Groupe AMI : 350 millions FCFA de dommages suite au coup d’état

Le push militaire, avec son lot de banditisme et de vols, perpétré à  Bamako le 22 mars a eu une énorme répercussion sur l’économie malienne. Outre ceux de l’Etat, des biens privés ont été pillés, volés, saccagés… Et la liste des victimes ne cesse de se rallonger avec l’intrusion dans la soirée du 22 mars dernier, d’inconnus dans les locaux du Groupe AMI à  Sotuba, emportant tout sur leur passage. Le Groupe AMI, détenteur de 4 grandes unités industrielles dans la zone industrielle, a été victime le 22 mars dernier de vol et de pillage dans ses locaux sis à  la Zone industrielle de Bamako. Les dégâts causés, ayant fait l’objet d’une expertise, sont évalués à  350 Millions de F CFA. Le mode opératoire des pilleurs est sans commentaire. Selon le DGA du Groupe, Christian Viale, ils auraient d’abord molesté les 6 agents qui faisaient office de gardiennage ce jour, avant d’envahir l’enceinte de la société, défonçant les portes et abimant les vitres. C’’est ainsi que, selon M Viale, le coffre fort de l’Unité «Â Bagami » contenant 22 575 000 F CFA, a été enlevé. Le matériel informatique emporté, dit-il, est évalué à  plus de 12 Millions de F CFA. Dans la cour, le constat est alarmant. Ici, le malaise est profond, car tout semble à  reconstruire. l’activité industrielle se trouve complètement paralysée. Les locaux ne sont animés que par des va et vient des employés déconcertés par ce pillage. Et ne sachant plus à  quel saint se vouer, ils tentent de redémarrer les activités. Mais hélas ! Le matériel informatique branché sur un système intégré a été enlevé. Le bureau du DGA, qui en est l’illustration parfaite, a été éventré et dépouillé de ses biens les plus précieux dont l’écran et l’unité centrale. Le Groupe AMI prévoit de se rabattre sur ses assureurs et enclencher des procédures pour se faire dédommager au besoin par l’Etat. Cette Société promu par la Famille Achcar, faut-il le rappeler, n’en est pas à  son premier préjudice. Lors des évènements de 26 Mars 1991, elle a été victime de vol et de pillages. Selon le DGA du Groupe, Christian Viale, la vulnérabilité de sa société est certainement due au fait qu’elle œuvre dans le domaine stratégique des denrées de premières nécessités (Farine, bonbons, chewing-gum….). Son appel est on ne peut plus clair : le retour du calme et de la normalité pour que bouge l’activité économique. C’’est à  partir de là , dit-il, que le pays retrouvera son salut.