Changements climatiques et EDD : Abidjan à l’avant garde de la réflexion

La décennie 2005-2014 s’achève. Et l’éducation au développement durable n’en est qu’à  ses débuts. Combien d’années encore faudra t-il pour que la notion soit intégrée par tous et trouve son application face aux changements climatiques qui affectent le continent africain ? C’’est en 2002 lors de sa 57è assemblée générale, que les Nations Unies proclament la décennie 2005-2014 comme celle de l’Education au développement durable ou ESD(education for sustainable development). L’Unesco a ensuite été désignée comme l’agence chef de file pour mettre en application les valeurs de l’EDD que sont l’acquisition de connaissances, de compétences, d’attitudes et de valeurs pour promouvoir à  l’échelle de la planète un développement durable pour les générations futures. L’EDD bien sûr est en lien direct avec les grandes préoccupations liées aux changements climatiques. L’EDD concerne aussi la prévention des risques liés aux désastres naturels, la préservation de la biodiversité ou encore la réduction de la pauvreté, mais aussi et surtout une consommation maà®trisée des ressources de la planète. Abidjan, à  l’avant garde de l’EDD et des changements climatiques Qui peut mieux sensibiliser le grand public africain à  cette notion, si ce n’est les journalistes ? C’est pourquoi un atelier a réuni du 14 au 15 octobre 2014, plusieurs participants et journalistes de la sous région à  Abidjan, pour discuter du thème : « Médias, changements climatiques et éducation au développement durable ». Cet atelier organisé avec l’Université Félix Houphouà«t Boigny, l’African Univesity College of communications d’Accra au Ghana(AUCC) et avec l’appui de l’Unesco a permis d’aborder des notions variées. Il s’agissait clairement sous la houlette du professeur et doyen Pascal Valentin Houénou, membre du groupe mondial de référence de l’Unesco pour l’EDD de créer une véritable mobilisation sous régionale, grâce aux journalistes pour maintenir le plaidoyer sur la question du climat. Pour Ido Yao, le représentant résident de l’Unesco à  Abidjan, l’éducation au développement durable est un défi pour tous. Le but de cet atelier était surtout de créer « un groupe de réflexion des journalistes sur les changements climatiques ». Un programme qui vise à  outiller les journalistes en leur permettant de mieux maà®triser les concepts et questions relatives aux changements climatiques. De discuter des effets de l’atténuation ou de l’adaptation aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Enfin d’offrir un appui aux journalistes pour leurs reportages en vue d’identifier des sources d’informations. Après Accra, c’est donc Abidjan qui va mettre en place son groupe de réflexion que va coordonner le journaliste ivoirien Abousita Sylla, de la Radio télévision ivoirienne(RTI). En route pour Nagoya L’autre grand rendez-vous important pour les journalistes est la conférence mondiale de l’Unesco relative à  l’éducation pour le développement durable et qui se tiendra à  Aichi-Nagoya au Japon du 10 au 12 novembre prochain. Un rendez-vous qu’il fallait préparer et documenter par l’atelier d’Abidjan. Pour le professeur Houénou, le changement climatique est une question de vie ou de mort. Selon un rapport de Christian Aid, près de 180 millions de personnes pourraient mourir dans les années à  venir des effets du changement climatique ». Aussi, précise l’homme d’université, l’éducation au développement durable est une nécessité vitale. Car comme le disait Nelson Mandela, l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ».