La Banque Mondiale publie une nouvelle étude sur l’impact économique d’Ebola

Les dégâts économiques liés à  l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, pourraient s’élever à  32,6 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015 si l’épidémie devait s’étendre aux pays voisins, notamment les plus grandes économies de la région, estime la nouvelle étude publiée par la Banque Mondiale. « Comme nous ne sommes pas certains que l’épidémie soit contenue d’ici le mois de décembre 2014 et compte tenu des difficultés à  prévoir son parcours et sa progression, nous avons envisagé deux cas de figures possibles pour estimer les impacts de l’épidémie à  moyen terme, C’’est à  dire d’ici la fin de l’année calendaire 2015 », précise encore l’étude. Dans le scénario « faible Ebola », l’épidémie serait rapidement contenue dans les trois pays les plus touchés par le virus, tandis que dans le scénario « fort Ebola », l’épidémie serait contenue plus lentement avec une contagion à  l’ensemble de la région. Pertes significatives pour le PIB des pays les plus touchés Selon des chiffres publiés par la Banque Mondiale, l’impact à  court terme, sur l’année 2014, pour un pays comme la Guinée s’élèverait à  environ 130 millions de dollars de perte, soit 2,1% du PIB National. Pour la Sierra Léone, le chiffre culmine à  163 millions de dollars. Dans un scénario à  moyen terme, dit de « Faible Ebola », ces pertes baissent évidemment passant à  43 millions pour la Guinée et 59 millions pour la Sierra Léone, tandis que le Libéria, l’un des pays les plus touchés, pourrait perdre près de 113 millions de dollars, soit 5,8% de son PIB. Pour le troisième et dernier scénario, de l’étude de la Banque Mondiale, à  moyen terme et dit de « Fort Ebola », il faut prévoir 142 millions de pertes pour la Guinée, 234 millions de pertes pour le Libéria, et au moins 439 millions de pertes pour la Sierra Léone. Ces perspectives sombres ne sont pas pour rassure les investisseurs ni l’économie nationale des trois pays les plus affectés par Ebola. « Etant donné le coût économique énorme de la crise Ebola pour la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et leurs voisins d’Afrique de l’Ouest, il est impératif que la communauté internationale se mobilise davantage. Elle doit surpasser les obstacles logistiques afin d’envoyer plus de médecins et de personnel médical qualifié, fournir plus de lits d’hôpital, et soutenir davantage les services de santé pour enrayer Ebola et remettre ces pays sur pieds » a déclaré Jim Yong Kim, le Président du Groupe de la Banque mondiale. Endiguer l’épidémie avec des investissements dans les systèmes de santé A ce propos, révèle l’étude, qui se veut un brin optimiste, Le Nigéria et le Sénégal ont démontré qu’il est possible de contenir l’épidémie grâce à  une forte mobilisation des pouvoirs publics qui se sont appuyés sur leur système de prise en charge sanitaire. Là  encore, la question financière entre en jeu dans les politiques nationales de santé, puisque selon Jim Yong Kim, des investissements continus dans les systèmes de santé auraient permis de réduire les coûts énormes de cette crise pour les pays concernés et le reste du monde. Il faudrait pour cela identifier des financements adaptés pour améliorer les équipements de protection sanitaire et les procédures de sécurité dans les ports et les aéroports des trois pays les plus fortement touchés, ainsi que dans les pays voisins. Ce qu’il faut retenir de cette étude de la Banque Mondiale, C’’est l’enjeu crucial de prise en charge rapide d’une épidémie aussi foudroyante que la fièvre Ebola. Avec désormais plus de 3300 décès répertoriés en Afrique de l’Ouest, la Banque Mondiale, qui a déjà  fourni 400 millions de dollars d’aide d’urgence aux pays affectés, préconise, si l’épidémie parvient à  être endiguée de « renforcer le réseau d’alerte rapide, de contrer rapidement les réactions de panique et de psychose, préjudiciables à  l’économie, et de combiner ces efforts d’endiguement, avec des appuis budgétaires clairs, le rétablissement de la confiance des investisseurs, des systèmes renforcés de surveillance sanitaire, et de plus grandes capacités de diagnostic et de soins etc…»

NEPAD : le continent ne peut plus attendre !

l’idée était belle pour emmener le continent africain vers plus de croissance. Mais depuis sa création au début des années 2000, le Nepad ou nouveau partenariat économique pour le développement en Afrique, n’a sur combler les attentes. La question du financement de cet ambitieux programme de développement économique, résulte de l’inertie des Etats engagés dans ce partenariat et qui ces dix dernières années, n’a eu d’efficacité que sur le papier. Le NEPAD, de l’avis de nombreux experts gagnerait à  impacter sur les économies africaines et très rapidement. En réunissant ses pairs à  Dakar du 14 au 15 juin, pour un sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, le chef de l’à‰tat sénégalais Macky Sall, également président du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de Gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), a voulu envoyer un message clair : le continent africain ne peut plus attendre ! Infrastructures obsolètes voire inexistantes Sur notre continent, nul n’ignore l’état déplorable de nos infrastructures : routes, ponts et axes ferroviaires obsolètes, dénotent d’un retard en la matière. Lorsque les gratte-ciels de Doha rivalisent avec ceux de New York et que les grands axes de Johannesburg n’ont rien à  envier à  ceux de Lagos, d’autres pays de la sous région peinent à  relier leurs principales villes, pour accélérer les échanges commerciaux, stimuler la production d’énergie et l’économie locale. Les infrastructures sont inévitablement l’une des voies sûres vers la croissance économiques. Et quand Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique de l’Afrique (CEA), lance que « l’Etat des infrastructures en Afrique est catastrophique », le constat ne peut plus être nié. Si le Nepad est un bon instrument économique, il coûte cher. Selon la Banque Africaine de développement (BAD), le déficit de financement dans le domaine des infrastructures avoisine les 40 milliards de dollars par an. Il manque également 38 milliards de dollars sur un coût global de 68 milliards pour boucler le budget des 51 projets prévus sur la période 2012-2020. 16 projets d’infrastructures prioritaires D’après le président sénégalais Macky Sall, qui recevait ses hôtes à  Dakar, 16 projets prioritaires ont été dégagés. : « Nous avons dans le Pida [Programme pour le développement des infrastructures en Afrique] cinquante-et-un projets sur lesquels seize ont été extirpés, donc ces seize projets couvrent tout le continent. Vous avez des projets sur l’Afrique de l’Ouest, il y en a principalement trois. Un concerne la connexion en chemin de fer de la Côte d’Ivoire-Bénin-Togo et Nigeria. Un autre concerne justement Dakar-Bamako, comme premier tronçon du corridor est-ouest. Et nous avons le projet de Sambangalou qui est un projet hydroélectrique sur le fleuve Sénégal ». De son côté, le président malien Ibrahim Boubacar Keita a lancé un appel quant à  l’état de dégradation du Fleuve Niger, envahi par des dunes, et a plaidé pour son dragage. « Je suis très inquiet par rapport au fleuve Niger. Si l’on n’y prend garde, ce cours d’eau va tomber dans l’histoire et devenir une légende. Il faut urgemment agir pour procéder au dragage du fleuve Niger. Nous avons vraiment des soucis par rapport à  cela », a-t-il conclu. Financement alternatifs La question du financement reste pendante. Et pourrait s’articuler autour de plusieurs innovations : l’émission d’emprunts obligataires sur les marchés financiers régionaux et internationaux, en passant par la création de fonds souverains ou la mobilisation de l’argent envoyées sur le continent par la diaspora comme l’a fait l’Ethiopie pour le méga barrage Renaissance, l’Afrique doit sophistiquer ses plans de financement, ont rappelé certains experts.

« La terreur n’empêchera pas l’Afrique d’avancer »

Sécurité maximale à  Abuja, la capitale économique du Nigéria. La ville abrite le sommet dénommé « Davos Africian ». Alors que s’ouvrait la rencontre, on apprenait que la secte islamiste Boko Haram avait assassiné pus de 300 personnes dans l’attaque d’une localité près de la frontière avec le Cameroun. Le monde s’émeut des exactions de ce groupe terroriste qui a revendiqué l’enlèvement massif de plus de 200 écolières qu’il menace de traiter « en esclaves ou de vendre ». Le président nigérian Goodluck Jonathan a assuré que « la terreur n’empêchera pas l’Afrique de progresser Ce sont des actes de diversion, des actes commis par un groupe qui veut ralentir le continent ». « Lorsqu’un pays montre des signes de progrès, ces personnes tentent de le ramener en arrière », a-t-il dit. Abuja a été quasiment fermée pour abriter ce Forum économique mondial. La tension est palpable dans les rues et dans les bureaux dans l’attente de l’injonction du gouvernement fédéral intimant aux résidents de rester trois jours à  la maison afin de permettre une organisation sans heurts du Forum. Ce tout premier « Davos » en Afrique a pour thème : « Bâtir une croissance inclusive et créatrice d’emploi », avec l’espoir d’une meilleure coopération entre pays africains en matière de commerce, d’innovation et d’investissements pour mieux exploiter les potentiels du continent. Il doit ouvrir la voie à  une série d’opportunités aussi bien pour les chefs d’entreprise locaux qu’étrangers, afin de développer davantage leurs opérations et, à  long terme, créer une croissance inclusive grâce à  des possibilités d’emplois pour une armée toujours croissante de jeunes chômeurs en Afrique. Treize chefs d’à‰tat ont confirmé leur participation. Le Mali est représenté par le Premier ministre, Moussa Mara. 1.000 délégués sont au rendez-vous venus de plus de 70 pays d’Afrique et du monde dont des hommes d’affaires, des membres de la société civile, de même que des leaders religieux. Pour les organisateurs, l’événement est l’un des plus importants en comparaison avec les précédents forums, vu le nombre de participants attendus. Des hommes d’affaires américains, canadiens et d’autres pays sont également attendus à  ce forum.

Bamako abrite le 1er forum économique maroco-malien

Les secteurs concernés sont l’agriculture, les mines, l’habitat, les énergies renouvelables, la santé, le transport et les services. Organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM), cette rencontre vise à  raffermir les relations commerciales entre les secteurs privés des deux pays. «La rencontre mettra l’accent sur les opportunités d’investissement au Mali. Elle vise à  étudier et développer les possibilités d’échanges et de rapprocher les communautés d’affaires des deux pays», précise la CGEM Lors de ce forum, les projets porteurs recensés par le comité d’organisation et leurs contenus résumés seront mis en ligne sur le portail web dédié à  l’organisation (http://forummalimaroc.com/) Comme résultats attendus : la mise en place d’un cadre institutionnel adapté au développement des relations commerciales entre les deux pays, le renforcement des capacités productives et commerciales du secteur privé malien dans le cadre de la reconstruction de l’économie, la création d’un cadre de concertation permanent, le transfert du savoir-faire marocain et réciproquement, etc. l’initiative intervient pour le Mali dans un contexte économique de post-crise caractérisé par des besoins d’investissements importants en vue de reconstruire le tissu économique et social du pays. Précisons que lors de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Mali en février dernier, un Forum d’affaires maroco-malien a réuni plusieurs ministres, responsables et opérateurs économiques, des secteurs public et privé.

Les urgentistes de l’économie africaine

Une demi-douzaine d’années de sensibilisation intensive, adossée à  d’intéressants chiffres de la croissance, ont permis de tourner les radars des décideurs économiques mondiaux vers l’Afrique. Ce ne fut facile tant les perceptions ont la peau dure. La dernière conférence annuelle de Bank of America-Merrill Lynch, le 28 janvier à  Paris, n’a pas cité une seule fois l’Afrique… Mais les analystes ne marqueront pas de temps d’arrêt pour digérer ces premiers résultats, car un phénomène se fait jour : l’entrée en scène de nouveaux « spécialistes des marchés africains ». Les nouveaux experts de l’Afrique Des stratèges aux rapaces, en passant par les bras cassés, et ceux qui ont échoué en Asie, en Amérique et en Europe… ils sont nombreux à  se ruer sur l’Afrique, « continent de tous les possibles », « nouvelle frontière de la croissance mondiale », « marché vierge», etc. Ces nouveaux « experts de l’Afrique » vous accompagnent sur le continent, depuis leur smart phone, grâce au génie de Google Actualité, au grand désarroi de leurs clients. Mais pour combien de temps ? « Le mensonge donne des fleurs, mais pas des fruits », prévient la sagesse africaine. 50 ans pour atteindre la puberté l’Afrique a attendu cinquante ans pour atteindre sa puberté économique. On ne traverse pas plusieurs décennies d’esclavage pour se faire avaler par des opportunistes à  la petite semaine. C’’est principalement pour cette raison qu’une certaine Afrique restera dangereuse pour les personnes physiques et morales qui estiment qu’il faut puiser en Afrique parce que la corde est au puits… La dure réalité du terrain, ou plutôt la destruction créatrice de Schumpeter, à  la sauce malawite, leur rappellera toujours que « celui qui désire la pluie doit aussi accepter la boue ». Ils ne traitent que l’urgence Aujourd’hui, les gardiens de l’économie africaine existent. 7j/7, ils répondent aux demandes de notes de conjoncture, d’études de marché, de due diligence, de recherche de partenariats ou de lobbying international. A quoi les reconnait-on ? Ils ont les racines africaines, la rigueur allemande, le soft power étasunien et la puissance de travail des ouvriers chinois. Ils ne traitent que l’urgence. Ils ont œuvré pour que l’Afrique soit aujourd’hui le centre des attentions mondiales. «Si tu vois une tortue posée sur un mur, C’’est qu’on l’a posée là », disent-ils. N’allez pas les distraire Leur capacité à  traiter efficacement les dossiers africains n’attire pas que les clients sérieux. Elle attise aussi la convoitise des nouveaux « experts » cités plus haut. Mais «Si tu lèches la langue du lion, il te dévore», avertissent les Massaà¯. En français facile, on paraphrasera l’avertissement du professeur Ababacar Mbengue, Ancien de HEC Paris et Agrégé en sciences de gestion, dans son propos du 1er mars 2014 : « ne venez pas nous distraire. Malgré l’humilité, il y a ici des experts pointus et reconnus, chacun dans son domaine. On ne nous la raconte pas. »

Sékou Diarra : «Le Maroc protège ses intérêts au Mali»

Le roi du Maroc, sa Majesté Mohamed VI est en visite au Mali depuis mardi dernier. Cette deuxième visite royale intervient cinq mois seulement après la première en septembre lors de l’investiture du président Ibrahim Boubacar Kéita. Entre inaugurations notamment d’une clinique prénatale, ce vendredi à  Sébénicoro, et signatures de conventions dans divers domaines, la visite du roi apparaà®t bénéfique pour nombre de nos compatriotes. Cette lecture merveilleuse n’est pas tellement partagée par Sékou Diarra, le président de la Coalition des Alternatives Dette et Développement (CAD-Mali). Il se veut prudent et estime que la présente visite s’inscrit avant tout dans cadre du renforcement des intérêts marocains au Sahel en général au Mali en particulier. Pour Sékou Diarra, la visite royale s’inscrit dans la logique de la diplomatie d’Etat. Elle met d’abord en avant les intérêts marocains. Car convaincu que « la solidarité est galvaudée et que les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts notamment commerciaux. « Les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts » Il s’agit, explique le président de la CAD-Mali, d’utiliser la politique étrangère pour propulser les intérêts commerciaux et industriels en donnant l’opportunité aux entreprises publiques et privées marocaines de s’intégrer au marché malien. Le Maroc, de l’avis de Sékou Diarra, est déjà  présent au Mali à  travers ses multinationales à  l’image du groupe Attijariwafa Bank avec la BIM S.A et de Maroc Télécom avec la SOTELMA/MALITEL. Ce que M. Diarra appelle les multinationales du Sud appartiennent au Maroc et contribuent à  mieux asseoir le positionnement du Maroc dans un environnement mondialisé. =Par la présence de celles-ci, le Mali perd le contrôle sur sa sphère bancaire et de communication. C’’est pourquoi Sékou Diarra croit qu’une véritable aide marocaine à  l’endroit du Mali doit passer par des efforts tendant à  ramener à  notre pays, le contrôle de ces filières stratégiques tout en renforçant ses secteurs de souveraineté comme l’éducation. Les conventions qui ont été signées pendant la visite du souverain marocain laisse notre interlocuteur perplexe. Selon lui, lesdits accords s’inscrivent dans lune logique de partenariat public-privé, o๠la sphère privée vient dicter sa loi à  la sphère publique affaiblie. M. Diarra estime que les conventions devront prendre en compte les intérêts du peuple malien, contrairement aux contrats, tels ceux du domaine minier, qui n’accordent qu’une portion congrue au Mali. La santé oui, mais gratuite pour tous l’acteur de la société malienne apprécie la construction d’une clinique prénatale à  Sébénicoro. Elle atteindrait ses objectifs, explique-t-il, si elle sort de la logique marchande pour la gratuité des soins dans un quartier populaire comme Sébénicoro avec une population à  faible revenu. « On doit mettre l’accent sur la gratuité des soins. La santé fait partie des droits fondamentaux, elle ne doit pas être sujette à  marchandisation », dit-il. Par rapport à  l’intervention du Maroc dans la gestion de la crise du nord-Mali, Sékou Diarra la situe dans une dynamique géopolitique et géostratégique qui pourrait bien gêner l’Algérie, dont il préfère cependant la médiation, compte tenu de son voisinage géographique, historique et stratégique avec le Mali.

Davos: les inégalités économiques évoquées pour la 1ère fois

Souvent critiqué pour être un club de riche, le Forum économique mondial de Davos se penchera pour la 1ère fois sur l’accroissement des inégalités de richesses, perçu comme un facteur de risque majeur. «Regardez ce qu’il s’est passé avec le printemps arabe, regardez ce qu’il s’est passé au Brésil, regardez en Afrique du Sud, les gens ne peuvent tout simplement plus le supporter», a déclaré Jennifer Blanke, économiste en chef au Forum économique mondial, lors d’un point presse. Dans un rapport publié à  la veille de ce forum, l’ONG Oxfam estime que la disparité des revenus est le risque global le plus susceptible de provoquer un «choc systémique» à  l’échelle mondiale, devant les événements météorologiques extrêmes, le chômage et les cyberattaques. 1 % de la population détient 50 % des richesses mondiales Les inégalités économiques se sont accrues depuis le début de la crise. Près de la moitié des richesses mondiales sont aux mains de 1% de la population. Oxfam impute l’aggravation des inégalités à  la déréglementation financière, aux systèmes fiscaux biaisés et à  l’évasion fiscale. Le rapport, qui étudie 31 risques globaux, cite également une éventuelle crise de l’eau parmi les plus préoccupants. «Chaque risque examiné (…) pourrait provoquer une défaillance à  l’échelle mondiale, mais c’est leur interconnexion qui accentue leurs effets négatifs au point qu’ensemble, ces effets pourraient être décuplés», estime Jennifer Blanke. L’Afrique est également présente cette année encore, notamment l’Afrique du Sud, principale puissance économique du continent. Vingt Africains prendront la parole au cours des conférences. Les thèmes vont concerner le développement, les risques géopolitiques et climatiques, l’agriculture ou la place des jeunes dans les sociétés émergentes. Certaines personnalités s’intéresseront aussi à  des problématiques comme la place des femmes dans le développement économique et la régulation de la croissance.

La BAD appuie la reprise économique du Mali avec plus de 30 milliards FCFA

Ce montant sera prélevé sur les ressources du Guichet du Fonds africain de développement (FAD) et contribuera au financement du Programme d’urgence d’appui à  la reprise économique (PUARE). Le PUARE est un appui budgétaire d’urgence, qui s’inscrit dans le cadre d’un effort concerté de la communauté internationale destiné à  aider le Mali à  sortir des crises successives (sécuritaire, politique, institutionnelle) que le pays a traversé, en appuyant le rétablissement des services publics et en favorisant la reprise économique. l’opération contribuera à  la consolidation des efforts de paix et de cohésion sociale entrepris par les autorités maliennes dans le cadre de la transition en cours et favorisera la reconstruction du pays, y compris le rétablissement des capacités de l’Etat. Il permettra de promouvoir l’amélioration du cadre macroéconomique et budgétaire et de créer les conditions de la reprise économique. Les résultats spécifiques escomptés de la mise en œuvre du Programme sont, entre autres, la restauration du fonctionnement et le renforcement des capacités de l’administration publique, la restauration de l’accès aux services sociaux de base, en particulier, les services de santé et d’éducation et le soutien à  la reprise de la croissance, qui passerait de -1,2% en 2012 pour osciller autour de 5% en moyenne entre 2013 et 2014. Le Gouvernement de transition du Mali a élaboré un Plan d’actions prioritaires d’urgence (PAPU), dont les principaux objectifs sont de rétablir le fonctionnement normal de l’administration, restaurer l’accès des populations aux services sociaux de base, et relancer l’économie. Le PUARE vise à  aider l’Etat à  répondre aux besoins sociaux et économiques urgents nés des crises successives que le pays a connues en contribuant à  sa mise en œuvre. Par ailleurs, cette opération, conforme à  la stratégie d’intervention de la Banque au Mali, est reflétée dans la Stratégie d’appui à  la gestion de la transition (2013 – 2014), qui s’articule autour de deux objectifs : atténuer l’impact de la crise et renforcer la résilience des populations et consolider la stabilité de l’Etat et les bases de la reprise économique. Les bénéficiaires du Programme sont, de façon générale, les populations maliennes dans leur ensemble, soit près de 15,4 millions d’habitants, et en particulier les populations habitant dans le Nord du pays, notamment celles qui ont été déplacées à  cause du conflit. Il s’agit plus spécifiquement de personnes vivant dans la précarité en raison de l’absence de services publics de base dans les zones sinistrées et à  leur engorgement dans les zones d’accueil. Les principales structures bénéficiaires sont constituées du réseau scolaire, des services de santé publique, et, plus généralement, de l’administration publique qui doit retrouver un fonctionnement normal. l’Etat pourra ainsi consolider sa légitimité et retrouver sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. A ce jour, les financements en cours accordés par le Groupe de la Banque africaine de développement au Mali s’élèvent à  près de 140 milliards de francs FCFA. La BAD est déterminée à  accroà®tre et à  renforcer son appui aux Etats fragiles et aux pays touchés par un conflit.

Le Davos africain démarre ce 9 mai

«Façonner la transformation de l’Afrique». C’’est le thème du prochain Forum Economique Mondial sur l’Afrique qui s’ouvrira demain dans les locaux de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) à  Addis-Abeba. Quelque 2.000 invités et journalistes prendront part aux travaux qui dureront trois jours. Seront réunis dans la capitale éthiopienne, des experts, des hommes d’affaires et des leaders d’opinion régionaux. Ils échangeront sur leurs expériences sur les voies et moyens de transformation de l’Afrique à  l’horizon 2013 et apporter des changements significatifs dans le continent dont la population avoisine le milliard d’habitants. « l’Afrique est au bord d’une grande transformation » Le thème principal sera décomposé en trois sous-thèmes principaux, le renforcement du leadership, l’accélération des investissements et l’intensification des innovations en Afrique. En prélude au Forum, une conférence de presse s’est déroulée ce lundi, pendant laquelle la directrice du FEM pour l’Afrique, la tanzanienne Elsie S. Kanza, et la représentante du ministère éthiopien des Affaires étrangères Haddis Mekonnen ont présenté l’événement aux. «l’Afrique est au bord d’une grande transformation. Pendant la dernière décennie, le continent a abrité six des 10 économies mondiales qui ont enregistré les taux de croissance les plus élevés, avec une perspective régionale qui reste au vert pendant que le reste du monde est confronté à  de grands défis politiques et économiques »a déclaré Mme Kanza. «Cependant, l’atteinte des aspirations du continent dans un nouveau contexte nécessite des idées fortes et réalisables, ainsi que des dirigeants forts aux niveaux régional, national et industriel » a-t-elle ajouté. D’o๠l’importance des investissements dans les secteurs porteurs des économies africaines, en particulier l’agriculture, les énergies et la transformation. Le Forum économique mondial est une organisation internationale qui s’est engagée à  convier les leaders mondiaux du monde des affaires et de la politique autour de questions d’intérêts régionaux et universels. Le choix de l »Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique subsaharienne, pour accueillir cette rencontre n’est pas fortuit. Le pays est un excellent exemple de la croissance rapide des économies du continent.

Jeamille Bittar : l’irrésistible ascencion d’un homme d’affaires malien

Un homme à  la hauteur de son ambition Trois ans après son élection à  la tête de la Chambre de Commerce et d’industrie, le natif de San a nourri des initiatives pour mettre la chambre sur l’orbite. Il s’agit entre autres de l’initiation de projets d’industrialisation, de construction de sièges pour les chambres consulaires régionales, l’aménagement du parc d’exposition de Bamako, la recherche de financements et de partenaires stratégiques pour les opérateurs économiques, la restructuration de la Chambre, la création du centre de conciliation et d’arbitrage le 29 juillet 2004, la réunification de la grande famille des opérateurs privés ont été réalisés en grande partie grâce à  Bittar. Les opérateurs économiques sur pivot Cette courte période a suffi à  Jeamille Bittar pour honorer ses engagements aux yeux des opérateurs économiques maliens qui venaient de l’élire au poste de Président de la plus prestigieuse institution du monde des affaires. L’homme n’a pas tardé à  afficher ses ambitions de faire du secteur privé le moteur du développement et de la croissance économique. Son programme axé essentiellement sur la résorption des problèmes du secteur et la stimulation des investissements dans le pays, s’est vite concrétisé par une volonté de remettre le secteur privé en confiance face à  ces partenaires. Ce jeune fraichement élu président de la CCIM avec ses ambitions et ses nouvelles initiatives a fait l’objet d’attention de la part du Président de la république pour accorder une place de choix dans sa politique économique au secteur privé. Ses efforts gigantesques ont fait que les opérateurs économiques ont été impliqués dans les voyages présidentiels. Surtout dans les pays qui constituent une destination commerciale privilégiée. « Le voyage récent du président Att avec les opérateurs économiques à  Qatar en est une preuve palpable. Second mandat à  la CCIM Jeamille Bittar candidat à  sa propre succession a triomphé face à  son adversaire, Ousmane Guittèye le 1 octobre 2006 aux élections consulaires de la CCIM. Grâce à  son bilan élogieux. C’’est le 31 juillet 2008 que Bittar a été installé pour un nouveau mandat de quatre ans. Après un feuilleton de contentieux entre lui et son adversaire Guitteye qui avait introduit des requêtes sans succès pour annuler sa victoire, Bittar a pu maintenir son fauteuil président de la CCIM. Au cours de son installation à  la chambre consulaire Régionale, le président élu a adressé ses sincères remerciements à  tous : « le présent mandat est placé sous le signe de la cohésion retrouvée, de l’unité renforcée et de la consolidation des acquis ». Jeamille Bittar en a profité pour inviter ses camarades au travail afin de jouer un rôle de levier pour la performance et la compétitivité contenues dans le Programme de Développement Economique et Social (PDES) du Président de la République Amadou Toumani Touré. Ne cachant pas son ambition pour le Mali, il s’est ensuite présenté candidat pour la présidence du conseil économique social et culturel (CESC). Et l’a remporté. Bittar nouveau président du CESC C’est donc lui qui pilotera le Conseil Economique, Social et Culturel pendant 5 ans. Aidé de Siaka Diakité, son vice président et patron de l’Union Nationale des travailleurs du Mali. à‰lu par ses pairs la semaine dernière à  Koulouba, Jeamille Bittar, est un homme connu de tous dans le monde des affaires économique même si certains lui gardent un œil revanchard. C’’est grâce à  son expérience son dynamisme dans les affaires et sa sociabilité que le cheval blanc de San a été élu. Son altruisme et sa rigueur constituent des atouts pour son ascension dans les affaires. Ambitieux et fair-play à  la fois Jeamille Bittar a d’ailleurs connu une cuisante défaite aux élections législatives de 2007. Rigoureux dans la gestion et régulier dans les affaires, Jeamille Bittar de l’avis de ses proches collaborateurs, est un véritable homme de principes. Il ne tergiverse jamais sur les règlements et ne badine point sur les sanctions. Dès sa réélection à  la présidence de la chambre de commerce et d’industrie du Mali, il est sorti des sentiers battus ses nobles ambitions. Au programme, la relecture des textes organiques de cette institution vieille de plus d’un siècle, les réalisations des sièges pour certaines représentations régionales ainsi que des entrepôts dans les ports de Tema, Abidjan, Dakar, Lomé, Cotonou et Nouakchott. Les entreprises Bittar constituent aussi les transports et cars qui sillonnent tout l’intérieur du Mali. Les imprimeries également, et l’on ne saurait être surpris un jour de voir Bittar briguer la magistrature suprême au Mali, au vu de sa fulgurante ascencion.