Présidentielle 2018: Ils ont voté!

Les opérations de vote ont normalement commencé à Bamako comme dans les régions du Mali. Dans la capitale comme dans les villes principales à l’intérieur du pays à l’instar de Tombouctou, Gao ou encore Mopti, les électeurs sont sortis dans le calme.

A 10heures, dans la plupart des bureaux de vote qu’a sillonné notre équipe, le taux de votants était d’environ 10%. Même si quelques problèmes techniques ont retardé le début du vote pour certains électeurs, comme au centre principal de Doumazana où une dizaine de bureaux de vote a du être installé en plein air , le nombre de salle du centre n’étant pas suffisant et aucune autre disposition n’a été prise pour régler ça. A 9heures passées, certains électeurs sont rentrés chez eux sans voter parce que ne sachant pas où voter ».

Certains bureaux ont été installés sous des tentes.

Malgré ces difficultés, les choses se stabilisent petit à petit et c’est dans une ambiance bon enfant que les gens attendent leur tour pour voter.  L’attention de tous est bien entendu attirée par les candidats à cette présidentielle qui ont commencé à voter aux alentours de 9h. Quasi simultanément pour Modibo Koné à l’école communautaire de Titibougou et Ibrahim Boubacar Kéita qui lui a voté dans le centre de l’école AB à coté du marché de Sébénikoro, à 9h15. Le premier  s’est dit heureux en ce « jour historique. Je souhaite pour l’ensemble du peuple malien la paix, le bonheur et la prospérité. Que ce jour historique soit béni afin que les Maliennes et les Maliens puissent bénéficier de cette journée. Vive la démocratie et vive le Mali ». Le candidat Moussa Sinko Coulibaly, qui a lui  voté peu avant 10heures a salué l’engagement des Maliens. « Nous venons d’accomplir ce que les Maliens attendaient depuis longtemps. A la fin de la journée, nous espérons que les Maliens auront voté pour le changement », a-t-il déclaré.  Autres candidats à avoir déjà donné l’expression de leur choix le Dr Cheick Modibo Diarra,  Djenebou Ndiaye… Soumaïla Cissé devrait voter sous peu à Niafunké, avant de revenir sur Bamako. Aliou Boubacar Diallo, qui a également déjà voté a déclaré l’avoir fait « pour la paix et la stabilité au Mali et nous espérons que cette ambiance festive continuera ».

Dans les allées des centres de vote, notre équipe a croisé plusieurs personnalités. « Malgré les soubresauts de l’affaire du fichier électoral, je suis resté confiant » a affirmé le président de la Commission électorale nationale indépendante, Mamadou Diamoutani, tandis que l’ ancien ministre et cadre du RPM, Mahamane Baby, s’est dit « fier  que ce scrutin se passe dans de bonne conditions ».

Les électeurs sont dans un état d’esprit positif. « Je suis confiant. Je pense que tout a été mis en oeuvre pour une élection transparente. il suffit de voir le nombre d’observateurs ou de journalistes présents », a déclaré l’un d’entre eux au sortir du bureau de vote.  Fait marquant, de nombreuses personnes âgées se sont déplacées ce matin. C’est le cas d »Ibrahim Haidara, né en 1953 et handicapé, n’aurait raté ce vote pour rien au monde. « Je suis venu voter par patriotisme et civisme », a-t-il déclaré.

A Sébénikoro, Fatoumata Tounkara ne  décolère pas. Comme de nombreux électeurs bamakois, elle a attendu ce dimanche matin pour retirer sa carte directement dans son bureau de vote, comme cela est possible. Elle n’a malheureusement pas retrouvé le précieux parchemin et jure que « si je ne vote pas cette fois-ci, je ne votera plus jamais dans ma vie! », nous rapporte notre reporter sur place Achérif ag Ismaguel. Des agents électoraux maintiennent le calme face à ce type de situation ou encore dans des cas comme celui d’un jeune électeur qui rouspète pour passer avant les autres dans la queue devant le bureau de vote.

 

 

 

Elections 2013: le matériel électoral est fin prêt

A Bamako, les agents sont à  pied d’œuvre. La distribution des cartes NINA commence demain 28 juin dans la capitale ainsi qu’à  Ségou, Koulikoro entre autres, selon les informations dont nous disposons. Les Maliens du Nord ne font pas exception. « Ici à  Tombouctou, la distribution des cartes a commencé. Mon jeune frère a déjà  reçu la sienne » affirme Moussa Ould, un électeur joint au téléphone. Les derniers matériels électoraux pour la présidentielle de 2013 sont arrivés mardi à  Bamako. Ils sont destinés aux régions de Koulikoro, Ségou et Bamako. La réception a été faite à  la douane de Faladié par le directeur des finances et du matériel du MATDAT (ministère de l’administration terrritoriale de la décentralisation), le capitaine Mamadou Sougouna. C’’était aussi en présence du représentant de la Céni, Moussa Kodio. Les cartes Nina des 6 877 449 d’électeurs sont désormais disponibles. Amadou Bakary Touré, est le quatrième adjoint au maire de la commune I de Bamako, chargé de l’état civil et du recensement  » nous avons 86 équipes de 258 agents avec pour chaque équipe, un chef et deux autres agents. La mairie a pris les dispositions pour identifier les lieux de vote. Chaque agent prend connaissance du lieu dans lequel il devra se rendre pour effectuer les opérations de distribution ». Cette méthode est valable pour toutes les autres communes de Bamako et aussi dans les régions. Plus de 8 milliards CFA pour le matériel électoral Le directeur des finances et du matériel, le capitaine Mamadou Sougouna, était présent à  la direction nationale des Douanes mardi pour la réception de ce dernier lot de matériels électoraux. Il a remercié la société partenaire Safran Morpho qui a su relever le défi du temps. Selon lui: « tous les matériels électoraux sont sur place ». Ils ont coûté à  l’Etat et à  ses partenaires plus 8 milliards F CFA. Selon M. Sougouna, la balle est dans le camp des électeurs, car il leur revient d’aller retirer leurs cartes Nina. Pour Moussa Kodio, rapporteur de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), qui a supervisé la confection et la personnalisation des cartes Nina en France, il a assuré, pour sa part, que les élections se tiendront à  la date indiquée (28 juillet ndlr). A Ségou, les matériels ont été acheminés mercredi. Le lendemain, jeudi 27 juin, les agents chargés de la distribution, les coordinateurs d’équipe et les autorités communales se sont réunis. Les opérations de révision des listes continuent dans la 4e région. Plusieurs électeurs se disent prêts pour aller voter « je crois que cette année le nombre de votants va augmenter puisque le pays a besoin de sortir de cette crise et les Maliens en sont conscients. Je suis confiant » scande Bakary Dembélé, électeur à  Ségou. Le dépôt de candidature des candidats à  la présidentielle devrait prendre fin ce vendredi 27 juin 2013. Les autorités communales et les électeurs semblent mobilisés pour la bonne marche de ce scrutin à  venir.

Elections  générales : quelle doit être la responsabilité des futurs électeurs ?

« La situation chaotique dans laquelle s’est empêtré le Mali est en grande partie due à  l’attitude des Maliens eux-mêmes. Ces dernières années, les Maliens ont brillé par leur attitude de suivistes, de larbins, et de griots. Ils doivent se rendre à  l’évidence, pour ne pas tomber dans les mêmes travers la prochaine fois ». La boutade est d’un compatriote au lendemain du coup d’Etat du 22 mars dernier. Notre interlocuteur, bien qu’appréciant le putsch, en voulait aux Maliens qu’il accusait de jeter leur dévolu sur des hommes peu recommandables sur le plan éthique pour diriger le Mali. Pour lui, le choix à  l’emporte-pièce ne pouvait donner qu’un résultat lamentable tel que ça se présente aujourd’hui. l’exaspération du bonhomme est plus qu’interpellatrice au moment o๠le pays se dépêtre tant bien que mal dans la crise et s’oriente vers les élections au mois de Juillet prochain, si l’on en croit le ministre en charge de l’organisation des élections, Moussa Sinko Coulibaly. «Le mal malien» La crise malienne a permis aux uns et autres de cerner le fond du mal malien, qui serait, grosso modo, la résultante de l’incurie et l’irresponsabilité des ceux-ci qui ont dirigé le pays à  divers niveaux. Ce qui a conduit à  une faiblesse de l’Etat occasionnant à  son tour une permissivité et une injustice ambiantes, qui ont fini par avoir raison de la stabilité de la Nation. Les responsables désignés sont donc ces dirigeants, à  qui les électeurs ont accordé leurs suffrages avant que les espoirs ne soient déçus. Donc, devant l’échec et la désillusion,ces hommes politiques, pourtant adulés le temps des élections, sont devant le feu roulant des critiques les plus acerbes les unes les autres. Seulement voilà , les électeurs ne vont pas loin pour opérer un nécessaire exercice d’introspection. Le seul qui vaille d’ailleurs pour ne pas être indéfiniment le dindon de la farce politicienne. Car, il est utile de le préciser, l’animal politique ne s’embarrasse pas de gêne et ne manque pas de subterfuges ou de stratagèmes pour avoir les précieux suffrages des électeurs. C’’est justement cet exercice d’introspection qui permettra sans doute aux électeurs de situer leur propre responsabilité face aux turpitudes des hommes politiques. Comme le dit si bien un proverbe de chez : «Â Au lieu d’en vouloir à  l’endroit o๠l’on est tombé, il faut s’en prendre à  l’endroit o๠l’on a trébuché ». En effet l’électeur a le pouvoir discrétionnaire de faire un choix dépouillé d’a priori, de pression… à  condition de ne pas tomber naà¯vement dans le panneau de l’achat de conscience, arme fatale des politiciens en mal de projet de société viable ou de charisme. Ce faisant, il réussira du coup à  utiliser lui-aussi son arme fatale à  savoir la carte d’électeur pour donner le coup de grâce au Président, le député, la maire… indélicat aux élections.

Présidentielle américaine: mais comment ça marche ?

D’abord une chose. Pour être élu président des Etats Unis d’Amérique, il faut remporter au minimum 270 votes. Pas de panique ! Ce n’est pas le nombre de personnes majeures en droit de voter aux Etats Unis ! Ce sont les grands électeurs issus de chacun des états qui choisissent le ticket gagnant. Ces grands électeurs sont membres du « Collège électoral », composé de 538 sénateurs et représentants qui sont élus par le suffrage populaire. Ils sont tenus par serment de voter pour les deux candidats auxquels ils ont été associés par ce vote. Il s’agit donc d’un vote au suffrage universel indirect. Pour accéder à  la Maison Blanche, le ticket gagnant doit réunir sur son nom au moins 270 grands électeurs, en l’occurrence la majorité absolue au Collège électoral. C’’est en quelque sorte le « chiffre magique » : au fil des dépouillements, Etat par Etat, la formation politique qui parvient dans la nuit du 06 novembre prochain à  regrouper plus de 270 grands électeurs est assurée de l’emporter. Les faiseurs de roi Restons un moment sur les « grands électeurs ». Leur nombre varie d’un Etat à  l’autre, selon l’importance de la population. Par exemple, il y en a 3 pour le Montana, le Dakota, des Etats faiblement peuplés et à  55 pour la Californie, l’Etat le plus peuplé des Etats Unis. Ce nombre correspond au nombre de sénateurs et de députés au Congrès américain (le Sénat + la Chambre des représentants. Chaque Etat part avec un minimum de deux sénateurs (pour un total de 100) et un élu à  la Chambre des représentants. Le minimum de voix par Etat est donc de 3. Le tout ou rien l’autre particularité du système américain est le « winner take all », pratiqué dans tous les Etats à  l’exception du Maine et du Nebraska. Prenons l’exemple de la Californie qui compte 55 grands électeurs. Ces derniers sont donc tenus de voter pour le candidat auquel ils sont associés. Cela veut dire que les grands électeurs républicains voteront (le contraire est rarissime) pour M. Romney et les démocrates pour B Obama. Si, comme C’’est toujours le cas en Californie, la majorité des votes va au candidat démocrate, que ce soit à  l’arraché ou confortablement, ce dernier remporte la totalité des 55 voix. D’o๠l’importance du vote populaire puisque C’’est ce vote qui désigne les grands électeurs. Mais, mais, mais… il peut arriver que le vote des grands électeurs soit différent de celui de la population. Cela est arrivé en 2000 lors de la première élection de G. W. Bush, lorsque le candidat républicain l’a emporté dans le Collège électoral, alors qu’il a réuni sur son nom moins de voix que son rival au niveau fédéral, le démocrate Al Gore. Les swing-states Ils sont le véritable enjeu de ce scrutin. Le scrutin y est en général beaucoup plus serré que dans les Etats déjà  acquis à  tel ou tel camp. Et, rien n’y est gagné, car ils peuvent balancer d’un côté comme de l’autre d’๠leur appellation de « swing states » ou « états qui balancent ». Les swings states 2012 sont la Floride, l’Ohio, la Virginie, le Wisconsin, le Colorado, le Nevada et le New Hampshire. Avec ses 29 grands électeurs, la Floride pèse beaucoup plus que l’Ohio et la Virginie avec leurs 18 et 13 grands électeurs respectifs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le troisième et dernier débat télévisé du 22 octobre a eu lieu en Floride. Et C’’est encore probablement cet Etat (comme en 2000) qui désignera celui qui au soir du 06 novembre sera le 45ème président des Etats Unis d’Amérique. Wait and see, comme diraient les américains. Célia d’Almeida, envoyée spéciale

Présidentielle : Les cartes d’électeurs bientôt disponibles

La Direction Général des Elections, qui est créée par la loi n°00058 du 30 Août 2000 portant loi électorale, ne dépend ni de la Présidence, ni de la Primature, encore moins du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales (Matcl). C’’est un service autonome ayant plusieurs missions : élaboration et gestion du fichier électoral ; confection et impression des cartes d’électeurs ; financement public des partis politiques ; assistance de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), à  sa demande… Ses services entretiennent des relations ouvertes avec l’administration terrtitoriale, la CENI, les partis politiques et toute personne désireuse d’avoir des informations sur le fichier électoral. Pour Siaka Sangaré, Délégué Général aux élections, l’un des objectifs majeurs de la rencontre avec la presse était de faire l’état des lieux sur les opérations de mise à  jour du fichier électoral. Des opérations préparatoires, de saisie, de vérification et correction, l’actualisation des données et affectation des électeurs aux bureaux de vote ; personnalisation des cartes d’électeur et impression de diverses listes (listes électorales, listes de distribution des cartes d’électeur, listes d’émargement, extraits de listes par bureau de vote) et la mise à  disposition des documents électoraux au ministère de l’administration territoriale. Selon le délégué général, le dispositif technique matériel et humain est fin prêt. Radiation des titulaires de cartes d’électeur non retirées s’agissant du point d’exécution des travaux à  la date du mardi 28 février 2012, le délégué général informe que la saisie des inscriptions est terminée, les radiations et corrections sont en cours et les autres opérations en attente. La date butoire de remise des cartes d’électeur et des autres documents au Matcl est prévue pour le 25 mars pour l’élection présidentielle et le référendum, le 15 juillet pour les législatives. A ce jour, la DGE rencontre des difficultés sur la gestion des lieux de vote (faible mobilisation des électeurs, non-conformité des TMAJ avec la liste des lieux de vote), et autres. Pour lui, quelques préoccupations demeurent, dont la radiation totale des titulaires de cartes d’électeur non retirées de l’intérieur (solutions en cours d’exécution) et la radiation des titulaires de cartes d’électeur non rectifiées de l’extérieur non prise en compte par la loi. « Mais en dépit de ces difficultés et préoccupations, nous pouvons affirmer que la DGE se trouve dans la dynamique du respect du calendrier électoral fixé », rassure le délégué général. Par ailleurs, le budget de la DGE pour ces élections générales se chiffre à  831 millions FCFA. Une visite guidée avec Colonel N’tion Bengaly nous a conduit dans l’ensemble du site o๠on pouvait constaté l’ensemble du dispositif matériel très moderne. Dans son bureau à  l’allure d’un poste de commandement opérationnel, le Colonel Bengaly a fait la démonstration électronique, à  travers les images, en affirmant que le site est ultra sécurisé et qu’il contrôle l’ensemble des bureaux du site, tout le personnel, en temps réel, à  partir de caméras de surveillance.