Siagri 2010 : « Djom Kossam » promeut la filière lait au Mali

Cette femme peulh est l’une des figures de proue du combat laitier auprès de son fils. Nous l’avons rencontré au salon international de l’agriculture (Siagri) qui se tient jusqu’au 30 Avril à  Bamako au palais de la culture. A Journadumali.com, elle explique ses motivations et ses attentes. Journadumali : Parlez-nous de vous et de la marque Djom Kossam ? Je suis la mère de Aguibou Sall (malien) et voici son ami Stephan Wullschleger (suisse). Depuis 2005, mes enfants qui sont des ingénieurs zootechniciens travaillent avec des éleveurs maliens pour fournir des produits laitiers de qualité supérieure à  son kiosque de ventes à  Bamako. « Aguibou Sall est né dans le lait en tant que peulh, et il a pour passion les animaux. Alors qui dit les animaux dit lait aussi. Il a fait ses études universitaires en Suisse et s’est orienté vers la production du lait. Il est déterminé à  promouvoir la filière laitière dans son pays le Mali , et Stephan Wullschleger qui est suisse s’est associé à  lui pour l’aider à  atteindre cet objectif. Journadumali.com : Vous participez au Siagri, quelles sont vos attentes ? Nos attentes sont grandes à  ce salon. La première est que l’Etat nous apporte son aide. Puisque Djom Kossam travaille pour fournir des produits laitiers qui respectent les normes de qualité comparables aux produits européens. La seconde est de valoriser le lait frais qui est sain et naturel.Vous savez tout ce qui est naturel est bon. Qu’est ce qui fait la particularité de Djom Kossam ? La particularité de Djom Kossam est d’abord la lutte contre le chômage. Cette société emploie 25 personnes sans compter les bergers. Elle donne des occupations aux femmes veuves âgées de cinquante ans et qui n’ont pas de grands moyens afin de collecter le lait. Dans cette société, les bergers sont traités et les animaux précisément, les mamelles des vaches laitières, sont traitéss par les médecins vétérinaires. Tout ça pour répondre rigoureusement aux normes de qualité qui permet au peuple malien d’être libre et ne pas importer du lait en poudre pour sa consommation. Comment se procurer de votre lait ? Nous avons des kiosques à  Siby, la première laiterie et notre structure importante. C’’est sur la route de la Guinée Conakry. Puis nous avons un kiosque à  Moribabougou, Naréna et Bada Sema I à  Bamako ici Journaldumali : Quelles sont vos difficultés ? Nos difficultés se résument ainsi : la collecte du lait qui nous pose des problèmes. Nous sommes dans un pays ou il fait trop chaud. Le lait collecté se gâte souvent avant d’arriver à  sa destination et on est obligé de le jeter. Et nous manquons des moyens pour faire accéder le produit frais naturel à  tous les maliens. Par conséquent, nous avons la faiblesse de notre production. Tout cela à  cause de manque de moyens financiers. Journadumali.com : Comment assurer la souveraineté alimentaire ? Par des campagnes de sensibilisation sur la consommation des produits locaux. Le lait a vraiment de l’avenir parce que tout le monde aime le lait. Qui sont vos partenaires ? Je ne peux répondre cette question, C’’est mon fils qui est bien placé pour répondre à  une telle question. Mais ce que je sais, le programme compétitivité et diversification agricoles ( PCDA) est notre partenaire. Et votre dernier mot… Je souhaite à  tous les exposants bonne chance, surtout toi aussi qui est devenu mon fils et à  votre journal. Enfin, l’Etat doit accorder une très importance à  la filière laitière qui a de l’avenir.