Affaire PMU Mali: Haidara hume la liberté

C’’est à  Lafiabougou que le directeur général de Pmu Mali s’est rendu tout de suite après son élargissement. Bien portant, du moins en apparence, l’homme a préféré se diriger dans la grande famille pour remercier ses parents et recueillir leurs bénédictions. A frou-frou carré o๠vivent ses parents, ce fut un ouf de soulagement. Du terrain bélier au terminus des cars Sotrama en passant par Mayanga Tourné, les amis d’enfance, les voisins et les jeunes n’ont pas hésité à  envahir la maison des Haidara pour saluer et encourager ce frère qui, du temps de la splendeur, aidait et casait des personnes en quête de boulot. Des collaborateurs qui lui doivent leur intégration à  Pmu Mali ont aussi tenu à  faire le déplacement pour ne pas rater ce moment historique. Il n’y en avait que pour « Drissa » comme l’appellent les intimes. Le DG libre de tout mouvement ne prit congé des siens qu’en fin de soirée pour rejoindre son domicile à  Bacodjicoroni ACI. Libéré pour des raisons médicales et suite à  la pertinence de justifications pertinentes, Drissa Haidara est autorisé à  voyager. Il devrait dans les quarante huit heures s’envoler pour l’Europe o๠l’attendent ses médecins. Pour rappel, Drissa Haidara a été placé sous mandat de dépôt suite à  des fautes de gestion portant sur trente six milliards et ce entre 2006 et 2011. Devant les enquêteurs du pôle économique, il avait réussi à  démonter le puzzle en justifiant la destination de plus de 34 milliards. Après six mois passés dans la citadelle du silence o๠il supportait stoà¯quement ce qui lui est arrivé, Drissa Haidara recouvre la liberté. Aujourd’hui, ses proches se demandent quel sort lui réservent les autorités puisque son poste reste vacant et mieux il n’a pas jusqu’ici été démis de ses fonctions.

Affaire PMU Mali : en quête de preuves…

Idrissa Haidara est serein. Face aux enquêteurs du Pôle économique, il répond avec précision et assurance. Le contrat d’impression portant sur 19 milliards, il le justifie par une décision paraphée par l’ancien président Alpha Oumar Konaré. Le document, jamais remis en cause par ATT, fait du recherché Alou Tomota, l’adjudicataire du juteux marché d’impression de PMU Mali. Autres révélations : au lendemain du coup d’Etat, les putschistes l’ont convoqué à  Kati et le Directeur Général s’est vu obligé de leur verser 8 millions de CFA. Aussi quatre anciens ministres ont déjà  été entendus cette semaine sur ce dossier brûlant qui requiert d’après le rapport du Bureau du Vérificateur Général les auditions des ex-Directeurs Généraux de la Police et de la Sûreté d’Etat et des cadres du ministère de la justice. Les membres du conseil d’administration indûment bénéficiaires de 7200 litres de carburant et de 137 millions de CFA doivent passer chez les limiers du Pôle économique qui refuse du monde. Les amis du DG interpellé témoignent leur sympathie à  cet homme courtois et discret. A PMU Mali, les agents se demandent à  qui le tour puisque deux cadres ont été cueillis ces dernières quarante huit heures pour détournement de 18 et 36 millions de CFA. Ils avaient été sommés de rembourser par le DG. Un PDG dans la tourmente Signalons qu’à  Badalabougou, fief d’Idrissa Haidara, l’affaire attriste tout le monde à  commencer par les gérants de la mosquée qui multiplient les prières pour l’élargissement du DG de PMU Mali. Le sieur Haidara devait d’ailleurs inaugurer dans quelques semaines une mosquée financée par ses soins dans son village natal à  Kéllé. Sa famille a proposé une transaction financière pour le tirer d’affaire mais Idrissa Haidara l’a rejeté pour prouver son innocence et exiger que la lumière soit faite sur ce montant colossal de 36 milliards. Assisté par un avocat du barreau de Dakar avec qui il a fait ses humanités, il dépoussière des preuves administratives assez gênantes et un enquêteur n’a pas manqué de lui signifier qu’il aurait mieux fait en amont de mettre ses pièces justificatives à  leur disposition pour éviter ces tracasseries judiciaires. Des sources proches de l’enquête renseignent que samedi, Idrissa Haidara sera fixé sur son sort. Pour rappel, C’’est le rapport du Bureau du Vérificateur Général qui l’accuse de mauvaise gestion, de détournements de fonds et de contournements de procédures délectant ainsi PMU Mali de 36 milliards CFA sur la période 2006-2011. Ancien de la BDM, Idrissa Haidara a vécu pendant trois ans en France d’o๠il est revenu avec le projet de PMU Mali S.A.E.M qu’il a porté, concrétisé et pérennisé jusqu’à  offrir à  cette institution vitale à  l’Etat un siège ultra moderne en 2010.

1er SAJE-UEMOA: une réussite malgré la crise

Selon Drissa Coulibaly, promoteur du Salon des jeunes entrepreneurs de l’espace UEMOA (SAJE-UEMOA) tenu du 16 au 20 avril 2013, le programme de cette première édition a été adapté au contexte actuel du pays. Augustin Fodou l’a rencontré pour journaldumali.com Journaldumali.com: Qu’est ce qui a motivé l’organisation d’un tel salon ? Drissa Coulibaly: Après avoir identifié l’existence d’un besoin par rapport à  un tel évènement, nous avons pensé à  un cadre de rencontre, d’échange entre les jeunes entrepreneurs de l’espace UEMOA. C’’est ce qui a donné naissance au Salon des jeunes entrepreneurs de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (SAJE-UEMOA). Pour un projet de cette envergure, avez-vous eu du soutien ou bien C’’était difficile de réunir les moyens ? Je peux dire les deux à  la fois. Déjà  on a eu un confort moral car, pour un initiateur de projet, ce qui est important, C’’est d’avoir les félicitations des uns et des autres. Les gens qui trouvent que vous avez un bon projet et vous encouragent dans ce sens, C’’est un énorme soutien. Les difficultés ne manquent pas quand on est dans l’entrepreneuriat surtout en tant que jeune. Ce n’est pas toujours facile d’accéder à  toutes les portes, mais malgré cela, nous avons tenu et nous avons pu réaliser notre objectif qui était d’organiser ce salon. A la fin de cette première édition, pouvez-vous dire que vous avez atteints les objectifs fixés? Nous pouvons juger que les objectifs ont été atteints à  90%. Déjà , au niveau de la participation, la crise a eu un impact sur les objectifs qui étaient initialement prévus. Mais comme vous avez pu le constater par vous-même, tous les stands qui étaient prévus ont été occupés. Nous sommes donc satisfaits sur ce plan. Les jeunes entrepreneurs maliens ont répondu à  l’appel et certains pays voisins comme le Burkina, le Sénégal, ont pu effectivement faire le déplacement. C’’est un début de réussite pour un évènement qui est à  sa première édition et qui se passe dans un pays en crise. Quelle sera la fréquence d’organisation du salon? Le salon est prévu pour être pérenne. Pour cela, nous comptons l’organiser chaque année. C’’est pour vous dire qu’après la clôture de cette édition, mon équipe et moi allons nous mettre à  la tâche pour les préparatifs de la deuxième édition qui aura lieu certainement à  la même période en 2014. D’autres innovations pour les prochaines éditions? Bien sûr ! Notre programme a été adapté au contexte actuel du pays. Initialement, il y avait beaucoup de choses qui étaient prévus. La crise a un peu réduit notre marge de manœuvre et nous pensons que la deuxième édition verra la réalisation de toutes les activités inscrites au programme du salon.