Programme national d’éducation aux valeurs : l’avant-projet à la loupe 

La 2ème session du comité de pilotage du processus d’élaboration du programme national d’éducation aux valeurs, dédiée à la présentation de l’avant-projet dudit programme, s’est tenue vendredi 20 mai au CICB, sous la présidence du ministre de la Refondation de l’Etat, Ibrahim Ikassa Maiga.

L’avant-projet a été présenté par le comité d’experts à l’ensemble du comité  de pilotage et à celui d’orientation et de suivi, en présence d’autres personnalités telles que le ministre de la réconciliation, le Colonel-major Ismaël Wagué, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, le président du Conseil économique, social et culturel, Yacouba Katilé et du vice-président du Haut Conseil des collectivités.

« Reconstruction du citoyen malien, responsable, ressourcé, patriote et respectueux des constitutions, travailleur consciencieux, ouvert d’esprit, qui aime la nature et œuvre pour le bien-être de tous, fervent acteur du progrès ». C’est l’objectif général du Programme national d’éducation aux valeurs, dont l’élaboration est  issue d’une « volonté manifeste »  des plus hautes autorités de la transition, dans la  perspective du projet « Mali Koura ».

Le document comprend deux grandes parties : une première qui s’appesantit sur les éléments conceptuels, méthodologiques, éthiques, et  référentiels et une deuxième qui constitue le document cadre lui-même avec ses axes stratégiques qui sont au nombre de 11.

Il s’agit entre autres, de la promotion d’un enseignement civique, moral et patriotique calibré par cycle, dans une école malienne nouvelle, plus confiante,  de la formation du personnel de l’Etat et des collectivités aux exigences de l’Etat de droit et d’une gouvernance vertueuse, dans l’esprit du Mali nouveau, de la vertu du service du drapeau, ou encore de la mobilisation des femmes, gardiennes des valeurs, artisanes de paix, de solidarité, et forces de changement.

« De par la volonté du Président de la transition, le document demandé doit servir à orienter, spécifier et planifier à tous les niveaux l’éducation aux valeurs des cibles d’ordre public, privé,  et communautaire », a indiqué le ministre Ibrahim Ikassa Maiga. 

« Ce sera un processus  laborieux certes mais un précieux outil pour les générations présentes et futures afin d’assurer le triomphe de nos valeurs, condition sine qua none du Mali Koura dont nous rêvons », a-til poursuivi.

Le Programme va concerner  les enfants, en famille et les parents, les élèves, les éducateurs et enseignants , les animateurs socio-culturels et de jeunesse, les travailleurs, les paysans et artisans, le secteur privé, les nouvelles recrues de la fonction publique, les fonctionnaires dans tous les domaines de l’administration, l’administrateur et les administrés, les mandataires, les représentants de l’Etat à tous les échelons, les forces de l’ordre, les professions libérales, les employés et employés.

« Nous avons reçu des documents que nous avons cherché à étoffé dans notre recherche documentaire. Un moment clé de l’ouvrage a été  l’organisation d’un mini forum d’écoute qui a enregistré une centaine de personnalités de diverses horizons et de toutes catégories venus partager  leurs réflexions de science et d’expériences », a expliqué Adama Samassekou, président du comité d’experts.

L’avant-projet du programme présenté lors de cette 2ème session se limite au programme-cadre, et n’est assortie du plan d’action. Il sera par la suite enrichi par d’autres contributions tout au long du processus. 

Les amendements des membres du comité d’orientation et de suivi devraient parvenir dans un délai d’une semaine au Secrétariat général du ministère de la Refondation.

Le programme-cadre ainsi amendé doit permettre au comité de pilotage de constituer des équipes mixtes composées des membres du comité d’expert et du comité d’orientation et de suivi qui fonctionneront en groupes de travail au sein des départements pour la proposition des plans sectoriels, avec l’ensemble des parties prenantes.

Mohamed Kenouvi

  

 

Éducation : Menace de grève à Kayes

Les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 de la région de Kayes prévoient une grève de trois jours, s’étendant du lundi 16 décembre au mercredi 18 décembre 2019, indique un préavis de grève en date du 25 novembre.

Ils exigent le paiement « sans délai des heures supplémentaires d’encadrement de stage des élèves-maîtres des établissements de l’enseignement normal de Kayes, au titre de l’année scolaire 2017 – 2018 ». Les enseignants menacent également de retenir les notes des différentes évaluations de fin du premier trimestre, qui commencent le 11 décembre, avec « effet immédiat, c’est-à-dire à partir de la date du dépôt du présent préavis », poursuit le texte.

Dans un arrêté datant du 24 septembre 2019, le ministère de l’Éducation nationale invitait les enseignants à effectuer des heures supplémentaires d’encadrement de stage des élèves-maîtres au titre de l’année 2017 – 2018. Le volume horaire maximal de travail est de 24 heures pour les enseignants du fondamental et de 18 heures pour ceux du secondaire général. Toute heure cumulée au-delà du volume horaire normal est considérée comme une heure supplémentaire.

La région de Kayes compte trois Instituts de formation de maîtres (IFM), ceux de Kayes, de Kita et de Nioro du Sahel. Chaque année, des élèves-maîtres sont envoyés en stage de responsabilité dans les écoles fondamentales, où ils sont confiés à des maîtres titulaires pour encadrement.

Six syndicats de l’enseignement fondamental et du secondaire général sont concernés par le préavis de grève : le SYPESCO, le SYNEB, le SYNEFCT, le SYNESEC, le SYLDEF et le SNEC.

Boubacar Diallo

Dr Témoré Tioulenta, ministre de l’Education nationale : « Notre objectif est de sauver l’année »

Dans une interview accordée à nos confrères du quotidien l’Essor, le ministre de l’Education nationale revient sur la crise et insiste sur le fait que les autorités œuvrent pour sauver l’année scolaire qui tire à la fin. C’est donc toute une stratégie qui est derrière cette volonté afin de permettre le bon déroulement des examens officiels.

Pour atteindre cet objectif, les cours vont être renforcer dans les établissements scolaires afin d’aider les apprenants à rattraper le retard acculé durant les mois de grève. Le renforcement de ces cours implique d’atteindre le quota d’heures requis au sein de l’UEMOA dans les classes d’examen pour une année validée.