Mali – Barkhane : les effectifs de la force bientôt réduits

La semaine qui vient de s’achever a été particulièrement meurtrière pour les militaires français au Mali. Au total cinq soldats y sont morts sur la période dans des attaques djihadistes. Dans ce contexte, la France va « très probablement » réduire les effectifs de la force Barkhane au Sahel après des « succès militaires importants » en 2020, a déclaré la ministre française des Armées.

« Nous serons très probablement amenés à ajuster ce dispositif : un renfort par définition, c’est temporaire », a expliqué Florence Parly dans une interview au quotidien Le Parisien à paraître ce lundi après le renfort de 600 soldats qui a porté les effectifs de Barkhane à 5.100 hommes en 2020. Une décision sera prise à l’occasion du prochain sommet conjoint de la France et des pays du G5 Sahel en février à N’djamena au Tchad, a ajouté la ministre. La ministre a en outre de nouveau exclu toute négociation « avec des groupes terroristes comme Al-Qaida ou l’Etat islamique, qui assassinent de manière aveugle et ont du sang sur les mains ». Mais la porte est ouverte pour « des gens qui ont déposé les armes et qui ne sont pas motivés par une idéologie radicale et criminelle », a-t-elle relevé. Ils doivent se rallier aux accords de paix d’Alger de 2015, a-t-elle ajouté.

Exécrables conditions de vie des étudiants maliens

La création en 1996 des différentes facultés du Mali,(la faculté de lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH),la faculté des Sciences juridiques et politiques, la faculté des Sciences économiques et de gestion, la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS), la faculté des sciences et techniques(FAST)), fut à  l’époque accueillie avec enthousiasme. La plupart des étudiants maliens étaient obligés d’aller poursuivre leurs études à  l’extérieur du pays dans les années 70, notamment en Russie ; Hélas, la création de ces structures universitaires n’ a pas pris en compte la capacité d’ accueil des étudiants. Certains étudiants de la faculté des sciences politiques et économiques, prenaient leurs cours au cours au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako, à  cause du manque de salle de classes. Et malgré la construction au mois de juin dernier de deux nouveaux bâtiments trop petits pour contenir les effectifs, certains étudiants continuent de suivre leurs cours à  la salle Bakaina de Magnambougou (Un quartier de Bamako). Pour les étudiants de la FLASH (Sciences Humaines), certains cours se font à  l’école normale supérieure (ENSUP ), à  la FAST ( Sciences et Techniques ) et au supermarché Azar Center. Dure réalité pour ces jeunes obligés de s’entasser comme de vulgaires marchandises dans des locaux initialement destinés au commerce. l’épreuve est surtout terrible en période de chaleur et devient invivable; A tel point que certains professeurs refusent catégoriquement d’y dispenser leurs cours. Résultat : les performances des étudiants, s’en trouvent réduites et leur avenir professionnel par la même occasion ! Les salles de classes, elles ne disposent pas de conditions normales d’étude. En 2008, une étudiante désespérée, s’est ouvert les veines en voulant sauter par la fenêtre de la salle B9 de l’ENSup. Les fenêtres en verre abà®mé ont fait le reste ! La vétusté des salles entraà®ne chaque matin une véritable bousculade et d’autres s’ asseyent à  l’extérieur pour tenter de suivre les cours. C’’est dire à  quel point les autorités de ce pays doivent être informés de cette situation. Le faible niveau des étudiants maliens empire Pendant longtemps, le Mali est resté un exemple d’éducation dans la sous région. Il a formé de hauts cadres Africains qui venaient y étudier pour la qualité de l’enseignement. Mais depuis la chute du 1er régime après l’indépendance, l’éducation a connu un déclin important. Le diplôme malien n’est quasiment plus reconnu dans la sous région, associé à  une baisse de niveau éducatif. Souvent, les cours débutent au mois Mars et se terminent en Août. 5 mois de cours au lieu de neuf. Rares sont les étudiants maliens capables de construire une phase correcte en français. A croire que la langue de Molière leur fait peur… Le forum National sur l’éducation Le forum national sur l’éducation organisé au mois de novembre dernier avait pour but de réviser l’ensemble du système éducatif malien. Il n’en est rien ressorti de nouveau. Les grèves continuent, tantôt orchestrées par les étudiants ou les enseignants. Jusque là , aucune amélioration notable des conditions de vies et de travail des étudiants n’a eu lieu. Les bourses d’études prennent du temps à  être délivrées. Nombreux sont ceux qui vivent uniquement de ces bourses. Les parents n’étant pas là , ils sont obligés de payer le loyer, l’électricité, la nourriture et les fournitures avec seulement 25000fcfa. La qualité des études s’en trouve gravement affectée. La réforme de l’éducation,de l’enseignement supérieur, l’accompagnement des jeunes maliens et leur avenir professionnel sont des questions cruciales auxquelles le gouvernement prête une oreille trop distraite. Pourquoi ne pas écouter les plaintes de ces apprenants qui constitueront l’élite du Mali de demain ? On parlera aujourd’hui de survivants de la connaissance !