Mahamadou Diarra: « Le Mali est sur la bonne voie »

Comment avez-vous vécu ce match face à  la RDC après avoir été mené 1-0 à  la mi-temps ? En première mi-temps, on s’est procuré des occasions mais on n’a pas su les mettre. Et puis en deuxième mi-temps, ont a égalisé au bon moment : on a marqué tout de suite. Ca nous a mis en confiance, cela nous libéré et rendu les choses plus faciles. Et on a pu enchaà®ner avec un deuxième et un troisième but. Vous n’avez joué que les 45 premières minutes, C’’était prévu ? Oui, C’’était prévu. Je voulais faire plus mais, dès la veille du match, l’entraà®neur (Ndlr Alain Giresse) avait décidé ça. Il voulait voir pas mal de jeunes joueurs et donc C’’était normal qu’il fasse tourner car on est encore à  la recherche d’une vraie équipe. Il nous reste encore un match amical en février mais il était temps de donner leur chance aux jeunes. D’ailleurs, ils ont pas mal tenu le coup et montré pas mal de choses. Je suis content et fier d’eux même si J’aurais bien aimé jouer 90 mn, vu que je n’ai pas beaucoup de temps de jeu au Real Madrid. Mais je respecte la décision du coach. Justement, ce n’est pas trop frustrant de ne pas trop jouer au Real et de ne faire qu’une mi-temps ce soir ? Non, pas trop. Je sais bien que je vais jouer avec le Mali. Mais il faut que je sois là  pour les jeunes même si je ne joue pas tout le match. Etre présent sur et en dehors du terrain, à  côté d’eux pour les encourager, C’’est important. Comment expliquez-vous l’ouverture du score de la RDC ? Je pense que l’on a été trop timides et naà¯fs dans les 20 premières minutes. Mais, dans un sens, ça nous a aussi fait du bien qu’ils aient marqué car cela nous a tout de suite réveillés. Et à  l’approche de la fin de la première mi-temps, on a bien eu le monopole du match. C’’est ce qui nous a permis d’être toujours dans leur camp pour récupérer le ballon plus haut et gagner des deuxièmes ballons. Nous nous sommes d’ailleurs créés deux occasions nettes après la demi-heure de jeu. Comment vivez-vous votre situation au Real ? Il y a une grosse concurrence. C’’est l’un des plus grands clubs, le plus emblématique au monde. C’’est normal, je pense, que la concurrence soit rude. Chaque poste est doublé, voire triplé et même quadruplé en ce qui me concerne (Ndlr il est en concurrence avec l’Allemand Sami Khedira, le Français Lassana Diarra et l’Argentin Fernando Gago). Il va falloir être fort mentalement. Et puis travailler, travailler et encore travailler. Et attendre mon heure. Vous avez des envies de départ ? Avec le destin, on ne sait jamais…. Il me reste huit mois de contrat, je suis libre en juin 2011. Physiquement comment vous sentez-vous ? Je ne peux pas dire que je suis à  cent pour cent car il me manque du temps de jeu. Il me manque juste le rythme et d’avoir des matchs dans les jambes. Mais je continue à  faire partie du groupe de José Mourinho. Comme J’ai quand même l’expérience de la Ligue des champions avec une cinquantaine de matchs disputés, J’ai bon espoir d’avoir ma chance de prouver quelque chose dans les grands matchs d’ici la fin de l’année. Comment avez-vous vécu l’entrée en matière difficile du Mali dans son groupe éliminatoire de la CAN 2012 avec cette défaite au Cap Vert pour commencer ? Je m’attendais un peu à  ça. Monsieur Giresse venait juste d’arriver. Il ne connaissait pas l’équipe car il avait pris ses fonctions seulement deux mois avant le premier match officiel, donc C’’était difficile pour lui. Ajouté à  cela, il y a des leaders qui ont refusé de porter le maillot de l’équipe nationale. Il est en train de reconstituer l’équipe petit à  petit et C’’est bien pour cela qu’il a fait autant tourner l’effectif dans le match contre la RDC. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Rien n’est perdu pour la qualification mais le match du mois de mars contre le Zimbabwe chez nous sera très important. Justement comment expliquez-vous que des grands joueurs comme Frédéric Kanouté, Lamine Sissoko ou Seydou Keita tournent le dos à  la sélection ? Moi je ne veux pas entrer là -dedans. En ce qui me concerne, je suis fidèle à  mon pays. Quel que soit le moment, ou l’endroit, dès qu’on m’appelle je réponds présent car je suis Malien et je resterai Malien, quoi qu’il arrive. Pour moi, C’’est incompréhensible de refuser la sélection. Mais chacun prend sa décision comme il veut. En tant que capitaine, vous avez pris votre téléphone pour tenter de les faire changer d’avis ? Non, il n’y a pas de raison. Je ne les ai pas appelés avant leur première sélection pour le Mali et je ne vois pas pourquoi je le ferai maintenant. Quand on croit vraiment à  son pays, on n’a pas besoin de coups de téléphone pour venir.