Ebola : le cap des 10.000 morts franchi

Selon les derniers chiffres communiqués par l’OMS, uu total 24 350 personnes dans neuf pays ont été affectées par le virus Ebola et 10 004 sont mortes, selon ce bilan de l’Organisation mondiale de la santé. Depuis, le début de l’épidémie, il y a eu au Liberia 4 162 décès sur 9343 personnes contaminées. Les deux autres pays les plus touchés sont la Sierra Leone, avec 11 677 personnes contaminées dont 3 655 sont décédées, et la Guinée, avec 3 330 personnes infectées dont 2 187 ont succombé. nouveau pallier Ce cap symbolique des 10 000 morts a été franchi_alors que l’OMS a noté ces dernières semaines des signes encourageants quant à  l’évolution de l’épidémie. Mercredi elle a relevé que pendant deux semaines consécutives au Liberia aucun nouveau cas n’a été enregistré. Pour la Sierra Leone, le le Dr Bruce Aylward, chef des opérations Ebola pour l’OMS, a noté lors d’une conférence de presse qu’il y a eu « 58 cas la semaine dernière, ce qui est le chiffre le plus bas enregistré depuis juin dernier (…) ce qui suggère que le pays va dans la bonne direction ». « Nous avons maintenant la preuve qu’Ebola peut être stoppé », a-t-il relevé, soulignant aussitôt qu’il était encore trop tôt pour dire que l’épidémie est enrayée. Un premier vaccin contre Ebola, le VSV-EBOV, mis au point par l’Agence de la santé publique du Canada, est en cours d’essais cliniques depuis le 7 mars en Guinée, dernière étape avant sa commercialisation. L’autre vaccin, développé par la firme britannique GSK (GlaxoSmithKline) avec l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) est testé depuis février au Liberia.

Tests Ebola, des résultats encourageants

Les chercheurs ont déclaré lundi avoir constaté une réduction de la mortalité chez certains malades infectés par le virus qui arrivent assez tôt dans les centres de soins. Cela suscite des espoirs pour la mise à  disposition des malades de ce médicament japonais déjà  utilisé contre la grippe. Cet essai clinique appelé JIKI est soutenu par de nombreux partenaires dont Médecins Sans Frontières (MSF) et la Croix Rouge. Le projet de recherche a débuté le 17 décembre 2014 dans quatre centres de traitement Ebola à  Guékédou, Nzérékoré, Macenta et Conakry. Jusqu’à  présent, 80 malades dont 69 adolescents ou adultes et 11 enfants ont participé. Les résultats seront présentés mercredi lors de la conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) à  Seattle, aux Etats-Unis. Les chercheurs espèrent que ces résultats préliminaires permettront d’utiliser l’antiviral « le plus tôt possible après l’apparition des symptômes », tout en explorant d’autres options thérapeutiques pour les malades à  un stade avancé. De son côté, MSF déplore que favipiravir n’ait aucun effet sur les patients les plus vulnérables. Le Dr. Bertrand Draguez, directeur médical à  MSF estime que “combiné au fait que ce ne sont que des résultats préliminaires, montre qu’il est vraiment trop tôt pour commencer à  utiliser favipiravir en dehors d’un environnement contrôlé. »

Ebola: l’AMC et la COMADE sensibilisent

Les journalistes, les leaders d’opinion, les organisations de la société civile ont pris part samedi 14 février 2015 à  la Maison de la presse à  cette conférence animée par le médecin colonel major, Naouma Sylla de la Direction nationale de la santé. Il représentait le Pr Samba Sow, conseiller spécial du président de la République en charge de la lutte contre le virus Ebola. Il avait à  ses côtés, M. Mohamadou Lamine Cissé, Coordinateur de Africa Wide Movement for Children (AMC) en Afrique de l’Ouest, M. Bocar Tegueté, président de la Coalition malienne des droits de l’enfant (Comade) et Me Kadidia Sangaré Coulibaly, présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). l’objectif est de faire le point sur la situation de l’épidémie en Afrique de l’ouest en sensibilisant la société civile sur l’impact du virus sur les enfants tout en déterminant leurs rôles et responsabilités pour l’éradication dudit virus. L’exposé du Dr Naouma Sylla a porté sur le concept, les modes de transmission et les mesures préventives contre Ebola. Il a, par ailleurs, donné des conseils sur l’utilisation du thermoflash qui ne doit pas être exposé au soleil. Il doit être désinfecté au moins deux fois par jour et la charge des batteries régulièrement vérifiée. Selon le coordinateur de l’AMC en Afrique de l’ouest, Mohamadou Lamine Cissé, l’on ne pas baisser la garde, ni tomber dans la négligence. « Il est important de rester toujours vigilant. Comme le mali a pu mettre dehors cette maladie, nous souhaitons que les pays touchés puissent en finir avec. Il est important qu’on continue la sensibilisation dans l’espace CEDEAO » a-t-il rappelé. « La sensibilisation est nécessaire à  tous les niveaux mais surtout au niveau des enfants parce qu’ils sont souvent victimes de la saleté, de la mauvaise conduite » a déclaré pour sa part, M. Bocar Tegueté, président de la COMADE. Le premier cas d’Ebola enregistré au Mali a été annoncé le 23 octobre 2014. A la date du 21 janvier 2015, 8 cas dont six décès ont été enregistrés. Le pays est officiellement débarrassé du virus Ebola depuis le 18 janvier dernier.

Le nombre de cas d’Ebola en hausse pour la 1ère fois en 2015

En dépit d’un reflux observé depuis début janvier, au sujet duquel l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’était néanmoins montrée très vigilante et avait prévenu des dangers d’une diminution de la vigilance, le nombre de cas d’Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone a augmenté au cours de la dernière semaine de janvier, soit la première hausse depuis le début de l’année. « Il y a eu 124 nouveaux cas rapportés pendant cette semaine », a déclaré l’OMS mercredi 4 février, qui rappelle que la lutte contre la fièvre hémorragique « se heurte encore à  de sérieux défis ». Trente-neuf nouveaux cas ont été enregistrés en Guinée dans la semaine achevée le 1er février, contre trente la semaine précédente ; cinq au Liberia contre quatre la semaine précédente ; et 80 en Sierra Leone, contre 65 auparavant, selon les dernières statistiques. Au total, 22 495 personnes ont contracté la maladie dans neuf pays, dont 8 981 sont mortes, selon les derniers chiffres. Mais tous les décès sauf quinze sont survenus dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par le virus. « Propagation intense » en Sierra Léone Alors que la communauté internationale s’est mobilisée pour la lutte contre l’épidémie, la baisse du nombre de nouveaux cas ces dernières semaines avait fait naà®tre un certain optimisme. Les efforts ont notamment porté sur l’instauration de procédures sûres pour les obsèques et l’inhumation des corps, cause d’une bonne partie des contaminations. Mais les nouveaux chiffres montrent que ces consignes peinent à  être appliquées, avec des conséquences dramatiques, par exemple en Guinée o๠l’inhumation d’un malade mort du virus Ebola a entraà®né à  elle seule la contamination de onze personnes, dans une région proche de la Côte d’Ivoire, selon l’OMS. D’autres cas ont été signalés près de la frontière avec le Mali, qui prévoit – avec le Sénégal – une réunion avec les autorités guinéennes pour renforcer la coopération. La Guinée a répertorié 2 975 contaminations et 1 944 cas mortels, selon les derniers chiffres. La situation au Liberia, pays gravement touché avec un total de 8 745 cas, dont 3 746 mortels, est désormais sous contrôle, selon l’OMS. Mais l’organisation exprime son inquiétude concernant la situation en Sierra Leone, pays qui compte le plus de cas avec 10 740 personnes contaminées, et 3 276 décès. L’OMS s’inquiète d’une « propagation intense » dans l’ouest du pays. La capitale, Freetown, a fait état de 22 nouveaux cas la semaine dernière, contre 20 la semaine précédente ; et le district voisin de Port-Loko a recensé de son côté 36 nouveaux cas, contre six la semaine précédente, selon la même source. La situation est loin d’être sous contrôle dans ce pays, avec douze morts la semaine dernière hors des centres d’isolement sanitaire mis en place pour Ebola, ainsi qu’avec onze cas connus d’inhumations sans que les procédures recommandées soient respectées, rapporte l’OMS.

Ebola: deux cas suspects en cours d’analyse

A la date du jeudi 29 janvier 2015, la situation de la lutte contre la maladie à  virus Ebola au Mali se présente comme suit : Zéro (0) nouveau cas confirmé ; Deux (2) cas suspects en cours d’analyse ce jour jeudi 29 janvier 2015. Sur sept (7) cas confirmés au Mali, cinq (5) ont entrainé des décès, et deux ont été guéris. Bien que déclaré sorti de l’épidémie de la maladie à  virus Ebola depuis le 18 janvier 2015, le Mali fait face à  une menace réelle, tant que cette épidémie n’aura pas été vaincue dans les pays de la sous- région o๠elle a été déclarée. C’’est pourquoi, tout en remerciant l’ensemble des partenaires techniques et financiers et les acteurs engagés sur le front de la lutte contre l’épidémie de la maladie à  virus Ebola, le Gouvernement appelle l’ensemble des populations à  une mobilisation accrue pour éviter toute réapparition de la maladie à  virus Ebola sur tout le territoire national. Il est toujours conseillé de se laver les mains au savon avec de l’eau propre, et d’éviter les accolades et de se serrer les mains autant que faire se peut. Le Gouvernement invite la population à  continuer d’utiliser les numéros verts pour déclarer tout cas suspect, ou demander des informations : 80 00 89 89 / 80 00 88 88 / 80 00 77 77. Le Professeur Samba Sow Coordonnateur du Centre opérationnel d’Urgence

Ebola: l’OMS annonce une « baisse réelle » des nouveaux cas

«Cette baisse est réelle, mais ne signifie pas que le combat est terminé», a déclaré à  l’AFP Tarik Jasarevic, porte-parole de l’agence onusienne à  Genève. Il s’agit d’un «premier signe optimiste et le résultat du travail qui a été effectué ces derniers mois», a-t-il ajouté. Depuis son apparition en décembre 2013 en Guinée, la fièvre hémorragique a déjà  emporté au moins 8459 personnes dans le monde sur plus de 21 329 cas enregistrés, selon le dernier bilan de l’OMS publié jeudi. Le Dr David Nabarro, responsable de la lutte contre Ebola pour l’ONU, a estimé dans un entretien que l’épidémie était désormais sur «une pente descendante» et pourrait s’éteindre rapidement. Il a cependant lui aussi souligné que «le risque d’une recrudescence persiste». L’organisation onusienne a indiqué que le nombre de nouveaux cas d’Ebola détectés cette semaine en Guinée (42) et en Sierra Leone (184, dont 59 pour la seule ville de Freetown) était à  leur plus bas niveau depuis août dernier. Quant au Liberia, les nouveaux cas «sont peu nombreux» et ont retrouvé leur niveau de juin. Seuls huit nouveaux cas ont été signalés dans la semaine du 11 janvier, une forte baisse comparée aux plus de 300 nouveaux cas rapportés par semaine en août ou septembre 2014. Le Mali bientôt déclaré « Ebola Free » Au Mali, il n’existe plus aucun cas de maladie à  virus Ebola depuis le 16 décembre 2014. En effet, sur sept (7) cas confirmés, cinq (5) ont entraà®né des décès, et deux ont été guéris. Dans deux jours (18 janvier) le Mali sera déclaré Ebola-free, c’est-à -dire débarrassé de la maladie à  virus Ebola s’il n’y a plus de nouveau cas. Toutefois, la maladie reste une menace pour le Mali, tant qu’elle n’aura pas été vaincue dans les pays de la sous-région o๠elle a été déclarée. C’’est pourquoi, le gouvernement appelle l’ensemble des populations, sur tout le territoire, à  maintenir la vigilance en observant les règles de prévention. Précisons que depuis le 6 janvier dernier, les voyageurs arrivant aux Etats-Unis en provenance du Mali ne sont plus soumis à  un contrôle renforcé pour détecter d’éventuels symptômes d’Ebola.

Ebola : les communes lancent un plan d’urgence

La stabilité de la maladie à  virus à‰bola au Mali ne doit pas nous faire baisser les bras. La cérémonie de lancement couplée d’une remise de don de la coopération allemande GIZ a eu lieu hier mardi 13 janvier 2015 au siège de l’AMM. Ce sont 53 communes dont 6 cercles, 81 CSCOM dans la région de Sikasso et Kayes qui vont bénéficier de ce programme de deux mois pour un montant de 32 millions de FCfa. La première partie de ce montant soit 5 millions FCFA a été remise lors de cette cérémonie. Tour à  tour, le maire de la commune urbaine de Keniéba, Benkadi, Banamba ont reçu chacun leur lot des mains de la directrice de GIZ Friedesite Van Stsegolitz (GIZ), de Boubacar Bah dit Bill et du représentant de l’OMS au Mali. Mais avant la remise, Boubacar Bah, maire de la commune V du district de Bamako et président de l’AMM a affirmé que tant que la Guinée Conakry, la Serra Leone, le Libéria ne sont pas à  l’abri, le Mali aussi n’est pas l’abri. Il faut accentuer la sensibilisation a-t-il dit. Et d’ajouter que l’AMM s’inscrit dans la dynamique de la prévention de cette maladie et surtout dans les communes frontalières avec la Guinée. Pour la directrice de la coopérative Allemande, Friedesite Van Stsegolitz, ce geste est un symbole de coopération entre différentes communes. Selon elle, la maà®trise d’hygiène à  travers ce matériel va au-delà  de la lutte contre Ebola. « C’’est un moyen efficace de lutte contre les maladies diarrhéiques », a-t-elle laissé entendre avant de rassurer que GIZ restera un partenaire dans la prévention et la lutte contre Ebola dans les communes.

Ebola: la 9è réunion de crise appelle à intensifier la sensibilisation

La rencontre a vu la participation des ministres en charge de la santé, de la communication, de la jeunesse, des représentants d’autres départements ministériels, du Conseiller spécial du président de la République en charge de la question et des représentants de plusieurs services techniques. Il ressort des échanges que conformément aux recommandations issues de la 8è réunion du 15 décembre, la dotation au niveau national des structures médicales en équipements anti Ebola se poursuit avec également la généralisation des tris à  l’accueil. Des inspections sont programmées sur les dispositifs préconisés aux niveaux des structures privées de santé. Les patrouilles mixtes au niveau du cordon frontalier guinéen se poursuivront avec par équipes les services de douane, de gendarmerie, de police et de la santé. Quant aux casernes militaires, un plan de contingence stratégique est en cours de conception. Dans les prochains jours, les centres opérationnels d’urgence du Mali et de la Guinée se rencontreront à  nouveau éventuellement à  Kouremalé Guinée. Des contrôles inopinés La situation actuelle de l’épidémie est calme. Aujourd’hui, il n’y a plus de nouveau cas suspect. Au total, sept cas ont été testés positifs depuis octobre dont cinq décès et deux cas de guérison. Tous les contacts suivis au nombre total de 433 ont été levés. Concernant les contrôles inopinés, les ministres les mènent au cours des missions de terrain. Ils se poursuivront tant que l’épidémie n’est pas entièrement éliminée dans la sous-région. Au cours de la semaine dernière, le centre opérationnel a effectué des missions de terrain sur les cordons et structures des districts sanitaires de Kourémalé, Kayes, Bamako, Koulikoro, Sikasso, etc. 2 766 véhicules ont été contrôlés pour 13 820 passagers ainsi que 8 vols aériens pour 1 130 passagers. La moyenne des appels téléphoniques sur les lignes vertes est de 7 357 par jour. En tout 22 équipes ont été déployées sur le terrain dans 19 districts sanitaires depuis le 16 décembre. l’OMS participe à  plusieurs de ces activités et le Mali a accueilli le 20 décembre la visite de M. Ban Ki-moon, Secrétaire Général des nations Unies à  Bamako qui a tenu à  encourager les autorités et les personnels de la santé.

Hopitaux publics ou privés après l’affaire Pasteur…

Indéniablement, la crise EBOLA a testé, la capacité de réaction et de prise en charge immédiate des cas infectés par EBOLA au Mali. Pour le gouvernement, il a fallu faire face à  un premier cas, celui de la fillette venue de Kayes. Puis le patient venu de Guinée. On déplore « officiellement » aujourd’hui 5 décès lié au virus Ebola au Mali. Et si la communication autour d’Ebola a plutôt bien marché, une mini enquête, nous a permis de voir si certains Maliens font encore confiance à  leur système de santé, après l’affaire Pasteur qui jusqu’au 27 octobre 2014 avait encore pignon sur rue. L’avis des Maliens Pour Famoussa, journaliste, il faut relativiser, ne pas indexer le personnel de santé : « J’ai un ami médecin qui a une clinique privée et un autre dans le public. Ebola ou pas, J’appelle d’abord, J’explique les symptômes… Ensuite je me déplace », souligne t’il. Fatoumata Simpara, fonctionnaire, va dans le même sens et pense que la menace Ebola est toujours réelle, mais si une clinique a été prise à  mal, les hôpitaux publics, ne doivent pas être indexés. « On a développé un mythe autour des cliniques privées, mais l’affaire Pasteur a montré le côté mercantiliste de certaines d’entre elles», déplore Adama, sociologue de formation. Pour Abdoulaye Cissé, gardien, les agents de santé manquent de professionnalisme et le système de santé ni la veille, n’ont pu éviter les cas Ebola constatés. Hôpitaux publics, C’’est le premier choix d’Abdoulaye, qui préfère éviter la clinique Pasteur. Sur les mesures d’hygiène, Adama, juriste de profession, estime que le système de lavage des mains aurait du être instauré depuis longtemps, et bien avant l’apparition d’un premier cas au Mali. C’’est le manque de vigilance, qui a permis l’entrée de l’épidémie au Mali, conclut le juriste, qui a une nette préférence pour le système de santé public. Leçons d’une crise sanitaire A la lumière de ces témoignages, des leçons doivent être tirées ; Le renforcement de la réponse sanitaire et surtout, la dotation financière du secteur de la santé publique au Mali, « des préalables importants, pour faire face et contenir rapidement les épidémies », souligne Barbara Knust, épidémiologiste au Centre pour le contrôle des maladies d’Atlanta aux Etats-Unis(CDC). « Plus encore, lorsqu’on fait face à  une pandémie comme celle qui touche l’Afrique de l’Ouest actuellement ». Si le Mali a beaucoup de progrès à  faire dans le domaine de la santé, le pays a beaucoup bénéficié de l’expertise technique et de l’accompagnement des experts de l’OMS, dans la gestion de la crise Ebola et depuis l’apparition du premier cas. Notamment en matière de prévention et de messages de sensibilisation sur les risques liés à  la maladie à  virus Ebola. C’’est le représentant de l’OMS au Mali, le Dr Ibrahim Socé Fall, qui a été désigné, comme Chef de bureau au Mali de la nouvelle Mission des Nations Unies, pour lutter contre Ebola (UNMEER).

Quel leadership pour la réponse à la crise Ebola ?

Journaldumali.com : Ebola est en recul dans les pays touchés. C’’est une nouvelle qui suscite l’espoir. Pourtant, vous demandez de ne pas se réjouir trop vite Christophe Martin: Je crois qu’il faut veiller à  ne pas crier victoire comme on peut le lire aujourd’hui dans certains médias internationaux laissant entendre que finalement le Libéria est sur le point de se sortir de la situation de crise et que certes, il y a encore des foyers en Sierra Leone et en Guinée mais qu’on est en train de répondre à  cette crise en termes d’urgence sanitaire. Je crois qu’on est malheureusement très loin de ça. On connait aussi la difficulté de la fiabilité des informations. Est-ce qu’aujourd’hui les quelque 7000 cas sont effectivement la réalité du nombre de personnes décédées, est ce qu’on est au-delà  de ces chiffres-là  ? C’’est vraiment une mise en garde. Il y a aussi le risque que nous rentrions possiblement dans une situation de crise chronique avec peut-être pas autant de décès par centaine par semaine ou par mois mais des foyers comme ça qui surgiraient ci et là , à  la périphérie des villes ou en province dans ces pays, ou voire à  l’étendue de la région dans d’autres régions. Ce qui poserait le problème de comment répondre à  cette crise et comment surtout garantir l’effort constant de la communauté internationale, des intervenants, des bailleurs de fonds pour s’inscrire dans la durée. On espère qu’on n’ira pas vers ça, mais C’’est quelque chose sur lequel je crois qu’on doit être très attentif. Justement, vous avez parlé de scenario qui vous avez imaginez pour le nord du Mali. De quoi s’agit-il exactement ? On sait aujourd’hui quelle est la situation d’insécurité qui prévaut encore au nord du Mali. Le CICR est une des seules organisations internationales avec une présence effective sur place. Nous soutenons l’hôpital de référence à  Gao. Comment est-ce que nous serions nous, les humanitaires amenés à  gérer des cas d’ Ebola s’ils venaient à  se présenter. On ne le souhaite pas, on espère que le pays pourra être déclaré dans quelques jours Ebola free, comme le on dit. C’’est quelque chose qu’on doit garder, C’’est un pire scénario sur lequel malheureusement aujourd’hui, le CICR cherche à  réfléchir en terme de contingence, une fois encore, quelles seraient nos capacités de réponse et comment est-ce qu’on gèrerait les enjeux sécuritaires du Nord du Mali par rapport à  des cas Ebola si elle devait être avéré. Qu’en est-il de la coordination sur le plan international? Cela a été rappelé par plusieurs intervenants dans le cadre de ce forum. Ce qui manque aujourd’hui dans la réponse à  la crise Ebola, C’’est un leadership. Il est important de pouvoir coordonner les efforts internationaux, de pouvoir fixer les priorités et de pouvoir s’assurer de l’adéquation entre les besoins et la réponse que la communauté internationale avec les Etats doivent fournir. Pour cela, il faut absolument qu’il y ait un leadership qui soit effectif. Et à  ce titre, le CICR et d’autres organisations qui travaillent sur place voyons dans les mécanismes qui ont été mis sur place, que ce soit à  travers leur représentant spécial ou l’OMS, la nécessité de réaffirmer ce leadership, parce que aussi longtemps qu’on ne l’aura pas une vision globale, on risque d’avoir des réponses qui seront ponctuelles.

Ebola : la 8è réunion de crise prône la vigilance

La rencontre a vu la participation des ministres en charge de la santé, du commerce, de la communication, des représentants de l’OMS, d’autres départements ministériels, du Conseiller spécial du Président de la République en charge de la question et des représentants de plusieurs services techniques. Il ressort des échanges que conformément aux recommandations issues de la 7è réunion du 8 décembre, une barrière de contrôle a été installée à  Sébénikoro en commune IV du district de Bamako, des missions ministérielles se sont rendues dans la région de Sikasso, les structures sanitaires publiques sont en train d’être intégralement dotées en thermomètre infrarouge et en gants. Le contrôle et le suivi continuent A ce titre plusieurs convois dotés d’équipements seront mis en route ce mardi. Il est parallèlement prévu des visites de contrôle dans les structures privées pendant que les services de l’armée, de sécurité et le ministère de l’économie et des finances se concerteront en vue de la réalisation de patrouilles mixtes. La situation actuelle de l’épidémie est calme. Aujourd’hui, il n’y a plus de nouveau cas suspect. Au total, sept cas ont été testés positifs depuis octobre dont cinq décès et deux cas de guérison. Les contacts suivis sont au nombre de 26 dont 13 déjà  levés contre 244 il y’a deux semaines. En principe, le suivi des 13 derniers contacts sera levé ce jour à  minuit. Ce suivi est allé au-delà  des 21 jours réglementaires et sa clôture marquera la fin d’une étape soit le « Ebola free » dans quelques semaines après une période d’observation. L’accent sera maintenu autour de la prévention, la sensibilisation et contre la stigmatisation et les distorsions véhiculées çà  et là . Un contact guinéen refoulé Les contrôles de routine sont maintenus. Au cours de la semaine dernière, 4 685 véhicules ont été contrôlés pour 29 785 passagers ainsi que 8 vols aériens pour 1 130 passagers. Au cours de la même semaine, le cordon de Kouremalé a intercepté aux environs de Siby une personne contact de Guinée en partance pour Bamako qui avait délibérément contourné le poste de contrôle de Kouremalé. Le contact a été refoulé sur la Guinée en concertation avec les autorités guinéennes qui avaient donné le signalement à  temps. Les activités de formation et de sensibilisation se poursuivent. Au cours de la semaine du 8 au 14 décembre plusieurs dizaines d’agents de la santé, d’enseignants et de militaires ont été formés ou sensibilisés. Tous les maires du pays ont été également sensibilisés au même titre qu’un millier de leaders religieux. Quant au dossier de la Clinique Pasteur, un rapport provisoire a été produit par l’inspection de la santé. Le principe du contradictoire sera observé avant le dépôt final du rapport sur la table des autorités compétentes.

Ebola : il ya encore des réticents !

A ce jour, selon la récente communication faite par le Pr Samba O. SOW, Coordinateur du Centre Opérationnel d’Urgence, au mardi 02 novembre, cette épidémie a fait officiellement, cinq (5) décès dont quatre (4) liés au patient guinéen sur le territoire malien, et selon les dernières statistiques de l’OMS plus de 6000 individus en sont morts, alors qu’aucun vaccin n’a encore été trouvé. Mais ce chiffre, semble t-il, ne représente rien pour de nombreux Maliens, qui pensent qu’Ebola est une invention de l’Occident. Les mesures de prévention, comme celles de se laver régulièrement les mains au savon, d’éviter le contact paraissent comme de la pure spéculation et n’entrent point dans le cadre ancestral de notre pays, déplore un instructeur. Vieux Sorry est lui plutôt réfractaire à  toute idée d’Ebola : « Vous êtes des enfants et les manipulations de virus existent », ajoute le vieillard. « Ebola n’existe pas ! » Deux Maliens sur trois réfutent l’existence de cette épidémie, et une telle conception des choses est l’apanage du rejet des mesures de prévention et de lutte contre ladite fièvre. Dans ce contexte, il serait plus facile de récupérer une épave au fond des Bermudes que d’exiger d’un esprit incrédule de ne pas serrer la main de son voisin ou d’un proche. Un avis largement corroboré par un commerçant, du nom de Moussa Touré : «Cette histoire ne nous empêchera pas de nous serrer les mains, parce que la maladie est venue après nos bonnes manières… ». Kaba son apprenti, va plus loin : «après la prière il faut toujours se serrer les mains et ça tout bon religieux le sait ! ». Un aspect de poids qu’avait soulevé le jeune commerçant ; la salutation entre fidèles est un précepte de la religion islamique que tout musulman observe après la prière du vendredi. Nous nous sommes donc rendus à  cette grande prière et C’’est à  la fin de l’office, que l’on constate avec étonnement que beaucoup font fi des mesures de prévention et se serrent les mains sous l’œil d’Allah, tout comme d’autres se font des accolades entres amis etC’… Arrivera-t-on à  ralentir la propagation de cette épidémie lorsqu’une partie du peuple, censé être le moteur de la lutte ne croit point à  son existence ? Seul le temps nous le dira…

Naissance d’une Alliance des journalistes contre Ebola

La rencontre a eu lieu le samedi 29 novembre 2014 à  la Maison de la presse sous la présidence de M. Mohamed Ag Mohamadoun, conseiller technique au ministère de la santé, en présence du Dr Abdoulaye Nènè Coulibaly, DGA du CNAM, du directeur pays de Save the Children international pour le Mali et la Guinée, Raphael Sindaye, la présidente de l’Alliance, Mme Ramata Tembely et une cinquantaine de journaliste de la presse écrite et audiovisuelle. Financée par l’ONG Save the Children, cette première activité de l’Alliance s’inscrivait dans le cadre de la dynamique de la riposte contre la maladie à  virus Ebola. Selon la présidente de l’Alliance, Mme Ramata Tembely, la lutte contre la maladie à  virus Ebola nous impose en tant que médias, de nous comporter en communicateurs et professionnels des médias éclairés et impliqués. « Le changement de comportement obligatoire et la diffusion et la promotion des bonnes pratiques en matière d’hygiène ne seront compris de nos compatriotes que si nous sommes capables de leur faire expliquer simplement, mais sans schématiser, pourquoi il leur est demandé, en cette période critique et cruciale, d’être prudents et de surseoir à  certains rituels sociaux ou religieux », a-t-elle indiqué pour justifier toute la nécessité pour les hommes de médias d’être mieux informer. Pour le Directeur pays de Save the Children, Raphael Sindaye, l’information et la sensibilisation des acteurs sont la clé de voûte de la lutte contre Ebola. « Nous sommes heureux de savoir que les journalistes à  travers l’Alliance, ont fait preuve d’une bonne vision et d’une grande maturité pour avoir pris, très tôt des initiatives courageuses et volontaristes, avec les moyens de bord afin de jouer pleinement sa partition dans le combat du moment », a-t-il dit, avant de rassurer l’Alliance de tout l’accompagnement de l’ONG international dans la mise en œuvre des actions quotidiennes contre la maladie à  virus Ebola. Le représentant du ministre de la santé, Mohamed Ag Mahamadoun a félicité l’Alliance pour cette initiative, qui pour lui, est d’une grande importance dans la mobilisation générale des citoyens contre Ebola. Deux éminents spécialistes à  savoir le Prof. Daouda K. Minta, médecin agrégé aux maladies infectieuses et tropicales et Dr Abdoulaye Nènè Coulibaly, DGA du CNAM ont expliqué de fond en comble aux journalistes, l’historique de la maladie d’Ebola, sa transmission à  l’homme et les mesures de prévention contre Ebola.

Ebola: premiers essais prometteurs d’un vaccin chez l’homme

Des résultats «prometteur», selon le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID). Les résultats d’un premier test sur l’humain d’un vaccin contre le virus Ebola ont été publiés mercredi soir dans le New England Journal of Medicine. Cet essai de phase I semble montrer que le vaccin semble sûr, et capable d’aider le système immunitaire à  combattre le virus. Le vaccin cAd3-EBO, développé par GlaxoSmithKline (GSK) a été administré à  20 volontaires sains aux à‰tats-Unis ; la moitié a reçu une faible dose du vaccin, les autres une dose plus importante. Premier résultat important, et objectif premier de cet essai de phase I, aucun effet indésirable grave n’a été relevé. Seuls deux des volontaires ayant reçu la dose la plus importante ont présenté une fièvre au lendemain de l’injection, qui est ensuite retombée. Second résultat présenté par les chercheurs des Instituts nationaux de la santé (NIH), le vaccin a permis à  l’ensemble des volontaires de produire des anticorps contre la maladie à  virus Ebola, en plus grande quantité chez ceux ayant reçu la dose importante. Des protéines greffées sur un virus de singe Le vaccin est fabriqué à  partir d’un adénovirus de rhume qui n’affecte que le singe. Deux gènes, responsables de la réplication du virus, ont été ôtés pour empêcher celui-ci de se multiplier chez les humains recevant le vaccin. Su ce virus génétiquement modifié, ont été «greffées» des protéines qui se trouvent à  la surface des virus Ebola de souche Zaà¯re (celle en cause dans l’actuelle épidémie) et Soudan. «Ces glycoprotéines sont responsables de la pénétration du virus Ebola dans les cellules, donc de sa multiplication», précisait le Pr Blaise Genton, chef du service des maladies infectieuses au CHUV de Lausanne, fin octobre, en présentant l’essai qu’il mène sur une version monovalente (ne concernant que les protéines d’Ebola Zaà¯re) du vaccin. Il s’agit donc, grâce à  ce vaccin, de permette au corps d’apprendre à  déposer un «chapeau» sur ces protéines en cas d’infection, pour empêcher le virus de pénétrer à  l’intérieur des cellules. Essais plus larges en Afrique Les études précliniques, menées chez le macaque, avaient déjà  montré une très bonne efficacité. La totalité des singes vaccinés, par le vaccin monovalent ou par le bivalent, ont survécu lorsque le virus leur a été inoculé. Les chercheurs ont donc de bons espoirs, mais seuls «les essais plus larges qui seront menés en Afrique de l’Ouest nous dirons si le vaccin marche et est réellement sûr», a tempéré Anthony Fauci interrogé par la BBC. Les personnes en contact avec les malades dans les centres de traitement (les soignants, mais aussi ceux qui nourrissent les malades, font le ménage, travaillent en laboratoire…) seront vaccinés en priorité. Les essais menés à  Lausanne et Oxford sur la version monovalente du vaccin devraient livrer leurs résultats d’ici la fin de 2014, et GSK a indiqué être en mesure, si les résultats se confirmaient, de fabriquer un million de doses avant la fin de l’année 2015. Ebola est un virus qui se transmet uniquement par contact étroit avec les fluides corporels d’un malade présentant des symptômes. Les experts estiment donc que vacciner la moitié de la population exposée pourrait permettre d’éteindre la flambée épidémique. Devant la gravité de la situation en Afrique de l’Ouest, la recherche d’un vaccin, qui d’ordinaire dure des années, a été accélérée à  la demande de l’Organisation mondiale de la santé. Mais un tel développement coûte cher, et les risques sont grands pour les industriels. Ne souhaitant pas assumer seuls de tels risques, ils ont demandé aux autorités des assurances, notamment pour le cas o๠des effets indésirables non prévus se déclaraient au sein des populations vaccinées.

Ebola : Les Nations Unies mobilisés aux côtés du Mali

Les Agences des Nations Unies, la MINUSMA et de nombreux autres partenaires déploient des moyens logistiques, humains et financiers en réponse à  cette crise. Du personnel est affecté pour renforcer les équipes gouvernementales en place, assurer la coordination et surveiller l’évolution de la propagation du virus. De même des véhicules avec chauffeur sont fournis pour assurer le suivi des contacts et des campagnes de communication sont élaborées et financées pour sensibiliser les populations. Jusqu’à  présent, l’UNICEF a déjà  mobilisé 1.7 millions de dollars (USD) pour des activités de sensibilisation de la population, achat de matériel médical et tentes ainsi que renforcements du système médical malien. Le PAM a déjà  investi plus de 255 000 $ en nourriture, aide logistique et transport. Le PNUD a débloqué 100 000 $ pour améliorer les mécanismes de surveillance et de contrôle sanitaire aux points de passage frontaliers ainsi que pour la mise en œuvre d’un plan de communication et l’opérationnalisation de la cellule de coordination de crise du Ministère de la santé et de l’Hygiène publique. l’OIM et ONUFEMMES engagent et déploient du personnel en appui aux efforts du gouvernement. l’OMS a mobilisé 1.3 millions de dollars utilisés en équipements, renforcements des mesures d’hygiène, suivi des contacts et matériel de sensibilisation. Ces fonds ont également servi à  déployer 30 épidémiologistes et experts de la lutte contre la maladie à  virus Ebola. Ces contributions cumulées représentent un montant global à  ce jour de plus de 3.3 millions de dollars (environ 1.7 milliards de francs CFA). A cela s’ajoutent des moyens supplémentaires fournis par la MINUSMA en termes de fourniture de véhicules, moyens de communication, kits de protection pour le personnel médical, thermomètres, mise à  disposition de moyens aériens, support en coordination, formation du personnel médical et capacités de sécurisation. L’ONU renforce son action au Mali pour lutter contre Ebola. La Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE), a ainsi annoncé vendredi dernier l’ouverture d’un bureau au Mali. Suivant scrupuleusement les mesures mises en place par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique malien, en étroite coopération avec l’OMS, la MINUSMA, ainsi que toutes les Agences du Système des Nations Unies présentes au Mali, ont également mis en place des mesures pour enrayer la propagation du virus et protéger leur personnel. Ainsi, la température de tout le personnel des Nations Unies est quotidiennement vérifiée par nos services médicaux, des mesures d’hygiène supplémentaires ont été mises en place et des campagnes de sensibilisations sont relayées à  l’ensemble de notre personnel. Des centres d’isolement ont enfin été fabriqués afin de ne pas engorger les services médicaux maliens. La mobilisation générale du Système des Nations Unies vient en appui aux efforts du gouvernement malien et de ceux des Organisations Non-gouvernementales présentes au Mali. Lutter contre la propagation du virus réclame un travail coordonné et des mesures simples à  mettre en place telles que se laver les mains régulièrement avec du savon, éviter tout contact avec : sang, selles, vomissures, salives, sueurs et autres liquides biologiques ou objet touché par un malade ou décédé suite au virus Ebola. Les personnes ayant eu des contacts directs ou indirects avec les personnes déclarées positives sont invitées à  se signaler pour un contrôle sanitaire en appelant gratuitement le : 8000 77 77 ou 8000 88 88 ou 8000 8989.

Un échantillon de virus Ebola volé en Guinée

Des bandits des grands chemins, communément appelés des « coupeurs de routes », ont dérobé un bien dangereux butin en Guinée. Après avoir arrêté un bus qui reliait Kankan à  Kissidougou dans l’est du pays, ils ont dépouillé les passagers, dont un médecin qui transportait une glacière contenant un échantillon de virus Ebola, rapporte RFI, lundi 24 novembre. Le médecin devait apporter son paquet à  un laboratoire spécialisé. « C’est un écouvillonnage de la bouche d’un patient qui était décédé à  Kankan. Un produit biologique considéré dangereux par l’OMS. Le vrai risque, c’est quoi ? Que d’autres personnes touchent la glacière et qu’elles soient en contact avec ce liquide », explique à  la radio le chef de la coordination de la cellule de riposte contre Ebola en Guinée, Sakoba Keà¯ta. Il souligne pourtant que des véhicules avaient été mis à  la disposition des transporteurs d’échantillons sécurisés, mais que cela n’a pas été le cas cette fois-ci car la voiture n’est arrivée que le lendemain…

Après IBK, Moussa Mara à Kourémalé

Le Chef de l’Etat avait alors mis le doigt sur certaines insuffisances et avait instruit la généralisation sans exception et privilèges des tests de température ; la vulgarisation des mesures d’hygiène dans les services de santé, les familles et lors des rites mortuaires ; l’amélioration des conditions de prise en charge par le personnel médical ; le rejet de toutes formes de stigmatisation et le renforcement du poste de contrôle par un effectif sécuritaire supplémentaire. La délégation du Premier ministre qui comprenait le ministre de la santé et de l’hygiène publique M. Ousmane Koné, le Directeur exécutif de l’Onusida M. Michel Sidibé ; le patron du Fonds Mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; les directrices nationale et régionale de la santé, a observé une escale inopinée dans le village de Nougani équipé d’un poste de contrôle de température. Ce poste situé à  8 km de Kourémalé prend en charge également les tests de routine sur les sites d’orpaillage et les écoles de la zone o๠citoyens Guinéens et Maliens se côtoient. A ce jour aucun cas suspect n’a été déclaré. Le poste vient de recruter deux nouveaux agents en plus du renfort de sept agents affectés par l’armée. A Kourémalé, la délégation a été soumise aux contrôles habituels, puis au lavage des mains. Le dispositif est jugé fiable et il fonctionne en permanence. Cependant juste en face, côté guinéen toute la mesure de l’épreuve ne semble pas être adoptée. Des décisions sont donc à  envisager au niveau bilatéral en renforçant notamment le volet médical de la frontière. Chez le chef du village, le Premier ministre est longuement revenu sur les mesures à  adopter par les populations pour contenir tout risque de contamination. Parmi celles-ci, la réduction des déplacements dans les zones touchées et les précautions édictées lors des rites funéraires. Le Chef du village de Kourémalé Mali a profité de la présence du Chef du gouvernement pour rappeler les préoccupations locales en matière de santé et d’accès à  l’eau potable. Très réceptives à  ces doléances, les autorités ont annoncé, en prenant à  témoin les autorités municipales l’octroi d’une ambulance à  la communauté. Cette ambulance vient s’ajouter aux moyens logistiques dont un véhicule de liaison, déjà  affectés aux services de santé de Kourémalé. Des efforts sont également annoncés concernant les problèmes d’accès à  l’eau. La délégation a également visité le centre de suivi qui effectue un travail de sensibilisation et d’information sur le terrain en collaboration avec la société civile (jeunesse essentiellement). La mairie est fortement impliquée dans cette activité. A la demande du comité de gestion du centre, le Premier ministre a émis la faisabilité d’un appui matériel et financier pour plus d’efficacité. Au niveau du Centre de transit (site d’isolement) qui accueille les cas suspects pendant 48h, la délégation a constaté avec satisfaction l’appui matériel et humain consenti récemment par l’Unicef et de la Minusma. Le Ministre de la santé a souhaité que les partenaires puissent s’engager pour faire de ce centre un centre de prise en charge digne de ce nom. Le Premier ministre s’est dit rassuré par cette visite tout en souhaitant que partenaires guinéens et les maliens puissent travailler à  renforcer le dispositif de contrôle juxtaposé. Kourémalé, 136 km (sud-ouest de Bamako) est le principal point de passage entre les deux pays. Le premier cas importé est passé par cette porte en octobre 2014. C’’est à , ce titre que dès mars 2014, les autorités ont pris les dispositions idoines pour maà®triser les contrôles exigés par l’épidémie de fièvre hémorragique à  virus Ebola. Au retour de Kourémalé, le Premier ministre a présidé une réunion avec le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Directeur du Fonds Mondial, les Ministres de la Santé, des Finances, de la Communication, de la Jeunesse puis de la Femme sur le renforcement du système de santé.

Lutte contre Ebola : le Mali au cœur des attentions

On avait indexé la communauté internationale de lenteur dans sa réponse face l’épidémie Ebola. Cette fois-ci, C’’est une action tous azimuts qui est en cours pour arrêter la propagation de cette maladie qui a causé la mort de plus de 5000 personnes depuis le mois de mars dernier. Le Mali quant lui déplore cinq décès dont le dernier en date est celui du médecin contaminé par un malade venu de la Guinée. Alors que la maladie tend à  être freinée dans les trois pays les plus infectés, les regards se tournent donc vers le Mali, dernier pays infecté. Les Etats-Unis, la France ont manifesté leur solidarité et C’’est de l’ONU que le pays reçoit maintenant un soutien de taille. Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, le Dr CHAN, Directrice Générale de l’OMS et le Dr Mark DYBUL, directrice général du Fond Mondial sont en visite à  Bamako à  partir de ce samedi jusqu’au mardi 25 novembre, à  l’invitation du Président Ibrahim Boubacar Kéita. Le Secrétaire Général des Nations Unies a déclaré lors d’un point de presse ce 21 novembre que « la nouvelle chaà®ne de transmission en cours au Mali est une cause de profonde préoccupation ». Ban Ki Moon annoncera dans la foulée la mise en place d’un bureau au Mali pour la Mission des Nations Unies pour les interventions d’urgence Ebola (UNMEER). « Nous devons étouffer ce feu avant qu’il ne devienne hors de contrôle», le Directeur général de Dr Margaret Chan, a déclaré aux journalistes avant qu’elle et Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA), ne s’envolent pour Bamako. Leur présence au Mali a pour objectif premier de témoigner de leur solidarité à  l’endroit des autorités et de la population malienne et contribuer à  la riposte nationale à  l’épidémie d’Ebola. Participe également à  la mission, le Professeur Jean-François Delfraissy, Coordinateur de l’ensemble des opérations internationales et nationales de réponses à  l’épidémie d’Ebola du Gouvernement français. Hier 21 novembre, l’OMS a publié son dernier rapport sur les cas d’Ebola à  la date du 18 Novembre. Au total, 15 351 cas ont été recensés en Guinée, au Libéria, au Mali, en Sierra Leone, en Espagne et aux Etats-Unis avec 5459 décès signalés.

Ebola aux frontières : «Mali, je t’aime moi non plus !»

« Je t’aime, moi non plus » C’’est ce que soutiennent beaucoup de Maliens face aux pays limitrophes. Interrogés, ils prennent le contrepied de leurs dirigeants. « Nous aimons bien nos frères guinéens, nous les soutenons dans leur croisade contre Ebola mais nul ne doit aimer l’autre plus que soi-même. Le Mali doit se protéger et préserver ses fils de Ebola » argumente Sow Rabi, qui s’est vue obliger de laver ses mains à  l’entrée d’un grand restaurant sise à  Missira. Son amie hausse le ton et «exige la fermeture des frontières en guise de représailles. Le Sénégal a fermé ses frontières avec la Guinée, la Mauritanie a fait de même avec le Mali or le Président Aziz dirige l’Union Africaine. IBK est un ami de Alpha Condé mais avec plus de 500 personnes en quarantaine, le Mali apeure la communauté internationale » affirme Raissa. Mamadou Traoré, chef d’entreprise et membre des jeunesses politiques du Mali se désole que le « pouvoir joue avec l’avenir du Mali car comment comprendre que face à  Ebola le Président ne rassure pas les investisseurs. J’ai un partenaire hollandais qui devait venir mercredi prochain à  Bamako inspecter des surfaces arables à  Sikasso pour un projet de plusieurs centaines de millions et le week-end dernier il s’est désisté ». Le dégoût se lit sur le visage de ce cadre qui a dû miser sur ce projet majeur. Pour Ball Modibo « lepouvoir en place ne mesure pas l’ampleur des dégâts que cause Ebola. Là  o๠Barack Obama tire la sonnette d’alarme, IBK devrait menacer et taper sur la table en demandant aux frères guinéens de rester chez eux pour permettre au Mali de poursuivre sa convalescence suite à  la crise de 2012. Mais si au djihadisme et à  la mal gouvernance doit s’ajouter Ebola notre pays va sombrer ». Ahuri et circonspect face à  la situation, Moumine se demande « o๠sont passés les vaccins contre Ebola que testait le Mali ? » En attendant les conclusions du centre de production des vaccins, les maliens changent de comportement en ne se serrant plus les mains et en priant pour que le Président IBK prenne des mesures radicales, mesures qui commencent par la fermeture des frontières ».

Soumaila Cissé : « Contre Ebola, il faut fermer la frontière pendant un mois ! »

A quelques jours du 3è congrès de l’URD, le député Soumaila Cissé, figure politique malienne de premier plan de l’opposition, a jugé bon de faire une sortie médiatique, pour énoncer quelques vérités sur la situation socio-politique du Mali dirigé par Ibrahim Boubacar Keita. Un Mali confronté à  de multiples crises sociale, sécuritaire et maintenant sanitaire. Actualité oblige, la question du virus Ebola, s’est invitée, dans l’exposé préliminaire de l’honorable Cissé, qui une fois de plus, a mis la presse au premier plan. Fermer la frontière avec la Guinée… D’emblée, Soumaila Cissé, dont les propos pointent un manque de fermeté de la part de l’actuel régime, estime qu’une fermeture des frontières, du moins temporaire, n’est pas une mesure discriminatoire face à  un pays confrontée à  une menace aussi grave qu’Ebola : « Aujourd’hui, C’’est quand même la panique, dans tous les quartiers de Bamako, on se méfie l’un de l’autre. A l’URD, nous voulons être responsables. Puisque tout vient de la Guinée, nous proposons que le gouvernement accepte de fermer la frontière pendant un mois et pendant ce mois, il faut renforcer le dispositif et donner plus de moyens, aux médecins, au personnel de santé, pour circonscrire la maladie le plus tôt possible », a déclaré Soumaila Cissé, convaincu qu’un Etat doit faire preuve de pragmatisme dans ce genre de contexte. « Les autorités n’ont-elles pas minimisé, par laxisme, les risques potentiels d’introduction du virus par les personnes provenant des pays ravagés par ce fléau ? » Et de souligner que prendre ce genre de mesures, n’est en rien discriminatoire envers les voisins, puisqu’elles permettent plutôt de protéger la population contre tout risque. Si les chefs d’Etats de la Cedeao avaient appelé au dernier sommet d’Accra, à  ne pas fermer les frontières avec les pays infectés par le virus Ebola, en raison du principe de libre circulation des biens et personnes dans l’espace UEMOA, Soumaila Cissé estime que la souveraineté nationale prime d’abord sur l’intérêts sous régionaux. Pour lui Kourémalé est une zone poreuse certes, mais qui doit être maà®trisée par des agents sanitaires bien préparés. Or déplore l’élu, on trouve du personnel de santé, sans rigueur et sous équipé sur place, preuves à  l’appui. « Etre en quarantaine est une mesure discriminatoire. On le fait bien pour des malades. Alors pourquoi ne le ferait-on pas pour notre pays ? Si une maman est contagieuse, on la sépare de son enfant, n’est-ce pas ce qu’il y a de plus dur au monde ? Alors, je demande qu’on nous sépare de la Guinée pendant un mois, afin de circonscrire la maladie », prône Soumaila Cissé, qui estime que les Maliens ont très vite intérêt à  maà®triser la crise liée au virus Ebola. l’appel de l’opposant numéro 1 a en tout cas été lancé au gouvernement. Sera-t-il entendu par ceux qui ont décidé jusqu’à  nouvel ordre de laisser le passage ouvert à  nos frères et amis guinéens ?

EBOLA, une affaire d’Etat !

Un mort à  Kayes puis deux à  Bamako. Le peuple surpris se réfugie derrière les gels hydro-alcoolisés et les barils d’eau javellisés installés devant les portails des entreprises et les lieux publics. l’église avait ses dispositions depuis plusieurs mois et à  présent les mosquées lui emboitent le pas : en dépit de traditions ancrées, la salutation devient verbale. Plus d’accolades, plus de poignées de main, plus d’épaules collées, le Malien est conscient de la gravité de la situation. EBOLA est une grande faucheuse. Il faut l’éviter. Il faut s’en éloigner puisqu’on n’ignore tout de la réalité du moment. l’Etat ne nous dit pas tout. Il communique pour rassurer. Il n’informe pas et cela les populations ont fini par le comprendre. Les rumeurs les plus folles se répandent à  la minute depuis l’affaire de la clinique Pasteur. Aujourd’hui bunkerisée, cette clinique chère et fréquentée par les nantis a eu le mérite de montrer que EBOLA n’est ni une affaire de pauvres? ni une affaire de caste sociale. C’’est une maladie qui démocratise la mort. La présence de quatre chars de la mission des Nations Unies et d’un détachement de bérets bleus appuyés par la police malienne prouve à  suffisance que l’heure est grave, que l’Etat a déclaré la guerre à  ce virus plus craint que les djihadistes désormais. EBOLA, en plus de détruire le tissu social, chasse les partenaires du pays et ruine l’économie en pleine convalescence. Le pouvoir n’avait pas besoin de ce virus. Le vin étant tiré, il ne faut pas le boire. Il faut le traiter et cette mission revient à  l’équipe en place. Comme le disait le général DE GAULLE « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ». La Guinée est un pays frère, C’’est établi, mais face à  une menace virale aux effets dévastateurs, fermer les frontières n’est ni une trahison ni un crime. La CEDEAO aura beau réprimander les pays et exiger le respect du principe de la libre circulation des biens et des personnes mais la sécurité sanitaire des peuples prime sur une CEDEAO des Etats. Les frontières, dans la sous –région, sont poreuses d’o๠l’effet d’annonce recherché dans la décision de fermer les frontières. Le Président IBK a encore une semaine de surveillance épidémiologique pour rassurer ses partenaires et son peuple. Si les nouvelles ne sont bonnes (ce que nul ne souhaite), la fermeture des frontières s’imposerait au Chef de l’Etat. En attendant, multiplions les mesures d’hygiène.

EBOLA, un bon fonds de commerce…

Si pour certains Ebola rime avec cataclysme et mort subite pour d’autres la fièvre hémorragique à  virus Ebola est une aubaine comme le furent la coiffure DABALA (du nom de cette coupe de cheveux découverte lors de la coupe du monde organisée en Afrique du sud) et BOLA (du nom de l’acteur machiavélique de la série sud-africaine ….). Ebola tue mais Ebola fait vivre certains. Magassou est marchand ambulant. Il passe ses journées à  se faufiler entre les véhicules aux abords des feux tricolores de la mairie du district dans l’espoir d’écouler ses produits. Depuis l’affaire de la clinique Pasteur, le bonhomme a jeté son dévolu sur les gels hydro alcooliques. « J’en écoule une trentaine au quotidien et les clients achètent les petits flacons de 500 francs, les moyens de 1000 francs et ceux ayant une famille nombreuse optent pour les bidons de 2500 francs. C’’est Noel avant décembre ». Son ami ne cache pas sa joie de voir sa recette quotidienne tripler grâce à  Ebola et il « prie pour que le virus ne parte pas de sitôt ». Non loin de là , à  Voxda d’o๠partent beaucoup de cars Sotrama, des chauffeurs regroupés sous un hangar prennent du thé. Interpelés sur l’impact de l’apparition du virus, ils disent « se frotter les mains puisque les passagers préfèrent maintenant les cars en lieu et place des taxis indexés pour avoir transporté la fillette morte à  Kayes et des patients ayant fréquenté la clinique Pasteur ». L’OMS alerte cependant sur la composition de ces gels dont l’utilisation peut avoir des effets secondaires. Certains gels pourraient ainsi contenir des substances chimiques et avoir des impacts négatifs sur la santé, surtout s’ils sont utilisés quotidiennement et plusieurs fois par jours. Fonctionnaires véreux Ebola arrange aussi certains fonctionnaires véreux. Gérant de buvette au garage de Guinée à  l’ACI 2000, Kalilou dit ne pas sentir l’affaire Ebola. « C’’est vrai que mes clients en parlent mais je ne sens aucun changement dans leur comportement. La chose que je déplore C’’est le fait que certains de mes compatriotes vendent à  prix d’or le passeport malien à  des guinéens désireux de voyager. De nombreux guinéens viennent à  Bamako dans le fol espoir de trouver un titre de voyage pour fuir Ebola et à  ce niveau le Premier ministre qui avait promis de sécuriser nos documents administratifs doit sévir ». Les propos de Kalilou sont à  prendre très au sérieux puisque certaines chancelleries occidentales se donnent encore une semaine pour statuer sur le cas des voyageurs en provenance du Mali.

Annick Girardin réitère le soutien de la France au Mali

« Un ou deux experts sont déjà  arrivés, il y en a quatre qui arrivent à  nouveau ce soir. », a précisé la Secrétaire d’Etat française chargée du développement. Ces derniers seront chargés du volet «formation, sensibilisation et organisation des contrôles », a indiqué la secrétaire d’Etat, qui a rappelé qu’«il est important de se mobiliser immédiatement et que l’on puisse exterminer ce virus Ebola. » Annick Girardin a également tenu à  s’adresser aux ressortissants français résidant à  Bamako, leur assurant que la France a le devoir de les aider comme elle aide le Mali. Pour éviter tout amalgame, Annick Girardin a enfin déclaré que les contrôles sanitaires dans les aéroports français désormais obligatoires pour les passagers en provenance de Bamako ne sont pas destinés à  isoler les Maliens, mais à  détecter d’éventuels cas d’Ebola. Face à  la propagation du virus au Mali, la France a en effet mis en place depuis samedi un contrôle dans ses aéroports, à  l’arrivée des passagers en provenance de Bamako. Paris déconseille également à  ses ressortissants de se rendre dans la capitale malienne et dans la région de Kayes. Le contrôle aux frontières n’est pourtant préconisé ni par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ni par le directeur général de Médecins sans frontières (MSF), Stéphane Roques, qui estime qu’il est préférable de traiter la maladie directement sur le terrain, plutôt que de multiplier les contrôles aux frontières.

Edito: Ebola, brisons les tabous, changeons les codes…

A l’entrée de l’aéroport de Bamako Sénou, ce samedi soir, un agent gants aux mains, nous tend le gel désinfectant ; Une passagère du vol Air France en provenance de Paris, s’exclame : « Est-ce à  lui dire de nous donner ce liquide, C’’est plutôt à  eux de se désinfecter d’abord… ». Cette dame, se considère certainement au dessus des normes d’hygiène malienne, parce que venant de Paris, mais sa remarque est au dessus de tout bon sens. Au moment, o๠les autorités françaises, ont décidé de renforcer les mesures de sécurité vis-à -vis des passagers venant de Bamako, nous devons en faire autant. Sinon plus… En quoi cela consiste t-il ? A prendre la température et à  suivre tout passager entrant sur un territoire, à  le mettre en observation durant 21 jours et à  s’assurer qu’il ne présentera aucun des signes du virus Ebola durant cette période. Fièvre, diarrhée, vomissements, fatigue excessive, rien n’est à  négliger, ni à  circonscrire. Un mauvais diagnostic peut être fatal à  beaucoup. Parlant de négligence, n’est ce pas le débat qui agite la société malienne ? Négligence de la clinique privée la plus fréquentée de la capitale, pour ne pas la nommer. Négligence ou ignorance d’un personnel, peu ou pas formé à  la prévention, car C’’est bien de cela qu’il s’agit. A défaut de guérir, mieux vaut prévenir, voir anticiper et éviter de devenir un médecin après la mort… Question : Avons-nous assez anticipé l’arrivée d’Ebola sur notre sol ? Du fait de frontières poreuses, avons-nous rapidement renforcé le dispositif à  la frontière et depuis la déclaration de l’épidémie chez nos voisins ? Le laxisme qui est pointé du doigt par beaucoup est une réalité bien trop africaine. Pis, le fatalisme qui caractérise les Africains, de façon générale, empêche beaucoup de garder toute vigilance, et fait dire à  certains esprits obtus, qu’Ebola n’est qu’une invention ou n’existe pas… Il faut bien qu’on le reconnaisse, on ne peut pas toujours s’en remettre au Bon Dieu, en croyant à  une fortune ou à  un sort heureux. Cela n’arrive pas qu’aux autres, et s’il y a une dévotion à  faire, C’’est bien de demander à  Allah, qu’il dote chacun de la bravoure nécessaire pour faire face à  Ebola. Cela commence des changements d’attitudes et des mesures strictes. Celle de briser les tabous liés au social-social, celle de refuser pour l’instant une poignée de mains, une accolade ou un verre de thé en raison du contexte, et sans avoir peur de vexer l’autre. Celle encore de changer nos codes sociétaux. De bannir les bains de foule, les cérémonies de mariage ou de deuil, encombrées de monde, celles de savoir au final, raison garder, face à  une menace, mortelle.

Ebola : Situation au 16 novembre(Professeur Samba Sow)

Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique informe l’opinion publique nationale et internationale que ses services mènent depuis mardi 11 novembre 2014 des investigations suite au décès d’un patient guinéen reçu en traitement dans une clinique privée de Bamako, et dont le corps a été rapatrié pour être enterré en Guinée. A la date du 16 novembre 2014, la situation se présente comme suit : Le nombre de personnes-contacts suivies par les services de santé  s’élève à  442. Elles ont toutes été mises en observation pour contrôle sanitaire ; Le bilan n’a pas évolué par rapport au 15 novembre, et reste toujours de trois (3) décès liés au patient guinéen, et un (1) décès à  Kayes (fillette de 2 ans), soit un total de quatre (4) ; Parmi les personnes en contact avec le patient guinéen, une (1) personne a été déclarée positive, et est en traitement par les services spécialisés. Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique informe l’opinion qu’après plus de 21 jours sans cas révélés à  Kayes, il est considéré que le foyer de la maladie est éteint dans cette ville. Toutefois, il appelle les populations à  la vigilance. Le Gouvernement invite toutes les personnes ayant eu des contacts directs ou indirects avec les personnes déclarées positives à  se faire identifier pour un contrôle sanitaire en appelant les numéros verts : 80 00 89 89 / 80 00 88 88 / 80 00 77 77. Le Gouvernement appelle au calme et à  la sérénité, et à  la mobilisation générale de l’ensemble des populations, pour véhiculer les messages de prévention et faire respecter les mesures d’hygiène et les consignes sanitaires, qui demeurent des conditions essentielles de prévention de cette maladie. Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, se rendra à  Kourémalé accompagné d’une forte délégation, dans l’après-midi du lundi 17 novembre 2014. l’objectif de cette visite est d’observer le dispositif renforcé mis en place à  la frontière avec la Guinée, et de délivrer un message de mobilisation générale aux populations de cette localité.   Bamako, le 16 novembre 2014 Le Coordinateur du Centre Opérationnel d’Urgence Pr Samba O. SOW

Couverture médiatique du virus Ebola : l’expérience américaine

Cette session de formation organisée à  l’intention de 12 journalistes maliens, a été animée depuis la France par Ilan Moss, directeur de la communication chez DNDi North America. La formation portait sur les meilleures pratiques en matière de couverture médiatique du virus Ebola, comment structurer ses reportages et les sources à  contacter. Au début de l’épidémie, beaucoup de journalistes non spécialisés n’ont pas su transmettre la bonne information au public a indiqué le conférencier. Selon M. Moss, la presse doit aider les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs à  comprendre les points techniques, les informer sur ce que font les organismes internationaux (OMS, MSF, etc.) qui sont aussi des sources importantes en plus du ministère de la santé et les médias sociaux notamment ceux des spécialistes du domaine. Les sources étant globales, il faut une approche globale, a-t-il déclaré en substance. Le conférencier est par ailleurs revenu sur les précautions à  prendre, comment transmettre le message sans semer la panique. La détection à  temps et la prise en charge très tôt sont essentiels pour éviter la transmission. D’après l’OMS, au moins 20% des nouvelles infections par le virus Ebola sont contractées lors de l’inhumation des personnes qui en sont mortes. Aux à‰tats-Unis, quatre cas ont été enregistrés mais seulement un patient libérien, de retour de son pays, est mort des suites de la maladie. Comment accéder à  l’information quand le gouvernement fait de la rétention ou communique peu, comment se fait-il que les patients blancs américains aient survécu, sont entre autres questions posées par les participants.

Le Mali face à Ebola : pas de panique mais la prudence s’impose

Le lundi dernier, les Bamakois et le Mali tout entier poussaient un ouf de soulagement après l’annonce de la levée de quarantaine d’une famille de 25 personnes, foyer potentiel de maladie à  virus Ebola. C’’est en effet dans cette cour de Bagadadji qu’avait résidé pour quelques jours, avant de partir pour Kayes, la petite fille décédée d’Ebola il y a trois semaines. On pensait la menace éloignée… Quelques heures plus tard, le mardi, un infirmier, Salif Diarra, mourrait au sein de l’une des plus prestigieuses cliniques privées de Bamako, contaminé par un malade venu de la Guinée. Pendant que la nouvelle faisait el tour de la ville et que s’installait une quarantaine autour de l’établissement, un autre cas suspect est signalé. Et depuis, ils se multiplient. Comment en est-on arrivé là , C’’est bien ce que se demandent les Maliens qui étaient plutôt rassurés par les annonces des autorités sanitaires sur le dispositif mis en place. Un corps lavé à  Bamako avant d’être rapatrié en Guinée Le Président de la Polyclinique se défend. Jamais son établissement n’a voulu dissimulé les cas d’Ebola et le malade guinéen n’a présenté aucun symptôme lié à  la maladie lors de son séjour hospitalier. On a bien du mal à  accepter cette hypothèse tant il est difficile de penser que l’historique du malade ait pu être ignoré par le personnel médical. Et si C’’était le cas, cela voudrait-il dire que l’on est incapable de poser un diagnostic fiable ? Autre question, les tests de la maladie à  virus Ebola ne sont-ils donc pas systématiques dans nos hôpitaux pour es personnes présentant les symptômes, même ressemblants à  ceux de la maladie ? Le personnel médical est-il formé à  la prise en charge des cas éventuels et comment est géré ce nouvel épisode épidémique qui s’annonce plus grave que le premier ? Autant d’interrogations pour l’instant sans réponse. Le gouvernement s’est pour l’instant contenté de publier des communiqués, appelant au calme la population qui, il est vrai, panique. Surtout que les rumeurs les plus folles circulent et qu’il devient de plus en plus difficile de dénouer le vrai du faux. Une chose est sure, le malade guinéen a reçu de nombreuses visites lors de son hospitalisation, en plus de celle de l’équipe médicale de la clinique. A son décès, il a eu droit aux rites funéraires dus à  son statut d’imam (lavage du corps par ses pairs, ndlr) et son corps a ensuite été rapatrié en Guinée o๠il a été inhumé, sans respect du protocole « Ebola ». Or, les contacts avec les cadavres sont les plus contaminants. Vie sociale à  haut risque Même si on croise de plus en plus de personnes qui refusent de serrer la main pour la salutation usuelle, l’impression générale est que les populations n’ont pas encore pris la mesure de la menace Ebola. Les discours rassurants sur le dispositif de prévention y a beaucoup contribué. Pour Boubacar S., un jeune commerçant de Kalaban Coura, « Ebola est une invention », la preuve C’’est que « la dame qui a été avec la petite qui est morte n’a rien eu. l’enfant a du avoir un palu »Â… Aussi incroyable que cela puisse paraà®tre au vu de la communication faite autour du fléau, ils sont très nombreux à  partager cet avis. La preuve en est que les habitudes sociales n’ont pas changé à  Bamako encore moins dans les régions. Les mariages avec bain de foule se succèdent et autres rassemblements, les verres de thé, partagés entre amis sans aucune règle d’hygiène particulière, sont toujours d’actualité. A l’opposé, quelques familles ont déjà  cédé à  la panique. Ainsi chez les Sidibé de Djicoroni Para, les enfants en sont pas allés à  l’école mercredi ni ce jeudi. « Il vaut mieux être trop prudent », affirme le père, « si je pouvais je serrai moi-même resté à  la maison. Dans mon métier, je reçois les gens et tous ne comprennent pas que tu ne veuilles pas leur serrer la main ». Au marché, le seul sujet de conversation est cette maladie qui commence « à  faire vraiment peur ». Les clients boudent les étals de viande, généralisant l’interdiction de manger la viande de brousse. « On va prendre du poisson, C’’est plus sur, on ne sait jamais », déclare Oumou, venue faire ses emplettes pour le repas de midi. Selon des sources médicales, trois cas suspects ont été identifiés au cours de la journée du mercredi et deux personnes auraient succombé au quartier de Djicoroni Para. Aucune annonce officielle ne confirme ces informations. La prudence reste donc de mise et il est plus que jamais important que chacun respecte les mesures de prévention de la maladie et signale tout cas suspect, y compris soi-même aux numéros gratuits suivants : -88 00 77 77 -80 00 88 88

Ebola: la Clinique Pasteur se défend

Son établissement est pointé du doigt depuis ce mardi, alors que la nouvelle se répandait dans Bamako qu’un infirmier était mort d’Ebola au sein de la clinique. Le promoteur de la Clinique Pasteur, le Dr Ben Baba a donné des explications ce mercredi après-midi lors d’une conférence de presse à  l’hôtel Salam de Bamako. Selon Dr Ben Baba, la « Polyclinique Pasteur » n’a rien à  se reprocher dans l’avènement de ce nouvel épisode d’Ebola. La maladie a été importée dans sa clinique à  travers le stagiaire infirmier Salif Diarra. Le médecin affirme en effet que le patient guinéen est décédé des suites d’une insuffisance rénale et pneumogastrique sévère. « Aucun diagnostic n’a évoqué chez le guinéen mort des signes d’Ebola », déclare-t-il. Selon Ben Baba, le malade guinéen, un imam, est venu en consultation urgente le 25 octobre à  la clinique. Le médecin de garde ce jour-là , le Drocteur Doumbia, est actuellement en observation. Le patient a ensuite été orienté au médecin interne Dr Dioumanté. Ce n’est qu’après que l’infirmier a pris en charge le malade qu’il a a suivi pendant tout son séjour. « Depuis, tout le personnel entré en contact avec lui a été identifié. C’’est le 8 novembre que l’infirmier Salif Diarra est venu à  la clinique présentant déjà  les symptômes de la maladie. Isolé, le jeune home a rendu l’âme le mardi. l’analyse du test effectué s’est révélé positif au virus Ebola. « Aujourd’hui, plus de 70 personnes sont en quarantaine. Elles souffrent du non assistance de l’Etat». Le Dr Ben Baba a annoncé que trois de ces personnes avaient réussies à  s’échapper mais qu’elles ont été localisées.

Ebola: Environ 70 personnes en quarantaine à la Clinique Pasteur

Selon des sources médicales, la clinique privée Pasteur est en quarantaine depuis ce mardi soir. A l’intérieur de l’établissement hospitalier, environ soixante personnes sont gradées sous surveillance par les autorités sanitaires maliennes. Gardée par un cordon policier depuis les premières heures de la soirée du mardi, la clinique attend pour les prochaines heures, les tests qui devront permettre de savoir si d’autres personnes sont contaminés parmi le personnel et les patients. Une source médicale à  l’intérieur de la clinique indique qu’un médecin présenterait lui aussi les symptômes de la maladie et serait sous surveillance. Le nombre de personnes à  surveiller devrait rapidement croitre dans les heures qui viennent. Selon les premières informations disponibles, l’infirmier a pris en charge, deux semaines durant, un malade venu de la Guinée voisine, foyer de l’épidémie avec près de cinq mille morts en sept mois. Ce dernier est décédé et son corps a été rapatrié en Guinée. Toujours selon ces sources, le malade guinéen n’avait subi aucun test lié à  la fièvre hémorragique à  virus Ebola. Ce dernier serait donc la source de cette nouvelle infection, qui n’est pas liée au cas de la petite fille de deux ans décédée il y a trois semaines à  Kayes. Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a organisé ce mercredi matin une conférence de presse pour donner plus d’informations sur la situation et appeler au calme la population. La clinique Pasteur, que beaucoup accusent déjà  de négligence voire de dissimulation criminelle, a également inviter la presse cet après-midi, certainement pour donner sa version des faits. En attendant plus d’informations, la prudence reste de mise, continuez de respecter les mesures préventives et rendez-vous immédiatement à  l’hôpital si vous vous sentez fiévreux ou si vous manifestez tout autre syndrome de la maladie.

Ebola: Communiqué du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique

Dans le cadre de la lutte contre la maladie à  virus Ebola sur le territoire national, les services de santé ont procédé le lundi 10 novembre 2014 à  des investigations sur un agent de santé déclaré avoir eu des contacts avec un patient d’origine guinéenne pris en charge par une clinique privée sise en Commune IV du district de Bamako. Au cours des investigations, un prélèvement sanguin a été effectué le lundi 10 novembre 2014 sur le sujet. Les résultats de l’analyse des échantillons se sont révélés positifs au virus Ebola le mardi 11 novembre 2014. Le Mali connait ainsi son second cas de maladie à  virus Ebola. Alors que les soins lui étaient administrés, l’agent de santé âgé de 25 ans est malheureusement décédé le mardi 11 novembre 2014. En cette douloureuse circonstance, le Gouvernement adresse ses condoléances à  la famille du disparu et rappelle à  la population que les mesures d’hygiène édictées demeurent les moyens efficaces de prévention de la maladie. Le Gouvernement rassure que conformément au protocole de prise en charge des malades à  virus Ebola en vigueur, toutes les dispositions sont prises pour identifier les personnes ayant eu un contact avec le défunt. Les locaux de la clinique privée qui l’a pris en charge ainsi que le domicile du patient ont été totalement désinfecté et mis en observation. Le Gouvernement informe le public que les services de santé, avec l’appui des partenaires, sont à  pied d’œuvre pour éviter toute propagation du virus à  partir de ce cas lié à  un cas importé de la Guinée. Il invite la population au calme, à  la sérénité mais aussi et surtout à  la vigilance et au respect des mesures d’hygiènes édictées en la matière. Conformément aux orientations du Président de la République, le Gouvernement de la République du Mali qui remercie tous ses partenaires pour l’assistance qu’ils lui apportent dans la lutte contre cette maladie, rappelle aux populations d’éviter les déplacements non nécessaires vers les zones d’épidémie, et respecter les mesures d’hygiènes et de sécurités édictées en la matière. Bamako, le 12 novembre 2014