Edito : C’est reparti !

Les partis politiques exclus ! Le front des pro putschistes laissé de côté, pour tous ceux qui espéraient entrer dans ce nouveau gouvernement, l’affaire est faite : Cheick Modibo Diarra est un homme que l’on dit ouvert mais ferme et surtout allergique à  l’ère du «Â griotisme » qui prévalait sous l’ancien régime. Restent les critiques et les interrogations. Elles sont légitimes. Un gouvernement resserré? Oui. Des technocrates compétents? Attendons de voir. Des anciens cadres du régime déchu pour continuer à  faire tourner la machine administrative malienne? Quelques uns. Des proches de Moussa Traoré? Oui, certainement. Des militaires pour surveiller tout cela, c’est flagrant. Pour les scribouillards la République que nous sommes, nous servirons de veille, bien plus que les hauts gradés de l’armée. Bien plus que les membres du CNRDRE. Notre rôle sera de questionner ce gouvernement dit de mission! Union Nationale ? l’ouverture est plutôt réduite dans ce gouvernement qui exclut totalement ou presque les partis politiques. Quant aux communautés touarègues et arabes, elles se voient quasiment exclues d’un gouvernement o๠leurs voix eussent été utiles, o๠leurs sentiments et leurs revendications eussent pu éclairer l’action gouvernementale. On se consolera donc avec ce nouveau département de l’Action Humanitaire qui prendra en charge les questions cruciales des populations réfugiés et déplacées du nord. La tâche s’annonce rude, mais donnons une chance aux hommes et aux trois seules femmes du nouveau gouvernement pour conduire cette transition déterminante pour l’avenir de notre Mali. Surtout, restons vigilants. Car en dernier lieu, la voix du peuple comptera. Il aura le dernier mot, dans la rue ou ailleurs… Espérons dans les urnes.