Dolo expose pour la 3è fois ses oeuvres à Bamako

Né en 1955 à  Gogoli dans la commune de Sangha au Mali, Amahiguéré Dolo est un amoureux de la peinture, des céramiques, de la sculpture sur bois et de l’argile. Il travaille à  partir de racines d’arbres ramassées dans la brousse, donnant forme à  un univers inspiré de sa culture dogon. Pour la troisième fois, il expose ses œuvres au musée national de Bamako. Le vernissage a été présidé par le directeur du musée national, Samuel Sidibé en présence du ministre de la culture Bruno Maiga, de l’ambassadeur du Nigeria au Mali, Iliya Ali Duniya Nuhu, de l’ambassadeur des Etats Unis, Mme Mary Beth Leonard et d’autres invités. Dolo célèbre la femme Initiée par Samuel Sidibé, cette exposition est le fruit de deux ans de travail. l’exposition présente des tableaux et des statues en bois. Dans ses œuvres, ce sculpteur d’exception magnifie la femme. Cette dernière étant la source de vie, plusieurs dessins et sculptures lui sont dédiés. Ainsi, on peut voir une femme accroupie, une femme couchée avec une main sur le ventre, des jambes, des récipients en céramique, etc. Hamahiguéré a eu à  travailler pendant 10 ans à  Gao à  la direction régionale de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture. Sa première exposition date de 1998. « J’ai fait des expositions au palais de la culture, à  l’institut français(ex-ccf) et deux expositions chaque année en Europe » a-t-il indiqué. Comme tout sculpteur, il dessine beaucoup et fait aussi des gravures. Très ému, il exprime sa joie de pouvoir encore une troisième fois, partager ses œuvres avec ses compatriotes.

Hopital Sominé DOLO : un pôle de santé unique en 5è région

Après l’hommage aux militaires, au camp Barry, le président de la république a inauguré l’hôpital Sominé Dolo de Mopti, ce 18 Mars 2014, appelé à  être un pôle d’excellence dans la région. l’hôpital tient son nom du tout premier ministre de la santé du Mali, nommé par feu Modibo Keita après l’indépendance. Rénové grâce à  l’appui de la coopération belge et l’Agence française de Développement(AFD), l’établissement fait peau neuve pour mieux en prendre en charge les malades de la région. Tout comme il a accueilli les soldats blessés lors des batailles de Konna. Aujourd’hui, Sominé Dolo est appelé à  devenir un centre de santé régional, en grâce aux d’outils et instruments de diagnostic plus précis. Soigner C’’est aussi, le personnel médical et la formation des médecins. Avec un personnel de 133 agents, et plusieurs médecins en formation, l’hôpital Sominé Dolo a enregistré plus de 2000 interventions chirurgicales en 2013. Il compte 2 pharmaciens biologiques, une grande pharmacie, un service pédiatrique, des laboratoires radiologie. La même année, 4000 personnes ont été enregistrées au service des urgences et prises en charge. D’un budget de 6 milliards et 268 millions, l’hôpital est fonctionnel depuis un peu plus d’un an et demi, après avoir changé de lieu. l’ancien local en plein centre de Mopti, deviendra un CESCOM et Sominé Dolo accueillera ses malades dans toutes les conditions. Le plateau technique moderne de l’hôpital, compte un laboratoire d’imagerie médicale, d’analyses biomédicales, des blocs opératoires équipés des dernières technologies. En outre, un service d’hygiène hospitalière a été mis en place pour prévenir les maladies neusocomiales : « Nous veillons à  l’hygiène par diverses méthodes afin de diminuer le risque de ces maladies contractables au sein même de l’hôpital », précise Mohamed Hassané, agent de ce service. Pour l’heure, aucun cas n’a encore été répertorié à  Sominé Dolo dont la propreté des lieux fait mouche. Bâti sur 12000 m2, avec 122 lits modulables, l’hôpital prend en compte, les mutuelles et autres prestations qui permettront d’améliorer l’offre de santé. « Gloire et mérite au personnel, de cet établissement, au nom prestigieux, Dolo Sominé, premier médecin de la république soudanaise, à  en faire un hôpital de référence pour la région de Mopti », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita avant d’entamer la visite des lieux, accompagné d’une forte délégation avec en tête le ministre de la santé Ousmane Koné, et le personnel médical ainsi que les partenaires techniques et financiers, belges et français. Le président IBK dans son adresse a invité l’ensemble du personnel à  prendre soin de cet hôpital sur tous les plans et particulièrement celui de l’hygiène publique, afin que les patients puissent bénéficier de cette infrastructure de santé, qu’est l’hôpital Sominé Dolo de Mopti.

Mortalité maternelle et infantile, violation des droits de l’enfant

La mortalité infantile est une urgence silencieuse et une des plus grandes violations des droits de l’enfant. Près de 9 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de maladies inévitables dans le monde, et plus de 2millions de nourrissons meurent le jour de leur naissance. Les enfants dont la mère meurt en couche sont dix fois plus exposés au risque de mourir au cours de leurs deux premiers mois. Selon le professeur Dolo, la mortalité maternelle et celle des nouveau-nés sont intimement liées. Chaque minute une femme décède à  la suite de l’accouchement. « Cela fait 7 minute que je parle et 7(sept) femmes ont déjà  rendu l’âme dans le monde » déplore Amadou Dolo. Chaque peuple désigne ce fléau avec ses propres mots mais traduit les mêmes réalités. « Au Mali, l’adage populaire dit que l’accouchement est un combat, et au Sénégal on dit qu’une femme enceinte a un pied dans la tombe » ajoute le gynécologue de renom, également le point focal de la vision 2010. La santé de la mère et de l’enfant, priorité mondiale La mortalité infantile néonatale est une question préoccupante au point que chaque gouvernement en a fait une priorité dans la santé. Les causes sont d’ordres sanitaire, social et culturel. La recherche nous renseigne que la fécondité élevée est l’une des principales causes de la mortalité maternelle. Il en est de même pour les grossesses avancée, rapprochée ou/et précoce. Une mère malienne a la moyenne six enfants. Dans certaines coutumes les femmes sont données au mariage à  13 ans. Biologiquement, le corps n’est encore prêt à  la procréation. D’autres facteurs également importants sont le bas du taux de scolarisation. Une fille qui n’a pas eu la chance d’aller à  l’école sera privée de toutes les informations sur le risque sur la mortalité maternelle. Sur le plan sanitaire, les infections urogénitales et le manque de suivi de la grossesse peuvent contribuer à  augmenter le risque de l’accouchement difficile. La prévention est possible La prévention est le moyen le plus efficace de lutter contre cette mortalité. Elle offre des solutions simples et abordables. Un meilleur accès à  l’eau potable et à  l’hygiène pourrait réduire de 65 % le taux de mortalité causée par les diarrhées. Le taux de mortalité pourrait baisser de 50% si des soins élémentaires étaient prodigués par la mère. Aussi, les bébés qui ne sont pas allaités sont six fois plus exposés au risque de mourir au cours de leur 2 premiers mois. 75 % des décès maternels pourraient être évités si les mères avaient accès à  des services de santé simples et peu onéreux. Cette conférence qui a donné à  l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Convention des Nations Unies sur les droits des enfants a permis au public venu nombreux de mieux appréhender le phénomène entre la mortalité de la mère et celle des jeunes enfants. Le représentant de World Vision ,le bras financier de cette activité a apprécié l’organisation de cette activité initié par les enfant de la « Cité des Enfants ».