« Le Mali sous ATT, acte 2 »: le nouveau brûlot de Doumbi Fakoly

Journaldumali.com : De quoi parlez-vous dans votre dernier ouvrage intitulé « Le Mali sous Amadou Toumani Touré, Acte 2 – une histoire de trahisons, la guerre au nord-Mali » ? Doumbi Fakoly : J’avais déjà  écrit l’acte 1 qui concernait le bilan de son premier mandat. Dans l’acte 2, je fais le bilan de son mandat catastrophique, qui a aboutit à  la situation dans laquelle se trouve le Mali, C’’est-à -dire dans l’impasse en ce moment. La première partie de votre livre est intitulé « ATT sort par la petite porte » et la deuxième partie a pour titre : « conspiration franc-maçonnique de la CEDEAO contre le Mali. » àŠtes-vous remontés contre la franc-maçonnerie ? Je n’ai rien contre la franc-maçonnerie. Je suis remonté contre les Chefs d’Etat africains, les hommes politiques africains qui sont des francs-maçons et qui savent très bien que la franc-maçonnerie les manipule et les oblige à  défendre des intérêts qui ne sont pas conformes à  ceux de leur peuple. C’’est pour ça que je ne suis pas remonté contre la franc maçonnerie, elle peut exister aussi longtemps qu’elle veut mais je suis remonté contre les Africains qui choisissent d’être des franc maçons. C’’est dans le cadre d’exécution des ordres de la franc-maçonnerie occidentale que les Chefs d’Etat de la CEDEAO qui sont des francs maçons, ont imposé Dioncounda Traoré au Mali qui est aussi un des leurs. Et on voit effectivement le comportement de Dioncounda depuis qu’il est arrivé, qu’il n’est pas différent du comportement de Amadou Toumani Touré. Il suffit de voir la gestion du conflit du nord pour s’en apercevoir. Il est venu, il a pris tout son temps pendant des mois, il a laissé la population du nord souffrir, il a laissé l’armée désarmée, il n’a pas du tout pris les dispositions pour que l’armée soit équipée. Même quand les armes sont venues, elles ont été bloquées dans les ports de la CEDEAO, et il a été incapable de demander leur libération. Il a mis du temps avant que la Guinée accepte de libérer une partie de ces armes. Alors selon vous, lors des prochaines élections, le président sera imposé par ces Chefs d’Etat ou bien le peuple choisira librement son président ? De la façon dont les choses sont parties, je crois que la France va effectivement réussir à  imposer son candidat. Je dis bien de la façon dont les choses sont parties. Mais rien ne dit que les choses vont restées en l’état, rien ne dit que les Maliens vont accepter que les élections se fassent sans la libération de Kidal, sans l’entrée de l’armée malienne à  Kidal. Si nos autorités veulent nous tromper en acceptant seulement que l’administration malienne soit à  Kidal et se retirent après les élections, en laissant Kidal toujours entre les mains du MNLA, je crois que la population malienne ne va pas l’accepter. Je crois qu’il y aura des soldats maliens qui ne vont pas non plus l’accepter. Le problème du Mali n’est pas encore résolu. Il faut craindre éventuellement un autre coup d’état militaire.

Quand l’inaction du gouvernement dans le nord inquiète(1/2)

Cependant, un mois et demi plus tard, le sentiment d’abandon voire de trahison se densifie chaque jour un peu plus chez nos compatriotes de cette partie du pays entre les mains d’envahisseurs, sans foi ni loi, qui contrôlent leur région, violent leurs filles et leurs femmes, profanent leurs lieux sacrés. C’’est que la gestion de cette tragédie dans ces trois aspects, ci-dessous, par l’actuel gouvernement, évoque étrangement celle d’Amadu Toumani Touré et de son équipe. La gestion politique. ATT n’a jamais esquissé un semblant de consultation nationale sur la crise du nord. Avec le recul, on peut reconnaà®tre qu’il n’y a rien de surprenant à  pareille attitude. La compréhension qu’il a de son invention, le consensus à  la malienne, l’a convaincu de l’inutilité d’une telle rencontre, d’autant plus que tous les grands partis politiques, ou presque, qui déjeunent, dà®nent et soupent autour de cette calebasse, ne l’ont jamais contredit pas plus qu’ils n’ont contesté une décision qu’il a prise. ATT a donc préféré débattre des problèmes du nord avec des interlocuteurs étrangers, notamment avec feu Mouammar Kadhafi, lors de leurs nombreux tête-à –tête privés, et avec les autorités algériennes lors des négociations ayant abouti au scandaleux accords d’Alger. Le Premier Ministre Cheikh Modibo Diarra semble suivre la même voie. Aucun parti politique n’est associé, de près ou de loin, à  l’analyse de la situation socio-sanitaire et culturelle catastrophique qui prévaut dans le nord, aux fins d’échange d’idées pouvant contribuer au soulagement des populations. Le cercle des interlocuteurs du Premier Ministre sur ce dossier brûlant se circonscrit singulièrement aux émissaires de la Cédéao, à  deux de ses chefs d’à‰tat, précisément Alassane Ouattara et Blaise Compaoré, ainsi qu’aux diplomates étrangers, pour l’essentiel européens. La question inévitable reste de savoir pourquoi le Premier Ministre croit-il les étrangers plus aptes à  trouver les solutions à  nos problèmes en lieu et place des filles et des fils du pays ? La question est d’autant plus incontournable que C’’est Blaise Compaoré qui s’est substitué au gouvernement pour inviter les envahisseurs à  se regrouper au sein d’une unique structure pour faciliter les négociations à  l’initiative et sous la conduite de la Cédéao. Le fait que le résultat de cette invitation inopportune du Président burkinabé ait été la création par les envahisseurs d’un Conseil Transitoire de l’à‰tat islamique de l’Azawad, qui rend le problème plus épineux, devrait inciter le Premier Ministre à  reprendre le dossier en mains et à  consulter ses propres compatriotes pour une sortie de crise conforme aux intérêts du pays. La gestion médiatique. Du début de l’agression armée contre le Mali, le 17 janvier 2012, au renversement d’ATT, le 22 mars 2012, l’Ortm n’a laissé filtrer aucune information sur la situation au nord du pays. Les faits d’armes des soldats maliens, ni les batailles qu’ils ont perdues, l’exode massif des populations en fuite ni les massacres Aguelhoc et d’ailleurs, les viols, ni les actes de vandalisme et la profanation de tombes et d’édifices publics, n’ont fait l’objet pas même d’un semblant de commentaire dans les journaux quotidiens présentés par la radiotélévision nationale. Quand la presse privée nationale essaie, tant bien que mal, de pallier le silence incompréhensible du gouvernement en diffusant les témoignes recueillis, souvent grâce au téléphone portable, auprès des acteurs présents ou en provenance des zones de conflit, les autorités, en tête desquelles les Ministres de la Défense, Sadio Gasama et de la Communication et Porte parole du Gouvernement, Sidiki N’fa Konaté, la convoquent pour l’accuser de relayer des rumeurs infondées et pour la menacer de sanctions. La dernière sortie médiatique, par voie de communiqué musclé lu à  l’antenne de l’Ortm, de l’actuel Ministre de la communication et Porte Parole du gouvernement, Hamadoun Touré, s’inscrit dans la même logique de censure déguisée. Dans ce communiqué, le Ministre développe une longue diatribe contre les médias nationaux accusés de semer la division et la haine à  un moment o๠le pays à  plus que jamais besoin d’unité. Le Ministre oublie que l’incompréhensible rétention, par l’Ortm, d’informations indispensables à  la compréhension de la situation du pays est justement la source malsaine o๠se nourrit la propagation de la division et de la haine qu’il reproche aux médias nationaux lesquels tentent de remédier à  ce déficit. Si le sentiment d’abandon voire de rejet ressenti pas nos compatriotes du nord se renforce jour après jour, C’’est bien parce que les seules images qu’ils voient et les seuls propos qu’ils entendent à  la télévision nationale leur décrivent un statut de mendiants qui doivent se satisfaire des dons humiliants annoncés à  longueur de journal télévisé. Refusant d’admettre la responsabilité de son gouvernement dans la frilosité de l’Ortm à  diffuser des informations objectives, à  organiser des débats contradictoires et des tables rondes o๠s’affrontent sainement les idées, pour aider le peuple à  comprendre les vrais enjeux du moment, le ministre, à  tort, menace de sanctions les auteurs de toute parole, de tout texte en contradiction avec la pensée unique de son équipe.Fort heureusement, cette tentative d’intimidation inopportune laisse indifférent tout(e) Malien(ne) conscient(e) du rôle qu’il (elle) doit tenir afin de contribuer à  l’information et à  l’éveil de son peuple. Blackout médiatique à€ ce jour, après six semaines de l’investiture du Premier Ministre des pleins pouvoirs, pas l’espace d’un seul instant l’Ortm, n’a diffusé une image ou une parole qui rassure les compatriotes asservis du nord sur d’éventuells démarches visant à  obtenir l’armement attendu par les militaires pour monter au front. Profitant de ce silence inapproprié, les agresseurs du pays en profitent pour désinformer l’opinion publique internationale afin de gagner sa sympathie agissante. Sur son site, créé à  cet effet, le Mnla diffuse régulièrement des communiqués, des commentaires et des photos sur la situation au nord, telle qu’il voudrait qu’elle soit. Ne disposant d’aucune autre source d’informations que celle du Mnla, et, par conséquent n’écoutant et n’entendant qu’une seule voix, l’opinion publique internationale, particulièrement européenne et arabe, s’accroche aux vieux mythes fondateurs de la race touareg : « les derniers hommes libres », « les hommes bleus », etc. et active la solidarité de race dont seule la race noire ignore l’importance. Et quand le Mnla et Ançar Dine se déploient sur le terrain de la guerre psychologique pour saper le moral des Maliens, en général, des ressortissants du nord, en particulier, le gouvernement dépose les armes arguant des prétextes fragiles. Ainsi, en réponse à  l’annonce de la création, de 27 mai 2012, par les deux organisations terroristes d’un Conseil Transitoire de l’à‰tat islamique de l’Azawad et à  la question du journaliste de l’Ortm sur les actions en cours ou envisagées par le gouvernement pour libérer le nord, le Ministre de l’information se contente de ranger, à  juste titre d’ailleurs, la déclaration dans le chapitre des non-événements, mais il laisse entendre qu’il ne peut faire aucune révélation qui risquerait de compromettre les démarches entreprises. Si tout le monde peut comprendre que les stratégies diplomatiques et militaires ni la nature des armes ne puissent pas être portées à  l’attention publique, il est difficile, en revanche, d’admettre que le gouvernement n’occupe pas, lui aussi, le terrain de la guerre psychologique afin de rassurer les compatriotes du nord par l’évocation, même superficielle, de quelques contacts pris avec les pays fournisseurs, de la livraison imminente d’armement et de la mise en alerte des soldats maliens. Il est tout aussi difficile d’admettre que le Ministre des Affaires à‰trangères et de la Coopération Internationale, Sadio Lamine Sow, n’ait même pas jugé utile de refaire le trajet du Mnla, qui a demandé et obtenu une audience auprès du Parlements européens à  Strasbourg, pour expliquer la position du gouvernement sur les événements et sur l’avenir des régions du nord. C’’est la diaspora malienne et deux députés maliens qui se sont chargés de faire ce travail d’information, à  sa place, le 22 mai 2012 en dénonçant les mensonges du Mnla lors d’une manifestation devant le siège du parlement européen.

‘Le Mali 50 ans après, de Modibo Keita à Amadou Toumani Touré’

Jeter un regard sur notre histoire Doumbi Fakoly est l’auteur d’une trentaine de livres dont des essais, des récits historiques, de la fiction romanesque et de la littérature de jeunesse. Pour son dernier ouvrage, sorti en cette année 2010 et intitulé ‘le Mali 50 ans après’, l’homme nous retrace la vie politique, économique, sociale et culturelle du Mali de la première à  la troisième république. Il explique que « Trois tragédies et quelques mouvements revendicatifs de masse ont contraint la France coloniale à  envisager la décolonisation de l’Afrique» Ainsi pour la préparer, elle adopte une stratégie inspirée par ces propos prêtés à  François Mitterrand, alors ministre des colonies : « Partir pour mieux rester. » Au Mali, comme ailleurs sur le contient, la réussite totale de cette stratégie est visible dans tous les compartiments de la vie de nos pays. Dans ce contexte, la célébration des cinquantenaires a été l’objet de discussions et de points de vue divergents. l’objet de cet ouvrage, selon son auteur, est de retracer les grandes lignes, le chemin en pente abrupte parcouru par le Mali, de l’année de son accession à  la souveraineté véritable, jusqu’à  la célébration de l’indépendance le 22 septembre dernier. Il s’agit donc d’un rappel de 50 ans d’histoires contrastées qui ont vu le pays prometteur à  ses débuts. Mais au fil des années, alors que la jeunesse croyait à  un idéal, le désespoir et la désolation ont gagné du terrain. Entravant les chances de réussite de tout un peuple qui voyait l’indépendance comme une libération de l’oppresseur (la France). Le bilan comparé de ses chefs d’Etats successifs dans les domaines clefs de la vie nationale et internationale constitue la trame de ce travail comme le précise Doumbi Fakoly. De Modibo Keita à  Amadou Toumani Touré, en passant par le général Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré. M. Fakoly dégage es actes majeurs aussi bien positifs que négatifs qui ont été posés dans tous les domaines d’activités du pays et les relations internationales. l’école malienne au crible Doumbi Fakoly accorde une part importante à  la situation de l’école malienne. Sa dégradation aurait été, selon lui, accentuée sous la troisième république d’Alpha Oumar Konaré. l’auteur explique que la jeunesse d’un pays est son avenir. Pour que cet avenir ne soit pas compromis, la jeunesse doit être préparée à  prendre la relève des aà®nés dans de meilleures conditions. Cette préparation selon l’auteur, passe par l’école et l’enseignement de la morale. Le livre nous rappelle le rôle et la place qu’occupe le respect de nos mœurs et traditions dans le bon fonctionnement du système éducatif malien et africain dans sa globalité. Selon Doumbi Fakoly, sous la première république, l’école malienne a respecté ses engagements. l’enseignement était de qualité et plusieurs grandes écoles dont l’Ecole Normale Supérieure, l’Ecole Nationale d’Administration, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs, l’Institut Polytechnique Rural de Katibougou et l’Ecole Militaire Interarmes de Kati ont été créées. l’enseignement était de qualité en particulier, avec la réforme de 1962 oà¹, Modibo Keita voulait selon Doumbi Fakoly, rompre avec le système discriminatoire de la France coloniale. Après la chute du président Modibo, les réformes qu’il avait entreprises dans le domaine éducatif seront quelque peu entravées. Ainsi, le général Moussa Traoré malgré sa volonté de maintenir le niveau de l’enseignement haut, ne se montre visiblement pas disposé à  permettre aux enseignants de vivre pleinement leur passion et aux apprenants d’aimer l’école. Les premières révoltes des élèves, étudiants et enseignants commencent dès 1970. C’’est le début d’une crise sans fin qui persiste jusqu’à  présent. Le général Traoré fait alors recourt à  la force pour calmer les ardeurs mais rien n’y fit. C’’est au contraire cette politique qui aggravera la situation. Le pouvoir en place poursuit sa politique de dévalorisation de la fonction enseignante, conduisant à  un désamour total de l’école par les élèves et étudiants. En 1992, la venue d’un enseignant, Alpha Oumar Konaré redonne espoir au corps enseignant. Les nouvelles autorités du pays s’engagent à  inscrire l’école au premier plan des priorités du pays. Encourageant ainsi la création des écoles par les communautés villageoises. Dans le même temps, il encourage l’ouverture d’écoles privées en 1994 pour désengorger les établissements publics aux effectifs pléthoriques. Deux ans après, l’université du Mali naitra. Malgré ces nobles intentions, l’école malienne n’a pu être remise sur les rails. Les grèves continuent et sans possibilité de résolution. C’’est vraiment sous Alpha Oumar Konaré que l’école connaà®tra la lente agonie qui dure jusqu’aujourd’hui. Ce dernier avouera d’ailleurs en 2000, que « en venant aux affaires, J’étais sur que J’allais régler la crise scolaire en une année, mais aujourd’hui à  mon grand regret, je vais partir et la laisser non résolue. » l’on convient avec Doumbi Fakoly que « le dernier chef d’Etat du cinquantenaire a hérité d’une école en piteux état, animée par des élèves et étudiants dont la frustration est à  la mesure de la déception de leurs enseignants. » Le programme de développement économique et social (PDES) d’ATT entendait redonner à  l’école malienne, ses couleurs d’antan. Il ne s’avère malheureusement pas meilleur que celui de ses prédécesseurs. A côté du problème de l’école, l’auteur a touché à  un certain nombre de secteurs dont l’art, la littérature, le sport, les loisirs, la politique intérieure avec la gestion des institutions et les rapports à  l’opposition. Egalement la gestion de la question touarègue, les relations africaines et internationales, la gestion du patrimoine économique…Sont entre autres sujets exposés dans ce bel ouvrage qui nous apporte un éclairage sur le Mali dans sa globalité.

Doumbi Fakoly : défendre le monde noir à tout prix

l’Afrique, le monde noir, la jeunesse, Dieu, le racisme… La plume de Doumbi-Fakoly ne tarira jamais. En tout cas, tant qu’il existera sur cette terre des injustices infligées à  l’Afrique et au monde noir. « Morts pour la France » est le premier récit historique écrit par l’auteur en 1983. Il se penche sur l’apport des tirailleurs sénégalais et dénonce « l’hypocrisie » d’une France envers des hommes qui ont payé de leur sang une guerre qui se passait loin du continent africain. Un écrivain prolixe, mais controversé Après ce premier essai, le panafricaniste alterne romans et essais. Il a aujourd’hui à  son actif plus d’une trentaine d’ouvrages. Parmi lesquels, « La retraite anticipée du guide suprême, l’Harmattan 1984 », «Bilal le Prophète, Panafrica Plus, Ottawa 1992 », « Le Mali sous Alpha Oumar Konaré, Silexouvelles du Sud, Paris/Yaoundé 2002 », « La colonisation, l’autre crime contre l’Humanité, Menaibuc 2006 » etc. l’adepte du Kémitisme (la religion traditionnelle africaine qui tire ses origine dans l’Egypte Antique), s’est beaucoup investi dans des essais sur la religion. En 2004 il publie « l’Origine négro-africaine des religions dites révélées », puis en 2005, « l’origine biblique du racisme anti-noir ». Dans ces deux essais, Doumbi s’attaque à  la Bible et au Coran. Selon lui, ces livres Saints comporteraient des passages racistes. Il n’en reste pas là . Il sort plus tard, un autre essai qu’il appelle « La Bible en Procès ». Il propose d’introduire la Bible en procès pour les mêmes passages qu’il juge racistes. Dans son dernier livre intitulé « l’Islam est-il une religion pour les Noirs ? », Doumbi-Fakoly défend avec fermeté la religion négro-africaine. « Toujours imitée, mais jamais égalée, la vision Négro-africaine du monde est la plus aboutie », soutient-il en quatrième de page. Selon lui, l’Islam comme le Judaà¯sme et le Christianisme, sont des mauvais ersatz. C’’est pourquoi il invite les futures générations en ces termes : «Jeunesse du Monde Noir, la résurrection de ton peuple dépend de ta volonté à  opérer les remises en question essentielles et à  les assumer. Le retour à  la maison s’impose à  toi avec force ». A la recherche de l’identité noire… Dans sa conviction, l’auteur estime que le combat pour l’identité de l’Afrique et du Noir doit être celui des noirs du continent et de la diaspora. Il n’hésite pas à  dénoncer les injustices causées par les dirigeants africains à  leur peuple. C’’est ainsi qu’il a dénoncé la gestion du Pouvoir des deux présidents maliens après la chute du régime militaire. « J’étais venu en vacances au Mali. Tous les jours, je voyais les élèves retourner avant midi. J’ai demandé et on m’a dit qu’il y avait grève. Pendant tout le reste de mon séjour, les élèves n’ont pas étudié et J’ai constaté que l’école malienne était vraiment malade », s’indigne l’auteur quand il parle de l’éducation de son pays d’origine. C’’est ce constat qui lui a d’ailleurs inspiré « Le Mali sous Alpha Oumar Konaré ». Dans cet ouvrage, il fait une analyse critique de la gestion d’Alpha Oumar du pouvoir politique. Un observateur politique Il en fait de même après le premier mandat d’Amadou Toumani Touré. l’auteur dit avoir écrit ce livre à  mi-parcours, pour permettre à  l’actuel locataire de Koulouba de corriger sa politique au cours de son second mandat. A chaque fois que des questions se sont posées sur le plan politique, il a toujours apporté sa contribution à  travers les médias ou des conférences. Il est aussi bien sollicité dans les Caraà¯bes, qu’en Europe ou par la jeunesse africaine. Notamment à  Kati, ville de naissance en 1944 de ce panafricaniste convaincu et qui anime au moins deux fois par an des conférences-débats. Vivant en France, il est employé à  Paris. Et malgré son oeuvre prolifique, l’écriture reste un loisir pour lui.