« Mali, En route pour 2012 ! », le Plus de Jeune Afrique en kiosque

24, C’’est le nombres de pages du dossier consacré cette semaine au Mali par la rédaction de Jeune Afrique. Envoyé spécial à  Bamako, Chérif Ouazani dans son éditorial, juge les festivités du cinquantenaire fastueuses, à  côté de la plupart des 17 pays africains qui fêtent le cinquantenaire cette année. Au sommaire, le bilan du second mandat d’ ATT, un leader respecté dans la sous-région et dont l’héritage politique fait l’objet de toutes les convoitises à  un an et demi de la fin de mandat. De 2002 à  2010, donc, JA établit le pour et le contre d’une décennie de pouvoir. Les défis du développement, ceux de l’école, un vaste chantier pour le gouvernement actuel ou encore le désenclavement des régions du Nord comme Tombouctou ou Kidal. Le capital sympathie du président Malien est appréciable dans ce Plus qui dresse un portrait assez équilibré du chef de l’état malien. Réalisations sociales, infrastructures, Bamako s’est transformé avec le cinquantenaire de l’indépendance. N’eut été le «Â Poison nommé AQMI », qui fragilise la situation sécuritaire au Nord du Mali, un mal pour lequel le remède tarde à  venir… La bataille de 2012 l’héritage politique d’ATT fait l’objet de toutes les spéculations autour du possible successeur en 2012, et agite la presse et intéresse les observateurs politiques de tous bords. Jeune Afrique, dresse le portait des forces en présence, des vieux leaders comme IBK ou des figures plus actuelles comme Soumaila Cissé, président de la Commission de l’UEMOA, avec le référendum pour une révision constitutionnelle en ligne de mire, sans oublier la récente création du PDES, le parti des « amis d’ATT ». La relève est là  ! Entre nouvelles formations politiques et émergence de jeunes leaders, le Plus brasse les portraits d’une génération, celle de l’après ATT. Présidentiables et opérateurs économiques, le must know ! La galerie offerte est riche entre goldens boys de la politique comme Madani Tall ( ADM, Avenir et Développement du Mali ), le très charismatique Tiéman Coulibaly, fils de l’ex patron du CNPM (Conseil National du Patronat Malien, Moussa Balla Coulibaly et militant de l’UDD (L’Union pour la démocratie et le développement), ou encore Housseini Amion Guindo, comète du Codem ( La Convergence pour le développement du Mali). Les opérateurs économiques comme Moussa Diawara ne sont pas en reste, les secteurs en développement comme les Mines, l’eau, l’énergie, les services et les transports, démontrent d’un climat d’affaires en nette évolution et positive… Le Mali en un tour de main ! En 24 pages, le Plus de Jeune Afrique se veut la vitrine d’un Mali qui avance, se développe, bouge, crée, innove. Une destination touristique absolue entre vestiges de l’histoire, héritages culturels et défis du futur, un kaléidoscope socio-économique, qui peut avoir de quoi motiver certains à  rentrer au pays. Objectif: apporter sa pierre à  l’édifice national. Ce pourrait être l’un des paris de ce Plus ! En kiosque depuis ce lundi.

Environnement : La désinfection de l’eau par le soleil en expérimentation au Cameroun

Près de 50 000 personnes formées Cette rencontre de présentation a été le fait de l’association AQUACARE, l’organisme camerounais partenaire du projet SODIS au Cameroun. SODIS (Solar water disinfection), en français désinfection solaire de l’eau est une méthode qui consiste à  obtenir une eau saine, juste en l’exposant aux rayons du soleil, dans une bouteille propre, transparente et durant un certain temps. Le projet qui visait prioritairement les ménages à  revenus très limités, s’est déroulé durant deux ans, dans certains quartiers à  habitats spontanés de Yaoundé la capitale camerounaise, comme la Briqueterie, Essos, Melen, Manguiers, Messa, Tsinga et Carrière. Selon l’organisateur de la rencontre et le Responsable du projet au Cameroun, l’expérience a été positive. «5.925 ménages ont été formés. En considérant qu’un ménage, c’est huit personnes, cela fait 42.000 personnes formées. A Douala, 15.700 personnes formées. Soit au total 50.000 personnes formées à  la méthode SODIS. Une autre frange de plus en plus importante commence à  comprendre qu’elle doit prendre une décision», a affirmé Serges Azebaze, le responsable AQUACARE. Carence en eau de bonne qualité au Cameroun Dans la réalisation du projet, l’on est parti du constat selon lequel, le Cameroun est un des pays au monde les plus riches en eaux de surface et souterrains. Malgré cela, les besoins en eau potable y sont encore énormes. l’adduction des eaux dans les grandes villes, assurée par la Camerounaise des eaux depuis la privatisation, enregistre une couverture de moins de 50 % des besoins. Les populations qui vivent généralement dans les quartiers populeux recourent aux eaux des puits et des sources pour la boisson, ainsi que pour différentes activités domestiques. Certaines études scientifiques ont montré que ces eaux étaient de très mauvaise qualité microbiologique et que leur usage nécessitait un traitement préalable. Selon une étude réalisée par Mafodonzang Fouedji un expert sur un total de 8.444 consultations médicales réalisées sur les enfants de 0 à  5 ans dans un des quartiers visés (Briqueterie), 37% étaient victimes de maladies liées à  l’eau. Les méthodes classiques de désinfection préconisées par les autorités sanitaires, que sont l’utilisation du chlore, la filtration ou l’ébullition sont demeurées inefficaces. Les populations très pauvres de ces zones n’ont pas les moyens de les appliquer. Améliorer la consommation d’eau potable chez les plus pauvres Le projet a pour principal objectif d’améliorer l’accès à  l’eau potable à  ces populations démunies des deux grandes villes camerounaises par l’usage de façon permanente de la méthode de désinfection solaire de l’eau (méthode SODIS). Il a débuté en 2007, sous l’impulsion de Serges Azebaze le responsable Aquacare, le partenaire camerounais du projet. La finalité visée à  terme est de développer la prise de conscience et l’adoption d’un comportement conforme aux règles d’hygiène et d’un environnement sain pour l’amélioration du bien-être des familles des quartiers ciblent; Vulgariser et promouvoir la méthode de désinfection solaire de l’eau (SODIS) destinée à  la boisson ; Evaluer l’incidence de cette méthode SODIS sur la prévalence des diarrhées chez les enfants de 0 à  5 ans de la population cible et comparer la réduction entre les utilisateurs et les non utilisateurs de la méthode SODIS. Une technique validée par l’OMS l’efficacité de SODIS a été découverte par le professeur Aftim Acra de l’université américaine de Beirut dans les années 1980. La recherche a été reprise par le groupe de chercheurs de Martin Wegelin de l’Institut fédéral suisse pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux et Dr. Kevin McGuigan du Royal College of Surgeons en Irlande. Des contrôles cliniques ont été initiés par le Professeur Ronan Conroy du groupe RCSI en collaboration avec le Dr. Micheal Elmore-Meegan. l’Institut fédéral suisse pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux (EAWAG) à  travers le département eaux et assainissement dans les pays en développement (SANDEC) coordonne des projets pour la promotion de SODIS dans 33 pays en Amérique Latine, Asie et Afrique par plus de trois millions de personnes. Au Cameroun, l’usage de cette méthode est promu par Aquacare, avec l’aide des partenaires locaux tels Tam-tam mobile, ONG Pessaf, Sarkam Zoumountsi, la méthode a été recommandée depuis 2001 par l’OMS comme méthode alternative de désinfection de l’eau au niveau des ménages.

Rentrée du gouvernement : de nombreux chantiers en attente

Au nombre des dossiers du gouvernement, on peut citer le code de la famille et la résistance de la communauté musulmane face à  l’adoption du nouveau texte, la guerre contre les Salafistes au Nord ou l’après-meurtre de la maire de Koutiala, entre autres. Des vacances gouvernementales perturbées Pendant que les maliens continuent de tirer le diable par la queue, en ce mois béni de Ramadan, l’argent se fait rare comme un poisson frais dans le désert, et nos ministres qui coulaient de tranquilles vacances, ont du écourter celles-ci face aux questions sociales qui agitent les maliens. Le climat à  Bamako est de plus en plus tendu à  cause du vote le 3 août dernier, du code des personnes et de la famille. Jamais les pouvoirs publics de notre pays et les députés de l’Assemblée Nationale, n’avaient été pris à  parti aussi violemment par l’opinion, au cours de ces cinq dernières années. Dans ce fameux code, 22 articles provoquent l’ire des musulmans, toute chose qui a fait l’objet d’une marche de protestation et la tenue de plusieurs meetings à  Bamako et dans les autres provinces du Mali. Maintenant, la question est de savoir si ATT va promulguer ou non, le texte de loi ? Seul décisionnaire, face à  un code, d’une part soumis à  des impératifs internationaux et d’autre part, qui ne convient point aux citoyens, le choix sera difficile. Le président est attendu au tournant. La crise du Nord toujours pas résolue Au nombre des questions brûlantes qui attendent le président ATT et son gouvernement, figure la problématique de la nébuleuse Al qaà¯da. Opérant depuis quelques mois au nord du pays, ce groupe a transformé cette zone en terreau du terrorisme. Cette organisation (GSPC) est en embuscade permanente contre les forces de sécurité et de défense. La question est de savoir comment se débarasser de ce groupe et aboutir à  la stabilité souhaitée dans la partie septentrionale malienne. Un dossier délicat pour le gouvernement et le chef de l’Etat, qui a passé une partie de ses vacances chez son homologue Kadhafi en Libye. ATT, on le sait compte sur la coopération inter-états pour combattre le terrorisme au Nord, d’o๠la tenue prochaine d’un sommet à  cet égard. L’Affaire de Kita, les assassinats politiques… Selon certains observateurs, les émeutes à  Kita sont des avertissements déguisés au président, sur une tension existante sur le pays. Apres les malheureux événements qui ont vu des populations en colère s’attaquer aux édifices publiques et face à  l’imprudence d’un élément de la garde nationale qui a causé la mort d’un apprenti-chauffeur, le malaise est palpable et l’autorité remise en question. Comment ATT va t-il gérer cet aspect et faire instaurer la confiance entre la population et les pouvoirs militaires ? Demain, doit se tenir le premier conseil des ministres, et beaucoup de réponses sont attendues sur la gestion des diverses crises qui secouent le pays. Il faudra d’abord calmer la colère desélites musulmanes. Envisager la reconstruction des bâtiments saccagés à  Kita et surtout prendre des dispositions pour éviter qu’une telle flambée ne se reproduise à  nouveau. Eviter également les assassinats politiques tels celui de la Maire de Kita et dont l’affaire demeure non élucidée. Face à  tous ces dossiers, le gouvernement a du pain sur la planche. Quant au problème du Nord, un forum Sahélo-saharien devrait se tenir. La rentrée sera chargée pour Modibo Sidibé et ses ministres.