Conférence des donateurs: Moussa Mara demande des explications

La troisième réunion de suivi de la conférence des donateurs de Bruxelles se tient ce 15 Mars au Centre International de Conférence de Bamako. On se souvient qu’il y a un an, l’Union Européenne, avait engagé tout son poids et tous ses efforts pour aider le Mali à  recouvrer sa souveraineté, son unité et son intégrité territoriale et pour restaurer pleinement l’ordre constitutionnel. C’’était le 15 mai 2013, les autorités maliennes ont présenté à  la communauté internationale un plan pour la relance durable du Mali qui illustrait la détermination des autorités à  reformer en profondeur leur pays, s’attaquer aux causes de la crise. C’’est sur la base de ce plan que l’Union Européenne et de la France sont parvenues à  mobiliser un appui financier de 3, 3 milliards d’euros provenant de 55 bailleurs bilatéraux et multinationaux. 2/3 décaissés sans contrôle du Mali Depuis, des rencontres régulières permettent aux parties de cet accord en faveur du Mali de se retrouver pour faire le point. Ainsi, le Premier ministre Moussa Mara a présidé la cérémonie d’ouverture de cette troisième réunion. Il a saisi l’occasion pour remercier à  nouveau les généreux donateurs tout en attirant leur attention sur la gestion des fonds déjà  débloqués, environ 965 milliards de francs CFA. Le Premier ministre a tenu a rappelé que le montant annoncé est pour 25% composé de prêts et 75% sont des dons. Sur les fonds déjà  décaissés, a souligné M. Mara, seulement 193 milliards ont été directement encaissés par le trésor public utilisé. Soit 1/3, tandis que les 2/3 étaient utilisés sans l’implication des services maliens. Le Premier ministre déplore cette situation et a saisi l’occasion pour demander aux donateurs de bien vouloir communiquer sur l’usage fait des quelques 732 milliards qui ont été utilisés au nom du Mali. Du coté des donateurs le commissaire de l’Union Européenne a rappelé que suite à  la conférence de Bruxelles, la Commission Européenne avait en effet démontré sa capacité à  matérialiser rapidement son soutien et ses promesses de don. « Sur les 523,9 millions d’euros annoncés, 531,9 millions ont été engagés- et J’insiste 269 millions ont été payés à  ce jour » déclarera le commissaire de l’Union Européenne, Andris Piebalgs. Quant à  Mme Annick Girardin, secrétaire d’Etat français au développement et à  la francophonie, l’efficacité de l’aide doit en effet être mise au C’œur de nos préoccupations. « Efficacité par un meilleur travail en commun, mais efficacité aussi grâce à  la transparence sur les modalités de mise en œuvre de l’aide au développement » précise-t-elle. Puis elle a rassuré le premier ministre que les bailleurs resteront à  côté du Mali. « Mais la tâche qui nous attend collectivement demeure importante » a-t-elle conclu.

Mali: les donateurs jugent positive l’évolution de la situation

La conférence des donateurs pour le Mali s’était tenue le 15 mai 2013 à  Bruxelles. Ce mercredi 5 février, les donateurs se sont à  nouveau réunis dans la capitale belge pour suivre les progrès du Mali et évaluer recettes et dépenses. Après Bamako en novembre dernier, C’’est la deuxième fois que se réunissent les représentants du Mali et les donateurs internationaux afin de faire le point sur les 3,3 milliards d’euros promis lors de la grande Conférence des donateurs de mai 2013. Le bilan d’étape est présenté comme positif : les deux tiers des fonds ont déjà  été engagés, un tiers a été versé, dont 300 millions d’euros d’aide budgétaire pour l’Etat. Mais le but était aussi de voir comment le Mali dépense ces prêts et ces dons. Markus Cornaro, vice-directeur à  la Commission européenne : « Le gouvernement du Mali doit être félicité pour les efforts menés ces derniers mois, pour l’engagement en faveur de la lutte contre la corruption, pour l’amélioration du climat des affaires et pour les premières mesures prises pour le retour des réfugiés, des déplacés ». Le programme d’action contre la délinquance financière passe par une nouvelle loi et une nouvelle carte judiciaire. Sur les 423 000 réfugiés et déplacés, des programmes de retour et de réinstallation sont en route. En octobre, 6 000 retours ont ainsi été organisés. Mais les programmes touchent aussi le développement économique avec l’implication du secteur privé ou la création de pôles de développement agricoles. On a aussi parlé de reconstruction avec la remise en état des infrastructures hydrauliques dans le nord ou encore la réhabilitation de centaines d’écoles à  Kidal, Tombouctou, Gao. Une prochaine réunion de suivi aura lieu le 15 mai 2014 à  Bamako. Les priorités pour une meilleure gouvernance L’ONG humanitaire Oxfam a donné ses quatre priorités pour une meilleure gouvernance au Mali. Dans un rapport publié hier, Oxfam fait le point sur la situation quelques mois après les élections présidentielle et législatives de 2013. Selon l’ONG, ces élections « ont inauguré une période d’espoir pour la paix, la stabilité et le développement », mais il reste encore beaucoup à  faire dans tous les domaines : favoriser l’accès à  la justice pour tous, engager une politique de réconciliation proche des communautés, lutter contre la corruption ou encore encourager la participation politique des citoyens. Et sur ce dernier point, Mohamed Coulibaly, le directeur d’Oxfam Mali, insiste : il faut absolument inclure les femmes dans le processus politique : « Nous appelons à  une participation active des femmes et bien entendu dans le processus politique parce que nous pensons que C’’est essentiel pour une démocratie active ». « Elles sont marginalisées, poursuit M. Coulibaly, que ce soit dans l’éducation, la santé… Je pense qu’il y a des efforts à  faire dans ce sens-là  : de permettre aux femmes d’avoir accès à  l’école, qu’elles aient accès à  des centres de santé, que les femmes participent à  la vie politique, qu’elles aient leur mot à  dire en ce qui concerne les décisions au niveau local. Nous pensons que ce serait bien, en tout cas pour le développement du pays si les femmes avaient une place de choix dans l’exercice d’un gouvernement au Mali ».

« Ensemble pour le renouveau du Mali »

Cette somme correspond à  45% du montant du Plan pour la Relance durable du Mali (PRED), récemment présenté par les autorités maliennes pour remettre en marche le pays sur deux ans (2013-1014). 80 pays, dix chefs d’Etat, dont François Hollande et Dioncounda Traoré sont attendus à  la conférence des donateurs qui se tient à  Bruxelles ce mercredi 15 mai. »On est en train de gagner la guerre, maintenant il faut gagner la paix (…) Et pour cela, nous avons besoin d’argent », a affirmé le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. La Commission européenne a annoncé hier mardi 14 mai, un apport de 520 millions d’euros. Pour José Manuel Barroso, président de la Commission, C’’est un « soutien essentiel pour établir un Mali stable et prospère ». De son côté, le soutien de la France, premier partenaire bilatéral, devrait atteindre 280 millions d’euros pour les deux ans, selon une source diplomatique. Les autorités rassurent… Ces fonds doivent servir à  la remise en état les services de base, comme l’eau, l’électricité, la santé ou l’administration, notamment dans les régions du Nord et d’aider le retour des personnes ayant fui les groupes jihadistes et les combats depuis début 2012. Pour rassurer les bailleurs sur l’utilisation des fonds, Bamako s’est engagé à  faire voter rapidement une loi pour lutter contre la corruption. A Bruxelles, le Président Dioncounda Traoré et le Premier ministre Diango Cissoko, seront appelés à  apporter des garanties sur un retour rapide à  la démocratie. A quelques heures de cette rencontre, le Président de la transition a déclaré qu’il « ferait tout » pour que le premier tour de l’élection présidentielle se tienne le 28 juillet, soit juste avant la date limite de fin juillet souhaitée par la communauté internationale. « C’est un pari que nous devons tenir, que nous sommes obligés de gagner car nous sommes convaincus que les véritables problèmes qui se posent au Mali (. . .) ne peuvent être réglés que par un gouvernement élu, légitime et disposant de plus de temps », a expliqué le président, en affirmant que ni lui, ni aucun membre du gouvernement de transition ne serait candidat à  l’élection. Plusieurs ONG ont appelé les pays donateurs à  annoncer à  Bruxelles de réelles nouvelles contributions, craignant que certains d’entre eux, dont la France, n’entretiennent « l’ambiguà¯té sur la nature des crédits annoncés », selon l’une de ces organisations, Oxfam. La priorité doit être également de privilégier les dons par rapport aux prêts pour tenir compte des « enjeux colossaux de reconstruction et de développement ». Précisons que la conférence des donateurs de Bruxelles fait suite à  celle organisée, dans l’urgence, fin janvier à  Addis Abeba, o๠une enveloppe de 455 millions de dollars avait été dégagée pour financer notamment le déploiement de la force africaine à  la suite de l’intervention des troupes françaises.

MISMA : pluie de contributions à Addis Abeba

Démarrée ce mardi matin, elle a pour objectif de mobiliser des fonds pour le financement de l’opération de reconquête et de sécurisation du territoire malien. Voici la liste des contributions annoncées, comme transmise par Alassane Diombélé, attaché à  l’ambassade du Mali en Ethiopie: Nigeria 5 millions de dollars Bénin 2 millions de dollars Bahreà¯n 10 millions de dollars à‰thiopie 5 millions de dollars Gambie 1 millions de dollars Sénégal 2 millions de dollars Japon 120 millions de dollars Luxembourg 5.2 millions de dollars Canada 30 millions de dollars Italie 3.2 millions Tchad 1 million de dollars Allemagne 20 millions de dollars Tchad 2 millions de dollars Les Pays Bas 6.5 millions de dollars La Chine 1 million à  l’union africaine Ghana 3millions Côte d’ivoire 2 millions Guinée 1 million de dollars La Communauté à‰conomique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a quant à  elle annoncé 10 millions de dollars. Soit un total de 226 millions de dollars. La rencontre se poursuit actuellement, l’objectif étant d’un peu plus de 450 millions de dollars américains.

Début de la Conférence des Donateurs sur le Mali

Quelques heures après la libération de la mythique ville de Tombouctou, la communauté internationale est réunie à  Addis Abeba (Ethiopie) pour tenter de lever des fonds. Il s’agit de financer le laborieux déploiement de la MISMA (Mission Internationale de Soutien au Mali) destinée à  épauler puis prendre le relais du contingent français. Y participent des représentants de toutes les puissances mondiales, comme le Japon ou les Etats Unis mais aussi l’Union Européenne, avec en tête de file le ministre français des Affaires à‰trangères, Laurent Fabius. Ce dernier a annoncé en ouverture de cette rencontre que son pays fournirait une aide militaire logistique supplémentaire de 47 millions d’euros à  la force africaine au Mali et à  l’armée malienne. La France a déjà  dépensé plusieurs centaines de millions d’euros depuis le déclenchement de l’opération Serval, il y a un peu plus de deux semaines. 450 millions de dollars pour la MISMA « Le monde entier est réuni ici, c’est très bien pour le Mali », se réjouit le ministre malien des Affaires étrangères, Tieman Coulibaly qui est dans la capitale éthiopienne depuis la semaine dernière et a pris part à  de nombreuses réunions sur la crise au Mali. Outre la France, de nombreuses autres promesses de contribution ont été faites. Tokyo s’est ainsi engagé à  verser 120 millions de dollars pour le Mali et le Sahel. Le pays a été impliqué malgré lui dans le conflit en cours au Sahel après la mort de dix Japonais quelques jours dans une prise d’otages en Algérie par des islamistes qui disaient agir en représailles à  l’intervention française. Les chefs d’Etat de l’Union africaine, réunis le week-end dernier à  Addis-Abeba, s’étaient mis d’accord pour financer 10% de la force africaine au Mali, soit 50 millions de dollars. La conférence des donateurs est chargée de trouver au moins 460 millions de dollars pour repousser les insurgés islamistes.