Sécurité d’Etat : Les Maliens invités à coopérer avec « intelligence »

Depuis l’attentat, le 7 mars 2015, contre le bar-restaurant la Terrasse à  l’Hippodrome, les autorités maliennes ont pris à  bras-le-corps la question sécuritaire. l’élimination, le 13 mars, soit près d’une semaine après l’attentat, d’un des suspects par les forces spéciales de la Sécurité d’Etat, en l’occurrence Mounirou Cissé. Sans oublier l’arrestation dans la nuit d’hier de deux autres suspects. Le premier est un certain Boubacar Adama Traoré travaillant dans une société de transport privée, et décrit comme agent de liaison entres les tueurs du 7 mars dernier. « Au domicile de M. Traoré, de nombreuses puces de téléphone et de l’argent ont été retrouvés. (… ). Le deuxième homme est Maouloud, boutiquier ayant facilité l’arrivée des trois principaux acteurs de l’attaque de la Terrasse. « Le terroriste abattu la semaine dernière a même un moment habité chez ce boutiquier ici à  Bamako avant de passer à  l’acte. ». Ces avancées sont à  mettre au crédit de la sécurité d’Etat qui vient de redorer son blason aux yeux de l’opinion nationale, voire internationale. Le numéro 1 de la Sécurité d’Etat malienne, le Gal Moussa Diawara et ses hommes affichent leur détermination à  mettre hors d’état de nuire toutes les personnes impliquées dans cet attentat en plein C’œur de la capitale malienne. Deux numéros verts au cas oà¹Â… Depuis quelques jours, les autorités du pays ont mis déjà  des numéros à  la disposition de nos compatriotes. Il s’agit du 80 00 11 14, pour la Police et du 80 00 11 15 pour la Gendarmerie. En vue d’une large diffusion, des spots publicitaires passent sur la chaà®ne nationale, l’Office de Radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), appelant les populations à  doubler de vigilance. l’objectif étant bien sûr d’alerter ces services concernés devant tout cas suspect. C’’est une manière de rappeler que les populations sont au C’œur du dispositif sécuritaire. Leur collaboration s’avère indispensable pour la réussite des forces de sécurité dans la traque des bandits qui écument le pays ou des candidats djihadistes au dessein funeste. l’initiative va certainement avoir l’adhésion des citoyens dont la vie est constamment en danger tant que des individus peu recommandables de la trempe de Mounirou et ses acolytes, arpentent les rues de la capitale ou ailleurs. Délit de faciès Si la mesure est salutaire dans la traque des ennemis de la paix et de la quiétude des populations, elle peut dégénérer si l’on n’y prend garde. En effet, il importe d’appeler les populations à  plus de discernement car il n’est pas aisé de savoir qui est suspect ou pas ? Il s’Agit donc d’être à  la fois vigilent et prudent pour ne pas verser dans l’amalgame, la délation ou encore le délit de faciès. Par exemple toute personne à  la « peau blanche » ne doit pas être considérée comme systématiquement suspecte. Ceci nous éviterait la reproduction, il y a quelques jours de l’incident malheureux de Gao, qui coûté la vie à  deux jeunes innocents, lynchés et brûlés vifs par une foule en colèreÂ