Les Jeunes économistes du Mali s’interrogent sur l’avenir de l’Afrique

Au cours de ce débat initié il y a quelques jours par l’Association des Jeunes économistes du Mali, différents thèmes ont été abordés dont la gouvernance économique, la gouvernance culturelle et sociale, la gouvernance politique et administrative. Gouvernance ! Le conférencier principal, le Pr. Niang a brossé le bilan des 50 années d’indépendance de notre pays et les possibilités de redressement de l’économie du continent. Il précise que les 50 ans d’indépendance de l’Afrique coà¯ncident avec une crise économique globale. « Au moment des différentes crises économique issues des deux guerres mondiales, il y avait beaucoup de pays européens et même asiatiques qui n’étaient pas des puissances économiques. A cette époque donc, des économistes non célèbres le sont devenus parce qu’ils ont développé un modèle qui a permis d’éclairer le processus de globalisation. » A-t-il expliqué avant d’ajouter que les économistes africains ont acquis de l’expérience pour l’intégration de nos économies dans celles des autres pays et vice versa. Il estime que cet échange peut faire de l’Afrique, une puissance socio-économique, mais aussi et surtout, accorder de la crédibilité à  nos économistes. Le Pr. Niang déplore le fait qu’« on nous a rendu impotents dans l’analyse des problèmes de développement de nos pays. La crise globale donne une occasion aux économistes africains de s’affirmer d’avantage. C’’est l’occasion aussi pour les jeunes économistes du Mali, de s’affirmer en jouant le rôle de conseillers, d’éclairer les décideurs en participant à  l’émergence nouvelle de leaders de partis politiques, d’une communauté de paix, mais aussi de la société civile. Seuls les africains peuvent faire du continent, une puissance économique, à  travers l’effort personnel de tout un chacun et des jeunes qui représentent le futur.» Jeunes économistes, espoirs de demain Le président de l’ANJEM, Hamadoun Dicko explique que cette conférence entre dans le cadre du plan d’action 2010 de l’association. « En tant qu’économistes, nous nous sommes dit que nous n’allons pas célébrer nos 50 années d’indépendance, mais plus tôt développer une réflexion sur les 50 prochaines à  venir, afin de faire de notre continent, une puissance socio-économique. » Il estime que les premiers acteurs de ce développement doivent être les jeunes. Rappelons que l’association a été créée dans le but même de répondre aux aspirations de divers milieux d’économistes. C’’est ainsi qu’ils ont jugé nécessaire de tenir cette conférence, en partenariat avec leur comité scientifique composé de leurs aà®nés économistes. Leur objectif étant d’éclairer l’opinion publique nationale, sur les enjeux qui constituent le développement de l’Afrique pour les 50 prochaines années. « On pensera à  fêter une Afrique comme puissance économique mondiale dans 50 ans. » Rappelons que l’association des économistes a été mise en place en 2009 et comprend un millier d’adhérents. Le bureau central comprend 15 membres avec une présidence de 2 années de mandats non renouvelable. Cette restriction est faite pour selon le président Dicko, donner une chance à  tous les membres de faire ses preuves et ne pas se sentir exclus.