Egypte: procès ajournés pour Moubarak et les chefs des frères musulmans

Le procès des trois principaux chefs des Frères musulmans s’est ouvert dimanche 25 août 2013 avant d’être aussitôt ajourné au 29 octobre en raison de l’absence des accusés. Ces derniers sont poursuivis pour «incitation au meurtre» de manifestants le 30 juin dernier. D’autre part, le procès en appel de l’ex-président égyptien pour «complicité de meurtres» de manifestants lors de la révolte populaire de 2011 a lui aussi été ajourné au 14 septembre, peu après avoir repris dimanche au Caire en présence de l’accusé. Hosni Moubarak encourt la peine de mort. Il est apparu, en position assise sur un brancard, derrière les barreaux de la cellule réservée aux accusés au sein du tribunal, en compagnie de neuf co-accusés dont ses deux fils. Couvre – feu allégé Par ailleurs, le pouvoir égyptien a écourté de deux heures samedi la durée d’application du couvre-feu nocturne, dix jours après l’avoir imposé dans la foulée de l’intervention sanglante contre les sit-in des Frères musulmans au Caire. Avec effet immédiat, le couvre-feu commencera désormais à  21h00 locales (19h00 GMT) et prendra fin à  06h00, à  l’exception du vendredi o๠il débutera à  19h00 (17h00 GMT), a indiqué le gouvernement dans un communiqué. La décision, dit-il, a été prise « pour alléger le fardeau porté par les citoyens et en réponse à  la demande de la population ». Les autorités ont imposé le couvre-feu le 14 août, jour o๠les forces de sécurité ont démantelé les campements mis en place par les Frères musulmans au Caire pour réclamer le rétablissement dans ses fonctions du président Mohamed Morsi, déposé par l’armée le 3 juillet. Les autorités ont dit alors que le couvre-feu resterait en vigueur pendant au moins un mois.

Egypte: Moubarak est sorti de prison

C’est à  bord d’un hélicoptère médicalisé qu’Hosni Moubarak est sorti de prison ce jeudi après-midi. Il a été immédiatement transféré à  l’hôpital militaire de Maadi dans un quartier périphérique de la capitale, o๠il y attendra la tenue de son procès pour meurtres qui débute dimanche 25 août. Ces informations ont été confirmées par un haut responsable de la sécurité égyptienne. Plus tôt dans la journée, le parquet général égyptien avait validé la décision du tribunal, mercredi, de remettre en liberté conditionnelle l’ancien président au motif qu’il a dépassé la durée maximale de détention provisoire. Il avait ajouté qu’il n’envisageait pas de nouveau chef d’inculpation dans les affaires pour lesquelles M. Moubarak est en cours de jugement, ont précisé deux sources judiciaires sous couvert de l’anonymat. Celui-ci est poursuivi et détenu depuis plus de deux ans pour corruption et meurtres. Hosni Moubarak, âgé de 85 ans et à  la santé vacillante, doit encore être jugé en appel pour meurtres dans le cadre de la répression de la révolte de 2011, et en première instance pour deux affaires de corruption. Son nouveau procès pour meurtres doit reprendre dimanche. Il avait été condamné à  la prison à  perpétuité en première instance. Contexte explosif Sa remise en liberté intervient dans un contexte difficile dans le pays, plongé dans la crise et les violences sanglantes depuis la destitution de M. Morsi par l’armée. Les Frères musulmans ont d’ailleurs appelé à  manifester massivement vendredi contre le retour au pouvoir de l’armée, qui a déposé le 3 juillet le président issu des rangs des Frères, Mohamed Morsi. Plusieurs personnalités des Frères musulmans, dont leur chef, Mohamed Badie, ont été arrêtées ces derniers jours, dans la foulée de l’intervention sanglante des forces de sécurité, il y a une semaine, contre les rassemblements de la confrérie. Jeudi, c’est l’un des porte-paroles des Frères, Ahmed Aref, qui a été arrêté.

Egypte : arrestation du guide suprême des Frères musulmans

Mohamed Badie, le chef de l’influente confrérie du président destitué Mohamed Morsi, a été capturé avec deux autres hauts dirigeants du mouvement dans un appartement tout près de la place Rabaa al-Adawiya, sur laquelle plus de 280 partisans du chef de l’Etat déchu avaient été tués mercredi lors de la première opération de la police et de l’armée contre les rassemblements de manifestants islamistes. Les télévisions publiques comme privées égyptiennes qui soutiennent quasi-unanimement le coup de force des militaires ont diffusé dans la nuit des images de M. Badie, 70 ans, emmené par la police et assis dans un bureau, l’air prostré dans sa jalabiya blanche, la longue tunique égyptienne traditionnelle. Arrestation pour « incitation à  la violence » La justice avait ordonné son arrestation notamment pour « incitation à  la violence », ainsi que celle de plusieurs autres cadres importants des Frères musulmans, le 10 juillet, une semaine après que l’armée eut destitué et arrêté M. Morsi, premier chef de l’Etat égyptien élu démocratiquement. Depuis six jours, et malgré le tollé déclenché dans la communauté internationale qui dénonce un « carnage », le pouvoir mis en place par l’armée a ordonné la dispersion systématique –et dans le sang– de toute manifestation des pro-Morsi. Les heurts avec les forces de l’ordre ont fait au total près de 900 morts depuis l’assaut de la place Rabaa mercredi, des civils partisans des Frères musulmans pour la plupart, tués par balles dans la majorité des cas. Le pouvoir a donné il y a quatre jours l’autorisation aux soldats et policiers d’ouvrir le feu sur les manifestants s’en prenant aux biens publics et aux forces de sécurité. Le chef de l’armée et nouvel homme fort de l’Egypte, le général Abdel Fatah al-Sissi, a martelé dimanche que son pays ne « pliera pas » devant les « terroristes », ainsi que le pouvoir et les médias qualifient les Frères musulmans. Plus d’un millier de manifestants pro-Morsi ont également été arrêtés, dont les cadres les plus importants des Frères musulmans, qui doivent être jugés à  partir du 25 août, comme M. Badie. Il est le 8e guide suprême des Frères musulmans, élu en janvier 2010 à  la tête de la confrérie qui a remporté les premières législatives libres du pays début 2012, un an après la chute de Hosni Moubarak.

L’Egypte à feu et à sang

Les choses empirent en Egypte, depuis que la police a dispersé mardi, des manifestations pro-Morsi qui protestaient contre le régime d’Al Sissi. A tel point que Mohamed El Barradei a démissionné de son poste de vice président. Le président François Hollande a appelé jeudi à  tout mettre «en oeuvre pour éviter la guerre civile» en Egypte. Dans un communiqué, l’Elysée rappelle que le président français a «convoqué l’ambassadeur d’Egypte pour qu’il transmette à  ses autorités la très grande préoccupation de la France face aux événements tragiques intervenus dans son pays». Le bilan s’alourdit de nouveau : le gouvernement évoque désormais 464 morts dont 421 civils. 3572 blessés ont également été recensés dans tout le pays, selon ces chiffres fournis par le ministère de la Santé. Selon ce bilan, près de 200 personnes ont péri sur les seules places Rabaa al-Adawiya et Nahda du Caire. l’Egypte a fermé mercredi son point de passage avec la bande de Gaza pour une durée indéterminée, annonce un responsable de la sécurité. Des centaines de travailleurs palestiniens traversent chaque jour le point de passage de Rafah, dans la péninsule du Sinaà¯, dans les deux sens.

Egypte : la police prête à intervenir contre les pro-Morsi

Les Frères musulmans et leurs alliés ont répondu à  l’appel du ministère de l’Intérieur par le défi. Ils ont déclaré que les sit-in et les manifestations allaient se poursuivre comme si de rien n’était. Joignant l’action à  la parole, des centaines d’islamistes ont manifesté en fin de soirée dans plusieurs stations du métro du Caire. Malgré les appels au calme de la communauté internationale, la police égyptienne se prépare à  intervenir pour disperser les manifestants islamistes qui refusent de quitter deux places de la capitale. Ils ne quitteront pas la rue. Les islamistes partisans de l’ex-président Mohamed Morsi, chassé du pouvoir par l’armée le 3 juillet, ont refusé de répondre aux injonctions du pouvoir. « Nous allons poursuivre nos sit-in et nos manifestations pacifiques », a déclaré une de leur porte-paroles, Ala Mostafa. Affichant sa détermination, son mouvement appelle même à  une nouvelle mobilisation massive, vendredi 2 août, « contre le coup d’à‰tat ». La veille, le ministère de l’Intérieur avait appelé ces milliers de manifestants à  lever « rapidement » les sit-in qu’ils maintiennent depuis un mois sur deux places du Caire, Rabaa al-Adawiya et al-Nahda, leur garantissant une « sortie en toute sécurité ». Selon l’agence de presse officielle Mena, des hélicoptères militaires survolaient Rabaa al-Adawiya en fin de journée. Forte d’un « feu vert » du gouvernement pour intervenir, la police a indiqué que ses chefs s’étaient réunis pour mettre au point une stratégie en vue de mettre fin à  ces rassemblements. Guerre des nerfs Une nouvelle fois, donc, la situation est explosive au Caire. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mounir Fakhry Abdelnour, a accusé les pro-Morsi d’être armés et dit espérer que l’intervention de la police se ferait « avec le moins de pertes humaines possibles », alors que 82 personnes ont péri le 27 juillet lors d’un rassemblement pro-Morsi. Une poursuite de la guerre des nerfs entre les Frères musulmans et le gouvernement intérimaire qui veut disperser ces sit-in qui, selon lui, portent atteinte à  l’ordre public. Jeudi 1er août, les hauts responsables du ministère de l’Intérieur ont tenu une réunion pour dresser la stratégie qui sera adoptée. Une des mesures proposées est d’assiéger les places de Rabaa al Adawiya et de l’université du Caire pour empêcher l’arrivée de vivres et de nouveaux manifestants. Une coupure d’eau et d’électricité a aussi été évoquée. Depuis fin juin, quelques jours avant la destitution de Mohamed Morsi, premier chef d’à‰tat égyptien élu démocratiquement, plus de 250 personnes – majoritairement des manifestants pro-Morsi – ont été tuées dans des affrontements entre forces de l’ordre et opposants au président déchu.

Egypte: nouveaux heurts, Morsi en préventive

Les autorités égyptiennes ont renforcé la sécurité au Caire et à  travers le reste du pays pour cette journée à  hauts risques o๠les deux camps entendent compter leurs forces dans la rue, alors que les violences liées aux troubles politiques ont déjà  fait plus de 200 morts depuis un mois. En début d’après-midi, des manifestants des deux camps ont échangé des jets de pierres et de bouteilles dans le quartier de Choubra dans l’est du Caire, après que des anti-Morsi ont brûlé des portraits du président renversé, selon des témoins. A l’appel des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, des milliers d’Egyptiens se regroupaient autour d’une trentaine de mosquées d’o๠des cortèges devaient partir vers les abords de l’Université du Caire, près du centre-ville, et ceux de la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans un faubourg du nord-est de la capitale, o๠les pro-Morsi campent depuis près d’un mois. La confrérie dénonce sans relâche le « coup d’Etat » par lequel l’armée a déposé le premier président démocratiquement élu d’Egypte, après des manifestations massives fin juin pour réclamer son départ. Dans le camp opposé, plusieurs milliers de manifestants anti-Morsi ont également commencé de confluer place Tahrir, site traditionnel des grands rassemblements. Le général Sissi a appelé mercredi les Egyptiens à  descendre en masse dans la rue vendredi pour lui donner un « mandat » afin d’en « finir avec le terrorisme et la violence ». Mais l’armée a depuis jeudi fait alterner déclarations apaisantes et plus menaçantes. Elle a ainsi assuré que les propos du général Sissi ne visaient pas les Frères musulmans en particulier, mais leur a dans le même temps, dans une déclaration officieuse relayée sur internet, donné 48 heures pour renoncer à  toute violence et accepter le processus de transition politique. Morsi en prison Alors qu’à  l’international, les voix s’élèvent pour demander sa libération ainsi que celle d’autres dirigeants des Frères Musulmans, tous retenu depuis un mois sans charge, un tribunal a ordonné sa mise en détention préventive pour 15 jours renouvelables. Aucune indication sur un transfert effectif de son lieu de détention militaire vers une prison n’était immédiatement disponible. La justice invoque des liens présumés avec le Hamas qui l’aurait aidé à  s’évader de prison début 2011 au cours de la révolte qui avait chassé du pouvoir Hosni Moubarak. Les Frères musulmans ont vu dans cette décision un « retour en force du régime Moubarak », alors que le Hamas a dénoncé la décision égyptienne.

Egypte : Alpha Oumar Konaré dirigera le Groupe de Haut niveau de l’UA

La dégradation de la situation en Egypte inquiète la communauté internationale et l’Union Africaine prend ses responsabilités. La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, a en effet annoncé, aujourd’hui, la constitution d’un Groupe de haut niveau de l’UA pour l’Egypte. Le groupe se compose d’Alpha Oumar Konaré, ancien Président de la République du Mali et ancien Président de la Commission de l’UA, qui en assurera la présidence, de Festus Mogae Gontebanye, ancien Président de la République du Botswana, et de Dileita Mohamed Dileita, ancien Premier Ministre de la République de Djibouti. Le Groupe sera assisté par une équipe d’experts. Le Groupe a pour mandat d’interagir avec les autorités au pouvoir et les autres parties prenantes égyptiennes, afin d’établir un dialogue politique constructif de nature à  favoriser la réconciliation nationale, ainsi que d’appuyer les efforts déployés en vue d’une transition qui conduirait à  un retour rapide à  l’ordre constitutionnel, à  la préservation des acquis de la Révolution de janvier-février 2011 et à  la consolidation du processus démocratique dans le pays. Le Groupe se réunira à  Addis Abéba dans les prochains jours, et projette de se rendre, par la suite, en Egypte pour des contacts initiaux avec les autorités et les autres parties prenantes. La décision de créer le Groupe fait suite aux communiqués de presse publiés par la Présidente de la Commission, les 3 et 4 juillet 2013, et dans lesquels elle a réitéré le plein appui de l’UA aux aspirations du peuple égyptien, telles qu’exprimées lors de la Révolution de janvier-février 2011, et son engagement à  contribuer à  un règlement pacifique de la crise actuelle, notamment par l’envoi d’une délégation de personnalités africaines de haut rang. Création d’un Forum consultatif international sur l’Egypte Par ailleurs, la Commission est en train de prendre des dispositions pour l’organisation rapide, au siège de l’UA, de la réunion inaugurale du Forum consultatif international sur l’Egypte (FCI-à‰gypte), dont la création a été décidée par la réunion susmentionnée du CPS. Le FCI regroupera l’Egypte et les partenaires bilatéraux et multilatéraux concernés, y compris la Ligue des à‰tats arabes et les Nations unies, afin de faciliter une action coordonnée en appui à  une transition conduisant à  la restauration de l’ordre constitutionnel, à  l’approfondissement du processus démocratique et à  la mobilisation d’une aide économique et financière qui soit à  la mesure des besoins de l’à‰gypte et des défis auxquels le pays est confronté. Dans l’intervalle, la Présidente de la Commission réitère son appel à  toutes les parties prenantes égyptiennes pour qu’elles fassent preuve de la plus grande retenue, renoncent à  la violence et s’abstiennent de tout autre acte susceptible d’aggraver la tension et de compliquer davantage les efforts visant à  promouvoir une solution inclusive et consensuelle à  la crise.

Egypte: 51 morts ce lundi, la tension augmente

51 morts, 435 blessées. C’est le lourd bilan, encore provisoire, des heurts qui se sont déroulés ce lundi matin. Un sit-in de partisans du président déchu Mohamed Morsi se déroulait devant le siège de la Garde républicaine au Caire,et selon les témoins des tirs à  balle réelle et des grenades lacrymogènes ont touchés les manifestants. La confrérie des Frères musulmans –dont est issu M. Morsi– accuse l’armée qui pointe du doigt des «terroristes armés». Ces derniers auraient attaqué le siège de la Garde républicaine, provoquant la mort d’un officier et laissant six conscrits dans un état critique, selon un communiqué militaire cité par le journal gouvernemental al-Ahram. l’armée égyptienne a appelé les partisans du président déchu Mohamed Morsi à  lever leurs sit-in, en assurant qu’elle ne tolèrerait aucune «menace à  la sécurité nationale». Dans les heures suivantes, le président par intérim, Adly Mansour, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur ces violences. Le parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans dont est issu M. Morsi, a appelé au «soulèvement du grand peuple d’Egypte contre ceux qui sont en train d’essayer de lui voler sa révolution avec des chars», et mis en garde contre «l’apparition d’une nouvelle Syrie». Quelques heures après cette déclaration, les autorités ont décidé de fermer le siège du PLJ au Caire en raison de la découverte «de liquides inflammables, de couteaux et d’armes», a annoncé un haut responsable de sécurité. Tractations en cours, Al-Nour quitte les négociations Les discussions pour désigner le nouveau premier ministre égyptien se poursuivent. Dimanche soir, un porte-parole de la présidence intérimaire avait pourtant affirmé que Ziad Bahaa Eldin, un technocrate qui a dirigé plusieurs institutions économiques égyptiennes, serait « très probablement » nommé à  la tête du gouvernement. Selon cette même source, Mohamed El-Baradei, qui avait été annoncé à  ce poste samedi dans une grande confusion, hériterait finalement de la vice-présidence. Mais le parti salafiste Al-Nour a annoncé lundi qu’il se retirait des discussions, dénonçant le « massacre » de partisans des Frères musulmans devant le siège de la garde républicaine au Caire. Quelques heures plus tôt, le parti avait par ailleurs déclaré qu’il s’opposait à  la nomination du social-démocrate Ziad Bahaa Eldin. Younis Makhyoun, qui dirige Al-Nour, a expliqué que son parti rejetait, en outre, la désignation de Mohamed El-Baradei, figure de proue du camp laà¯c, à  la vice-présidence, car les deux hommes sont tous les deux membres de la coalition d’opposants du Front de salut national (FSN).

L’UA suspend l’Egypte après le renversement de Morsi

L’Union Africaine a pour politique de suspendre tout Etat-membre o๠se produit un « changement inconstitutionnel de pouvoir », généralement jusqu’au retour à  l’ordre constitutionnel. Elle a respecté ce principe en l’apliquant à  l’Egypte o๠l’armée a renversé le mercredi 03 juillet le président démocratiquement élu, Mohamed Morsi. « Le Conseil a décidé de suspendre la participation de l’Egypte aux activités de l’UA », a déclaré à  la presse le secrétaire du Conseil de paix et de sécurité, Admore Kambudzi, lisant ce communiqué, à  l’issue de plus de trois heures de réunion du CPS. « Le Conseil réitère la condamnation et le rejet par l’UA de toute prise illégale du pouvoir », a poursuivi M. Kambudzi, « le renversement du président (Morsi) démocratiquement élu n’obéit pas aux dispositions pertinentes de la Constitution égyptienne et correspond donc à  la définition du changement inconstitutionnel de pouvoir ». L’islamiste Mohamed Morsi, élu en juin 2012, a été déposé mercredi soir par l’armée de son pays, puis arrêté, après une semaine de manifestations populaires massives. Les militaires ont désigné le président de la Haute cour constitutionnelle, Adly Mansour, pour occuper le poste de président par intérim. Au début de la réunion vendredi, l’ambassadeur égyptien auprès de l’UA, Mohamed Edrees, avait tenté de convaincre le CPS de ne pas suspendre son pays, arguant que l’armée n’avait fait que répondre à  l’appel du peuple égyptien et que le renversement de M. Morsi n’était que le prolongement de la révolution populaire ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir en février 2011. Selon l’ambassadeur, « la voix et l’appel de dizaines de millions d’Egyptiens doivent être entendus, compris et respectés (…) le rôle de l’armée est de soutenir le peuple (…) pas d’organiser un coup d’Etat ». Le renversement de M. Morsi est une nouvelle « phase de ce qui s’est passé auparavant et mérite le même traitement », a-t-il argué, « ce à  quoi nous assistons est la volonté du peuple de voir sa révolution victorieuse ». La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma a réagi en indiquant que « personne ne s’assiéra derrière le drapeau (égyptien à  l’UA), ni le précédent gouvernement ni le gouvernement provisoire, jusqu’à  ce qu’il y ait une élection qui soit évidemment l’expression de la volonté du peuple égyptien ». « Le retour à  l’ordre constitutionnel correspondra aux élections », a-t-elle ajouté, indiquant ne pas pouvoir donner de date pour ce futur scrutin.

Egypte: Morsi dégagé

l’armée égyptienne a annoncé mercredi soir une «feuille de route» destinée à  sortir le pays de la grave crise politique, après l’expiration d’un ultimatum lancé au président Mohamed Morsi dont le camp a crié au «coup d’Etat». Le ministre de la défense est apparu à  la télévision et a lu un discours annonçant que Mohamed Morsi n’était plus le président. Les dizaines de milliers d’anti-Morsi toujours massés au Caire et dans d’autres provinces,ont explosé de joie après le passage du discours qui met un terme à  plusieurs jours de manifestations pour exiger le départ de Morsi. Mohamed Morsi, retranché dans un camp de la garde présidentielle entouré par les militaires, appelle quant à  lui ses partisans à  résister « pacifiquement ». Sur son compte Twitter, il a estimé que l’annonce de l’armée est « un coup d’Etat complet ». «Un comité chargé d’examiner les propositions d’amendements constitutionnels sera formé», a poursuivi le général Abdel Fattah al-Sissi. De même, un gouvernement regroupant «toutes les forces nationales» et «doté des pleins pouvoirs» sera chargé de «gérer la période actuelle», a indiqué le général Sissi. Juste avant cette annonce, des sources de sécurité ont affirmé que M. Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans avaient été interdits de quitter l’Egypte. Parmi eux, le Guide suprême de la puissante confrérie Mohammed Badie et son «numéro 2» Khairat al-Chater. «La feuille de route» a été discutée lors de tractations entre le chef de l’armée, l’opposition et les chefs religieux du pays. Ces développements surviennent après l’expiration à  14H30 GMT de l’ultimatum de l’armée qui a menacé lundi d’imposer sa propre «feuille de route» à  M. Morsi s’il ne «satisfait pas les revendications du peuple», en allusion à  une partie de la population qui manifeste massivement depuis dimanche pour réclamer son départ. Ce bras de fer entre l’armée et le président constitue la plus grave crise depuis son arrivée au pouvoir en juin 2012, au moment o๠le pays est profondément divisé. Le chef de l’opposition, Mohammed ElBaradei estime que le « peuple égyptien a fait beaucoup de sacrifices pour retrouver sa liberté et sa diginité ». La feuille de route de l’armée répond selon lui à  la revendication du peuple.

Egypte : révolution bis?

La rue va-t-elle avoir raison du pouvoir du président islamiste Mohamed Morsi? A l’allure o๠vont les choses, les Frères Musulmans, regroupement politique dont est issu le président égyptien, ont bien du souci à  se faire. Il y a un peu plus de deux ans, c’est dans la rue et particulièrement sur la place Tahrir que s’est décidé le sort de l’ex-chef d’Etat Hosni Mubarrak. L’histoire semble se répéter puisque depuis plus d’une semaine maintenant, la même place du centre du Caire ne désemplit pas. Plusieurs millions de personnes y déferlent quasi quotidiennement pour demander le départ du Président Morsi, dont elles contestent désormais la légitimité après l’avoir porté au pouvoir il y a un an. Hier, c’est l’armée qui a enfoncé le clou. Elle a adressé à  Morsi un ultimatum, lui demandant de quitter son poste d’ici la fin de cette journée de mardi. Faute de quoi elle imposerait une feuille de route. « Si les revendications du peuple ne sont pas satisfaites durant cette période, (les forces armées) annonceront une feuille de route et des mesures pour superviser sa mise en œuvre », a annoncé le commandement militaire dans un message lu à  la télévision. « Morsi n’est plus notre président, Sissi avec nous », ont scandé les manifestants, fous de joie après l’annonce de l’armée. Ils font référence au général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée et ministre de la Défense, dont le portrait est apparu à  l’écran durant la lecture de la déclaration militaire. Un appel bien évidemment rejeté par le président qui a renouvelé son offre de négociations à  l’opposition. Les Frères musulmans, la formation d’o๠vient M. Morsi, se sont contentés de déclarer qu’ils « étudiaient » la déclaration militaire. « Morsi m’a trahi » Sur la place Tahrir, site emblématique de la révolte contre Hosni Moubarak, la foule a afflué en brandissant des cartons rouges à  l’adresse du président. « Je suis ici parce que Morsi, pour qui j’ai voté, m’a trahi et n’a pas tenu ses promesses. L’Egypte va être libérée une nouvelle fois à  partir de Tahrir », affirmait Mohammed Samir, venu de Mansourah, dans le delta du Nil, pour manifester dans la capitale. Les manifestants se sont également massés sans incident aux abords du palais présidentiel, dans le quartier d’Héliopolis, et sur d’autres places de la capitale. Des manifestations anti-Morsi ont aussi eu lieu à  Alexandrie (nord), deuxième ville du pays, à  Menouf et Mahallah, dans le delta du Nil, ainsi qu’à  Port-Saà¯d et Suez, sur le canal du même nom, ou encore dans la ville natale de Mohamed Morsi, Zagazig, au nord-est du Caire. L’opposition reproche à  M. Morsi et aux Frères musulmans d’avoir engagé le pays dans une autre direction qui reflète surtout leur désir de dominer l’Etat, « ils n’ont pas construit une démocratie et ne sont pas parvenus à  améliorer les conditions de vie des Egyptiens», alors que la situation économique ne cesse de se détériorer. Pas de coup d’état militaire Que l’armée appuie les revendications des manifestants ne veut ps dire qu’elle va prendre le pouvoir. l’opposition égyptienne a tenu à  préciser les choses ce mardi en affirmant qu’elle ne soutiendrait aucun «coup d’Etat militaire». l’ultimatum lancé par l’armée au président islamiste Mohamed Morsi pour «satisfaire les revendications du peuple» ne signifiait pas que les militaires voulaient jouer un rôle politique.Le Front du salut national (FSN, principale coalition de l’opposition)dit «faire confiance à  la déclaration de l’armée (affirmant que les militaires) ne veulent pas s’investir en politique». On se souvient qu’après la chute de Moubarrak, les militaires avaient pris les rênes de l’exécutif pour un intérim controversé entre février 2011 et l’arrivée au pouvoir de M. Morsi, premier président démocratiquement élu du pays, en juin 2012. Au sein de l’attelage au pouvoir même, les défections se succèdent. Quatre membres du gouvernement ont ainsi présenté leur démission, accroissant l’isolement de M. Morsi. Par ailleurs, les autorités hospitalières ont fait état d’un bilan de 16 morts depuis le début de la vague de manifestations.

Egypte: Place Tahrir bis!

Toute la nuit dernière et même aux premières heures de ce mercredi, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place Tahrir, haut lieu de la révolution qui a mené, il y a quelques mois, à  la chute du régime Moubarak. La police a tenté de contenir les manifestants qui ont scandé toute la journée des slogans hostiles au président Mohammed Morsi. Ce dernier a signé le 22 novembre un décret controversé par lequel il s’est autorisé à  prendre toute mesure jugée nécessaire pour « protéger la révolution ». Ce décret a provoqué la colère d’une grande partie du monde judiciaire et de la classe politique, en plaçant les décisions présidentielles à  l’abri de tout recours en justice. En plus de la manifestation de ce mardi au Caire, la plus importante depuis la chute du régime Moubarak, plusieurs autres se sont déroulées dans la plupart des 27 provinces du pays. Les affrontements avec la police ont causé la mort de trois personnes en une semaine. « La police nous tire dessus alors que nous n’avons lancé aucune pierre, J’en suis témoin ! Je le jure devant Dieu, à  l’instant même ils nous ont tiré dessus sans sommation » témoigne un manifestant à  Lemonde.fr. Non aux Frères Musulmans » Le mouvement des Frères musulmans, soutien du président Morsi, est également rejeté par les manifestants, qui craignent un effondrement du tout jeune processus démocratique égyptien. « Les Frères musulmans sont des menteurs », « Interdit aux Frères musulmans »pouvait-on lire sur les banderoles et autres pancartes brandies sur la place. En scandant « le peuple veut la chute du régime », un des slogans emblématiques de la révolte de l’an dernier qui mena à  la chute du régime de Hosni Moubarak, les manifestants entendent faire revenir Mr Morsi sur sa décision. Ils protestent contre ce qu’ils qualifient de « dérive dictatoriale » du nouveau pouvoir. « Nous resterons à  Tahrir tant que Morsi n’aura pas annulé sa déclaration », a déclaré Ahmed Fahmy, un chômeur de 34 ans qui campe sur cette place o๠un village de tentes a été érigé par les militants anti-Morsi. Ces accrochages étaient néanmoins dénoncés par de nombreux manifestants anti-Morsi présents à  Tahrir. Ces derniers sont désireux de garder un caractère pacifique à  leur manifestation. Pour les partisans de Mohamed Morsi, ces pouvoirs exceptionnels, loin de faire du régime une dictature, permettront au président d’engager des réformes indispensables pour le mieux-être du peuple égyptien. Ils précisent qu’ils cesseront avec l’adoption prévue dans quelques mois de la nouvelle Constitution. Dans son décret, le président a aussi demandé « de nouvelles enquêtes et jugements » »dans les affaires de meurtres de manifestants lors de la révolte de 2011. Il fait ainsi planer une menace sur certains hauts responsables militaires ou de la police, comme l’avait demandé l’opposition qui n’est pas satisfaite du traitement judiciaire des suites de la révolution de l’an dernier.

Mariya TV : la chaîne de télévision pour femmes voilées

l’annonce a fait l’effet d’une bombe dans les médias occidentaux et chez les musulmans modérés. Un cheikh Salafiste a lancé une chaà®ne de télévision avec pour seules journalistes et invitées des femmes complètement voilées. A l’antenne, présentatrices et invitées doivent porter le voile islamique intégral. La chaà®ne prévoit 6 heures de programmes par jour sur la vie matrimoniale des femmes musulmanes rigoristes. Selon le site d’information égyptien Ahram Online , la chaà®ne Mariya, vient du nom de l’une des épouses du prophète Mahomet, une esclave égyptienne copte offerte par le roi d’à‰gypte. Cette chaà®ne ultraconservatrice diffusait déjà  des émissions dans lesquelles n’apparaissaient que des femmes voilées. Les présentatrices ne seront pas les seules à  se couvrir intégralement: toute l’équipe devra se plier à  la règle vestimentaire. Même les personnes interviewées devront porter le voile intégral. A la question de savoir et si l’on ne trouve pas d’experte voilée, Mariya a tout prévu: « Soit la personne sollicitée acceptera de mettre le niqab le temps de l’interview, soit son visage sera flouté » Confirme un responsable. [B Le Niqab : l’expression de la liberté d’expression ? ] Pas question de voir un seul homme, que ce soit sur le plateau ou dans les coulisses. Seul le propriétaire de la chaà®ne, le salafiste Cheikh Abu Islam Ahmad Abd Allah, jouera à  titre exceptionnel un rôle consultatif dans la programmation. Au programme, émissions pour enfants, émissions de couture, débats sur les relations, comédie politique. « Nous avons tout ce dont une femme peut avoir besoin », selon Abeer Shaheer, principale présentatrice de la chaà®ne. « Le principal but de la chaà®ne est de prouver à  la société qu’il y a des femmes en niqab qui sont actives, qui peuvent jouer un rôle dans la société et réussir, devenir docteur, ingénieur ou une personnalité médiatique reconnue », renchérit-elle. La chaà®ne veut avant tout éduquer sur l’islam. Elle s’adresse particulièrement aux jeunes égyptiennes pour « les pousser à  devenir vertueuses », selon el-Cheikha Safaa Refai, l’une des dirigeantes. Selon de nombreux observateurs, la naissance d’une chaà®ne de télévision comme « Mariya » est l’exemple par excellence de la liberté d’expression qui se vit désormais en Egypte. Une liberté revendiquée durant la révolution egyptienne qui a vu le depart d’Hosni Moubarak . Par contre, d’autres craignent que la chaà®ne soit un signe avant-coureur d’une montée de l’islamisme, d’autant plus que le président égyptien Mohamed Morsi est issu du parti politique des Frères musulmans.

Mohamed Morsi, premier président de l’après-Moubarak

Quasi inconnu à  l’étranger il y a encore quelques mois, le Frère musulman Mohamed Morsi vient réussir le pari : porter son organisation, brimée pendant le régime Moubarak, au pouvoir. Il a en effet été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle ce dimanche par la Commission électorale avec plus de treize millions de voix contre douze millions à  son rival Ahmed Chafik, ex-Premier ministre de Hosni Moubarak. Les résultats ont été annoncés par le président de la Commission électorale Farouk Soltan. Autre chiffre de ces résultats, le taux de participation, qui a été de 51% lors du second tour du scrutin, le 16 et 17 juin et de 46% lors du premier tour, le 23 et 24 mai. La place Tahrir en liesse C’’est une explosion de joie sur la place Tahrir qui a accueilli l’annonce de la victoire de Morsi. La célèbre place est occupée depuis le jeudi dernier par des centaines d’égyptiens qui exigent que l’armée se retire des instances dirigeantes. Mohamed Morsi, né le 20 août 1951 devient donc le premier chef d’Etat élu en Egypte depuis la chute de Hosni Moubarak, le 11 février. Il est aussi le premier islamiste à  parvenir à  la tête du pays. Le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées lui a adressé ses messages de félicitations, selon la télévision nationale. Dans son premier discours à  la Nation après son élection, le nouveau président a rassuré ces compatriotes. « Je suis le président de tous les Egyptiens sans exception.[…]L’unité nationale est le seul moyen de sortir de ces temps difficiles », a-t-il déclaré, en faisant référence aux hommes, aux femmes, aux chrétiens comme aux musulmans. Il faut que la « révolution continue jusqu’à  la réalisation de tous ses objectifs, a-t-il ajouté. Inquiétudes et espoirs à  l’étranger Le nouveau président égyptien, l’islamiste Mohamed Morsi, a prôné un renforcement des relations entre l’Iran et l’Egypte, rompues depuis plus de 30 ans. Ce réchauffement permettra de créer « un équilibre stratégique régional et fait partie de mon programme », a déclaré M. Morsi qui a aussi annoncé qu’il souhaitait « réviser » les accords de paix avec Israà«l. Israà«l et les Etats-Unis qui ont félicité du bout des lèvres le nouvel homme fort, tandis que dans les territoires palestiniens, on estime que la victoire de Mohamed Morsi « est un moment historique ». « C’’est une nouvelle ère qui s’ouvre en Egypte. Il s’agit d’un revers pour le programme de normalisation et la coopération sécuritaire avec l’ennemi (israélien) » a déclaré le chef du Hamas, Ismael Hanniyeh. Les Emirats arabes unis ont, quant à  eux, « favorablement accueilli » son accession à  la tête du pays et exprimé leurs espoirs de voir l’Egypte retrouver sa stabilité.

Egypte : Les deux candidats finalistes se disputent la victoire

Mohammed Morsi, candidat des Frères Mulsumans et Ahmad Chafiq dernier Premier ministre sous l’ère Moubarak revendiquent chacun la victoire au second tour des élections présidentielles qui se sont tenues hier dimanche en Egypte. Des premières élections libres organisées après la révolution sociale qui a forcé le président Hosni Moubarak à  quitter le pouvoir en janvier 2011. Selon certaines informations rapportées, l’équipe de campagne de M. Morsi a affirmé ce lundi avoir obtenu 52% des voix contre 48% pour M. Chafiq, un chiffre non encore officiel mais repris par la télévision d’Etat. Cette annonce a aussitôt été rejetée par le camp de Mohammed Chafiq qui exprime pour sa part avoir recueilli 51,6% des voix sur la base de résultats partiels. Toujours selon la même source, Chafiq dans une déclaration officielle s’est engagé dans une allocution à  travailler, main dans la main avec les Egyptiens pour un avenir meilleur, pour la liberté, la démocratie et la paix. Il a aussi promis de servir tous les Egyptiens quelle que soit leur obédience politique ou religieuse. Quelqu’en soit le président qui sera élu à  l’issue des résultats officiels qui seront annoncés jeudi prochain, ses pouvoirs seront considérablement réduits. Après la dissolution du parlement par la cour constitutionnelle pour un vice juridique dans la loi électorale, C’’est à  l’armée que reviendra la responsabilité d’exercer le pouvoir législatif jusqu’à  l’organisation de nouvelles élections .Le nouveau scrutin ne pourra toutefois pas avoir lieu avant l’adoption d’une nouvelle Constitution, qui devra être rédigée par une commission représentant tous les segments de la société puis approuvée par référendum, précise le texte publié par la cour constitutionnelle. Cette décision très impopulaire au sein de la société à‰gyptienne, est vue par de nombreux observateurs comme une volonté de l’armée de rester au pouvoir et de saboter la révolution amorcée.

Egypte: manifestations après le verdict Moubarak

Après la condamnation à  vie de Hosni Moubarak, l’ancien président égyptien, La place Tarhir, au centre du Caire, symbole des grandes manifestations de protestation contre l’ex-président et les militaires, s’est à  nouveau embrasée le week-end. Plusieurs centaines de manifestants y étaient toujours rassemblés dimanche 03 juin 2012 dans la journée, pour protester contre une partie des décisions des juges. Moubarak a été condamné à  la prison à  perpétuité, ainsi que son ministre de l’Intérieur, Habib el-Adli. Deuxième dirigeant emporté par la vague du printemps arabe (après le tunisien Ben Ali), l’ancien président risquait pourtant la peine de mort, d’ailleurs requise par le procureur. Mais Les deux fils de M. Moubarak, Alaa et Gamal, qui comparaissaient également, n’ont pas été condamnés, les faits de corruption qui leur étaient reprochés étant prescrits selon le président de la cour, le juge Ahmed Rifaat. Non condamnés aussi, 6 hauts membres du régime militaire. La nouvelle de l’acquittement de ces six anciens responsables de l’intérieur et le verdict, trop clément pour certains qui espéraient la peine de mort pour M. Moubarak, a provoqué la colère notamment de quelques centaines de personnes, tant dans la classe politique qu’au sein de l’opinion publique. Les Frères musulmans, première force politique d’Egypte, ont appelé à  descendre en masse dans la rue, selon une information donnée par l’agence Reuters. « Le verdict est une farce et il faut un nouveau procès avec les preuves nécessaires en vue d’une juste punition », a fait savoir Mohammed Morsi, le candidat des Frères Musulmans. Hosni Moubarak, 84 ans, qui était jusqu’à  présent en détention préventive dans un hôpital militaire non loin du Caire, a été transféré par hélicoptère dans la prison de Tora, au sud de la capitale. Selon une information rapportée par le journal Le Monde, l’ancien homme fort d’Egypte « pleurait » et ne « voulait pas descendre de son hélicoptère ». Fait marquant, il avait suivi tout son procès allongé sur une civière en raison d’un état de santé soudainement dégradé. Ces décisions et les manifestations qui vont avec dans les rues des grandes villes égyptiennes surviennent à  deux semaines du second tour de l’élection présidentielle qui doit se dérouler les 16 et 17 juin prochains. Il opposera Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans arrivé avec une courte avance lors du premier tour (24,3% des suffrages), au général Ahmed Chafiq (23,3%), le dernier Premier ministre de Moubarak. Chafiq jouit d’une grande popularité chez les nostalgiques de l’ancien régime et chez les Coptes, inquiets d’une éventuelle victoire des islamistes. Morsi, qui peut compter sur l’organisation politique de la confrérie mais souffre d’un manque de charisme, est pour sa part soucieux de drainer les voix de tous les opposants à  Moubarak. Pour l’ex-président, les conditions de détentions dépendent aussi en grande partie de ces élections. Une victoire de ses proches, pourrait en effet lui permettre une fin moins dure. Par contre le passage des frères musulmans pourrait ne pas être une bonne nouvelle. Dans les deux cas, la fin ne peut être que terrible, pour quelqu’un qui a dirigé le pays pendant plus de trente années.

Can Juniors : le Mali imbattable !

C’’est hier que s’est déroulée la deuxième journée de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) juniors au niveau des équipes de la poule A. Les Aigles juniors du Mali affrontaient en deuxième heure leurs homologues de l’Egypte. Cette rencontre était très capitale pour les deux équipes après qu’elles aient toutes deux remporté leur première sortie. Une victoire ouvrait la voie des demi- finales du tournoi et une qualification également à  la coupe du monde junior. Cheick Fanta Mady Diallo (entraà®neur des Aigles juniors) et ses poulains ont abordé la confrontation pour relever ce double défi.  Dix minutes seulement après le coup d’envoi, le match va prendre un autre tournant. Il s’agit de l’expulsion de l’attaquant malien Kalifa Coulibaly par le référé central pour avoir commis une faute dangereuse sur un défenseur égyptien. Malgré ce renvoi, les nôtres ne baisseront pas les bras, ils sont restés fidèles à  leur système de départ : attaquer. l’illustration parfaite de cette ambition des juniors est le fait que Cheick Fanta Mady Diallo (coach) a fait sortir Adama Touré (milieu de terrain) pour faire entrer Ibrahim Diallo (attaquant) pour épauler Cheick Fantamady Diarra par devant. Une stratégie offensive qui posa des problèmes à  l’adversaire. La mi-temps est sifflée sur un score nul vierge. Au sortir des vestiaires, Cheick Diallo est ses joueurs optent toujours pour l’attaque. Comme pour dire que la meilleure façon de se défendre est d’attaquer. Les Egyptiens mal inspirés butent toujours devant une défense malienne hermétique et un Cheick Abdoul Kadri Sy (gardien) impeccable. Le deuxième tournant du match sera marqué par la percée du défenseur central malien dans le camp égyptien, Moussa Coulibaly sera fauché par l’axe central égyptien aux abords des dix huit mètres. Les équipes nationales maliennes ont toujours eu des difficultés à  bien exploiter les balles arrêtées (coups francs, corners). Mais cette fois ci, ils ont fait exception à Â cette règle qui taraude toujours les esprits des Maliens. Le capitaine des juniors, Amara Konaté, va battre le mur avant que le ballon ne se loge dans la lucarne gauche du gardien de but égyptien. Ce fut l’ouverture du score à  la 66è mn de la partie. Score qui restera inchangé jusqu’à  la fin. Notons qu’en troisième journée de cette poule, l’Afrique du Sud recevra l’Egypte qui a 3points aussi et le Mali jouera contre le Lesotho.

Paroles de grin : Monarques à vie, DEGAGEZ !

18 jours, aura-t-il fallu, sur la désormais légendaire place Tahrir, pour venir à  bout du Rais égyptien, le pharaon déchu, une page de l’histoire qui se tourne désormais au pays des pyramides. Aujourd‘hui, les monarques à  vie tombent, certains fuient à  l‘étranger, d’autres veulent encore y croire. l’Afrique vit un moment incroyable à  travers l’Egypte dixit Barack Obama. Mais ce scénario est-il possible partout, ailleurs que dans le monde arabe ? Qui sera le prochain sur la liste ? l’Algérie voisine, o๠le peuple subit milles et une frustration depuis des années et o๠la colère gronde déjà  ? La Jordanie o๠règne Abdallah ? Que Bouteflika, se prépare… Il faut savoir partir avec élégance. Ou partir plus tôt que prévu… Beautiful Yanfolila On ne compte plus le nombre d’inaugurations ou de poses de première pierre au Mali. Cette fois, ce sont les citoyens de cette localité, située dans la région de Sikasso, qui ont bénéficié de la visite de notre cher président ATT. Enfin, le locataire de Koulouba s’ennuie t-il autant à  Bamako ou cherche t’il à  échapper aux tractations en coulisses concernant son futur départ. On le sait, ATT n’est jamais aussi à  l’aise que sur le terrain, auprès des tous petits pour la journée du lavage des mains au savon, ou proches des femmes de Yanfolila pour inaugurer un nouveau centre de santé de référence. Dieu sait qu’il aurait pu y déléguer le gouverneur de région. Mais le natif de Mopti, aime les escapades, brasser les foules et rendre le sourire aux siens. Après Kidal, laissons donc les discours aux intellos patentés de la capitale, aux chargés de communication blasés. Et bonjour l’air pur du Mandé… Tour cycliste du Mali, vous en rêviez ? Devant votre téléviseur ? Bien installés dans vos canapés ? Peut être pensiez-vous-même sortir pour accueillir l’arrivée d’une étape? Et bien, ce ne sera pas pour cette année après une première édition placée sous le signe de la récupération Cinquantenaire . Là  C’’est tout autre chose. Enfin, que cache donc la noyade de l’épreuve sportive, qui se voulait aussi prestigieuse que le Tour du Faso voisin ? Décision qui a blasé certains hauts commis de ce pays. Une sombre affaire de gros sous ? Ou ne serait ce qu’une question sécuritaire comme l’ont avancé quelques uns. Dans ce cas, la psychose aura vaincu le fair-play sportif. Et au-delà  des intérêts des sponsors et autres organisateurs de l’évènement, C’’est finalement les coureurs que desservira cette annulation… Vigilance, vigilance… Un avion dans le ciel Il parait que la Flamme de la Paix à  Kidal a failli couter la vie à  quelques scribouilleurs patentés. l’avion transportant les journalistes de la République, a bien failli s’embraser en plein ciel, avant d’atterrir majestueusement parmi les dunes et les chameaux… Une consoeur de la chaà®ne Africable s’y trouvait. Les sueurs furent glaciales. Mais ils arrivèrent, Dieu merci, fin prêts pour la grande course annuelle ! Quel métier dangereux, nous faisons. Macalou, l’intello Comment passe t’on allègrement des Maliens de l’Extérieur à  la Santé. La politique n’est décidément qu’un jeu de pirouette. Avis aux transhumants. Alou Badra Macalou, également chantre de l’intégration Africaine, et taciturne par ailleurs, aura fort à  faire dans un ministère éclaboussé par la corruption, et si on murmure qu’il rêvait d’occuper le portefeuille; le professeur Macalou à  la personnalité taciturne, est peut être l’homme de la situation. On affirme que ses méthodes perturbent. Du laissé aller de son prédécesseur à  la rigueur de ses réunions dites longuettes, il faut un temps d’adaptation. On ne badine pas avec la santé ; Et bien voilà , peut être un bon début de remaniement, monsieur le président ? Félix, félicité Les produits traditionnels pour atteindre la félicité pullulent désormais sur les étals des marchés de Bamako. Charlatans pour certains et tradipraticiens par ailleurs, vous promettent monts et merveilles de bonheur amoureux, des tonnes de vertige, grâce à  des pommades, herbes et autres remèdes miracles. Garantir l’amour fou à  l’être aimé, le plaisir infini ou la forme libidineuse à  70 ans passé. Exit les viagra et autres pilules magiques, il s’agit de plantes et d’herbacés. Mélangés à Â… des poudres aux odeurs douteuses. Attention aux conséquences ! Pangée Africana… Notre continent s’élargit. Un 54è état vient de voir le jour. Le Sud Soudan. Vaste étendue désertique. Nomansland officialisé. Enfin, cette scission, si elle calme le jeu politique et les divergences ethniques, ne va-t-elle inspirer d’autres querelles de territoire, les exemples sont là  : Bakassi au Cameroun, la Casamance au Sud Sénégal. Quand d’autres rétrocèdent, certains font scission, revendiquent leur indépendance. Ce nouvel état se veut donc l’issue à  une crise qui dure depuis le tracé des frontières par les colons et a fait des milliers de morts et des réfugiés dans les camps de la sauvegarde… On ne saurait stopper le cours de l’histoire et… la géologie humaine. Un œil pour sauver Youssouf C’’est la photo qui a choqué cette semaine. Publié dans le quotidien Le Républicain, on ne peut qu’être touché par le sort de ce jeune malien, atteint d’un cancer de l’œil droit, un organe boursouflé d‘o๠suinte du sang et qui occasionné à  ce pauvre homme d‘atroces douleurs abdominales. Si dire des vérités dans notre métier de journaliste est souvent difficile au Mali, par moult raisons, politiques ou autres, l’on ne saurait cacher la souffrance d’un des nôtres. Et parfois l’image, frappe plus fort que les mots. Youssouf a besoin d’aide ! Et d’argent pour assurer son traitement. Appel aux bonnes âmes. La solidarité n’a pas de limites.

Moubarak est parti…

L’armée aux manettes Communiqué après communiqué, depuis ce vendredi et la démission d’Hosni Moubarak vers 17h, c’est l’armée qui préside aux destinées égyptiennes. C’est elle qui, par communiqué toujours, annonce ce samedi que le gouvernement nommé il y a quelques jours reste en place provisoirement pour assurer la gestion des affaires courantes en Egypte. Ce n’est plus la rue qui décide, ce sont les militaires Pendant les manifestations, un slogan était repris en boucle: « Le peuple et l’armée, main dans la main, le peuple et l’armée ne font qu’un! » Mais aujourd’hui, « ce n’est plus la rue qui décide, ce sont les militaires », estime Tewfik Aclimandos, chercheur au CNRS. Les militaires, au C’œur du bras de fer égyptien, « se sont donnés les pleins pouvoirs. Et la source de ce pouvoir est le conseil suprême des forces armées ». Mohammed Anouar Moghira, auteur deL’Egypte, clé des stratégies au Moyen-Orient (Ed. L’âge d’homme, 2009), apporte quelques précisions. « Ce conseil suprême se compose d’une quinzaine de dirigeants et dignitaires de l’armée (air, terre, mer, etc.), sous la tutelle du chef de l’Etat. Aujourd’hui c’est en réalité le haut comité militaire qui dirige le pays. Issu de ce même conseil supérieur, il a été créé dans le cadre de la révolution entamée le 25 janvier et se compose de cinq hommes. » Pour les deux spécialistes, c’est bien l’armée qui a poussé Hosni Moubarak vers la sortie. Après le discours de jeudi soir, dans lequel il a transféré ses prérogatives présidentielles à  Omar Souleimane, son vice-président, mais sans démissionner, « l’armée a vu en lui un boulet ingérable et lui a sans doute forcé la main », suggère Tewfik Aclimandos. Mohammed Anouar Moghira ajoute que les militaires « ont craint le chaos et le retournement de la population contre eux, alors qu’ils étaient jusqu’à  présent respectés et assez populaires ». Et le nouvel homme fort du Caire est… Pilier du régime depuis des décennies, l’armée se trouve aujourd’hui « en position de faiseuse de roi », estime Tewfik Aclimandos. Il rappelle que, techniquement, si l’on s’en remettait à  l’article 84 de la Constitution égyptienne, « le nouveau président devrait être le président de la Cour constitutionnelle ». Mais d’autres noms sont davantage cités dans la presse. Alors qui l’armée couronnera-t-elle? S’il en fallait un, Mohammed Anouar Moghira le chercherait parmi les cinq hommes du haut comité militaire. Il écarte rapidement deux d’entre eux, deux généraux des forces armées dont l’un dirige les renseignements, pour ne garder que les trois autres. Mohamed Hussein Tantaoui. Le maréchal, ministre de la Défense, dirige le conseil suprême des forces armées. Pour l’anecdote, son nom et son visage sont déjà  associés à  la fiche Wikipédia sur la présidence égyptienne. D’après Mohammed Anouar Moghira, il est sans doute de ceux qui ont fait le plus pression pour que Moubarak démissionne, pour « éviter un bain de sang ». Omar Souleimane. Le vice-président nommé par Hosni Moubarak fin janvier, en pleine tourmente, est l’ancien chef des renseignements. C’est lui qui a lu le texte de la démission du président déchu. Pour Mohammed Anouar Moghira, c’est Souleimane « l’homme fort du Caire », notamment à  cause de son « assise internationale » et ses liens avec les Etats-Unis, Israà«l et l’Autorité palestinienne. Jeudi soir, l’ambassadeur égyptien aux Etats-Unis le qualifiait de « président de facto » du pays. Sami Enan. Le chef d’Etat major des forces armées est le moins connu des trois à  l’étranger, il est issu de l’armée de l’air (comme Hosni Moubarak) et les experts de Washington le disent bien en vue… Pour Tewfik Aclimandos, c’est peut-être lui, ce fameux « homme fort du Caire ». Encore une fois, s’il en fallait un. Qu’en disent les manifestants? Seule certitude: « Ces hommes sont tous issus de l’ancien régime, de la même génération, et étaient proches de Moubarak », ajoute Mohammed Anouar Moghira. Un exemple: un télégramme diplomatique américain révélé par WikiLeaks, datant de 2008,décrit Mohamed Hussein Tantaoui en ces termes: « Moubarak et lui se focalisent sur la stabilité du régime et le maintien du statu quo. Ils n’ont tout simplement pas l’énergie, l’inclination ou la vision du monde pour faire les choses différemment ». En outre, même si « l’armée est la seule institution capable de mener la transition », reconnaà®t Mohammed Anouar Moghari, beaucoup de manifestants, dont la poussée a débouché sur la démission du raà¯s, « ne veulent pas d’un régime militaire ». L’armée est populaire et respectée, mais cela ne lui donne pas pour autant un blanc-seing. Pour l’heure, les militaires ont déjà  annoncé plusieurs pistes de travail, afin de répondre aux demandes du mouvement de contestation: prévoir des élections anticipées pour août sans doute, lever l’état d’urgence imposé depuis 1981, encourager l’émergence d’une opposition moins éclatée que sous l’ère Moubarak, libérer les prisonniers politiques de tous bords, et étudier la nature et l’ampleur de la révision de la Constitution. Mais l’armée a donné au pays tous ses présidents depuis près de 60 ans.  » Liée au régime, l’institution militaire a profité de cette consanguinité pour mettre sous sa coupe des pans de l’économie nationale », écrivait notre correspondant en Egypte Tangi Salaà¼n récemment. Alors l’armée fera-t-elle passer la sauvegarde du régime et de ces intérêts, avant la transition, dans la liste de ses priorités? Et la rue, déçue, pourrait-elle de nouveau gronder? « Pour l’instant les gens rentrent chez eux. Mais ils peuvent très bien redescendre et manifester à  nouveau », avertit Tewfik Aclimandos. « l’armée est populaire et respectée, mais cela ne lui donne pas pour autant un blanc-seing ». Même mise en garde du côté de Mohammed Anouar Moghari: « Ils ont réussi à  faire chuter un régime. Si un autre ne leur convient pas, ils peuvent recommencer. Une page est tournée mais le pays ne reprendra pas vie sans heurts et cela prendra des années. »

Egypte: Moubarak s’accroche

Sur la place Tahrir, symbole de la contestation au Caire, les manifestants affluaient pour une journée de mobilisation massive contre M. Moubarak qui s’accroche à  son poste, après avoir appelé l’armée à  prendre position: « Armée il faut faire un choix, le régime ou le peuple! » L’armée, colonne vertébrale du régime, a semble-t-il choisi de respecter les choix de M. Moubarak, qui a gouverné sans partage depuis 30 ans l’Egypte, le pays le plus peuplé du monde arabe (80 millions d’habitants) et poids lourd de la région. Dans « le communiqué numéro deux » lu à  la télévision par un présentateur, le conseil suprême des forces armées a dit se porter « garant » des réformes promises par M. Moubarak, en soulignant « la nécessité d’un retour à  la vie normale » en Egypte secoué depuis le 25 janvier par les protestations. Le conseil, présidé par le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui, a annoncé des mesures « sur la base des derniers développements qui déterminent le destin du pays (…) et la décision de déléguer les prérogatives au vice-président ». Il assure qu’il garantira la tenue d' »une élection présidentielle libre et transparente à  la lumière des amendements constitutionnels décidés » et « met en garde contre toute atteinte à  la sécurité de la nation et des citoyens ». L’armée, qui n’est pas intervenue contre les manifestants, est déployée aux entrées de la place Tahrir o๠des dizaines de milliers de personnes manifestaient ainsi que dans les rues et devant le Parlement voisin, au 18e jour de la révolte. La foule a commencé de réagir avec dépit aux annonces de l’armée. « Vous nous avez déçus, on avait mis tous nos espoirs en vous », a lancé un manifestant à  l’égard des militaires. Les protestataires, qui réclament également le départ du vice-président Omar Souleimane, espère une mobilisation d’une ampleur sans précédent depuis le début de leur mouvement. « Trente ans après, on est fatigué de l’écouter, tout ce qu’on veut entendre c’est qu’il va partir », dit Mohammad Ibrahim, un instituteur de 42 ans venu d’Alexandrie (nord) sur la place Tahrir. Au moment o๠la foule criait « l’armée et le peuple main dans la main », l’un des organisateurs a lancé: « nous n’avons pas pris d’assaut le bâtiment de la télévision ou le Parlement car ils sont sous la protection de l’armée. Tout ce que l’armée protège, nous le protégeons ». Des rassemblements ont également eu lieu devant le palais présidentiel de M. Moubarak et le siège de la radio-télévision, protégés par l’armée. Trois soldats ont abandonné armes et uniformes pour se joindre aux manifestants au Caire, selon des témoins. Alors que pendant des heures jeudi soir, un départ imminent du président avait fait l’objet d’intenses spéculations, M. Moubarak a annoncé qu’il déléguait ses prérogatives au vice-président mais qu’il restait de droit président jusqu’à  la fin de son mandat en septembre. Le président américain Barack Obama a estimé que ce transfert de pouvoirs n’était pas suffisant, alors que d’autres capitales appelaient à  une transition immédiate du pouvoir. « J’ai décidé de déléguer au vice-président les prérogatives du président de la République conformément à  ce que prévoit la Constitution », a dit M. Moubarak, sans annoncer sa démission. « Je suis conscient du danger que représente cette croisée des chemins et cela nous impose de faire passer d’abord les intérêts supérieurs de la nation. La transition du pouvoir va d’aujourd’hui à  septembre », a-t-il ajouté, en référence à  la présidentielle à  laquelle il a promis de ne pas se présenter. M. Moubarak conserve de larges pouvoirs constitutionnels et reste le seul à  pouvoir dissoudre le Parlement et limoger le gouvernement, en vertu de l’article 82. Il a aussi annoncé l’amendement de cinq articles controversés de la Constitution liés à  la présidentielle. Face à  l’indignation internationale, il a dit qu’il ne se plierait « pas aux diktats étrangers ». Les quelque 200.000 manifestants rassemblés place Tahrir ont fait éclater leur colère lors du discours de M. Moubarak. Des centaines ont brandi leurs chaussures en direction de l’écran o๠était retransmis le discours, geste insultant dans le monde arabe, en chantant « A bas Moubarak! Dégage! » Ils ont également crié « Souleimane, toi aussi dégage »!, après que celui-ci eut appelé les manifestants à  rentrer chez eux. L’opposant égyptien le plus en vue Mohammed ElBaradei, s’est alarmé en avertissant que l’Egypte allait « exploser ». Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts se sont produits entre policiers et manifestants les premiers jours puis entre pro et anti Moubarak le 2 février. Les violences ont fait environ 300 morts selon un bilan de l’ONU et Human Rights Watch.

Pourquoi la situation en Egypte ne pouvait qu’exploser?

A l’instar de plusieurs régimes sclérosés dans cette région, l’Egypte est, depuis des décennies, caractérisée par un environnement géopolitique explosif, une crise politique larvée, un retour de la violence islamiste et l’émergence de nombreux soulèvements et poches de résistance. Depuis l’assassinat de Sadate, l’état d’urgence n’a jamais été levé dans le pays. La « continuité dans la stabilité » politique est garantie en maintenant l’Etat d’exception et ce depuis 1981, ainsi qu’une vision monarchique de l’exercice et de la transmission du pouvoir par un président issu de la très redoutée junte militaire et disposant du soutien sans faille des barons et des apparatchiks de l’hégémonique Parti National. Comment en est-t-on arrivé là  ? Le verrouillage et la quadrillage de la société égyptienne et leur perpétuation sont permis d’une part grâce à  l’héritage de la période nassérienne et l’alliance avec U.R.S.S, marquée par le choix d’un développement autocentré dans le cadre d’une stratégie de substitution des importations produisant des entreprises mégalomaniaques déficitaires et une bureaucratie administrative pléthorique. D’autre part, les quatre rentes dont dispose le régime sont aussi facteur expliquant l’émergence et le renforcement d’un tel système : 1- Le tourisme : il garantit des rentrées de devises constituant la première rente de l’Egypte. Les 5 millions de touristes et visiteurs étrangers ont rapporté 5 milliards de dollars en 2005 et créant plus de 2,6 millions d’emplois. 2- Le Canal de Suez : ce dernier constitue le passage entre la mer Rouge et la mer Méditerranée. Passage maritime artificiel entre Europe et Asie, le Canal est d’une importance majeure car il évite le contournement du continent africain par les navires. La traversée du canal de près de 40 navires quotidiennement assure un revenu d’environ 3,3 milliards de dollars par an. 3- La position stratégique : l’Egypte a pour voisin la Libye, le Soudan, Israà«l, la Jordanie, et l’Arabie Saoudite (séparés par le désert du Sina௠et la Mer Rouge). Il est de ce fait un pays central avec une position géographique pivot. Avec une parfaite ignorance de l’opposition de la rue égyptienne (et de la rue arabe en général) le gouvernement égyptien a été le premier gouvernement arabe à  signer un traité de paix avec Israà«l (les accords de Camp David de 1979). En contrepartie, tous les ans depuis 1980, les Etats-Unis versent au gouvernement égyptien plus 2.1 milliards de dollars dont 1,3 en aide militaire. En défendant et en s’alignant sur les positions de ce qui est communément et quasi unanimement appelé dans cette région le « Grand Satan » et Israà«l, les dirigeants égyptiens s’engagent dans un grand écart de plus en plus difficile à  gérer sur le plan interne car le divorce s’accentue chaque jour un peu plus entre la population et ses dirigeants. Ces dirigeants sont perçus comme apostats et collaborateurs trahissant les idéaux de l’arabisme Nassérien et abandonnant la cause du « frère » palestinien. 4- Les revenus des transferts et du pétrole : Les transferts en devises des travailleurs émigrés en Europe, aux Etats-Unis et dans les pays du golfe sont estimés à  environ 4,3 milliards de dollars par an. Le pétrole quant à  lui assure des rentrées de devises estimées à  1,2 milliards de dollars par an. Ces rentes de situation captées par la coalition au pouvoir, fédérée par Jamal Moubarak (le fils du président) permettent de financer le système d’allégeance et de contrôler la société égyptienne. En s’appropriant à  des fins personnelles les instruments de l’Etat (les medias, l’appareil de l’omniprésent parti (PND)), les syndicats, les services secrets et la police politique), en jouissant du silence complice et/ou du soutien des grandes puissances, le pouvoir égyptien a su construire de solides alliances, contrôler les systèmes d’allégeances et de ce fait s’assurer d’une position dominante. l’abus de position dominante du pouvoir égyptien a complètement vidé le jeu « démocratique » de son sens en avortant de facto toute possibilité de transition pacifique du pouvoir. Les dernières élections « pluralistes » de septembre 2005 et celle d’octobre 2010 en sont la parfaite illustration et ont été porteuses d’une nouvelle déception et de changements qu’à  la marge. En attribuant de larges pouvoirs au nouveau gouvernement trié sur le volet et dirigé de facto par le dauphin longtemps présumé, en maintenant les postes décisifs entre les mains des fidèles dont le ministre de la Défense et de l’intérieur. De telles conditions politiques doublées d’une économie largement centralisée axée principalement sur la rente ont plongé la société Egyptienne dans une situation prérévolutionnaire et de précarité permanente et généralisée. Le taux de chômage réel s’élèverait à  30%, 600 000 jeunes arrivent sur le marché du travail chaque année et 26 millions d’égyptiens ont moins de 15 ans, 44% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour. l’à‰gypte occupe la 101ème place au classement du P.N.U.D avec un I.D.H de 0.62. Le pays des pharaons est devenu une société duale avec des inégalités insupportables suite (entre autres) à  une privatisation mal engagée dans un contexte de corruption endémique (avec un indice de 3,1 de perception de corruption) et un climat des affaires malsain souvent dénoncé par les multiples rapports de Doing Business. Avec une dette publique totale du gouvernement central et local dépassant la barre du 100% du PIB, les finances publiques, déjà  dégradées, ont plongé, et l’à‰tat égyptien a connu des problèmes de trésorerie qui se sont traduits par des retards de salaires dans la fonction publique. Le mécontentement et l’insatisfaction couvaient et gagnaient de plus en plus de terrain. Les opposants irréductibles, les désespérés et les laissés-pour-compte finissent le plus souvent par grossir les rangs des mouvements les plus radicaux. Les Salafistes, les Wahhabistes et les branches les plus radicales des Frères Musulmans en sont (à  défaut d’un pluralisme et d’une offre politique crédible) les principaux bénéficiaires ; la multiplication des attentats et le récent soulèvement en sont la principale (rationnelle) conséquence. Ce soulèvement de la rue égyptienne constitue une étape décisive afin de briser l’immobilisme égyptien qui n’en finit pas depuis plusieurs décennies et qui plonge l’Egypte dans une crise de plus en plus multiforme… Personne ne peut prévoir avec précision quel tournant prendra cette crise et quel sera le prochain domino qui chutera dans une région assise sur un baril de poudre.

Egypte : Un million d’égyptiens dans les rues

L’annonce lundi d’un nouveau gouvernement renouvelé de moitié, et l’annonce du vice-président Omar Souleimane de l’ouverture immédiate d’un dialogue avec l’opposition, n’a pas entamé la détermination des manifestants. La place Tahrir au Caire est noire de monde (environ un million de personnes, selon les sources) en ce 1er février. Les manifestants sont sortis pour la « marche du million », à  l’appel du mouvement de contestation qui réclame depuis une semaine le départ du président Hosni Moubarak. Malgré la répression qui a fair depuis le début du mouvement, le 25 janvier, 300 morts selon le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Navi Pillay. Hier, l’armée égyptienne, l’un des deux piliers du régime avec la police, a hier soir que les revendications du peuple étaient « légitimes » et s’est engagée à  ne pas faire usage de la force. Mais les manifestations de ce mardi se passent sous haute sécurité. Des hélicoptères survolent régulièrement le centre du Caire, et l’armée a fermé ce matin les accès à  la capitale et à  d’autres villes.Une autre manifestation géante était prévue à  Alexandrie. Moubarak qui ne semble pas prêt à  la défection mais fait des concessions à  la contestation. Lundi, dans la soirée, le vice-président Omar Souleimane a annoncé lors d’une brève allocution télévisée avoir été chargé par le président d’ouvrir un dialogue immédiat avec l’opposition, « autour de toutes les questions liées aux réformes constitutionnelles et législatives ». Dans la journée, M. Moubarak avait annoncé un important remaniement. Le ministre de l’Intérieur Habib el-Adli, dont les manifestants réclamaient le départ, a été remplacé par un haut responsable de la police, Mahmoud Wagdi. Et il n’y a plus de ministre issu du monde des affaires, considéré comme proche de Gamal Moubarak, fils d’Hosni et lui aussi conspué par les manifestants. Les Frères musulmans, force d’opposition la plus influente du pays, ont très vite rejeté ce nouveau cabinet, et appelé à  « des manifestations massives partout en Egypte afin que tout le régime — président, parti, ministres et Parlement — quitte le pouvoir ». Les manifestants répondent aux appels d’organisations pro-démocratie issues de la société civile, soutenues par des personnalités comme le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, par une partie de l’opposition laà¯que et par les Frères musulmans, la force d’opposition la plus influente du pays. M. ElBaradei a prévenu que si le président « veut vraiment sauver sa peau, il ferait mieux de partir ». Il a donné jusqu’au vendredi au président pour quitter le pouvoir. 50 organisations égyptiennes de défense des droits l’homme ont appelé le président Moubarak à  « se retirer » du pouvoir pour « éviter un bain de sang ». l’un des faits marquants de cette révolution en Egypte, C’’est la place considérable des technologies de l’information. Internet est coupé depuis 6 jours maintenant et les égyptiens se sont rabattus sur le téléphone portable, lui-même brièvement interrompu la semaine dernière. Les mots d’ordre pour les manifestations circulent grâce aux sms et au bouche à  oreille.

Mali-Egypte : une coopération de longue date

Depuis dimanche, le président de la République ATT était en visite d’Etat dans la République Arabe d’Egypte. Situé au nord de l’Afrique, ce pays est peuplé d’au moins 81,7 millions d’âmes. Sa capitale, le Caire, est la plus grande ville d’Afrique et dans le monde arabe. Certes, cette présence d’ATT permettra d’intensifier les relations de coopération entre les deux pays et consolider les liens historiques.En effet, depuis les premières années de l’indépendance, le Mali et l’Egypte entretiennent d’excellentes relations. Faut-il souligner que les deux pays ont activement pris part à  la création de l’Organisation de l’unité africaine (ancêtre de l’Union africaine) à  travers leurs remarquables figures présidentielles, Modibo Keita et Gamal Abdel Nasser. Coopération technique Comme acquis de cette coopération, il faut signaler les bienfaits du Fonds égyptien pour la coopération technique en Afrique. En effet, ce fonds a financé plusieurs actions au Mali. En matière d’aide et d’appui humanitaire, il a offert 40 tonnes de produits alimentaires (riz, farine, huile) pour aider à  faire face à  la crise alimentaire suite à  l’invasion des criquets pèlerins en 2005. En 2006, ce fonds a offert une aide supplémentaire de 70 tonnes. l’année qui a suivi, le Mali bénéficiera 5 conteneurs et 7 tonnes de produits médicamenteux. Pour ce qui est des aides logistiques et matérielles, le Fonds égyptien pour la coopération technique a procuré à  l’hôpital Mère-enfant, le Luxembourg, des équipements et matériels médicaux. Aussi, dans le cadre de l’appui au processus électoral, le fonds a offert à  la Commission électorale nationale indépendante en 2002, un important matériel. Par rapport à  l’aide logistique, les deux pays ont eu à  échanger des experts dans des domaines clés du développement, à  savoir, la santé, l’éducation, l’hydraulique… En outre, le Fonds octroie au Mali, une multitude de bourses et programmes de formation en Egypte. Lors de la 6ème session de la Grande commission mixte de coopération, le Mali et l’Egypte ont décidé de développer les échanges dans le domaine de la santé animale. Et ce, compte tenu du gros potentiel du cheptel malien. Ainsi, les deux pays ont bien voulu encourager les échanges commerciaux du bétail, de la viande et du lait. Dans le domaine de la santé et de la production pharmaceutique, la coopération a porté beaucoup de fruits. Il y a quelques années, une rencontre de haut niveau entre responsables chargés de la santé a eu lieu au Caire, au cour de laquelle le projet d’accord le projet d’accord en matière de coopération a été soumis à  la partie malienne a été actualisé. Coopération culturelle et pédagogique s’agissant du domaine de la culture, un accord de coopération culturelle a été signé à  Bamako en mars 1998. s’en sont suivis, de multiples opportunités d’échanges en la matière. l’industrie n’est pas le parent pauvre de cette coopération Mali-Egypte. Et pour cause, l’Egypte a proposé de fournir une expertise technique dans les domaines de la filature, du textile, de l’industrie, de la métallurgie et de l’agro-alimentaire. Par rapport à  l’éducation, il faut souligner que l’Egypte a régulièrement octroyé un quota de bourses pour l’initiative Moubarak et 15 autres offertes par le Ministère égyptien de l’Education. Sur l’axe de la sécurité et de la défense, l’Egypte et le Mali ont posé les jalons d’une riche coopération. Des officiers de la police malienne continuent de bénéficier de différentes sessions de formation de la part de l’Académie Moubarak pour la sécurité. Au compte de la société Xceed basée en Egypte, il est prévu un programme de recrutement de 100 jeunes.Il convient de souligner par ailleurs, qu’une vingtaine d’instruments juridiques régissent la coopération entre les deux pays.

CAN 2010 : l’Egypte remporte son 7è titre de champion d’Afrique

C’’est une jeune équipe ghanéenne privée de ses cadres qui était face à  l’Egypte, lors de cette finale de la 27ème CAN. En 27 compétitions de la CAN, ces 2 équipes ne s’étaient jamais rencontrées au niveau final. Si l’Egypte partait dans cette finale pour la 3ème fois consécutive, le Ghana a mis plusieurs années pour y arriver. En effet, cela faisait 18 ans que le Ghana n’avait pas atteint ce niveau d’une phase finale de CAN. Le Ghana dispose sur son compteur de 4 titres de champions d’Afrique, alors que l’Egypte était à  son 6ème titre. Les Egyptiens étaient donc en route pour la conquête d’un palmarès exceptionnel. Voilà  qu’ils l’ont obtenu grâce à  ce majestueux but marqué, à  moins 5 minutes de la fin du match, par le dossard numéro 15 Mohamed Gedo Nagy. Le Ghana entre en force Dans l’entrejeu, force est signaler que les Black Stars n’ont pas démérité. Ils ont pris le match en main dès les premières minutes. Le score en première mi-temps est resté vierge. C’’est à  la deuxième mi-temps qu’on a vu l’équipe égyptienne passer à  la vitesse supérieure en remodelant le niveau de son jeu. Mais là  aussi, elle se créera moins d’occasions devant le but ghanéen. Malgré l’absence du redoutable Michael Essien, cette équipe a su faire de belles constructions dans le jeu. Arborant une certaine fraà®cheur de jeu, elle était la première sur toutes les balles. Il a fallu pour les ghanéens neutraliser le puissant milieu de terrain des égyptiens pour imposer une véritable allure de vivacité à  la rencontre. L’Egypte, roi d’Afrique Les hommes d’Hassan Shehata étaient dominés au départ. Il a fallu, qu’une erreur de marquage se produise dans la défense ghanéenne pour qu’ils marquent dans les 5 dernières minutes un but qui a fini par départager les deux équipes. Les pharaons se souviendront longtemps de ce double rideau défensif ghanéen qui leur a causé énormément de problèmes. l’on a plutôt assisté à  la domination des Black Stars. Malgré tout, l’Egypte partait largement favori à  cette finale. Eu égard à  la bonne qualité de ses joueurs. l’Egypte vient ainsi de monter sur le toit de l’Afrique en remportant pour la 7ème fois le trophée continental. Malheureusement, le pays ne participera pas, malgré son titre de champion d’Afrique, à  la Coupe du monde 2010, contrairement au Ghana. La 27ème CAN aura été palpitante. Elle a mis aux prises des équipes de très grande facture en livrant des surprises au plan de l’évolution du système de jeu des différents pays qui y ont participé.

Can 2010 : Première finale entre l’Egypte et le Ghana

C’’est la première fois que ces deux nations majeures du football africain s’affrontent pour le titre C’’est une petite bizarrerie de l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui va prendre fin. En 27 CAN, les deux sélections les plus titrées, l’Egypte (6) et le Ghana (4), ne se sont jamais affrontées en finale. Elles vont le faire ce 31 janvier 2010 à  Luanda, après avoir respectivement éliminé l’Algérie (4-0) et le Nigeria (1-0) en demis. Les deux pays vont pourtant jouer leur huitième finale continentale (le Cameroun suit au palmarès avec 4 sacres et 6 finales). Mais Egyptiens et Ghanéens semblent s’éviter. Malgré 22 participations en phases finales de CAN pour les Pharaons (89 matches joués) et 17 pour les Black Stars (70 matches joués), Nord-africains et ouest-africains ne se sont rencontrés que deux fois : C’’était en 1970 (1-1) et en 1992 (1-0 pour le Ghana). Egypte et Ghana présents malgré les forfaits Egyptiens et Ghanéens ont su forcer le destin pour se retrouver à  ce stade de la compétition. Les premiers ont maà®trisé leur sujet de bout en bout malgré les absences de Mohamed Abotreika, de Mohamed Barakat et d’Amr Zaki. On pouvait les imaginer passablement traumatisés par leur non-qualification en Coupe du monde. Face à  leurs bourreaux algériens, ça ne s’est pas vu même si l’arbitrage a joué un grand rôle à  Benguela. Les hommes d’Hassan Shehata ne sont ainsi plus qu’à  90 minutes d’un septième trophée et d’une inédite passe de trois. La présence des Ghanéens en finale est encore plus impressionnante. l’équipe coachée par le Serbe Milovan Rajevac s’est présentée en Angola sans Stephen Appiah, Sulley Ali Muntari, Laryea Kingston, John Paintsil, John Mensah, Prince Tagoe et avec des Michael Essien (reparti à  Chelsea) et Anthony Annan diminués. C’’est quasiment le onze de départ qui est absent de cette CAN 2010. Mais, malgré une défaite initiale contre la Côte d’Ivoire (1-3), les jeunes suppléants ont maintenu le cap. Les André Ayew, Samuel Inkoom, Ransford Osei, champions juniors d’Afrique et du monde en 2009 ont basculé dans la cour des grands en 2010. Reste à  la conquérir au stade du 11 novembre face à  des Egyptiens rompus aux grands rendez-vous.

Can 2010 : une demi-finale Algérie-Egypte qui s’annonce explosive

Plus de deux mois après leur qualification historique au Mondial 2010, qualification qui intervient après vingt-quatre années de disette, l’équipe nationale algérienne retrouvera sur son chemin l’Egypte, avec comme enjeu une place en finale de la 27e édition de la CAN-2010 qui se déroule en Angola. Algérie-Egypte : objectif la finale ! Les deux dernières rencontres, disputées au Caire et à  Khartoum, entre les deux équipes, entrant dans le cadre des éliminatoires jumelées CAN et Coupe du monde, 2010, se sont déroulées dans une ambiance électrique. Cela est dû à  l’agression dont a été victime l’Equipe nationale en Egypte. Cette agression a fait naà®tre une guerre médiatique, sans précédent, qui dépassait le cadre sportif pour atteindre la sphère politique. Pour le match explosif de ce jeudi, l’enjeu est de taille pour les deux équipes. l’Algérie jouera son va-tout pour confirmer sa montée en puissance durant cette compétition africaine. l’enjeu majeur pour les Fennecs est de confirmer leur suprématie sur cette équipe égyptienne et de prouver, une fois de plus, que la victoire arrachée à  Khartoum n’est pas le fruit du hasard. Ainsi, les Algériens sortiront leur grand jeu dans le but de coiffer au poteau les Egyptiens. A cela s’ajoute l’enjeu de la finale. Chaque équipe souhaite atteindre la finale de la Coupe d’Afrique et surtout finir en beauté en arrachant le Trophée. C’’est le cas de l’Algérie. Les jeunes Algériens tenteront de rentrer dans l’histoire et de permettre à  l’Algérie de rebondir d’une belle manière sur le devant de la scène continentale et internationale. De leur côté, les Pharaons aborderont cette rencontre avec un sentiment de revanche. l’Egypte éliminée du Mondial l’Egypte n’arrive toujours pas à  digérer son élimination de la Coupe du Monde. Ils vont essayer donc d’effacer leur échec du Soudan et se refaire une santé. Mais, la tâche ne sera pas facile devant des jeunes Algériens qui gardent toujours les séquelles de l’agression du Caire. l’agression sauvage des Egyptiens est loin d’être effacée de la mémoire des Verts. Sur le plan psychologique, les Algériens aborderont ce bras de fer avec un apport psychologique considérable sur leur adversaire. Cela pour deux raisons. La première est que les Algériens ont réussi à  balayer les Pharaons de leur route au Mondial. Le dernier résultat (1-0) au profit des Verts donne plus de confiance aux coéquipiers de Karim Ziani. La seconde raison est liée à  la dernière victoire des Fennecs devant les Eléphants de la Côte d’Ivoire. Cet exploit a libéré les joueurs algériens de toute pression, et ce, contrairement aux coéquipiers de Ahmed Hassan qui joueront sous une grande pression. Un match sous haute tension La calomnie, la diffamation, les injures et toutes les insanités lâchées par les Egyptiens (médias, institutions et officiels) ont terriblement affecté l’ensemble des Algériens , notamment les joueurs qui, à  chaque fois, tentent de prouver qu’ils ont arraché leur qualification en Coupe du monde sur le terrain et de haute lutte. Cette Coupe d’Afrique des nations sera ainsi une occasion pour les Ziani, Halliche et autre Antar Yahia de confirmer leur supériorité sur les Egyptiens. Après que leur sang eut coulé au Caire le 14 novembre dernier, les héros d’Oum Dermane sont ainsi appelés à  mettre un terme aux invectives des Egyptiens qui ne les lâchent pas. Les joueurs sont ainsi investis d’une mission pour honorer toute une patrie, tout un peuple, quand on se rappelle des déclarations des artistes égyptiens, pourtant accueillis avec faste en Algérie, ou de ces avocats et autres juristes égyptiens ayant brûlé le drapeau algérien, sans oublier les atteintes portées aux martyrs de la glorieuse Révolution algérienne. Il ne faut pas se le cacher : quel que soit le résultat final du match Algérie-Egypte de ce jeudi, il laissera des traces durables dans les deux camps, chez les deux peuples. Deux alternatives se poseront aux deux pays : un divorce douloureux ou une réconciliation définitive qui résistera aux épreuves du temps. Que le meilleur gagne A bien y réfléchir, pourquoi la rencontre de jeudi ne serait-elle pas l’occasion de jouer au football, et rien que le football ? Pourquoi ne serait-elle une rencontre sportive qui, comme le dicte l’esprit sportif, sert à  magnifier les retrouvailles, à  raviver la fraternité et la solidarité. La compétition sportive n’est pas la guerre. C’’est tout le contraire. Depuis l’origine, depuis Athènes et les jeux d’Olympie, la compétition sportive a été inventée pour contenir l’affrontement et la violence. Le politique, qui envahit le monde du football sans retenue aucune, est-elle capable de se réhabiliter, un minimum, par… le foot ? Parce que les joueurs des deux équipes, eux, se salueront au départ du match et à  la fin. Qu’ils perdent ou qu’ils gagnent, les grands sportifs se congratulent parce qu’ils savent que si le résultat compte, le spectacle qu’ils offrent aux supporters et au reste du monde est tout aussi important. Il y aura bien d’autres occasions de rencontres sportives de tous genres, et que ce sera toujours ainsi. Que le meilleur gagne !

CAN 2010 : L’Egypte ravit la demi-finale au Cameroun

Les pharaons ont crée la sensationen s’imposant 3-1 au Cameroun. Ainsi, les poulains de Paul Leguen se sont fait laminer par une équipe Egyptienne très en forme. Le cameroun ouvre le score Sur un corner tiré par Achille Emana (dossard 10), les Camerounais ouvrent le score dès la 26ème minute. Mais, ils seront vite rattrapés par leur adversaire du jour, avant même la première mi-temps. En effet, C’’est le capitaine des Pharaons, Ahmed Hassan (dossard 17), qui venait de se créer une occasion qu’il a su concrétiser : un tir intervenu à  la 36ème minute du jeu. Et pour cause, les défenseurs camerounais ont manqué de concentration sur le but de Hamed Hassan. Tout était à  refaire pour les camerounais. L’Egypte riposte Les autres buts Egyptiens sont survenus au cours de la phase des prolongations. Le match a été largement dominé par Samuel Eto’o et ses partenaires. On a vu une équipe camerounaise qui a pris le match en main pendant les 25 premières minutes. Elle était face à  une formation égyptienne qui a eu du mal à  hausser le rythme de son jeu sur le plan physique et même tactique. Dans l’entre jeu, les égyptiens ont eu du mal à  contenir le jeu camerounais. La deuxième période du match a été vierge. La phase des prolongations a constitué une véritable déroute de l’équipe Camerounaise. La défence camerounaise percée Par un tissu d’erreurs, les Lions ont encaissé (dans l’espace de 6 minutes) 2 buts. Même si, le dernier a été validé sur une erreur d’arbitrage. Et pour cause, le 3ème but accordé n’avait pas franchi la ligne de but. Force est de noter que les Camerounais ont bénéficié d’une vingtaine de corners qu’ils n’ont pas su concrétiser. Les hommes de Hassan Cheyata ont eu les ressources techniques nécessaire pour s’adjuger la victoire. Et C’’est en vain que les Lions indomptables reviendront au score. A noter que l’Egypte a un palmarès exceptionnel en CAN et qu’elle veut préserver. Le pays en est à  sa 22è participation à  la phase finale et elle rencontrera l’Algérie en demi-finale de la 27ème CAN 2010.

CAN 2010 : Des quarts de finale très pimentés

Le meilleur est à  venir : l’Angola, le Ghana, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, l’Egypte, le Cameroun, la Zambie et le Nigeria sont les huit équipes qui disputent les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2010. Dans bien des cas, les matchs de cette fin de semaine auront un air de déjà  vu et de revanche. Angola-Ghana : Les Palancas Negras (antilopes noires) sauront-elles décrocher les Black Stars du firmament ? Hôtes de la CAN, les Palancas Negras réalisent à  ce stade de la compétition une très bonne performance. Premiers de leur groupe avec cinq points, les joueurs angolais ont l’occasion de faire la différence avec leur percutante ligne offensive pour s’envoler vers les demi-finales : les attaquants Flavio et Manucho sont à  eux seuls les auteurs des six buts de la sélection avec trois réalisations chacun en phase de poules. Les filets devraient encore trembler de toutes leurs fibres à  Luanda, ce 24 janvier à  16h GMT. Tout comme la Côte d’Ivoire, les Black Stars n’auront disputé que deux matchs avant la rencontre, en raison de la disqualification du Togo suite au mitraillage de sa délégation par les Forces de libération de l’enclave du Cabinda (Flec) le 8 janvier. Les Ghanéens risquent donc de manquer un peu de rythme. Vont-ils égaler leur performance de la précédente CAN qui s’était déroulée chez eux, et o๠ils avaient atteint les demi-finales ? Côte d’Ivoire-Algérie : Les Eléphants écraseront-ils les Fennecs ? Considérée comme l’un des favoris incontestés de la CAN, la Côte d’Ivoire a timidement démarré la compétition. Pour la génération de Didier Drogba et de ses coéquipiers, C’’est peut-être la dernière chance de remporter un trophée qui leur échappe depuis plus de six ans. Avec un seul but encaissé en deux matchs, le sélectionneur bosniaque Vahid Halilhodzic peut se vanter d’avoir la meilleure défense des phases de poules. Mais il a aussi un match de retard par rapport à  ses adversaires du jour. Dommage : s’il l’avait joué, cela lui aurait permis de parfaire ses ultimes réglages… Avec un seul petit but marqué en trois matchs contre trois sévèrement encaissés lors de la première journée face… au Malawi, les Fennecs auront fort à  faire face aux à‰léphants. Pourtant, ils se sont bien battus pour arracher – dans la douleur – leur qualification jumelée CAN-Mondial 2010 . Le vainqueur de ce choc entre les deux « mondialistes » rencontrera en demi-finale l’à‰gypte ou le Cameroun. Autant dire que le match aura tout l’air d’une finale avant l’heure ! Egypte-Cameroun : Les Pharaons vont-ils dompter une nouvelle fois les Lions ? Tenants du titre, vainqueurs de toutes leurs rencontres, à  la fois meilleure attaque et meilleure défense de la CAN (sept buts marqués et un but encaissé en trois matchs), les Pharaons ont bien l’intention d’enrichir leur palmarès. Eux qui n’iront pas au Mondial en Afrique du Sud se voient déjà  revenir chez eux avec la Coupe d’Afrique… Mais le chemin vers la finale sera long : en cas de victoire contre l’à‰gypte, ils devront se heurter aux Fennecs ou aux Eléphants. Pour Paul Le Guen et ses Lions, souvent malmenés lors du Tour préliminaire et qualifiés sur le fil , le match contre l’à‰gypte a un petit air de déjà -vu. Malheureux perdants de la finale de la CAN 2008 contre l’à‰gypte (0-1), à  cause d’une grosse erreur défensive de Rigobert Song, les Lions parviendront-ils à  prendre leur revanche ? Zambie-Nigéria : Les Chipolopolos (boulets de cuivre) déplumeront-ils les Super Eagles ? Qualifiés grâce à  leur victoire surprise face au Gabon – qui avait pourtant déjà  pris une option pour la suite de la compétition -, les Chipolopolos s’offrent leur premier quart de finale de Coupe d’Afrique des nations depuis 1996. La performance est belle mais ils entendent bien continuer leur parcours et, pourquoi pas, jouer la finale. Avec un seul faux pas à  ce stade, face à  l’à‰gypte, mais en sortant d’une poule au niveau hétérogène sans beaucoup de gloire, les Super Eagles n’ont plus beaucoup de temps pour s’améliorer. Du moins s’ils veulent éviter un cuisant retour à  la maison dès mardi prochain.

CAN Angola 2010 : les Pharaons s’emparent des Ecureuils

Les jeux sont déjà  faites dans le Groupe C de la CAN Angola 2010. En effet, le premier match de ce groupe s’est joué au profit des pharaons de l’Egypte. Face à  des égyptiens bien en jambe, les Ecureuils du Bénin ont mordu la poussière en s’inclinant par le score sans appel de 2 buts à  0.A première vue, ce match donnait une allure très intéressante. Le premier but égyptien signé par Mohamed intervient dans les toutes premières minutes de la rencontre, suite à  un lobe tiré à  45 mètres des buts béninois. Les écureuils réagissent par de timides actions offensives qui n’aboutissent pas, jusqu’au moment ou les pharaons inscrivent, à  la 23ème minute, leur deuxième but suite à  une erreur de marquage. Ainsi, le Bénin a été vite cueillis à  froid par 2 buts matinaux de l’Egypte. Main mise des pharaons sur la rencontre. Ainsi, l’Egypte remporte sa troisième victoire à  l’issue des 3 matchs disputés. Le Bénin n’avait manifestement pas de chances de se rattraper au cours de ce match, d’autant plus qu’il n’a pas su profiter des deux premières rencontres. Quand bien même il avait une volonté affichée de se ressaisir. Après l’inscription du deuxième but égyptien, les choses se sont compliquées pour les Ecureuils. Malgré les multiples tentatives, les béninois ne sont pas parvenus à  trouver le chemin des filets égyptiens. Après moult tentatives, ils ne sont pas arrivés à  déstabiliser la vaillante défense égyptienne. l’autre coup dur pour le Bénin aura été la suspension de son très redouté attaquant Stephan Sessegnon. C’’est le maà®tre à  jouer de cette formation béninoise a signé une absence qui a énormément pesé sur les siens. Une deuxième mi temps palpitante La deuxième mi-temps qu’on annonçait plus palpitante l’a été. Et pour cause les béninois ont démontré des velléités offensives dans le but égyptien, qui malheureusement ne se sont pas avérées payantes. Sans forcer, les égyptiens sont restés très efficaces sur toutes les actions, avant de s’imposer. D’autre part, l’on se rend compte que le sort du Bénin était déjà  lié. à‡a été difficiles pour eux de revenir au score. Les Pharaons viennent ainsi de confirmer leur statut de favori et de mondialiste. Même si l’effectif était réduit, ils ont livré un match digne de champions d’Afrique. Une sorte d’aisance a émaillé leur système de jeu. En aucun moment, l’on n’a senti de déchets dans les actions. l’on a plutôt vu une formation égyptienne sérieusement formée et bien préparée.