La chanteuse Molobaly Traoré n’est plus

C’’est une foule d’amis,parents,autorités politiques et administratifs de la capitale du riz, qui a accompagné Molobaly Traoré à  sa dernière demeure au cimetière de Niono. l’artiste souffrait de la typhoà¯de qui l’avait fatigué durant toute l’année 2008. Elle a rendu l’âme à  Bamako, avant d’être transportée à  Niono o๠a eu lieu son enterrement aux environs de 16 heures au cimetière de Niono. On notait la présence du préfet Alassane Diallo et son staff, le député Mamadou Guindo ( Sadi), le maire Moriba Coulibaly, les artistes de son groupe et d’une foule. Les affres de la maladie Cela fait moins d’un an, que l’enfant de Macina, était gravement malade. Tout a commencé après son passage dans l’émission Top Etoile, à  la veille du mois de ramadan 2008. Elle souffrait déjà  au point qu’elle ne participait plus aux manifestations folkloriques du cercle de Niono. Toute chose que nous avions mentionné dans notre parution du 8 novembre 2008. l’artiste nous avait dit à  l’époque qu’elle souffrait de typhoà¯de. C’’est ainsi que le 22 novembre, elle avait recommencé ses activités, en animant des spectacles et des visités des autorités de notre pays dans le colon. Bien avant, lors du passage d’Ibrahima N’ Diaye, on sentait que Molobaly était convalescente bien qu’elle eût donné et fait ce qu’elle pouvait. Elle avait demandé un orchestre et un meilleur traitement aux autorités. Après chaque prestation, elle se reposait sous l’arbre aux côtés de son mari, Ibrahim Cissé. Molobaly n’a pas caché sa maladie. Le 27 octobre de la même année, lors de la visite du Premier ministre à  Niono, Molobaly est revenue sur les mêmes doléances, mais cette fois sur sa maladie, parce que, contrairement aux précédentes visites o๠elle avait animé en dansant, elle était restée assise pendant toute la durée de la cérémonie. Après cette maladie, elle est devenue maladive et n’a plus retrouvé sa vivacité d’antan. Elle animait les activités, les campagnes des partis politiques. l’enfant de Macina dont le mari était Ibrahim Cissé qui est de Niono, a permis que Molobaly vienne à  Niono. L’ombre d’elle même Même quant on la voyait sur les lieux de manifestations, on savait qu’elle n’était plus la même. C’est vrai que l’Etat pouvait la prendre en charge, mais le cas de Molobaly Traoré est une exception. Cette brave dame n’a jamais voulu s’installer à  Bamako, comme le font nos artistes, et malheureusement C’’est à  Bamako qu’elle a rendue l’âme à  l’âge de 43 ans, elle laisse derrière elle deux enfants. Comme elle l’avait souhaité son corps a été transporté à  Niono ou elle a été inhumée le mercredi 16 septembre 2009. Niono, son dernier repos Molobaly Traoré dort désormais au cimetière deNiono. Car C’’est là  qu’elle a voulu rester aux côtés des paysans et des braves cultivateurs. Mieux, Molobaly a été toujours présente, quand il s’agissait de grandes manifestations à  Niono et Macina. Elle a animé les cérémonies d’accueil des 17 voyages d’ATT dans le Kala. Toujours prête à  servir la nation et disponible pour les causes nationales, l’Etat doit être reconnaissant envers elle. Car une maladie a eu raison de cette grande voix du Kala et de Macina. Et pourtant elle avait dit qu’elle était malade et avait sollicité l’aide des personnalités. Aucune réponse. Dors en paix, enfant de Macina, toi qui a tant aimé le Kala supérieur.

Oumou Sangaré, la diva éternelle du Wassoulou…

On l’appelle la diva du Wassoulou, une région au sud du fleuve Niger. Mais Oumou Sangaré, C’’est d’abord une voix chaude qui dit l’âme, un timbre ample qui célèbre la vie. Aujourd’hui; sa musique a dépassé les frontières du Mali. Et la chanteuse est devenue une ambassadrice de la cause des femmes, doublée d’une femme d’affaires avisée. Le chant pour la cause des femmes Aminata Diakité, sa mère, lui a appris à  chanter! Pour aider à  nourrir sa famille et un père absent. La petite Oumou se produit d’abord dans les baptêmes, les mariages et vend parfois de l’eau dans la rue. Lorsqu’ on vient de la région du Wassoulou, o๠sont célébrés les chants des chasseurs, il n’est pas nécessaire d’être un djéli ( griot), pour chanter. Oumou Sangaré ne déroge pas à  la règle car sa grand-mère était déjà  une interprète reconnue. Son talent se révèle lors d’une scène au stade Omnisports, devant près de 6000 spectateurs. Oumou qui a remporté la finale d’un concours organisé entre plusieurs écoles de Bamako, chante à  n’en plus finir. Repérée, elle intègre l’Ensemble du Mali, puis celui des percussions du Djoliba. Elle part ensuite en tournée pour la première fois, en 1986. De retour, au Mali, elle acquiert la maà®trise de sa voix avec Amadou Bâ Guindo, grand maà®tre de musique et apprend le répertoire traditionnel de la région du Wassoulou. Après le Mali, Oumou Sangaré s’envole pour Abidjan, afin de lancer sa carrière, une expérience qui s’avérera difficile au début pour la jeune chanteuse: «Partir, quitter mon environnement a été très dur. Il a fallu beaucoup de ténacité à  mon producteur pour que J’accepte de le suivre là  bas». En 1990, le premier album «Moussolou » sort et fait un véritable carton. Plus de 200000 exemplaires vendus. Dédié aux femmes, Oumou y chante avec grâce, le poids des traditions, en se nourrissant de sa propre expérience et qui plus tard justifiera son engagement contre les mariages arrangés et la polygamie. Ce premier opus fera d’elle une star et à  Ali Farka Touré, conquis à  l’époque, la fera signer sur le label anglais World Circuit : une aubaine pour la chanteuse qui verra s’ouvrir les portes du succès international. Oumou, ambassadrice du Wassoulounke et du Mali Populaire, Oumou Sangaré se produira sur les plus grandes scènes du monde et deviendra une ambassadrice de la musique du Wassoulou, elle chantera à  l’Opéra de Sydney et de Bruxelles, à  Central Park à  New York, dans des festivals populaires comme celui d’Essaouira au Maroc, au Queen Elizabeth Hall de Londres et même au pays du soleil Levant ! Oumou Sangaré séduit le public occidental parce qu’elle chante dans la langue de son terroir : le Wassoulou’nke. Ses thèmes de prédilection restent les femmes, la polygamie et les mauvaises traditions : « La tradition a du poids car elle sous tend le bon fonctionnement de nos sociétés africaines, mais il ne faut pas hésiter à  dénoncer ses mauvais côtés et ce que J’ai toujours fait », insiste la chanteuse qui fait vibrer les salles « Nous transmettons un message au public et nous devons le faire avec le plus de sincérité possible ! » La diva sait aussi s’amuser sur scène, comme lors du Festival du Désert d’Essakane aux côtés de son vieil ami Ali Farka Touré, disparu aujourd’hui. Après Moussolou, Oumou Sangaré signe l’album KoSira en 1993, puis Worotan en 1996 ; sur lequel figurent des artistes internationaux comme Pee Wee Ellis, l’ex saxophoniste de James Brown. Laban son quatrième album parait en 2001 et se vend également à  plus de 100000 copies rien qu’au Mali. l’artiste enchaà®ne les enregistrements et livre ses prestations avec énergie. Vient alors le temps du recul; Dans «Oumou», paru en 2004, l’artiste regroupe ses plus gros succès et des inédits qui rendront fou ses fans ! La diva accusée de plagiat Toute grande star ne saurait être épargnée par le scandale, et la diva du wassoulou a été accusée de plagiat à  plusieurs reprises ! Certaines sources affirment qu’Oumou Sangaré aurait eu des démêlés avec Samba Oussou, un artiste du pays, sur l’album Korotan, et que ce dernier aurait entièrement produit Après ce fâcheux épisode, l’artiste Oumou Sinayogo, originaire du Wassoulou , accuse aussi sa compatriote. l’album de cette dernière intitulée «tchèla sigui djôro » est sorti quelques mois avant celui de la diva. La chanson dont le titre fut donné à  l’album d’Oumou Sinayogo, a été intégralement repris par la diva du Wassoulou dans l’album «Bi furu ».Même sonorité, même texte. A ces accusations, Oumou Sangaré répond qu’une chanson du terroir peut être reprise par tout artiste. Une légende vivante de la musique malienne Avec de nombreuses distinctions, le Prix de la musique de l’Unesco en 2001, Ambassadrice de la FAO en 2003, Commandeur des Arts et Lettres de la République Française, Oumou Sangaré s’est aussi lancée dans les affaires: Elle a ouvert un hôtel à  Bamako, commercialisé une marque de 4X4 baptisée affectueusement Oumsang et mis un pied dans l’agriculture. Consciente que sa notoriété lui confère des opportunités, la diva vient de sortir l’album Kounadya, ( La chance ) en décembre 2008 et reste toujours aussi influente au Mali, cette terre qui la berce, et dont elle répand les effluves du Wassoulounkè, partout o๠la mène sa musique.