Région de Mopti : Aga Khan améliore les conditions d’existence de 200 000 personnes

Durant 5 jours, la caravane de journalistes, accompagnée d’Ibrahim Diallo, Chargé de Communication Afrique de l’Ouest du réseau Aga Khan, et du Directeur du PDCRM, Zana Koné, a pu constater les progrès réalisés dans des domaines aussi vitaux et multiformes que la santé, l’éducation et le développement de la petite enfance, le développement rural (agriculture, maraà®chage) le renforcement de la société civile, l’environnement /résilience aux changements climatiques. Si le réseau Aga Khan n’avait pas existé, Zakaria Camara l’aurait sûrement inventé, tant le Directeur Général de l’Opération Riz Mopti manquait de mots assez forts, pour magnifier le partenariat fécond liant son institution, l’Office du Riz Mopti, à  la Fondation Aga khan. Grâce à  ses interventions multiformes, comme la formation des exploitants en SRI (Système de Riziculture Intensif) avec en ligne de mire l’augmentation sensible du rendement, passé de 3 à  6 tonnes voire 10 tonnes à  l’hectare. Aujourd’hui, ce partenariat a permis de former 885 exploitants dont 88 femmes dans la zone d’intervention de la Fondation, à  Mopti nord, Mopti sud et Sofara. Des zones oà¹, grâce à  l’accompagnement du Réseau Aga Khan, l’Office Riz Mopti a réussi des tests de micro-doses, de cultures d’oseille et autres techniques culturales innovantes. Grâce à  ce même partenariat, l’Office Riz Mopti a pu s’offrir deux magasins et distribuer 14 tonnes de semences améliorées. Autosuffisance alimentaire Zakaria Camara assure, volontiers, que l’Office Riz Mopti est capable de nourrir tout le Mali s’il avait les moyens de ses ambitions. Il attend, cette année, une campagne de moyenne production. Pour le moment, seuls 4% de ses 60 000 hectares sont en maà®trise totale. Résultat : 96% à  l’Office Riz Mopti dépendent de la pluviométrie. Le souhait du Directeur Général, est de trouver des partenaires capables de l’aider à  être moins dépendant des caprices de la pluviométrie. Séance tenante, le Directeur du Programme de Développement Coordonné dans la Région de Mopti (PDCRM), le projet phare de la Fondation Aga Khan au Mali, Zana Koné, lui a donné l’assurance que la Fondation Aga Khan, fait partie de ceux-là , en précisant qu’un projet test d’aménagement de 50 hectares a même été lancé dans la zone de Sarémala grâce à  un soutien financier conséquent de l’OFDA, avec lequel la Fondation travaille en synergie. Le champ modèle de Douti Koné à  Bounguel est une réalisation concrète du Programme de Développement Coordonné dans la Région de Mopti. Douti fait partie des 27 paysans semenciers. En cette période de pré-récolte, son champ, qui s’étend sur un hectare, a fière allure à  côté de l’état piteux des champs voisins. La botte sécrète de Douti, c’est le «Toronion» une semence à  croissance rapide (70-90 jours) qui a été retenue par les producteurs de la contrée eux-mêmes parmi la kyrielle de variétés proposées. Cerise sur le gâteau, cette variété offre un rendement de plus d’une tonne à  l’hectare contre…600 kg pour les variétés locales. C’’est une réponse du Programme pour endiguer les effets du changement climatique. Ici, l’ambition du PDCRM C’’est de créer un réseau dense de producteurs semenciers afin d’approvisionner toute la zone en semences améliorées adaptées au changement climatique. Champs écoles Autre objectif visité par les journalistes, C’’est le champ école de Ladji Dembélé à  Komo dans la commune de Dandougou Fakala, un village situé à  130 km au sud de Mopti. Le champ est une véritable école à  ciel ouvert o๠différentes techniques culturales sont expérimentées, o๠une formation est assurée pour lutter contre les nuisibles des plantes, o๠les plantes adaptées à  la sécheresse sont testées. En tout, 8 champs de formation, 52 écoles-paysans de restitution dont 12 champs de femmes ont vu le jour dans les cercles de Mopti et de Djenné. La formation a touché, cette année, 3 022 producteurs dont 835 femmes. Dans les champs écoles, les pratiques paysannes sont comparées aux pratiques améliorées. On a à  faire avec 16 variétés améliorées de sorgho à  l’image des variétés locales améliorées, comme le « Guéfoué » ou le « Toronion ». s’y ajoutent la « Synthétique 06 » la « Maà¯wa » ou la « Synthétique 03 », des hybrides appelées localement « Wolosso » dont le rendement peut aller jusqu’à  2 tonnes à  l’hectare contre seulement 600-700 kg pour la variété locale. Pour les membres de la Coopérative des producteurs de gombo de Madiama, le Programme de Développement Coordonné dans la Région de Mopti de la Fondation Aga Khan apparaà®t comme une véritable aubaine. Voilà  une population brave regroupée au sein de la coopérative « Marayiriwako » comprenant des Markas, Peuls, Bozos, Rimaà¯bé, Dogon, qui a vaillamment cherché, mais en vain, son salut à  travers la culture du gombo. Il a fallu que la Fondation Aga Khan entre dans la danse avec son savoir-faire, et à  la clé, une étude de marché, des séances de formation, une aide à  la commercialisation et un accompagnement financier conséquent pour que la coopérative trouve le chemin de la prospérité. Avec une encaisse de 2 000 100 FCFA. Cette coopérative, forte 532 femmes et de 8 hommes seulement, souhaite aller de l’avant en se dotant d’un magasin, d’une bascule et d’autres petits matériels. La coopérative qui pratique déjà , en plus du gombo servant de locomotive, la culture du riz, du mil et de l’arachide, veut aussi s’adonner à  des cultures de contre-saison, à  la l’aviculture et à  la pisciculture. 200000 personnes bénéficiaires des actions de la fondation Aga Khan C’’est dans une véritable ambiance de fête que la population de Djébitaga, village insulaire Somono situé à  quelques encablures des berges du fleuve Niger à  Mopti a reçu la caravane de presse. La délégation de la Fondation Aga Khan accompagnant la caravane des journalistes, à  laquelle s’étaient joints des responsables d’Orange Mali conduite par Modibo Coulibaly, a été accueillie dans les dédales sablonneux de Djébitaga par les youyous de femmes. « Fama, soyez les bienvenus » pouvait-on entendre, par-ci par-là . En réalité, les 2 500 âmes de Djébitaga, dont la vie est rythmée par les clapotis des vagues du « Djoliba » nourricier, ne savaient plus, dans la spontanéité qui les caractérise, comment extérioriser leur immense joie. La Fondation Aga Khan, qui travaille en synergie, le cas échéant, avec d’autres partenaires, vient de doter le village, grâce à  un appui financier de la Fondation Orange, d’une maternité pour environ 25 millions de FCFA. Avant, il fallait faire près d’une heure d’horloge pour évacuer par pinasse les femmes en travail avec tous les aléas que comportait une telle solution. Sans compter les cas des patients dont le pronostic vital était engagé. En plus, de la gynéco-obstétrique, la Direction Régionale de la Santé a affecté un agent de santé pour assurer le paquet minimum. La nouvelle maternité de Djébitaga fait partie des 15 maternités pour la construction desquelles la Fondation Orange a débloqué la coquette somme de 173 450 000 FCFA. En ce jeudi 30 octobre, jour d’inauguration de sa nouvelle maternité, le chef de village de Djébitaga, Birama Traoré, chaleureusement entouré de ses conseillers, avait tout l’air d’un homme comblé. Aussi, s’est-il fait un devoir d’exprimer, au nom de sa communauté, sa gratitude à  l’endroit de la Fondation Orange et surtout de la Fondation Aga Khan par laquelle le bonheur est arrivé. En définitive, ce sont 200 000 personnes qui bénéficient des actions de la Fondation Aga Khan dans les cercles de Mopti et de Djenné, un choix qui se justifie par le fait qu’ils sont dans le peloton de queue, pour ne pas dire qu’ils sont la lanterne rouge quant à  l’indice de développement humain au Mali. Des actions qui se déclinent dans les domaines de la santé, de l’éducation et développement de la petite enfance, du développement rural (agriculture et maraà®chage) et de l’environnement/résilience aux changements climatiques.

ESD : connaissez-vous la « Charte de la Terre » ?

Les enfants, les tous petits enfants, sont les premiers vulnérables face aux changements climatiques et aux désordres liés à  une planète de moins en moins sécurisante. Et pourtant, tout doit commencer par eux et leur éducation, primordiale, pour construire la génération de demain, consciente des enjeux du développement durable à  l’échelle globale, puis locale. Les 7R Des notions vitales comme la sécurité, l’hygiène, la bonne nutrition, et pour aller beaucoup plus loin, la confiance en soi, développée dès la petite enfance ou encore la pensée critique devraient déjà  être inculquées aux enfants. Pour Ingrid Pramling, éducatrice, il s’agit de mette en avant des choses pratiques dans l’éducation de la petite enfance. « Les enfants deviennent alors très vite des agents actifs de leur propre vie. Un programme pédagogique se base sur les 7R. En anglais . Ou encore d’autres programmes scolaires sont axés sur la mise en avant de la créativité de l’enfant, la communication précoce et l’interaction vers des actions durables. Pour résumer, tout commence par le respect de soi et de l’autre, la réutilisation systématique des choses, la réduction des risques, recycler et redistribuer. Compliqué vous me direz pour des mômes et pourtant, poursuit Ingrid Pramling, les enfants sont ceux qui doivent davantage surveiller ce monde, puisque les adultes n’en ont plus le temps… Dans cette optique, les écoles certifiées ESD (Education for sustainable development) ou « Eco-Schools » o๠l’on apprend aux touts petits à  composer avec leur environnement direct gagnent du terrain sur l’éducation classique de base. En 2013, on compte dans 55 pays, près de 46000 écoles vertes. « Il en faudrait beaucoup plus, avait lancé le Maire de Nagoya, citant les quelques 800 écoles associées et labellisées ESD du Japon ». Charte de la Terre et principes universels La Convention des Nations Unies pour les droits de l’enfant, elle met en avant ces principes clés : écouter l’enfant dès la petite enfance et envisager le monde selon sa perspective. l’ouvrage « Earth Charter » ou « Charte de la Terre », publié par Norio Yamanoi avec l’appui du Comité de la Charte de la Terre, pour la région Asie-Pacifique et Japon, propose de beaux principes et valeurs pour les enfants, pour impulser un développement durable. En son article 14, la charte de la terre recommande d’intégrer dans l’éducation classique, des connaissances, valeurs et compétences nécessaires pour un mode de vie plus durable. l’ouvrage explique aux enfants pourquoi la Terre souffre aujourd’hui. Une démographie galopante, des ressources naturelles qui s’épuisent, la pénurie alimentaire, la crise de l’eau, le réchauffement de la planète. Avec des mots simples, le Dr Gaia, répond aux multiples questions de Jiro et Natalie…. A la fin, Jiro et Natalie deviendront ces enfants conscients et acteurs du changement durable, afin de préserver leur planète contre les multiples menaces qui pèsent sur elle en ce troisième millénaire…

Aichi Nagoya accueille la conférence mondiale sur l’éducation au développement durable

En présence du Prince Héritier du Japon et de son épouse, la cérémonie d’ouverture de la conférence mondiale de l’Unesco sur le développement durable a débuté lundi 10 novembre à  Aichi Nagoya au Japon. « Pour parvenir au développement durable, la technologie, les règlementations et les incitations financières ne suffisent pas. Nous devons aussi modifier notre façon de penser et d’agir, en tant qu’individus et en tant que sociétés. Et C’’est l’objectif de l’éducation au développement durable », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. Son Altesse impériale le Prince héritier du Japon a également souligné la nécessité pour l’éducation d’être à  la pointe du changement. « Pour parvenir au développement durable, chacun de nous doit reconnaà®tre que notre existence est liée à  celle des autres habitants de la planète et aux générations à  venir, ainsi qu’à  notre environnement naturel. Nous devons envisager les différents problèmes mondiaux dans une perspective internationale renforcée. Je suis certain que l’éducation est à  la base de cette démarche », a-t-il déclaré. Lalla Hasnaa, Princesse royale du Maroc a souligné que l’éducation est la clé de voûte de toute cette démarche, en rappelant que la vision de la Fondation Mohamed VI est d’impliquer les enfants comme vecteurs du changement. La Princesse Lalla Hasnaa s’est dite encouragée d’observer l’implication profonde de la jeunesse dans les enjeux du développement durable. Prix Unesco-Japon pour l’Education au développement durable « Cette conférence est très importante. Elle sera l’occasion de revenir sur la décennie écoulée et de débattre de la façon de promouvoir désormais l’ESD. J’espère que les enseignements qui en sortiront permettront d’accélérer la promotion de l’ESD, aujourd’hui et à  l’avenir, et qu’ils modifieront l’éducation partout dans le monde », a déclaré le ministre japonais de l’Education, du Sport, de la Science et de la Technologie, Hakubun Shimomura. Hakubun Shimomura a également annoncé la création du Prix UNESCO-Japon de l’éducation au développement durable. Ce prix a pour objectif de renforcer la visibilité du Programme d’action global (GAP) de l’ESD, qui constitue le prolongement de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable (2005-2014), en récompensant au cours des cinq ans à  venir des travaux individuels ou collectifs. Le prix, doté de 50 000 dollars, sera remis tous les ans à  trois lauréats qui auront apporté d’importantes contributions à  la promotion de l’ESD dans une ou plusieurs des cinq priorités d’action du Programme d’action global. Dix enseignement clés l’UNESCO a présenté le Rapport final de la Décennie (Dessiner le futur que nous voulons) lors de la séance plénière d’ouverture. Il évalue l’impact de la Décennie à  tous les niveaux et secteurs de l’éducation, il tire les leçons principales pour le travail à  venir. Le rapport, qui s’appuie sur les réponses aux questionnaires envoyés aux Etats membres, aux agences des Nations Unies et à  d’autres parties prenantes, comprend aussi une vaste recherche. Le Rapport identifie dix enseignements clés. Notamment la reconnaissance accrue au plan mondial du rôle de l’éducation en tant qu’outil fondamental pour orienter les sociétés vers le développement durable. Des pays et des entités locales, du Manitoba à  l’à®le Maurice, ont rendu l’éducation plus efficace face aux défis économiques, sociaux et environnementaux que le monde doit relever aujourd’hui et demain. Le Rapport montre que les deux tiers des pays qui ont répondu aux questionnaires disposent déjà  d’une stratégie nationale ou d’un plan en matière d’ESD ; la moitié a intégré l’ESD dans leurs politiques concernées. Parmi les sujets mis en avant dans le Rapport, on peut citer la nécessité d’aligner l’éducation sur le développement durable afin de garantir que l’éducation soutient les objectifs du développement durable et que les décideurs en matière de développement durable apportent leur soutien à  l’éducation. Un appui politique généralisé, affirmé et durable est également nécessaire pour passer de la création d’un environnement favorable à  la réalisation des actuels changements de programmes et de pratiques éducatives à  tous les niveaux de l’éducation. Le Rapport demande aux gouvernements et aux autres parties prenantes d’étendre les actions en vue d’un futur plus durable. Après la plénière d’ouverture, Irina Bokova et Hakubun Shimomura ont co-présidé une table ronde de haut niveau. Au cours des trois jours de la Conférence se tiendront 4 sessions plénières, 34 ateliers, 25 événements associés et 42 stands d’expositions. Cela permettra aux participants de montrer leur travail, de débattre de sujets ESD particuliers et de partager des réussites d’un peu partout dans le monde. Lors de la plénière de clôture, une Déclaration d’Aichi-Nagoya sera adoptée à  partir des réalisations de la Décennie et des délibérations de la Conférence et des rencontres tenues à  Okayama la semaine précédente. La Conférence est co-organisée par l’UNESCO et le Gouvernement du Japon.

Quand développement durable rime avec apprentissage…

Dans cette classe du lycée Michel Chasles, niché en plein C’œur de l’Eure et Loir (France) de jeunes élèves apprennent à  distinguer les espèces animales et végétales. A côté, on apprend à  créer un arboretum ou comment sauver des espèces d’arbres en les replantant dans un espace donné. Un peu plus loin, les collégiens ont reconstitué une mare , à  côté d’un centre de recherches le CERIB, spécialisé dans la recherche et l’utilisation efficiente des ressources de la terre. Dans la mare, les collégiens ont reproduit une certaine biodiversité. Il y a même de espèces de poissons dans cette mare, qui permettent de lutter contre la prolifération des moustiques, en mangeant les larves. Si l’apprentissage classique est la base pour tous, la vitesse à  laquelle évolue le monde actuel, implique de modifier cet apprentissage, en l’adaptant aux urgences et réalités de l’heure. Pour Amélie, collégienne, travailler sur ce projet d’accès à  l’eau potable au Burkina Faso a été formateur : « Nous avons fait des recherches pour identifier les besoins en eau des populations de certains villages du Burkina Faso, afin de mieux comprendre leur réalité ». Oui l’accès à  l’eau potable, cette ressource qui s’amenuise de jour en jour et est source de vie, constitue une problématique clé. Le développement durable signifie préserver au maximum cette Ressource pour les générations futures. D’autres moyens permettent de désaliniser l’eau de mer, comme nous l’explique Benjamin et ses camarades, grâce à  un procédé d’évaporation du sel, on recueille finalement de l’eau qu’on peut boire. Plus pratique, une autre classe « verte » a repéré le petit ruisseau, La Guesle, qui coule à  côté de leur collège, pour en mesurer le débit, la profondeur mais aussi la qualité. Du coup, les jeunes alumnis, ont comparé le débit à  celui de tous les cours d’eau mondiaux. A midi, pause déjeuner pour les collégiens, qui à  l’heure de la pause, en profiteront pour intégrer des clubs. Club de photographie, club écolo, club de sensibilisation au VIH Sida, club de sport, bref, tout y est pour intéresser ces apprenants au monde qui les entoure; « Le collège Michel Chasles, est le premier du genre, et cela depuis dix ans maintenant, à  intégrer les notions de développement durable dans les cours. Avec l’appui du conseil régional, c’est devenu un vrai modèle dans la région », explique un représentant de l’académie titulaire. Pour les collégiens du lycée Michel Chasles, la nature, l’environnement sont un don. « Vous savez en éduquant des enfants aux ressources de la nature les rend plus respectueux en fait », conclut une enseignante en Chimie, du collège Michel Chasles, situé à  Epernon, en Eure et Loire…

Rio+20: « Allo Terriens, ici planète en danger! »

Un petit rappel. La première conférence des Nations Unies sur l’environnement a eu lieu en 1972 à  Stockholm. Pour la première fois, il y était question de l’avenir de la planète, de l’épuisement de ses ressources, de la pollution. Puis en 1992, la conférence de Rio a eu un effet fondateur : c’est à  cette occasion que l’on a adopté le fameux « Agenda 21 », plan de développement durable pour le XXIe siècle, dans les domaines de la pauvreté, du logement, de la pollution, de la désertification, de l’agriculture, de la gestion des déchets, etc. 20 après la première conférence de Rio, ce nouveau rendez-vous se voulait celui de tous les défis. Si à  peu près tout le monde reconnait qu’il « faut faire quelque chose », chacun se défile pour appliquer les remèdes. A quoi s’attendre ? Depuis la première Conférence de Rio, les rapports du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), du WWF ou encore de l’Agence internationale de l’énergie se succèdent et se ressemblent tous. Ils dressent un bilan des plus pessimistes sur notre capacité à  enrayer la dégradation de la planète (désertification des terres agricoles, chute de la biodiversité, réchauffement climatique…). Or, si l’on en croit les responsables de la société civile présents à  Rio, les quelques 86 chefs d’Etats et de gouvernement présents vont avoir du pain sur la planche. Même si au cours des deux dernières semaines les négociateurs ont travaillé d’arrache-pied. C’’est à  présent aux dirigeants de conférence mettre la touche finale à  un projet de déclaration qu’ils ratifieront vendredi à  l’issue du sommet. L’accord sur l’accord à  soumettre est intervenu à  l’arraché, après des heures de négociations, d’allers-retours, de séances interrompues, de menaces feutrées et de discussions ardues. Il s’agissait de parvenir à  un engagement de la communauté internationale en faveur d’un développement conciliant protection de l’environnement et éradication de la pauvreté. , les négociations entre les différentes parties qui se déroulent depuis début juin à  Rio sont extrêmement laborieuses. Une cérémonie d’ouverture tout en symboles Un petit film de trois minutes pour attirer l’attention, « L’état de la planète, bienvenue dans l’anthropocène », a montré les dégâts occasionnés par les hommes pendant cette période chronologique commençant à  la révolution industrielle. Puis le vibrant plaidoyer d’une jeune étudiante néo-zélandaise de 17 ans, Brittany Trifold. Elle a interpellé les grands de ce monde : « J’ai du feu dans mon C’œur, je suis en colère contre l’état du monde », a-t-elle lancé. « Etes-vous ici pour vous sauver la face, ou pour nous sauver ? ». Voila le décor planté. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies d’ajouter dans son discours que depuis le sommet de la Terre de 1992, « le progrès a été trop lent ». « Nous avons une deuxième chance », a-t-il ajouté, en appelant les leaders présents à  ratifier le texte en 50 pages, durement négocié. Cet accord propose notamment un renforcement du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), pour lui donner plus d’efficacité, et une définition d’ici trois ans d’objectifs du développement durable, du type des objectifs du Millénaire pour le développement, qui viennent à  échéance en 2015. Ce à  quoi s’oppose farouchement les Etats Unis et la Chine dont les modes de production et de consommation sont montrés du doigt par les autres pays, les européens et les africains en l’occurrence. On notera d’ailleurs que les chefs des grandes puissances économiques que sont le président américain Barack Obama, le Premier ministre britannique David Cameron, la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine sont absents de Rio. Ils n’entendront alors peut-être pas la planète en souffrance se rappeler aux bons souvenirs de ses habitants : âllo terriens, ici la Terre !

Bamako, capitale africaine du développement durable

l’économie africaine repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles. Si rien n’est fait, à  la fin du 21e siècle, l’Afrique pourrait perdre entre 25 et 40 % de ses habitats naturels. Pour se développer durablement, le continent a besoin d’un environnement sain. Selon Mme Sidibé Aminata Diallo présidente de la commission d’organisation du forum, « il faut changer les mentalités. l’agriculture, l’élevage, les transports doivent être mieux suivis pour éviter les pollutions ». Les organisateurs se disent satisfaits de la participation d’environ 300 délégués venus de 15 pays pour prendre part à  cette importante rencontre. Placée sous la présidence de madame le Premier Ministre Cissé Mariam Kaidama Sidibé, la cérémonie a enregistré la présence du ministre malien de l’environnement. « La plus grande partie de nos économies africaines repose sur l’exploitation des ressources naturelles. Ces ressources sont soumises à  la conjugaison de pressions dues à  la croissance démographique, à  la pauvreté de nos sociétés et aux effets du climat. Nous nous devons de tout mettre en œuvre pour limiter leur dégradation » a-t-elle déclaré. Le développement durable associé à  la protection de l’environnement à  travers ce forum de trois jours est une opportunité pour notre pays de mettre en exergue les acquis dans le domaine de la protection de l’environnement en général. Cette rencontre se pose comme un des actes préparatoires de la conférence Rio + 20 qui sera un des grands rendez-vous de la planète après d’autres conférences sur l’environnement qui se sont tenues dans le monde ces dernières années. La gouvernance du développement durable au Mali et dans la sous région était débattue ce premier jour pour dégager les spécificités du développement durable en Afrique. Ceci est l’un des objectifs attendus à  l’issue de ce forum. Les débats vont se poursuivre demain mercredi et jeudi. Ils porteront essentiellement sur les défis des énergies renouvelables en Afrique, développement durable et sécurité, les changements climatiques et le développement local pour le Sahel etc. Ce forum africain sur le développement durable est financé par l’Union africaine. C’’est le lieu de débattre des enjeux que représente le développement durable pour l’Afrique sur quatre plans, à  savoir politique, économique, social et scientifique.

Développement… durable ?

Le terme de « développement durable » est très souvent utilisé ; c’est même un terme à  la mode que l’on trouve un peu partout, dans des publicités, des journaux, des textes officiels, des discours politiques. Mais c’est loin d’être aussi simple! le développement durable serait, en somme, un développement qui préserverait l’environnement. C’est bien plus complexe que cela. Le Développement durable est un concept élaboré au cours des années 1980. Son objectif est «Â de répondre aux besoins du présent, sans compromettre la capacité pour les générations futures de satisfaire les leurs » nous dit le Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement réunie en 1988.Il s’agit de viser une double solidarité : horizontale, à  l’égard de nos contemporains les plus démunis, et verticale, envers les générations futures. Comment le développement peut-il être durable ? La réponse proposée est à  la fois simple et riche de défis : il doit reposer simultanément sur les trois piliers que sont l’économie, la société et l’environnement. Premièrement, l’environnement pour faire respecter les principales conditions telles que l’utilisation, la gestion durables des ressources naturelles et des savoirs humains, le maintien des grands équilibres naturels (climat, diversité biologique…) et la maà®trise de l’énergie et l’économie des ressources non renouvelables. Le deuxième pilier est l’économie. Il s’agit de garantir un développement économique respectueux des milieux naturels d’o๠proviennent les ressources de base (agriculture et pêche), d’un changement profond dans les relations économiques internationales afin de promouvoir un commerce équitable et solidaire, de l’annulation de la dette des pays pauvres et d’une réflexion sur une décroissance soutenable dans les pays développés. Le dernier pilier est la gouvernance. Le respect de l’environnement, un développement économique respectueux et la mise en place d’une justice sociale ne peuvent être atteints qu’avec la participation de tous les citoyens. Le Développement Durable exige la démocratie et la participation effective à  cette démocratie : c’est ce qu’on appelle la démocratie participative. Ces trois piliers doivent être en interaction constante : Développement social et économique, Environnement et Citoyenneté doivent être considérés comme indissociables, à  toutes les échelles de l’organisation des sociétés humaines et des milieux qui sont les leurs ; le Développement Durable est affaire locale, nationale, internationale ; il ne se réalisera que si l’on mène de front les combats et les solidarités : pour la gestion durable des ressources, pour la disparition des déséquilibres sociaux et économiques, pour la démocratie.

Forum Africain du Développement Durable: Enfin?

Organisé sous l’égide de l’Union Africaine, le Forum africain du développement durable vise à  donner plus d’écho à  la problématique du développement sur le continent. Pour la présidente de la Commission d’organisation, il s’agit d’une stratégie de développement économique et sociale permettant de progresser dans les domaines de l’analyse, du débat, du renforcement des capacités, de la planification et de la mobilisation des finances. Pour cet important Forum, plus de 500 personnes sont attendues à  Bamako. Décideurs, experts, partenaires financiers et représentants de la société civile, la rencontre de Bamako se veut le cadre de discussions fructueuses autour du développement du continent dans un contexte de crise économique mondiale et face aux défis du changement climatique, explique Mme Sidibé Aminata Diallo, présidente de la Commission d’organisation, qui fonde beaucoup d’espoir sur ces assises. s’approprier le concept de développement durable De façon spécifique, il s’agit de dégager une position africaine pour l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques par la gestion durable des terres et l’utilisation des énergies nouvelles et renouvelables. «Â Notre objectif est de réunir les africains autour des questions de développement, explique M. Sidibé Aminata Diallo. Quand on regarde le contexte mondial, il y a la crise financière et ces pays qui donnaient beaucoup d’argent à  l’Afrique dans le cadre de l’aide publique au développement. Quant on regarde également les migrants qui aident beaucoup leurs pays d’origine, eux aussi, sont frappés par la crise de d’emploi. Donc, c’est un contexte de plus en plus difficile dans lequel va s’inscrire le développement. Et selon certains spécialistes, désormais, le développement durable de l’Afrique doit être une question essentielle. D’o๠l’avis de Mme Sidibé que le développement durable, «Â c’est agir pour que les générations actuelles puissent jouir de conditions économiques et sociales optimum et qu’elles laissent un avenir serein aux générations suivantes ». A Bamako, l’Afrique s’appropriera donc le concept de développement durable. «Â Cela est très important dans la mesure o๠l’Afrique a raté beaucoup de rendez-vous avec le développement en raison des instabilités politiques », conclut la présidente de la Commission d’organisation. .

Tombouctou s’active pour le Forum Africain du Développement durable

Les 12 et 13 juillet prochains, la ville de Tombouctou abritera les travaux de la concertation régionale en vue du Forum africain pour le développement humain durable. Organisée par la Comité national d’organisation du Forum, cette importante rencontre devra mettra l’accent sur la nécessité d’orienter les collectivités territoriales vers l’appropriation de processus stratégiques de développement durable. Prendront part à  ces assises les présidents des collectivités territoriales, les représentants des services techniques, des organisations internationales, du ministère de l’environnement et de l’assainissement, etc. Vision concertée du développement Pays désertique avec 85% de la population vivant sur des terres arides ou semi-arides, le Mali est particulièrement concerné par les enjeux environnementaux. La désertification a abouti à  un abandon partiel ou total des terres cultivables avec pour corollaire la disparition des espèces animales et végétales propres à  ce milieu. Il s’ensuit un exode rural grandissant et une paupérisation de la population. Les concertations de Tombouctou devront donc constituer une plateforme scientifique qui traduira la vision des populations maliennes sur les thèmes qui seront débattus lors du Forum africain. Ces thèmes seront relatifs aux changements climatiques, au financement de l’adaptation aux changements climatiques, la gestion durable des terres, le développement durable et les questions de jeunesse etc. Les travaux de la rencontre de Tombouctou devront servir de cadre à  favoriser la participation et l’engagement des citoyens pour définir une vision concertée du développement et assurer sa durabilité sur les plans, environnemental, social et économique. A Tombouctou, le défi sera également de prendre en compte les préoccupations environnementales et leur adaptation aux changements climatiques en les intégrant de façon systématique dans les processus de planification  du développement. Il s’agira en effet de contribuer de façon significative à  la réduction de la pauvreté des populations par l’amélioration de leurs revenus, basée sur l’exploitation rationnelle des ressources naturelles et la préservation de l’environnement. l’un des enjeux de la concertation de Tombouctou, C’’est aussi le renforcement des capacités des collectivités territoriales et leurs relais ainsi que celles des acteurs concernés dans le domaine du développement durable. La présidente du Comité d’organisation, Mme Sidibé Aminata Diallo, qui fonde beaucoup d’espoirs sur cette rencontre, espère que Tombouctou constituera une étape décisive pour la réussite du Forum Africain pour le développement durable.

Développement humain durable : le 7ème rapport met l’accent sur la sécurité alimentaire

Six axes de réflexion Le Centre International des Conférences de Bamako (CICB) a servi de cadre, ce mardi 21 décembre 2010, au lancement officiel du tout dernier Rapport National sur Développement Humain Durable. Ce rapport a été réalisé par le Ministère du développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées à  travers l’Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté, grâce à  l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le document analyse les causes, les effets, les enjeux et les opportunités de la crise alimentaire pour le développement durable du secteur agricole au Mali. Les recommandations pertinentes contenues dans ce rapport portent sur six axes, à  savoir : la paix et la sécurité comme gage de toute existence, surtout en terme de sécurité alimentaire ; la résolution des problèmes fonciers agricoles ; la mise en place d’un bon cadre institutionnel d’opérationnalisation des politiques agricoles ; la gestion de l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques ; la mise en place d’une bonne stratégie de commercialisation agricole et le développement et la valorisation des recherches agricoles en faveur de l’amélioration de la productivité. La sécurité alimentaire, cruciale pour le Mali Dans son allocution, le Ministre Sékou Diakité a indiqué que le présent Rapport demeure un précieux outil d’aide à  la prise de décisions. Il donne l’état du développement humain au Mali, mais renseigne surtout sur la problématique de la crise alimentaire au Mali. Et le ministre de poursuivre que « la mise en œuvre des recommandations contenues dans le rapport permettra de renforcer les dispositions déjà  prises par le Gouvernement, et d’assurer un meilleur développement de l’agriculture pour une sécurité alimentaire durable ». Par ailleurs, le Ministre Diakité s’est engagé à  mettre en œuvre les recommandations du rapport avec l’appui de ses collègues du Gouvernement. « Le Mali a bien fait de choisir comme thème la sécurité alimentaire qui sera, en 2011, le thème du rapport pour l’Afrique du PNUD », a indiqué pour sa part le Coordonnateur Résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies au Mali, Maurice De Wulf. Présent à  la cérémonie, le Ministre de l’Agriculture Agatam Ag Alassane, a obtenu une copie du rapport par le Ministre Diakité, a indiqué que le document contribuera dans la valorisation au mieux des métiers agricoles. « J’invite les jeunes à  plus d’initiatives », dira-t-il. L’assistance a pu apprécier l’intervention du directeur général de l’Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté, Zoumana Fofana, qui a fait un exposé détaillé du rapport 2010 avant même que ne s’ouvrent des débats.

Climat : l’Afrique cherche son développement durable

Pour le Finlandais Tapani Vaahtoranta, directeur du très récent Institut de leadership africain pour le développement durable basé dans la capitale tanzanienne, c’est clair : l’Afrique ne pourra pas se développer économiquement de la même façon que les pays occidentaux ou émergents car elle manquera tôt ou tard d’énergies fossiles. Il lui faut donc trouver une façon différente de se développer, un « modèle africain ». L’Institut, fondé en avril dernier par la Finlande et opérationnel début janvier 2011, veut travailler avec les gouvernement africains afin de promouvoir le développement durable, à  l’aide notamment de « think tank » entre des leaders politiques africains et des experts de Finlande ou d’ailleurs. Miroir grossissant Un modèle économique propre à  l’Afrique, c’est aussi le souhait de Norbert Lebalé, économiste spécialiste de l’Afrique à  la CNUCED : « Pensez aux dégâts causés par une exploitation abusive des matières premières dans certaines parties de l’Afrique dans les années 60-70. Les pays du nord comme la Finlande, qui ne sont pas d’anciens pays colonisateurs et qui démarrent une coopération avec l’Afrique, savent qu’il faut agir différemment. Et je crois que même les décideurs africains ont pris conscience de ça. » Cité sur le blog ContinentPremier, l’économiste sénégalais Moustapha Kamal Gueye, chargé des qestions économiques au PNUE, insiste lui aussi pour ne pas répéter les erreurs du passé : « Les modèles de développement économique connus jusqu’à  aujourd’hui ont coûté très cher au capital nature. Entre 1981 et 2005, le PIB mondial a plus que doublé, mais au prix de la dégradation de plus de 60% des écosystèmes mondiaux. » Pour la journaliste Anne-Cécile Robert, auteur de L’Afrique au secours de l’Occident, le continent africain révèle, comme « un miroir grossissant », l’échec d’une certaine conception du développement économique. Même le FMI en prenait conscience [PDF] dès 2006. Moment historique Moustapha Kamal Gueye voit un intérêt majeur pour l’Afrique à  s’engager dans une économie verte : « Les opportunités sont immenses, au vu des défis qui se posent au continent dans des domaines essentiels comme l’agriculture, l’énergie et le besoin de création massive d’emplois ». Pour Norbert Lebalé, l’Afrique vit actuellement un « moment historique », idéal pour lancer de nouvelles politiques de développement : « Pour la première fois, les Africains peuvent négocier avec l’Europe, l’Asie, les à‰tats-Unis… La concurrence aidant, les Africains peuvent choisir. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il n’y a rien ! Ce qui devient ici un avantage. » Et une aubaine pour choisir une voie privilégiant le développement durable ? Norbert Lebalé est optimiste : « L’industrialisation africaine ne peut pas se faire sans prendre en compte l’environnement et le changement climatique. C’est ça ou rien ! C’est uniquement en créant une nouvelle industrialisation verte que l’Afrique pourra s’insérer dans le système global. » Anne-Cécile Robert pense aussi que le moment est historique pour l’Afrique, aujourd’hui « obligée » d’inventer un nouveau modèle de développement. Pourquoi ? Parce que le temps a prouvé que le modèle classique y était inadéquat : « Dans l’histoire des civilisations africaines – même si elles sont très diverses – on trouve l’idée d’une symbiose avec la nature, d’une prise en compte du collectif. Or, notre modèle de développement fait tout le contraire, en étant basé sur la suprématie de l’homme sur la nature et sur l’exploitation effrénée des richesses… » Des déclarations, peu de concrétisations Alors l’Afrique est-elle prête à  se développer tout en protégeant la nature ? Marie-Roger Biloa, journaliste et fondatrice du Club Millénium Afrique, n’y croit pas encore : « Déjà , l’Afrique estime que la responsabilité du réchauffement climatique appartient aux pays du nord, émetteurs de gaz à  effet de serre, et que ça ne la regarde pas. Ensuite, les discours officiels des leaders africains sont très écolos, mais sur le terrain rien ne se vérifie. » Et quand des associations médiatisent des causes comme la déforestation, cela a parfois un impact négatif : « De peur de voir la législation changer à  leur désavantage, les industriels travaillent jour et nuit, déboisent deux fois plus vite, puis roulent des heures pour amener le bois au port ! » explique Marie-Roger Biloa. Norbert Lebalé, lui aussi, peine à  trouver des exemples concrets d’une politique écologique : « Beaucoup de dirigeants en parlent. Mais entre parler et faire, il y a une marge. C’est difficile de traduire cela dans les faits. Mais regardez par exemple l’Ethiopie, ce pays fait des efforts et met l’accent sur l’aspect durable de son industrialisation. » Modernité africaine Pour Anne-Cécile Robert il ne faut pas oublier le fait que malgré les indépendances, l’Afrique a conservé les structures de développement de l’économie coloniale, tournée vers l’extérieur du continent. « Attention, prévient-elle, sortir de là  veut dire qu’il faut sortir du modèle libre-échangiste, basé sur l’exportation des richesses. » Mais les dirigeants africains sont aujourd’hui plus habitués à  chercher leur légitimité auprès des bailleurs de fonds internationaux qu’auprès de leurs propres populations : « Cela ne changera que lorsque les Africains arrêteront de croire que la modernité n’est qu’occidentale ou asiatique, et inventeront leur propre modernité. » En clair, les élites dirigeantes sont très loin de la réalité de leur peuple. Dommage, car la vision écologiste existe dans la société civile : des associations, souvent montées par des femmes ou des jeunes, font du lobbying auprès des politiques et la population a elle aussi des idées « vertes » : « Il existe des formes d’innovations comme l’économie du recyclage dans les banlieues de Dakar ou de Lagos, un système qui ferait rêver l’écologiste européen moyen ! » explique Anne-Cécile Robert. Ne manque donc que la volonté politique pour passer au stade supérieur… Mais aussi la fin de l’ingérence étrangère dans le choix des dirigeants africains. Anne-Cécile Robert relève encore que « d’abord on perpétue un système néo colonial, ensuite on perpétue le décalage entre les classes dirigeantes et le peuple, bien assez mature pour choisir lui-même son leader. »

Symposium International: Partager les expériences sur le développement humain

Des progrès significatifs en Afrique Organisé par le ministère du développement social, de la solidarité et des personnes âgées en collaboration avec le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Observatoire du développement humain durable(ODHD), ce symposium connait la participation de plus de 300 participants venus de toute l’Afrique. Ils vont échanger et partager les expériences en vue de contribuer à  la valorisation de acquis des processus du développement humain et les innovations en matière de mesure des progrès du développement. Comme a pu le rappeler le Ministre de développement social, de la solidarité et des personnes âgées, Sekou Diakité, l’Afrique a connu des progrès significatifs en matière de développement humain, progrès qui traduisent les efforts déployés par les différents gouvernements afin d’améliorer les conditions de vie des populations. Un raffermissement des partenariats Ce symposium vise à  contribuer à  la valorisation des acquis des processus de Développement Humain Durable engagés en Afrique tout en revisitant le paradigme du développement humain et les innovations en matière de mesure des progrès du développement et du bien-être social. Les travaux qui se poursuivent actuellement à  l’hôtel de l’amitié. Le symposium international est ainsi l’occasion d’échanger sur les processus développement humain durable et OMD en cours en Afrique, et d’analyser les dernières innovations sur la mesure du développement humain, à  la lumière des recommandations du rapport Stglits Sen et des travaux du 3 ème forum mondial de l’OCDE, tenu à  Busan, en Corée, en 2009. Comme l’a dit M. Bo ASPLUND directeur adjoint du bureau région du PNUD, pour l’Afrique le présent symposium doit pouvoir également servir à  raffermir les partenariats en faveur du développement humain et à  définir des engagements mutuels pour promouvoir l’expertise et les réseaux, l’innovation et la formation le plaidoyer et la qualité des données en faveur du développement humain.

Le tourisme, facteur de développement durable au Mali

Au Mali, le tourisme représente le troisième secteur de développement économique. En moyenne, plus de 6000 visiteurs sont enregistrés chaque année dans ce pays au sud du Sahara. Le Mali est connu pour ses énormes potentialités touristiques avec des sites comme le pays dogon, Tombouctou la cité mystérieuse, Djenné, Siby, Kangaba…Ce secteur occupe la troisième position sur le plan économique. Par ailleurs, la conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) tient depuis ce mardi, une conférence à  Caen (France) sur le tourisme durable. Comment le tourisme peut contribuer au développement des pays en voie de développement. A cette question, les acteurs touristiques maliens répondent avoir développé un tourisme solidaire qui a donné des résultats assez satisfaisants Un facteur de développement durable Au Mali, le tourisme avait enregistré une légère régression au début des années 2000. Mais depuis une dizaine d’années, il a repris le dessus avec une importante croissance. Le principal souci lié à  ce secteur, C’’est la croissance sur le plan économique. En effet, elle risque selon l’organisation mondiale du tourisme, d’engendrer beaucoup plus de problèmes que de bénéfices. Les pays dits pauvres dont le Mali, le Sénégal…commencent à  prendre au sérieux le secteur touristique avec de nouvelles mesures, de nouvelles idées pour faire avancer cette activité génératrice de revenus. Le Mali à  travers son ministère de l’artisanat et du tourisme, veut que le tourisme devienne un pilier du développement durable. Ainsi chaque année depuis deux ans, est organisé le Salon international du tourisme et de l’artisanat de Bamako (SITOUR). Ce salon constitue une vitrine pour les acteurs touristiques et les artisans maliens, qui montreront au monde entier, les richesses et les valeurs du Mali profond. Potentialités touristiques du Mali Le ministre malien de l’artisanat et du tourisme, Mr N’diaye Bah précise que le «Â SITOUR représente une première manifestation touristique au Mali à  vocation sous-régionale. Il rassemble des tours opérateurs européens, des offices de tourisme, des agences de voyages, des structures de gestion du patrimoine culturel et naturel, des établissements hôteliers, des compagnies aériennes, des sociétés de location de véhicules, des institutions financières, des opérateurs de téléphonie mobile dont les actions concourent à  la promotion de destinations touristiques des pays de l’Afrique de l’Ouest. » Il se réjouit du fait que ce salon regroupe un bon nombre de pays de la sous-région et contribue à  hauteur de 5% dans le produit intérieur brut du pays La destination Mali Le Mali a développé depuis quelques années, des stratégies afin de pérenniser ses acquis en matière de tourisme. l’organisation de différents festivals tels : Essakane (le festival sur le désert), Anderaboukan, Essouk, le festival sur le Niger… a fait du Mali, une destination incontournable pour les touristes non seulement européens, américains et asiatiques, mais aussi africains. Les éventuelles menaces terroristes existants au nord du pays, avaient fait chuter en début d’année, le nombre de touristes. Même les tours opérators desservant la zone, avaient stoppé leurs activités, principalement point Afrique. Mais ces dernières semaines, point Afrique a reprise ses activités de vols en destinations du nord Mali et d’autres sites touristiques même s’ils sont encore un peu timides. La saison touristique approchant, les acteurs touristiques devront user de beaucoup de tacts pour attirer les touristes.

Gestion durable des terres : le document stratégique validé

Validation du Cadre Stratégique d’Investissement en matière de Gestion Durable des Terres au Mali. Un atelier de deux jours vient de se tenir à  Bamako. Ce document contient les axes prioritaires que le mali s’est choisi pour inverser de manière durable la tendance actuelle à  la dégradation des terres. Mauvaises pratiques culturales La dégradation des sols et des eaux est l’un des défis environnementaux majeurs au Mali. Chaque année, l’activité agricole encore basée sur des pratiques culturales dépassées, la pression démographique et la course à  la croissance économique hypothèquent la pérennité de ressources dont dépend pourtant l’avenir du pays. Ainsi, à  cause de la perte de fertilité des sols due aux mauvaises pratiques culturales, les paysans sont obligés d’exploiter de nouvelles terres fragiles au sol peu profond. Les superficies cultivées augmentent ainsi au rythme de 4,7% par an. l’autre fléau a pour nom les feux de brousse. Plus de 100.000 ha de forêts disparaissent et les 35 millions d’hectares de parcours naturels exploités par le cheptel perdent 14 millions d’ha chaque année. Les ressources en eaux de surface et souterraines sont elles aussi fortement menacées par le gaspillage, la sédimentation, l’ensablement et les pollutions diverses. l’impact économique de la dégradation des terres est énorme. En zone soudanienne par exemple, les pertes en revenus agricoles sont estimées chaque année, à  90 000 Fcfa par hectare. Une fortune pour le paysan… Ces menaces sont bien réelles et les communautés deviennent de plus en plus vulnérables à  cause de l’accentuation des principaux problèmes que nous venons de citer. Face à  cette situation, le Gouvernement du Mali a décidé se s’impliquer fortement dans un processus dénommé la GDT, Gestion Durable des Terres. En février 2007 au partenariat TerrAfrica, un processus innovateur sur la base d’une approche prenant en compte l’ensemble des parties prenantes. Plusieurs entretiens, études, ateliers et missions ont été réalisés, lesquels ont abouti à  l’élaboration d’un document identifiant les principaux goulots d’étranglement en face de la GDT et les actions prioritaires à  mettre en œuvre pour porter à  l’échelle la GDT au Mali. Il a ainsi été établi la nécessité d’entreprendre des actions concrètes visant à  améliorer ou sauvegarder la qualité des terres, d’estimer les principales forces, faiblesses, opportunités et les risques liés aux tendances écologiques, climatiques et socio-économiques; à  l’environnement politique, institutionnel et financier et aux capacités des partenaires; ainsi qu’aux mécanismes d’investissements actuels et à  leurs résultats. C’’est ce document est dénommé « Cadre Stratégique d’Investissement en matière de GDT au Mali » qui vient d’être validé par les différentes parties prenantes au cours de l’atelier qui vient de prendre fin à  l’Hôtel Salam de Bamako. Plus de quatre-vingt participants des différents départements ministériels concernés, de la société civile et de la presse ont pris part à  cette rencontre de deux jours qui leur a permis de faire des observations pour améliorer la qualité du document Des axes prioritaires et des actions concrètes Le CSI-GDT du Mali comprend six axes d’investissements prioritaires pour lesquels des activités distinctes ont été définies en concertation avec l’Equipe Technique et les autres membres de la coalition GDT mise en place à  cet effet. Les six axes stratégiques d’investissements prioritaires sont les suivants : •Le soutien aux activités de mise à  l’échelle de la GDT sur le terrain, •Le renforcement de l’environnement favorable pour la GDT, •Le renforcement des services de conseils et des services commerciaux en soutien à  la GDT, •l’élaboration de systèmes efficaces d’acquisition et de gestion de la connaissance GDT, de Suivi et évaluation et de dissémination de l’information, •La Mise en œuvre d’une stratégie de communication pour soutenir l’appropriation de la GDT et l’adoption des bonnes pratiques, et enfin •Le renforcement des capacités de tous les acteurs de la GDT pour favoriser la mise en œuvre de la GDT. Les activités d’investissement sont répertoriées et classées en fonction des meilleures opportunités en termes de synergies et complémentarités, de façon à  produire rapidement des résultats positifs. Et ce, afin de faire du slogan que le Mali s’est choisi pour illustrer l’engagement en faveur de la GDT « Gérons les terres de nos ancêtres au bénéfice de nos enfants » une réalité. Au point o๠en est le Mali aujourd’hui dans le processus de Gestion Durable des Terres, l’espoir est permis. La volonté politique affichée et déclinée en actions à  mener à  travers le Cadre Stratégique d’Investissement de la GDT ouvre des perspectives nouvelles pour tous les secteurs de développement de notre pays. La validation du CSI-GDT par l’ensemble des acteurs à  qui vient d’intervenir et sa prochaine adoption par le Gouvernement, sont à  n’en pas douter le début de l’ère du développement véritablement pensé et donc forcément durable grâce à  l’engagement de tous et à  la synergie d’action entre l’Equipe technique de la GDT et tous les autres acteurs de la lutte contre la dégradation des terres.

Gestion durable des terres au Mali : limiter le risque écologique

Cette rencontre qui se déroulera jusqu’à  demain à  Bamako a réuni les chefs de file des partenaires techniques et financiers GTZ. l’objectif général recherché de cette approche est la programmation des investissements dans le domaine de la gestion durable des terres. Urgence pour la gestion durable des terres En effet, au Mali, la gestion durable des terres est devenue une réelle préoccupation des populations. Aussi, est-il important de noter que la dégradation continue de l’environnement constitue aujourd’hui une préoccupation majeure d’autant plus qu’elle constitue sans conteste un véritable obstacle à  l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et à  la lutte contre la pauvreté. Le dernier rapport sur l’état de l’environnement publié en 2008 dresse un bilan sans complaisance de la situation de l’environnement au Mali. Ce rapport met en exergue la fragilité extrême des écosystèmes ainsi que les risques palpables de leur évolution vers des états de dégradation très poussés. Volonté politique La représentante de la GTZ a indiqué, dans son allocution, que le document sur le CSI est le fruit d’un engagement politique fort et de l’ensemble des partenaires membres de la coalition nationale à  promouvoir la gestion durable des terres au Mali. Il contient la note conceptuelle et la vision nationale GDT, le code de conduite, quatre matrices de diagnostic, des matrices institutionnelle, politique, éco systémique et technique. Selon le ministre de l’environnement, Tiémoko Sangaré, la dégradation de l’environnement a précipité certaines zones du Mali dans un état de précarité écologique dont l’extrême acuité doit interpeller la conscience humaine. Toute fois, dira-t-il, la crise environnementale ouvre la voie à  plusieurs maux, dont l’insécurité alimentaire, la multiplication et l’exacerbation des conflits liés à  la terre, à  l’eau et aux pâturages. Malgré la complexité du problème environnementale, le ministre Sangaré s’est dit rassuré qu’ « en investissant davantage dans la gestion durable des terres, le Mali contribuera à  l’atténuation de la crise environnementale et sociale ». Rappelons que l’élaboration d’un cadre stratégique d’investissement pour la gestion durable des terres (CSI-GDT) a été rendue possible grâce au concours de la Banque mondiale, la GTZ, le PNUD…

CMAE : Ouverture de la 13è conférence ministérielle sur le développement durable à Bamako

La 13è session de la conférence ministérielle Africaine pour l’environnement s’est ouverte à  Bamako, en vue de partager les expertises régionales et mondiales sur le changement climatique. Le Mali en effet fait partie des pays  » en première ligne pour ce qui concerne les effets de la dégradation de l’environnement »,aprécisé Tiémoko Sangaré, ministre de l’environnement du Mali. Désertification Le Mali est un pays sahélien aux deux tiers désertiques, et les variations climatiques ajoutées à  l’action humaine ont pour conséquence l’aggravation de la désertification, principal fléau du Sahel. Sans parler de la déforestation accrue, la destruction des écosystèmes, et qui touche près de 500 000 hectares de forêts par an, ajoute leministre, un chiffre dévoilé par des études sur le phénomène. A cette conférence sont présents des experts de l’Union Africaine, de la CEA, la Commission Economique des Nations-Unies pour l’Afriques, les ministres de la Cedeao et Des représentants du Corps diplomatique et des institutions internationales. La Conférence ministérielle Africaine sur l’environnement (CMAE) a été crée en Décembre 1985 en vue de promouvoir la coopération régionale dans le traitement des problèmes environnementaux auxquels notre continent se trouve confronté. Elle vise ainsi à  porter la voix de l’Afrique en la matière, en s’appuyant sur le programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), et qui produit le rapport : « L’Avenir de l’Environnement en Afrique ». La CMAE appuie ausssi les conventions régionales sur l’environnemeent, celle sur la diversité biologique, le protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, et la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changement Climatiques et le protocole de Kyoto. La voix des jeunes A cette conférence participe également la jeunesse Africaine sur le changement climatique et qui nous a remis cette déclaration :  » Nous jeunes exigeons que la position Africaine à  vocation scientifique soit actualisée et renforcée en vue d’inclure un objectif global de maintien de la hausse des températures en deça de 1,5° et les concentrations de dioxyde de carbone sous la barre des 350ppm.. » A noter qu’à  l’issue de cette conférence, un prix des Nations-Unies sera remis au président de la République ATT et le Mali présidera la CMAE, pour porter la voix du continent aux grands rendez-vous tels Copenhague et au Mexique pour la prochaine conférence sur le climat.

Copenhague : Gestion Durable des terres, l’expérience Malienne

Menaces sur les espèces végétales Il faut signaler que l’isohyète 1200 mm n’existe plus sur la carte du Mali. Ce qui prouve que le régime pluviométrique dans notre pays est très affecté par la variabilité et les changements climatiques. Conséquences de cette situation : le démarrage tardif de la saison des pluies avec des poches de sécheresse, la diminution de la durée de la saison pluvieuse, l’intensification de l’exode rural. Il s’y ajoute la disparition des espèces végétales et animales, l’ensablement des cours d’eau (l’exemple du fleuve Niger est frappant), la dégradation de la qualité des eaux, la diminution des recharges des eaux de surface et souterraines, la diminution des captures de poisson. Le phénomène de la désertification se manifeste aussi par l’ensablement affectant les habitations, les terres agricoles, les voies de communication routières et fluviales. Dans notre pays, les effets des changements climatiques se traduisent aussi par les épidémies de méningite, la forte chaleur, la présence permanente de la poussière en suspension, les vents violents, etc. Gestion Durable des terres Face à  ces nombreux risques liés aux changements climatiques, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement a adopté en juillet 2007 un plan d’action Gestion durable des terres (GDT) pour mettre en œuvre une approche multisectorielle impliquant les acteurs concernés afin d’enrayer la dégradation continue des terres. La Gestion durable des terres se définit comme l’utilisation rationnelle des terres afin de satisfaire les besoins humains évolutifs. Elle cherche également à  restaurer voire à  augmenter le potentiel de production à  long terme des terres, ainsi que leurs fonctions écologiques. Le Mali est engagé dans l’élaboration d’un Cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres (CSI-GDT). Le Cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres identifie l’ensemble des bonnes pratiques et les priorités, les coûts, les modalités de la mise en œuvre des bonnes pratiques. Un Comité interministériel regroupant 11 départements a été retenu comme plateforme pour harmoniser les interventions des différents acteurs et bailleurs dans le domaine. La dégradation des terres est un problème environnemental très large pour qu’un département ministériel puisse seul le relever. En mettant en commun les ressources et en construisant un partenariat interne entre les structures nationales et extérieures avec les partenaires techniques et financiers, cela évite les missions superposées et les objectifs contradictoires. Adaptation aux changements climatiques Lors du sommet de Copenhague, le Mali montrera au reste du monde qu’il est engagé dans la gestion durable des terres. Un film documentaire intitulé : « Gestion durable des terres : adaptation aux changements climatiques » sera projeté pour montrer l’ampleur des conséquences des changements climatiques. Il y aura ensuite un exposé pour présenter les solutions imaginées par notre pays dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques. [b Ces solutions portent essentiellement sur des techniques culturales et des variétés de cultures adaptées à  la rareté des pluies. Les axes stratégiques de la gestion durable des terres portent sur la prévention de la dégradation, la préservation et l’amélioration de la productivité, la réhabilitation des terres dégradées. Parmi les techniques recommandées, on peut citer les cordons pierreux, le choix des variétés de cultures en fonction de l’aptitude des sols, le choix des espèces animales en fonction des zones éco-climatiques. Charte Africaine de compensation volontaire et solidaire A Copenhague, le Mali présentera aussi la « Charte africaine de compensation volontaire et solidaire » qu’il a initiée. Cette charte éthique fondée sur la responsabilité sociétale des acteurs, fait appel à  la compensation carbone qui permet aux pays du Nord de financer dans les pays du Sud des projets novateurs parmi lesquels la reforestation et la valorisation des énergies renouvelables, contribuant ainsi à  la diminution des gaz à  effet de serre dans l’atmosphère. Cette initiative malienne permet de multiplier les petits projets de développement local liés à  la filière carbone, notamment en matière de reboisement et de développement des énergies renouvelables. Elle sera présentée au cours d’une Journée du Mali que le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement organisera à  Copenhague. Source : Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement

Accès à l’eau potable : la solution des ONG…

Les associations, les organisations gouvernementales (ONG) ne sont pas en reste pour relever le défi de l’accès à  l’eau potable dans le monde. Face à  cette situation, une initiative du partenariat appélée Coalition pour l’accès à  l’eau potable,l’hygiène et l’assainissement (CAEPHA) en partenariat avec le projet « Water Aid » a organisé une reunion de concertation le vendredi 3 juillet à  l’hotel Salam de Bamako. Au cours de cette reunion, les participants ont soutenu la notion de « branchements sociaux » pour libérer les couches vulnérables de la corvée de l’eau et améliorer leur qualité de vie. Il s’agit de sociabiliser l’accès à  l’eau potable : cette action humanitaire a pour but de donner l’eau potable aux populations vulnérables à  travers la construction de fontaines dans les quartiers périfériques. Un projet en harmonie avec les valeurs séculaires de solidarité et d’entraide. Surtoutt dans les zones péri-urbaines, o๠les populations souffrent de pénibles conditions d’approvisionnement en eau potable. Citons le cas de la cité d’ ATTBougou, qui vit de terribles pénuries en eau potable. [ L’eau potable, une ressource encore rare… ] Pour sensibliser les participants à  la question du problème d’approvisionnement en eau potable, un film documentaire a été projeté. Les pénuries d’eau, la ruée des femmes vers l’unique fontaine et leurs témoignages sont éloquents sur la question : «depuis 4 heures du matin, nous nous réveillons pour nous mettre en rang, malgré tout, on a de la peine à  obtenir deux seaux d’eau pour les besoins de nos familles », déplore l’une d’elles. Un autre déclare que la scolarisation de ses enfants a eté pertubée à  cause des problèmes d’eau.  » mes enfants passent toute la journée devant la fontaine pour avoir un peu d’eau !  » La survie dépend de l’eau !  » je vais me battre pour la cause des femmes, car elles sont les premières à  sentir le problème de l’eau dans le foyer), déclare Aya. c’est pourquoi elle a sollicité le projet de « branchements sociaux » initié par le CAEPHA en partenariat Water Aide . Le ministre Mamadou Igor Diarra qui présidait cette réunion, s’est dit déterminé à  relever le défi avant d’ajouer que ses attentes sont grandes pour cette réunion de concertation. Rappelons que « Water Aid » est une ONG internationale qui se consacre exclusivement à  mettre en oeuvre des systèmes d’alimentation en eau potable et d’assainissement domestique. Des programmes d’éducation sanitaire au service des populations les plus pauvres du monde.