Droits d’auteur: les artistes se disent satisfaits

Au titre du ministère de la culture, de l’artisanat et du tourisme, le gouvernement a adopté dans son communique du conseil des ministres du Mercredi, 09 Mars 2016, un projet de loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique en République du Mali. Selon ledit communiqué ce projet vise à  intégrer les bonnes pratiques régionales et internationales prescrites. En effet, il détermine, entre autres, les conditions de protection, les modes d’exploitation, les redevances et le dispositif institutionnel de gestion collective des droits d’auteurs et des droits voisins. Une nouvelle largement applaudie par les artistes du Mali qui ont décidé de tenir une conférence de presse le vendredi 18 mars dernier dans la salle de conférence du CICB afin d’exprimer leur satisfaction. Il faut rappeler que ce sont les figures emblématiques de la culture malienne (musique, art, humoristes etc.) qui ont occupé les sièges du panel initié pour l’occasion. En d’autres termes, Toumani Diabaté, Cheick Tidiane Seck accompagné de Moustaph Diop, Directeur associé de DFA Communication et représentant du patronat ont donc animé la conférence de presse. Toumani Diabaté a remercié les acteurs avant de préciser que l’adoption de la loi par le gouvernement est certes un pas dans la lutte pour la protection des droits des artistes maliens mais que beaucoup reste encore à  faire. Quant au patronat, M Diop rappellera qu’il est vrai que les artistes maliens et le patronat ont connu des difficultés, « nous sommes désormais unis car nous avons le même combat », a-t-il dit. En attendant, le vote de l’Assemblée National, il est probable que cette loi fasse couler beaucoup d’encre que prévu.

Trijeud-Tombouctou: 30 jeunes formés sur les droits de l’homme

Inscrit dans le cadre du projet «Campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les Droits de l’ homme au Mali », l’ atelier de formation de 30 jeunes sur les Droits de l’ homme est une des activités phares du projet dénommé « campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les droits de l’Homme au Mali ». En effet, piloté par le Tribune jeune pour le droit au Mali, (Trijeud), une association de jeunes juristes, le dit projet a été fiancé à  100% par le Fond National pour la Démocratie (NED). Une confiance largement appréciée par les membres de la Trijeud notamment le président de la Trijeud, Ibrahim Cissé, « c’est un honneur pour nous, ce geste représente un défi dans la conduite de nos missions et nous comptons bien le relevé », a-t-il indiqué. Après plusieurs activités organisées dans le district de Bamako, le projet a décidé de s’étendre dans les régions du Mali notamment dans la région de Tombouctou o๠une trentaine de jeunes a été initié sur la notion des droits de l’homme. Selon Ibrahim Cissé, la formation a été ouverte à  toutes les couches sociales de la ville sur plusieurs modules de formation dont les droits de l’homme et genre, la surveillance locale, la jeunesse et droits de l’homme, la protection des défenseurs de droit de l’homme etc. Par ailleurs, plusieurs jeunes leaders et maà®tres de Tombouctou ont également été initié à  la promotion et à  la protection des Droits de l’homme. Des documents ont donc été mises à  la disposition de la cellule de veille afin d’apporter son concours au développement socio économique de la région.

Féminisme à la malienne

Le féminisme milite pour l’égalité des sexes, la dé- fense du droit des femmes, avec pour cible le patriarcat, qui place l’homme comme dépositaire de l’autorité au sein de la famille et fait de la femme une subordonnée. Il n’y a pas un féminisme mais des féminismes. Au Mali, il en existe un avec une voie bien à lui.

« Je suis féministe ! J’assume un féminisme africain. L’homme n’est pas un adversaire pour moi, c’est un partenaire qu’il faut éduquer ou sensibiliser », déclare Fatoumata Siré Diakité, présidente de l’Association pour le progrès et la défense des droits des femmes (APDF), qui milite depuis 25 ans pour l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyennes. Ce féminisme, influencé par le contexte social dans lequel il est né, a commencé à  se tailler une place et à  imposer ses idées dans la société malienne. Il prône l’autonomie financière, l’accès à  l’éducation, l’égalité et l’équité pour les femmes.

Pour Mariam Diallo Dramé, présidente de l’Association femmes leadership et développement durable (AFLED), « avec ces mouvements féministes, il n’y a pas de « mais », on doit être féministe c’est tout et accepter tout ce qui va avec ! Je me dis féministe, mais, je veux apporter des changements pour les femmes avec une charte adaptée à nos valeurs et qui ne soit pas un copié-collé des chartes occidentales. Une Malienne ne pourra jamais être une Occidentale ! ». Ce qui semble différencier le féminisme occidental de celui pratiqué au Mali, c’est une certaine pudeur. Pas question de choquer, comme les Femen en Europe, par exemple. Si les revendications et les combats sont effectifs, certaines règles culturelles ou traditionnelles se doivent d’être respectées. « Il faut accepter nos différences par rapport aux hommes. Il faut rester réaliste, il y a des choses que nous ne pouvons pas faire. Derrière notre engagement, nous recherchons le bien-être général. C’est à  nous les femmes d’aujourd’hui, de savoir comment respecter nos valeurs, notre culture et rester dans notre cadre pour nous réaliser », explique la présidente de l’AFLED.

Des femmes majoritaires avec des droits minoritaires Les femmes au Mali, constituent plus de la moitié de la population. Elles sont pour la plupart victimes de décrochage scolaire, évoluent dans le secteur informel et ont un pouvoir d’achat très faible. Dans le milieu rural, elles travaillent souvent de 4h du matin à  22h. Elles doivent s’occuper de la maison, des enfants, chercher de l’eau, travailler au champ toute la journée, et c’est l’homme qui vend la récolte et la paye comme il veut. « Dans les campagnes, la femme c’est la bonne ! Les hommes restent assis à  causer et boire le thé. Notre société insiste tellement sur le poids du patriarcat que l’on n’a plus de compassion pour les femmes », déplore Mariam Diallo Dramé. Pour elle, le vrai problème est que les hommes ont tendance à  abuser de leur pouvoir, ce qui les rend inflexibles et peut mener à  la violence qui détruit des familles. « Il faut que les femmes se prennent en charge économiquement. Ce n’est qu’ainsi qu’elles pourront échapper à  la violence. Une femme qui dépend à  100 % d’un homme sur le plan économique, ne peut pas quitter le foyer car personne ne la prendra en charge », explique Madame Diakité, qui a été l’Ambassadeur du Mali à  Berlin.

Autre problème évoqué, l’islam, accaparé par les leaders et les associations religieuses, dont l’interprétation des textes favoriserait les hommes. « Dans la religion musulmane, il est dit clairement que l’oisiveté n’est pas conseillée, donc, dire à  une femme de ne pas travailler ça contredit nos textes. Il est dit aussi que l’homme ne doit pas agir sans demander la permission à  sa femme, cela aussi est passé sous silence. Nous les femmes devons connaître notre religion pour être capable d’argumenter et de nous défendre », explique Mariam Diallo Dramé. Néanmoins les mentalités commencent à  changer chez les hommes comme chez les femmes et même au niveau des décideurs. « Ne pas prendre en compte la femme et ne pas lui donner plus de droit, est un frein au développement. Pour que le Mali progresse, il faut que les hommes et les femmes soient sur le même pied d’égalité », assène Fatoumata S. Diakité. Pour la journée du 8 mars, ces associations féministes seront mobilisées, même si elles déplorent que l’on fasse la part belle au folklore et aux discours au détriment de la réflexion et des revendications. « J’aimerais qu’avec cette journée, les femmes prennent conscience qu’elles doivent être les actrices de leur propre changement et arrêtent d’attendre les drames pour se sentir concernées. Mais une seule journée par an pour cela, n’est évidemment pas suffisant », conclut Mariam Diallo Dramé.

AFLED a l’école des droits humains

Le samedi 5 septembre l’Association Femmes Leadership et Développement Durable (AFLED) a organisé une formation sur les notions de base des droits humains à  la Maison de la Femme rive droite. Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet accès à  la justice financé par Freedom House et l’USAID à  hauteur de 12,000 dollars américains. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du Directeur de Amnistie Internationale Mali qui est aussi Président du Réseau des Défenseurs des Droits Humains Mr Saloum Traoré. Cette formation fait suite à  une enquête de terrain menée au mois de juin dernier dans la région de Mopti. Elle a révélé que les victimes de violations de droits humains ne sont pas informées des recours dont elles disposent pour se plaindre. Il ressort aussi de cette enquête une très grande méconnaissance des rouages du système judiciaire. A cela s’ajoute le manque de confiance flagrant des victimes en la justice. Sachant que la majorité des victimes sont des femmes pour la plupart non alphabétisées, l’accès à  la justice est donc limité. D’autres pesanteurs socio culturelles empêchent les victimes de chercher des recours ou de dénoncer les abus.

La TRIJEUD présente son rapport du tournoi des Droits de l’Homme

Première grande initiative attribuée à  la Tribune Jeune pour le droit au Mali, le tournoi des droits de l’homme qui s’est déroulé du 25 octobre au 7 décembre s’est inscrit dans le cadre de la célébration de deux journées internationales notamment le 20 novembre et le 10 décembre. Structuré autour de la de la promotion des droits de l’homme et de l’enfant, ce tournois a été entièrement financé à  la hauteur 5 017 000 par l’UNICEF et ses partenaires stratégiques telles que la MINUSMA et la Mishael. Pour tracer l’itinéraire des financements perçus dans le cadre de ce projet, ISSA Karounga Keita, président d’honneur de la Trijeud et Ibrahim Cisse, président de la Trijeud ont organisé ce samedi une conférence de presse au bloc Z de la FSJP afin de présente son rapport. Ledit tournois a naturellement impliqué un tournois de football organisé entre 16 équipes. A l’instar du tournois des droits de l’homme la trijeud a également organisé un concours d’art partout sur les droits des enfants entre vingt établissements scolaires du district. Plusieurs autres activités ont été effectué toujours dans le cadre de la promotion des droits de l’enfant et de l’homme. Une association aux grandes ambitions Créé officiellement par la décision N 532 G-DB du 11 juillet 2011, la tribune jeune pour le droit au Mali (Trijeud) est une association de jeunes juristes et autres. Intervenant généralement dans le milieu universitaire, la trijeud organisé permanent des conférences débats dans les facultés de droit de Bamako. La formation est également l’un de ses domaines d’intervention o๠ces membres sous l’œil vigilants des professeurs de l’université partage leur connaissance au nouveaux étudiants.

Au Mali, un 8 Mars pas comme les autres…

N’eut été les encouragements du chef de l’Etat malien lors d’une cérémonie au Palais de la culture de Bamako dimanche 8 mars, la journée des femmes serait passée inaperçue. IBK, n’a pas manqué l’occasion de fustiger et de condamner le terrible attentat qui a coûté à  la vie à  5 personnes à  Bamako. « Sont-ils des hommes, ceux-là  qui mettent des cagoules pour commettre l’innommable, l’indicible ? Non, ce nom d’homme, je préfère le réserver à  ceux qui le méritent », a t’il dit ému. Onu femmes met le paquet Cette année, le thème international retenu par ONU femmes est « l’autonomisation des femmes, autonomisation de l’humanité : imaginez ! ». Dans son allocution, le Dr. Maxime HOUINATO, Représentant résident d’ONU femme, 20ans après la conférence de Beijing a salué l’engagement du gouvernement malien pour l’égalité Homme-Femme. Quant au thème retenu par le Mali , « croissance économique et autonomisation des femmes, engagement inclusif pour un Mali sécurisé, stable et émergent » le Dr. Houinato a souligné que « le taux d’employabilité des femmes a augmenté de 40% ces 20 dernières années » et malgré les statistiques démontrant que l’égalité homme et femme ne se réalisera que dans 81 ans. l’APS rend hommage à  Mme Sira DIOP Dans la soirée du 8 Mars, un vibrant hommage a été rendu à  Feue Diop Sira Sissoko, grande figure du combat pour l’émancipation et les droits des femmes avec une soirée gala organisée par l’Alliance pour la Paix et la solidarité. Sira Diop nous a quitté le 17 décembre 2014 et elle représente pour des générations de femmes entières le combat pour l’égalité et l’autonomisation des femmes. A New York, la marche des femmes Elle a réuni des milliers de femmes et d’hommes pour commémorer les 20 ans de la plateforme de Beijing, la grande manifestation qui a réuni des milliers de militantes pour l’égalité entre hommes et femmes.

Droits de l’Homme: retard du Mali dans la présentation des rapports

L’une des obligations découlant des instruments internationaux est la soumission périodique des rapports aux organes de traités chargés de la surveillance de ces instruments. C’’est pour appuyer les autorités maliennes dans la préparation des 3è, 4è et 5è rapports périodiques pour le Comité des droits de l’enfant et autres rapports que la Fondation Friedrich Naumann en partenariat avec la Minusma et la Coalition malienne des droits de l’Enfant (COMADE) ont organisé une journée de réflexion sur les défis liés à  l’élaboration, la présentation et la vulgarisation régulières de rapports aux mécanismes internationaux de protection des droits de l’Homme. La rencontre qui s’est tenue ce jeudi 19 février au Grand Hôtel de Bamako a réuni une trentaine de cadres des ministères et acteurs impliqués dans la production de ces rapports. Synergie d’action Selon Mme Inge Herbert, directrice régionale de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, l’objectif est de créer une synergie d’action entre les différents acteurs en vue de la mise en place d’un mécanisme effectif et permanent pour préparer, rédiger, soumettre les rapports. « Les retards dans les rapports C’’est trop! La société civile est tenue d’accompagner l’Etat. Il ne s’agit plus d’interpeller, mais de faire en sorte qu’on les oblige à  faire le travail » a affirmé Amadou Bocar Teguete, président de la COMADE. Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du ministre de la justice, le Secrétaire général dudit département, Dembélé Boya, a salué cette initiative qui permettra de mieux présenter et de soumettre en temps les documents aux différents organes. « Une chose est de ratifier, une autre est de mettre en œuvre ces instruments juridiques internationaux » a-t-il indiqué. Plusieurs raisons expliquent ce retard d’après la COMADE. Il y a non seulement le manque de moyens, mais aussi l’impact de la crise de 2012. Depuis lors, le Mali n’a pas été en mesure d’honorer pleinement ses engagements. Ainsi, il est en retard dans la soumission de plusieurs rapports y compris les rapports initiaux pour le comité des droits économiques, sociaux et culturels (attendu depuis 1991) et le rapport initial pour le Comité contre la torture (attendu depuis 2011). Parmi d’autres rapports périodiques en retard, il y a celui sur les droits de l’enfant, le rapport de mi-parcours de l’Examen Périodique Universel qui devra être soumis cette année 2015.

40 Downtown Atlanta : un « musée » pour la mémoire des droits civiques

Loin d’être un musée seul, le « Center for civil and Human Rights », est un lieu de mémoire situé près du Parc Olympique d’Atlanta. « Un tel endroit n’existait nulle par aux Etats-Unis. Il y a quelques sections sur les droits civiques dans certains musées de l’Amérique, mais pas un lieu exclusivement dédiée à  la mémoire des Blacks civil Rights movements », explique Doug Shipman, CEO du centre. Au rez-de chaussée, pénétrez dans l’univers de Martin Luther King Jr. En lettres lumineuses, le slogan « I have a dream » plonge le visiteur une cinquantaine d’années en arrière, lorsque le jeune pasteur, déclamait sur le National Mall de Washington, son discours historique. Enfermés dans un présentoir, les notes, pensées et effets personnels du Dr King. Un peigne, de la poudre Fabergé, de l’eau de Cologne, une mallette. « Martin Luther King était un homme d’une grande classe », commente un admirateur. Dans la grande salle d’exposition, des photographies en noir et blanc, des années 50, 60. Le temps de la lutte pour les droits civiques, le bus de Rosa Parks reconstitué et les émeutes brutales des adeptes les plus radicaux de la ségrégation dont Georges Wallace. Avec un casque sur la tête, revivez les exactions contre les noirs, entrez en plein C’œur de la discrimination raciale. Combien de temps tiendrez-vous ? Puis, tournez vous vers l’immense écran géant et participez aux marches, aux discours légendaires. « Nous marcherons, nous nous battrons jusqu’ à  avoir la liberté, la liberté, rien que cela ! », clamait ces leaders noirs. Les femmes elles suivaient déterminés, telles Lydia Arnold ou Carolyn Banks, militantes de l’Association des Etudiants noirs d’Atlanta. « Nous étions déterminées à  changer les choses, même si nous savions que nous pouvions faire de la prison pour cela et nous avons été enfermées quelques jours pour avoir marché », se souvient Lydia Arnold face à  son auditoire à  la Clark Atlanta University. Mais l’histoire ne s’arrêtera pas là . Au motel Lorrain de Memphis, Tennesse, un homme était debout au balcon. Prês à  entrer dans la légende. Le Révérend Jesse Jackson l’accompagnait la veille. Le lendemain, C’’est une foule immense qui pleure, accompagne la dépouille du Dr King, assassiné le 4 Avril 1968 ; Sur une photographie, le visage noble mais chagriné de Coretta Scott King, jeune veuve et ses quatre enfants. Le National « Center for Civil and Human Rights » est un lieu tourné vers le futur, rappelle Doug Shipman, qui lors de l’inauguration, le 24 juin 2014, a invité tous ceux qui ont mené le combat pour les droits civiques à  se lever : “Parce qu’au bout du chemin, ce centre se révèlera par ceux qui changent le cours de leur destin, et celui des autres, en devenant les prochains Gandhi, Mandela et Martin Luther King de demain”…

Saori TERADA : « Le genre n’est pas le sexe »

C’’est dans le cadre d’un séminaire de formation sur les droits des femmes et l’intégration de la dimension Genre, que nous avons rencontré Saori Terada. D’origine japonaise, et avec un parcours dans plusieurs organisations internationales, Saori Terada s’est spécialisée dans les questions de Genre. Qu’est-ce que vraiment le genre? l’analyse de genre, le langage sensible au Genre, l’équité de genre, autant de thématiques développées durant deux jours face à  la société civile malienne et grâce à  un atelier conjointement organisé par la Minusma, le Haut commissariat aux droits de l’homme du 2 au 3 juillet, avec l’appui financier de l’organisation internationale de la Francophonie. Journaldumali.com : Bonjour Saori, présentez-vous à  nos lecteurs ? Saori TERADA : Je travaille au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en tant que Conseillère sur l’intégration de la dimension Genre. J’y travaille depuis 4 ans. Je suis venue à  Bamako pour cette formation, suite à  une demande des acteurs de la société civile malienne, qui souhaitaient avoir des outils concrets en matière de droits des femmes et sur les perspectives de genre dans toutes les activités qu’ils mènent. Et grâce au financement de l’organisation internationale de la francophonie, cette formation a pu avoir lieu. Journaldumali.Com : Comment doit-on percevoir la question du Genre ? Pour moi le genre, C’’est pas le sexe. Le genre C’’est pas être juste homme ou femme ou autre, sans oublier ceux qui ne rentrent pas dans cette catégorie. C’’est plutôt essayer de déconstruire ces rôles qui sont assignés aux hommes et aux femmes du fait de leur origine biologique. Il s’agit de travailler pour l’intégration de la dimension du genre, C’’est de faire en sorte que tout ce qu’on fait, on se pose la question des conséquences, de l’impact de l’action sur les hommes et les femmes. Le Genre peut s’appliquer à  plusieurs domaines en fait ? Oui partout. Même dans la construction des ponts par exemple, dans les finances, et même dans l’achat de fournitures des bureaux. Et si vous mettez vos lunettes genre, vous seriez surpris des résultats que ça peut donner. Qu’est ce que l’analyse de Genre ? C’’est très simple. Il s’agit de vêtir une paire de lunettes et de voir d’un côté la réalité des hommes, de l’autre côté, la réalité des femmes et voir quel impact n’importe quel incident de la vie, en l’occurrence la violation des droits et C’’est le mandat de notre commissariat, peut avoir sur les hommes et les femmes d’une manière différente. Je vous donne l’exemple d’une arrestation sommaire, qui va affecter les hommes et les femmes. Mais une femme dans une prison est plus susceptible d’être violentée sexuellement. Elle aura des besoins plus accrus en termes d’hygiène par exemple, elle aura besoin de prendre des dispositions par rapport à  ses enfants, ses parents. Donc si les droits sont bafoués, l’impact n’est pas le même sur l’homme ou la femme. l’analyse Genre permet donc de prendre des dispositions par rapport à  cette inégalité. Et à  propos du langage sensible au Genre? Il semble que chacun d’entre nous puisse faire une distorsion ? Surtout vous les journalistes. Vous êtes le plus à  mêmes de véhiculer des stéréotypes. Mais vous aussi les premiers acteurs à  pouvoir les changer. Je vous donne un exemple, on a tendance à  dire « hommes politiques », alors qu’il y a aussi des femmes politiques, il faudrait donc plutôt parler de « personnalités politiques ». Au lieu de toujours dire «les infirmières », essayons de parler de « personnel infirmier ». C’’est un tas d’exemples qui peuvent paraà®tre anodins, mais qui à  la longue, influencent notre manière de penser et de percevoir la réalité des choses.

Bye-bye Maya Angelou !

La vie de Maya Angelou est un roman tant la poétesse a connu plusieurs vies. Elle fut enseignante, écrivain, serveuse de bar, militante des droits civiques, journaliste dans une Amérique o๠régnait la ségrégation envers ses frères noirs. Proche de Martin Luther King et de Malcom X, Maya Angelou est l’auteur du célèbre poème  » I know why the caged bird sings », un best seller mondial, qui lui vaudra d’être classé parmi les auteurs noirs les plus talentueux et défenseurs de la cause noire. Ses livres et poèmes sont étudiés dans les grandes universités américaines. De son vrai nom Marguerite Johnson, Maya Angelou est née le 4 avril 1928 à  Saint-Louis, Missouri (à‰tats-Unis). De son enfance, elle a connu la ségrégation, un monde o๠régnait les blancs, une enfance baladée entre la Californie et Stamps dans l’Arkansas chez la grand-mère paternelle. Puis elle subira un viol, celui du compagnon de sa mère. C’est grâce à  la littérature qu’elle retrouve un peu d’elle même. Et à  17 ans, Maya Angelou devient mère. Pour élever son fils Guy, elle multiplie les petits boulots en Californie. Serveuse, cuisinière, chanteuse. Son engagement social débute à  Harlem o๠elle part s’installer à  vingt ans. Là  elle rencontre le Sud Africain Vusumzi Make, compagnon de lutte de Nelson Mandela qu’elle suivra jusqu’en Egypte. Maya Angelou retrouvera ensuite ses racines au Ghana o๠elle côtoiera Malcom X, avant de revenir en Amérique pour travailler aux côtés du leader noir. Malcom est assassiné, puis Martin Luther King, pour qui elle s’engagera aussi. Maya Angelou se met à  écrire, lit James Baldwin, trace sur les pages blanches, la souffrance du peuple noir d’Amérique. Son recueil de poèmes a été proposé pour le prix Pulitzer. En 1993, Maya Angelou a lu son poème On the Pulse of Morning à  la demande de Bill Clinton lors de son discours inaugural. Comme de nombreuses personnalités noires, elle soutiendra Hilary Clinton lors des primaires du parti démocrate avant de soutenir Barack Obama en 2008. Maya Angelou s’est éteinte ce 28 Mai 2014 dans sa maison de Winston Salem, o๠elle s’était installée en Caroline du Sud. Elle y tenait aussi la Chaire Etudes Américaines de l’Université de Wake Forest. De nombreuses personnalités comme Oprah Winfrey qu’elle inspira beaucoup ou encore l’auteur anglais JK. Rowling lui ont rendu hommage.

La Minusma enquête sur les derniers évènements à Kidal

Depuis le 23 mai et pour une durée de initiale de 10 jours, la MINUSMA a déployé une mission d’établissement des faits composée de spécialistes de la Division des droits de l’homme, soutenue par la police des Nations Unies (UNPOL) pour conduire des enquêtes sur les violations graves des droits de l’homme commises lors des derniers affrontements à  Kidal. « Il faut chercher à  établir la vérité et les responsabilités sur les violations ou allégations graves de violation des droits de l’homme commises à  Kidal, ce qui justifie l’envoi de cette équipe de la Division des droits de l’homme. D’autres allégations de violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire font actuellement l’objet d’enquêtes sur le terrain et feront l’objet de rapports au cours des prochaines semaines à  Ménaka, Ansongo et Gao», a déclaré Monsieur Koenders, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies. Le 24 mai 2014, des spécialistes de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA ont visité les lieux de détention du MNLA et du HCUA et ont conduit des entretiens individuels avec 44 membres des Forces Armées et de Sécurité maliennes et de la police, dont 32 détenus (quatre (4) soldats, vingt-quatre (24) policiers, un (1) gendarme et un (1) Garde national dans les locaux du HCUA et 12 autres, tous membres des Forces armées Maliennes (FAMas), dans ceux du MNLA à  Kidal).« Le respect des droits de l’homme de toute personne mise sous toute forme de détention doit être garantie. Nous continuons à  fournir des efforts pour que toutes ces personnes soient relâchées dans les plus brefs délais » a conclu Monsieur Koenders.

Mali: évaluation de la situation des droits de l’homme

Il a été mandaté par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour examiner et faire un rapport sur la situation des droits de l’homme au Mali. Après avoir effectué sa première mission officielle du 21 octobre au 3 novembre 2013, l’expert indépendant est revenu au Mali o๠il a séjourné du 17 au 26 février 2014. Le but est de procéder à  une évaluation de la situation des droits de l’homme au Mali. M. Suliman Baldo a également examiné la situation politique et sécuritaire ainsi que les réformes institutionnelles entreprises au Mali depuis la sortie de crise. Il a donc présenté le rapport de sa première mission, et rencontré plusieurs personnalités civiles, politiques et militaires. Son rapport porte sur la période comprise entre le 1er juillet et le 30 décembre 2013. Son rapport est fondé sur des informations collectées auprès des autorités gouvernementales et religieuses, des institutions spécialisées du système des Nations Unies, des organisations non gouvernementales ainsi que des témoins et victimes des violations des droits de l’homme. « Bilan mitigé du gouvernement de transition » D’après les observations de l’expert, le gouvernement de transition a eu un « bilan mitigé et une attitude ambivalente dans le domaine de la lutte contre l’impunité. D’une part, il a saisi la Cour pénale internationale en vue de traduire devant la justice internationale, les auteurs présumés des crimes internationaux commis au nord. D’autre part, une décision du Conseil des ministres du 14 août 2013 va dans le sens contraire en procédant à  la nomination au grade de général de corps d’armée, à  titre exceptionnel, du capitaine Amadou Haya Sanogo, malgré les différents rapports faisant état de son implication dans des violations des droits de l’homme dans le pays ». Pour ce qui concerne l’annulation des mandats d’arrêt lancés contre certains chefs rebelles touaregs parmi lesquels quatre anciens membres du parlement affiliés au MNLA et au HCUA, l’expert « note avec préoccupation que cette disposition ouvre une brèche susceptible de consacrer l’impunité et de constituer une amnistie de fait pour actes, commis dans le nord du pays par les groupes armés, qui potentiellement peuvent être qualifiés de crimes internationaux ». Présentation du rapport détaillé le 26 mars prochain D’une manière générale, « le fonctionnement de la justice est confronté à  divers défis qui limitent ses capacités à  mener à  bien ses missions. Ces difficultés sont notamment l’insuffisance des ressources financières et matérielles, l’indépendance relative des acteurs du système judiciaire, la corruption, le coût élevé des frais de justice, l’éloignement des juridictions, le déficit de formation et le manque de formations s’agissant des droits de l’homme » poursuit le rapport. Les défis majeurs que le Mali devra relever en 2014, selon Suliman Baldo sont la consolidation de la sécurité au nord et le renforcement de l’ordre constitutionnel. « Le Mali devra renforcer aussi l’état de droit et la lutte contre l’impunité et faire des efforts importants pour réformer le secteur de la justice et de la sécurité. En créant la commission vérité, justice et réconciliation, le Mali s’est engagé sur la voie de la justice transitionnelle en cherchant à  obtenir justice, avec des réparations et des garanties de non répétition, pour les victimes des violations massives des droits de l’homme » indique-t-il. Un rapport détaillé sur les résultats de sa mission sera présenté au Conseil des droits de l’homme le 26 mars prochain.

Lutte contre l’excision : une trentaine de journalistes en atelier de formation

Le Programme national de lutte contre la pratique de l’excision (PNLE) et Plan Mali ont initié un atelier de formation de deux jours à  l’endroit des journalistes sur le thème : « Droits des enfants et interrelation avec l’excision». Au cours de cet atelier, les professionnels des médias sont appelés à  maà®triser les informations et techniques leur permettant de bien traiter les thèmes sur les mutilations génitales féminines et l’excision, ainsi que le contenu de la convention relative aux droits des enfants. Au Mali, parmi toutes les pratiques traditionnelles néfastes à  la santé de la femme et de la petite fille, C’’est l’excision qui est la plus répandue. C’’est donc un problème de santé publique à  cause de son ampleur. 85% chez les femmes de 15 à  49 ans selon la quatrième enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-IV) et 84% chez les filles de 0 à  14 ans d’après l’enquête nationale sur l’excision en 2009. Pour la directrice du PNLE, Mme Keà¯ta Joséphine Traoré, « la problématique de l’excision est un débat complexe. Cette pratique est une violation flagrante des droits humains et entraine des complications qui peuvent causer la mort. » En dehors des conséquences sur le plan sanitaire, il y a les conséquences socio économiques et psychologiques o๠ces femmes sont traumatisées à  vie. « Les médias doivent nous aider à  trouver des pistes de solution pour rendre la lutte plus efficace et faire changer les comportements » a ajouté Mme Keà¯ta. Même si la pratique de l’excision reste encore solidement ancrée au Mali, l’on enregistre des avancées significatives. Parmi les acquis, on peut retenir entre autres, l’enseignement d’un module sur l’excision dans les écoles socio-sanitaires, l’adoption d’une politique nationale assortie d’un plan d’action national 2010-2014. Précisons que les mutilations génitales féminines concernent toutes les interventions aboutissant à  l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme pour des raisons culturelles ou autres et non à  des fins thérapeutiques.

United Fashion for Peace : le rêve planétaire de Fériel Berraies Guigny

Ex mannequin, la franco-tunisienne Fériel Berraies Gugny aurait pu se limiter au monde de la mode. Mais C’’est ignorer son parcours de criminologue, journaliste, militante des droits des femmes et ancienne diplomate. Curieuse du monde, de son pays, la jeune femme qui a aussi été la créatrice du magazine Femme Africaine ( anciennement New African Woman) qu’elle a dirigé jusqu’en Janvier 2013 vient de lancer un nouveau concept, qui allie, mode, éthique, droits des femmes et de l’homme « United Fashion for Peace (UFFP) qui existe aussi en version magazine est née dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre des femmes ivoiriennes lors des affrontements civils en février 2012 », précise Fériel Berraies Guigny. Avec son Association UFFP, Fériel défend ces valeurs par le biais de la promotion de la culture et du patrimoine des pays en transition. Militante, humaniste, Fériel s’investit aussi dans des recherches depuis sa thèse de doctorat et prépare un livre qui sera publié à  la rentrée sur les Enfants et les violences de guerre. Le cas du Mali l’intéresse tout particulièrement. Journaldumali.com : Vous êtes la présidente-fondatrice du concept « United Fashion for Peace, comment est né UFFP ? Fériel Berraies Guigny : : UFFP est née suite à  la révolution du jasmin. Le monde, mon pays s’enflammaient. Les femmes étaient présentes mais personne n’en parlait. Il fallait que je fasse quelque chose, que je profite de mes expériences multiples, de mon réseau, de mon savoir-faire pour attirer l’attention. La mode, la diplomatie, le journalisme, le tout assisté par les nouveaux moyens de communication et les réseaux sociaux… et UFFP est né. Ce fut à  l’origine une « caravane » de mode, qui proposait ses services pour mettre en avant les créateurs et artistes africains. Mais rapidement, nous nous sommes rendus compte qu’il fallait y associer la communication, l’information pour faire passer nos idées .C’’est ainsi qu’est né le magazine en ligne qui parle de toutes les valeurs et les initiatives que nous défendons. Les débuts furent difficiles, il fallut se former aux techniques nouvelles et je n’avais vraiment pas beaucoup de temps à  y consacrer, puisque la conception et la direction de « femme africaine » me prenait déjà  toute mon énergie et même au-delà . Les soirées, les week-ends et les vacances (et en même temps la vie familiale) en pâtirent. Mais petit à  petit, avec l’aide de nombreux amis (photographes, reporters, graphistes, informaticiens) qui tous soutenaient bénévolement mon projet, C’’est devenu une réalité. Nous sommes déjà  à  plus de 120.000 visiteurs par mois, en constante progression ; et il ne manque plus qu’une commerciale pour faire rentrer de l’argent afin de financer de beaux projets !!! Journaldumali.com : Sur ce site, la cause des femmes, est mise en avant, mais aussi celles des libertés. Après avoir dirigé le magazine « Femme Africaine », quelle a été la démarche pour vous imposer sur Internet ? Fériel Berraies Guigny : : Cela s’est fait naturellement, car la révolution fut aussi numérique, nous sommes convaincus que l’information doit être gratuite, accessible, fédératrice et prôner de bonnes valeurs pour échapper au journalisme épicerie qui tue le métier. Nous voulons donner de l’espoir aux régions en transition, la lumière et la voix à  ceux qui souffrent ! Journaldumali.com : La révolution en Tunisie, le pays dont vous êtes originaire a porté ses fruits mais se trouve confisquée aujourd’hui, quel regard avez-vous sur ce Printemps arabe qui a aussi mis en avant de nombreuses bloggeuses tunisiennes ? Fériel Berraies Guigny : l’histoire est en cours, on ne peut deviner le futur mais pour l’instant pour les femmes de confession musulmane, elle est peu clémente, car il y a beaucoup d’instrumentalisations qui n’ont pas lieu d’être. La femme musulmane garde sa foi mais elle n’a pas non plus envie de perdre ses droits ni de tourner le dos à  la modernité. Si nous voulons créer des sociétés durables, il faut qu’hommes et femmes y contribuent main dans la main. Même pour les sociétés ultraconservatrices, il se faut dire qu’une femme éduquée qui sait lire, C’’est elle qui formera le petit garçon qui sera l’homme de demain ! Avoir des droits ne signifie pas être contre les hommes mais avec les hommes ! Journaldumali.com : Un autre combat vous tient à  C’œur, celui des enfants soldats en Afrique ? Parlez-nous de votre ouvrage sur ces violences contre l’enfance ? Fériel Berraies Guigny : C’’est le retour à  mes premières amours en tant que criminologue ; J’avais délaissé mes recherches durant mes années de journalisme. Malheureusement comme vous le savez, la problématique est endémique et toujours d’actualité, on instrumentalise, on viole, on bat des enfants et dans toutes les régions, même dernièrement il semblerait que ce phénomène connaisse une recrudescence dans la région contrôlée par les djihadistes au Mali, ce qui est un phénomène assez nouveau. Mais C’’est également la cas dans le Monde arabe et en Syrie et bien sûr en RDC. Les exemples sont malheureusement nombreux dans le Monde et en l’absence d’une volonté politique et de moyens structurels, ni les conventions internationales ni les « ONG’s » du Nord ne pourront éradiquer le fléau. Comme pour mes combats s’agissant des femmes, J’ai senti qu’il fallait encore une fois interpeller la conscience universelle par un écrit. Difficile, remuant, éprouvant, très déstabilisant à  bien des égards aussi bien par les témoignages que l’on recueille que par les réactions épidermiques, politiques parfois d’une rare violence et qui sont le reflet des conflits qui secouent la planète depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Journaldumali.com : Vous vous intéressez également au cas du Mali, avec le conflit au Nord ? Fériel Berraies Guigny : J’ai toujours rêvé du Mali, mon père, il y a trente ans était ambassadeur à  Dakar (J’habitais et faisais mon secondaire alors) mais il avait aussi quatre autres pays d’accréditation dont le Mali, du temps du Président Moussa Traoré. Quelques années plus tard, certains de mes reporters UFFP y allaient constamment et J’ai fait de nombreux sujets sur les bracelets Djokko des femmes du Djenné. J’ai communiqué tant de fois sur votre beau pays et ses trésors artistiques et culturels. UFFP a même été dernièrement en décembre partenaire du Festival du coton Daoulaba de Awa Meité, idem pour la Chris Seydou fashion Week ! J’ai également encouragé l’Association « Mali mode », mais aujourdhui je suis encore plus solidaire, car la tunisienne et la malienne ont un combat et subissent des exactions venant d’une islamisation rampante de la société et qui n’est pas le fait de nos coutumes. Alors oui je me sens de tout C’œur très proche et je pense à  vous souvent et je vous dis QUE DIEU VOUS PROTEGE ET VOUS GARDE INCH’ALLAH !!! UFFP sera à  votre disposition pour vous donner la lumière….ou vous aider à  la trouver

A quoi servent les associations de consommateurs?

Les plus connues sont de l’ASCOMA et REDECOMA. Ce sont des associations de défense des droits des consommateurs. Les Maliens ont pourtant bien l’impression qu’elles ne défendent pas grand-chose, tant le consommateur malien est laissé à  lui-même face à  une inflation galopante et à  la cherté de la vie. Après l’augmentation des prix du gaz, des hydrocarbures C’’est maintenant la tarification de l’électricité et de l’eau qui prend l’ascenseur, au grand dam des chefs de famille qui sont déjà  à  bout de souffle. Créée en 1991, l’Association des Consommateurs du Mali (ASCOMA) est présente partout au Mali et a pour objectif est de faire connaà®tre aux consommateurs leurs droits et leurs devoirs, leur favoriser l’accès aux produits et services de qualité, veiller à  la qualité des produits et services ainsi qu’au respect des usagers; sensibiliser l’Etat, le législateur, les autorités locales, les opérateurs économiques sur les conditions des consommateurs. Quant au Regroupement pour la Défense des Consommateurs du Mali (REDECOMA), il est né en 1992 pour défendre le droit des consommateurs maliens. Son objectif fixé est d’imposer des produits de qualité aux opérateurs économiques à  des prix à  la portée des consommateurs. Mais aujourd’hui, nombreux sont les consommateurs maliens qui pensent que ces deux organisations sont des coquilles vides tant elles peinent à  remplir le rôle qu’elles se sont assigné. Ces associations n’existent-elles donc que sur le papier ? Face aux augmentations récurrentes des prix des produits de première nécessité, les consommateurs maliens se sentent abusés par les opérateurs économiques et fustigent que les associations des consommateurs qui pour eux n’existent que sur le papier. On salue volontiers la vigilance il y a quelques années de l’ASCOMA qui avait dénoncé le scandale de l’huile frelatée. Mais aujourd’hui, alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter dans un contexte de crise économique et sociale, le silence assourdissants de ces organisations ne cesse de surprendre les maliens. Habib Sidibé est fonctionnaire. Il pense que ces associations ne servent qu’au folklore. «l’ASCOMA ou le REDECOMA n’est qu’une boà®te privée au profit de ceux qui la dirigent » ironise –t-il. Un autre interlocuteur, professeur des droits de consommateur d’une université privée de Bamako explique qu’au Mali les associations des consommateurs n’ont assez de pouvoir ni les moyens pour défendre les consommateurs. « Elles n’existent que sur le papier pour faire seulement la figuration. Ces associations ne sont pas des moyens de pression », déclare –t-il. Par conséquent les produits de consommation sont préparés et vendus dans de mauvaises conditions d’hygiène. Les dates de consommation des produits ne sont pas respectées. Des publicités « mensongères » à  la télévision et à  la radio vantent des produits dont la qualité n’est pas testée. La disproportion est grande entre le pouvoir d’achat du Malien et le coût élevé de la vie. La fréquence de certaines maladies comme les gastro-entérites par exemple a un lien avec la qualité des produits consommés. Quant aux prestations de service publics et privés, elles laissent à  désirer. Autant de raison de mécontentement pour le consommateur malien qui ne sait plus à  quel saint se vouer. Notre professeur d’appeler les associations à  un « sursaut d’orgueil » et remplir leur rôle, pour le bien-être de la population et leur propre crédibilité.

Convention relative aux Droits de l’enfant (CDE) : 23 ans d’acquis mais de nombreux défis encore

Le 20 novembre 1989, les dirigeants du monde, ont adopté la Convention relative aux droits de l’enfant, émus par la situation dramatique de beaucoup d’entre eux à  travers le monde. Faut-il le rappeler, les enfants sont les premières victimes des crises, des calamités naturelles ou les affres de la guerre. Priorité aux enfants soldats La convention relative aux droits de l’enfant, comportant 54 articles et est l’instrument juridique le plus ratifié au monde. Conscients que la valeur d’une civilisation se mesure à  l’aune du degré de protection des enfants, pour paraphraser Aurélien Agbénonci, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies, le Mali a décidé d’appuyer cette convention en lançant ce mardi, la Campagne nationale de de sensibilisation sur le Protection des droits de l’enfant et la Prévention du recrutement des enfants par les groupes armés… ». Pour Francoise Ackermans, Représentante de l’Unicef au Mali, «Â au moment o๠le Mali veut s’engager dans les opérations très légitimes de libération du nord, protéger les enfants enrôlés dans les conflits, comme enfants soldats, est une nécessité absolue et qui s’inscrit parfaitement dans le lancement de cette campagne. Du reste, il est utile de signaler que malgré des avancées remarquables en amtière de droit des enfants, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est 191 sur 1000 au Mali, ce qui correspond à  344 enfants décédés chaque années. «Â 344 petites âmes » qui s’en vont, précise Mme Ackermans. Pire, le taux d’enfants entre 5 et 14 ans, quit ravaillent au Mali est de 76,2%, et dans n’importe quelles conditions. «Â Nous les enfants payons le plus lourd tribut dans les situations de crise comme celle qui frappe les régions occupées du nord Mali, il faut donc des instruments juridiques encore plsu forts pour nous protéger ! », a rappelé Kadiatou Sy du Parlement des Enfants. Ce 20 novembre marque donc une date significative. Dans le contexte que traverse le Mali, la protection des enfants est plus qu’un devoir, un sacerdoce pour tous !

Droits de l’homme : la femme au dessus de tout !

l’événement organisé par l’Association Internationale des Droits de l’Homme (A.I.D.H) s’est déroulé dans un restaurant chic du 19e arrondissement de Paris. Le plateau des intervenantes composé des représentants de différentes disciplines dont la psychothérapie, la psychanalyse, l’ethno-psychologie, la médecine nutritionniste, l’esthétique et des « Femmes épanouies » a bénéficié de la présence des invités prestigieux à  l’instar du Ministre Olivier STIRN, Léonce LEBRUN, Directeur de publication du site afcam.org et grand défenseur de la cause du peuple noir spécialement venu de Lyon pour la circonstance. Des journalistes tels, Cécile HAPPY pour le magazine Amina, Alexis BONGO pour le Métropolis et le journaliste photographe UCHE. Pour les civilités de circonstance Françoise TRAVERSO, Présidente de l’ A.I.D.H a remercié les convives pour leur participation à  ce déjeuner. Pendant des échanges on a appris que l’A.I.D.H avait dédié l’Année 2012 à  la femme, l’événement du jour étant la suite logique du dà®ner débat tenu en février dernier et qui portait sur « l’évolution de la place de la femme au sein de nos sociétés ». Lors de ce dà®ner, il a été évoqué des inégalités homme-femme et notamment, les freins qui empêchent les femmes de réagir ou d’évoluer, « nous avions insisté sur le complexe d’infériorité entretenu par les femmes elles-mêmes ; la culpabilité, la difficulté pour ces femmes de concilier la vie familiale avec la vie professionnelle ». Face à  ce constat, il a été préconisé, outre une éducation indifférenciée entre garçon et filles dès le plus jeune âge, un travail sur l’image de la femme qui passe par la prise de conscience et la valorisation de la personne et l’estime de soi. La thématique du jour s’intègre donc parfaitement dans ce processus de valorisation de l’image de la femme. Lors des exposés Eugénie DOSSA-QUENUM, Psychologue interculturel et conférencière a expliqué le rôle clé que jouait initialement la femme au sein des sociétés primitives. Ces sociétés plutôt matriarcales, laissaient un pouvoir très important à  celle-ci. Ce pouvoir ne se limitait pas à  la seule sphère familiale, mais également à  la société, au clan auquel elle appartenait. « Mère, conseillère du mari, elle était très respectée et écoutée. Elle a transmis l’héritage du passé aux futures générations malgré le poids de l’histoire, elle a su faire, et fait encore face aujourd’hui, à  la vie et aux nombreuses difficultés auxquelles elle se trouve confrontée ». La psychologue a conclu son propos en rejoignant le thème du jour « le bien-être de la femme passe en n’en point douter par une transmission de l’héritage reçu et une prise en compte de l’environnement dans lequel elle évolue avec une introspection de soi ». Pour son temps de parole, le Dr Ilfa FONTAINE s’est lancée dans des conseils « du bonheur ou comment concilier la vie de femme, de couple, de mère et de femme active ». Psychothérapeute, le Dr FONTAINE insista sur le bonheur en couple. « Il est important de se donner à  l’autre sans trop regarder ce qu’il fait. Il faut aller à  l’essentiel car, les détails vous gâchent la vie et ce n’est qu’ainsi qu’on peut trouver le bonheur dans un couple ». Aussi, dit-elle, il est essentiel de se respecter mutuellement quoiqu’il arrive. Madame FONTAINE a partagé son histoire personnelle avec l’assistance et s’estime comblée par la vie, non sans avoir cité son époux et ses enfants en exemple. Par la suite chaque spécialiste selon son domaine a contribué au débat, ainsi Léocadie EKOUE, psychologue anthropologue et ethnopsychanalyste, autre intervenante de la journée a parlé entre autres de la résilience ou la résistance aux chocs du passé, le Dr SEJEAN défend âprement le rôle primordial qui incombe à  la mère en matière d’alimentation, Muriel MATHIEU, Esthéticienne, Conseil en beauté a quant à  elle démontré comment une femme peut et doit se mettre en valeur car, l’image projetée est essentielle. A la suite d’un échange interactif avec la salle, la question de l’égalité homme-femme fut abordée. « Une inégalité insupportable, inacceptable et ce dans tous les domaines de la vie, familial, associatif, professionnel et politique » selon le sentiment global qui s’en est dégagé. Le comportement de certains hommes est passé à  la trappe, pour Cécile HAPPI Journaliste à  AMINA Magazine et femme active, les femmes étaient bien souvent obligées de céder et de suivre leurs époux au détriment de leur carrière alors qu’elles ont fait des études, Olivier STIRN a reconnu le poids des inégalités qui freinent l’accession des femmes aux postes les plus élevés non sans avoir admis les avancées observées. Pour Léonce LEBRUN, Directeur du Blog afcam.org et grand défenseur du peuple noir (…) l’attitude de certains partis politiques qui préfèrent verser des millions d’euros à  titre de pénalités au lieu de mettre en place la parité homme-femme comme l’exige la loi n’est pas à  encourager. Bien d’autres personnalités présentes ont en chœur développé leurs arguments dans le même sens. Avoir confiance en soi C’’est tout simplement avoir l’impression d’être capable de pouvoir faire face à  une situation donnée. « La bonne image de soi est le fondement de l’image que l’on donne aux autres, de la confiance en soi ». Tel peut être l’essentiel à  retenir de cette rencontre.

Droits humains : La lutte contre l’impunité en discussion à Bamako

Cet évènement est organisée sous l’égide du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA) en collaboration avec le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), le Gouvernement du Mali, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC), le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Refugiés (HCR), le Centre d’Information des Nations Unies, et avec le soutien de nombreux partenaires sous-régionaux. La Conférence aura pour thème : l’ « Impunité, justice et droits de l’homme en Afrique de l’Ouest » et pour objectif de soutenir les efforts de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) visant à  promouvoir la justice et le respect des droits l’homme et de lutter contre l’impunité. Partant du constat que l’impunité face aux violations des droits de l’homme, aux violences à  l’égard des femmes, aux abus des enfants ainsi qu’aux déplacements forcés de populations, constitue l’une des causes profondes des conflits qui menacent la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest, la conférence entend examiner les principaux défis à  la stabilité politique, la cohésion sociale et à  l’administration de la justice et formuler des recommandations pratiques et novatrices en vue de soutenir les Etats d’Afrique de l’Ouest. De nombreuses activités sont au programme. Il sera entres autres procédé à  une évaluation de la mise en œuvre du Protocole de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la démocratie et la bonne gouvernance dix ans après son adoption. Suivie d’une analyse du rôle des commissions vérité et réconciliation ainsi que des tribunaux spéciaux. La conférence abordera des questions majeures telles que l’administration de la justice au plan national, régional et international, le rôle des media dans la lutte contre l’impunité ainsi que celui des initiatives régionales pour la poursuite des cas de criminalité organisée. Notons que plus de deux cent cinquante de participants d’horizons variés prendront part à  la conférence, y compris des personnalités de haut niveau et des représentants de gouvernements, de haute juridictions d’Etat, des Parlements, des ordres des avocats, des media, de la société civile et d’organisations régionales et internationales.

Mme Traoré Nana Sissako, présidente du Groupe Pivot/ Droits et citoyenneté des femmes

Si vous voulez vraiment voir une femme engagée dans le combat des femmes, allez à  la rencontre de Mme Traoré Nana Sissako. Ce n’est pas tout simplement pour dire qu’elle est présidente du Groupe Pivot /Droits et citoyenneté des femmes, mais pour saluer son parcours exclusivement dédié à  cette cause. En d’autres termes, elle est passée à  la bonne école : celle de Feu Me Demba Diallo, feue Me M’Bam Djatigui Diarra et Me Amadou Tiébilé Diarra. Des icones du droit qui ont renforcé ses convictions et son engagement à  défendre les Droits de l’Homme en général et ceux de la Femme en particulier. Toute chose qui l’a poussée à  retourner à  l’Université pour se spécialiser en droit des affaires. Je suis naturellement contre l’injustice. L’éducation de base que j’ai reçue de mon père en est une raison. Cela m’a beaucoup encouragé à  mener le combat pour les autres femmes « . En entendant Mme Traoré Nana Sissako parler ainsi, l’on comprend alors aisément pourquoi, depuis 1988, elle n’arrête pas de voyager, de parler et d’agir pour la défense des Droits de l’Homme en général et des Droits de la Femme en particulier. Mme Traoré Nana Sissako est une femme de principe, engagée dans le combat des femmes pour asseoir leurs droits. Accueillante et souriante, elle est aussi redoutable lorsqu’il s’agit de défendre les femmes, passion à  laquelle elle a succombé depuis 23 ans. Beaucoup d’hommes hésiteraient à  l’affronter dans le cadre de discussions ou de négociations en ce qui concerne les Droits et citoyenneté des femmes. Elle a les arguments pour rappeler à  l’ordre les phallocrates qui pensent encore que la femme est tout juste bonne pour faire le ménage à  la maison et donner des enfants au mari. Tel le roseau, elle peut ployer, sans jamais rompre. Pour dire qu’elle n’abdique pas facilement. Bien au contraire, les jours passent sans pour autant émousser son ardeur dans le combat pour les Droits de la femme. Cette détermination, elle la tient de l’éducation familiale, notamment de son père qui lui a inculquée le sens du devoir. Native de Mopti, elle a rejoint Bamako à  bas âge, tout juste après deux années scolaires passées au premier cycle de l’école de Sokolo. Elle a grandi à  Bamako, dans une famille de 27 enfants, dont neuf filles. Mais déjà , à  cette époque-là , elle manifestait des velléités de révolte contre l’injustice. [b «Ce sont des événements qui m’ont marquée» ) Son père, alors directeur de la Météo, donc un intellectuel bon teint, avait une vue prospective de l’évolution du monde et avait préparé ses enfants à  affronter les tares et autres travers de la société. Il leur disait souvent : « Ne considérez jamais une autre personne comme votre esclave et ne prenez jamais une autre personne pour un être inférieur à  vous « . Cet enseignement, provenant d’un Maure qui a vécu dans un milieu o๠l’esclavage était considéré comme normal et naturel, sonnait presque comme un cri de révolte contre certaines pratiques traditionnelles. L’assimilation de cet enseignement fonde la démarche de Mme Traoré Nana Sissako. En plus, lors des événements qui ont emporté Abdoul Karim Camara dit Cabral, son frère, le cinéaste Abderrahmane Sissako qui a réalisé le célèbre film  » Bamako  » était membre de l’Union Nationale des Elèves et Etudiants du Mali. On l’appelait Goukouni en ce temps-là . Les agents de sécurité lancés à  sa recherche pour l’arrêter, comme Cabral et les autres membres de l’UNEEM, sont venus fouiller dans toutes les chambres, après avoir cassé les portes et les armoires. Pareils faits, que l’on vit jusque dans sa chair, attise le désir et l’engagement de vivre dans un monde débarrasser de l’injustice et l’arbitraire. « Ce sont des événements qui m’ont marquée. Cela m’a trop révoltée. Je n’ai jamais accepté l’injustice dans ma vie. Je me suis toujours battue contre l’injustice », a confirmé Mme Traoré. Feu Me Demba Diallo et feue Me M’bam Diatigui Diarra l’ont épaulée Depuis lors, l’attendait un long parcours de combattante, parsemé d’obstacles certes, mais qu’elle franchira grâce à  l’encadrement dont elle a eu la chance de bénéficier. En effet, après avoir obtenu son diplôme de Brevet de Technicien (BT) en gestion administrative et financière, un ami de son mari qui était directeur de l’ENA, Charly, l’a priée de participer à  la réunion de création de l’Association Malienne des Droits de l’Homme. C’était en 1988.  » Il n’y avait que des avocats, de vrais intellectuels « , précise-t-elle. Mais malgré qu’elle n’avait pas encore fait des études de droit, son intervention a marqué l’assistance et elle s’est retrouvée dans le Bureau, à  côté de Me feu Me Demba Diallo et feue M’Bam Djatigui Diarra. Des icones de la défense des Droits de l’homme qui l’ont beaucoup épaulée. C’est avec beaucoup d’admiration qu’elle évoque leurs noms. Formation à  l’Université de Strasbourg et maà®trise à  l’ENA Mais c’est feue Me M’Bam Djatigui Diarra qui l’a beaucoup plus marquée.  » Je l’ai accompagné un peu partout dans le monde et elle m’a beaucoup appris  » tient-elle à  ajouter. Et son mari ne s’était pas trompé en lui disant de ne pas avoir peur d’être dans le Bureau de l’AMDH sans avoir fait des études de droit. Au vu de ceux qui l’entouraient, son époux lui a dit :  » Il faut rester car c’est une très bonne école pour toi « . L’histoire lui donnera raison. En 1989, feu Me Demba Diallo inscrit Mme Traoré Nana Sissako à  une formation d’été de 45 jours sur les Droits de la femme, à  l’Université de Strasbourg. C’est plus tard qu’elle s’inscrira à  la Faculté des sciences juridiques et économiques de l’Université de Bamako o๠elle décrochera une maà®trise en Droit des affaires. Me Amadou Tiébilé Diarra, une autre sommité du droit, était son maà®tre de mémoire. Très reconnaissante, elle ne tarit pas d’éloge envers lui. Après un diagnostic de beaucoup d’organisation de la société civile, il a été mis en place, en 1998, le projet Droits et citoyenneté des femmes au Mali. Un projet qui a duré quatre ans. Huit organisations ont été invitées, chacune, d’envoyer deux personnes. Me Moustapha Cissé, qui avait pris la tête de l’AMDH, l’avait choisie pour représenter son organisation en lui disant : « Nana ; il faut y aller. Je sais de quoi tu es capable et je suis sûre que c’est là -bas ta place « . C’est après qu’elle a pris le relais de Nana Sanou à  la présidence du Groupe Pivot / Droits et citoyenneté des femmes, lorsque l’AMDH a postulé et l’a proposée. Mme Traoré Nana Sissako profite d’ailleurs de l’occasion pour rendre hommage à  Mme Sanou pour sa compétence, mais aussi pour sa sollicitude car elle n’a cessé de l’appuyer. Au moment o๠le Mali s’engage dans des réformes constitutionnelles, Mme Traoré constate que le genre n’est pris en compte qu’au niveau des élections. Alors que le genre est une question transversale qui va jusqu’au niveau de la prise de décision. Le Groupe Pivot a été écouté par la Commission Daba Diawara chargée des réformes, mais ses préoccupations n’ont pas été prises en compte.

Le Regard de Fatoumata : La liberté d’expression !

Rappelez vous le monde à  une certaine époque : tant de personnes ont étés exécutées parce que leur simple opinion allait à  l’encontre de certaines lois. En effet, Galilée s’est fait emprisonner parce que ses découvertes contredisaient certaines conceptions de l’église catholique. La liberté d’expression nous permet de dire ce que l’on pense d’un sujet. Du moment qu’un sujet nous intéresse et que nous avons un avis sur la question, nous avons le droit de l’exprimer. En ce siècle, ne pas faire valoir ce droit revient à  ne pas respecter le souvenir de toutes les personnes qui ont donné leur vie pour cette modeste cause. On peut tous changer le monde! Cela commence juste par dire ce qu’on pense. Si notre opinion ne comptait pas, nous n’aurions pas à  voter et la société resterait figée. Nous serions fatalistes : C’’est comme ça on n’y peut rien! Mais, il n’en est pas ainsi. De nos jours, il existe des syndicats pour défendre les droits des travailleurs qui sont le résultat de la lutte ouvrière. Regardez juste autour de vous, si tout le monde s’était tu, les êtres humains ne seraient pas jugés comme étant égaux. Donc, nous n’aurions pas le droit d’aller dans les mêmes écoles, de se marier avec la personne de notre choix, de travailler dans le secteur que nous avons choisi. Pourtant, dans certains pays du monde cette liberté n’est toujours pas acquise. Certaines personnes doivent se cacher pour exprimer leur opinion, mais une fois découverte, les conséquences sont inimaginables. Dans ces pays là , la prise de parole est une lutte quotidienne. Cependant, dans les sociétés occidentales, se taire quand on a un tel pouvoir, peut être associé à  un acte de lâcheté. Ceux qui choisissent de se taire, alors qu’un seul mot de leur part pourrait changer bien des choses, ne se rendent pas compte du pouvoir de la parole. La liberté d’expression va de pair avec celle de la presse. Un pays qui censure les médias parce qu’ils divergent de la politique mise en place par les dirigeants, empêche ses citoyens de voir les différents aspects d’un même fait. Regardez les publicités des campagnes américaines : beaucoup les trouvent agressives. Cependant, elles sont aussi très révélatrices. De nos jours, il est fréquent d’entendre des paroles de chansons contenant beaucoup de propos vulgaires qui sont malheureusement exposées à  l’ouà¯e de tous. Cependant, il est important d’accorder un temps à  la réflexion et de différencier cet excès de familiarité et la vie réelle. Chacun à  le droit de dire ce qu’il pense, mais le récepteur du message doit réfléchir à  ce qu’il doit en faire. Tout être humain dispose d’une liberté de penser et d’agir. De ce fait, l’industrie musicale n’est pas la seule à  blâmer : tout adulte doit être tenu responsable de ses actes. Si dans une chanson, il est dit que le ciel est jaune, alors qu’il ne l’est pas, nous saurons quoi faire de ce message. Le seul problème qui se pose est quand les destinataires ne sont pas des adultes mais des mineurs. Ces derniers n’ont pas la maturité requise pour analyser le message, donc le contenu peut sérieusement affecter leur jugement. Tout ce que qui est dit ne peut pas être vrai, il faut souvent se fier à  son esprit critique. Aujourd’hui, il est courant de voir dans le domaine politique des candidats se discréditer mutuellement. Est-ce nécessairement une mauvaise chose? Non, empêcher une personne de dire ce qu’elle pense, ce serait comme l’empêcher de vivre : la liberté d’expression est un droit fondamental. Mais, il est à  noter que la diffamation peut faire objet de poursuites judiciaires! Oui, il est possible d’exprimer ses pensées haut et fort, mais en faisant attention à  ne pas nuire aux autres. J’ai souvent entendu dire que la parole s’envole, mais les écrits restent. Toutefois, un proverbe dans mon pays met en garde sur le pouvoir immuable de la parole. On ne peut pas reprendre des mots déjà  prononcés. Pour preuve, les relations diplomatiques sont souvent interrompues à  la suite de propos tenus contre un pays. Des hommes et femmes se sont battus, et ce, des siècles durant pour qu’aujourd’hui nous pussions jouir d’une liberté d’expression. Cependant, il faut bien comprendre que cette même liberté peut être une arme à  double tranchant, car si on peut changer les choses positivement, on peut aussi le faire négativement. Ainsi, parfois, serait-il plus sage de se taire?

Promotion des Droits Humains : le Médiateur de la République donne une conférence

Dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance du Mali, le Médiateur de la République a organisé une journée porte ouverte ce matin à  son siège sis à  ACI 2000 Hamdallaye (Bamako). Cette activité entre en droite ligne de « la semaine nationale des droits de l’homme » initiée par la structure dans le but de donner une large information sur la situation des droits de l’homme au Mali. Le ton de ladite semaine a été donné hier au Centre international de conférence de Bamako (CICB) à  la faveur d’une conférence débat sur « l’état des lieux des droits humains au Mali ». Ce matin il s’agissait pour le Médiateur de la République et la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de s’entretenir avec la presse. Présidée par Me Kadidia Sangaré, présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), en présence du chef de cabinet du Médiateur de la République, Abraham Bengaly, ce point de presse a été très édifiant sur différents volets. D’abord, il s’est agit pour Me Sangaré de rappeler le objectifs et missions à  la CNDH, institué il y’a à  peine un an. Citant l’historique de la CNDH, elle a indiqué que c’est en 1946 que les nations unies se sont intéressés pour la première fois à  la promotion des droits de l’homme. En 1990, dira-t-elle, il y’a eu un séminaire des droits de l’homme, avant que les principes directeurs Conseil des droits de l’homme ne soient adoptés en octobre 1991 à  Paris. Ces principes posés à  Paris ont permis aux Etats de s’y s’intéresser. Ainsi, le Mali, créa par décret un comité en charge des droits de l’Homme, qui n’a pas fait long feu. Plu tard, en 2006, par un autre décret, le Mali échoué sur une seconde fois dans la mise sur du comité. Promotion des droits de l’hommes Ce n’est qu’en novembre 2009 que l’Etat malien réussira à  mettre en place la CNDH. Une institution qui a pour mission de promotion les droits de l’homme à  travers des propositions, et qui veille au respect des droits et libertés fondamentales. Mieux, la CNDH se donne comme mission l’élaboration des rapports que l’Etat doit présenter auprès des nations. Aussi, chaque année, l’institution s’attelle à  dresser la situation des droits de l’homme dans la pays. Par ailleurs, elle organise des visites régulières dans les centres de détention dans le but de prévenir les traitements inhumains et dégradants que peuvent subir les détenus… Pour Me Sangaré, l’un des rôles de la CNDH est l’éducation aux droits humains. Il faut noter que l’instance dirigeante de la CNDH est composée de représentants de l’Etat et de la société civile. « La question des droits de l’Homme est transversale, et doit impliquer tout le monde ». Dans sa présentation sur le Médiateur de la République, Gaoussou Haidara, Chargé à  la communication dans ladite structure, a soutenu que la médiation est un phénomène à  la mode qu’il faille entretenir. Rôle de la médiation Pour lui, la médiation a toujours existée dans le monde. « C’est un outil de protection du citoyen contre la toute puissance de l’Etat… ». Aujourd’hui, dit-il, plus de 150 médiateurs nationaux existent à  travers le monde. Au Mali, c’est la loi N 97-022 du 14 Mars 1997 qui institue le Médiateur de la République. Le rôle de ce dernier c’est d’aider les citoyens à  résoudre les problèmes qu’ils rencontrent avec une administration, une collectivité publique, ou tout autre organisme chargée d’une mission de service public, et qui n’a pas fonctionné conformément à  sa mission. Notons que la journée porte ouverte a été marquée par une visite guidée des locaux du Médiateur de la République.

Gestion décentralisée des ressources forestières et des terres : la Coalition « Initiative des Droits et Ressources » plaide pour une implication du genre

C’’était sous la présidence de Mme Maà¯ga Sina Damba, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en présence de la coordinatrice régionale de RRI, Mme Solange Bandiaky, du représentant du Ministère de l’Environnement… La rencontre qui a duré deux jours avait pour objectif de partager les résultats d’une étude entreprise par la coalition dénommée « Initiative des Droits et Ressources » sur l’état des lieux de la prise en compte du genre, droits et tenure dans la gestion des ressources forestières et des terres dans les politiques, lois et décrets d’application dans notre pays et de faire des propositions d’amélioration pour amorcer le plaidoyer. Dans son exposé, Mme Solange Bandiaky, a cité les objectifs que RRI entend atteindre d’ici 2012. Il s’agit de créer des espaces avec les institutions locales et les communautés pour qu’elles puissent revendiquer leurs droits notamment par la promotion des conventions locales, influencer le processus d’élaboration des textes d’application de la décentralisation notamment l’effectivité du transfert de compétences en gestion des ressources naturelles et de veiller à  une application des dispositions législatives et réglementaires pour une gestion (accès, usage, contrôle, bénéfices) équitable selon le genre des ressources foncières et forestières. Dans le cadre de la foresterie communautaire et de la décentralisation, malgré les disparités de genre sur les plans juridique, institutionnel et traditionnel qui persistent, les femmes collectivement organisées, auront plus d’opportunité d’accès à  la propriété foncière et de s’investir dans la valorisation des produits forestiers non ligneux et des produits agro forestiers, a-t-elle ajouté. Aussi, selon la coordinatrice les femmes collectivement doivent faire le lobbying et plaidoyer au niveau des gouvernements et organisations internationales pour une prise en compte dans les réformes et l’inscription dans leurs agendas, des besoins, contraintes, et intérêts spécifiques des femmes ainsi que leurs droits de propriété sur les ressources foncières et forestières. Pour sa part, Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, dira que, cette initiative de la Coalition RRI est à  saluer, car elle crée les conditions pour une meilleure compréhension et revendication des droits en faveur de l’équité du genre dans la mise en œuvre du processus de gestion décentralisée des ressources forestières et des terres au Mali en attendant le transfert de compétences de l’Etat aux collectivités locales. « Malgré l’évolution des textes laissant une certaine responsabilité aux acteurs locaux, l’aspect genre et le droit spécifique des femmes pour l’accès sont faiblement évoqués ou inexistants dans certains textes même et s’il en existe, l’application demeure très faible », a signalé Mme Maà¯ga Sina Damba. Notons que plus d’un milliard d’individus dépendent de façon significative des forêts pour leur alimentation, énergie et revenu, d’o๠la nécessité de les préserver et d’associer toutes les composantes sociales en sa gestion.

Guinée Conakry : Le pays s’engage en faveur des droits de l’homme

Durant la journée d’hier mardi 4 mai 2010, les émissaires des nations unies ont a passé au peigne fin, toutes les questions sensibles concernant les droits de l’homme dans ce pays d’Afrique de l’ouest. « l’examen périodique universel » est le test auquel ont été soumis le général Sékouba Konaté et l’ensemble du gouvernement guinéen. l’homme fort du régime guinéen, le général Konaté indique que « la Guinée est prête à  coopérer avec l’ONU. » Il faut dire que cet examen était très attendu par les guinéens et toute la communauté internationale suite au massacre survenu le 28 septembre 2009 au stade du même nom et aux exactions de janvier 2007. Commission d’enquête Cette commission d’enquête avait pour mission, de poser une série de questions sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées ces exactions et la situation globale des droits de l’homme dans le pays. Il semble que le chef de l’Etat par intérim, le général Sékouba Konaté et ses ministres (composés de certains membres des forces vives de Guinée), aient passé le test avec brio. Signalons que ce conseil des droits de l’homme avait été demandé à  la veille et au lendemain des évènements du 28 septembre. Les forces vives composées par les syndicats, de l’opposition et de la société civile, désignaient l’ex président, le capitaine Moussa Dadis Camara comme l’un des principaux acteurs du massacre du stade. Maintenant que celui est hors jeu, ils se réjouissent fortement de cette initiative. Estimant que ces dernières années, la Guinée a connu beaucoup trop de violations de droits de l’homme. Bientôt un cadre de promotion et de consolidation des droits de l’homme en Guinée A la fin de l’entretien, le ministre guinéen des affaires étrangères, Mr Bakary Fofana explique que « la Guinée a répondu à  l’ensemble des questions de manière transparente. Elle assume entièrement tout ce qui s’est passé. » Il indique que le gouvernement par intérim mettra bientôt en place, un cadre de promotion et de consolidation des principes des droits de l’homme en Guinée. Par ailleurs, la délégation guinéenne présente à  Genève (Suisse) a signé en fin d’après midi du mardi, un accord avec le haut commissariat des nations unies aux droits de l’homme. Cet accord concerne l’ouverture prochaine d’un bureau à  Conakry, consacré au respect des droits de l’homme. La communauté internationale invisible Notons que le test devait s’effectuer en présence d’un certain nombre d’observateurs africains et occidentaux. Cependant, ils étaient presque tous absents. Cela s’explique probablement par le fait la Guinée avait accepté d’être aidé par la communauté internationale sur la question du respect des droits de l’homme. C’’était lors de la cession de la commission chargée des droits de l’homme au mois de mars dernier. Aussi, le général Konaté se montre très coopératif depuis son accession à  la tête du pays. Il est vu par l’ensemble de la communauté internationale, comme un homme de dialogue, d’ouverture et prompt à  amener la Guinée vers une situation de stabilité et de calme.

Célébration des 20 ans de la CDE : un concours est lancé

Un concours est lancé Pour impliquer davantage les enfants, un concours est organisé au sein des deux académies d’enseignement de Bamako. 120 élèves des classes de sixième année de 120 écoles, ont concouru ce mercredi sur des questions relatives aux droits de l’enfant. Au niveau de la rive gauche, 80 écoles était en compétition contre 40 pour la rive droite. En 30 minutes, les élèves répondent sur copie les questions qui leurs sont adressées. à‡à  leur permettra non seulement de tester leur niveau sur les questions des droits de l’enfant mais aussi de se préparer déjà  pour les examens de fin d’année. «Â l’Unicef a toujours œuvré pour l’épanouissement de l’enfant dans sa vie. C’’est dans ce cadre se situe le présent concours », selon Adama Fidèle Kéà¯ta, superviseur au Programme de l’offre pour l’enseignement fondamental au Mali (PAOEFM) au niveau de la commune 4. Un appui constant l’institution Onusienne en charge des enfants a beaucoup oeuvré pour le bien-être des enfants. Dans le domaine de l’éducation, elle a placé plusieurs jalons dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’accès à  l’éducation pour les enfants. Les enseignants bénéficient régulièrement de formation de mise à  niveau. Les enfants quand à  eux sont aussi formés sur plusieurs sujets les concernant. Ceux qui ont eu la chance d’être formés sont considérés comme des pères éducateurs. Leurs formations portent généralement sur le VIH SIDA et leurs droits… Un concours pour les classes de 6è Ce concours concerne uniquement les classes de 6e année. Il sera élargi progressivement aux autres niveaux d’études, selon les organisateurs. C’’est donc un échantillon qui été pris au niveau de Bamako. Au niveau de l’académie rive gauche, seuls 80 écoles 357 participent à  ce premier concours. Les résultats du concours seront connus vendredi. Les trois premiers de chaque académie d’enseignement, seront primés et les lauréats recevront de nombreux lots. Et ce sera le jour même de la célébration du 20e anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant.

Les droits de l’homme, fondement moral pour les soins de santé ?

Déclaration Universelle des droits de l’homme La notion de « droit à  la santé » trouve son origine dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies de 1948. Mais lors des décennies qui ont suivi, les plus belles réussites de l’Aide humanitaire en matière de santé — telles que les campagnes de vaccinations et de distribution d’antibiotiques de l’Organisation mondiale de la santé et de l’UNICEF — étaient fondées sur des objectifs plus réalistes : tirer les plus grands avantages possible pour la santé des pauvres à  partir de budgets d’aide limitée. L’argument moral a fait son grand retour au nouveau millénaire. Un de ses défenseurs les plus éloquents est le Dr Paul Farmer, qui a obtenu la gloire avec des efforts héroà¯ques pour donner aux gens un accès égal aux traitements médicaux complexes en plein milieu de l’extrême pauvreté d’Haà¯ti et du Rwanda, en affirmant que les soins de santé étaient « un droit de l’homme fondamental, qui devrait être disponible gratuitement. » L’OMS est passée d’une amélioration pragmatique de l’état de santé vers « la réalisation universelle du droit à  la santé ». Même Amnesty International, pourtant défenseur des droits de l’homme plus traditionnels tels que le droit de ne pas être torturé, a ajouté une nouvelle section sur le « droit à  la santé » dans son rapport sur les droits de l’homme en 2009. En quoi cela est-il gênant ? Il est en réalité impossible pour tout le monde d’atteindre immédiatement « le plus haut standard possible » en matière de santé (tel que disposé dans la Déclaration des droits de santé). Donc le choix de quels « droits à  la santé » vont être réalisés relève d’une bataille politique. La réalité du jeu politique est que ce « droit » n’est qu’un atout pour obtenir davantage de ressources — et les pauvres ont rarement la meilleure main. Droit à  la santé La plus grande victoire du mouvement du « droit à  la santé » a été l’approvisionnement financé par des aides des traitements antirétroviraux aux malades du SIDA en Afrique (incluant les classes moyennes et supérieures). Le traitement du SIDA s’est entre autres financé auprès des administrations Bush et Obama, la Fondation Clinton Foundation, la Fondation Gates et la campagne des objectifs du Millénaire pour le développement. Le rapport de l’OMS de 2004 qui soulignait le « droit à  la santé » s’est en fait concentré sur un seul objectif spécifique — le traitement du sida. Sauver des vies de cette manière est une belle cause — sauf dans la mesure o๠elle enlève des ressources pour combattre d’autres maladies. Et malheureusement de nombreux observateurs craignent que ce soit exactement le cas. Un document interne de la Banque mondiale de 2009 reprochait à  la banque d’avoir permis au traitement du sida d’évincer de nombreux autres programmes sanitaires. Le nombre de morts dû à  la tuberculose ou au paludisme s’élève à  2 millions en 2008, environ autant que le sida. Pourtant, les sommes allouées au traitement du sida représentaient 57 % des projets de la Banque mondiale sur les maladies transmissibles de 1997 à  2006, contre 3 % pour le paludisme et 2 % pour la tuberculose. Les autres grandes causes de décès chez les défavorisés — comme la pneumonie, la rougeole et les maladies diarrhéiques, qui représentent conjointement plus de 5 millions de décès en 2008 — ont reçu encore moins d’attention. La défense des droits favorise également certains aspects de la santé par rapport aux autres. Ceux qui sont séropositifs défendent efficacement leur droit à  un traitement, tandis que ceux qui vont un jour attraper le sida ne peuvent pas organiser de lobby pour un « droit à  la prévention. » Les résultats peuvent être consultés dans le rapport 2009 du Plan d’urgence du Président pour le sida (PEPFAR), l’un des plus importants programmes d’aide humanitaire dans l’Histoire américaine. Seulement 22 % de ce budget est consacré à  la prévention, contre 48 % pour le traitement. La leçon est que, bien que nous ne puissions jamais en être certains, le « droit à  la santé » a peut-être coûté plus de vies qu’il n’en a sauvées. L’approche pragmatique — orienter les ressources publiques là  o๠elles ont le plus de bienfaits sur la santé pour un coût donné – a historiquement obtenu beaucoup plus de succès que l’approche dite morale. Aux à‰tats-Unis et dans les autres pays riches, un « droit à  la santé » est une créance sur un fonds qui n’a pas de limite naturelle, puisque chacun de nous pourrait être en meilleure santé avec plus de soin. Nous devrions apprendre de l’expérience internationale que ce « droit » détourne les ressources publiques vers le groupe le plus efficace politiquement, rarement le groupe le plus nécessiteux.

Convention Relative aux droits de l’Enfant : Quel bilan en 20 ans ?

La charte des droits de l’enfant Selon les conférenciers, la situation des enfants s’est beaucoup améliorée depuis la signature de ce texte par le pays. En effet, le Mali a ratifié par ordonnance, le 20 septembre 1990, la Convention relative aux Droits de l’Enfant. Et «Â depuis cette ratification et conformément à  l’article 44, le gouvernement du Mali a déposé son rapport initial sur la mise en œuvre de la Convention en 1996. En mars 1998, la coalition malienne des droits de l’Enfant (COMADE) a déposé un rapport complémentaire sur la mise en œuvre de la CDE », stipule un communiqué officiel. Des avancées remarquables Depuis sa promulgation et sa ratification par la quasi-totalité des pays, les enfants sont considérés comme «Â des personnes à  part entière, véritables sujets de droits et titulaires des droits de l’homme de façon inaliénable et sans discrimination ». Depuis vingt ans, le Mali a fait du chemin. La mortalité infantile qui était parmi les taux les plus élevés dans la sous-région, a régressé entre 1990 et 2009 de 22% selon Marcel Rudasingwa, représentant résident de l’Unicef au Mali. Dans le domaine de l’éducation, le taux de scolarisation a atteint 80%. Malgré les difficultés que traversent l’école malienne, des questions comme la scolarisation de la jeune fille ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, la parité fille-garçon est presqu’effective. Quand à  l’accès à  l’eau potable, les chiffres officiels tournent autour de 68% malgré les disparités entre zone urbaine et milieu rural. Dans le domaine de l’assainissement, on fait cas de 48%. Tous ces progrès ont été réalisés grâce à  l’appui des partenaires au développement et pour le bien être de l’enfant. A ceci s’ajoute la réalisation d’infrastructures pour l’éducation et l’épanouissement des enfants. Parmi elles, on peut énumérer la cité des enfants, le parlement des enfants, le gouvernement des enfants dans les écoles… etc… Défis à  relever Lors des échanges avec la presse, la ministre de la promotion s’est prononcée sur plusieurs sujets relatives au code des personnes et de la famille, à  la non orientation de certains élèves après le DEF, à  l’absence d’une loi sur les mutilations génitales… A propos de ce dernier sujet, Sina Damba, a affirmé que le Mali privilégie plutôt la sensibilisation. « Je me suis souvent remontée contre mes homologues de certains pays voisins qui affirment que leurs ressortissants viennent pratiquer l’excision au Mali. J’ai toujours demandé qu’on m’apporte des preuves à  l’appui sans en recevoir », s’en est prise la ministre aux détracteurs qui accusent le Mali de mettre en péril leur interdisant la pratique de l’excision. La mendicité des enfants est aussi demeurée un casse tête pour les autorités. Pour la ministre de la promotion de l’enfance, ce sont des pesanteurs sociales qui compliquent la tâche aux autorités dans le combat contre la mendicité. Face à  ces multiples défis, la conférencière a demandé à  ce que les efforts soit accentués afin d’atteindre de grands résultats dans une décennie. Et pour atteindre un tel objectif, il faut passer par une promotion de la CDE, encore méconnue de la majorité des maliens, a proposé la présidente du parlement des enfants.

Droits de l’homme : les violations continuent !

En Afrique comme ailleurs, la répression envers les défenseurs des droits de l’homme demeure constante, selon le rapport annuel 2009 de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme. Un rapport qui a suscité de vives discussions lors d’un point de presse le 17 juillet à  Bamako. Amir Mohamed Suliman, directeur au centre de Kartoum(Soudan) pour lesdroits de l’homme et le développement environnemental (KCHRD) raconte : « J’ai été arrêté le 26 novembre 2008 par les services nationaux de renseignements et de sécurité (NISS). Au moment de mon arrestation, J’étais en compagnie de deux autres militants des droits de l’homme : respectivement Osman Hummaida et Abdel Monin Aljak. Au cours de notre détention, nous avons subi des actes de torture et de harcèlement, pour nos liens supposés avec la cour pénale internationales (CPI). Ils ont usé de bâtons et de tuyaux d’eau et ont commencé à  me hurler au visage pour me faire avouer ou se trouvait la valise et l’ordinateur d’Osman Hummaida, sinon ils allaient me torturer. Quant J’ai ramené les valises d’Osman qui est toujours maintenu,ils m’ont libéré !  » Mutabar Tadjibaeva, est directrice de l’organisation de défense des droits de l’homme « le club des C’œurs ardents », et lauréate 2008 du prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’homme. Elle avait été arrêtée le 07 octobre 2005. Condamnée au terme d’un procès inéquitable, à  huit ans de prison pour « extorsions de fond » et  » appartenance à  une organisation illégale », Mutabar Tadjibaeva a subi des mauvais traitements en prison. Le 2 juin dernier, elle a été libérée pour raison de santé. Mme Aid Quilcué, première conseillère, régionale de Cauca (Colombie) témoigne sur l’assassinat de son mari Edwin Legarda, qui a eu lieu lors d’une opération des faux positifs : un cas d’exécutions ou les paysans ou des civils de zones défavorisées les déguisent avec des uniformes de guérilloros ». Elle a ajouté que C’’est très difficile d’obtenir justice en Colombie, parce que très souvent le système judicaire est à  la solde de la politique gouvernementale. Pour l’instant, Aid déplore qu’aucun tribunal n’ait été chargé de traiter le cas de son époux dans le cadre d’une procédure publique Ces actes de répressions à  l’encontre de défenseurs des droits de l’homme sont constants rien qu’en 2008. Des réalités liées à  des situations socio-économiques défavorables Ce qui fait dire Souhayr Belhassen, présidente de la fédération internationale des doits de l’homme (FIDH) que les mécontentements sociaux liées à  la chute des bourses, à  l’augmentation des lois liberticides en matière de contrôle du corps social est l’un des traits saillants des difficultés rencontrées par les défenseurs des droits de l’homme en 2008 : « La criminalisation de la protestation sociale s’intensifie, touchant de plus en plus les pays dits démocratiques. Une situation d’autant plus inacceptable qu’elle se est accompagnée d’atteintes à  toutes les formes de contestations pacifiques contre les politiques gouvernementales ayant un impact sur les droits de l’homme ». En effet, l’observatoire dans son rapport 2008 alerte la communauté par le biais d’appels urgents, de lettres ouvertes et de communiqués. Il a lancé 421 interventions urgentes concernant des atteintes diverses à  l’encontre de près de 690 défenseurs des droits de l’homme. l’observatoire a aussi mandaté 12 missions internationales d’enquête, d’observation judiciaire et de défense.

Charte Africaine sur les droits de l’enfant : l’application tarde dans les différents pays.

Aujourd’ hui, la mise en oeuvre de cette charte pose problème. Seuls huit pays ont produit un rapport sur la situation des enfants depuis qu’ils l’ont ratifié. « Les autres n’ont jamais produit de rapport » selon le Dr Moussa Sissoko, rapporteur du comité des experts africains sur les droits et le bien être de l’enfant de l’union africaine. Parmi les huit pays signataires figure le Mali. Le gouvernement a signé la charte depuis le 28 février 1996. Deux ans plus tard, il a ratifié le texte entré en vigueur le 29 novembre 1999. Malgré la signature des textes, la mise en œuvre est timide. La raison évoquée par les experts est la méconnaissance de la charte. D’o๠le manque de dynamisme autour de la question. Pour inciter les gouvernants à  s’intéresser à  la situation des enfants, comme méthodologie, la coalition nationale des ONG africaines en faveur des enfants (CONAFE) propose une vulgarisation de la charte auprès des populations mais aussi des autorités. « Il faut traduire la charte dans les langues nationales et la diffuser largement dans les médias », a soutenu le Dr Moussa Sissoko. Un manque d’harmonisation Avoir une seule et unique charte à  l’échelle continentale apparait comme un blocage pour certains gouvernements du fait que les pays n’ont pas la même définition de l’enfant. Qui est enfant, qui ne l’est pas ? Qu’appelle t-on le travail des enfants ? Ces questions restent sans réponse commune. Vu ces paramètres, il devient indispensable d’avoir une vision africaine basée sur le rôle central des enfants dans la prise de décision et l’élaboration d’un cadre juridique essentiel au développement socio-économique du continent. Les droits d’un enfant malien doivent être les mêmes chez son voisin du Burkina Faso. Après la ratification de la charte par les 45 pays, un plan d’action portant sur la période 2005-2009 a été élaboré. Plusieurs points n’ont pu être mis en œuvre. A la treizième session du comité africain des experts tenue du 20 au 24 avril 2009 à  Addis Abeba, un deuxième plan d’action a été défini à  l’horizon 2010- 2014. Il est indiqué que les activités non menées soient reportées en fonction de la nouvelle programmation. Populariser la charte Sur la nouvelle période, les actions seront cadrées autour de la «popularisation de la charte », « la promotion et la protection des droits de l’enfant, tels que définis dans la charte », « le suivi de la mise en oeuvre de la charte » et le renforcement des capacités du comité des experts. Dans un souci de coordination le comité des experts associe plusieurs ONG telles que CONAFE- Mali, la National Organization for Legal Assistance de Tanzanie, la Girl Child Network du Kenya… Ces organisations de la société civile coordonnent leurs activités en faveur de la protection des droits des enfants. A Addis Abeba, la session du comité des experts élargie aux organisations de la société civile, a adopté le thème de la journée 2010 de l’enfant africain. Il portera sur « la planification et la budgétisation pour le bien être de l’enfant : une responsabilité collective ».

Journée de l’enfant Africain : protéger les droits de l’enfant et son éducation

La Journée de l’Enfant Africain commémore le massacre de centaines d’enfants à  Soweto en 1976 sous le régime de l’apartheid. C’est ensuite lors de la 26è conférence de l’Organisation de l’unité africaine que les chefs d’à‰tats et de gouvernement, ont décidé, en juillet 1990, à  Addis Abeba, d’instaurer une Journée de l’enfant africain. Au Mali : l’éducation, un droit pour tous les enfants Le mali enregistre un nombre important d’enfants en situation difficile. La lutte contre le travail des enfants reste une équation importante de cette journée de l’enfant africain. C’’est un phénomène auquel beaucoup d’enfants maliens sont confrontés. Selon les spécialistes de l’éducation, la lutte contre le travail des enfants se heurtent à  des remparts d’ordre socio-culturel. En dépit de tous les efforts, des centaines de gamins continuent cependant de mendier dans les rues. Présidé par le premier Modibo Sidibé, la cérémonie de célébration de cette journée de l’enfant Africain au Mali, a mis en exergue les thèmes de l’éducation, de la protection de l’enfance et notamment sa vulnérabilité face au VIH Sida. Prenant la parole, Fatoumata Sankaré, la jeune présidente du Parlement des Enfants, a plaidé pour un retour aux valeurs et au respect des aà®nés, conditions essentielles, à  l’épanouissement des enfants, selon elle. Une mobilisation internationale « En Afrique du Sud, des enfants et des adultes viendront à  Soweto pour exiger des dirigeants africains qu’ils aident les orphelins et les enfants vulnérables. Loise Bwambale, membre du parlement pan-africain, dirigera les opérations. Au Kenya, une mobilisation immense, avec près de 5000 enfants, se rassemblera à  Thika. l’événement aura lieu au Kiandutu Slum, dont le pourcentage d’enfants orphelins est le plus élevé. Le vice président sera présent, mais l’invité d’honneur sera un enfant », indique le site www.journeemondiale.com Au Sénégal, une manifestation énorme impliquant 500 enfants est prévue. Une réunion géante de lobbying avec le président du Sénégal et des enfants est prévu pendant l’événement. Des célébrités telles que Youssou NDour, Baaba Maal, Coumba Gawlo, Viviane Ndour, Mada Ba, Oumar Pene, Coumba Gawlo, Abdou Djite ont toutes été invitées aussi Aujourd’hui, un enfant meurt de pauvreté ou de malnutrition toutes les 3 secondes, en moyenne.