Ressources en eau au Mali : assurer l’accès à l’eau potable

Après les dures années de secheresse, l’Etat a trouvé que la nécessité de doter tous les villages de système d’adduction d’eau potable. Selon le Directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M. Touré, les infrastructures réalisées sont confiées aux représentants locaux de l’Etat afin que les populations puissent s’y doter en eau potable.Ces réalisations, loin d’être de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, ont souffert principalement d’un manque de suivi maintenance. C’’est alors que l’Etat après avoir pris le relais, a jugé nécessaire d’impliquer les collectivités elles mêmes dans la gestion de ces points d’eau et à  la maintenance des infrastructures (qui les profitent principalement). Selon M Touré, les collectivités avaient dès lors, pris le relais de la gestion des points d’eau. Mais il s’est avéré que la bonne gestion n’était pas de mise. D’autant plus que les comités de gestion mises en place par les collectivités manquaient de professionnalisme. C’’est pourquoi l’Etat a fait appel aux opérateurs privés dotés de profil en la matière, afin que ces points d’eau arrivent à  tirer de meilleurs profits. Gestion de l’eau : un service payant Au lieu de demander aux populations une participation à  l’investissement, l’Etat a cru juste de d’exiger seulement aux ménages le payement l’eau suivant la quantité.Sur la base de ce principe, le système d’adduction ainsi laissé aux populations arrive à  fonctionner et à  bénéficier en même temps aux populations. Jugée des plus complexes, le rechange des pièces du système d’adduction d’eau, requiert une certaine finesse dans la gestion. Ainsi, les pannes sont souvent ponctuelles, tout comme elles peuvent survenir de façon inopinée. « C’’est pourquoi le service est payant ». Toutefois, le directeur national adjoint de l’hydraulique a souligné le phénomène de la mauvaise gestion des fonds récoltés au niveau de ces systèmes d’adduction d’eau. Ainsi, avec la coopération Allemande, l’Etat a mis en place une cellule de suivi technique des points d’eaux. Cette cellule avait pour vocation d’assurer un suivi technique très rapproché de la gestion. Centres d’adduction d’eau Les bénéficiaires ont mis en place une association d’usagers. Et C’’est le bureau qui s’occupe de la collecte d’argents auprès des bénéficiaires. Pour répondre au souci de transparence souhaité, le bureau rend compte de façon périodique aux associations d’usagers. La mise en place de l’opérateur de suivi technique et financier, procédait également de la volonté de l’Etat de veiller scrupuleusement à  la bonne gestion des systèmes d’adduction d’eau. Ce qui lui a valut d’être une référence en matière de gestion de système d’adduction d’eau. Les opérateurs font des rapports semestriels pour donner le point des systèmes d’adduction d’eau dans l’ensemble des 8 régions du Mali. Après s’être rendu compte que ce système présente des insuffisances, des appels d’offres ont été adressé aux privés, qui ont un professionnalisme avéré dans le secteur.Selon M Touré, 15 Centres d’adduction d’eau sont aujourd’hui gérés par des privés. Inégale répartition En dépit de la volonté affichée de l’Etat, la répartition des ressources en eau reste très problématique. Et, bien souvent, l’Etat s’affaire autour de grands salons, à  l’instar du Salon international de l’eau (SIDEAU) dont l’impact sur les populations nécessiteuses laisse complètement à  désirer. Le payement du service de l’eau relève d’une nécessité. Dans la mesure ou une partie est réservée aux charges courantes (entretiens réparations). La difficulté principale dans la mise en œuvre cohérente de la politique de système d’adduction d’eau, C’’est celle liée à  la mauvaise gestion. « Nous avons constaté, à  travers les rapports qui nous parviennent, que la qualité de la gestion est mise en cause. Ce phénomène conduit l’Etat à  être permanemment interpellé », a signalé M. Touré. Parallèlement à  l’Etat, dont la mission est de doter les populations en eau potable, force est de signaler que des ONG se sont aussi investies dans le secteur de l’eau. C’’est le cas de « Water aid ». Par ailleurs, M. Touré salué le cadre de concertation établie entre l’Etat et l’ensemble des acteurs de l’eau. « Une fois par trimestre, nous nous rencontrons pour faire le point de nos réalisations ». l’EDM essoufflée ? Mais là  o๠le bas blesse, C’’est l’incapacité de la société EDM SA, à  absorber la demande intérieure en eau et électricité. Les présentes coupures d’eau et d’électricité témoignent fortement de cela. Selon le chargé de communication de la société, Tiona Mathieu Koné, la demande est trop forte face à  l’offre. Pour l’instant, les populations sont astreintes à  prendre leur mal en patience en bravant les coupures intempestives…très répétitives.

Pénurie d’eau potable à Bamako : il faut veiller pour boire !

L’eau se fait rare à  Bamako Au 21ème siècle, boire de l’eau de qualité dans certains quartiers de Bamako est devenu un luxe en cette période de chaleur. Il s’agit des zones de Doumanzana, Sabalibougou, Dialakorodji, Niamakoro Boulkassoubougou Kouloubleni, Sangarébougou, entre autres. Dans ces quartiers, on ne dort plus. l’heure est alarmante « entre 1 heure et 2 heures du matin »: des femmes en majorité des aide-ménagères, le pagne solidement noué et retroussé aux genoux, d’autres portant des bébés à  califourchon ou aidées par des bambins va-nu-pieds, s’attroupent autour des fontaines pour prendre de l’eau. Dans les familles voisines on n’entend que des bruits d’ustensiles à  l’arrivée de ces « chercheuses » d’eau. Là  commence autour des fontaines publiques, dans ces quartiers, un véritable concert de récipients déjà  entassées. Et ce « depuis la prière de l’aube », explique Assanatou Cissé, une vaillante mère de famille qui monte la garde autour de l’unique borne-fontaine du coin à  Sabalibougou. Depuis six ans qu’elle vit dans ce quartier, elle témoigne : « La journée, il n’y a pas d’eau, surtout en cette période de chaleur (mars avril mai) et même quand l’eau coule, il y a des coupures intempestives (…) », peste-t-elle. Dans ces quartiers, ils sont environ 80.000 personnes qui n’ont pas accès à  l’eau courante des heures durant la journée. l’eau coûte cher en période de chaleur Autour du propriétaire de la fontaine, la ronde s’organise. « Je suis arrivée avant toi, C’’est ma place !…. ». « Il faut que chacun respecte sa place ! », avertit le maà®tre des lieux. La trentaine, cet homme est le gérant, de la « fontaine » publique à  Doumanzana côté est. « Depuis quelques semaines, dit-il, je ne travaille plus dans la journée, puisqu’il n’y a pas d’eau. Je suis obligé de me rabattre sur autre chose, en attendant de venir guetter la première goutte d’eau tard dans la nuit. C’’est difficile de veiller toute la nuit avec un débit si faible… l’eau coule au compte-goutte ! », se plaint-il. Pourtant, cet homme « se remplit bien les poches ! », rétorque Ama Guirou, puisque « Nous payons le seau d’eau (environ 20 litres d’eau) à  30 F ; plus cher qu’il ne l’était il y a quelques jours. Il était à  20 f. Et depuis que cette pénurie a débuté, les tarifs d’eau ne font que grimper ». « Les revendeurs d’eau ambulants nous cèdent à  50 et parfois 75 F ! », se plaint Mme Sidibé Oumou Diallo. Factures, factures ! Les clients des bornes-fontaines ne sont pas les seuls à  se plaindre. l’augmentation du prix des factures d’eau est tout aussi préoccupant. Selon Issak Dembélé, un fonctionnaire à  la retraite,  » Ce mois-ci, on a nous remis une facture d’eau qui a flambé jusqu’à  27.000 F, et pourtant nous ne consommons pas beaucoup d’eau puisque les pompes sont sèches toute la journée ». En attendant, les populations touchées par cette crise d’eau, ne peuvent même pas satisfaire à  une hygiène élémentaire et aux besoins des ménages. à€ signaler que la journée mondiale de l’eau a été célébrée dans le monde, une occasion pour les acteurs intervenant dans le domaine de définir une stratégie pour faire accéder toute la population à  l’eau en quantité et en qualité.

Journée Mondiale de l’eau : Près de 900 millions de personnes souffrent du manque d’eau potable.

De l’eau propre pour un monde sain Cette journée a été une occasion pour les organisateurs de présenter le discours de la directrice générale, de l’organisation des Nations-Unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova. Cette année la journée mondiale de l’eau a pour thème « De l’eau propre pour un monde sain », une occasion pour le coordinateur du projet Niger Loire, Bandiougou Diawara de faire le bilan des activités de son projet, qui un projet pilote pour les femmes teinturières de Dianéguela en commune VI. C’’est Mama Pléah qui représentait, le représentant du bureau multipays de l’Unesco pour le Mali, Niger, Burkina Faso , Guinée et l’UEMOA .  » De l’eau propre pour un monde sain », ce thème permet aux responsables de l’UNESCO d’examiner les faits. Selon le message de la directrice générale plus 2,5 milliards de personnes vivent sans installations sanitaires suffisantes. On estime à  884 millions le nombre de personnes qui n’ont pas accès à  une eau de boisson salubre, la plupart se trouvant en Afrique. 1,5 million d’enfants meurent de maladies hydriques Chaque année, environ 1,5 million d’enfants meurent de maladies transmises par l’eau (maladie hydrique). La dégradation de la qualité de l’eau des rivières, des fleuves, des lacs et des nappes souterraines a des répercussions directes sur l’écosystème et la santé des êtres humaines. Une telle situation représente une terrible tragédie humaine, et un obstacle majeur pour le développement. « l’eau est essentielle à  la vie sur terre. Pour que les populations humaines et les écosystème puissent se développer, l’eau doit être propre, elle doit rester propre et surtout elle doit être accessible à  tous ». Selon la directrice générale de l’UNESCO, il reste encore beaucoup à  faire pour changer la vie de millions de personnes. « En cette journée mondiale de l’eau, J’exhorte les gouvernements, la société civile, le secteur privé et toutes les parties prenantes à  placer l’objectif ‘’De l’eau propre pour un monde sain » au tout premier rang de leurs priorités ». La teinture, facteur de pollution de l’eau souterraine La seconde partie de la rencontre a été consacrée au projet Niger –Loire gouvernance et culture, il y a une présentation de l’action pilote « Appui aux teinturières de Bamako », une projection de quelques minutes sur les activités des femmes, les nuisances de leur travail et les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Selon Bandiougou Diawara, le coordinateur du projet l’action pilote « Appui aux teinturières de Bamako » est destiné à  améliorer les conditions sanitaires et de travail des femmes teinturières et à  renforcer leurs compétences et leur professionnalisation. Elle vise également à  lutter contre la pollution de fleuve Niger et des eaux souterraines par les produits chimiques utilisées en teinturerie. Elle se décline en trois volets « Un volet « Etudes » relié aux aspects socio-anthropologiques, environnementaux et médicaux de l’activité. Ce volet intègre également les aspects chimiques (analyses des effluents en vue de la mise en place d’un système de prétraitement) et techniques (conception des équipements) ». Il y aura la sensibilisation, la formation qui permettra de sensibiliser les teinturières et les autorités sur les risques sanitaires, de former les teinturières aux techniques de manipulation des produits chimiques et pour produire des manuels d’information. Après le travail d’une commission de sélection de site, C’’est Dianéguela qui a été choisi, par les responsables du projet Niger-Loire. Une parcelle de 1300 m2 a été officiellement mise à  disposition par la commune pour abriter le centre qui sera doté d’espace de travaux modernes (hangars) d’un magasin, de toilettes, et d’une station de prétraitement. l’étude d’avant projet détaillé est en cours, elle sera finalisée en avril 2010. Les teinturières auront droit à  une formation faite à  la carte et sera adoptée aux besoins individuels de chaque teinturière tout en les regroupant par catégories.

Pénurie d’ eau à Bamako : l’EDM manque de moyens

L’offre inférieure à  la demande Le Mali est tous les ans, confronté au problème de fourniture d’eau sur l’ensemble du territoire. l’énergie du Mali (EDM.SA) est continuellement confrontée au problème de livraison d’eau. Le directeur des relations publiques d’EDM.SA, Mr Tiona Mathieu Koné reconnait que l’offre est inférieure à  la demande. Il précise que l’EDM ne peut fournir que 175000 m3 d’eau à  Bamako et Kati, or, les demandes sont estimées à  environ 200.000 m3 pour les deux zones. Ce qui explique aisément les nombreux soucis aux quels sont confrontés les agents de la société. « Les capacités d’EDM en eau, sont à  leur maximum de production. C’’est ce qui est très souvent à  la base de nombreux incidents. Et, les coupures peuvent être volontaires ou involontaires. ». Selon Mr Koné, une coupure est dite volontaire, lorsque qu’un transformateur (transfo) de l’EDM explose sous une demande excessive. l’eau est alors coupée par la société afin de réparer la partie défaillante. Contrairement à  cela, la coupure est dite involontaire lorsque l’incident est produit par une tiers personne. Dans ce cas de figure donc, l’eau se coupe automatiquement. Par ailleurs, il faudrait signaler que l’eau et l’électricité vont de pairs parce que, les usines d’eau fonctionnent uniquement avec de l’électricité. Changement de comportement Mr Koné, au nom de l’EDM, estime que les populations doivent changer de comportement. « Elles gaspillent beaucoup trop. Il faut que chacun prennent conscience que l’eau est une denrée rare et précieuse. Par conséquent, il est impératif que chacun soit conscient de sa valeur. l’utilisation rationnelle de l’eau peut nous aider à  la fournir au maximum de personnes possibles.» Indique Mr Koné. Implication de l’EDM s’il parait évident que l’EDM n’a pas assez de possibilité pour fournir tout le pays en eau de façon équitable, un effort doit être fait par le ministère de tutelle. Ces efforts qui ont déjà  débuté certes, doivent être doublés. Il est aussi important de saluer ces efforts. Il ne cesse de construire des stations de pompage d’eau partout dans le pays. Surtout, dans les zones les plus reculées du Mali o๠les populations manquent cruellement d’eau potable. N’oublions pas la construction de la future station de Kabala (Bamako) qui devrait permettre d’assurer un approvisionnement en eau durable. Cette station comprendra un réseau de distribution, de stockage et une station d’eau de pompage et traitement. Le coût global s’élève à  150 milliards de FCFA (soit 15% du budget national). Il faut savoir que la production journalière d’eau potable s’élève 32.000 m3 par jour, avec une population qui augmente chaque année, de 100.000. Reste plus qu’à  espérer la séparation des sociétés d’eau et électricité apportera une meilleure solution au problème. En attendant, la journée Mondiale de l’eau se profile à  l’horizon…

Environnement : La désinfection de l’eau par le soleil en expérimentation au Cameroun

Près de 50 000 personnes formées Cette rencontre de présentation a été le fait de l’association AQUACARE, l’organisme camerounais partenaire du projet SODIS au Cameroun. SODIS (Solar water disinfection), en français désinfection solaire de l’eau est une méthode qui consiste à  obtenir une eau saine, juste en l’exposant aux rayons du soleil, dans une bouteille propre, transparente et durant un certain temps. Le projet qui visait prioritairement les ménages à  revenus très limités, s’est déroulé durant deux ans, dans certains quartiers à  habitats spontanés de Yaoundé la capitale camerounaise, comme la Briqueterie, Essos, Melen, Manguiers, Messa, Tsinga et Carrière. Selon l’organisateur de la rencontre et le Responsable du projet au Cameroun, l’expérience a été positive. «5.925 ménages ont été formés. En considérant qu’un ménage, c’est huit personnes, cela fait 42.000 personnes formées. A Douala, 15.700 personnes formées. Soit au total 50.000 personnes formées à  la méthode SODIS. Une autre frange de plus en plus importante commence à  comprendre qu’elle doit prendre une décision», a affirmé Serges Azebaze, le responsable AQUACARE. Carence en eau de bonne qualité au Cameroun Dans la réalisation du projet, l’on est parti du constat selon lequel, le Cameroun est un des pays au monde les plus riches en eaux de surface et souterrains. Malgré cela, les besoins en eau potable y sont encore énormes. l’adduction des eaux dans les grandes villes, assurée par la Camerounaise des eaux depuis la privatisation, enregistre une couverture de moins de 50 % des besoins. Les populations qui vivent généralement dans les quartiers populeux recourent aux eaux des puits et des sources pour la boisson, ainsi que pour différentes activités domestiques. Certaines études scientifiques ont montré que ces eaux étaient de très mauvaise qualité microbiologique et que leur usage nécessitait un traitement préalable. Selon une étude réalisée par Mafodonzang Fouedji un expert sur un total de 8.444 consultations médicales réalisées sur les enfants de 0 à  5 ans dans un des quartiers visés (Briqueterie), 37% étaient victimes de maladies liées à  l’eau. Les méthodes classiques de désinfection préconisées par les autorités sanitaires, que sont l’utilisation du chlore, la filtration ou l’ébullition sont demeurées inefficaces. Les populations très pauvres de ces zones n’ont pas les moyens de les appliquer. Améliorer la consommation d’eau potable chez les plus pauvres Le projet a pour principal objectif d’améliorer l’accès à  l’eau potable à  ces populations démunies des deux grandes villes camerounaises par l’usage de façon permanente de la méthode de désinfection solaire de l’eau (méthode SODIS). Il a débuté en 2007, sous l’impulsion de Serges Azebaze le responsable Aquacare, le partenaire camerounais du projet. La finalité visée à  terme est de développer la prise de conscience et l’adoption d’un comportement conforme aux règles d’hygiène et d’un environnement sain pour l’amélioration du bien-être des familles des quartiers ciblent; Vulgariser et promouvoir la méthode de désinfection solaire de l’eau (SODIS) destinée à  la boisson ; Evaluer l’incidence de cette méthode SODIS sur la prévalence des diarrhées chez les enfants de 0 à  5 ans de la population cible et comparer la réduction entre les utilisateurs et les non utilisateurs de la méthode SODIS. Une technique validée par l’OMS l’efficacité de SODIS a été découverte par le professeur Aftim Acra de l’université américaine de Beirut dans les années 1980. La recherche a été reprise par le groupe de chercheurs de Martin Wegelin de l’Institut fédéral suisse pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux et Dr. Kevin McGuigan du Royal College of Surgeons en Irlande. Des contrôles cliniques ont été initiés par le Professeur Ronan Conroy du groupe RCSI en collaboration avec le Dr. Micheal Elmore-Meegan. l’Institut fédéral suisse pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux (EAWAG) à  travers le département eaux et assainissement dans les pays en développement (SANDEC) coordonne des projets pour la promotion de SODIS dans 33 pays en Amérique Latine, Asie et Afrique par plus de trois millions de personnes. Au Cameroun, l’usage de cette méthode est promu par Aquacare, avec l’aide des partenaires locaux tels Tam-tam mobile, ONG Pessaf, Sarkam Zoumountsi, la méthode a été recommandée depuis 2001 par l’OMS comme méthode alternative de désinfection de l’eau au niveau des ménages.

Environnement : quelle gestion des ressources en eau au Mali ?

Pour traduire cette ambition, la dotation des collectivités en infrastructures d’eau potable s’imposait. Selon le directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M. Touré, les infrastructures réalisées sont confiées aux représentants locaux de l’Etat afin que les populations puissent s’y doter en eau potable. Entretien des infrastructures Ces réalisations, loin d’être de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, ont souffert principalement d’un manque de suivi et de maintenance. C’’est alors que l’Etat après avoir pris le relais, a jugé nécessaire d’impliquer les collectivités elles mêmes dans la gestion de ces points d’eau et à  la maintenance des infrastructures (qui les profitent principalement). Selon le Directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M Touré, les collectivités avaient dès lors, pris le relais de la gestion des points d’eau. Mais il s’est avéré que la bonne gestion n’était pas de mise. D’autant plus que les comités de gestion mis en place par les collectivités manquaient de sérieux. C’’est pourquoi l’Etat a fait appel aux opérateurs privés dotés de profil en la matière, afin que ces points d’eau arrivent à  tirer de meilleurs profits. Au lieu de demander aux populations une participation à  l’investissement, l’Etat a cru juste de d’exiger seulement aux ménages le payement l’eau suivant la quantité. Sur la base de ce principe, le système d’adduction laissé aux populations arrive à  fonctionner et à  bénéficier en même temps aux populations. Jugée plus complexe, la rechange des pièces du système d’adduction d’eau, requiert une certaine finesse dans la gestion. Ainsi, les pannes sont souvent ponctuelles, tout comme elles peuvent survenir de façon inopinée. «Â C’’est pourquoi le service est payant ». Gestion de l’eau Toutefois, le Directeur national Adjoint de l’hydraulique a souligné le phénomène de la mauvaise gestion des fonds récoltés au niveau de ces systèmes d’adduction d’eau. Avec la coopération Allemande, l’Etat a mis en place une cellule de suivie technique des points d’eaux. Elle avait pour vocation d’assurer un suivi technique rapproché de la gestion. Les bénéficiaires ont mis en place une association d’usagers. Et C’’est le bureau qui s’occupe de la collecte d’argents auprès des bénéficiaires. Pour répondre au souci de transparence souhaité, le bureau rend compte de façon périodique aux associations d’usagers. La mise en place de l’opérateur de suivi technique et financier, procédait également de la volonté de l’Etat de veiller scrupuleusement à  la bonne gestion des systèmes d’adduction d’eau. Les opérateurs font des rapports semestriels pour donner le point des systèmes d’adduction d’eau dans l’ensemble des 8 régions du Mali. Selon M Touré, 15 Centres d’adduction d’eau sont aujourd’hui gérés par des privés Accès à  l’eau Il reste que certaines collectivités ne bénéficient toujours pas de la touche souhaitée. l’Etat doit donc multiplier les stratégies afin de faciliter aux populations l’accès à  l’eau. Car jusqu’à  preuve de contraire, des localités souffrent du manque d’eau potable. Assoiffées, elles n’ont pour seul recours, que les points d’eau les plus insalubres, avec leur corollaire de maladies hydriques… Pour eux, l’eau potable demeure un vrai luxe. En dépit de la volonté affichée de l’Etat, la répartition des ressources en eau reste très problématique. Et, bien souvent, l’Etat s’affaire autour de grands salons, à  l’instar du Salon international de l’eau (SIDEAU) dont l’impact sur les populations nécessiteuses laisse à  désirer. Politique étatique ? La difficulté principale dans la mise en œuvre cohérente de la politique de système d’adduction d’eau reste liée à  la mauvaise gestion. « Nous avons constaté, à  travers les rapports qui nous parviennent, que la qualité de la gestion est mise en cause. Ce phénomène conduit l’Etat à  être permanemment interpellé », a signalé M. Touré. Parallèlement à  l’Etat, dont la mission est de doter les populations en eau potable, à  signaler que des ONG se sont aussi investies dans le domaine. C’’est le cas de « Water aid ». Par ailleurs, M. Touré salue le cadre de concertation établi entre l’Etat et l’ensemble des acteurs de l’eau. « Une fois par trimestre, nous nous rencontrons pour faire le point de nos réalisations ».

Conseils pratiques: les vertus du concombre

Sa chair, comme celle des autres cucurbitacés (courgette, melon, potiron…), est constituée de cellules végétales gorgées d’eau. Les membranes cellulaires sont formées de cellulose et d’hémicelluloses, qui représentent près de la moitié des fibres du concombre, le reste étant constitué de substances non digestibles dérivées des polysaccharides et pectines. Au total, on trouve en moyenne 0,9g de fibres pour 100 g de concombre. l’intérêt nutritionnel et diététique Désaltérant et léger en calorie grâce à  sa richesse en eau, et avecune saveur légèrement amère, le concombre possède d’indéniables qualités rafraà®chissantes : de quoi justifier sa présence vedette dans les repas fraà®cheur de la belle saison, que ce soit sous forme de fines tranches, de bâtonnets ou en cubes. Autre atout,la teneur faible en calories. Une propriété à  préserver en choisissant des assainissements adaptés : les sauces à  base de yaourt ou de fromage blanc lui conviennent très bien. Et n’augmentent que très modérément le total énergétique du plat. Ainsi assaisonné, C’’est alors le plus délicieux complice de la minceur.. Diurétique et reminéralisant Du fait de sa teneur élevée en potassium, et de son très faible taux en sodium, le concombre favorise le drainage de l’organisme et la bonne élimination rénale : un rapport potassium/ sodium élevé est en effet diurétique. Cette action est accentuée par la présence de certains sucres (pentosanes, hexosanes). Le concombre contribue par ailleurs efficacement à  couvrir le besoin minéral, et cela de façon très équilibré : de nombreux minéraux sont dissous dans son eau de constitution et présents à  des taux physiologiquement utiles. Pour une meilleur digestion La texture particulière du concombre le rend parfois difficile à  digérer pour des personnes ayant un système digestif sensible. Pour améliorer la tolérance du concombre, il est conseillé de choisir un jeune concombre frais. l’éplucher et lui retirer si nécessaire les graines centrales, le faire éventuellement « dégorger » avec du sel, quelques instants avant consommation (mais on se prive alors d’une partie de l’eau de constitution et des substances dissoutes), ou encore le servir après l’avoir râpé avec une râpe à  très gros trous,le mastiquer toujours très soigneusement… Les vitamines du concombre sont modérément abondantes, mais très diversifiées . Un fruit plein de vitamines Le taux de vitamine C, la vitamine caractéristiquement des végétaux frais, est de 8 mg en moyenne (ce qui situe le concombre au niveau du potiron, de l’endive ou de la carotte. Les vitamines du groupes B sont tourtes présentes, à  des taux dans l’ensembles légèrement faibles que dans les autres légumes frais, mais qui restent néanmoins significatifs (la vitamine B3 atteint 0,23 mg aux 100g, et la vitamine B5 : 0 ,2 mg aux 100g(concentrée dans la « peau » externe de concombre).

Hausse du tarif de l’électricité : Qu’en pensent les citoyens ?

Selon des spécialites, la baisse du tarif ne serait possible qu’en 2011 avec l’interconnexion entre le mali et la cote d’ivoire avec le financement du PASE (Projet d’Appui au Secteur de l’Energie) à  hauteur de 60 milliards de francs CFA par la banque mondiale. Mais pour la hausse actuelle, qu’en pensent les citoyens ? Maurice DABO, Chef de famille. Cette hausse du prix du tarif de l’électricité s’explique par un fort laxisme par les autorités. Au départ on disait à  l’Etat de ne pas privatiser l’EDM. Un ancien responsable de l’entreprise disait que le Mali pouvait bien gérer l’EDM sans perte et il aurait été assassiné pour cela. C’’est pour vous dire que sans hausse déjà , nous traversons le calvaire et nous ne vivons que de coupures intempestives qui endommagent parfois nos appareils. Et pire, l’entreprise n’a jamais payé pour la réparation de ces appareils. Même en portant plainte rien n’en sort. Vous voyez déjà  comment nous sommes condamnés par l’EDM. JDM : Que comptez vous faire par rapport à  la hausse du tarif ? MD : J’envisage de consommer l’électricité rien que la nuit parce que ce qu’on gagne risque de ne pas assurer nos dépenses et le reste des charges. JDM : Que proposez vous pour sortir de cette situation ? Pour sortir de ce calvaire, je propose à  ce qu’on organise un grand débat au tour de ce problème. Et pourquoi ne pas misé sur l’énergie solaire ? C’’est le cas au Burkina mais pourquoi pas le Mali ? D’ailleurs même quand on parle d’électricité ce n’est qu’à  Bamako et les capitales régionales. Si non au-delà  de ces zones rares sont les localités desservies. Allez à  Kabala tout près vous saurez de quoi je parle. JDM : Le Mali vient d’avoir 60 milliards de nos francs à  travers la banque mondiale. Est-ce que cela a suscité chez vous une lueur d’espoir ? A mon avis ce fond sera mal géré et ne servira jamais à  l’énergie. J’appelle cette somme, une miette par rapport à  l’énergie et aux alligators qui l’ont déjà  partagé. Les pauvres continueront de payer le prix fort de la galère au Mali. Seydina Aliou Koné, gérant de cyber : Je consomme environ 150 000f CFA par mois rien que dans l’électricité. C’’est énorme pour mes charges. Vous savez mieux que moi que nul n’aime l’augmentation du tarif. Cela ne nous arrange pas nous les pauvres surtout en cette période de crise. JDM : Que comptez vous faire pour faire face à  cette situation ? Je compte investir dans les panneaux solaires. C’’est vrai qu’il est très cher mais il est mieux que EDM qui, J’en suis persuadé ne finira pas de nous dégoûter. Les coupures n’en finissent pas. Il y a des moments o๠nous allons au-delà  d’une heure de coupure et nous perdons des clients. Qu’est ce qu’ils nous veulent ces gens là . ? Sekou Tidiane Traoré dit Anglais, chargé de programme à  l’ONG AREM (Association pour la réhabilitation de l’environnement Malien) On ne peut pas se réjouir ou comprendre cette augmentation. Si l’on doit comprendre quelque chose C’’est peut être à  l’endroit des gros consommateurs. Je crois que le Malien moyen n’a besoin que de lumière et de sa télé. l’électricité n’est pas un luxe aujourd’hui mais une nécessité. Lénine disait que le développement est égal au taux d’électrification. Quand on prend le mot développement, C’’est pour parvenir au bonheur du peuple et non pas le contraire. Pour terminer, nous ne sommes pas contents de cette augmentation. Je demande à  nos autorités de demander aux gros consommateurs de payer plus mais qu’ils laissent les pauvres en paix.

Accès à l’eau potable : la solution des ONG…

Les associations, les organisations gouvernementales (ONG) ne sont pas en reste pour relever le défi de l’accès à  l’eau potable dans le monde. Face à  cette situation, une initiative du partenariat appélée Coalition pour l’accès à  l’eau potable,l’hygiène et l’assainissement (CAEPHA) en partenariat avec le projet « Water Aid » a organisé une reunion de concertation le vendredi 3 juillet à  l’hotel Salam de Bamako. Au cours de cette reunion, les participants ont soutenu la notion de « branchements sociaux » pour libérer les couches vulnérables de la corvée de l’eau et améliorer leur qualité de vie. Il s’agit de sociabiliser l’accès à  l’eau potable : cette action humanitaire a pour but de donner l’eau potable aux populations vulnérables à  travers la construction de fontaines dans les quartiers périfériques. Un projet en harmonie avec les valeurs séculaires de solidarité et d’entraide. Surtoutt dans les zones péri-urbaines, o๠les populations souffrent de pénibles conditions d’approvisionnement en eau potable. Citons le cas de la cité d’ ATTBougou, qui vit de terribles pénuries en eau potable. [ L’eau potable, une ressource encore rare… ] Pour sensibliser les participants à  la question du problème d’approvisionnement en eau potable, un film documentaire a été projeté. Les pénuries d’eau, la ruée des femmes vers l’unique fontaine et leurs témoignages sont éloquents sur la question : «depuis 4 heures du matin, nous nous réveillons pour nous mettre en rang, malgré tout, on a de la peine à  obtenir deux seaux d’eau pour les besoins de nos familles », déplore l’une d’elles. Un autre déclare que la scolarisation de ses enfants a eté pertubée à  cause des problèmes d’eau.  » mes enfants passent toute la journée devant la fontaine pour avoir un peu d’eau !  » La survie dépend de l’eau !  » je vais me battre pour la cause des femmes, car elles sont les premières à  sentir le problème de l’eau dans le foyer), déclare Aya. c’est pourquoi elle a sollicité le projet de « branchements sociaux » initié par le CAEPHA en partenariat Water Aide . Le ministre Mamadou Igor Diarra qui présidait cette réunion, s’est dit déterminé à  relever le défi avant d’ajouer que ses attentes sont grandes pour cette réunion de concertation. Rappelons que « Water Aid » est une ONG internationale qui se consacre exclusivement à  mettre en oeuvre des systèmes d’alimentation en eau potable et d’assainissement domestique. Des programmes d’éducation sanitaire au service des populations les plus pauvres du monde.

Pénurie d’ eau à ATTbougou : La population excédée !

Construit depuis 5 ans aujourd’hui, ATTbougou est un bloc de logements sociaux initié par le président malien, Amadou Toumani Touré en 2004, année d’installation des premiers habitants. Depuis les débuts, la cité a rencontré des difficultés d’obtention d’eau et d’électricité avec des coupures incessantes. Tout avait été mis en œuvre pour mettre la population dans de bonnes conditions, mais les choses ne se passent pas comme prévues. Ces logements sont destinés aux personnes démunies, maliens de l’extérieur, veuves, enseignants, journalistes et même l’Ensemble Instrumental du Mali. Toutes les classes sociales s’y retrouvent donc. Cette année est la pire que la population d’ATTbougou aient passé. Lorsque l’on coupe l’eau à  6 h du matin, elle ne revient qu’entre 2h et 3h du matin suivant. Beaucoup sont obligés de rester éveillés la nuit afin de recueillir l’eau. Le paradoxe est que dans certaines habitations, il peut s’ écouler une dizaine de jours sans qu’une goûte ne tombe du robinet, et cela dure parfois deux semaines pour d’autres. Les plus chanceux sont ceux qui restent éveillés toute la nuit. Approvisionnement par les citernes d’eau Face à  ce déficit d’eau, deux citernes de l’Energie du Mali(EDM) et de la protection civile (sapeurs-pompiers) ont conjugué leurs efforts pour approvisionner presque chaque matin, la population en eau potable. On imagine donc aisément que la distribution se fait dans un tohu-bohu incroyable. Chacun voulant être servi le premier, la bousculade devient infernale. Cette initiative conjointe demeure insuffisante car les 1008 logements ne sont pas seuls, il existe d’autres logements sociaux dans la même zone : les 320, les 501, et 759 logements qui avec les 1008, constituent une vaste zone à  Bamako. Chaque jour, on assiste à  un défilé continu des habitants d’ATTbougou en quête d’eau dans les quartiers environnants comme Faladié ou Banakabougou. Les raisons de la coupure Elle se manifeste généralement en saison sèche. Le fleuve Niger, principale source d’approvisionnement en eau, voit son débit baisser. Et l’extension de la ville de Bamako limite les capacités d’action d’EDM, la demande étant nettement supérieure à  l’offre. Entre 2004 et 2007, il a été construit environ 2588 logements sociaux proches les uns des autres. Nouveaux quartiers donc avec plus d’un millier d’habitants, l’EDM n’a pas toujours les moyens pour subvenir aux besoins de tous. Un habitant du quartier, Mr Cissé, invite le gouvernement malien à  plus d’implication dans le problème que subit ATTbougou aujourd’hui. ‘’je ne peux pas comprendre que pour un quartier qui porte son nom, le président ATT reste aussi insensible à  notre situation. Nous sommes fatigués de courir le matin. Il est temps que cela cesse une bonne fois pour toute. » Ina, vendeuse de légumes au marché des 1008 déplore elle le manque de pragmatisme de la population : « Il faut conjuguer nos efforts pour sortir de cette crise. Nous ne devons pas toujours accuser le gouvernement, si chaque famille acceptait de cotiser 50 francs par mois, tous les matins, nous serions tous approvisionnés en eau, et cela éviterait à  certains de se déplacer dans les autres quartiers à  la recherche d’eau. Et les citernes viendraient tous les jours au lieu de trois à  quatre fois dans la semaine ». Etudiant à  la Faculté des Sciences juridiques de Bamako, Cheick Oumar estime que ce problème est l’affaire de tous ! l’Etat malien doit plus s’investir afin de pallier au besoin d’eau de la population Bamakoise. Et fort heureusement, la pénurie va s’atténuer, avec la saison des pluies proche.