Nord du Mali : le terroriste Ahmed El Tilemsi éliminé

C’’est une victoire de plus pour la lutte contre le terrorisme. En effet une dizaine de terroristes viennent d’être abattus dans la nuit du 10 au 11 novembre 2014 dans la région de Gao au nord du Mali. Parmi ceux-ci figure un grand nom du terrorisme en la personne Ahmed El Tilemsi, membre fondateur du Mouvement pour l’unité du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et émir d’Al Mourabitoune au Mali. Il a été abattu avec certains de ses proches combattants. Selon un communiqué du conseiller en communication de l’opération BARKHANE en daté du 11 décembre 2014. «Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2014, suite à  un renseignement d’opportunité, les forces françaises ont conduit une opération au nord du Mali, dans la région de Gao, en coordination avec les autorités maliennes. Cette opération a permis de neutraliser une dizaine de membres d’un groupe armé terroriste. Parmi ces personnes figure Ahmed El Tilemsi, membre fondateur du MUJAO et émir d’Al Mourabitoune au Mali, ainsi que des proches combattants de ce chef terroriste », informe le communiqué. La neutralisation de ce groupe armé porte à  une cinquantaine le nombre de terrorisme abattus depuis le 1er août 2014. l’opération a également permis de détruire plusieurs tonnes d’armements. Ce coup dur porté aux forces terroristes intervient au moment o๠depuis plusieurs semaines, les groupes armés terroristes organisent des attaques contre les forces de sécurité de la MINUSMA et la population pour tenter de déstabiliser le nord du Mali. Avec leur nouveau mode opératoire qui consiste à  disséminer des engins explosifs, ces terroristes préparaient, poursuit le communiqué, de nouvelles attaques suicides. Un communiqué du ministère malien de la Défense et des Anciens combattants publié ce même jeudi 11 décembre 2014, a confirmé le succès de l’opération. En plus des morts, souligne-t-il, trois autres terroristes ont été faits prisonniers. Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw, se félicite du fait que l’on ne déplore aucune victime ni aucun dégât matériel du côté ami.

Tabaski : des moutons hors de prix

Cette fête commémore, par le sacrifice d’un mouton, le sacrifice d’Abraham. Les préparatifs vont bon train. Chaque famille doit sacrifier un mouton ce jour-là . Déjà  les rues et les marchés sont noirs de moutons venant d’horizons différents : Nara, San, Mauritanie, Koro…Acheter un mouton est une inquiétude qui squatte les esprits. Une inquiétude, surtout par ces temps qui courent o๠le mouton se paye cher. Il est hors de prix. « Qu’il y ait fête ou pas, le mouton est cher. Sinon cette année, il y a du mouton partout », confie Mahamet Diallo, non sans ajouter que dans son troupeau le mouton le moins cher coute 50 000 FCFA. Des prix qui grimpent Le mouton est partout, au point que certains marchands se promènent de porte en porte avec leur troupeau. Mais, comme chacun le sait, il y a un hic : le prix du mouton a pris de l’ascenseur. Certains marchands essayent d’expliquer cet état de fait à  l’aune de la situation économique critique du pays, et des taxes qu’ils subissent. Pour M. Diallo, « les taxes de 4 000 FCFA voire plus par tête bétail qu’ils payent sont disproportionnées. ». C’’est ce qui fait que, à  l’en croire, « le prix du mouton ne cesse de grimper cependant que le pouvoir d’achat des Maliens n’arrête pas de descendre. » Pour cette Tabaski, les autorités maliennes ont lancé une vente promotionnelle de sept mille béliers à  Bamako, et dans les autres capitales régionales telles que Kayes, Koulikoro. Les prix varient entre 25 000 FCFA et 100 000 FCFA. l’opération, supervisée par le ministère en charge de l’élevage, est menée en partenariat avec un projet d’appui au développement durable de l’élevage au Mali. Le bétail mis en vente appartient à  des regroupements d’éleveurs, et des sociétés coopératives dont les périmètres pastoraux ont bénéficié du concours de l’Etat. Ainsi, comme à  chaque Tabaski, le mouton est une source de profonde inquiétude pour les foyers. Et les appels se font insistants davantage à  destination du gouvernement pour qu’il s’emploie à  revoir, pourquoi pas, à  la baisse les taxes que les marchands n’en finissent pas de dénoncer, et qu’ils considèrent comme étant l’un des importants facteurs de l’augmentation du prix du mouton.

Fête du Ramadan : ça se prépare…

La communauté musulmane déploie les gros moyens pour bien célébrer l’Aà¯d el Fitr qui marque la fin du ramadan. Pendant que dans les quartiers, les chefs de famille mutualisent leurs forces pour l’achat de bœufs à  partager, les femmes font le pied de grue devant les salons de couture et de coiffure pour être élégantes le jour « j ». Bazin patché et broderie suisse Bassirou Ndiaye, couturier sénégalais établi à  Korofina a commencé à  veiller chaque nuit pour respecter les rendez-vous fixés à  sa clientèle essentiellement féminine. « Je couds pour les hommes mais ils n’aiment pas trop dépenser, rares sont les hommes qui déboursent 75 000 francs pour s’offrir un caftan super 100, par contre les femmes mettent sur la table 130 000 francs pour un complet taille basse bien brodé. Cette année, la soie imprimée, la soie perlée, la duchesse mixée à  la dentelle et le getzner sont à  la mode » explique le couturier. Nous avons trouvé dans son atelier une commerçante entourée de sacs bien remplis et à  la main des téléphones qui n’arrêtent pas de sonner. Falla Mbaye vient du Nigéria. Elle a quitté le Sénégal depuis deux mois pour le Gabon puis Lagos. Elle vend des habits confectionnés à  Dakar. « Pour les hommes, les ensembles sont à  30 000 francs s’il s’agit du lin lourd, 25 000 pour les cotonnés et 45 000 pour les super 100 huilés que portent les cadres et les initiés » affirme Falla qui estime que « les femmes sont plus intéressantes car elles achètent des tuniques en bazin patché avec de la broderie suisse à  80 000 francs ». Hommes comme femmes ont jeté leur dévolu sur les couleurs mixées à  l’image du beige-marron, orange-vert, bleu-lomassa et le très demandé rouge-gris. Mèches et froufrous En matière de coiffure, les mèches colorées sont à  la mode. Le marron associé au beige assorti de rouge se fend comme de petits pains. Les tresses ne sont pas prisées à  l’opposé des greffages de toutes sortes. Point de petite tête, l’hivernage aidant, les femmes cherchent le fun avec surtout l’effet coupe du monde et la coiffure étagée de leur idole, Neymar JR. Pour compléter le tableau, elles exigent les pose-cils, les pose ongles et les vernis multicolores. La fête prévue en début de semaine prochaine donne une petite marge aux femmes pour amadouer qui de droit afin de lui soutirer quelques billets de banque à  distribuer le jour de l’Aà¯d-el Fitr qui n’impose pas beaucoup de travaux domestiques aux femmes. Ne sommes-nous pas dans l’ère du paraà®tre !

Un livre : « Echo Saharien, inconsolable nostalgie… »

Ce sont là  les premiers mots de l’aventure d’Intagrist El Ansari, à  travers ce roman Echo Saharien, Inconsolable Nostalgie paru aux éditions Langlois Cécile. Préfacé par l’écrivain Mauritanien Beyrouk, c’est d’abord un récit de voyage par voie terrestre entre 2009 et 2010. Avant les événements de la crise malienne. Le point de départ est Paris. Le sujet profond (Le Sahara) n’est abordé qu’à  partir de Ménaka, une ville touarègue, située à  1 500 kilomètres au nord-est de Bamako. L’auteur traversera l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, avant d’atteindre la capitale malienne et de poursuivre au nord du pays, vers Ménaka, siège de la dernière rébellion en Janvier 2012. Ce voyage est une réflexion intérieure, personnelle, parfois intime ou poétique, sur la nature humaine toute petite graine de sable dans un immense désert, à  la recherche des origines perdues dans la sédentarité, des grands espaces, d’émotions profondes simples et vraies que notre monde « uniforme », fait parfois d’artifices, ne permet plus de percevoir. Intagrist El Ansari est auteur indépendant. Il est Réalisateur, reporter et correspondant en Afrique du Nord-Ouest (Sahel/Sahara), pour Magazines TV et pour la presse écrite internationale. Il a notamment réalisé plusieurs magazines (formats : 3′ – 6′ – 12′ et 26′), pour l’émission « + d’Afrique » sur Canal + Afrique, Afrik’Art sur TV5Monde, Planète + et pour People TV, entre autres. Il a écrit de nombreux articles sur les cultures sahariennes, ses analyses et reportages sur le conflit malien et ses conséquences, sont publiés dans des journaux et magazines internationaux, notamment dans Courrier International (France), le Temps (Suisse), le Courrier (Genève), InfoSud (Suisse), La Libre Belgique, l’Humanité (France), Slate Afrique, Al-Jazeera English, Le Huffington Post… « Echo Saharien, l’inconsolable nostalgie », est son premier roman, paru aux éditions Langlois Cécile. Intagrist participe à  l’ouvrage de Titouan Lamazou, sur les Touaregs (Textes et portraits, parution, fin 2014, chez Gallimard). En 2013, il coordonne, en Mauritanie, le tournage et le contenu éditorial, du prochain film de Yann Arthus-Bertrand, « Human » (sortie prévue en 2015). Intagrist collabore, en 2011, pour l’écriture et la réalisation du documentaire « Woodstock à  Tombouctou », diffusé sur la WDR (Allemagne) et sélectionné dans de nombreux festivals du film.

Fadi El Abdallah: « La CPI ne peut pas encore commenter la procédure en cours au Mali »

En répondant aux questions des journalistes, M. Fadi El Abdallah, a tenu à  préciser qu’il ne parle pas au nom du bureau du Procureur qui est un organe indépendant, mais plutôt au nom de la CPI. Concernant le regard que l’institution porte sur la récente découverte du charnier de Diago près de Kati, il a répondu qu’il revient au bureau du procureur « de décider s’il y a lieu ou non d’ouvrir une enquête en fonction de la nature des crimes ». Selon la saisine du Mali, le bureau du procureur a ouvert une enquête sur les crimes qui auraient été commis depuis janvier 2012 sans limitation de temps » a t-il indiqué. La CPI émet le mandat d’arrêt international lorsqu’il y a des preuves suffisantes de génocide, de crime de guerre et de crime contre l’humanité. « Cela en fonction de l’existence ou non de poursuites au niveau national contre les auteurs de ces crimes » a souligné le porte-parole. Nous ne pouvons pas encore commenter cette procédure en cours au Mali A la question de savoir si la procédure en cours contre le capitaine Amadou Haya Sanogo, peut entraver toute saisine de la CPI, pour le porte-parole, C’’est lorsque le bureau du procureur demande et reçoit de la chambre des mandats d’arrêt ou des citations à  comparaà®tre pour des personnes déterminées que l’on peut se prononcer sur certaines décisions qui pourraient avoir un impact sur les procédures devant la Cour a-t-il déclaré en substance. « Nous ne pouvons pas encore commenter cette procédure en cours au Mali. On n’a pas pour habitude de refaire un procès après que les tribunaux nationaux aient rendu leur verdict » a précisé M. Fadi El Abdallah. Si le procès au niveau national ne donnait pas satisfaction aux victimes, le bureau du procureur peut mener ses propres enquêtes et peut se saisir du dossier lorsqu’il constate que « le procès n’est pas sérieux et que C’’est un procès fictif. l’enquête de la Cour pénale internationale en cours amènera le procureur à  déterminer la nature des crimes ». Des informations provenant de diverses sources Une fois les crimes déterminés, le bureau réunit les éléments de preuve qui peuvent être de tous ordres et provenir de diverses sources. Le procureur mène les enquêtes sur le terrain en envoyant ou non des enquêteurs. Il peut aussi rencontrer des témoins en dehors de la zone o๠le conflit a eu lieu. Parmi ces témoins, il peut s’agir des témoins oculaires, des experts, ou encore des témoins qui peuvent aussi faire partie des auteurs ou des victimes. Le procureur peut aussi demander des renseignements qui sont à  la disposition des autorités locales. Bref, le procureur cherche des informations quelle que soit la source. « Mais le procureur est la seule autorité à  décider sur quels éléments de preuve, il entend se baser pour demander des mandats d’arrêt ou des citations à  comparaà®tre » a ajouté M. Fadi El Abdallah.

Abdoullahi Ag Mohamed: « L’OSCA est prête pour la négociation »

Après la signature de l’accord de Ouagadougou en juin dernier, le nouveau président Ibrahim Boubacar Keita aura comme tâche de poursuivre les négociations avec les représentants du MNLA. C’’est fort de ce constat que l’OSCA se porte garante de la voix de la société civile du Nord du Mali pour une sortie de crise. Joint par téléphone depuis la Mauritanie o๠il est réfugié, Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud pense qu' »il faut un dialogue inclusif pour qu’il y ait la paix. » Quelles sont les objectifs de l’organisation des sociétés civiles de l’Azawad (OSCA) ? L’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad est l’instance créée pour parler au nom des habitants du Nord dans le dialogue inclusif prévu par l’accord de Ouagadougou, 60 jours après les élections. De 1960 à  nos jours, les Etats se sont succédé et n’ont jamais tenu compte de la diversité géographique, ethnique, culturel et économique du Mali. Nous pensons qu’il est temps que cela change. l’OSCA est prête pour la négociation. Nous avons voté massivement pour Ibrahim Boubacar Kéà¯ta que nous avons déjà  vu premier ministre dans une période difficile du pays, et il avait sauvé le Mali à  cette époque. Quel message l’OSCA veut-elle faire passer pour assurer la sécurité au Mali ? Sur le plan sécuritaire, nous voulons une armée républicaine égale pour tous les citoyens maliens. Il s’agira d’une armée composée de représentants de tous les fils du pays pour qu’il y ait paix et sécurité. Enfin, il ne faut qu’aucune arme ne circule illégalement dans le pays. Il faut une conjugaison de toutes les composantes de la nation malienne. Le Mali est un pays multi ethnie, multi culturelle, il faut que ce brassage soit respecté pour relever l’économie du pays, entre autres défis, il faut tenir compte de cette diversité. Quelle doit être la priorité du nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta ? l’organisation de cette élection est un grand atout pour la sortie de crise au Mali. Nous avons milité en faveur des élections pour qu’elles soient organisées dans la paix. Nous serons prêts à  soutenir l’issue de cette élection. Il faut un dialogue inclusif. Nous voulons retourner au Mali, mais pour qu’il y ait retour, il faut un dialogue inclusif, il faut qu’il y ait la paix.

Message de Dioncounda Traoré à l’occasion de l’Aid El Fitr 2012

Les musulmans du Mali célèbrent ce samedi l’Aà¯d El Fitr ou Fête de la Korité qui sanctionne le mois béni du Ramadan. En cette heureuse occasion, il m’est particulièrement agréable de souhaiter une Bonne Fête de l’Aà¯d El Fitr à  la communauté musulmane du Mali ainsi qu’à  tous les peuples de la Oummah islamique. Je voudrais associer à  cette célébration nos frères et sœurs des autres confessions religieuses avec qui nous partageons, en bonne intelligence, une même communauté de destin. La Fête de l’Aà¯d El Fitr m’offre l’occasion de rendre grâce à  Allah, le Tout-Puissant et le Miséricordieux, Lui qui nous a donné la force et la santé nécessaires d’accomplir le Jeûne du Ramadan, l’un des Cinq piliers de l’Islam. Cette année, la Korité intervient dans un contexte particulier marqué à  la fois par une crise politique qui a mis notre démocratie à  rude épreuve, et par l’occupation de la partie Nord de notre pays par différents groupes armés, notamment des terroristes internationaux et des trafiquants de tous genres, qui soumettent nos concitoyens restés sur place à  des souffrances inhumaines et insupportables, pendant que ceux qui se sont déplacés ou réfugiés dans des pays voisins vivent une véritable tragédie. Je voudrais encore une fois inviter les Maliennes et les Maliens à  taire leurs différences afin de réaliser une union sacrée autour de la question du Nord qui hypothèque notre existence en tant qu’Etat-Nation. J’ai foi en notre sens du patriotisme. J’ai confiance aux femmes et aux hommes du Mali dont les efforts conjugués permettront le sursaut national indispensable à  la reconquête des trois (03) régions du Nord, la fin des exactions et humiliations vécues par les populations. J’exprime ma profonde gratitude à  ceux et celles qui, tout au long du mois de Ramadan, ont fait preuve de générosité et d’altruisme envers nos concitoyens les moins nantis. Par la même occasion, J’adresse mes sincères remerciements à  l’ensemble des Imams et Erudits de notre pays pour leurs prêches et les prières formulées pour la Nation. En cette période hivernale, je voudrais saluer et encourager nos populations rurales qui ne ménagent aucun effort pour produire les vivres dont notre pays a besoin. Enfin, J’ai une pensée émue pour les victimes des récentes inondations au Mali, en Afrique et dans le reste du monde. Bonne Fête de l’Aà¯d El-Fitr à  toutes et à  tous ! Qu’Allah protège le Mali ! Koulouba, le 17 août 2012 Pr. Dioncounda TRAORE Président de la République

Fête du Ramadan : le boeuf reste cher

Aujourd’hui, chaque famille veut immoler l‘animal sacré, même au prix fort, quitte à  cotiser pour cela… C’’est ainsi qu’ à  Bamako, on voit des bœufs attachés partout, devant les maisons ou les «Â grins » de quartiers. Particularité cette année, les bêtes ne sont plus aussi volumineuses que l’année dernière. Effet de la crise ou rareté du cheptel, soumis aux déplacements des pasteurs au nord, la légère augmentation du prix des bœufs se fait ressentir.. Malgré tout, les marchés de bétail ne désemplissent pas. Les prix varient entre 140 000 et 400 000 CFA. Au marché du quartier Hippodrome, on trouve toutes les qualités de boeuf. Pour Amadou Samba Diallo vendeur, le marché cette année n’est pas assez fourni et cela se répercute sur le prix des bœufs, dont les moins chers débutent à  150 000 CFA pour atteindre 400 000 CFA. Ce qui irrite certains clients : «Â cette année les prix ont grimpé, le bœuf est vendu de 125000 fcfa est vendu à  300 000 CFA. Le plus révoltant, C’’est que ces bœufs sont maigres comme s’ils ne trouvaient pas à  manger convenablement », rétorque Djibril Cissé, un acheteur. Rareté du cheptel Au niveau du marché de San Fil dans la zone d’industrielle qui est connu de tous comme le grand marché de bétail de Bamako, le constat est amer et peu de têtes sont visibles dans ce parc. Là  encore, C’’est l’insatisfaction chez les clients : « Mieux vaut se rabattre sur les poulets plutôt que d’acheter des bœufs », commente un chef de famille ». « Moi, J’ai acheté une bête à  225000 CFA et qui sera partagée entre le personnel de mon service », explique Moussa Daou, fonctionnaire. Pour l’un des responsables de la mission des vendeurs, le prix du bœuf varie en fonction de la qualité de l’animal. Ils sont cédés entre 125000 et 350000 FCFA. Pour lui, les taureaux moyens sont cédés vont de 130 000 à  200 000FCFA. Certaines qualités dites supérieures sont cédées entre 200 0000 et 450 000FCFA, des prix qui sont la conséquence directe de la crise du nord : « Nous n’avons pas pu dépassé les régions de Ségou, car les hommes armés peuvent nous attaquer à  tout moment », explique Kalilou Kodio, un commerçant du bétail. Au delà  de l’insécurité, il faut ajouter le coût du transport très élevé et la cherté des aliments bétail qui manquent souvent faute de production. Des perspectives pas très reluisantes pour la fête de Tabaski à  venir dans un mois et demi. Cependant, pour ravitailler la capitale en bœufs en cette période de fête, le gouvernement à  travers le programme d’appui au développement de l’élevage dans le sahel occidental (PADESO) a initié des opérations spéciales.

Hippisme/ Grand prix de la nation : El Adiba termine la saison en fanfare

Pour le prestigieux trophée, on attendait des chevaux comme Nyoton vainqueur des deux dernières courses (la première course de la saison et le grand prix PMU-Mali), Bisou ou encore Mayala. Mais contre toute attente, C’’est El-Adiba qui s’est hissé sur la plus haute marche du podium, dominant l’épreuve de bout en bout. Dès le départ de la course, El-Adiba annoncera la couleur en prenant la tête du peloton. Visiblement en grande forme, le cheval de l’entraà®neur Gaoussou Sogoba imprimera un rythme infernal à  la course et C’’est sans surprise qu’il franchira la ligne d’arrivée avec plusieurs secondes d’avance sur son poursuivant immédiat, Bisou. Les troisième et quatrième places reviendront à  Mayala et Nyoton, tandis que Diado complète le quinté gagnant. En plus du trophée, El-Adiba a empoché la coquette somme de 1.000.000F cfa et un congélateur, contre 750.000F cfa et un téléviseur pour le deuxième, Bisou. Quant à  Mayala, Nyoton et Diado, ils ont reçu, respectivement 500.000F, 300.000F et 200.000F plus un téléviseur pour chacun.Presque tous les cracks de la ligue de Bamako ont participé au Grand prix de la nation 2011. Fidèle à  la tradition, la Fédération malienne de hippisme (FMH) a décerné des prix spéciaux aux chevaux, jockeys et entraà®neurs qui se sont distingués au cours de la saison. Gaoussou Sogoba de l’écurie Amadou Diatigui Diarra a reçu le prix du meilleur entraà®neur tandis que Mamadou S. Diabaté a été élu meilleur jockey de la saison. Quant au trophée décerné au meilleur cheval, il est revenu sans surprise au vainqueur du Grand prix de la nation 2011, El-Adiba. La compétition était placée sous la présidence du Premier ministre Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Keà¯ta et du premier responsable de la Fédération malienne de hippisme, Mamadou Baba Sylla. Dans son allocution, le président de la Fédération malienne de hippisme dira que la saison 2010-2011 restera comme l’une des plus riches de l’histoire de la fédération. Au total, 152 courses ont été organisées dans les 10 ligues affiliées à  la fédération dont 35 courses au niveau de la ligue de Bamako. Le District est talonné par la ligue de Ségou (34) et 10 Grands prix ont été organisés, précisera Mamadou Baba Sylla. Lors de ces différentes réunions hippiques, expliquera Mamadou Baba Sylla, la fédération a distribué des primes à  hauteur de 23.485.000F cfa et 45 chevaux ont fait l’objet de transaction commerciale entre la ligue de Bamako et celles de l’intérieur pour une valeur de 24.750.000F. Evoquant les problèmes fonciers dont le Champ hippique fait l’objet, le président de la fédération soulignera « les dangers que font toujours peser les spéculateurs fonciers sur une partie du site pourtant déclarée, par les plus hautes autorités de notre pays, comme partie intégrante de notre air d’évolution ». Le plaidoyer du premier responsable de la fédération a été reçu cinq sur cinq par le Premier ministre Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé. « Le monde du cheval peut compter sur le soutien des plus hautes autorités du pays. J’ai un sentiment de satisfaction, parce que J’ai assisté aujourd’hui à  une course très intéressante. Je félicite la Fédération malienne de hippisme et l’encourage à  poursuivre sur cette lancée. Les jockeys aussi ont mouillé le maillot et méritent d’être félicités », dira le chef du Gouvernement. Avant le Grand prix de la nation, les spectateurs du Champ hippique avaient d’abord assisté à  deux courses. La première épreuve a mis aux prises les petits chevaux sur la distance moyenne de 2200 mètres et quelques minutes plus tard, ce fut au tour des demi-cracks d’en découdre sur la distance de 2400m. Lakika s’est imposé chez les petits chevaux devant Passadena et Médiateur, tandis que Alabama a été sacré chez les demi-cracks. Star Light, Macina, Djérédjef et Allahkabon ont terminé, respectivement 3è, 4è et 5è du classement.

Ziara de Mopti: la bénédiction des Cheikhs

Né vers 1924 et décédé en 2004 à  Mopti, Cheik El Arabi a vécu 80 ans. Depuis lors, un hommage lui est rendu chaque année pour commémorer l’anniversaire de sa mort à  travers la Ziara. Le mot Ziyara signifie rendre hommage sur un plan spirituel. Bénédiction des cheicks La Ziarra fait partie de la sounah du prophète Mohamed (paix à  son âme). C’’est un devoir de reconnaissance à  l’endroit du cheick comme ils aiment l’appeler. C’’est dans ce cadre que ses adeptes, les Tidianites se donnés rendez-vous dans la Venise malienne pour rechercher la bénédiction de ces guides spirituels. La Tidianiya, C’’est la connaissance rationnelle de l’Islam. Aujourd’hui, Mahamoud Ibrahima Niass est le chef spirituel des Tidianites au Sénégal, et Cheick Chaffi celui du Mali. Après la mort de Cheik El Arabi Diarra en 2004, ses fils ont décidé d’organiser la ziara et les tidianites viennent d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis et même de pays comme l’Australie, la Chine etc, pour participer à  cette réunion collective o๠la ferveur et la dévotion se conjuguent dans une ambiance hautement spirituelle. A Mopti, au Mali,la population a accueilli ses hôtes à  Sévaré, ville proche, munie de photos du Cheick Mohamed El Arabi et de chapelets. Après les salamalecs, la délégation s’est dirigée à  Taikiri o๠se trouve la tombe du Cheick El Arabi. Devant la tombe de son père, Cheick Mohamed Chaffi a prié deux rakats avec les tidianites sous la conduite de Cheick Mahamoud Niass cheick de Kaolack au Sénégal. Ibrahima Niass électrise la foule La nuit de Samedi, a été consacrée à  la lecture du Coran par les fidèles, et couronnée de bénédictions pour le Mali, l’Afrique et le monde. Le prêche a eu lieu de 22 heures jusqu’à  l’aube. l’honorable Cheick Sidi Ahmed Diarra a d’abord récité la fatiha, avant de céder la place à  Mamadou Niass, l’un des fils cadet de Ibrahim Niass qui a commencé le veillée par la récitation d’une sourate du Coran. Puis, Cheick Mohamed Chaffi qui ne sort que deux fois par an, à  l’occasion du Maouloud et la Ziara a électrisé le public par la révélation de certains secrets du coran. Face à  l’intérêt de la population sur ces connaissances, qui portaient aussi sur le développement de la religion, le cheikh a exohorté à  plus d’entraide, d’amour du prochain, puisque son père a sacrifié sa vie pour l’islam et ses voeux se réalisaient par la grâce du Dieu. « Toute personne qui me voit cette nuit rentrera au paradis ». Cette phrase du Cheik a crée l’effervescence dans l’assistance parmi laquelle, jeunes, vieillars, femmes et religieux, tous se bousculaient pour serrer la main du Cheick. Il a fallu l’intervention des forces de sécurité pour calmer le public. L’un des disciples explique alors que le Cheick Mahamoud Ibrahima Niass devient une manifestation divine en prononçant cette phrase… Il faut vivre la Ziara pour comprendre.

Libye : Kadhafi traqué, Seif el Islam libre

Seif el-Islam devant des journalistes et ses partisans à  Tripoli, la nuit du 22 au 23 août 2011. © AFP C’est tout sourire que Seif el-Islam a démenti son arrestation devant trois journalistes qu’il avait fait venir de l’hôtel Rixos au complexe militaire fortifié de son père Bab Al-Aziziya, aux toutes premières heures de la journée. Le fils de Kaddafi, porte-parole officieux du régime libyen est arrivé à  bord d’un véhicule tout terrain devant l’immeuble qui avait été bombardé par les Américains en 1986. La rencontre s’est ensuite déroulée sur un terrain vague attenant. « Je suis là  pour démentir les mensonges », a-t-il déclaré en affirmant que la capitale était « sous le contrôle » des forces du régime. « Vous avez vu comment le peuple libyen s’est soulevé pour combattre l’arrivée des rebelles ? » a-t-il lancé. « L’Occident dispose d’une haute technologie qui a perturbé les télécommunications et a envoyé des messages au peuple faisant état de la chute du régime du colonel Kaddafi, a-t-il ajouté. Selon lui, des SMS de propagande ont été envoyés dimanche à  de nombreux habitants de Tripoli pour répandre de fausses rumeurs. « C’est une guerre technologique et médiatique pour provoquer le chaos et la terreur en Libye », a-t-il ajouté. « Ils [les rebelles, NDLR] ont aussi fait infiltrer des bandes de saccageurs (dans la capitale) par la mer et à  bord de voitures », a-t-il ajouté. Il a également assuré que les forces loyales au régime ont fait subir à  la rébellion de « lourdes pertes » aux rebelles qui prenaient d’assaut la résidence de son père. Le régime serait-il plus solide que ne l’estiment les forces alliées aux rebelles ? Plus de six mois après le début du soulèvement en Libye à  la mi-février, ils étaient nombreux lundi, au lendemain de l’entrée des rebelles à  Tripoli, à  juger que le régime n’en avait plus pour très longtemps, qu’il « touchait à  sa fin », selon les mots du président américain. Multiples réunions sur la Libye Barack Obama a exhorté le dirigeant libyen à  annoncer « expressément » son départ après 42 ans de règne. Le patron de l’ONU Ban Ki-moon a quant à  lui convoqué un sommet sur la Libye cette semaine. Le Groupe de contact doit également se réunir jeudi à  Istanbul tandis qu’un sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) est prévu vendredi à  Addis Abeba. Pendant ce temps, Kaddafi compte bien s’accrocher encore au pouvoir. Selon une source diplomatique, il se trouverait toujours dans sa résidence du quartier de Bab Al-Aziziya à  Tripoli. La Maison Blanche affirme ne disposer d’aucune preuve de son départ de Tripoli et la rébellion dit ignorer o๠il est. La rébellion avait annoncé avoir « arrêté » dimanche deux de ses fils, Mohamed et Seif al-Islam. Pour le second, il s’agissait vraisemblablement d’une manipulation destinée à  affaiblir le moral de l’adversaire. Et pour le premier, un haut responsable des rebelles a indiqué que qu’il avait réussi à  s’échapper. Les rebelles tiennent cependant une bonne partie de la ville, jusqu’à  80 % selon de nombreuses sources. Ils ont atteint la place Verte, un lieu symbolique o๠les partisans du régime avaient l’habitude de se rassembler et que les insurgés ont rebaptisée « place des Martyrs ». Une foule en liesse a dansé toute la nuit en agitant des drapeaux rouge, noir et vert, aux couleurs de la rébellion. Snipers embusqués Les rebelles ont pris le contrôle des locaux de la télévision d’à‰tat, qui a cessé d’émettre. Mais des tireurs embusqués sur le toit d’immeubles freinent leur progression dans de nombreux quartiers et l’euphorie semble retombée. Ils attendent désormais le renfort de milliers d’autres combattants et hésitent sur la manière d’avancer : rapidement à  travers de grandes avenues exposées aux tirs des snipers, ou lentement à  travers le labyrinthe de ruelles sans savoir qui les attend au tournant. A Benghazi, les rebelles ont confirmé que « plusieurs navires sont arrivés » à  Tripoli « depuis Misrata, avec à  leur bord un grand nombre de combattants et de munitions ». « L’époque de Kaddafi est révolue (…) mais nous ne pouvons pas dire que nous contrôlons Tripoli », a dit le président du CNT Mustapha Abdeljalil lors d’une conférence de presse, menaçant de démissionner si des exactions et des « actes de vengeance » étaient commises par ses troupes. « Nous espérons que Mouammar Kaddafi sera capturé vivant pour qu’il puisse avoir un procès équitable », a-t-il ajouté. Enfin, le département d’à‰tat a fait savoir que des proches du dirigeant libyen ont tenté de négocier avec l’administration américaine jusqu’au début de l’offensive rebelle contre Tripoli. Mais « aucun d’entre eux n’était sérieux, parce qu’aucun » n’offrait en préalable le départ du pouvoir du colonel Kaddafi, a indiqué à  la presse Victoria Nuland, la porte-parole du département d’à‰tat. Ailleurs en Libye, des affrontements ont été signalés dans les villes d’Al-Aziziya (50 km au sud de Tripoli) et d’Al-Khoms, à  mi-chemin entre la capitale et Misrata (est). Plus à  l’est, les pro-Kaddafi ont évacué la ligne de front de Brega et fui vers l’Ouest en direction de Syrte, ville d’origine et bastion du dirigeant libyen, selon la rébellion dont le chef a promis que les villes de Syrte et de Sebah « se soulèveront bientôt à  leur tour ». (Avec AFP)

Libye : Seif El Islam « promet  » la guerre aux siens !

Alors que certains observateurs spéculent sur la fin présumée de Khadafi, C’’est son fils, Seif El Islam, numéro deux du régime, qui s’est prononcé sur les mouvements qui agitent son pays, de Tripoli à  Benghazi, o๠la répression a fait près de 173 morts. Un chiffre qui augmente de jour en jour selon l’ONG Human Right Watch. Dans une déclaration télévisée, Seif El Islam, met en garde le peuple Libyen, contre les manifestations hostiles au régime de son père : «Â Nous ne lâcherons pas la Libye et nous combattrons jusqu’au dernier homme, jusqu’à  la dernière femme et jusqu’à  la dernière balle ». «La Libye est à  un carrefour. Soit nous nous entendons aujourd’hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts mais des milliers et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye », Reste que la vague qui agite le monde arabe, de la Tunisie, en passant par l’Egypte, a bel et bien atteint la Jamahiriya. Si son issue, pour l’instant demeure incertaine, on le sait, la dynastie Khadafi, n’a jamais lésiné sur les dommages collatéraux pour asseoir son influence. Et la mort de quelques milliers de libyens, ne saurait les empêcher de gouverner. Les exemples du passé sont là , les attentats de Lockerbie, les exécutions sommaires, les opposants dans les geôles, les répressions d’étrangers africains. La menace brandie par Seif El Islam, n’a donc rien de surprenant… Et les réformes de modification constitutionnelle promises vont-elles arrêter le mouvement ? Dans les cas tunisiens et égyptiens, elles n’ont fait qu’exacerber la colère de la rue… Complot étranger ? Khadafi peut-il tomber face à  la vindicte populaire ? C’’est la grande interrogation. Seif El Islam, estime lui que la Libye : «n’est ni la Tunisie, ni l’Egypte », et est la cible d’un complot étranger. Tripoli, Benghazi se voient pourtant, traversés de soubresauts, suivis de répression dans un régime, o๠la personnalité du Guide, a toujours marqué l’esprit de ses concitoyens. Khadafi, avait même été l’un de ceux qui avaient félicité l’Egypte lors de la chute de Moubarak. s’il a émis l’idée de mourir en martyr, en restant le chef suprême de la révolution, est-ce à  dire que la cause est totalement perdue ? Peut-on également imputer ce soulèvement au seul fait d’un prétendu complot étranger relayé par les médias ? Un spécialiste, explique la contestation est souvent partie du Net. Des divers blogs, pour la plupart, animés par des opposants au régime, installés à  l’extérieur et motivés par les exemples tunisiens et égyptiens. Mais C’’est le peuple qui est descendu dans la rue, par effet de ricochet, et au-delà  de tout complot, C’’est aussi, un ras le bol, qui anime les libyens. Manipulation occidentale ou pas. Certains sont prêt à  mourir pour le prix de la liberté. Et d’autres comme Seif El Islam, sont prêts à  menacer les siens, pour sauvegarder des intérêts strictement familiaux.

Aid el Fitr : les voeux du président de la République

Les musulmans du Mali célèbrent aujourd’hui l’Aà¯d El Fitr ou Fête de la Korité qui sanctionne le mois béni du Jeûne du Ramadan. A cette heureuse occasion, il m’est particulièrement agréable de souhaiter une Bonne Fête de l’Aà¯d El Fitr à  la Communauté Musulmane du Mali ainsi qu’à  tous les Peuples de la Oummah islamique. Qu’il me soit permis de rendre Grâce à  Allah, le Tout-Puissant et le Miséricordieux, de nous avoir donné la force ainsi que la santé pour nous acquitter du Jeûne du Ramadan, l’un des Cinq piliers de l’Islam. l’Aà¯d El Fitr est par essence jour d’allégresse, de fraternité, de pardon et surtout de solidarité envers les plus humbles. Elle me donne l’occasion de témoigner ma profonde gratitude à  ceux et celles qui, tout au long du mois béni de Ramadan, ont fait preuve d’Altruisme et de Générosité vis-à -vis de nos concitoyens les moins nantis. Par la même occasion, J’adresse mes sincères remerciements à  l’ensemble des Imams et Erudits de notre Pays pour leurs Prêches et les Prières formulées pour la Nation. Je rends Grâce à  Allah, le Tout-Puissant et le Miséricordieux, pour avoir permis à  notre Pays de célébrer l’Aà¯d El-Fitr dans la Concorde et la Communion. Je forme le vœu ardent qu’Il soulage la souffrance de toutes les personnes qui vivent dans la maladie et les privations de toutes sortes. En cette période d’abondantes pluies, J’ai une pensée émue pour les victimes des récentes inondations au Mali, dans les pays de la sous-région Ouest-Africaine et ailleurs à  travers le monde. Je forme le vœu que l’Aid- El Fitr de l’année du Cinquantenaire de notre accession à  la souveraineté nationale et internationale ouvre une période faste pour notre pays et l’ensemble de nos concitoyens. Bonne Fête de l’Aà¯d El-Fitr à  toutes et à  tous ! Koulouba, le 09 septembre 2010 Le Président de la République Amadou Toumani TOURE.

Sambè, Sambè à Bamako : La fête en a surpris plus d’un !

Les Maliens se sont réveillés jeudi matin avec la fête de Korité. Si beaucoup ne s’y attendaient pas en raison de la vision de la lune, la veille au soir, d’autres ont été surpris de l’apprendre en pleine nuit vers 3h du matin, par le téléphone arabe. En effet, les autorités religieuses n’avaient pas encore confirmé avoir vu la lune jusqu’à  minuit passé mercredi soir, dernier jour du jeûne, mais le lendemain, Jeudi, la fête a eu lieu, suite à  la décision annoncée en pleine nuit. Beaucoup tablaient sur vendredi à  l’instar de la Mecque, ou des voisins directs du Mali, comme le Sénégal ou la Mauritanie et cependant seul le Mali et le Niger ont fêté ce jeudi. Il paraà®trait même que fêter le vendredi porterait malheur au président de la République ! : «Â C’’est pour ça qu’ils nous ont imposé cette fête soudaine, pourquoi cette précipitation ? », s’exclame Lalla, une malienne, en pleine préparation du repas de midi. «Â C’’est des bêtises, tout, ça, on l’a fait sous Alpha Oumar Konaré, est-ce qu’il a démissionné hein ? », réplique Gogo, une voisine affairée à  couper les quartiers de viande, du bœuf traditionnellement sacrifié ce jour là . Bref, il a fallu dare-dare s’activer aux fourneaux pour les femmes et habiller les enfants vitesse de leur petits basins craquants et colorés pour la prière en groupe. Prière en groupe 8h30 : Direction la mosquée ! Dans la cité ou J’habite, ce sont de petits groupes d’hommes et de petits garçons qui se dirigeaient vers les mosquées environnantes pour célébrer la grande oraison à  Allah. Remercier Dieu pour les bénédictions. Quant aux fillettes, elles préparaient leurs bourses pour aller de porte en porte, déclamer le Sambè, sambè aux voisins et amis. Ainsi ai-je été accostée par une troupe mignonne qui a chanté devant ma porte : ‘Bonne fête à  toi ! Que Dieu nous bénisse, multiplie les fêtes, nous pardonne et exauce nos vœux pour milles ans…». Une démonstration pour laquelle, il faut donner quelque francs, récompenser les enfants, mais surtout, elle m’a rappelé mon enfance, quant au Sénégal, J’allais de porte en porte avec mes petites cousines. Les maliens s’éveillent à  la fête 11h, après la mosquée et le petit déjeuner fait de bouillie de mil et de lait frais, viendront les brochettes grillées de viande, tirées du sacrifice du bœuf, fait par les hommes dans les cours des maisons, et l’odeur délicieuse de l’encens envahit les maisons, les femmes se parent de basins, et reçoivent visiteurs et parents venus souhaiter le Sambè, sambé! Ainsi se demande t’on pardon, se congratule t’on pour ce mois d’abstinence et d’adoration à  Dieu le Tout puissant. Il est intéressant ce jour là  de revoir cousins, amis, belle famille ou voisins, une grande communion si propre à  l‘Afrique de l‘Ouest. 13h : Si les marmites fument, les visites continuent toute la journée. Il y en a cependant qui sont un peu réfractaires à  la fête, notamment ceux qui n’auront pas jeûné et pourtant, ils se sont vêtus pour aller saluer. D’autres comme Ami D, ont passé la journée à  travailler, sans se mettre dans le bain de l’Aid et Fitr ou Korité comme on a coutume de le dire au Mali. Le repas réunira ensuite hommes et femmes autour d’un couscous. Chez ma tante, la viande fondait sous la langue. Ailleurs, le riz gras a rempli les panses éprouvées par le Ramadan. Fiesta de jour, fiesta nocturne Si jusqu’ à  16h, la circulation était fluide en raison du réveil tardif, la ville de Bamako s’est métamorphosée aux alentours de 18h, lorsque les jeunes et les enfants ont pris d’assaut Bamako. A peine le jeûne terminé que les vieilles habitudes ont repris le dessus. Chassez le naturel et il revient au galop, dit le proverbe. Fiesta ! Au programme, boà®te et dancings pour les plus jeunes, « grins » et « dà®ners » pour les seniors, causeries et bavardages pour les femmes, sous l’arbre à  palabre ou dans les salons de Bamako. Aux abords du Palais de la culture, des maquis du quartier hippodrome, ou du Lunar Park, la foule s’est massée pour « s’enjailler »sous un ciel menaçant de Septembre, que la pluie a toutefois épargné, puisqu’il a fait très beau ce jeudi de fête ! Sambé, Sambè à  tous les Maliens de la diaspora ou du Mali.

Ramadan au Cameroun : les musulmans célèbrent ce vendredi

Des millions de fidèles pour la prière de rupture de jeûne Des millions de musulmans camerounais ont célébré l’Aà¯d-el-Fitr ce vendredi 10 septembre 2010, la fête qui marque la fin du Ramadan, le mois sacré du jeûne et de réflexion spirituelle chez les musulmans. Tôt le matin, les fidèles des divers groupes et quartiers de la capitale camerounaise Yaoundé ont revêtu des costumes de fête et se sont rassemblés en masse dans les mosquées pour écouter les prêches des imams. Les grandes mosquées des quartiers Tsinga et de la Briqueterie, mais aussi l’esplanade de l’hôtel de ville et du quartier Omnisport étaient prises d’assaut. Durant le Ramadan, qui a lieu lors du neuvième mois lunaire du calendrier islamique, les musulmans camerounais et du monde entier se sont abstenus de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles de l’aube au crépuscule. Cependant, les enfants, les personnes âgées et les malades ne sont pas obligés de jeûner. Le nombre de musulmans camerounais reste incertain. Mais avec les fidèles originaires des autres pays (Nigéria, Mali et Sénégal), on compte près de 7 millions de fidèles. l’imam Abdoul Karim de la mosquée du complexe islamique de Tsinga a insisté sur le fait que la fin du Ramadan ne marque pas la fin de l’effort religieux. Pour capitaliser les bénéfices acquis lors du mois de sacrifice qu’ils viennent de vivre, les musulmans doivent faire en sorte de ne plus revenir sur les mauvais actes. Vous devez continuer à  respecter la religion et observer la prière a suggéré le religieux. Les imams ont encouragé l’esprit de tolérance qui règne au Cameroun Cette année encore, la fin du ramadan est un ouf de soulagement pour les ménages. Sur le marché des vivres, des hausses de prix du sucre, du riz, des céréales, des fruits et des légumes allant jusqu’à  30% selon les endroits et davantage pour la viande ont été rapportées par les médias et les consommateurs. l’obligation d’organiser les repas quotidien de rupture de jeûne a contraint de nombreuses familles à  s’endetter pour affronter cette situation couplée à  celle de rentrée scolaire. Dans les familles o๠les deux parents travaillent, on se partage les endettements. Moi, je prends des petites sommes d’argent pour pouvoir les rembourser rapidement. Cette année, je me suis occupée des frais scolaires des enfants et mon mari s’est occupé du reste, affirme Zakiatou, une infirmière de Yaoundé. Les caravanes de lutte contre la vie chère du ministère du commerce sont arrivées trop tard, de nombreuses dépenses avaient déjà  été effectuées. Du coup, les fêtes d’après prières sont assez simples et dans certains cas les familles se regroupent pour faire des économies. Cette célébration de la fête du ramadan au Cameroun se passe en marge de l’actualité internationale. Partout dans le pays, les imams ont prescrit la tolérance sans vraiment indiquer le conflit qui oppose au sein de la communauté internationale, les musulmans extrémistes et l’Amérique. Alors que les mises en garde se multiplient dans le monde, le pasteur américain Terry Jones, chef d’un groupuscule religieux de l’Etat de Floride aux Etats-Unis d’Amérique, a continué de souffler le chaud et le froid. Il a indiqué jeudi renoncer à  son idée de brûler des exemplaires du Coran, le livre sacré des musulmans avant de menacer de mettre finalement son projet à  exécution.

Aïd el-fitr : le prix de la fête !

Les banques, les marchés…, ne désemplissent plus de monde. Evènement oblige ! En effet, à  quelques heures de l’Aid El Fitr, les Bamakois rivalisent d’ardeur pour s’approvisionner et rendre la fête belle. Pour le malien moyen qui se soucie de la qualité du produit qu’il achète, les boutiques de prêt-à  porter offrent une gamme des plus variées. Quant aux prix, ils sont considérés comme raisonnables, en prenant en considération la qualité offerte. Des robes et pantalons, notamment des , de beaux tee-shirts à  2000 Fcfa, des chemises à  4000 F cfa, des chaussures crêpes à  partir de 5000 Fcfa. Situés au C’œur de Bamako, les magasins sont visités quotidiennement par des centaines de citoyens. Par contre ce qui parait harassant C’’est qu’habiller un adolescent revient moins cher que d’habiller un enfant. Pour de nombreux maliens, le Bazin est de rigueur l’immense boutique «Â Gagnylah et frères », se dressant au C’œur du grand marché de Bamako, a gagné sa notoriété depuis quelques années déjà , grâce à  la qualité des articles exposés, conjugués à  l’accessibilité des prix. Ils restent moins chers en comparaison avec ce qui est proposé dans certains magasins de l’immeuble Nimaga. Certains marchés, o๠tout est moins cher, sont pris d’assaut en cette période. Ils accueillent quotidiennement des centaines de visiteurs. Des queues interminables sont observées au niveau des caisses. Les boutiques de prêt-à -porter et les grandes surfaces ne sont pas les seules à  être ciblées, beaucoup de familles préfèrent les marchés o๠les prix sont nettement plus abordables. En tout cas, le meilleur plan pour habiller ses enfants le jour de l’Aà¯d reste incontestablement d’anticiper comme beaucoup en faisant ses emplettes au début du Ramadan ou pour certains avant.   Citons également le prix du bœuf traditionnellement sacrifié qui coûte entre 100 000 francs et 250 000 francs, un prix bien trop élevé pour la bourse du Malien moyen… Qu’est-ce qu’est l’Aid El Fitr ? l’Aà¯d El-Fitr est une fête musulmane marquant la rupture du Ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans. Elle est célébrée le premier jour du mois de Shawwal. Elle est aussi parfois appelée Aà¯d Es-Seghir, (la petite fête) par opposition à  l’Aà¯d El-Kebir, la grande fête. Tous les ans, la date de l’Aà¯d El-Fitr est avancée de 10 à  12 jours par rapport au calendrier grégorien car le calendrier musulman est lunaire. La date de l’Aà¯d El-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de Ramadhan : il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du Ramadhan, selon les années. Le matin de l’Aà¯d, le fidèle s’acquitte de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat El-Fitr. La prière de l’Aà¯d a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles.La tradition musulmane ou sunna veut que le fidèle prenne son petit déjeuner (préférablement composé d’aliments sucrés) avant de se rendre à  la prière. Après la prière et selon les pays, les fidèles visitent leurs proches et amis afin de leur présenter les vœux de l’Aà¯d. En Turquie, cette fête est appelée “Seker Bayrami” (lire “Cheker baille rameu”) ou fête du sucre par allusion aux aliments sucrés consommés dans la matinée. En Afrique de l’Ouest, comme le Mali, le Sénégal ou le Niger, cette fête est nommée le Korité. Que doit faire le musulman ce jour ? Selon la Sunna, ce jour-là , il est recommandé au fidèle de se laver et de mettre de beaux habits, selon la Sunna du Prophète (QSSSL), de manger des dattes avant de se diriger vers la mosquée pour l’accomplissement de la prière de l’Aà¯d. En cours de chemin, le fidèle se doit d’invoquer Dieu Tout-Puissant “Allah Akbar” et ce, jusqu’au lieu de prière choisi. Selon la même base de référence, il est préférable d’aller à  pied à  la mosquée. Concernant la prière de l’Aà¯d, les “hadiths” du Prophète (QSSSL) affirment qu’elle a lieu avant le prêche consacré à  l’Aà¯d et qu’elle se déroule sans appel (Adhan). Après la fin de la cérémonie, les fidèles formulent leurs vœux, les uns aux autres.

Aid el Kebir : les musulmans du monde célèbrent le sacrifice d’ Abraham

Et j’éprouverai ta foi Abraham, la patriarche et prophète bien-aimé de Dieu avait enfin eu ce fils que Dieu lui avait longtemps refusé avec Sarah, son épouse dans les temps anciens. Et lorsque naquit Isaac, frère d’Ismael, fils de Hagar la servante, Dieu demanda à  Abraham de lui offrir son fils en offrande. Eprouvé, chagriné, Abraham prit son fils et l’emmena sur un mont de l’Arabie pour obéir à  la volonté divine. Et lorsqu’il s’apprêta à  l’immoler, l’ange Gabriel vint à  lui et arrêta son geste. A la place, un magnifique bélier blanc était attaché à  un arbre. Cette imag est certainement l’une des plus belles de l’histoire de la foi musulmane et de la mise à  l’épreuve du croyant. Bien qu’aujourd’hui ce geste nous paraà®trait barbare… Immoler en douceur C’est de cet épisode mémorable que nous raconte la Bible, mais aussi le Coran, qu’est venu la fête de l’Aid el Kebir et qui commémore le sacrifice d’Abraham. Ainsi, chaque année, tout croyant musulman, s’il en a les moyens, doit sacrifier un mouton lors de la fête de Tabaski. Une pratique à  laquelle les Africains ont sacrifié depuis et avec abnégation : » C’est le chef de famille qui doit immoler l’animal devant toute la famille », raconte Assime Diop, retraité Sénégalais. Par ailleurs, le Coran précise d’immoler la bête avec rapidité et finesse. L’animal qui ira certainement au Paradis, ne doit pas trop souffrir. Toute chose requérant la finesse. Pour les enfants, c’est autre chose, voir ce pauvre bélier sacrifié n’est pas facile à  regarder et en général, ceux-ci restent à  l’écart de l’opération de dépeçage de la bête, qui se verra découpée et partagée en quartiers de viandes. Rites et traditions L’immolation du mouton survient après la prière rituelle à  la Grande Mosquée, le jour de le fête. Au retour du chef de famille, on procède au sacrifice, qui ne durera que quelques secondes, en récitant bien sûr des bénédictions pour l’offrande faà®te à  Dieu. Ensuite, la viande sera distribuée aux voisins, amis, pauvres, à  la mosquée. Car l’esprit de solidarité doit primer ce jour là . La Tabaski, c’est aussi l’occasion de retrouvailles en famille, de réjouissances autour du repas de fête composé de viandes bien sûr ( brochettes grillées, riz au mouton, foie etc…), chacun aura sa pitance. Et le reste ira en Zaakat ( aumônes ). Après le repas, les enfants vons saluer leur famille, oncles, tantes, cousins, ils forment de petits groupes pour récolter leur  » Selmafo », ou argent de poche. Un exercice réjouissant pour les tous petits. L’unicité de la foi Si les chemins de la foi sont multiples, ils mènent tous à  Dieu prêche aussi l’Islam. La Tabaski est un jour béni en ce sens,qu’on peut être amené à  inviter ses voisins chrétiens, juifs, athées ou autres à  célébrer le repas avec sa famille. Un esprit de partage donc mais aussi de pardon, comme un nouveau départ après les disputes et mésententes annuelles. C’est comme si l’on remettait le compteur à  zéro pour saisir l’occasion de se souhaiter le meilleur pour la nouvelle année du calendrier musulman. Bonne fête à  tous les musulmans du monde !

Aid el Fitr : l’appât du gain facile

Les préparatifs de la fête de Ramadan tout comme les autres fêtes constitue, à  n’en pas douter, une période de « vache grasse » pour les nombreux commerçants de la place. Ruée sur les vêtements l’opportunité est vite saisie par la flopée de commerçants (vendeurs) de prêt-à -porter et d’habillements de toutes sortes, de se tailler de gros sous sur le dos du consommateur. Ils n’hésitent pas imputer à  leurs produit, une allure de renchérissement à  outrance. Par produits, il faut entendre ceux qui sont consommés en période de fête. Au cours des derniers jours qui précèdent la fête, la plupart d’entre eux se livrent à  des surfacturations à  la pelle contre toute prescription. Dans les préparatifs de la fête, l’habillement joue un rôle important. Car C’’est la grande ruée des consommateurs vers le marché, chacun cherchant à  mieux paraà®tre le jour j. Au grand Marché de Bamako Une matinée au grand marché de Bamako nous a permis de constater de visu, des indices de la fluctuation. La plupart des clients que nous avons approché nous ont révélé que les prix des habits, chaussures (et autres), ont pris l’ascenseur. « Nous avons pas le choix de nous en procurer, sans quoi, nous aurons moult discussions avec nos enfants ». De l’autre coté, C’’est les vendeurs de bœufs qui font la bonne affaire. Le bœuf étant l’animal le plus consommé pendant cette fête, les consommateurs se regroupent soit par affinité parentale, soit par groupes d’amis, ou encore pour des raisons de voisinage. Ainsi ils cotisent pour pouvoir s’octroyer le précieux animal. Ils se le partageront (à  part égale) après l’abattage, qui se fait généralement la veille. Le prix du boeuf Sur le marché du bétail, le prix du bœuf varie entre 125 000 et 450 000 F CFA. Selon Demba Diallo, boucher au petit marché de Badalabougou, C’’est désormais une tradition, de voir le prix du bétail augmenter lors des circonstances festives du genre. « Le bœuf qu’on me vend ordinairement à  150 000 F CFA, m’a été cédé ce matin à  175 000 F CFA. ». En effet, la nécessité de s’associer est une vieille pratique, qui tient d’une part, au fait que le bœuf est un animal qui coûte excessivement cher, au point que la bourse de la plupart des consommateurs ne peut le supporter. D’autre part, si l’on en croit le vieux Moussa Djigué, la nécessité de s’associer est un signe d’union qui ne fait que renforcer la communion et la solidarité entre habitants d’un même quartier, d’une même famille… Nombreux sont ces commerçants qui appuient sur la gâchette en surfacturant leurs produits, à  l’approche de la fête. Et pour qui connaà®t les consommateurs maliens, beaucoup attendent la dernière ligne droite pour s’approvisionner. l’indifférence des autorités Rien ne semble justifier le silence et ou l’indifférente des autorités compétentes. Mais selon nos sources, aucun dispositif n’existe à  la Direction Nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) pour contrôler cette inflation spontanée. Un agent technique a laissé entendre que ces hausses sont inhérentes à  la fête, et s’explique par l’appât du gain rapide. Et les consommateurs sont emportés par l’euphorie de fête. Ce qui les oblige à  supporter de manière tacite, cette hausse incontrôlée des prix. Certains consommateurs ont eux tiré des leçons et préfèrent s’octroyer les marchandises, un ou deux mois avant la fête. Histoire d’échapper à  la « flambée des commerçants ». Une fois la fête passée, les commerçant se ressaisissent et les prix reviennent à  la normale.

Seif El Islam Kaddafi en visite de solidarité au Mali

La libye et le Mali entretiennent décidément de bonnes relations et sont régulièrement en contact, via leurs autorités. Dernièrement c’est ATT qui revenait des festivités du 40è anniversaire de la Jamahiriya libyenne tout auréolé d’une médaille offerte par le Guide en personne. Aujourd’hui, c’est le fils de Mouammar Kaddafi qui effectue une visite en terre malienne, à  la place de son père et a été décoré à  son tour par ATT. Etape Tombouctou Arrivé lundi à  Tombouctou, Seif El Islam, a profité de ce bref séjour pour octroyer des dons à  la cité des 333 saints. Il a ainsi offert au nom de la Libye 300 tonnes de vivres alimentaires et matériels divers ( sacs scolaires, tables, tapis de prières etc…)Cette visite semble placée sous le signe de la solidarité, en ce mois de ramadan et s’adresse aussi aux communautés musulmanes de Tombouctou. Puis, le fils Kaddafi s’est rendu à  l’agence pour le développement du Nord, afin d’y apporter son soutien. Pour le président de la Fondation Kadddafi, cette visite revet une importance toute particulière, face à  la solidarité prônée par l’Islam. Son nom signifie littéralement le Glaive de Dieu. Bamako Seif el Islam est arrivé à  Bamako aux environs de 13h. Accueilli par le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration et celui de l’Administration territoriale, il a également offert 50 tonnes de vivres et 15 millions de francs de vaccins à  la Fondation pour l’Enfance, dirigée par la première dame Mme Touré Lobbo Traoré. Puis il s’est rendu à  Koulouba, o๠il a été reçu en audience par le président de la République. En retour, ATT l’a fait Grand officier de l’ordre National du Mali. Les dons effectués par la Libye, sont un gage de l’intérêt que porte la Fondation Kaddafi à  la Fondation pour l’enfance, l’objectif étant de créer une synergie entre les deux fondations, a rappelé le porte parole de Seif El Islam. Ainsi, l’hôte aura eu plusieurs séances de travail avec les responsables de la Fondation pour l’enfance. Il faut rappeler qu’en janvier 2009, la Fondation Kaddafi avait fait un don à  la Fondation pour l’enfance. Ce don était composé de 40 tonnes de matériels didactiques et 100 000 cartons de vêtements. En outre la Fondation Kadhafi compte se lancer des opérations de dons dans le cadre des campagnes de vaccination, des dons de médicament, constructions d’infrastructures socio-sanitaires et éducatives. Seif El Islam : un leader progressiste Seif el Islam, littéralement le glaive de l’Islam, est le plus en vue des enfants du guide libyen. Ainé des six enfants de Kaddafi, de son premier mariage avec Safia, il est aujourd’hui considéré comme une figure progressiste. Il élabore en 1997 un projet de constitution libyenne, pour doter la libye d’un vrai projet politique. En 2003, il publie un Rapport sur les violations des droits de l’homme dans son pays. En 2004, il négocie l’accord d’indemnisations des victimes des attentats de Lockerbie et a récemment accueilli en Août un présumé terroriste. Toutefois, il faut souligner que même si M. Seif El Islam n’est pas président de la République, il n’en demeure pas moins une personnalité d’influence qui, si l’on en croit nos sources, a pendant longtemps été un éclaireur pour son père. Il est souvent présenté comme le successeur de celui-ci. En sa qualité de médiateur très réputé, l’homme a pu obtenir la libération d’otages à  travers le monde. Il a notamment contribué à  la libération des otages précédemment détenus par Al Quaida pour le Maghreb islamique (AQMI). Aussi, il fut l’entremetteur dans la libération des otages du groupe Abou Sayyaf sur l’à®le de jolo (Indonésie). Depuis, il s’est fait une spécialité du « prix de la paix » et des règlement avantageux de certains dossiers du pouvoir libyen. On se souvient, il y a deux ans du rôle déterminant qu’il a joué dans l’affaire des infirmières bulgare libérées par la suite.Il faut ajouter que les rapports de partenariat que le Mali entretient avec la Libye datent de longtemps. En témoigne les multiples visites effectuées par les différents présidents du Mali. Le Guide libyen a lui aussi effectué plusieurs séjours au Mali. Il a même initié la construction d’une résidence secondaire à  Tombouctou. Selon nos sources, ce chantier est très avancé. Vu comme humaniste par la communauté internationale et très intéressé par les questions sécuritaires, Seif El Islam, se forge petit à  petit une image. Sera t-il un jour le successeur de son père ? En attendant, il multiplie les actions bénéfiques, surtout au Mali, un pays qui possède des intérêts stratégiques économiques avec la Libye.