Eco : Risques de scission

La menace d’une dislocation de la zone CEDEAO est désormais brandie par le Président nigérian Muhamadou Buhari. Dans des tweets publiés le 23 juin, il a déclaré que la volonté de certains États membres de la zone UEMOA de passer à l’Eco avant les autres pays de la CEDEAO lui « donne un sentiment de malaise ».

La future monnaie commune de la zone souffre déjà d’un clivage entre pays anglophones et francophones, et même d’un manque de confiance, selon le Président Buhari, qui estime « inquiétant qu’un peuple avec lequel nous souhaitons nous associer prenne des mesures importantes sans nous faire confiance pour la discussion ».

Alors qu’il avait demandé en vain le report de la date de lancement de l’Eco, maintenant compromise par la crise de la Covid-19, le géant de la sous-région ouest-africaine (70% de son PIB) n’entend pas adhérer à la monnaie commune sans des garanties sur ses enjeux stratégiques.

Outre les critères de convergence, que la majorité des pays ne remplit pas encore, le Nigeria souhaite faire de l’Eco une monnaie garantissant la souveraineté, la prospérité et la crédibilité de la zone UEMOA, sans lesquelles elle ne tiendra pas.

Fatoumata Maguiraga

Eco : Quel nouveau délai ?

Fixée à juillet 2020, la nouvelle échéance pour le démarrage de la monnaie Eco semble plus que jamais compromise. « Illusoire » même, selon les spécialistes. Si la crise liée à la pandémie du Covid-19 est passée par là, ce sont surtout l’impréparation et l’inobservation de certains préalables qui font planer le doute sur l’avenir de la monnaie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Fixée au début au 31 décembre 2019, la fin du franc CFA reportée démontre l’absence de crédibilité de la part des États de la zone, explique le Professeur Mamoutou Soumaré, économiste. Si la relation entre la France et le franc CFA a pris théoriquement fin, il n’existe actuellement « aucun accord » pour la mise en place de l’Eco d’ici juillet 2020.

D’abord sur les billets. Où seront-ils imprimés, combien de temps les deux monnaies vont-elles coexister pour assurer la transition ? Autant de questions qui ne peuvent être réglées en un mois, ajoute le Professeur Soumaré.

Pour le passage du franc malien au franc CFA, il a fallu un certain temps pour échanger les derniers francs contre la nouvelle monnaie. « Impossible » à faire dans le contexte actuel, puisque l’Eco n’existe pas encore.

Faux combat ?

Pour le spécialiste, avec la multiplication des annonces, « les gens se sont trompés de combat ». Les 9 000 milliards environ des comptes d’opération ne sont pas « de l’argent disponible », car déjà injecté dans l’économie. Lorsqu’un exportateur malien exporte vers les États-Unis, ses clients le payent en dollars. Il a alors l’obligation de les déposer à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), qui en évalue le montant en francs CFA et le lui remet. La banque centrale a l’obligation de déposer 50% de cette somme auprès du Trésor français.

C’est peut-être « humiliant de déposer nos réserves dans un pays étranger », mais cela ne signifie pas que nous pourrons les réinjecter dans l’économie lorsqu’elles seront rapatriées. Une autre récrimination est que les billets sont imprimés ailleurs. Ce qui n’est pas l’apanage du franc CFA. En Afrique, 22 pays font imprimer leurs billets à l’étranger, car ceci nécessite un savoir-faire dont nous ne disposons pas encore et n’est pas un signe de dépendance. Plusieurs pays d’Asie font imprimer leurs billets au Canada, où se trouve l’une des rares sociétés spécialisées dans le monde.

La dernière incertitude sur l’Eco est sa garantie de convertibilité, que la France ne pourra assurer si le Nigeria y entre. À moins de se préparer à une dévaluation, prévient le Professeur Soumaré.

Fatoumata Maguiraga

Chiffres

180 milliards de dollars : PIB UEMOA

PIB UEMOA : 7% du PIB français

Eco : La longue marche vers la monnaie unique

Serpent de mer est un terme utilisé par plusieurs médias pour désigner l’Eco, la future monnaie unique de la CEDEAO. L’expression n’est en rien galvaudée, car cela fait plus de 30 ans que sa mise en place est évoquée.

Le projet remonte à 1983, quand les chefs d’État et de gouvernement d’alors ont pris des initiatives pour créer une zone monétaire unique en Afrique de l’Ouest. « Ils manifestaient ainsi une ferme volonté de solutionner les problèmes de paiement qui minent la CEDEAO et qui résultent de la divergence des zones monétaires dans la région (certains partageant le franc CFA et d’autres non) », affirme le Dr Chérif Salif Sy, économiste et enseignant-chercheur sénégalais, dans une analyse publiée sur le site Alternatives économiques. La décision de la création de la monnaie unique est donc prise le 1er juin 1983 à Conakry, en Guinée. Puis… c’est le calme plat. Jusqu’en 1999, où, à Lomé, lors du 22ème sommet de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, une stratégie visant la construction rapide d’une zone monétaire unique fut remise au goût du jour. Elle visait à faire converger les pays non-CFA vers une monnaie unique, puis à fondre le CFA et cette nouvelle monnaie. Ce projet fut abandonné en 2014, car « prenant trop de temps », selon l’économiste Sy. Avant cela, trois avaient fait les frais des divergences et autres difficultés liées à la monnaie (2003, 2005, 2009).

Le 24 octobre 2017, lors d’un mini-sommet à Niamey à ce sujet, le Président nigérien Mahamadou Issoufou a relancé la question, prônant la mise en « circulation à partir de 2020 » d’une monnaie unique dans les pays de la Communauté « qui seront techniquement prêts ». « L’adhésion » des autres États se ferait « au fur et à mesure », a-t-il ajouté, redoutant que « les remises en question répétitives des dates de l’avènement » de cette monnaie unique puissent « installer un scepticisme dans l’esprit » des populations.

Réticences nigérianes

En 2018, le Président nigérian Muhammadu Buhari soulevait des préoccupations et appelait les pays de l’UEMOA à présenter une feuille de route claire de leur déconnexion du Trésor français. « Les chefs de gouvernement de la CEDEAO n’ont pas été suffisamment informés de toutes les implications de l’intégration à l’horizon 2020, en particulier concernant certains pays qui ne sont pas prêts individuellement au niveau national ». Une année plus tard, son pays semble avoir levé ses réserves, selon le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Koné. « Le Nigeria d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier », déclarait-il en juin 2019.

Eco: Quels impacts sur l’économie de la CEDEAO ?

Sur les rails depuis les années 1980, la création de la monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a été de nouveau fixée à juillet 2020 lors de la 55ème conférence ordinaire des chefs d’État tenue fin juin à Abuja, au Nigéria. Si les choix du nom, du régime de change et de la future politique monétaire ont trouvé consensus, le chemin vers l’opérationnalisation de la nouvelle monnaie unique régionale reste encore long et semé de nombreuses embûches. Les analystes économiques sont partagés sur les réels impacts de ce futur changement sur les économies des pays de la Communauté. L’Eco sera-t-elle le gage d’une souveraineté monétaire de la sous-région ? Et qu’est-ce qui va réellement changer ?

« La Conférence a adopté le régime de change flexible, assorti d’un cadre de politique monétaire axé sur le ciblage de l’inflation. Elle a également retenu le terme « Eco » pour le nom de la monnaie unique de la CEDEAO et a instruit la Commission, en concertation avec l’AMAO et les Banques Centrales, d’accélérer la mise en œuvre de la feuille de route révisée, en particulier les travaux relatifs au symbole de la monnaie unique, qui lui sera présenté à sa prochaine session ordinaire », stipulait le communiqué final ayant sanctionné le 55ème sommet des chefs d’État de la CEDEAO, le 28 juin dernier à Abuja.

Il a également donné instruction à la Commission et aux Banques centrales de veiller à l’opérationnalisation rapide du Fonds spécial destiné à financer les programmes figurant sur la feuille de route révisée et chargé par ailleurs la Commission d’assurer la mise en œuvre des recommandations issues de la réunion du Comité ministériel, tenue les 17 et 18 juin 2019 à Abidjan.

Selon le rapport final de cette réunion, il a été retenu pour l’Eco, outre le régime flexible assorti du ciblage d’inflation comme cadre de politique monétaire, l’adoption d’un modèle de système fédéral pour la future Banque centrale de l’espace.

Des critères de convergence sévères ?

La mise en place de la monnaie unique dans l’espace CEDEAO permettra, entre autres, de réduire les coûts des transactions et facilitera les payements entre les 350 millions d’habitants de la zone.

Elle favorisera également la création d’un front collectif et efficace contre les perturbations et les chocs monétaires causés par les politiques mises en œuvre dans le reste du monde.

Mais, avant de parvenir à cela, les pays membres doivent remplir certains critères de convergence, notamment un déficit budgétaire n’excédant pas 3%, un taux d’inflation annuel moyen inférieur à 10%, une dette inférieure à 70% du PIB et au moins 3 mois de réserves d’importations.

Si l’ensemble des huit pays de l’UEMOA semble être le plus à même de respecter ces critères, ce n’est pas le cas des autres pays de la zone, notamment le Nigéria et le Ghana, qui, en 2018, présentaient encore des taux élevés, respectivement de 12 et 10%, d’inflation.

Toutefois, cette situation de non respect de la totalité des critères de convergence par l’ensemble des pays ne devrait pas être un obstacle pour le lancement de la monnaie.

« Il faut faire en sorte que les économies qui convergent démarrent et que les autres entrent dans la danse après. C’est l’exemple de l’euro à son lancement, en 1999. À l’époque, tous les pays n’avaient pas convergé. Ceux qui avaient atteint les critères avaient débuté et les autres avaient pris le train en marche par la suite. Les critères de convergence sont des mesures nécessaires, mais jamais suffisantes, pour la création d’une zone monétaire », estime Khalid Dembélé, économiste au Centre de recherche d’analyses politiques, économiques et sociales (CRAPES)

Eco vs franc CFA

Les trois principes majeurs qui gouvernent la zone UEMOA aujourd’hui sont la fixité du franc CFA, sa convertibilité illimitée par rapport à l’euro et la libre circulation au sein de l’Union. Mais, à en croire M. Dembélé, ces principes, devenus obsolètes, ne favorisent pas le développement économique de la zone.

« La différence, avec la venue de l’Eco, va reposer sur le fait qu’il faut changer ces principes et avoir des institutions, des banques centrales, indépendantes, capables de gérer nos économies suivant les réalités de la sous-région. Il faut changer le principe même de gouvernance et évoluer vers une transformation structurelle de l’économie de la sous-région», affirme-t-il.

« Si réellement nous allons vers une monnaie avec un taux de change flottant vis-à-vis des devises internationales comme le dollar et l’euro, cela va permettre d’avoir une monnaie qui reflète enfin la politique monétaire, parce qu’actuellement il n’y en a pas de vraie, vu qu’avec sa parité fixe la convertibilité du franc CFA vis-à-vis du dollar dépend de l’Europe », analyse Amadou Sangaré, économiste et PDG de la société Sangaré Partners. « Avec ce changement majeur annoncé, nous allons pouvoir jouer sur la nouvelle monnaie par rapport aux exportations et à la limitation des importations », estime-t-il.

Domination nigériane ?

Le Nigéria, la plus grande économie de l’Afrique de l’ouest, qui représente les 2/3 du PIB de la région, sera incontestablement un poids lourd dans la future union monétaire. Certains analystes comparent le pays à l’Allemagne dans la zone Euro et craignent donc qu’il ne domine cette union et n’en retarde les retombées pour les autres pays de la zone.

« En réalité, le franc CFA actuel est aussi dominé par la Côte d’Ivoire. Nous allons passer peut être d’une domination de la Côte d’Ivoire à une du Nigéria. Pour les autres pays, ce ne sera pas forcément négatif, mais, clairement, le Nigéria va avoir le leadership dans cette union monétaire, parce que c’est une grande économie au niveau africain », relève Amadou Sangaré.

Mais cette domination, à en croire l’économiste, pourrait bien être également bénéfique pour la croissance économique de la zone. « Toutes les grandes banques du Nigéria vont pouvoir financer les économies des pays de la sous-région, ce qui va quand même apporter beaucoup d’argent et favoriser le développement économique dans tout l’espace », soutient t-il.

« Il y a toujours un leader dans un syndicat et je pense que nous devrions espérer que le Nigéria jouera ce rôle de manière positive. Quand vous regardez ce qu’ils ont fait pour leur économie, je vois cela comme le signal positif d’un bon leadership », soulignait également récemment l’économiste et sociologue Martial Belinga, auteur du livre « Libérer l’Afrique de l’esclavage monétaire ».

Échéance cruciale en octobre

« Le grand défi, c’est le soutien de la monnaie. Si l’on se lance sans l’accompagnement de mesures de transformation structurelles de l’économie, la monnaie ne sera pas soutenue et si elle n’est pas soutenue elle n’aura pas de valeur et ne sera pas compétitive», prédit Khalid Dembélé.

C’est pourquoi, selon lui, au risque de se retrouver dans une situation beaucoup plus dramatique que l’actuelle, avec le franc CFA, l’urgence serait de faire en sorte que le projet de lancement de l’Eco marche bien, à travers des mesures politiques et économiques fortes visant à transformer la nature même des économies des pays de l’espace CEDEAO et ainsi minimiser les risques d’échec.

« Il y aura dans un premier temps un problème de stabilité économique. Lorsque vous prenez nos différents pays, de manière générale, ce sont des pays pauvres très endettés et lorsque vous partez sur une nouvelle monnaie, il faut un certain temps pour que les investisseurs internationaux commencent à l’utiliser véritablement et qu’elle puisse gagner de la valeur progressivement », alerte pour sa part Dr Cheick Kader M’baye, enseignant-chercheur en macro-économie à la FSEG.

Mais, quoi qu’il en soit, le processus de lancement de l’Eco suit son cours. Déjà, une première échéance cruciale est fixée au 31 octobre prochain, dernier délai pour que les 15 pays membres transmettent à la Commission de la CEDEAO leurs programmes pluriannuels de convergence 2020 – 2024.

 

Monnaie unique, la CEDEAO n’est pas prête

La naissance de ECO était prévue pour le mois de janvier 2015. Mais les citoyens de la CEDEAO vont devoir prendre encore attendre avant de brandir leur monnaie unique. Celle-ci devait couvrir tous les pays, y compris ceux qui n’utilisent pas le CFA comme le Nigéria (Naira), le Ghana (Cedis) ou encore la Guinée Conakry (franc guinéen). Une rencontre du comité technique en charge de la mise en place de la monnaie ECO s’est déroulée le 14 juillet à  Lagos au Nigeria. Il y a été constaté, comme en 2010, que la plupart des pays ne pourraient pas être en adéquation avec les critères de convergence nécessaire à  la mise en place d’un tel régime Le FCFA encore là  pour un moment La fin du CFA, ce ne sera donc pas demain. Pour le comité technique, la difficulté est le nombre de points de convergence nécessaires à  la mise en place de ce régime de monnaie unique. Il s’était dans le passé déclaré résolu à  les réduire de 11 à  6. Désormais seulement trois points sont indispensables et dans certains cas ils ont été allégés. La convergence exige désormais que les pays affichent un déficit public de moins de 3%, un niveau d’inflation inférieur à  10% et à  moins de 5% à  l’horizon 2019, et enfin des réserves extérieures pouvant soutenir 5 mois d’importations. Les trois autres critères plus souples, sont un ratio dette/PIB de 70%, des avances de trésorerie des banques centrales ne finançant pas le déficit budgétaire à  plus de 10% et une variation du taux de change nominal de 10% maximum. Des critères allégés donc mais toujours difficiles à  remplir pour bien des pays de la sous-région qui doivent faire face à  une conjoncture économique marqué par la hausse au niveau global des coûts de l’énergie et un tissu productif assez faible. Pour leurs parts, les pays de l’UEMOA n’ont aucune marge de manœuvre avec leur monnaie liée à  l’euro. Malgré tout, les membres du comité, se veulent optimiste. Ils ont d’ores et déjà  Âœuvré en faveur de la mise en œuvre en janvier prochain du Tarif extérieur commun. La libre circulation des biens et des personnes sera également réalité grâce à  des textes adoptés lors du dernier sommet de la CEDEAO à  Accra la semaine dernière. Le projet de création d’une zone monétaire unique de l’Afrique de l’Ouest est un projet politique. Il date de 1983 quand les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté ont lancé de nombreuses initiatives dans le but de créer une zone monétaire unique en Afrique de l’Ouest.

«Palme du dynamisme» : Eco Finance Entreprises veut faire des émules

La conférence de presse de restitution du Gala des 100 entreprises les plus dynamiques du Mali, tenue hier jeudi 19 juin à  l’hôtel Radisson Blu de Bamako, a vu la participation des différents lauréats. Sur 100 entreprises sélectionnées dans tous les secteurs de l’économie malienne, 10 ont été primées comme étant les plus dynamiques le samedi 14 juin dernier. Outre « la palme du dynamise », deux prix spéciaux ont été décernés à  deux entreprises qui sont des maillons importants de l’économie. La sélection a été faite après une étude d’évaluation des performances réalisées par ces entreprises en partant de quatre critères à  savoir : l’expertise de l’entreprise, la capacité d’innovation, la capacité de pénétration du marché, l’impact de l’activité de l’entreprise sur l’économie. Pour le DG de Eco Finance Entreprises, Djibril Barry, « la présence dans ce classement très prestigieux, est un argument supplémentaire pour les entreprises pour mieux valoriser leur image, mieux conquérir des parts de marché et séduire davantage la clientèle ». A travers cet événement, Eco Finance Entreprises et la revue AZ Solutions Entreprises cherchent à  encourager et à  valoriser les entreprises. » Il s’agit aussi de permettre aux autorités étatiques et aux institutions internationales de pouvoir identifier les entreprises les plus dynamiques, les plus performantes et les plus compétitives en ouvrant ainsi une fenêtre sur l’investissement au Mali » a ajouté M. Barry. Après la première édition de Dakar, celle du Mali est la suite d’un processus qui s’étendra annuellement sur la totalité des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) afin de réaliser un classement sous-régional permettant d’identifier et de promouvoir les entreprises les plus dynamiques de la zone. La prochaine étape sera le Burkina Faso. Le Cabinet Eco Finance Entreprise se fixe comme objectif de réaliser le classement et le Gala des 100 entreprises les plus dynamiques dans les différents pays de l’Union, afin de parvenir au « Top 100 des entreprises les plus dynamiques de l’Uemoa »