Préaccord d’Alger : les propositions du Dr Anasser Ag Rhissa

Dans le cadre du processus d’Alger pour une paix durable au Mali, la synthèse réalisée par l’équipe de médiation internationale, ayant pour titre « Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali » est de bonne qualité mais on peut regretter le fait que le sentiment national soit exprimé ou ressorte de façon insuffisante. Pour l’équité et pour favoriser la réconciliation nationale, il est important de ne pas oublier les autres régions et les autres communautés du Mali. J’ai participé à  l’atelier d’information et sensibilisation, organisé par le gouvernement Malien du 17 au 18 novembre 2014, sur les pourparlers inter-maliens inclusifs d’Alger précisément sur la synthèse de la médiation et le mémorandum du gouvernement et de la délégation Malienne en réponse à  cette synthèse. Félicitations au gouvernement pour l’organisation de cet atelier Placé sous la Présidence du Premier Ministre, Moussa Mara, cet atelier a regroupé un nombre très élevé de Maliens. Les Ministres des affaires étrangères et de la décentralisation y étaient présents ainsi que des anciens ministres, des membres de partis politiques, de la société civile, de l’assemblée nationale et des religieux. Le Ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, Chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs d’Alger, a présenté le mémorandum du gouvernement et de la délégation Malienne en réponse à  la synthèse de la médiation. Le Ministre de la décentralisation et de la ville, Ousmane Sy, a piloté les débats en plénière. Vous trouverez ci-dessous mes propositions en réponse à  la synthèse de la médiation. J’ai proposé certaines d’entre elles comme contributions à  l’atelier précédent dont les recommandations iront au gouvernement et à  la médiation. Mes propositions sont : 1. Dans le préambule de la synthèse de la médiation, remplacer dérives à  l’origine de la marginalisation d’une composante de notre peuple par dérives à  l’origine de la crise. 2. La nécessité de la promotion d’un développement durable, équitable et équilibré de l’ensemble des régions du Mali tenant compte de leurs potentialités respectives. 3. Par soucis d’équité, il est plus judicieux de créer une agence nationale de développement communautaire mutualisant les ressources et pouvant les répartir adéquatement entre les différentes régions du Mali en les priorisant que de créer une zone de développement des seules régions du nord. Cette agence nationale travaillera en synergie avec les agences de développement qui seront installées dans toutes les régions. 4. La nécessité de la participation (gouvernance participative), d’une bonne gouvernance du développement endogène local et la création des services adaptés au contexte dans le cadre de la régionalisation. La bonne gouvernance et une gestion au mérite doivent être promues. Ainsi, les quotas devront être éliminés. 5. Il n’est pas nécessaire de créer des entités intégrées ou des régions intégrées car la mutualisation de ressources, l’expression des solidarités (inter-régions, inter générations) et le partenariat entre entités ou régions suffisent pour prendre en compte cet aspect. Une approche globale, intégrant tous les niveaux (local, régional, national, international), est indispensable pour cette mutualisation et la mise en œuvre des solidarités et des partenariats. 6. La protection civile doit rester exclusivement une compétence nationale. 7. Remplacer les termes police territoriale par police municipale. 8. Faire attention que la police municipale et la police d’Etat n’aient pas de conflits de rôles. 9. Instaurer des contrôles pour éviter la transformation de la police municipale en milice. 10. La nécessité de concevoir et implanter une plateforme globale résiliente de bonne gouvernance de la défense stratégique et de sécurité durable au Mali en liaison avec les travaux qui se font au niveau de la zone sahel sur les mêmes thématiques. 11. Lancer un audit des projets dans toutes les régions du Mali sur les quarante dernières années. 12. Comme support à  la CVJR (Commission Vérité, Justice et Réconciliation), contribuer à  la réconciliation entre acteurs à  travers le travail et des projets communautaires. 13. Afin de réparer et indemniser les victimes, lancer une commission d’enquêtes sur ce qui s’est passé les quarante dernières années. 14. Pour la bonne gouvernance juridique en liaison avec les travaux de la CVJR, je propose la création de trois plateformes TIC : – Plateforme e-justice équitable et impartiale pour la bonne gouvernance juridique participative en liaison avec les travaux de la commission (CVJR (commission vérité, justice et reconciliation) pour une justice citoyenne équitable et impartiale, – Plateforme e-citoyen pour le contrôle citoyen, – Plateforme e-juge pour le contrôle de la responsabilité d’un juge et de la conformité de l’application des lois. 15. Pendant la période transitoire, lancer des projets communautaires en utilisant le fonds d’affectation spéciale qui sera mis à  disposition avec l’aide des partenaires. 16. Prévoir un mécanisme de suivi-évaluation et un audit de chaque projet différents de ceux de la médiation. 17. La nécessité d’un observateur indépendant devant changer tous les semestres. 18. Lancer un appel pour cultiver le vivre ensemble partout au Mali afin de récolter la réconciliation nationale, la sécurité et la paix durables dans l’unité. Promouvoir un réseau d’initiatives pour le vivre ensemble et la réconciliation nationale. 19. Lancer des séminaires de réconciliation nationale et régionalisation dans toutes les régions du Mali. 20. Après l’accord définitif de paix, organiser un forum pour un aménagement idoine du territoire avec une structuration adaptée en collectivités territoriales dans le cadre de la régionalisation et de la décentralisation poussée. Répartition de mes propositions entre les titres du document de la synthèse de la médiation Vous trouverez ci-dessous mes propositions réparties entre les différents titres du document de synthèse de la médiation « Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali ». A. PREAMBULE A la place de : … la reconnaissance des dérives à  l’origine de la marginalisation d’une composante de notre peuple. Je mettrai : … la reconnaissance des dérives à  l’origine de la crise. B. Titre I : PRINCIPES ET ENGAGEMENTS GENERAUX A la place du principe 4 : Promotion d’un développement équilibré de l’ensemble des régions du Mali tenant compte de leurs potentialités respectives. Je mettrai : Promotion d’un développement durable, équitable et équilibré de l’ensemble des régions du Mali tenant compte de leurs potentialités respectives. C. Titre II : QUESTIONS POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES 1. Niveau local /régional – J’éliminerai : la zone de développement des régions du nord. – J’ajouterai : la nécessité de la participation (gouvernance participative), d’une bonne gouvernance du développement endogène et la création des services adaptés au contexte dans le cadre de la régionalisation. 2. Niveau national – Par soucis d’équité, la création d’une agence nationale de développement communautaire mutualisant les ressources et pouvant les répartir adéquatement entre les différentes régions du Mali en les priorisant que de créer une zone de développement des seules régions du nord. Cette agence sera dotée d’un conseil consultatif interrégional constitué de représentants des assemblées régionales et chargé exclusivement de la coordination et de la mutualisation des efforts visant à  accélérer le développement socio-économique du pays, des financements des investissements d’intérêt général et d’autres questions connexes. Cette agence nationale travaillera en synergie avec les agences de développement qui seront installées dans toutes les régions. Dans un premier temps, la priorité sera donnée au développement des régions du nord et une stratégie spécifique y sera appliquée. Cette stratégie spécifique de développement sera élaborée conjointement par les parties avec l’appui des partenaires internationaux et financée par un fonds pour le développement durable. Une conférence d’appel de fonds sera organisée après la signature de l’accord. – – La bonne gouvernance et une gestion au mérite doivent être promues. Ainsi, les quotas devront être éliminés. DANS FINANCEMENT ET MOYENS, AU DERNIER TIRET : Des conventions-programmes Régions-Etat seront conclues via l’agence nationale de développement communautaire mutualisé, en vue de la mise en place des programmes d’investissements pluriannuels structurants et de la réglementation des obligations de l’Etat en matière de développement économique et social. 3. Interactions entre les niveaux Une approche globale, intégrant tous les niveaux (local, régional, national, international), est indispensable pour la mutualisation des ressources et la mise en œuvre des solidarités (inter-régions et intergénérationnelle) et des partenariats. On rapproche les citoyens et les communautés des différentes régions à  travers ces solidarités, cette mutualisation et ces partenariats. Ainsi, il n’est pas nécessaire de créer des entités intégrées ou des régions intégrées sauf si ces entités ou régions le décident à  travers un vote démocratique. D. Titre III : QUESTIONS DE SECURITE ET DE DEFENSE La protection civile doit rester exclusivement une compétence nationale. Je remplacerai les termes police territoriale par police municipale. Faire attention que la police municipale et la police d’Etat n’aient pas de conflits de rôles. Instaurer des contrôles pour éviter la transformation de la police municipale en milice. J’ajouterai à  la fin de ce paragraphe. La nécessité de concevoir et implanter une plateforme globale résiliente de bonne gouvernance de la défense stratégique et de sécurité durable au Mali en liaison avec les travaux qui se font au niveau de la zone sahel sur les mêmes thématiques. E. Titre IV : Développement socio-économique et culturel des régions du nord A travers l’agence nationale de développement communautaire mutualisé, dans un premier temps la priorité sera donnée aux régions du Nord du Mali à  travers un plan spécial pour leur développement. Remplacer azawad par nord du Mali. Lancer un audit des projets dans toutes les régions du Mali sur les quarante dernières années. Prévoir un mécanisme de suivi-évaluation et un audit de chaque projet différents de ceux de la médiation. F. Titre V : Réconciliation, justice et questions humanitaires Comme support à  la CVJR (Commission Vérité, Justice et Réconciliation), contribuer à  la réconciliation entre acteurs à  travers le travail et des projets communautaires. Afin de réparer et indemniser les victimes, lancer une commission d’enquêtes sur ce qui s’est passé les quarante dernières années. Lancer un appel pour cultiver le vivre ensemble partout au Mali afin de récolter la réconciliation nationale, la sécurité et la paix durables dans l’unité. Promouvoir un réseau d’initiatives pour le vivre ensemble et la réconciliation nationale. Lancer des séminaires de réconciliation nationale et régionalisation dans toutes les régions du Mali. Compte-tenu des défis (réconciliation nationale, bonne gouvernance, lutte contre la corruption, …) auxquels est confronté le Mali, une justice impartiale et équitable est indispensable afin de garantir la non impunité, la réconciliation nationale et le support d’un développement durable et équitable. La question clé est de disposer d’une justice impartiale, contre l’impunité, garantissant la transparence et capable de juger chaque cas en prenant en compte tout le contexte lié à  ce cas. Une telle justice sera gage de la réconciliation entre les acteurs pour le support de la bonne gouvernance et d’un développement durable et équitable, sans exclusion ni discrimination, respectant les acteurs et garantissant à  chacun un emploi décent avec une juste rémunération. Dans le domaine juridique, les TIC peuvent être d’un ultime secours pour contribuer à  moderniser la justice et pour assurer une bonne gouvernance juridique à  travers, entre autres, la maà®trise du processus juridique, la conformité de l’application des lois, la participation et le contrôle citoyen. Pour la bonne gouvernance juridique en liaison avec les travaux de la CVJR, je propose la création de trois plateformes TIC : – Plateforme e-justice équitable et impartiale pour la bonne gouvernance juridique participative en liaison avec les travaux de la commission vérité, justice et réconciliation pour une justice citoyenne équitable et impartiale, – Plateforme e-citoyen pour le contrôle citoyen – Plateforme e-juge pour le contrôle de la responsabilité d’un juge et de la conformité de l’application des lois. G. Titre VI : PERIODE INTERIMAIRE A la fin du chapitre proposé par la médiation, ajouter : Lancer des projets communautaires en utilisant le fonds d’affectation spéciale qui sera mis à  disposition avec l’aide des partenaires. Prévoir un mécanisme de suivi-évaluation et un audit de chaque projet différents de ceux de la médiation. La nécessité d’un observateur indépendant devant changer tous les semestres. Conclusion Il faut signaler qu’il est difficile d’avoir un document consensuel répondant aux souhaits des toutes les parties prenantes mais l’effort doit être fait par les uns et les autres pour aboutir à  un tel document sans mettre en péril l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la souveraineté de l’Etat ainsi que sa forme républicaine et laà¯que. La promotion d’un développement durable équitable et équilibré doit être réalisée au profit de toutes les régions du Mali ainsi que l’intégration équitable des communautés dans les régions et dans le pays tout entier. La bonne gouvernance et une gestion au mérite doivent être promues. Ainsi, les quotas devront être éliminés.

OMS: Dr Traoré Fatoumata Nafo, une candidate expérimentée

Elle a plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de la santé publique. Directrice exécutive du Partenariat « Faire Reculer le paludisme » (Roll Back Malaria, RBM), Dr Fatoumata Nafo Traoré a travaillé plusieurs années comme responsable santé à  la Banque mondiale et représentante de l’OMS au Congo et en Ethiopie. Au cours de ces 15 dernières années, Dr Traoré Fatoumata Nafo a contribué au renforcement du secteur de la Santé dans plusieurs pays d’Afrique. Non seulement, en tant que membre influent de la communauté africaine mais aussi, comme présidente de l’Assemblée des ministres de la Santé de la CEDEAO et membre du conseil d’administration de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI). Au sein de ces différentes instances, elle a participé à  la mise en œuvre de la « déclaration de Paris » sur l’efficacité de l’aide et de l’initiative « Unis dans l’action ». A la tête du ministère de la santé au Mali, Dr Traoré Fatoumata Nafo a fait un passage remarqué o๠elle a été à  l’origine de nombreuses innovations. Elle y a supervisé un projet de partenariat d’un coût global de 350 millions de dollars US, qui visait à  mettre en œuvre un programme national d’investissement dans le domaine de la Santé. Selon plusieurs sources, la candidature malienne est en bonne position car déjà  elle a obtenu le soutien des 15 pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui représentent 30 % des pays membres de la région Afrique de l’OMS. Plaidoyer des autorités « Nous avons aussi mis à  profit cette 67e Assemblée mondiale de la santé pour plaider pour notre candidate Dr Traoré Fatoumata Nafo qui est candidate du Mali pour le poste de directeur régional zone africaine de l’OMS. C’’était l’occasion pour moi de chercher le soutien des pays qui vont voter pour notre candidate » a déclaré Ousmane Koné, ministre malien de la santé. « Le dysfonctionnement de nos hôpitaux affecte la crédibilité de l’ensemble du système de santé. Les renforcer, les repositionner dans le sens d’une approche holistique afin qu’ils soient en meilleur symbiose et en complémentarité avec l’offre des soins de santé primaires. Cela est un impératif si nous voulons utiliser le peu de ressources à  notre disposition, avec plus d’efficacité et d’efficience » a affirmé Dr Traoré Fatoumata Nafo lors de ladite Assemblée. C’est dire que beaucoup de défis reste à  relever dans ce secteur. Dr Traoré Fatoumata Nafo a reçu la distinction de Chevalier et Officier de l’Ordre National du Mali respectivement en 1996 et en 2007. En tant que médecin spécialiste en santé publique, elle fait également partie de plusieurs associations professionnelles et est l’auteur de nombreux articles et études. Comme on peut le constater, Dr Traoré Fatoumata Nafo dispose de toutes les qualités requises pour succéder à  l’Angolais Luis Gomes Sambo au poste de directeur Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en septembre prochain.

Canicule : attention à l’augmentation brutale de la tension

Ainsi, il est fréquent de voir survenir chez les humains, soit une augmentation brutale de la température, soit une diminution. En d’autres termes, ces fortes températures affichées par le thermomètre favorisent les crises de tension. Explications : quand la température ambiante augmente l’organisme met en branle un mécanisme de régulation pour refroidissement du C’œur. Cet organe propulse le sang dans le corps sans arrêt, à  travers les vaisseaux sanguins. Ceux-ci doivent se dilater pour laisser par passer les sueurs et refroidir tout l’organisme en cas de forte température. Les cardiologues reconnaissent que ce mécanisme peut être dépassé chez un individu ayant un système cardiovasculaire précaire. Le C’œur se met donc à  battre beaucoup plus fort et le débit sanguin augmente pour provoquer une tension artérielle. Le Dr Lassana Fofana, cardiologue et président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), explique qu’une augmentation brutale de la tension peut déclencher une insuffisance cardiaque et des troubles de rythme cardiaque qui peuvent conduire à  l’arrêt du C’œur. Par ailleurs, il rappelle qu’une augmentation brutale de la tension chez un sujet qui n’arrive pas à  supporter peut aussi aboutir à  des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dont la manifestation physique peut être une hémiplégie (paralysie), l’installation brutale d’un coma pouvant endommager une bonne partie du cerveau. Le toubib clinicien relève que l’organisme humain à  un système de régulation, appelé hypothalamus. Il s’agit d’une structure du système nerveux central, située sur la face ventrale de l’encéphale. C’’est ce système de régulation qui donne un avertissement pour que les vaisseaux sanguins se dilatent pour laisser passer les sueurs. Un effort Pédagogique D’autres organes nobles peuvent souffrir d’une hyperthermie. Mais au delà  des hypertendus connus, explique le cardiologue, ceux non connus se donnent parfois de fausses assurances parce qu’une augmentation brutale de la tension peut avoir des conséquences dramatiques. Notre interlocuteur souligne qu’en raison de fortes températures qui déferlent sur notre pays, de nombreuses personnes consultent soit pour une augmentation de la tension, soit pour des palpitations (accélération désordonnée des battements cardiaques) voire d’autres affections liées à  la canicule. Sans donner de statistiques exactes, le Dr Lassana Fofana, précise que la canicule bouscule un peu le calendrier des consultations cardiaques. Certains par crainte des risques encourus pendant cette canicule étouffante, anticipent les rendez-vous chez le cardiologue ou chez le médecin généraliste. La canicule peut aussi provoquer une déshydratation et entrainer une perte de sodium, potassium, de calcium entre autres. A en croire le spécialiste ces sels minéraux sont essentiels au fonctionnement des muscles, notamment les muscles cardiaques. Pour revenir à  l’augmentation brutale de la tension du fait de la chaleur, le toubib explique qu’elle comporte de réels risques dont la sévérité est fonction des chiffres tensionnels. Le patron du CNOM remarque aussi que les AVC sont au prorota de l’importance des chiffres tensionnels. A titre d’exemple le cardiologue observe que la limite supérieure de la tension à  ne pas dépasser est 14/9. Lorsqu’on est dans la fourchette des 12/8 ; 12/7, 13/9, 13/7 est a une tension normale. Mais à  15/10, ou 17/11 par exemple, la personne est hypertendue. Par ailleurs, le cardiologue qui évolue dans le privé précise qu’une déshydratation extra cellulaire trop prononcée entraine des souffrances au niveau d’autres organes comme le cerveau, le C’œur et les reins. Pour la prise en charge des crises de tension, notre interlocuteur souligne que face à  des recettes de grand-mères, la prudence doit être de mise. A ce propos, il appelle à  un effort pédagogique, un effort de sensibilisation de la population. Parce que pour lui, le traitement de la tension est bien codifié avec des médicaments qui permettent de réguler le débit sanguin. Mais le patron de l’Ordre des médecins s’empresse d’ajouter que les médicaments traditionnels peuvent être utilisés mais sous la férule de scientifiques de la pharmacopée traditionnelle qui connaissent les doses, les normes pour circonscrire tous les risques ou presque. Il est recommandé que les cardiologues à  défaut les médecins généralistes soient consultés pour contrôler la tension et moduler au besoin le traitement. Les personnes disposant d’appareils de contrôle de tension à  la maison peuvent elles mêmes contrôlées à  titre de prévention pour savoir si la tension n’augmente pas brutalement. Lassana Fofana souligne que le diagnostic ne peut être fait que sur la base de chiffres tensionnels. Et à  partir de là  on peut apporter une correction qui peut aller d’un simple régime alimentaire pauvre en chlorure de sodium (sel) à  l’administration de molécules pour faire baisser la tension.

Bienvenue au Ministère des affaires religieuses et du culte

C’’est une grande première dans l’histoire politique contemporaine du Mali. Le pays a désormais un Ministère des affaires religieuses et du culte. Le portefeuille revient au Dr Yacouba Traoré, membre du Haut conseil islamique. Récompense du mérité donc pour le HCI qui n’a ménagé ni ses efforts ni son temps pour accompagner le pays dans la recherche d’une solution à  la crise politico-institutionnelle. Normal dans un pays o๠vivent 90% de musulmans, mais aussi des chrétiens, des animistes etC’… Influence des religieux ! La présence de ce ministère dans le nouvel attelage gouvernemental vient accréditer la thèse du rôle prépondérant et de l’influence des musulmans dans le jeu politico-social du pays. La dernière illustration en date est le méga-meeting, organisé le 12 août dernier dans un stade du 26 mars archicomble pour plancher sur la crise du Mali. Ce meeting, on se rappelle, a eu le don d’apaiser le climat politique tendu et de relancer le dialogue politique mal en point. l’arrivée de Yacouba Traoré vient corroborer les propos de Mahmoud Dicko dans une récente interview accordée à  RFI o๠le leader religieux affirmait que son regroupement ne doit pas rester de marbre face aux défis du pays et à  son sa représentativité dans la société. «Â Quelle serait l’utilité de ministère, avec quelles missions et quelle légitimité, s’interroge, Ami, une jeune bamakoise. D’autant qu’un Haut conseil islamique existe déjà  ? » La création du Ministère des Affaires religieuses et du culte est vivement saluée surtout dans les milieux musulmans qui y voient une reconnaissance du rôle de la religion dans la construction du pays. C’’est le cas de Zoumana Coulibaly, un ancien membre de l’association des élèves et étudiants musulmans du Mali qui se réjouit d’un vide qui vient d’être comblé. Même son de cloche chez Moussa Diabaté pour qui il était inconcevable de ne pas avoir un tel ministère dans un pays à  dominante musulmane. La nouvelle suscite plutôt des réserves chez certains qui craignent à  la longue une interférence de la religion dans la politique. Selon les religieux doivent se mettre au dessus des contingences politiques pour ne pas se pervertir. «Â A chacun son rôle, les religieux doivent rester dans les lieux de culte et non se mêler de la politique », fulmine Mamadou Keà¯ta, enseignant à  la retraite.