CAN 2013 : la déception des Aigles

Patrice Carteron : « Je suis forcément très déçu. Les joueurs ont beaucoup travaillé. Malgré le score je suis fier de ce qu’ils ont fait. On avait une équipe nigériane en pleine confiance après sa victoire sur la Côte d’Ivoire. J’ai toujours tendance à  dire que C’’est moi le premier responsable d’une défaite parce que je n’ai pas su tirer le meilleur de chacun des joueurs (…) Beaucoup de nos joueurs ne jouaient pas en club. Après, on a un leader charismatique, (Seydou (Keita, ndlr), mais on n’a pas d’autres grands joueurs… » Seydou Keita : « l’équipe était bien en place au début du match, mais ça s’est moins bien passé ensuite. Le Nigeria a très bien joué et ils avaient des joueurs qui ont de l’expérience. Ils ont été meilleurs que nous sur l’ensemble du match et il faut l’accepter. Ce soir on a perdu face a une très bonne équipe. Il faudra éviter certaines erreurs pour les prochaines échéances. » Momo Sissoko : « Il nous a manqué de l’expérience. Face à  une équipe comme le Nigeria ça ne pardonne pas. On s’était fixé comme objectif d’aller en finale… La mission n’est pas remplie. Fousseni Diawara : « On était bien entré dans ce match, surtout les 20 premières minutes. Après, on encaisse ce premier but qui nous fait très mal. On a complètement lâché et à  ce stade de la compétition on a pas le droit de baisser les bras de la sorte. On est très déçu (…) Chacun doit maintenant se regarder dans la glace et analyser sa prestation. On pouvait mieux faire et on aurait du mieux faire. On va essayer de ce reprendre pour aller chercher la 3e place (…) Qiand on perd de cette manière il n’y a pas grand chose à  dire dans le vestiaire. Il va falloir que chacun se remette en question avant samedi (date du match pour la 3e place, ndlr). »

CAN 2013 : Les Aigles triomphent face aux Bafana Bafana…

Bis repetita ! Comme l’année dernière face au Gabon, le Mali élimine le pays organisateur en quarts de finale à  la série des tirs au but. Assurément, le Mali est le bourreau du pays organisateur de la grand-messe du football africain. Les Aigles se hissent ainsi en demi- de la CAN à  l’issue d’un match plein de suspense. Au terme du temps règlementaire, les deux équipes ses sont séparées sur le score nul 1-1. Dans un match qui n’a pas connu de round d’observation, les Sud- africains, poussés par les supporters, mettent la pression dès l’entame de la partie. Ces efforts seront récompensés à  la 30ème minute lorsque Rantie donne l’avantage à  son pays à  la conclusion d’une belle combinaison. La réaction malienne à  la fin de la première période n’y fera rien, le score reste inchangé. l’orgueil des Aigles Blessés dans leur orgueil, les Maliens reviennent des vestiaires avec de nouveaux arguments. l’intégration de Mahamane Traoré et Cheick Tidiane Diabaté à  la place respectivement de Mohamed Sissoko et Mahamadou Samassa, apportera de la vivacité à  l’équipe. On était à  la 58ème minute lorsque Samba Sow dans une percée dans la défense adverse fait une ouverture à  Samassa sur la gauche, lequel sert idéalement Seydou Kéita dans la surface de réparation qui, d’un coup de tête impérial, trompe le portier Sud-africain. Plus rien ne sera marqué jusqu’à  la fin du temps règlementaire. Même la demi-heure de prolongation n’a pas permis aux protagonistes de violer une fois encore les filets. Ce qui a conduit à  l’épreuve fatidique de la série des tirs au but. l’épreuve réussira au Mali qui l’emporte sur 3 tirs contre un. Le gardien malien Soumbeyla Diakité, impérial dans son but, aura sans doute été le grand artisan de cette victoire pleine de suspense. Il a arrêté deux tirs avant que Mojoro n’expédie pas la balle dans les airs. En première heure, le Ghana a battu avec beaucoup de difficultés les Requins bleus du Cap-Vert grâce aux deux buts de Wakasso. Le Mali connaitra aujourd’hui son adversaire en demi-finale à  l’issue du match Nigéria- Côte d’Ivoire. La seconde affiche du jour mettra aux prises le Togo au Burkina Faso.

Climat : les conclusions de Durban

L’on espérait un engagement fort des parties à  Durban mais la conférence sur le climat organisée par l’ONU aura simplement ouvert une nouvelle feuille de route vers un accord global en 2015. Durant deux semaines de négociations, le bras de fer a abouti à  fixer une échéance pour la réduction des émissions de gaz à  effet de serre. D’ici à  2015, les pays devront trouver un accord dont la nature juridique devra être précisée. Cet accord pourrait entrer en vigueur en 2020, ce qui laisse du temps aux pays émergents peu enclins à  réduire leurs émissions de gaz à  effet de serre, pour accélérer leur développement industriel. Kyoto prolongé, création du Fonds Vert Le prolongement du protocole de Kyoto conclu en 1997 vise cette fois les pays industrialisés. Car dès sa mise en œuvre en 2005, C’’est bien les pays « pollueurs » qui étaient visés. Seuls les Etats-Unis avaient refusé de ratifier ce protocole, et donc de réduire les émissions des six substances responsables du réchauffement climatique. A Durban, les délégués se sont donc mis d’accord sur le lancement d’une deuxième période d’engagements, qui pourrait courir jusqu’à  2017. La première phase doit s’achever fin 2012. Elle concernera principalement l’Union européenne, puisque le Canada, le Japon et la Russie ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas se réengager. Une avancée limitée donc, mais qui fournit quand même des garanties supplémentaires aux pays en développement. Ils ne sont pas concernés par le protocole mais y tiennent fermement car il représente la seule « paroi étanche » entre les pays industrialisés du Nord et le reste de la planète. Le Fonds vert, longtemps en discussion, a été créé pour aider les pays en développement à  s’dapter au changement climatique. Un fonds qui devra mobiliser environ 100 milliards $/an à  partir de 2020 à  destination des pays du Sud. Néanmoins aucun mécanisme précis de financement de ce fonds n’a été précisé même si des mécanismes de « financements innovants » sont à  l’étude. Le problème étant l’opérationnalisation du fonds et la mise à  disposition de l’argent pour financer les programmes d’adaptation des pays du Sud. Réactions mondiales Pour beaucoup, Durban est un semi échec, puisque des avancées ont malgré tout été trouvées. Certains pays ont bougé leurs lignes comme l’estime Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre française de l’à‰cologie et du Développement durable à  propos de la Chine : « Je pense que la principale ouverture est venue de la Chine, ce qui est assez cohérent avec ses engagements nationaux. C’est un petit mouvement mais cela a fait bouger les à‰tats-Unis et a entrainé l’Inde. Ne soyons pas naà¯fs, ce sont de tous petits pas, mais c’est la preuve que l’on peut avancer ». D’autres comme l’organisation Greenpeace, parlent d’échec patent : « Les négociations de Durban ont fini comme elles ont commencé, par un échec. Les gouvernements, qui ont choisi d’écouter les pollueurs plutôt que le peuple, ont échoué à  renforcer les précédentes mesures pour lutter contre le changement climatique ». Du côté africain, l’on est satisfait de la reconduite du protocole de Kyoto, même si les délais d’application ont été prorogés, mais Durban a abouti à  une évolution et ceux qui parlent d »échec doivent relativiser, estime Alassane Ba de l’Agence pour l’environnement et le développement durable du Mali. « L’incapacité à  transcender les intérêts particuliers de certains grands Etats ou acteurs économiques détruit peu à  peu la mobilisation internationale sur le climat », a de son côté affirmé Eva Joly la candidate écologiste européenne. Si l’urgence est de limiter la hausse de la température à  +2°C, quand la consommation mondiale actuelle entraà®ne une hausse de 3,5°C, la nouvelle feuille de route de Durban laisse bien peu de temps à  la planète.

Durban joue les prolongations

Les ministres et délégués de près de 200 pays jouaient les prolongations, vendredi 9 décembre au soir, à  Durban (Afrique du Sud), pour arracher un accord redonnant du souffle et un calendrier à  la lutte contre le changement climatique. Entamées le 28 novembre, les négociations marathon, largement éclipsées par la crise de l’euro, devaient se poursuivre toute la nuit et très probablement samedi dans la journée. Un projet de texte, âprement discuté derrière des portes closes, évoquant un « cadre légal applicable à  tous » après 2020, a suscité de vives réactions, en particulier chez les pays les plus vulnérables face à  la montée du thermomètre. « Il est difficile pour nous d’accepter un nouveau processus qui s’achèvera en 2015 et qui ne sera pas opérationnel avant 2020 au plus tôt ! », a réagi Karl Hood, au nom des petits Etats insulaires, directement menacés par la montée du niveau des océans. Un échec pourrait sonner le glas du protocole de Kyoto, seul traité juridiquement contraignant sur le climat, dont la première période d’engagement s’achève fin 2012 et qui revêt une forte charge symbolique pour les pays en développement. Son effondrement serait un signal très négatif deux ans après le psychodrame du sommet de Copenhague. La méfiance est à  son comble Pour Sunita Narain, qui dirige le Centre for Science and Environment, ONG indienne basé à  New Dehli, « Cette conférence montre vraiment que la méfiance est à  son comble : entre les riches et les pauvres, entre l’UE et les BRICS [groupe des pays émergents qui regroupe le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde et la Chine], entre les Africains et l’UE, entre toutes les parties. » La question du degré d’ambition des actions annoncées par les différents pays pour limiter ou réduire leurs émissions de gaz à  effet de serre (GES) est également au C’œur des débats. Pour l’heure, elles sont loin de répondre à  l’objectif, affiché à  Copenhague en 2009 et réaffirmée à  Cancun l’an dernier, de limiter à  2 °C la hausse de la température du globe. La volonté des Européens est d’esquisser un nouveau cadre qui imposerait des objectifs de réduction de GES à  tous les pays du monde alors que Kyoto ne s’applique ni aux Etats-Unis, qui ne l’ont jamais ratifié, ni aux grands émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. L’Inde a exprimé des réticences et les Etats-Unis ne veulent pas entendre parler à  ce stade d’un « accord juridiquement contraignant ». La position de la Chine restait quant à  elle difficile à  décrypter. « La Chine a soufflé le chaud et le froid. Si elle jetait tout son poids derrière la proposition européenne, cela mettrait la pression sur les Etats-Unis », estimait Thomas Spencer, de l’Institut du développement durable et des relations internationales, à  Paris. Faute d’accord sur une « feuille de route », l’Europe menace de ne pas reprendre d’engagements dans le cadre de Kyoto, ce qui viderait de son contenu ce traité emblématique signé en 1997 au Japon. « Tous les pays, petits comme grands, ont besoin d’être écoutés », a souligné la ministre des affaires étrangères sud-africaine, Maite Nkoana-Mashabane, actrice clé des dernières heures de négociations en tant que présidente de la conférence qui a rassemblé quelque 130 ministres et qui pourrait se prolonger jusqu’à  samedi.

Le Climat, une affaire globale…mais personnelle d’abord

Oui en une dizaine de jours, nous sommes près de 20 000 délégués à  avoir pris d’assaut Durban, pour débattre de l’avenir de notre planète. Nous avons en même temps expérimenté l’accueil chaleureux d’une ville sud africaine, qui a réussi le pari de l’organisation de cet évènement mondial. A l’instar de la coupe du monde, l’Afrique du sud a montré au reste du monde son engagement pour les grandes causes. Mais surtout, cette COP de l’afrique se veut un succès, comme nous l’avons évoqué dans les piliers, nous attendons des puissances occidentales qu’elles s’engagent à  agir, à  réparer, à  financer les dégradations causées par le rythme éffréné de développement engagé depuis des décennies, au détriment des pays en développement. Instruments légaux, accords de principes, Durban est le lieu de tenir des promesses pour un monde plus viable pour les générations futures. Les négotiations seront complexes mais des signes positifs se distinguent. Des groupes jadis fermes comme la Chine deviennent souples, l’Europe semble avoir pris conscience de sa responsabilité et des groupes émergents comme l’Inde, la Chine ou le Brésil, laissent entrevoir une certaine volonté de peser dans la géopolitique du climat. Tandis les Etats-Unis restent muets, même si Obama aurait des choses à  dire, l,on préfère ce silence qui convient à  certains experts. Le groupe africain aura lui montré sa volonté ferme de consensus, afin de parler d’une seule et même voix à  cette COP, ce qui semble vouloir porter des fruits sur l’application des accords de Cancun à  défaut d’un second terme pour le protocole de Kyoto… En attendant nous célébrons The Africa Day ce 7 décembre à  la COP… Enfin, tirons les leçons de la COP 17, parce que lorsqque nous rentrerons chez nous, nous nous souviendrons de l’accueil chaleureux des sud africains, nous penserons à  la propreté d’une ville o๠les ordures ne se jettent pas à  tout va.. Nous imaginerons plus de solutions vertes pour nos villes, nous aurons plein d’idées pour engager des projets concrets d’environnement, comme ces panneaux solaires, qui utilisent l’énergie solaire pour réchauffer les aliments… Nous aurons aussi à  coeur de préserver les ressources naturelles, d’utiliser l’eau avec modération, de planter toujours plus d’arbres comme Wanagari pour réduire le carbone, de consommer moins de viande, puisqu’un lien direct existe entre notre consommation éffrénée de viande et la pollution atmosphérique… Oui nous tirerons les leçons de Durban, pour nous mêmes d’abord, ensuite pour nos pays, nos voisins et notre planète. Car chacun à  son niveau, peut faire de ce monde un endroit préservé pour le futur. Le climat, c’est une affaire globale, mais aussi une affaire personnelle d’abord. Siya Bonga Durban !

Dernier virage à Durban

Les nuis blanches s’enchainent pour les negociateurs sur qui le monde entier a les yeux braqués depuis le 28 novembre dernier. A Durban, les ultimes tractations se deroulent dans un climat de suspicion entre les differents groups presents. 200 pays participent à  cette rencontre qui est quaiment celle de la derniere chance pour la suite à  donner au Protocole de Kyoto, seul instrument juridique contraignant qui existe en ce qui concerne les réductions des émissions responsables du réchauffement climatique. Pour le moment et à  moins de 24 heures de la fin officielle du sommet, ce sont les Americains qui sont montrés du doigt, eux qui ne semblent guere decidés à  se joindre au Protocole qu’ils n’ont d’ailleurs pas signé. Or, il ne saurait être question aujourd’hui de donner une suite à  ce protocole sans l’engagement de grandes puissances que sont la Chine et les Etats Unis d’Amerique. La communauté internationale s’est fixée comme objectif de limiter la hausse de la température mondiale à  +2°C. Les promesses de reduction faites par les pays ne permettent pas d’atteindre cet objectif, qui pourrait meme s’averer insuffisant selon de nombreux scientifiques. Il s’agit donc non pas d’obtenir de nouvelles promesses, mais de faire en sorte que les pays-parties tiennent les engagements déja pris et se mettent dans la dynamique d’une seconde periode d’engagement(post 2012). l’Union Europeenne et les pays africains se sont déja annoncés comme partants pour un second round de Kyoto. L’UE martèle cependant que cela ne peut être qu’une solution transitoire et qu’elle ne le fera que si elle a l’assurance, dès Durban, que les autres la rejoindront plus tard dans un nouvel accord global juridiquement contraignant. [ b Espoir d’avancées] Ce jeudi, les Etats Unis réticents sur le point de Kyoto 2 ont tenté de donner de gages de bonne volonté sans toutefois convaincre les ONG. »Il est complètement erroné de dire que les Etats-Unis proposent de retarder l’action jusqu’à  2020″, a déclaré le représentant américain Todd Stern. Soulignant que les Etats-Unis « soutenaient » l’idée d’une « feuille de route » défendue par l’Europe depuis des mois, il s’est cependant gardé de donner plus de précisions. Mais tous à  Durban semblent déja se preparer à  un accord a minima. Les USA ayant categoriquement rejette l’idée d’un accord juridiquement contraignant, les discussions s’orientent vers la recherche d’une formule moins forte qui permettrait, malgré tout, d’engager tout les pays du monde vers un cadre global. l’un des points qui suscite le plus d’espoir est le Fonds vert qui a pour objectif d’aider les pays en développement à  faire face aux conséquences de la hausse du thermomètre mondial. »D’ici la fin de la semaine, le Fonds vert devrait être opérationnel », estimait le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg. Toutefois, ajoutait-il aussitôt, « cela ne sert à  rien d’avoir un fonds s’il n’est pas alimenté ! », rappelant que l’engagement pris à  Copenhague était d’aboutir à  100 milliards de dollars par an à  compter de 2020. Les negociateurs africains quant à  eux affichent un optimisme à  toute épreuve. « Il y a de grandes chances pour que cette Conférence soit un succès » et le Protocole de Kyoto ne doit pas mourir en Afrique, a déclaré Tosi Mpanu-Mpanu, président du Groupe des négociateurs africains, lors d’une conférence de presse. Ce 8 decembre etait “Jour de l’Afrique” à  la COP17. Le Premier Ministre ethiopien Meles Zenawi, président du Groupe des Chets d’Etats sur les Changements Climatiques, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping et de nombreuses autres personnalités du continent ont animé une conférence au Pavillon Africain. Tous ont mis l’accent sur la nécessité pour le continent d’investir dans une “révolution industrielle verte”. l’Afrique, selon eux, ne doit pas reproduire les schemas utilisés en Occident mais doit penser son développement en s’adaptant au changement climatique. “Nous pouvons compter sur le dynamisme , l’esprit d’innovation des africains. A présent, il faut que suive la volonté politique sans laquelle rien ne peut reussir de manière pérenne” a declaré M. Zenawi.

Les 5 piliers de la position africaine

Un accord multilatéral qui respecte les principes de la Convention et prend en compte le contenu et les ambitions du plan d’action de Bali. Un second round pour le Protocole de Kyoto basé sur les nouvelles données scientifiques disponibles. Il est nécessaire que les pays développés qui ne sont pas partie au Protocole (Etats Unis d’Amérique) fassent des efforts conséquents pour éviter qu’un vide juridique ne s’installe à  la date d’échéance du protocole qui est le 31 décembre 2012. Un accord sur les sources de financement à  long terme à  partir de 2013, avec des procédures d’accès simplifiées. Il faut la mise en place d’un processus pour déterminer les niveaux de financement nécessaire pour la mise en œuvre de la Convention l’opérationnalisation complète des résultats de Cancun. La COP16 en 2010 avait produit un certain nombre de résolutions qui peinent encore à  être mise en œuvre. Les pays africains veulent qu’à  Durban, le Fonds Vert soit une réalité dans le sens des premiers financements qui ont été attribués à  des projets d’urgence en faveur de l’adaptation. Par exemple, A Cancun, « il a été question de réduction de l’augmentation à  2° d’ici 2020. Si ce n’est pas fait, on court à  la catastrophe » selon Syni Nafo, porte parole du Groupe Africain. Imaginer la température augmentant à  plus de 4°, qu’adviendrait-il de l’agriculture ? l’agriculture doit être prise en compte tant dans les négociations sur l’adaptation que de l’atténuation. Un accord sur un programme de travail sur l’adaptation pour l’établissement d’un mécanisme international sur les effets négatifs des changements climatiques dans les pays en développement. Les négociateurs africains ont transmis leurs conclusions du groupe Afrique qui défend un position commune et qui met l’accent sur la notion d’équité et de justice envers les plus pauvres qui ont besoin que ceux qui sont les responsables de la situation actuelle jouent leur partition dans la prise en charge des conséquences de leurs actes. Pour le moment, seule l’Union Européenne a clairement déclaré qu’elle s’engagerait pour un second round de Kyoto. Il y a en ce moment des discussions bilatérales en l’Afrique et l’UE à  Durban pour que les pays européens qui sont déjà  engagés au niveau national à  faire en sorte que cet engagement national soit un engagement sur la scène international à  travers la signature de Kyoto 2.

« L’Afrique ne vient pas mendier ! »

l’un des points de négociations lors de la conférence de Durban sur les changements climatiques, C’’est la mise à  la disposition des pays vulnérables de fonds pour l’adaptation. Pour le Ministre malien de l’Environnement, C’’est une question de justice et d’équité envers les africains. Deuxième semaine de la Conférence des Parties à  la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques. Le segment ministériel des négociations a commencé. Comment l’Afrique vit-elle la COP de Durban ? l’Afrique vit très bien cette conférence de Durban car C’’est la COP de l’Afrique. Depuis que l’organisation a été confiée à  l’Afrique du Sud, tous les ministres se sont mobilisés pour contribuer à  sa réussite. La COP 17 s’est également l’occasion après l’échec relatif de Copenhague, l’adoption d’un certain nombre de décisions générales à  Cancun de concrétiser un certain nombre d’éléments importants du mécanisme bilatéral de négociations sur les changements climatiques. Il s’agit en clair, ici à  Durban, d’implémenter les décisions de Cancun pour ce qui concerne la mise en place du Fonds Vert pour le Climat, le Comité d’adaptation, les mécanismes de transfert de technologies, le financement des activités à  mener par les pays en voie de développement pour faire face aux impacts des changements climatiques. Il nous faut également finaliser ce qui avait été décidé à  Cancun en ce qui concerne la réduction des émissions dues à  la dégradation et à  la déforestation, communément appelé REDD+. D’un autre côté, l’Afrique tient à  ce que soit consenti par les parties prenantes une seconde période d’engagement au titre du Protocole de Kyoto. Le protocole de Kyoto ki fait l’objet de beaucoup de controverses. Il y a certaines parties à  la convention-cadre et au protocole qui disent ne plus être prêtes à  continuer. Nous estimons que quoiqu’il arrive, il faut éviter qu’il y ait un vide juridique entre la première période d’engagement qui arrive à  échéance le 31 décembre 2012 et la seconde période. Car, un vide juridique sera synonyme d’un anéantissement de tout ce que nous avons comme acquis dans le cadre de la mise en œuvre de la convention et du Protocole de Kyoto. l’Afrique est en général le parent pauvre quand il s’agit de négocier. Ici, la voix du continent sera-t-elle plus entendue qu’ailleurs ? C’’est l’une des satisfactions majeures du président en exercice de la Conférence des Ministres Africains de l’Environnement (CMAE) que je suis. l’Afrique a du poids dans les négociations, parce qu’elle s’est donné les moyens de peser. l’Afrique désunie, l’Afrique écartelée, en tout cas en ce qui concerne les questions environnementales et du climat, cela appartient au passé. Je peux dire depuis Copenhague, mais surtout depuis Nagoya, en octobre 2010, l’Afrique est décidée à  parler d’une seule et même voix. Nous avons aujourd’hui, ici à  Durban, une position commune qui a été concoctée par nos experts et que les négociateurs du continent vont porter dans les instances de discussions pour que la parole de l’Afrique soit entendue, mais aussi et surtout prise en compte. Nous savons que les choses ne sont pas faciles. Mais nous devons faire en sorte de préserver les intérêts du continent africain. Notre continent, vous le savez, ne produit presque pas d’émissions responsables du réchauffement climatique, mais il est aujourd’hui le plus vulnérable à  ses effets. C’’est comme si « d’autres boivent et C’’est l’Afrique qui doit trinquer ». Nous estimons que cela n’est pas juste ! C’’est cette quête de justice et d’équité que nous menons. l’Afrique ne demande l’aumône de personne, l’Afrique demande simplement aux uns et aux autres d’assumer les responsabilités qui sont liées aux actes qu’ils ont posé par le passé et qui peuvent être de nature à  annihiler tous nos efforts de développement. l’homme de la rue ne se sent pas très concerné par ce qui se passe ici. Ne pensez-vous pas que des actions sur le terrain soient plus efficaces que de grandes conférences comme celle-ci ? Disons que tout se tient. Autant on a besoin de grandes rencontres de ce genre parce qu’on a affaire à  un phénomène global qui ne saurait avoir de solutions exclusivement locales, autant on a besoin d’agir sur le terrain avec les populations en les accompagnant dans les activités d’adaptation aux effets des changements climatiques. Il ne s’agit donc pas de mettre une cloison entre les grandes rencontres et ce qui se passe sur le terrain, mais les grandes rencontres doivent nourrir ce qui se fait sur le terrain. Par exemple, dans le mécanisme de négociations multilatérales sur le changement climatiques, une bonne place est faite aux questions de financement. Parce que les efforts qui doivent être faits sur le terrain avec toute la bonne volonté dont nous pouvons faire preuve ne nous permettront pas de faire face aux effets néfastes des changements climatiques si un appui conséquent n’est pas donné par ceux là  qui ont de la richesse aujourd’hui, accumulée au détriment des plus pauvres. Ce sont donc deux éléments qui se complètent comme on le verra tout au long de cette COP. La délégation malienne va prendre part un ensemble d’activités dont certaines ont pour but de mobiliser les partenaires pour avoir des ressources et appuyer les efforts des populations. Le sentiment ambiant ici est plutôt le pessimisme. Pensez-vous que l’on puisse s’attendre à  de réelles avancées à  cette COP17 ? C’’est l’espoir de l’Afrique en tout cas. Nous pensons qu’il ne servira à  rien de perdre du temps Il faut qu’en partant de Durban, on est un accord juridiquement contraignant, afin que chacun puisse être mis devant ses responsabilités et s’engager à  les assumer. Nous avons encore quelques jours devant nous, J’espère que le bon sens et le réalisme vont prévaloir. En tout état de cause, et ce qui se passe dans le monde nous en donne la leçon, il faut dépasser les égoà¯smes pour avoir le courage te l’intelligence de regarder en face ce qui ne nous ratera pas. Il nous faut agir ici et maintenant.

Durban, échec et mat pour l’Afrique ?

Les derniers jours de la COP sont les plus passionnants du point de vue des négotiateurs, car tout se décide après les allocutions des chefs d’états et de gouvernements pendant près de 48h. Que peut tirer l’Afrique de cette COP 2011 ? Au Pavillon Afrique, le tapis rouge a été déroulé pour le président sud-africain Jacob Zuma, après Donald Kaberuka, Directeur général de la BAD, qui a financé le pavillon o๠une forêt a été entièrement reconstituée. Tiémoko Sangaré, le ministre de l’environnement du Mali, qui est arrivé dimanche soir à  Durban, a expriméà  la délégation malienne les enjeux de cette COP pour le Mali et l’Afrique. Echanges de salutations, le ton est à  l’optimisme pour le président en exercice de la Conférence ministres Africains de l’environnement,(CMAE); Le Mali dans cette affaire a uu vrai rôle à  jouer tant du point de vue du leadership africain, que sur le plan national o๠des financements sont attendus pour la lutte contre les changements climatiques : « Nous sommes déterminés à  nous battre jusqu’au bout et les négotiateurs doivent être flexibles pour la réussite des objectifs. Deuxième période d’engagement pour le protocole de Kyoto, l’accès des pays africains au Fonds Climat, le type de gouvernance à  adapter sur ce fonds. Mais la question subsidiaire reste le décaissement, l’engagement des pays européens à  financer le changement climatique en Afrique. Optimisme ou pessimisme ? Les deux sentiments prévalent au sein des négotiateurs maliens, mais le ministre Sangaré prône l’optimisme, quant d’autres restent inquiets quant à  l’issue des négotiations. A Cancun, il y a eu des acquis, ceux liés à  l’adaptation, à  l’atténuation, la mise en place du cadre de l’adaptation. Des acquis qui intègrent les questions de renforcement des capacités, l’évaluation de ce cadre.  » Mais de plus en plus, les négotiateurs africains prennent conscience du rôle qui est le leur, celui d’agir, pour garantir les intérêts de l’Afrique, et peser dans les négotiations », ajoute le ministre. Quant à  l’issue de Durban, elle reste une question pendante. La COP 17 est la COP de l’Afrique, aime à  répéter les uns et les autres, d’autres estiment qu’une fois de plus, ce ne sera pas le rendez-vous de l’Afrique. Tiémoko Sangaré tempère :  » S’il est possible qu’il y ait des résultats, ce sera à  partir de l’Afique ! Mais ici, nous sommes aussi en quête de ce que nous pouvons obtenir pour le Mali ». En ce sens, l’Allemagne a donné 10 millions d’euros, un don portant essentiellement sur les mécanismes d’adaptation et d’atténuation aux effets du changement climatique. Pour Norbert Roetgen, ministre allemand de l’environnement, le Mali mérite cette aide, pusiqu’il est l’un des pays appelés à  devenir un modèle en matière d’adaptation climatique. Un clin d’oeil par ailleurs aux politiques, stratégies et plans d’actions engagés par notre pays pour pallier à  la menace climatique. Le fonds Climat constitue lui une autre étape dans la consolidation des acquis maliens en matière d’environnement, et dans l’acquisistion d’opportunités réelles pour les programmes climatiques basés sur le développement durable. Les transferts de technologies constituent un autre volet des négotiations. De même que le Fast Start Programme de 30 milliards de dollars pour l’adaptation. Alors, à  défaut d’une seconde période pour Kyoto, puisque beaucoup de pays développés semblent résolus à  vouloir abandonner ce protocole, les états africains réunissent aujourd’hui leur voix pour réclamer la validation des promesses de compensation financière. La grande messe de l’environnement est aussi le lieu des lobbies, puissants, qui veulent influencer les négotiations. « Les américains ont eux plus de 200 négotiateurs qui se relaient, et nous on en a 2 ou 3, lance un participant africain blasé, et il suffit d’une minute d’inattention de notre part pour nous faire avoir ».  » Alors Durban, échec ou mat pour l’Afrique ? Réponse dans 72h.

« Les lignes doivent bouger! »

Mlle Sika Ahawo est membre d’une ONG zimbabwéenne. Elle est à  Durban avec ses collègues et participe à  toutes les activités pour s’informer et aussi faire passer le message de jeunes. Journaldumali.com: Pourquoi une telle présence de la jeunesse à  cette COP? Il est extremement important pour les jeunes de participer à  ce genre de réunion. Jusqu’à  présent, nous n’avons pas tellement accès aux informations, sur ce qui se passe. Que ce soit du côté scientifique que du côté des populations qui sont les plus touchées. Donc, la première nécessité pournous est celle de l’information. Cela fait des lustres que nos parents dans les campagnes sont confrontés aux questions de chagements climatiques et leurs vies est véritablement affectée par les effets. Nous les jeunes, dès que nous sommes en âge de comprendre, nous quittons les villages pour veir grossir le lot des chômeurs en ville. Or, il existe des pratiques développées par le monde rural qui cherche depuis, à  son échelle et avec ses moyens, à  s’adapter aux changements climatiques. Alors, nous les jeunes, il y a cette mission dont nous devons nous saisir, c’est de distribuer cette information, la vulgariser pour que l’on sache que des choses se passent. Il nous faut arriver à  mettre ensemble la connaissance scientifique et les savoirs locaux des populations. Journaldumali.com: Que peuvent apporter les jeunes dans ce qui se passe ici? Notre génération est celle de l’innovation. Avec google, facebook et autres, nous les jeunes avons maintenant prouvé que nous pouvons commencé des choses. Nous devons nous servir de ces outils d’une façon ou d’une autre. L’énergie de la jeunesse peut être canalisée pour l’adaptation. Notre jeunesse est une opportunité et notre voix doit être prise en compte. Journaldumali.com: Et êtes vous confiants pour l’issue de cette conférence? La plupart d’entre nous sommes un peu pessimistes. Nous ne nous attendons pas beaucoup à  un accord en tant que tel. Mais la position des jeunes est qu’il faut que les délégués, les négociateurs démontrent au moins que quelque chose se passe. Pour convaincre les populations vulnérables que l’on se soucie d’elles. Il faut impérativement que les lignes nougent ici pour que l’espoir renaisse, particulièrement en Afrique, o๠les effets néfastes des changements climatiques sont encore plus tangibles qu’ailleurs.

A quoi sert un fonds climat ?

Comment établir Un fond climat ? Voilà  l’une des questions qui passionne les experts mais aussi les pays en développement pour renforcer et appuyer leurs politiques en matière de changements climatiques. Selon Cassie Flynn, consultante au PNUD, Le fonds climat ou National Climate Fund, est un outil qui facilite aux pays l’accès à  plusieurs sources de fonds, privés, publics, multilatéraux, bilatéraux. Mais en la matière, les états doivent décider des fonds qui sont le plus adaptés à  leur politique nationale. Et surtout, avoir les instruments pour gérer ces fonds. Au niveau international, le Fonds Vert ou Fonds Climat existe déjà  et est l’une des sources possibles de fonds pour les pays engagés dans la bataille du climat. Il sert notamment a financer des projets climats à  des niveaux locaux, régionaux mais aussi nationaux. Le fonds climat par ses mécanismes, permet de développer la notion de « fund raising » ou recherche de fonds. Une notion pas toujours évidente pour les pays en voie de développement. Il ne faut surtout ps confondre le fonds climat avec l’aide au développement. Les deux ont des mécanismes de fonctionnement et de mise en place différents. En Afrique subsaharienne et de l’est, deux pays se distinguent en la matière. Le Mali et l’Ethiopie qui sont présents à  la conférence de Durban ou COP 17 et sont les premiers pays à  avoir eu l’initiative. Des étapes sont ensuite nécessaires à  respecter pour lamcer son fonds climat national. 6 étapes pour le fonds climat Il faut pour un état, définir en premier lieu, les objectifs liés à  ce fonds climat national. Quels aspects de l’environnement vont être priorisés ? la gestion des terres ? Le reboisement, la lutte contre la désertification, pour citer des exemples… En deuxième lieu, il faut identifier les sources de financement possible. Public, privé, multilatéral, bilatéral etc… la Banque Mondiale, les Nations Unies, les ONG, les banques de développement etc.. Mettre ensuite en place un système de gestion efficace des fonds et établir un programme fiduciaire de traitements de ces fonds : quelle banque, les aspects juridiques et légaux de ce fonds. 5è étape, mettre en place les outils pour collecter ce fonds. Enfin, la dernière étape consiste à  la gestion et à  la vérification de l’utitilisation des fonds en question, une fois à  disposition. [B Cas du Mali ] Pour prendre le cas du Mali, qui va lancer son fonds climat à  la conférence de Durban, ce fonds va de pair avec la politique, la stratégie et le plan d’action contre les changements climatiques du Mali. Une fois ce fonds mis en place, il faudra choisir entre plusieurs organismes comme l’AEDD, l’agence pour l’environnement ou le développement durable ou le PNUD par exemple pour gérer ce fonds climat. Les organismes de gestion de ces fonds doivent cependant prouver ou montrer qu’ils sont capables de gérer ces fonds liés à  l’environnement en toute transparence et surtout dans l’objectif de résultats concrets ! Voilà  toute la question.

A comme Afrique !

A comme Adaptation A Durban, les africains sont présents et le font savoir ! C’’est un pavillon entier qui est dédié pour la première fois, au continent. « The African Pavilion » au-delà  de la représentativité, est un véritable espace d’échanges qui est ainsi offert aux délégués. Ici, un mot domine tous les autres : Adaptation ! Il en est question dans presque toutes les communications et les bonnes pratiques font l’objet de partage. Le continent africain, selon les experts, n’est responsable que de 3% des émissions de gaz à  effet de serre, responsables de la hausse des températures, elle-même cause des variabilités du climat. Mais le continent est l’un des plus touchés par les effets néfastes de ces changements climatiques. Les catastrophes naturelles se multiplient et les populations sont soumises à  des conditions de vie et de production de plus en plus difficiles. Il s’agit donc pour l’Afrique de s’investir, non pas dans les mesures d’atténuation (comme la réduction des émissions) mais dans la prise en compte de ces effets des changements climatiques dans son développement. Mais comment? B comme Biocarburants l’une des pistes est l’utilisation des biocarburants et des énergies renouvelables en général. Les économies africaines dépendent en grande partie des énergies fossiles (hydrocarbures) et ligneuses (bois). Or, le pétrole est une denrée qui tend à  se raréfier et aujourd’hui son cout pèse lourd dans les différentes activités de production. De même, les ressources en bois sont fortement sollicitées par les populations pour différents usages, ce qui affecte le climat du fait de la coupe abusive de bois qui entraà®ne aujourd’hui la disparition des forêts et la dégradation des terres. Faire la promotion des énergies nouvelles et renouvelables que sont le solaire, l’éolien et le bio-carburant est donc une solution d’adaptation. Un peu partout sur le continent, des initiatives sont mises en œuvre dans le cadre de l’utilisation de ces bio-carburant. C’’est le cas au Mali qui s’est lancé dans l’expérimentation de l’utilisation à  grande échelle de l’huile de jatropha, un épineux qui pousse à  l’état sauvage depuis des siècles et dont des plantations entières sont en train de voir le jour. Le « Fonds vert » lancé à  Cancun l’an dernier devrait prendre forme à  Durban et les africains entendent bien en profiter pour investir plus la vulgarisation de ces solutions. C comme Carbone l’Afrique dispose encore aujourd’hui de forêts vierges (dans le bassin du Congo par exemple) qui sont de véritables puits à  carbone. En effet, le gaz carbonique émis par les pays industrialisés provoque des variations de climat qui ne connaissent pas de frontières. Les pays les plus pauvres sont les plus touchés par les effets de ces changements. Depuis quelques années, ils ont décidé de valoriser les ressources forestières dont ils disposent car les forêts absorbent le gaz carbonique et en débarrassent donc ainsi l’atmosphère, réduisant l’effet de serre. Plus il y a de forêts, moins il y a de CO2 dans l’air. Les Nations Unies ont mis en place un « marché carbone » qui permet aux pays qui produisent énormément de CO2 d’acheter à  ceux qui en produisent moins leur capacité de captage. Les pays forestiers sont bien présents à  Durban pour faire avancer ce « marché du carbone ». Greenpeace et d’autres organisations vertes attirent cependant l’attention sur les dérives possibles de cette formule qui pourrait permettre aux pays émetteurs de continuer à  polluer sans état d’âme l’environnement ud moment qu’ils peuvent payer. D comme Durban Le rendez-vous à  ne pas manquer ! Selon Joseph Yaovi Kogbé, responsable pour les questions d’adaptation du Réseau climat et développement durable, il n’est pas question de laisser passer cette occasion « Les questions du financement de l’adaptation du continent doivent impérativement connaitre un début de solution à  Durban ; nos paysans, nos femmes, la jeunesse, ont les yeux tournés vers nous » déclare-t-il. l’Afrique a énormément à  gagner des négociations en cours, mais elle peut aussi beaucoup y perdre si l’on ne remet pas au C’œur des priorités le développement humain, la conservation de la nature, bref l’avenir, désormais à  court terme, de notre humanité.

COP17 : Vers l’abandon du protocole de Kyoto ?

6 panels seront au coeur de la discussion sur la direction à  prendre concernant le climat mondial. Durban, échec ou réussite ? C’est à  partir de lundi que les 12 chefs d’états attendus à  la COP 17 et les 130 minitres devront prendre part aux débats. Débats vifs en perspective. Selon les experts, d’importants efforts et consensus ont été faits concernant les mesures d’adapatation aux effets du changement climatiques. Reste la question de l’avenir du protocole de Kyoto et du fonds Vert Climat. Les pays en voie de développement cherchent un second volet du protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à  effets de serre. Mais des pays comme le Canada ont déjà  clairement signifié qu’ils n’étaient plus intéressés par le Protocole. D’autant que les Etats-Unis et la Chine n’ont jamais voulu ratifié cet instrument qu’ils jugent contraignant pour leur économie. Du coté des Nations Unies, aucune indication claire n’a été donnée quant à  l’issue du protocole, et Christina Figueres, la secrétaire exécutive de l’UNFCCC(United Nations Framework Convention on Climate Change) a laissé entendre que la session des ministres donnerait plus de précisions. ‘Comme vous le savez, l’issue du protocole de Kyoto est une question clé et d’importance ici à  Durban et les discussions sont entrain de se mettre en place’. Propositions Les gouvernements auront à  faire des propositions sur la question, concernant les mesures d’adaptation, les transferts de technologies, les processus d’atténuation. L’Union Européenne se dit en faveur d’une prolongation du Protocole de Kyoto mais sous certaines conditions, des conditions sur lesquelles, la présidente de la COP, la sud africaine Maite Mashabane, a entamé des négotiations. De manière générale, les pays africains qui ne sont pas émetteurs de gaz à  effets de serre mais en subissent les conséquences esperent etre entendus sur la question. La Russie elle, a proposé des amendements pour une révision des termes de certains pays, dans l’obligation de réduire leur gaz à  effet de serre. Et tandis que les négotiations se préparent, au Pavillon Africain, de nombreux panels sur la question de l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques ont lieu depuis jeudi. Ces panels s’articulent autour des questions de reforestation, de reboisement mais aussi de gestion durable des terres, une question développée par Alamir Touré a Durban.

Mamadou GAKOU: « A Durban, les enjeux du Mali sont ceux de l’Afrique »

Journaldumali.com ] : Quels sont les enjeux pour le Mali à  cette conférence de Durban Mamadou GAKOU : Les enjeux du Mali à  Durban ne sont ni plus ni moins que les enjeux de l’Afrique. Notre ministre de l’environnnement préside la conférence des ministres africains de l’environnement (CMAE) et tous les pays africains ont décidé de parler d’une seule voix à  cette conférence de Duban. Le Mali comme tous les autres pays, souhaite un engagement pour une deuxieme période du protocole de Kyoto. Que les pays développés s’engagent au delà  de 2012. Le protocole de Kyoto constitue aujourd’hui l’instrument le plus contraignant pour la réduction des gaz à  effet de serre. La discussion tourne autour du fait que les pays développés veulent que des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, puissent aussi s’engager dans le protocole, puique ces pays commencent aussi à  polluer. Nous les Africains ne produisons pas de gaz à  effet de serre mais nous subissons les conséquences, la désertification, les feux de brousse, la réduction des nappes phréatiques, l’insécurite alimentaire, toutes ces questions sont liées aux changements climatiques. Journaldumali.com : Pour l’ Afrique, il s’agit surtout d’adaptation, d’atténuation des effets du changement climatique, le Mali va lancer à  Durban son Fonds Climat ? Mamadou GAKOU : Effectivement le Fonds Climat est un instrument de lutte contre les changements climatiques, il servira aussi à  attirer d’autres partenaires internationaux pour avoir des financements. Ce fonds va servir aujourd’hui à  plusieurs activités, nous avons au Mali une politique nationale, une stratégie et un plan d’action contre les effets du climat. Le plan d’action définit 180 actions et 80% de ces actions sont dédiées à  l’adaptation, ce qui constitue aujourd’hui la priorité de l’Afrique. Il s’agit de conduire des projets faibles en carbone et dont les résultats ne conduisent pas à  l’émission de gaz à  effet de serre. Ces projets concernent le développement local et tous les groupes d’acteurs seront concernés par ce fonds climat. Journaldumali.com : Le Mali est aujourd’hui vu comme exemple avec l’Ethiopie en terme de lutte contre les changements climatiques ? Mamadou GAKOU : Il faut souligner en effet, que C’’est la premiere fois qu’un pays met en place un fonds dédié à  la lutte contre le climat au niveau national. Le Mali et l’Ethiopie sont les premiers pays à  le faire. En cela, nous constituons un exemple. Journaldumali.com : A quoi servent ces grandes conférences, l’africain est il pleinement conscient de la notion d’environnement et de sa preservation aujourd’hui ? Mamadou GAKOU : Il faut penser globalement et agir localement. Mais participer à  ces grands rendez vous est important. Le Groupe du Mali est fortement présent à  Durban que ce soit la societe civile, les ONG, les parlementaires ou les médias et nous nous répartissons dans les différentes reunions, mais il s’agit de voir quelles sont les opportunités en terme d’information, de financement et aussi de partenariat, des expériences que nous devons ramener au niveau du pays, nous avons donc un devoir de rendre compte. Nous vivons dans un pays pauvre et l’environnement est un luxe pour ceux qui pensent d’abord à  se nourrir, mais d’un autre coté, les questions de développement sont intimement liées à  ca. Avant Copenhague, les ministres africains ont tenu des réunions et lors de toutes ces réunions, une position commune africaine a été clairement définie. Et cette position a été réiterée à  la Conférence Africaine des Ministres de l’Environnement CMAE. Le consensus au niveau africain existe.

Durban dit adieu à Mama KONATE

Il aura travaillé jusqu’au bout. Avec sa rigueur, son calme et surtout son humilité. C’’est surtout ce dernier mot qui dépeint le mieux cet homme qui a donné sa vie à  son travail. Depuis les années 80, Mama Konaté a donné le meilleur de lui-même, sans faire de bruit, et surtout avec des résultats probants. Sous sa direction, le « Projet assistance météorologique au monde rural », le Programme National d’Adaptation aux effets néfastes des changements climatiques (PANA), entre de nombreux autres, ont permis au Mali de se poser aujourd’hui comme un pionnier dans la prise en compte des changements climatiques. Mama Konaté est né à  San en 1950. Il a fait des études en mathématiques au Sénégal avant de les compléter avec la météorologie en France. Il a aussi effectué plusieurs spécialisations dans le domaine de l’agro météorologie, l’aéronautique etC’… Toutes ces compétences lui ont servi aux différents postes qu’il a occupé tant au Mali qu’à  l’extérieur du pays. Ses collègues et amis, experts du climat, membres des conseils scientifiques sur le climat, présents à  Durban pour la 17ème Conférence des Parties ont tenu à  lui rendre hommage au deuxième jour de la conférence. La présidente de la Conférence, la ministre sud-africaine de la coopération internationale, Maite Nkoana Mashabane et la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Chritina Figueres, ont adressé leurs condoléances au peuple malien et à  sa famille pour cette grande perte. La perte d’un homme remarquable pour ses qualités humaines et professionnelles qui ont fait de lui un acteur important des différents cycles de négociations sur le climat. Mama Konaté est décédé à  Bonn en Allemagne lors d’une réunion pour la finalisation des préparatifs de la COP17. Le Groupe africain et l’ensemble de la communauté des négociations sur les changements climatiques ont perdu « un vrai leader et un bâtisseur de consensus », dira un intervenant. Son collaborateur Birama Diarra a, au nom de la famille Konaté, pris la parole pour dire merci. Et rappelé que l’illustre défunt avait foi en « cette lutte qui définira l’avenir de nos terres, de nos pays et de nos peuples ». « Efforçons nous de pérenniser son héritage et faisons en sorte que Durban soit une réussite pour le repos de son âme » dira-t-il pour conclure.

Siya bonga Durban !

C’est parti pour la COP 17 à  Durban. Ou conférence des parties. A la sortie de l’aéroport King Shaka International, la province du Kwazulu Natal se déploie dans toute sa splendeur verdoyante. Des collines majestueuses o๠la pierre n’est plus visible. Oui Durban est une ville verte, une ville propre, un choix idéal pour abriter la COP 17, qui durant deux semaines, va réunir les parties pour trouver un accord sur le climat du monde. Certes, il y a ceux qui ne veulent toujours pas ratifier le protocole de Kyoto,et r2duire leurs emissions de gaz a effets de serre, ceux qui veulent des mesures de poids et, il y a les activistes, sorte d’alternégotiateurs, groupés devant le centre international de conférence ICC de Durban. A eux, ils refont le monde et la COP devient  » Conference of the people ». Jacob Zuma l’a souhaité. Un monde plus vert à  l’image de ces collines verdoyantes qui décorent le chemin, alors que nous nous engageons vers Scotburg, la bourgade o๠nous sommes logés à  quelques milles de la ville. Incroyablement verte, cette province du Natal, celle découverte par cet explorateur européen, qui la surnomma ainsi. Terre du Natal, terre de Shaka Zulu, guerrier intrépide qui entraà®nait ses troupes sur ces monts o๠le Carbone s’évapore tant la nature est généreuse. Alors, comment préserver cette nature ? Qu’allons nous laisser à  nos enfants pour demain ? Car au delà  des négotiations de Durban, des discussions, des workshops o๠des Side Events, organisés par les pays présents à  Durban, interrogeons-nous sur notre rôle intime face à  cet environnement que nous dégradons chaque jour par nos besoins pressants, urgents et que sais-je encore… Tous ces sachets plastiques que nous jetons dans les rues de Bamako, ces canettes vides jetées à  même le goudron, cette eau que nous gaspillons à  outrance, ces pollutions que nous provoquons, ces arbres que nous refusons de planter, alors que leur oxygène nous remplit les poumons d’espoir. Grace Green, elle a un projet. Elle n’ira pas à  Durban, mais elle fera planter des arbres à  toux ceux qui le voudront tout autour de Johannesburg, en mémoire d’Oliver Tambo.. A Durban, les enjeux sont infinis. Bien qu’à  plus qu’à  Copenhague et à  Cancun o๠aucun accord patent, clair, décisif, aucun consensus réel n’a été trouvé entre les Parties, les puissants de monde. Or l’urgence est là , nous ne pouvons plus l’ignorer, les glaciers fondent, les températures augmentent, il n’y a plus de saison mais des multitudes de micro climats, des changements climatiques évidents et dégradants. Au Mali, l’enjeu est de trouver des solutions d’adaptation aux effets néfastes du changement climatique, face à  l’ensablement, à  l’avancée du désert, les défis de l’assainissement, autant de problématiques que notre pays exposera aux partenaires, lors de son Side Event du 6 décembre à  Durban. En attendant, Siya bonga Durban ! Bienvenue à  Durban pour un monde plus vert…

Le climat de Durban, le climat de demain

Ils sont près de 20 000 délégués venus du monde entier pour prendre part a cette grande messe sur le climat. Et C’’est le President sud-africian, Jacob Zuma, qui a ouvert ce 28 novembre 2011 cette rencontre sur les changements climatiques qu’accueille son pays en plantant le décor de maniere très précise: « le climat est une question de vie et de mort » a-t-il declaré en demandant aux particpants de prendre leurs responsabilités devant l’histoire. Etaient également presents a cette cérémonie d’ouverture le président du Tchad, qui représente la CEEAC (Communauté économiques des Etats d’Afrique centrale), Idriss Deby, le vice-président de l’Angola, qui représente la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), Fernando da Piedade Dias dos Santos, entres autres. “Oeuvrer ensemble pour sauver le futur” C’’est le slogan que devront garder à  l’esprit les participants à  cette rencontre. Durban intervient en effet dans un contexte particulier. Apres les sommets de Copenhague puis Cancun qui ont eu des resultats plutot mitigés, il est indispensable, au regard des observateurs, de parvenir à  un accord contraignant si l’on veut prendre à  bras le corps la question du climat qui est un enjeu majeur aujourd’hui pour la communauté internationale. En effet, sur les 10 catastrophes naturelles majeures de ces dernières années, selon les chercheurs, 9 sont des conséquences directes du réchauffement climatique. Les experts souhaitent que tous ces phénomènes créent un sentiment d’urgence et forcent la main des acteurs présents à  Durban. Mais ce n’est pas gagné d’avance. Les pays –parties viennent à  ces négociations, chacun avec la ferme intention de sauvegarder au maximum ses intérets. Limiter l’émission de gaz à  effet de serre revient a revoir le mode actuel de developpement industriel et de consommation, en particulier dans les pays occidentaux, reconnus coupables pour la majeure partie des dégradations actuelles du climat. Le protocole de Kyoto qui est l’accord-cadre sur les changements climatiques n’a pour ainsi dire jamais été respecté par des puissances telles que le Canada, les à‰tats-Unis, la Russie et le Japon. Et elles ont d’ores et deja annoncé que leur position ne changerait pas à  Durban. La Chine est parmi les pays qui ont fait des efforts substanciels dans le domaine avec une réelle politique de “verdissement “ de son économie, efforts salués à  Durban ou l’Empire du milieu risque de jouer un role majeur dans le resultat des négociations. ‘L’Afrique est plus vulnérable » que tous les autres continents aux effets nefastes des changements climatiques. Les situations extremes comme la sécheresse historique qui frappe en ce moment l’Est du continent l’illustre, si besoin en était. Selon Maite Nkoana-Mashabane, présidente de la COP17, les accords de Cancun devaient être imperativement « opérationnalisés ». La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, a en outré déclaré que l’adaptation au changement climatique était un élément essentiel du résultat de la COP17. Les pays en voie de developpemnt et ligne de front ceux d’Afrique, réunis sous l’egide de l’Union Africaine, entendent obtenir à  Durban le lancement effectif du Fonds sur le climat vert. La societé civile est elle aussi présente en force à  Durban. Il ne se passe pas cinq minutes sans que ne se déroule un evenement dans ou hors du site de la conférence qui se déroule, il faut le souligner au Centre International de Conférences Inkosi Albert Luthuli. “Nous sommes venus faire comprendre aux décideurs que nous, le peuple, nous voulons qu’ils arretent les discours et qu’ils passent a l’action” nous confie une participante venue de la Corée du Sud. « Les inquiétudes soulevées par le changement climatique vont bien au-delà  des murs de ce superbe endroit aux millions de personnes là -bas, dans les rues, qui appellent à  la justice climatique », a rappelé la ministre sud-africaine, en écho aux propos tenus dimanche dernier par le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu. l’heure de l’action a sonné, mais la politique et les intérets économiques cederont-ils la place à  une véritable prise de conscience et à  des engagements fermes, la réponse à  cette question au soir du 9 decembre prochain.

COP 17 : La jeunesse africaine en route pour Durban

« Pensez aux générations futures ! »C’’est le message de la jeunesse réunie au sein de l’Initiative de la Jeunesse africaine sur les changements climatiques. Selon le Dr Landry Ndriko Mayigane, coordinateur pour l’Afrique de l’Est du Réseau, les jeunes doivent faire entendre leurs voix dans les fora internationaux o๠se discute leur avenir : «Les décisions qui seront prises à  Durban engageront l’avenir de l’humanité et cet avenir, C’’est nous !». C’’est pourquoi la African Youth Initiative on Climate Change (AYICC) a organisé cette caravane pour attirer l’attention de tous, décideurs, comme populations sur les enjeux de la COP17. En voiture, à  moto ou à  vélo, près de 200 jeunes sont actuellement en route pour la ville sud-africaine qui doit abriter la 17ème Conférence des parties à  la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. l’AYICC est un réseau qui réunit plus de 600 jeunes de 45 pays africains. Il a pour objectif de mobiliser la jeunesse pour la faire participer dans la prise de décisions et intervenir activement dans les programmes d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques dans leurs pays respectifs. Et ce à  travers la formation continue en les dotant de connaissances de base pour identifier les projets en cours dans leurs pays pour apporter leur contribution à  leur mise en œuvre. s’y ajoutent de la sensibilisation, de la mobilisation, la création et la gestion de projets, du coaching, etC’… C’’est donc dans le cadre de ses actions de sensibilisation et de mobilisation que la AYICC organise du 7 au 28 novembre une caravane qui est partie de Naà¯robi au Kenya et traversera l’Afrique Australe (Tanzanie, Malawi, Botswana) pour arriver à  Durban, dans l’Est de l’Afrique du Sud, la veille de l’ouverture du Sommet sur les Changements climatiques. Tout le long du trajet, des concerts, des meetings, des ateliers pour rencontrer la jeunesse de ces pays seront organisés. Avec pour objectif affiché de sensibiliser à  la problématique des changements climatiques et au rôle qu’elle peut et doit jouer dans la prise en compte des difficultés des populations vulnérables. A Durban, d’autres activités seront organisées. Un rallye, entres autres, verra la participation de 1200 personnes environ pour mettre la pression sur les dirigeants présents pour faire passer le message de l’AYICC pour cette COP «Faites que l’accord que vous signerez soit contraignant pour que les changements climatiques deviennent véritablement le problème de tous ». Les enjeux sont nombreux concernant cette deuxième Conférence qui se tiendra sur le continent Africain après le Kenya en 2006. Copenhague et Cancun n’ont pas été des succès retentissants loin de là , alors que, selon les experts, le temps de l’action est plus que jamais arrivé. Le protocole de Kyoto, qui est l’outil politique de lutte contre les changements climatiques, expire en 2012 et jusqu’ici, aucun accord n’a été trouvé en ce qui concerne la suite à  donner à  l’action. Il est vrai que Copenhague a permis de relancer les négociations internationales, et Cancun a porté sur la création d`un fonds vert pour aider les pays en voie de développement, la plupart africains, qui sont les plus vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques, sans toutefois préciser comment ce fonds sera financé. l’Afrique va à  Durban en front uni, menée par des pays comme le Mali qui assure la présidence de la Conférence Africaine des Ministres en charge de l’Environnement. Il s’agira d’obtenir un accord contraignant, obligeant les pays signataires à  faire de réels efforts en faveur d’un développement à  faible émission de carbone et également pour donner du contenu au Fonds d’adaptation dont le principe a été acquis à  Cancun. Pour ce faire, le continent pourra compter sur sa jeunesse, plus engagée que jamais.