Banques africaines : Mme Sidibé Aïssata Koné aux commandes

Mme Sidibé Aïssata Koné, mère de trois enfants, est la Directrice générale de Coris Bank International au Mali, et depuis peu la Présidente du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique. Cette femme se donne toujours les moyens d’atteindre ses objectifs. 

Mme Sidibé Aïssata Koné, titulaire d’une maitrise en Administration économique et sociale, option Gestion des entreprises de l’université de Paris a poursuivi ses études aux États Unis, où elle décrochera un MBA à l’université de Rochester.

Après dix-neuf ans d’expérience, Aïssata Koné se retrouve Directrice générale de Coris Bank International Mali en 2014, devenant ainsi membre du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique. Compte tenu de ses qualités et de sa rigueur, elle a été nommée cette année à la tête de ce club, qui a été créé en 1989 à Lomé afin de promouvoir les banques africaines. Il réunit tous les dirigeants des banques des pays africains francophones et anglophones, dont les Directeurs généraux et leurs adjoints.

Aux USA, Aïssata Koné a travaillé durant un an dans une société de télécommunications. En 1999, elle décide de rentrer au Mali, où elle va commencer à servir comme cadre des opérations, jusqu’en 2001, dans une institution bancaire. Au fil du temps, elle deviendra responsable adjointe de la clientèle institutionnelle. Elle poursuivra sa carrière professionnelle en Sierra-Léone de 2006 à 2010, comme Directrice de crédit de la même institution bancaire. Elle retourne au pays en tant  Administratrice et Directrice de la banque domestique de 2010 à 2014.

Pour cette femme, tout est question d’objectifs et de passion. Elle se fixe toujours des objectifs et met en œuvre les moyens pour les atteindre. Selon Mme Sidibé Aïssata, « il n’y a pas de poste masculin ou féminin, tout dépend de la rigueur avec laquelle nous travaillons ».

 

Binetou Sylla : « Je suis là pour mettre la qualité en avant»

Passionnée d’histoire, militante de la culture africaine, Binetou Sylla voulait devenir professeur-chercheur à  l’université. Mais pour le moment, elle affirme avoir mis en « stand-by » son doctorat en histoire pour continuer l’œuvre de son père, le travail d’une vie, le plus grand catalogue des musiques africaines de l’industrie musicale. « Le destin m’a rattrapé, C’’est un beau destin aussi » dit-t-elle un sourire en coin. Le secteur culturel tout comme les autres secteurs au Mali ont souffert de la crise politico-sécuritaire depuis 2012. Pour un nouveau départ, la nouvelle directrice de Syllart Records, un label de musique qui existe depuis 30 ans, est venue à  Bamako pour restructurer, redynamiser et montrer aux musiciens que le studio Bogolan est là  et sera toujours là  pour eux. La qualité d’abord Situé dans le quartier Quinzambougou, ce studio appartenant à  son père, accueille les productions locales et internationales dans un environnement acoustique salué par les plus grands ingénieurs du son. « Le studio Bogolan sera pour moi, la pierre angulaire des projets que J’ai envie de mettre en place avec des musiciens, ce sera une plateforme centrale de création o๠je pourrai tester des nouvelles sonorités musicales avec la jeune génération de musiciens » nous confie la jeune directrice. A-t-elle les moyens de ses ambitions ? l’héritière de Syllart Records répond que C’’est sa détermination, son dynamisme, sa rigueur et le travail. « Je suis d’abord là  pour mettre la qualité en avant, pas nécessairement la rentabilité financière. Pour mon père, C’’était sa façon de voir les choses, donc J’estime qu’il faudra continuer dans ce sens ». Pour lutter contre la piraterie, elle pense qu’il est difficile de se battre seule contre un système bien organisé au niveau international, sans l’aide des autorités. En attendant que les pouvoirs publics proposent une solution concrète, Binetou estime qu’il faut trouver le modèle économique qui permettra aux artistes de vivre de leur métier. Selon Binetou Sylla, avec le développement des nouvelles technologies, ce problème pourra être en partie résolu. Il suffira de développer un système de téléchargement légal en Afrique. « Il y a beaucoup de choses positives qu’on pourra mettre en place avec le téléphone. Il faut trouver les moyens avec les opérateurs de téléphonie mobile pour que les gens puissent télécharger la musique et payer un peu. En occident, le modèle est déjà  assis mais ça viendra petit à  petit en Afrique. C’’est un challenge et ça nous obligera à  changer nos habitudes. C’’est une chance pour la musique africaine parce qu’elle sera plus écoutée dans le monde, car avec Internet, il n’y a pas de frontière ». Des projets en cours Déjà , le 3 décembre prochain, il est prévu la sortie du CD, « Les ambassadeurs du motel de Bamako », une superbe réédition des enregistrements de ce groupe mythique fondé au Mali dans les années 70. Binetou Sylla compte également créer une Fondation qui mettra en avant la promotion, la sauvegarde du patrimoine sonore et musical africain. « C’’est un projet que mon père avait essayé de concrétiser en rachetant les catalogues de musique ancienne africaine, en faisant des rééditions, etc. Ce sera une Fondation panafricaine qui mettra l’accent sur le fait que la musique est notre richesse et fait partie de notre patrimoine». Pour la capitaine de cette industrie musicale, Syllart Records ne connaà®t pas de frontière en termes de genres et de styles musicaux. Il restera toujours un label ouvert et sera là  pour soutenir les musiciens africains. Elle espère que les artistes lui feront confiance comme ils ont fait confiance à  son père. « Je suis là  pour travailler, il n’y a que le travail qui paye et qui compte aussi ». Par ailleurs, elle se joint aux artistes guinéens pour demander la libération de ses « compatriotes et frères » de la Guinée Conakry Malick Kebe, directeur général de l’agence guinéenne des spectacles, et Abdoulaye Mbaye alias Skandal de la maison de production Meurs Libre Prod. Ces organisateurs de spectacle ont été emprisonnés en juillet dernier suite au drame de Rogbane en Guinée. « La jeunesse guinéenne a besoin de ses plus brillants acteurs. Il faut la justice et rien que la justice » soutient-elle.

La Directrice du FMI en visite au Mali

En dehors des discussions avec les autorités maliennes, la directrice prononcera un discours devant le Conseil économique, social et culturel le jeudi 09 Janvier. Le lendemain, elle fera deux visites de terrain à  la coopérative maraà®chère de Samanko et à  l’école fondamentale de Torokorobougou. Depuis l’amélioration de la situation sécuritaire, le Fonds a intensifié son assistance technique dans les domaines des finances publiques et de la gestion de la dette. Le Conseil d’administration du FMI a approuvé, le 18 décembre dernier, un nouvel accord en faveur du Mali au titre de la facilité élargie de crédit pour un montant de 46,2 millions de dollars. Cette décision a ouvert la voie à  un décaissement immédiat de 9,2 millions de dollars. «Le vaste soutien que devraient apporter les bailleurs de fonds est appelé à  atténuer les tensions budgétaires à  court terme», explique Milan Cuc, du département Afrique du FMI. Le programme budgétaire 2014 contribue à  la stabilité macroéconomique en continuant à  aligner les dépenses sur les recettes. La composition des dépenses publiques traduit trois grandes priorités: «réconciliation nationale, reprise économique et réduction de la pauvreté». Pour accélérer le rythme des investissements publics dont le pays a grand besoin, le gouvernement «dégagera dans le budget une plus grande marge de manœuvre en matière de dépenses». Le Mali qui pouvait s’enorgueillir d’un robuste taux de croissance moyen d’environ 5,5% entre 2001 et 2011 (bien supérieur aux 3,9% de moyenne de l’Union économique et monétaire ouest-africaine-UEMOA) peut bénéficier d’une conjoncture extérieure relativement stable.

ONU Femmes: la Directrice exécutive échange avec les Maliennes

Ecouter, échanger avec les femmes maliennes afin de pouvoir faire un lobbying en leur faveur, tel était l’objectif de cette rencontre voulue par Madame Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive de l’Onu-Femmes. Pendant plus d’une heure, les femmes ont abordé avec la diplomate, les questions relatives à  la gouvernance économique et politique, aux droits des femmes, leur participation dans la médiation et la gestion des conflits. Pour Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, la raison d’être de son institution est d’être solidaire avec les femmes du monde. «Ici, J’ai vu des femmes fortes et la mobilisation que vous avez faite est un message pour dire que des problèmes existent. C’’est ensemble que nous allons parvenir à  résoudre les problèmes auxquels les femmes font face », a t-elle expliqué. Elle a également félicité les femmes du Mali pour leur mobilisation lors de la présidentielle dernière. « On a besoin de vous pour faire avancer les choses en faveur des femmes. Faites en sorte que les progrès soient poursuivis. Même si le niveau de représentativité des femmes est faible, il faut appuyer le processus de sortie de crise. », a conseillé la Directrice à  ses sœurs. Pour ce qui concerne l’autonomie financière des femmes, élément essentiel pour leur épanouissement, la directrice exécutive a affirmé que sa structure entend renforcer son aide auprès des femmes rurales.

Phumzile Mlambo-Ngcuka, la nouvelle directrice éxécutive d’ONU-Femmes

l’annonce de sa nomination a été faite le 10 juillet dernier par le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Martin Nesirky. Il a affirmé que l’expérience et le leadership de Phumzile Mlambo-Ngcuka faisait d’elle, la candidate idéale pour exercer ces fonctions. à‚gée de 58 ans, l’ex-parlementaire et militante de longue date pour les droits des femmes, succède à  l’ancienne présidente chilienne, Michelle Bachelet. Alors que le régime de l’apartheid était en vigueur en Afrique du Sud, Mme Mlambo-Ngcuka avait rempli les fonctions de coordinatrice de l’Association chrétienne des jeunes femmes du monde à  Genève. Elle a été élue au parlement sud-africain à  l’occasion de la première élection multiraciale en 1994, celle-là  même qui a permis à  Nelson Mandela de mener le Congrès national africain à  la victoire. De 1996 à  1999, Phumzile Mlambo-Ngcuka a participé au gouvernement de Madiba en tant que vice-ministre du Commerce et de l’Industrie. Vice-présidente de la Nation arc-en-ciel pendant 3 ans La nouvelle directrice exécutive de l’ONU Femmes a été aussi ministre de l’à‰nergie et des Mines, o๠elle a instauré la charte minière. Ce texte préconise de confier, d’ici à  2014, un quart des mines sud-africaines à  des entreprises gérées par des noirs. Elle a aussi fait approuver une motion pour favoriser les énergies renouvelables dans son pays. Vice-présidente de 2005 à  2008, elle quitte le gouvernement après la démission du président Thabo Mbeki. Au cours des cinq dernières années, sa Fondation Umlambo a assuré une aide financière, des cours de formation pour enseigner et un soutien varié aux établissements scolaires des régions les plus reculées et pauvres de l’Afrique du Sud et du Malawi. Mariée et mère de trois enfants, Mme Mlambo-Ngcuka est titulaire d’une maà®trise en philosophie de la planification et de la politique éducative obtenue à  l’Université du Cap (2003) et d’un baccalauréat en éducation de l’Université du Lesotho (1980). En 2003, elle s’est vu décerner un doctorat honorifique de l’Université de Western Cape en Afrique du Sud. Depuis 2010, année de sa naissance, Onu Femmes était dirigée par l’ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet. Cette dernière a quitté a quitté son poste afin d’aller briguer de nouveau la présidence de son pays.

La First Lady du FMI

Christine Lagarde a été nommée ce 28 juin Directrice Générale du Fonds Monétaire International, succédant ainsi à  Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire à  la suite de l’affaire de viol présumé dont il est accusé. Avant elle, dix hommes, dont quatre Français, ont occupé le poste de directeur général depuis la création du Fonds monétaire international au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Agée de 55 ans, Christine Lagarde est devenue en 2007 la première femme ministre de l’Economie et des Finances d’un pays du G7. Aidée par un anglais parfait, héritage d’une carrière au cabinet d’avocats Baker

3 questions à Irina Bokova, Directrice Générale de l’Unesco

Son coeur bat pour l’Afrique Agée de 58 ans et mère de deux enfants, le C’œur de cette dame bat pour l’Afrique. Elle a animé un point de presse en marge de la conférence de l’Uemoa et cette bulgare d’origine n’a cessé de déclarer sa priorité pour l’Afrique au cours de son mandat : « Vous le savez, l’Afrique est une priorité de l’UNESCO. Au cours de mon mandat à  la tête de cette organisation, je compte fermement redynamiser notre action en ce sens. J’ai d’ores et déjà  crée un « groupe de travail » qui s’appuie sur l’expertise du secrétariat afin qu’il m’apporte des idées nouvelles pour améliorer l’impact, la visibilité et l’efficacité de notre collaboration avec les pays du continent africain ». Et ajouter: «J’attends une évaluation de la situation existante ainsi que des propositions pour que la priorité Afrique » appariasse plus clairement dans nos activités. En réponse à  la question relative à  l’accompagnement de notre pays le Mali par l’UNESCO, la directrice générale répond que l’UNESCO interviendra dans l’éducation primaire, supérieure et professionnelle au Mali. « Nous interviendrons dans ces domaines, car l’éducation professionnelle permet d’ouvrir rapidement le marché d’emploi aux étudiants, le projet de la bibliothèque virtuelle initié par l’UNESCO va aider aussi la formation des enseignants ». UEMOA-UNESCO: meme objectif pour l’Afrique Quant à  la question relative aux grands axes de la coopération UEMOA- UNESCO, Irina Bogova répond que l’objet de son premier déplacement en Afrique subsaharienne se situe dans le cadre de cette coopération : « C’’est ailleurs dans le cadre de cet accord de coopération, que l’UEMOA a institué, pour les années 2010-2011, une commission mixte réunissant nos deux organisations. Elle permettra de dresser un bilan de nos actions, de définir les meilleurs moyens de renforcer le programme « priorité Afrique ». « Sans cesse nous chercherons à  nouer d’autres partenariats pour consolider notre action en faveur du développement en Afrique. » Pour finir, la Directrice générale a souligné que l’UNESCO intervient dans le domaine de la communication : « la liberté d’expression, les medias indépendants et pluralistes, la libre circulation des idées et l’accès à  l’information et au savoir, à  travers les nouvelles technologies sont des conditions essentielles pour assurer la transparence, la responsabilisation et la bonne gouvernance »