Algérie : au moins 257 morts dans le crash d’un avion militaire

Un avion de l’armée de l’air algérienne s’est écrasé ce mercredi à l’aéroport de Boufarik, près d’Alger. Selon un bilan provisoire, au moins 257 personnes ont péri dans la catastrophe.

Le drame dans le nord de l’Algérie. Un avion militaire algérien de transport s’est écrasé ce mercredi en milieu de matinée peu après son décollage près de la base aérienne de Boufarik, à une trentaine de kilomètres d’Alger.

Selon un bilan diffusé par le ministère algérien de la Défense,  257 personnes ont péri dans la catastrophe. Les victimes sont les dix membres d’équipage et 247 passagers, « dont la plupart sont des personnels de l’Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles », précisent les autorités, sans faire état d’éventuels survivants.

Selon une source militaire de l’AFP, l’avion est un Iliouchine IL-76, un appareil militaire de fabrication soviétique puis russe, capable de transporter environ 120 passagers. Il s’est écrasé dans un champ à proximité immédiate de la base.

Fumée noire                                                                         

Sur les images retransmises par la chaîne algérienne Ennahar TV, on voit une fumée noire s’élever aux abords d’une autoroute et une foule de badauds et de responsables de la sécurité se tenant dans un pré aux alentours du site du crash. On aperçoit l’arrière d’un appareil au-dessus d’oliviers et de la fumée et des flammes s’élèvent de l’avion accidenté.

Le chef d’État-major de l’Armée Nationale Populaire, Ahmed Gaïd Salah, s’est déplacé sur les lieux et a ordonné la désignation immédiate d’une commission d’enquête afin de déterminer les circonstances de l’accident. Il a en outre présenté ses « sincères condoléances » aux familles des victimes.

 

Parena- Rentrée politique: Tiébilé Dramé fustige le pouvoir en place

Annoncée il y’a plusieurs semaines déjà , la rentrée politique du Parti pour la renaissance nationale (Parena) a effectivement eu lieu ce samedi 20 février au palais de la culture Amadou Hampaté Ba de Bamako. Il faut le dire, les militants du parti venus de toutes les communes du district ainsi que des régions du Mali ont pris d’assaut ce premier grand événement de l’année 2016 du parti du bélier blanc. Plusieurs grandes personnalités de l’échiquier politique malienne étaient également présents notamment les responsables de l’opposition. Tous ont tenu à  témoigner leur soutien à  Tiébilé Dramé, président du Parena. Comme il a pour habitude de faire, Tiébilé Dramé après avoir rappelé la situation critique dans laquelle se trouve notre pays, suites aux attaques répétées des rebelles, il dira que « le président de la république n’a pas de projet, ni de plan encore moins de stratégie pour sortir le Mali dans l’impasse dans lequel il se trouve notamment celle de la crise du nord ». Il relativisera ensuite en indiquant que  » je n’ai pas dis que le président de la république n’aime pas le Mali, je dis tout simplement que ceux qui sont en charge de conduire le pays ont montré leur incapacité à  répondre aux attentes des maliens », a-t-il lancé. Quant à  la concertation nationale, Tiébilé Dramé s’est prononcé en ces termes: « nous devons imposer les concertations nationales sans lesquelles le Mali va droit au mûre ». Il terminera son allocution par le chant de l’hymne national repris en C’œur par l’assistance.

Les voeux de Tiébilé Dramé à la nation

Mesdames et Messieurs les représentants de la presse nationale et internationale, Au cours de l’année écoulée, des centaines de Maliens ont trouvé la mort, à  Mina, en Méditerranée et sur les routes de l’exil, au nord, au centre, au sud du pays et à  Bamako En leur mémoire et à  celle de tous ceux qui nous ont quittés en 2015, je vous invite à  observer une minute de silence et de recueillement. Qu’ils reposent tous en paix. Anmina. Merci. Mesdames et Messieurs, C’est avec un réel plaisir que je vous présente, au nom du PARENA, nos meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2016. A travers vous, nos vœux s’adressent à  vos rédactions, à  vos familles et au peuple malien tout entier, à  nos compatriotes très nombreux qui, malgré les difficultés et les souffrances refusent de courber l’échine, se battent et ce faisant, entretiennent une lueur de l’espérance en un autre Mali, un Mali de dignité et de paix. A ceux qui vivent dans l’angoisse du quotidien, qui ont du mal à  joindre les deux bouts, qui ne prennent plus les trois repas par jour, aux victimes et laissés pour compte de la mauvaise gouvernance, A ceux qui vivent dans leur chair les conséquences de la crise, ceux qui souffrent de l’insécurité, des attentats terroristes, à  ceux qui triment dans les camps de réfugiés, à  nos compatriotes de la diaspora, à  ceux de l’intérieur, nous formons des vœux de bonheur, de paix et de stabilité. Que la nouvelle année dissipe, disperse les nuages qui s’amoncellent sur nos têtes, qu’elle éloigne et fasse disparaà®tre les dangers qui menacent l’existence de notre Nation! Qu’elle nous fasse oublier très vite 2015, ses difficultés, ses souffrances, ses incertitudes et ses malheurs! Permettez-nous de saluer, au seuil du nouvel an, les peuples du monde qui nous témoignent leur amitié et nous apportent leur soutien pour nous permettre de sortir de la crise. En particulier, ceux qui envoient leurs enfants sous casques bleus, prendre des risques pour notre liberté. Nous leur adressons nos meilleurs vœux pour 2016. L’année qui s’est achevée a été une année très difficile pour notre peuple et notre pays. Dans le domaine de la sécurité et de la stabilité, plus de 400 personnes ont été tuées au Mali pendant les douze derniers mois. La signature de l’Accord d’Alger a été une étape de la longue quête de paix et de stabilité au Mali. Toutefois, la situation sécuritaire est très dégradée. Sur les 400 victimes de la crise, plus de 200 ont perdu la vie après la signature de l’Accord. L’instabilité s’est propagée. Elle confine à  l’anarchie dans certaines zones. Les témoignages concordent: à  10 kms de Tombouctou, il n’y a plus d’à‰tat, au delà  d’Almoustarat, il n’y a plus de Mali. Les routes ne sont plus sûres dans plusieurs régions. La multiplication des actions terroristes ou de banditisme donnent le frisson. Le processus de paix est enlisé, faute de vision et du fait de l’immobilisme du Gouvernement. L’amateurisme, les tâtonnements et les improvisations ont fini par exaspérer les signataires maliens et étrangers de l’Accord. La faiblesse de l’à‰tat, l’absence de stratégie et la recrudescence des activités des groupes jihadistes font peser de sérieuses menaces sur le Mali. L’échec de la dernière session du Comité de suivi (16-17 décembre) et l’ultimatum posé par la Plateforme et la CMA rajoutent à  l’impasse. Au plan de la gouvernance, Les 28 derniers mois ont été émaillés par des affaires qui ne sont pas honorables pour un pays qui sort du gouffre et qui a bénéficié d’une exceptionnelle solidarité de l’Afrique et du reste du monde. Des conditions d’acquisition et d’exploitation du 2ème avion présidentiel à  la tentative de cession de la Place du cinquantenaire à  des hommes d’affaires douteux en passant par les engrais sous-dosés, le marché des fournitures militaires, celui des tracteurs, les exonérations sur le riz, les surfacturations, rien n’a été épargné à  notre peuple qui souffre tant. Que dire du train de vie de l’à‰tat, du budget de la présidence en augmentation continue (9,3 milliards de francs en 2014, 16 milliards en 2015, 19,3 milliards en 2016)? Que dire des voyages du Président à  l’extérieur, de leurs coûts pour le contribuable malien? En 28 mois passés à  la tête de l’à‰tat, le président a parcouru 516. 636 kms lors de 83 voyages à  l’extérieur, soit trois voyages internationaux par mois. 516. 636 kms représentent 13 fois le tour de la terre (40.075 kms) ou 552 fois la distance séparant Bamako d’Abidjan. Sur la même période de 28 mois, il s’est rendu à  l’intérieur du pays 10 fois.(Marakakoungo, Kayes, Mopti-Bandiagara, Ségou-Niono, Gao ( après l’accident du vol d’Air Algérie ), Kourémalé ( Ebola), Gao ( après la fusillade ayant impliqué des soldats de la Minusma), Koulikoro, Sikasso et Ségou). Les Maliens doivent faire en sorte que 2016 soit radicalement différente de 2015. Il faut agir de manière à  relever le défi de la restauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité sur tout le territoire. Les défis des réformes institutionnelles, de la re fondation de l’à‰tat et de la bonne gouvernance doivent être relevés au cours de cette année. Les propositions du PARENA pour 2016: Le PARENA invite le président de la République à  prendre la mesure de la gravité de la situation et engager des concertations nationales sur la restauration de la paix et de la sécurité. Il pourrait utiliser la disposition de l’Accord d’Alger relative à  la Conférence d’entente nationale dont l’objet pourrait être élargi pour traiter les maux dont souffre le Mali. Le PARENA réitère sa proposition d’élaboration d’une stratégie nationale autonome de stabilisation et de sécurisation du territoire. Il encourage le Président à  explorer la possibilité d’engager le dialogue avec les jihadistes maliens pour stabiliser le pays. Un tel dialogue a donné des résultats sous d’autres cieux. Le défi des réformes institutionnelles et de la re-fondation de l’à‰tat: Le quinquennat en cours aurait dû être celui des leçons apprises de l’effondrement de l’à‰tat en 2012 et des réformes subséquentes. Malheureusement, le président élu s’est donné d’autres priorités. L’Accord d’Alger que le PARENA considère comme une étape de la longue quête de paix et de stabilité au Mali nous oblige à  des réformes institutionnelles. Saisissons l’occasion pour doter notre pays d’institutions voulues de commun accord. La Conférence d’entente nationale est l’occasion de débattre de cette nécessaire re-fondation de notre architecture institutionnelle globale. La période intérimaire de 18 à  24 mois prévue par l’Accord d’Alger sera le temps de mise en œuvre de ces réformes qui dessineront le visage du Mali post-crise: Engager la révision de la Constitution en tirant les leçons de la crise et en tenant compte de l’Accord d’Alger, Moderniser notre dispositif électoral, Renforcer les contrepouvoirs, Conforter l’indépendance de la justice, Renforcer les pouvoirs du parlement national et des assemblées régionales, Organiser la séparation des pouvoirs, en particulier au niveau régional. Améliorer l’Accord d’Alger, Relancer l’économie afin de créer la richesse et les emplois non seulement pour les jeunes mais aussi pour les moins jeunes. Les pères de familles sans activités et sans ressources représentent une tragédie pour les familles et pour la société. L’à‰cole: rationaliser les activités des Missions universitaires récemment créées, éviter qu’elles donnent naissance à  de nouvelles universités thématiques, privilégier la création de missions universitaires dans les régions frontalières ( Kayes, Sikasso et Gao ) pour favoriser la coopération avec les universités des pays voisins et impulser l’intégration sous-régionale. Les femmes: elles sont la moitié de l’humanité, elles sont l’avenir de l’homme, comme l’a chanté le poète. Nous devons tout à  nos mères, à  nos épouses, à  nos sœurs, des origines de la vie à  la mort, elles jouent un rôle unique et irremplaçable. Reconnaissant ces réalités incontestables, nous devons avoir un consensus pour accroà®tre leurs responsabilités dans la cité. Dans le monde rural: mettre fin à  l’arbitraire et aux interférences du gouvernement dans les organisations paysannes, renouveler les coopératives de producteurs de coton selon les règles de l’OHADA. Nous affirmons notre solidarité avec les cotonculteurs traduits en justice à  Koutiala par la direction de la CMDT. La Défense et la sécurité: commandant des troupes au front en 2012-13, le général Didier Dacko avait parlé de  » putréfaction » de l’armée. Il savait sans doute de quoi il parlait. Il est indéniable que la mauvaise gouvernance est une des principales causes de cette « putréfaction ». Mais il ne semble pas que nous ayons tiré des leçons suffisantes des causes profondes de l’affaiblissement des FAMAS. Nos forces auraient été en meilleur état si les ressources qui leur sont destinées sont utilisées à  bon escient.. Chacun a en mémoire l’affaire des contrats de Guo-Star en 2013 et les détournements de milliards auxquels, elle a donné lieu. Lors du Collectif budgétaire de juin 2015, le budget de la défense et de la sécurité a été porté de 183 à  281 milliards. En 2016, ce budget a été ramené à  213 milliards. Le PARENA invite le président de la République et le Gouvernement à  édifier l’opinion sur cette baisse inexpliquée des ressources affectées à  la défense et à  la sécurité du pays. Conclusion: lutter contre l’impunité et sortir de l’immobilisme. En ce début d’année, le MALI donne l’impression d’un pays qui a baissé les bras. Le leadership est plongé dans un grave immobilisme. Il n’y a pas d’enthousiasme à  relever les défis. Le pays s’enfonce dans la crise. Le Mali nous a tout donné. Nous avons un devoir vis à  vis de notre pays. Individuellement et collectivement, nous n’avons pas le droit de croiser les bras et d’adopter l’attitude du spectateur quand le pays va mal. Mobilisons-nous, utilisons tous les moyens démocratiques pour amener le président de la République à  sortir de l’autisme et de l’immobilisme, à  changer de cap. Mesdames et Messieurs les journalistes, Permettez-moi de saluer le courage avec lequel vous accomplissez votre métier. Les femmes et les hommes de presse sont partie intégrante du peuple. Ils souffrent et luttent avec le peuple. C’était le cas à  la fin des années 1980 avec les Boubacar Keita-Doyen ( paix à  son âme), Alpha Konaré, feu Abdoulaye Barry, Sadou Yattara, Belco Tamboura ou feu Chouaidou Traoré qui ont pris des risques en exprimant courageusement l’aspiration profonde du peuple à  la liberté. C’était le cas en 2012, quand les auteurs du coup d’à‰tat ont tenté d’instaurer une nuit noire au cours de laquelle agressions et atteintes à  l’intégrité physique, arrestations arbitraires, menaces et intimidations étaient le lot des journalistes qui avaient refusé le viol de la constitution. Les escadrons de Kati ont cherché à  semer la mort dans les rangs de la presse. Saouti Haà¯dara et Abdramane Keita ont payé un lourd tribut à  la barbarie. Chahana Takiou a été harcelé par la Sécurité Militaire. Boukari Daou a été emprisonné comme Sambi Touré, Birama Fall, Hamèye Cissé l’ont été il y a quelques années à  la suite d’articles sur une dissertation scolaire. En 2015, Lacine Diawara et Moussa Mallé Sissoko ont été arrêtés à  la suite d’une manifestation contre le projet d’accord d’Alger. C’était aussi le cas en octobre 2015, quand, à  Paris et à  Bamako-Sénou, l’on a tenté de remettre en cause les libertés sur lesquelles repose le cadre démocratique et républicain de notre pays. Avec les autres forces vives, les journalistes se sont dressés contre l’autoritarisme, contre les menaces et les invectives, contre les tentations dictatoriales sommeillant chez certains responsables maliens. Depuis un quart de siècle, les femmes et les hommes de presse opposent une résistance digne d’éloges aux tentatives de musèlement et de remise en cause des droits démocratiques du peuple. Ils méritent un hommage appuyé de tous ceux qui sont attachés à  la liberté et à  la justice. Mesdames et Messieurs, Nous entrons en 2016 dans l’année du 25 ème anniversaire de la révolution démocratique de mars qui a donné naissance à  la 3 ème République! Un quart de siècle! Le temps du souvenir, le temps de s’arrêter pour faire le bilan, pour réfléchir sur le parcours, sur notre parcours, sur nos échecs, nos fautes, sur les avancées et progrès. Le temps de se souvenir des pionniers sans lesquels, il n’ y aurait pas eu de presse libre, sans lesquels, il n’y aurait pas eu mars 1991. A tous, à  nos martyrs un déférent hommage en ce début du 25 ème anniversaire. Hommage aux journalistes morts au Mali parce qu’ils aimaient ce pays et étaient venus rendre compte de ses réalités: je pense en particulier à  mon amie Ghislaine Dupont et à  son collègue Claude Verlon morts à  Kidal, au Mali, le 2 novembre 2013. Que 2016 soit l’année de la vérité sur les circonstances et les auteurs de leur assassinat. O๠en est l’enquête malienne? Que fait la justice malienne pour traquer la vérité? Mesdames et Messieurs les journalistes, Vous avez démontré, tout au long des 25 années écoulées votre attachement à  la liberté et à  la démocratie. Ensemble célébrons la liberté, célébrons mars et son esprit en 2016! Je vous remercie.

Tiébilé Dramé : « Pour les signataires, l’Accord de Paix est en péril… »

Journal du Mali l’Hebdo : Aujourd’hui, beaucoup de voix s’accordent à  dire que l’Accord de paix est en danger, pour quelles raisons ? Tiébilé Dramé : Ce sont des signataires de l’Accord qui ont dit que « l’Accord était en péril ». Ils parlent en connaissance de cause. Il faut les écouter. Pour notre part, nous faisons le constat d’une dégradation inquiétante de la situation sécuritaire générale du pays, due à  la recrudescence des activités de divers groupes djihadistes qui font peser de sérieuses menaces sur l’avenir du pays. Vous appelez à  la tenue de la Conférence nationale d’entente (CNE) et à  un consensus opposition-majorité. Pensez-vous que le timing est le bon ? L’idée de conférence d’entente nationale est contenue dans l’Accord. Ce n’est pas une invention du PARENA. Nous avons invité le Gouvernement à  sortir de l’immobilisme et à  respecter les engagements qu’il a lui même pris au nom du pays. Par ailleurs, je ne prône pas le consensus comme on l’a connu dans ce pays. En revanche, dans les circonstances particulièrement difficiles que le pays traverse (menaces terroristes, enlisement du processus de paix), toutes ses filles et tous ses fils doivent se donner la main pour sauver la maison commune. On vous considère désormais comme l’une des voix actives de l’opposition malienne et qui critique régulièrement le pouvoir actuel. Fort heureusement, l’opposition républicaine dispose de plusieurs « voix actives » fortes qui défendent le peuple contre les dérives en tous genres des maà®tres du pays, expriment ses aspirations à  la paix, à  la bonne gouvernance et qui rappellent au Président et à  ses hommes qu’ils ne sont pas les propriétaires du Mali, et qu’ils n’ont qu’un bail de cinq ans qui arrivera à  son terme dans deux ans et demi. Quelles solutions proposez-vous pour sortir le Mali de l’ornière, puisque, dans un passé récent, vous avez été négociateur de l’Accord de Ouagadougou ? Il faut aller vite à  la conférence d’entente nationale, élargir son objet à  la gouvernance du pays et à  la refondation des institutions, et ouvrir la période intérimaire, elle aussi, prévue par l’Accord d’Alger, mettre en œuvre les réformes décidées de commun accord. Repartir de bon pied en ayant tiré les enseignements de l’effondrement du Mali en 2012. C’est à  cette condition qu’on sortira de l’ornière. Que pensez-vous de la situation sécuritaire actuelle, après l’attentat de l’hôtel Radisson ? L’attaque contre le Radisson est le 98ème incident de sécurité survenu au Mali depuis le 1er janvier 2015. Quelques 350 personnes sont mortes au Mali au cours des onze derniers mois. Il faut se réveiller et prendre la juste mesure de la gravité de la situation. La sécurité ne saurait être détachée de la gouvernance générale du pays. Le président de la République doit humblement regarder la réalité et changer de cap. C’est cela qui rassurera les Maliens. Pas les discours lénifiants d’auto-congratulation.

Parena : cadeau de fin d’année au pouvoir…

Le président du Parena, Tiébilié Dramé est incontestablement l’un des grands pourfendeurs du régime du président Ibrahim Boubacar Kéita. Il se distingue par ces critiques souvent acerbes contre la gouvernance IBK et ses propositions de sortie de crise. Du coup il se positionne comme l’un des principaux animateurs de l’opposition malienne et bien plus qu’un Soumaà¯la Cissé considéré, comme le chef de l’opposition, en raison du poids politique de son parti… Le cadeau de noà«l du Parena l’homme n’a pas boudé son plaisir samedi 20 décembre à  l’occasion d’une conférence organisée par son parti. Après le mémorandum sur les 7 premiers mois du régime en avril dernier et le discours-pamphlet du 12 juillet dernier, le parti du bélier blanc vient, par l’entremise de son chef, de donner un autre coup de corne parti au pouvoir. l’ancien ministre des Affaires étrangères a accablé le régime actuel sur la gouvernance, les négociations d’Alger et la sécurité. Toujours hanté par la déculottée de l’armée malienne à  Kidal en mai denier, Tiébilé Dramé est revenu sur la responsabilité de Moussa Mara dans la l’aggravation de la situation actuelle. Evoquant les malversions financières après l’achat de l’avion présidentiel ou des armements militaires qui ont défrayé la chronique, l’opposant a parlé « d’ingénierie financière mafieuse » tout en regrettant une certaine permissivité à  l’égard des coupables. Ce qui lui fera dire d’ailleurs que le Mali est devenue le « royaume de l’impunité. : « Je pense à  tous ceux qui dans le gouvernement tentent aujourd’hui de réécrire l’histoire, et qui agissent chaque jour au nom de la puissance publique et viennent devant les Maliens à  la télévision comme si de rien n’était », souligne l’opposant. Dans tout autre pays, ce genre d’actes aurait entraà®né la prise de certaines mesures. » Alger…le bémol Abordant les négociations inter-maliennes d’Alger, Tiébilé Gramé estime que le document remis par la médiation internationale crée, en bien de points, les conditions d’un affaiblissement futur du pays. D’o๠la nécessité absolue de renégocier lesdits points avant la reprise des négociations en janvier 2015. Cela, à  la faveur d’une table ronde qui associera l’opposition aux autres acteurs du processus. Cet énième « carton jaune » exhibé par Tiébilé Dramé et son parti au régime est diversement apprécié. Certains y voient le signe de la renaissance de notre démocratie qui s’était affaissée sous le poids du consensus du régime ATT. Les critiques du Parena, du reste jugées pertinentes, sont ainsi perçues par des compatriotes comme un moyen efficace de recadrer le régime afin qu’il ne se confine dans des errements susceptibles de compromettre l’avenir du pays. D’autres fustigent l‘attitude du Bélier en chef de ressasser le passé en revenant par exemple sur la visite de Moussa Mara à  Kidal tout comme on lui le fait le reproche de verser souvent dans des critiques gratuites. Certains de ses détracteurs y voient d’ailleurs une manière de séduire le régime pour se faire appeler par celui-ci…

Etat de la Nation : le regard du Parena

l’impasse. C’’est la situation dans laquelle se trouve le pays. Du moins si l’on en croit le Parti pour la renaissance nationale(PARENA) qui passe au crible les 7 mois du pouvoir IBK. Pourquoi le parti du bélier blanc a-t-il décidé de sortir de son mutisme maintenant ? La réponse du parti: « Le PARENA avait émis les réserves les plus expresses sur la précipitation avec laquelle l’élection présidentielle avait été organisée. N’ayant pas été entendu, il a fini par retirer son candidat de la course. Toutefois, respectueux du vote du peuple malien, notre parti a observé depuis l’investiture du président de la République un silence volontaire pour ne pas gêner l’action des nouvelles autorités et laisser le soin aux électeurs de mesurer les conséquences de leur vote. Sept mois après, nous avons décidé de prendre la parole pour alerter, s’il en était besoin, l’opinion car la nouvelle gouvernance montre ses limites et risque de conduire le pays tout entier dans une impasse irrémédiable et dangereuse ». La situation économique et financière du pays, la nouvelle gouvernance la situation au nord du pays sont passés au peigne fin par le document dont nous avons reçu une copie. Dépenses au sommet de l’Etat Le document déplore et juge périlleux « l’irruption de la famille dans les affaires de l’Etat ou encore le rôle prépondérant, une première précise t-il dans l’histoire du Mali, joué par la famille du président de la République dans les secteurs stratégiques de la Nation. Le document charge le nouveau pouvoir sur des dépenses jugées dispendieuses. Ainsi dénonce t-il, le coût de la rénovation du palais de Koulouba passé de 2 à  10 milliards de FCFA. Le Parena veut avoir des explications sur les conditions d’achat d’un nouvel avion, Boeing 737—700 à  17 milliards de FCFA. Mieux, le parti de Tiébilé Dramé invite le président à  annuler l’achat dudit avion. « Un pays comme le Mali, à  peine sorti de la crise, sous perfusion internationale, peut-il se permettre un tel luxe », s’interroge t-on. Par rapport au nord du Mali, le Parena émet des inquiétudes qu’il justifie par « le retour des jihadistes, la recrudescence des attaques à  la roquette, l’explosion de mines anti-personnel dans plusieurs secteurs du Nord, la découverte de grenades et près de 6 (six) tonnes de produits chimiques entrant dans la composition d’explosifs et les vives tensions intercommunautaires démontrent à  suffisance que la situation au Nord doit demeurer la priorité des priorités ».

Election malienne : Paris se défend de toute ingérence.

« C’’est une affaire malienne au premier chef. La date des élections a été fixée par les Maliens eux-mêmes et toute la communauté internationale soutient ce calendrier », a déclaré à  l’AFP le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Philippe Lalliot, soulignant que « les principaux candidats à  l’élection ne contestent pas les modalités et la date » du scrutin. Un des 28 candidats à  la présidentielle malienne, Tiébilé Dramé, artisan d’un accord de paix entre Bamako et la rébellion touareg, a annoncé mercredi son retrait du scrutin estimant que les « conditions d’une élection régulière n’étaient pas réunies ». Il a aussi vivement critiqué la France, et notamment le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, accusé d’être « devenu directeur des élections au Mali ». « M. Dramé a fortement contribué à  l’accord de paix de Ouagadougou (ouvrant la voie à  la tenue du scrutin à  Kidal, ville du nord qui était occupée depuis février par les rebelles touareg) », a rappelé le porte-parole français, s’interrogeant sur « la logique et la cohérence » des critiques de ce dernier. « Il est d’autant plus important de tenir le scrutin à  la date prévue qu’il permettra de mettre en place un gouvernement légitime, et que selon l’accord négocié par M. Dramé, un dialogue national doit d’ouvrir dans les 60 jours suivant l’élection », a rappelé M. Lalliot. « Tout le monde travaille à  ce que l’élection se fasse dans les meilleures conditions. La campagne se déroule bien. A Kidal, l’administration et l’armée maliennes sont revenues. Tout ceci dessine un tableau très en décalage avec ce que déclare M. Dramé », a ajouté le porte-parole.

Bousso, l’indignée de Dakar

Retenons bien son nom, Bousso Dramé. Elle risque fort de devenir dans les mois et les années à  venir, la figure de la jeunesse africaine qui ose, qui est fière et qui refuse de se laisser marcher dessus. Alors que chez nous, des figures de la scène socio-politique se lamentent de s’être vues refuser l’entrée sur le territoire « schengen » (Union Européenne, ndlr), voici ce bout de femme qui refuse un visa qu’elle a obtenu après moult péripéties. Et pourtant, les choses devaient être plus facile pour elle, qui avait été dûment invitée en France. En effet, notre jeune dame est lauréate du concours d’orthographe organisé par l’Institut français de Dakar dans le cadre de la semaine de la Francophonie.. Elle y a gagné le premier prix et un voyage en France pour suivre une formation. C’était en avril dernier. Le 27 juin, la lauréate devait donc se rendre en France pour y suivre une formation en réalisation de films documentaires. Mais au lendemain de l’obtention de son visa, la jeune consultante a décidé de renoncer à  séjour en signe de protestation. Elle ne s’est pas fendu de messages au vitriol sur facebook ou autre réseau social, non! Elle n’a pas écrit d’essai non plus! Elle s’est directement adressé à  ceux qui l’ont mise en colère. Une lettre ouverte adressée au consul général de France et au directeur de l’Institut français, écrite dans les termes les plus courtois mais les plus explicites aussi, qu’elle vient de publier sur Internet. «Durant mes nombreuses interactions avec, d’une part, certains membres du personnel de l’Institut Français, et, d’autre part, des agents du Consulat de France, J’ai eu à  faire face à  des attitudes et propos condescendants, insidieux, sournois et vexatoires», s’indigne-t-elle. Selon Jeune Afrique, Le consul général de France à  Dakar, Alain Jouret, s’est dit « désolé » d’apprendre la mésaventure de Bousso Dramé, non sans préciser qu’il lui eût semblé préférable de prendre contact avec ses services afin de tirer la situation au clair avant de prendre sa décision. Les raisons de la colère de Bousso « On nous a expliqué comment allaient se dérouler le séjour et la formation. Ce qui m’a frappée, c’est que notre interlocutrice formulait avec insistance des recommandations infantilisantes » raconte Bousso Dramé ppur qui ces « conseils » étaient assurément de trop. « Je n’ai pas apprécié cette attitude paternaliste » ajoute-telle en précisant que les propos allaient même jusqu’à  être insultants. Du genre  » gardez-vous de tout dépenser et de laisser une note impayée à  l’auberge de jeunesse sinon vous empêcheriez les futurs candidats de bénéficier de cette opportunité », à  propos des perdiem. Et ainsi de suite… La goutte d’eau qui a fait débordé un vase qui déjà  menaçait d’exploser, l’accueil d’une « guichetière extrêmement désagréable », selon les termes de Bousso. « Quand J’ai fini par lui faire remarquer qu’elle ne respectait pas la plus élémentaire courtoisie, elle m’a répondu qu’elle n’était pas payée pour être courtoise ni pour distribuer des sourires ». « En quittant l’ambassade, j’ai décidé, le C’œur lourd, de renoncer à  ce voyage » affirme-t-elle. Un visa refusé alors que tous les documents sont conformes et authentifiés, un refus d’autoriser un conjoint non français à  rejoindre son époux(se), autant de situations déplorables et déplorés par les demandeurs de titres de voyages. Un internaute sénégalais fait remarqué que près de mille demande de visa sont traitées par mois par le consulat de France qui n’en accorde que 10%. Les frais de 40000FCFA ne sont pas pour autant remboursés. Une vraie manne, selon l’internaute qui a chiffré les bénéfices à  prés de 2 milliards par an. « Si le prix à  payer pour bénéficier de cette formation est d’être traitée comme une moins que rien, je préfère renoncer à  ce privilège dans sa totalité. Subir une telle attitude dans mon propre pays est quelque chose que je ne peux accepter sans réagir ». Combien auront le courage de suivre son exemple? Pas si évident…Mais pour bon nombre de sénégalais, d’africains, Bousso Dramé sera longtemps celle qui a osé dire ce que tous pensaient et qui a osé dire NON. Au nom de sa fierté.

Tiébilé Dramé :  » Il est important de calmer le jeu »

La délégation malienne est de retour à  Bamako, après la conclusion à  Ouagadougou de l’accord entre gouvernement malien et rebelles touareg en vue de l’élection présidentielle. Son chef s’est livré à  un exercice d’explication et d’interpellation face à  la presse ce jeudi 20 juin. « l’accord de Ouagadougou, C’’est pour ramener le calme au Mali » « Il est important de calmer le jeu » pour le Mali qui « revient de loin »,a déclaré Tiébilé Dramé. Depuis la signature, mardi, de cet accord, « J’ai entendu beaucoup de choses: que le Mali est sous tutelle », notre armée est sous tutelle, (…) +ce sont les accords de la honte+ », a-t-il déploré. « Je crois qu’il est important de calmer le jeu, de calmer la situation car notre pays revient de très loin, d’une situation très difficile. (…) Nul n’a le droit, il me semble, de contribuer à  le remuer davantage. l’accord de Ouagadougou, C’’est pour ramener le calme au Mali », a-t-il ajouté. Après dix jours d’âpres négociations, l’accord a été signé par des représentants du gouvernement malien et des groupes armés touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Il prévoit un cessez-le-feu, un retour de l’armée malienne à  Kidal (nord-est), zone qui était occupée depuis fin janvier par ces groupes, et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement, et permet la tenue de l’élection présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le pays. Un faux « débat » en cours à  Bamako l’accord, salué par la communauté internationale, a été généralement bien accueilli au Mali, o๠certains se sont cependant offusqués de sa signature: pour eux, Bamako ne devait pas pactiser avec des rebelles touareg ayant lancé l’offensive qui a ouvert la porte à  l’occupation du nord pendant plusieurs mois en 2012 par des jihadistes. Cela est un « débat (…) entre ceux qui croient que l’on peut atteindre les objectifs que nous avons par le dialogue et la diplomatie, et ceux qui privilégient une action militaire hasardeuse aux conséquences imprévisibles tant au plan intérieur qu’au plan international », a estimé Tiébilé Dramé, sans citer de nom. « Si l’on veut comprendre les accords signés à  Ouagadougou, il faut se rappeler qu’on vient de très loin. Des enfants du pays se sont révoltés pour prendre des armes, dire qu’ils ne sont pas des Maliens. (…) « Aujourd’hui, tout le monde est d’accord (sur) l’intégrité territoriale », ceux qui avaient pris les armes « seront cantonnés et désarmés », a-t-il affirmé.

Konimba SIDIBE, candidat du MODEC: « Nous allons vous surprendre »

l’homme est connu sur l’échiquier politique malien par son caractère franc-parler. Le voilà  d’ailleurs en train de dénoncer certaines mauvaises pratiques de la gouvernance au Mali à  peine investi candidat de son parti. Et Konimba Sidibé d’annoncer « Nous sommes condamnés à  changer de pratiques de gouvernance. Nous pensons qu’il y a une exigence de leadership » a-t-il déclaré. La corruption généralisée dans nos services publics n’est pas à  encourager dans un pays qui aspire à  la bonne gouvernance. Pour ce faire, dit-il, il faut opérer un changement radical. D’o๠la création du Mouvement pour le Destin Commun. « Nous nous sommes inscrits dans la logique de changer les mauvaises pratiques ». A peine d’être crée les gens nous appellent de l’extérieur comme de l’intérieur non seulement pour nous aider mais aussi pour leur adhésion poursuit –t-il. Et ajoutant ainsi « nous allons vous surprendre au regard des implantations rapides du parti à  l’intérieur et l’adhésion massifs des militants » expert –t-il. Départ du PARENA Interpellé sur les raisons de sa démission du PARENA, Konimba Sidibé, naguère vice-président de ce parti, a laissé entendre qu’il était inimaginable pour lui de démissionner en tant que membre fondateur. «Nous avons voulu faire une reforme au sein du parti qui n’a pas abouti. A défaut de faire cette reforme au sein du parti, nous avons donc opté pour la création d’un nouveau parti » explique –t-il. Le MODEC est un parti démocratique qui rompt avec la « paternisation » des partis politiques. « Dans ce parti, il est question de se limiter à  deux mandats seulement. C’’est pour se démarquer du système de président à  vie. Au MODEC, les militants pensent que les gens de la même nation ont le destin commun et doivent construire le pays ensemble » a martelé Sidibé. Un bureau de 35 membres présidé par Konimba Sidibé a été mis en place. Fraichement investi, il dit avoir ses chances car ils sont nombreux les Maliens se ruer vers son parti. La vice-présidente, Madina Maky Tall, pharmacienne de son état affirme n’avoir jamais fait la politique, mais elle a décidé d’adhérer au MODEC à  cause de son fondateur qui est un exemple sur la scène politique malienne. Le MODEC a pour devise la fraternité, le travail et la justice.

Rahamatou Dramé, larmes et frustation!

Même si elle ne nourrissait pas l’espoir d’un podium olympique pour le moment, Rahamatou Dramé voulait réaliser quelque chose de fantastique pour rehausser l’image du Mali aux Jeux Olympiques, «Londres 2012» (Royaume Uni). Hélas, elle a été victime de cette farouche détermination car disqualifiée dans sa série pour un faux-départ. Et depuis, le porte-drapeau du Mali à  Londres est inconsolable, malgré le soutien de l’ensemble de la délégation malienne dans cette frustrante épreuve. Dans cette première série du premier tour des 100m haies (dames) avec) dans laquelle Rahamatou Dramé avait comme adversaire Tiffany Porter (Grande Bretagne), Rosvitha Okou (Côte d’Ivoire), Ayako Kimura (Japon), Marina Tomic (Slovénie), Jessica Zelinka (Canada), Anne Zagre (Belgique) et Alina Talay (Biélorussie). Avec 12.21 affichées au tableau des performances, Rahamatou était moins attendue que les trois dernières athlètes citées. N’empêche, elle était déterminée à  faire mieux que ce temps en se hissant au second tour. Une grande détermination que l’on lisait sur son visage dans le starting-block. Visiblement, elle piaffait d’impatience de rivaliser avec les autres ! Hélas, cette première expérience olympique a tourné court pour cette ambitieuse athlète disqualifiée à  la suite d’un faux-départ. En quelques fractions de secondes, son rêve d’en découdre avec ses adversaires pour rehausser l’image du Mali à  ces jeux de la 30e olympiade s’est effondré. Disqualifiée, Rahamatou Dramé n’a donc plus eu l’opportunité de se mesurer aux meilleures du monde dans cette épreuve des 100m haies. On imagine alors la colère et la frustration de cette fille courtoise et très motivée à  défendre les couleurs du Mali. «Cela doit être très pénible pour Rahamatou. J’imagine sa déception et sa frustration tellement elle était déterminée à  prouver son talent et à  réaliser quelque chose d’inoubliable pour le Mali», souligne une sportive française qui l’admire beaucoup. Mais, elle a aussitôt bénéficié des encouragements et du soutien de l’ensemble de la délégation malienne pour la consoler. Inconsolable Naturellement que Rahamatou est inconsolable. Mais, comme le soulignait un confrère britannique, les faux-départs arrivent généralement aux «grands athlètes». Ce n’est pas Usain Bolt (nouveau roi du sprint mondial à  Londres) qui le démentira après son amère expérience aux derniers championnats du monde au Japon. A 27 ans (elle est née un 1er avril 1985), Rahamatou a encore du temps pour prouver son immense talent. Quant à  Moussa Camara (1.46.38), il est entré en compétition dans la cinquième série du premier tour des 800m. Le sociétaire du centre d’entrainement de Nairobi (Kenya) avait comme adversaire Kevin Lopez (Espagne), Hamada Mohamed, (Egypte), Edgar Cortez (Nicaragua), Masato Yokota (Japon), Taoufik Makhloufi (Algérie), Sajad Moradi (Iran) et Michaà«l Rimmer (Royaume Uni). Au niveau de performances affichées, il ne pouvait rivaliser qu’avec le Nicaraguayen. Au finish, il n’a devancé que ce dernier et l’Algérien dans une série remportée par l’Egyptien Hamada Mohamed avec 1.48.05 contre 1.51.36 à  Moussa Camara qui a couru en dessous de sa performance habituelle. Pour le Mali, ne reste que Daba Modibo Kéita en lice dans le taekwondo (+80kg) le 11 août 2012. Moussa Bolly Depuis Londres

Coalition pour le Mali : que peuvent-ils pour le nord ?

A quoi sert une autre coalition ? Surtout lorsqu’elle est constituée d’une myriade d’associations qui se sont créées au lendemain de la crise du nord et qui peinent à  trouver une solution pour le nord du Mali. Cette interrogation d’une ancienne ministre du régime d’ATT, présente au lancement de la Coalition pour le Mali, ce jeudi 26 juillet à  l‘hôtel Salam de Bamako, a donné le ton de la rencontre. La Coalition pour le Mali regroupe le Collectif des élus du nord, les associations des ressortissants des sept cercles du Sahel occidental, des associations de ressortissants de cercles, des partis politiques, syndicats, intellectuels et des personnalités indépendantes. Concertations de fond Ladite coalition qui s’était réunie en Mai dernier, à  l’initiative du PARENA, pour constituer un bureau de composé de membres éminents comme Tiébilen Dramé, 1er vice président, Younouss Hamèye Dicko, 3è vice président ou encore Mme Seck Oumou Sall, maire de Goundam, a cette fois procédé au lancement officiel de ses activités, avec une thématique à  l’ordre du jour : « Nord Mali, quelle mobilisation pour quelles solutions de sortie de crise ? ». Un thème certes pertinent, mais qui s’inscrit dans un contexte o๠la cohésion nationale fait défaut, et au moment o๠le Premier ministre doit rapidement constituer un gouvernement de large ouverture nationale, alors que sa tête est demandée par le Front Uni pour la sauvegarde de la Démocratie(F. « La rencontre s’inscrit surtout dans l’idée d’une contribution positive à  la résolution du conflit armée, dira Gabouné Keita, Président de la Coalition, avec l’éventualité de rencontres informelles avec les mouvements armés du nord . » Minimum patriotique De son côté, Tiébilen Dramé, président du parti Parena et vice président de la coalition, dira dans son discours d’ouverture, que le Mali traverse sa plus grave crise institutionnelle depuis les indépendances et que le but de la coalition est d’accompagner l’action du gouvernement. En quoi faisant ? En débattant, en dégageant des réflexions sur la sortie de crise au nord. «Â  Il est surtout primordial d’explorer jusqu’au bout l’option des négociations même avec un MNLA en perte de vitesse, et Ansar Dine, sans toutefois exclure la préparation de l’intervention militaire. Mais lorsque celle-ci tarde à  voir le jour, Dramé répond qu’il faut saluer «Â La résistance armée volontaire » des mouvements d’auto défense comme Ganda Koy (les maà®tres de la terre en sonhrai). Et de mentionner «Â le Mouvement Sonni Ali Ber » ou le front «Â Nous pas bougé », à  condition qu’ils s’inscrivent aux côtés des forces armées du pays, et non dans une logique de milices et de règlements de compte intercommunautaires. En clair, «Â l’intifada populaire », serait peut-être une option à  condition qu’elle soit maà®trisée. Ces actions demandent évidemment une implication de tous, rappelle l’homme politique, tout comme elles invitent la classe politique malienne à  se remettre en cause, en vue d’instaurer une culture du débat démocratique et pluriel. Dans la salle, pourtant, certains mentionnent à  juste titre, que les populations du nord, soumises aux diktats des islamistes, en ce mois béni de ramadan, ont encore et toujours besoin d’assistance, en attendant l’arrivée des soldats. Aussi la feuille de route, de la Coalition pour le Mali, à  défaut de celle du gouvernement de Cheick Modibo Diarra, espère répondre à  toutes les interrogations. Une feuille de route qui devra être présentée aux plus hautes instances nationales et même sous régionales, en vue d’aider le Mali à  redevenir, un et indivisible ! Signalons enfin qu’à  côté de cette rencontre, se tenait un autre meeting, celui du Collectif des ressortissants du nord (COREN). On se demande alors, pourquoi le COREN, qui comprend des branches de ressortissants de Goundam, Niafunké, Tombouctou et autres localités du nord, ne s’allierait pas à  la Coalition pour le Mali. Le combat n’est-il pas le même au fond ?

Rahamatou, notre porte-étendard aux JO

Sept athlètes représenteront le Mali aux J. O. de Londres. Ils évolueront dans différents disciplines telle le Taekwondo, l’Athlétisme, la Natation. Au nombre des sept mousquetaires, Rahamatou Dramé. La jeune sprinteuse est sans doute l’une des plus attendus par le public malien. Elle s’est révélée au grand public en 2001 en remportant le titre de championne de France du 100m/haies en salle cadettes avant de rejoindre la sélection malienne lors des derniers Championnats d’Afrique qui s’étaient déroulés au Bénin (juin). « C’’est ma première expérience africaine, je pense que les choses ne sont pas mal passées pour moi » avait elle déclaré à  l’issue de cette compétition. Détentrice du record national à  14 »55 Evoluant au sein de l’élite française (juniors puis espoirs), Rahamatou Dramé, 1,68m pour 55kg, est née le 1er avril 1985 à  Meulan en France. La franco malienne n’a pratiquement raté aucun grand rendez-vous. Elle est créditée d’un chrono de 13‘’82 aux Lifa, soit sous les minimas pour les championnats d’Europe. Une participation couronnée de succès pour Rahamatou qui a établi un nouveau record national au 100m/haies en réalisant un chrono de 14 »55 (l’ancien record était détenu par Maà¯mouna Bagayoko, 14 »9O). « Je dois oublier le championnat d’Afrique et me concentrer sur les jeux Olympiques. Désormais, je vais me consacrer à  ça et J’espère que ça marchera à  Londres », explique Rahamatou. Son entraà®neur, Jean-Philippe Guillot reste confiant et pense que la franco malienne peut être l’une des révélations des J. O. de Londres. « Elle a marqué des points, mais elle a aussi énormément progressé en misant sur sa taille longiligne. Avant, C’’était propre mais elle manquait d’engagement sur les haies. Maintenant, elle a acquis une nouvelle agressivité qui rend les chronos beaucoup plus efficaces. Et elle est davantage capable d’enchaà®ner les courses, séries, demi-finales et finale. De par sa morphologie, elle ne devrait pas être limitée dans le temps », indique le technicien. Même si pour le Comité national olympique et sportif, le plus important C’’est de participer, Rahamatou et ses camarades n’entendent certainement pas aller faire de la figuration à  Londres.

AFLED soutient les femmes déplacées du nord Mali

C’’est lors d’une conférence débat organisée à  la Maison de la Femme, que l’Association Femmes Leadership et Développement (AFLED) a tenu à  sensibiliser sur le sort des femmes du Nord. Qu’elles soient de Gao, de Tombouctou ou de Kidal, il faut les écouter, les aider à  sortir du cycle de la violence subie au lendemain de l’occupation du nord par les groupes armés et rebelles. Lors de cette conférence, une ressortissante de Gao a pu témoigner des souffrances vécues lors de la prise de sa ville. Un témoignage qui montre la réalité ardue de ces personnes, déplacées aujourd’hui, mais qui ont été meurtries dans leur chair et dans leur âme. Entretien avec Mariam Diallo Dramé, la présidente d’AFLED. Journaldumali.com : Afled a organisé une journée de débats et témoignages sur les femmes du nord, parlez-nous de cette journée ? Mariam Diallo Dramé : l’objectif était surtout de sensibiliser tous les acteurs et les décideurs politiques pour mettre fin à  ces violences. l’ Association Femmes Leadership et Développement Durable (AFLED) en collaboration avec le Ministère de la Famille de la Promotion de la Femme et de l’Enfant et l’appui technique et financier du Programme d’appui au renforcement de l’équité hommes/femmes pour la réduction des disparités économiques et sociopolitiques (PAREHF3), se sont associés pour organiser cette conférence, qui est revenue sur les violences faites aux femmes et aux filles dans le Nord du Mali. La conférence s’est déroulée à  la maison de la femme rive droite de Bamako le 16 juin et nous espérons avoir eu un impact. Journaldumali.com : Beaucoup d’associations font de la collecte de dons et de vivres pour envoyer au nord ? Malgré tout, les dons n’arrivent pas toujours aux destinataires, interceptés par les rebelles ? D’après vous, comment peut-on aider autrement ces populations du nord ? Les populations du Nord n’ont pas uniquement besoin de vivres. Il y’a le problème d’eau et d’électricité. Le manque de médicaments et de soins de santé approprié. l’Association femmes Leadership et Développement Durable se positionne pour apporter un soutien psychologique, matériel et médical a tous les déplacés et surtout aux fillettes et femmes victimes de violences comme le viol. Le problème du nord est un sujet difficile, mais nous devons le dénoncer pour faire en sorte que les victimes ne soient pas stigmatisées et qu’elles bénéficient du soutien médical adéquat. Un intervenant lors de la conférence l‘a souligné, la honte doit changer de camp et ce sont plutôt les agresseurs qui doivent avoir honte de leurs actes. Journaldumali.com : Vous avez rencontré des femmes de Gao, de Tombouctou, déplacées à  Bamako, dont l’une a témoigné à  votre rencontre, que fait AFLED vous pour elles ? Nous leur donnons une voix car ces femmes et filles sont entrain de souffrir en silence, elles ne savent pas exactement les recours juridiques dont elles disposent. C’’est pourquoi nous les avons invités pour témoigner mais aussi pour les informer des instruments juridiques nationaux et internationaux qu’elles peuvent utiliser pour traduire leurs agresseurs devant la justice. Journaldumali.com : Des personnalités comme Maitre Djourté étaient présents, concrètement, de quels instruments juridiques disposons nous pour défendre ces femmes du nord, victimes de viols ? Le Mali peut saisir la CPI au nom des traités internationaux qui condamnent ces crimes de guerre. De nombreuses dispositions sont prévues aussi dans notre Code pénal. Les résolutions 1325, 1820 et 1888 des Nations Unies condamnent les violences basées sur le genre. Maitre Djourte a mis l’accent sur la nécessité pour le Mali d’adopter un texte sur les violences basées sur le genre. Journaldumali.com : Aujourd’hui, la solution passe t’elle par la négociation ou les armes ? Nous ne saurions dire quelle est la meilleure solution à  la crise du nord Mali. Mais une chose est sûre, tant qu’il y aura l’occupation et les affrontements, les femmes continueront de subir des violences. C’’’est pourquoi nous avons interpellé le Ministère de la famille de la promotion de la femme et de l’enfant sur la nécessité d’agir pour que la paix revienne. Le département nous a assuré qu’une place majeure sera accordée aux violences faites aux femmes dans le plan d’urgence qu’ils sont entrain de mettre en place. D’ici là , pour soulager les victimes AFLED continuera son programme de plaidoyer pour dénoncer les crimes, fournir une assistance psychologique et médicale aux victimes et s’assurer que les auteurs ne resteront pas impunis Journaldumali.com Pour rappel, l’association œuvre pour le leadership des femmes et le développement des communautés ? AFLED est une association de jeunes femmes qui a pour devise de faire émerger une nouvelle génération de leaders. Nous formons les jeunes femmes à  s’intéresser à  la vie publique, à  s’éduquer pour participer au développement du Mali et du continent en général.

Fait divers : Une femme en instance de divorce meurt mystérieusement au tribunal

Mère de trois enfants, Mariam Traoré, était ménagère au quartier Sotuba ( en commune I de Bamako). N’ayant pas de nouvelles de son mari, Souleymane Bamba mécanicien, depuis trois ans, Mariam Traoré qui se sentait abandonnée, décida d’introduire une requête pour divorce le 16 mars. D’après la plaignante qui vivait en Lybie avec son mari et ses enfants depuis 2007, C’’était l’enfer au quotidien : «Â Une fois, mon mari m’a menacé avec un couteau. C’’est mon premier garçon qui s’est interposé entre nous et il a été blessé au coude. Depuis cette altercation, mon mari s’est évaporé dans la nature et nous n’avons plus eu de ses nouvelles. Mes enfants et moi avons fini par retourner au pays », racontait-elle à  un témoin de l’affaire. Mariam Traoré introduit ensuite une requête au Tribunal de la Commune I o๠elle logeait avec ses enfants. Après avoir tenté en vain de convaincre la plaignante d’abandonner cette requête, le juge chargé du dossier au tribunal, finira par enclencher la procédure de divorce. Le tort exclusif revenant à  l’époux absent. La décision a donc été rendue le 8 mai par le juge. Selon Mamadou Diawara, vice président du tribunal, la cour a fait entièrement fait application du droit à  la demande de la plaignante en condamnant son mari à  15000 FCFA, qui équivalent à  la provision alimentaire de leur dernière fille. Malaise mortel Lundi 4 juin, Mariam Traoré, se rend au tribunal pour prendre acte de la décision de divorce. Reçue par la greffière, elle ne présentait aucun signe de malaise apparent. En sortant du bureau, elle tombe à  terre et s’évanouit aussitôt. «Â Elle avait les jambes écartées, les yeux écarquillés comme si elle avait été frappée par un esprit », rapporte un témoin de la scène. Alertés, les agents de la protection civile et la police du 12ème arrondissement, se rendent sur les lieux. Transportée d’urgence à  l’hôpital, Mariam Traoré rend l’âme en chemin. Ce jour là , raconte une greffière, une atmosphère glaciale régnait au tribunal chez tous ceux qui ont assisté au malaise de cette femme au caractère jovial : « Je n’y crois pas », a même déclaré l’une des greffières. « C’’est la première que J’assiste à  une telle scène et je vais demander à  changer de bureau pour que l’image ne se reproduise devant mes yeux ». Dans la cour du tribunal, on ne s’explique pas cette mort qui apparaà®t mystérieuse aux yeux de tous. C’est oublier que l’Afrique est une terre pleine de mystères et d superstitions…

Forum sur le nord : Les élus à coeur ouvert

L’on retiendra une salle pleine à  craquer à  l’ouverture du Forum sur le nord, organisé le 17 Mai, par le parti pour la Renaissance Nationale (Parena) et chapeauté par son président Tiébilé Dramé : «Â Notre réunion se tient dans un contexte d’impasse politique et institutionnelle particulièrement grave ». Pour l’ancien médiateur de la crise Malgache, les interrogations sont nombreuses mais l’heure est aux solutions : «Â Nous avons le devoir de conjuguer nos efforts, de créer les synergies nécessaires, de nous unir autour de cette grave question. C’’est à  cette question que nous pourrons apporter une contribution efficace à  la résolution de la crise qui nous a fait perdre plus de 2/3 du territoire », a précisé Tiébilé Dramé.  » Retour sur les accords de paix » Face à  Tiébilé Dramé, modérateur du forum, de nombreuses personnalités ont fait le déplacement à  l’hôtel Nord Sud de Bamako, des élus du nord, d’anciens ministres du régime AT, des diplomates et représentants de l’Union Européenne. Face à  lui, de nombreuses personnalités ont fait le déplacement à  l’hôtel Nord Sud de Bamako, des élus du nord, d’anciens ministres du régime AT ou des diplomates ou représentants de l’Union Européenne. Après les thématiques, sur les différents accords de paix, le Pacte National, les Accords d’Alger, les revendications des mouvements armés comme le MNLA et Ancar Dine, et l’implication de la communauté, la deuxième partie du forum a permis aux uns et aux autres de s’exprimer librement, l’occasion pour chacun de dire ses vérités sur ce qui a conduit à  la partition du territoire malien : « Catharsis » «Â Dans le Nord, il n’y avait plus d’état. On n’avait pas l’impression de faire partie du Mali », a décrié Mahamane Touré, le maire de Bourem, en évoquent l’abandon des régions du nord, devenues des zones de non droit o๠tous les trafics ont fleuri au fil des ans. Sans compter la présence d’Aqmi, le réseau terroriste spécialiste des enlèvements d’occidentaux… «Â Le Nord est un problème national de premier ordre. Les Maliens doivent se parler », estime Mamadou Diagouraga, ancien commissaire au Nord. Et de faire un bilan critique de la mise en œuvre du Pacte National de 1992. Pour Zeidane Ag Sidalamine, ex Secrétaire général du Mouvement des Fronts Unifiés de l’Azawad (MFUA) : «Â Les pistes de réponse à  cette crise du nord, se trouvent dans ce même Pacte National ». l’ancien rebelle va plus en loin en pointant la responsabilité du nord : «Â Le nord doit s’auto-accuser et s’auto-flageller ! ». « Décentralisation et démilitarisation » Auto flagellation ? l’on n’y était avec des interventions dynamiques ou patriotiques appelant à  l’unité nationale ou décriant l’absence de volonté politique aussi bien du côté du pouvoir central que des élites du nord. «Â Le processus de décentralisation n’a pas été mené comme il le faut !», ajoute Sidalamine. Plus dramatique, précise Tiébilé Dramé : « l’allégement progressif des forces armées, n’a-t-il pas crée l’insécurité au nord ? A partir de 2006, les Accords d’Alger n’ont-il pas définitivement levé la sécurité au nord ? » «Â  Va t-en guerre ? » Quant à  la reconquête des territoires du nord, là  encore, les avis divergent. Pour Mohamed Ag Erlaf, ancien ministre : «Â Il est impossible de faire la guerre avec l’armée actuelle. Il y’a plutôt lieu de se demander quel type d’armée ou quel type de militaire il nous faut au nord ? ». Une solution à  la nigériane est-elle possible ?  » Au nord du Nigéria, il y a des régions qui s’auogouvernent en appliquant la charia. Une telle configuration est-elle envisageable au Mali pour suavegarder l’intégrité territoriale du Mali, avec la présence d’Ansar Dine ? », se demande Tiébilé Dramé. Pour Richard Zink, Ambassadeur de l’Union Européenne, la déclaration de la Haute représentant de l’UE, Cathetine Ashton fait écho: «Â Il appartient au gouvernement intérimaire de décider quel appui, y compris militaire, il souhaite des partenaires extérieurs, et de qui ?  » Pour Awa Assadana, vice présidente de l‘assocation Temedt, l’inquiétude demeure sur le risque de guerre civile au nord avec la révolte des habitants de Gao le 14 Mai. Malgré tout, elle est contre une intervention de la CEDEAO : «La CEDEAO ne peut pas intervenir au nord Mali. Sur quelle base la CEDEAO va-t-elle nous libérer ? Peut-on faire confiance à  ces «Â mercenaires » qui ont violé, tué et pillé sur d’autres terrains d’intervention et propagé le Sida ? ». «Â Si quelqu’un a une meilleure idée que l’intervention de la CEDEAO, qu’il le dise », a lancé de son côté El Hadj Baba Haidara, un député de Tombouctou. «Il y a ici, des pro et des anti-putschistes, C’’est bien la preuve que l’on peut encore se parler », a conclu Tiébilé Dramé, après une longue journée d’échanges. Les conclusions du Forum seront-elles portées à  la connaissance du grand public –

Drame à Brazzaville

Selon les habitants de la ville, plusieurs centaines de personnes ont perdu la vie suite aux explosions qui ont secoué le quartier de Mpila.Un court-circuit en serait la cause. Le 4 mars 2012, sera classé dans les annales du Congo comme une journée noire. Le ciel de la capitale politique Brazzaville garde encore les séquelles de la série de déflagrations dont le panache de fumée s’est élevé au-dessus de la ville atteignant Kinshasa, la capitale de la RDC voisine. Cette série d’explosions, 5 au total, venait d’un dépôt de munitions situé dans la caserne de blindés à  Mpila, dans l’est de Brazzaville. De nombreuses familles sont aujourd’hui endeuillées. Une source diplomatique européenne indique que le bilan provisoire serait de plus de 200 morts et quelque 1 500 blessés. Certains témoins évoquent le chiffre effroyable de 700 victimes, des dizaines de personnes ayant été ensevelies sous les décombres des maisons n’ont pas encore été comptabilisées. Panique générale, hopitaux débordés Selon divers récits, la série d’explosions a été tellement forte, que les vitres ont été soufflées dans un rayon de 4 à  5 kilomètres à  la ronde, jusqu’à  Kinshasa, de l’autre côté du fleuve. Deux églises ont été sévèrement touchées avec plusieurs centaines d’adeptes à  l’intérieur causant des dizaines de morts, de nombreuses personnes blessées par les éclats d’obus ou l’effondrement des maisons suite à  des fortes détonations d’obus, des personnes fuyant les quartiers de Ouenzé au centre de Brazzaville et plusieurs blessés entassés dans les hôpitaux de Brazzaville. Un vent de panique a saisi la population. D’aucuns ont tenté de se mettre en sécurité auprès de la famille ou des amis dans des quartiers périphériques au nord de Brazzaville. Malgré les appels au calme du gouvernement, les marchés, boutiques, et autres buvettes ont fermé et la vie semblait s’arrêter ce dimanche à  Mpila, en proie à  une véritable psychose. Certains ont même parlé d’affrontements entre l’armée et des agresseurs, ou encore d’un coup d’état. Face à  ce drame, le gouvernement congolais s’est exprimé par la voix du ministre de la Défense Zacharie Bowao. « Tous les médecins ont été appelés à  la rescousse des hôpitaux de Brazzaville débordés » par les très nombreux blessés, dont certains décèdent faute de soins. Il est encore très difficile de comprendre ce qui a bien pu se passer et cela d’autant plus que, les communications téléphoniques restent très difficiles. Selon un membre du gouvernement congolais, il ne s’agirait pas d’une mutinerie et la thèse de l’accident reste privilégiée. Les autorités militaires ont d’ailleurs indiqué ce lundi 5 mars que les premiers éléments de l’enquête ouverte hier permettent de penser qu’un court circuit serait à  l’origine du drame.

Elle s’appelait Ché Ché Dramé…

Un 15 septembre, de retour d‘un concert en Mauritanie, Fatoumata Dramé, dite Ché Ché, native de Mourdja, perdait la vie dans un accident de la route, entre Didiéni et Diéma… Stupeur des fans. Inconsolables, tout comme sa fille de qui l’avait averti, la veille de son voyage : «Â  si tu pars Maman, on ne se reverra plus…». Et voilà , l’étoile montante de la musique malienne s’est allée, dans la splendeur de la jeunesse, en laissant un souvenir indélébile aux mélomanes et amoureux de sa voix suave. Coqueluche du public malienne, Ché Ché Dramé, 25 ans, était promise à  un très bel avenir dans la musique. Découverte dans des shows célèbres comme «Â Africa Show », «Â Maxi Vacances » ou «Â Top étoiles », diffusés sur Africable et l’ORTM, elle a très vite conquis les fans de sa voix envoutante. Native de Mourdiah dans le cercle de Nara, ellle sort un premie r album intitulé «Â Ayén Demé » ( Aidez-moi), et qui lui valu le Tamani d’Ord de la révélation musicale de l’année. Il n’en fallait pas plus pour lancer la jeune chanteuse qui revient en 2009, avec l’album «Â Mogoya » ( l’humanité). Un carton ! Chacun des titres de cet opus fait danser les maliens, notamment le titre «Â  Mourouni », qui bat tous les records y compris dans les nights clubs branchés de la capitale. Bamako, vit et danse au rythme de Ché Ché Dramé, à  tel point que cela éclipse les Fati Kouyaté et autres divas de la musique malienne; Succès national, succès international, Ché Ché accumule les scènes, les apparitions télé, fait vendre des cassettes, caresse les oreilles des fans dans leurs voitures ou dans les salons de Bamako. Et sa voix se transporte aussi outre atlantique, jusqu’en Europe, o๠Ché Ché devait participer au concours RFI-Découvertes, ce concours qui propulse les jeunes talents de la musique africaine en avant… Mais coup du sort, coup du destin, Ché Ché, l’étoile de Mourdjah était promise à  un autre destin, posthume, il est vrai. Elle s’en est donc allée un pas sur l’avant dernière marche et avant d’avoir pu éblouir de tout son talent, la galaxie musicale mondiale. Repose en paix Ché Ché !

Mort de Cheché Dramé : Sa fille l’avait averti qu’elles ne se reverraient plus !

La petite Babani avait vu le drame La fille de Chéché Dramé, la petite Babani, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, avait pourtant avisé sa mère des dangers qui la guettait pendant ce voyage fatal en Mauritanie. Selon des témoignages concordants, elle aurait dit à  sa mére et à  sa tante, Ami Simaga, choriste de Chéché, qui étaient en train de se préparer à  prendre la route :  » Si vous ne partez pas, je vous pardonne, mais si vous partez je ne vous pardonnerai pas parce que je sais que nous n’allons pas nous revoir « . Simples paroles d’enfant, a considéré sa mère, encore trop jeune pour comprendre certains propos d’une innocente et illuminée petite fille. Surtout que Chéché lui cachait qu’elle allait en Mauritanie. Elle lui avait en effet annoncé qu’elle partait en France par avion pour revenir rapidement et qu’elle allait lui rapporter de beaux cadeaux. Mais la fille, incrédule, avait répliqué : « Ce n’est pas en France. Je sais o๠vous allez, mais je ne vous le direz pas ! Sagesse populaire Un proverbe bambara, célèbre chant de fillettes, nous enseigne que  » le monde est devenu comme un oignon frais, celui qui l’épluche n’y trouvera pas de graine « . En d’autres termes, dans le monde il est rare de rencontrer la justice et la vérité. Sinon, comment comprendre que Chéché Dramé, décédée à  la fleur de l’âge et pendant qu’elle était au summum de son art, devienne plus adulée, au moment o๠son corps gà®t sous terre ? Mais sa fille, la seule ombre qu’elle a laissée, profitera-t-elle de cette manne financière, elle qui a avisé sa mère de ce qui allait arriver avant le départ fatal pour la Mauritanie ? En effet, de son vivant, deux albums lui ont suffi pour arriver à  un niveau qui reste un horizon vers lequel tendent, sans jamais l’atteindre, la plupart des artistes de sa génération et une kyrielle de divas qui l’ont précédée dans le monde de la musique. Ses cassettes et CD s’arrachaient sur le marché, au point que celui qui s’occupait de son dossier d’inscription au concours découvertes RFI 2010, au mois d’avril dernier, avait bien du mal à  trouver les exemplaires de ses œuvres qui devaient accompagner ledit dossier. Et pourtant, à  trois reprises, le marché a été alimenté par le distributeur. A sa mort, c’est comme si elle était encore plus que vivante et qu’elle venait de mettre sur le marché un nouvel album. Des millions de gens, du monde entier, cherchent à  acquérir ses albums. Chacun tient à  les trouver pour les ranger en bonne place dans sa collection musicale, à  l’image de cette dame sénégalaise vivant aux Etats Unis, qui nous a saisis depuis ce pays, par internet, pour nous supplier de lui trouver les deux albums de Chéché Dramé. On pouvait dire que c’est tant mieux pour sa fille, la seule ombre et héritière qu’elle nous a laissée, si le produit de la vente de ces milliers de cassettes n’allait pas se perdre dans les caisses de pirates et autres distributeurs bouffons. Signes du destin Toujours selon les témoignages recueillis par-ci par-là , Chéché alternait nervosité et anxiété lors de la semaine qui a précédé son décès. Comme si elle sentait la mort frapper à  sa porte. Elle semblait vouloir accélérer tout ce qu’elle faisait, ou ce qu’elle devait faire. Elle n’a pas voulu attendre la fin du mois de ramadan pour se remarier, tout comme elle a pris soin d’ouvrir un compte bancaire au nom de sa fille, quelques jours seulement avant sa mort. En plus, elle demandait pardon aux gens, au point d’irriter quelques uns de ses proches, par sa propension à  demander pardon pour un oui ou un non. Tout comme, malgré l’insistance de plusieurs membres de son staff et des conseillers pour la dissuader de voyager en voiture, elle a renoncé à  prendre l’avion. Un comportement prémonitoire ! Il n’y a pas de sacrifice capable de changer le cours du destin. Peu avant l’accident, c’est elle qui insistait beaucoup plus pour que le chauffeur mette le turbo, pour rouler à  tombeau ouvert. Elle était en train de répondre à  l’inévitable rendez-vous avec la mort, même si, le fait qu’elle soit la seule à  disparaà®tre -sur le champ- à  la suite de cet accident, est un sujet de polémiques au sein de la population malienne. Certains sont allés jusqu’à  faire un parallèle avec l’accident et la mort d’une autre grande chanteuse disparue de façon prématurée comme elle, dans les mêmes circonstances. Il s’agit de Tata Diakité. Mais croyons en une chose : « Ce qui est debout se couchera un jour ». Laissons tout le reste à  Dieu seul décideur ici-bas et dans l’au-delà . Dors en paix Fatoumata dite Chéché. Nos prières t’accompagnent, pour qu’Allah te couvre de sa grâce et de sa miséricorde.

L’adieu à Ché Ché Dramé : une foule inconsolable aux obsèques

Sur les visages, c’était la grande consternation. L’on pouvait à  peine se frayer un passage parmi l’immense foule rassemblée ce jeudi à  Attbougou pour rendre le dernier adieu à  Chéché dramé. Ils sont venus très nombreux, les amis, parents, sympathisants de l’artiste. Chacun tenait absolument à  rendre un dernier adieu à  une artiste qui a marqué d’un sceau indélébile son temps. Sa voix suave teintée de sonorités musicales à  dimension moderne lui ont attiré un taux d’audition extraordinaire. Avec ses 26 ans, l’artiste était à  la fleur de l’âge. Le parterre de femme qui occupait l’intérieur et la devanture de la concession pleurait à  grandes larmes. Juste après les prières usuelles le cortège funèbre s’est ébranlé sur la route du cimetière de Niamakoro. C’’est là  que l’artiste a été porté en terre et repose désormais. Sur place, nous avons recueillis quelques impressions sur elle. Babani Koné, artiste chanteuse : Je suis de celles qui l’ont lancé sur la scène. [ Ché Ché Dramé fut la koriste de la Chanteuse Babani Koné ndlr ] Elle n’avait pas de problème. C’était une fille très simple, très gentille qui chantait bien. Nampé Sadio, artiste chanteur : Ce que je peux retenir de Chéché, C’’est qu’elle a été très gentille avec moi. Ensemble, nous avons fait une chanson dernièrement. J’ai pas eu de problème avec elle. Que son âme repose en paix. Mohamed Touré, 14 ans, fan de l’artiste : Aujourd’hui est un triste jour, parce que nous avons perdu l’un de nos meilleurs artistes. Chéché me plait parce qu’elle chante bien, sa voix me plait. Aujourd’hui elle nous a quitté, ce n’est pas bien mais la mort, personne ne peut l’éviter. Que Dieu, dans son royaume, la sauve! Habib Dembélé dit « Guimba », artiste comédien : Je suis désemparée. En fait, elle fait partie de la génération qui a vu le succès quand je n’était pas là . Mais j’ai entendu beaucoup de bien d’elle. Et aussi, mes enfants l’adoraient beaucoup. C’est comme si c’est chez moi que ça se passait, parce que tous mes enfants sont très très tristes. En plus elle fait partie de cette grande famille des artistes pour laquelle j’appartiens. Amadou Kodio, animateur à  l’ORTM : Je connaissais Chéché pour l’avoir vu à  l’œuvre sur scène. C’est une artiste qui faisait partie de notre génération. Sa mort constitue une très grande perte pour nous. Elle nous donnait la gaieté, la bonne humeur quand elle est sur scène, à  travers ses chansons. C’est une artiste qui a la tête sur les épaules. C’est une fille très très respectueuse. C’est ce qui a fait que nous on a pu travailler avec lui.

In memoriam : Chéché Dramé, une voix qui manquera au cinquantenaire et à la jeunesse

Elle était de Mourdiah, elle était belle et jeune, elle savait chanter, mais elle ne chantera plus. Depuis hier, Chéché Dramé est une de nombreuses victimes de la route. Le 12 juin dernier, sur le plateau de Top Etoiles qui l’avait révélée en 2007 avec le titre Aye Deme, elle avait annoncé son prochain album pour très bientôt. Son titre fétiche Muruni extrait de l’album Mogoya a conquis le jeune public malien et l’artiste a participé au concours découvertes RFI de cette année. Elle abandonne ses nombreux fans, jeunes comme elle, à  une petite semaine de la grande fête de notre cinquantenaire qui l’avait programmée ce vendredi. La mort la fauche à  26 ans alors que sa carrière semblait prometteuse, car l’artiste, malgré son jeune âge, avait une maà®trise impressionnante de la musique d’ambiance et du jeu de scène. Elle avait de qui tenir : Babani Koné, l’inarrêtable. Et voici ce qu’Assane Koné, l’animateur de notre rubrique Echos-stars, écrivait sur elle, il y exactement un an : « La riche expérience glanée auprès de Babani Koné va encourager Chéché à  mettre sur le marché malien un album en 2006. Cet album comme une onction est venu prouver tout le talent dont on la créditait. Parfait mélange d’instruments traditionnels et modernes, son premier album «A ye n’deme» ou aidez-moi, un coup d’essai, fut un coup de maà®tre. Sa voie suave, sur cet album, donne aux instruments comme le Ngoni, le Djembé, le Doum-doum, le Balafon, la guitare acoustique et la guitare basse, toutes leurs tonalités. Avec ce mélange savamment orchestré, quoi de plus normal de voir cet album faire de l’artiste la coqueluche du public malien ». Toute mort est triste mais celle de Chéché Dramé, à  cet âge et dans des circonstances qui ont été décrites, est simplement tragique. Toutes nos condoléances encore à  son mari et à  sa famille. Et prompt rétablissement à  ses musiciens blessés. Adam Thiam

La Chanteuse Ché Ché Dramé n’est plus !

Ché Ché dramé n’est plus ! Elle a perdu la vie entre Diema et la Mauritanie d’o๠elle revenait mardi soir. Ce Vendredi, elle était la tête d’affiche de la Nuit du Bazin, malheureusement, elle ne verra pas le cinquantenaire. Révélée au public malien à  la faveur de la sortie de son premier album «A ye n’demè», Ché Ché Dramé, 26 ans, était très appréciée par la jeune génération malienne. Sa voix impressionnante, accompagnée d’un jeu de scène qu’elle maà®trise parfaitement, ont fait de la jeune maure de Mourdiah, l’une des valeurs sûres de la musique malienne. Auteur, Compositeur et interprète, Ché Ché Dramé, de son vrai nom Fatoumata Dramé est née à  Mourdiah dans le cercle de Nara au début des années 80. Née de père et de mère qui sont griots, Ché Ché avait le destin tout tracé. Très jeune, dans un environnement qui l’imposait, elle a été atteinte par le virus de la chanson. «Je ne me souviens plus de l’âge que J’avais quand J’ai commencé à  chanter. J’ai souvent l’impression que J’ai commencée au berceau car tout le monde autour de moi chantait quand je venais au monde. Mes grands parents chantaient et ma mère ne se débrouillait pas mal», a indiqué Ché Ché Dramé. Etoile montante de la musique malienne En réalité, cette artiste est de la catégorie de ceux dont la valeur n’attend point le nombre des années. Cependant, très reconnaissante, elle estime que l’artiste Babani Koné dite Sirani a été d’un apport considérable dans sa très jeune carrière. «J’ai fait la connaissance de Babani par l’intermédiaire de mon mari artiste lui aussi. Et depuis, J’ai bénéficié de ses précieux conseils», a-t-elle révélé. Talentueuse, la jeune Ché Ché ne laissait personne indifférente quand elle commençait à  chanter. Très vite repérée, elle a intégré le groupe, les «étoiles montantes» encadrées par Babani et ses musiciens qui ne tarderont pas à  découvrir l’immensité du talent de celle qui allait être quelques années plus tard une des valeurs sûres de la musique malienne. Originaire de Mourdiah, Ché Ché Dramé, est sûrement la réincarnation d’une de ces grandes griottes que tout le pays a appréciées dans la période autour de l’indépendance. Un talent précoce Pour Ché Ché Dramé, le talent ne saurait être une question de hasard. Et, au cours de ses séances quotidiennes de répétitions, Ché Ché se montre plus attachée à  la fusion des techniques vocales et instrumentales traditionnelles avec les instruments modernes. Mais, la qualité de sa voix, lui offre une place dans le groupe de Babani Koné. Il y a bientôt 10 ans qu’elle accompagne, en sa qualité de choriste, Mme Dagamaà¯ssa sur toutes les scènes o๠elle est sollicitée. La riche expérience glanée auprès de Babani Koné, va l’encourager à  mettre sur le marché malien un album en 2006. Cet album comme une onction est venu prouver tout le talent dont on la créditait. Parfait mélange d’instruments traditionnels et modernes, son premier album «A ye n’deme» ou aidez-moi, un coup d’essai, fut un coup de maà®tre. Sa voie suave, sur cet album, donne aux instruments comme le Ngoni, le Djembé, le Doum-doum, le Balafon, la guitare acoustique et la guitare basse, toutes leurs tonalités. Avec ce mélange savamment orchestré, quoi de plus normal de voir cet album faire de l’artiste la coqueluche du public malien. Il y a déjà  plus de trois ans que «Aye n’deme» de Ché Ché Dramé est sur le marché. Mais comme, s’il n’était sorti seulement il y a peu, il continue de faire courir les mélomanes qui en raffolent. Mais, après trois ans, il est tout à  fait normal que l’artiste songe à  mettre sur le marché son deuxième opus. «J’étais récemment en studio pour préparer mon prochain album qui je l’espère aura le même succès que le précèdent», souhaite l’artiste. Mais, comme tous les artistes du Mali, Ché Ché Dramé se plaint de la contrefaçon de sa première œuvre. Artiste engagée «La piraterie nous tue et tue la création artistique au Mali. l’Etat doit prendre des dispositions urgentes pour voler au secours des artistes du Mali» a-t-elle indiqué. Confiante en l’avenir et à  son talent, la jeune chanteuse maure est convaincue qu’elle se fera une place dans le microcosme des artistes talentueux du Mali. Elle a, par ailleurs fustigé l’attitude de ses compatriotes, qui sous le couvert du commerce, exploitent des artistes créateurs par le biais de la piraterie. Si les pirates l’ont empêché de récolter les fruits de son succès, l’artiste vit aujourd’hui de la notoriété qu’elle a pu avoir auprès du public malien. «à‡a C’’est ma fierté. J’ai pu me faire une petite place dans le monde des artistes maliens et je pense qu’avec le travail et un peu de baraka, je vais convaincre des fans dans la sous-région et pourquoi pas dans le monde. Dans tous les cas, je travaille dans ce sens et J’espère que J’aurai la chance pour réaliser ce projet», a-t-elle soutenu. Dans le souci d’évoluer dans un cadre professionnel et s’offrir beaucoup plus de temps à  consacrer à  la recherche et à  la création artistique, Ché Ché Dramé s’était attaché les services du manager Amadou Ly. Aujourd’hui, c’est toute la communauté des artistes qui vient d’apprendre avec choc son décès la nuit dernière. Que la terre lui soit légère !

Découvertes RFI 2010 : Ché Ché Dramé en lice pour le concours

Qui succèdera à  Naby ? La question se pose déjà , alors qu’il y a juste quelques mois que le chanteur sénégalais a achevé sa tournée promotionnelle en Afrique, au lendemain de sa victoire au prix Découvertes RFI 2009. Une dotation de 7 000 euros et une bourse d’aide au développement de carrière de 11 000 euros allouée par le ministère français des Affaires étrangères, l’organisation d’un concert dans un pays d’Afrique et à  Paris, une tournée africaine, une visibilité et une reconnaissance internationales; Voila le package mis en jeu par Radio France International et qui fait tant courir les jeunes artistes d’Afrique, des Caraà¯bes et de l’océan indien à  qui le concours est ouvert. Ché Ché Dramé du Mali en lice RFI nous a fait découvrir la semaine dernière la chanteuse Chéché Dramé et son titre titre « Mourouni » tiré de l’album « Mogoya ». En quittant son village natal, dans la région de Koulikoro au Mali pour se rendre à  Bamako, Chéché Dramé, issue d’une famille de griots, ne se doutait pas que deux albums, sortis en l’espace de quatre ans auraient suffit à  en faire l’une des étoiles montantes de la musique malienne. Son deuxième album « Mogoya » mêle instruments traditionnels (n’goni, tama, doudoun, djembé) aux guitares. Première étape, la sélection l’édition 2010 est ouverte, mais la réponse à  la question de départ ne sera trouvée qu’entre septembre et décembre prochains, période pendant laquelle sera organisée la finale de cette année. Mais avant d’y arriver, il faudra franchir diverses étapes, dont la première est la sélection. C’’est à  ce niveau que se trouve actuellement le comité d’organisation. Celle-ci consiste pour un comité d’écoute, de prendre connaissance des éléments sonores, visuels et promotionnels des candidats afin de sélectionner les meilleurs qui seront proposés au jury composé d’un nombre pair de membre et disposant chacun d’une voix. Jusqu’au 26 août, le public aura donc l’occasion de découvrir à  travers les antennes et le site Internet de RFI, tous les candidats sélectionnés. Après quoi le jury écoutera les candidatures proposées par le comité d’écoute avant de dévoiler dès le mois de septembre les trois finalistes de cette année. Le Lauréat du concours « Découvertes RFI 2010 – Musiques du Monde » recevra un prix d’un montant global de 7 000 euros, dont la moitié sera versée à  l’issue du concert en Afrique et l’autre moitié à  l’issue du concert parisien. On se souvient qu’en 2009, la finale avait opposé à  Cotonou au Bénin le mauritanien Bakhan, le sénégalais Naby et la camerounaise Kareyce Fotso. Cette année le groupe camerounais Lawal Band avec son premier album Black Nature s’est inscrit, et espère être sélectionné pour faire autant, voire mieux que Kareyce.

L’Afrique se mobilise pour les sinistrés d’Haïti

De nombreux messages de soutien Face à  des circonstances qui exigent un effort majeur de la part des se­cours et de la communauté internationale, les dirigeants africains ont été extrêmement sensibles à  l’ampleur de la catastrophe qui endeuille toute la nation Haà¯tienne. Le Cameroun fait partie d’un des premiers pays à  avoir manifesté son soutien au peuple Haà¯tien et à  ses dirigeants, à  travers une correspondance du chef de l’Etat Paul Biya. Selon Emmanuel Kedja, coordonnateur des affaires juridiques d’une des administrations onusienne à  Haà¯ti, 11 membres de forces de polices onusiennes de nationalité camerounaise en poste ont survécu au séisme. Ils se sont selon une source contactée sur place, mis au service de la collectivité pour secourir des personnes avec d’autres survivants. Le président de Maurice a fait part de son soutien. Au Togo Faure Gnassingbé, a adressé jeudi un message de condoléances à  son homologue haà¯tien René Préval. Malgré la faiblesse de nos moyens, nous ferons tout ce qui est possible pour aider Haà¯ti et ses habitants, a assuré le président du Togo à  la sortie d’un conseil de ministre Gabon, Maroc et Afrique du sud Mais le premier geste humanitaire concret de l’Afrique est parti de l’Afrique du sud. – Le gouvernement de Jacob Zuma coordonne les opérations de secours à  Haà¯ti à  travers le Centre national de gestion des catastrophes (NDMC) et Rescue South Africa (RSA), une équipe composée de volontaires spécialistes de la réaction d’urgence des services publics et privés d’urgence, Selon le ministère des Affaires étrangères, qui en a fait l’annonce vendredi, l’équipe pluridisciplinaire du RSA comprend des sauveteurs spécialisés, des médecins et auxiliaires médicaux spécialisés en traumatologie, des unités de recherche canines K9, des spécialistes du génie civil, de la chimie et de la sécurité. Autre marque de soutient, Le gouvernement gabonais a décidé pour sa part d’octroyer en urgence à  Haà¯ti une aide de un million de dollars US (près de 500 millions de FCFA), pour dit le conseil des ministres soutenir un peuple frère. De son côté, le roi du Maroc, Mohammed VI, a donné 1 million de dollars et 15 tonnes d’aliments et des médicaments. L’aide marocaine a été embarquée dans un cargo qui a quitté le Maroc à  destination d’Haà¯ti, le 16 janvier 2010. Le Sénégal offre un retour au pays natal Le geste fort est venu d’Abdoulaye Wade. Le président du Sénégal a offert de favoriser l’établissement d’Haà¯tiens en Afrique en raison de la « récurrence des calamités qui s’abattent sur Haà¯ti ». Dans une entrevue à  France-Info, le 17 janvier, M. Wade a suggéré d’offrir des terres aux Haà¯tiens, dont les ancêtres étaient des esclaves déportés. Tout un symbole. Le Sénégal se caractérise par le lourd patrimoine historique de point de départ des esclaves pour le nouveau monde, du temps de la dure période de l’esclavage. Ils n’ont pas choisi d’aller dans cette à®le et ce ne serait pas la première fois que des anciens esclaves ou leurs descendants soient ramenés en Afrique. C’est le cas du Liberia, o๠ils ont dû s’intégrer à  la population locale pour former aujourd’hui la nation libérienne, a affirmé Wade, en ajoutant notre devoir, c’est de leur reconnaà®tre le droit de revenir sur la terre de leurs ancêtres. Une initiative que lui-même reconnait difficile à  mettre en place. Maintenant, le problème est de savoir comment et qui va supporter tous ces frais, a-t-il déclaré, rappelant la responsabilité historique des pays européens opposés au principe de la réparation, dans la déportation d’Africains réduits en esclavage aux Amériques, Le tremblement de terre, a causé de nombreuses victimes, morts et blessés. Nous estimons qu’il y aura entre 100 000 et 200 000 morts en tout, même si nous ne connaà®trons jamais le chiffre exact, a déclaré le 15 janvier au soir, le ministre Paul Antoine Bien-Aimé. Haà¯ti est l’un des pays les plus pauvres de la planète.