Côte d’Ivoire : face à face RHDP – FPI

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 18 décembre prochain, pour les premières élections législatives de la 3ème République. Les enjeux sont énormes pour les deux grandes forces politiques en lice, le RHDP et le FPI.

Après la victoire sans appel du « Oui » au référendum pour la nouvelle Constitution le 30 octobre dernier, les Ivoiriens devront élire leurs députés le 18 décembre prochain. D’ores et déjà, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition présidentielle, a officialisé son intention de présenter des listes communes. Les réactions du côté de l’opposition n’ont pas tardé. Le Front populaire ivoirien (FPI) parti de l’ancien chef d’État, Laurent Gbagbo a, par la voix de son président actuel Pascal Affi N’Guessan, déclaré qu’il participerait aux élections. Du pain béni pour le pouvoir actuel qui a plus que jamais besoin de donner des signaux forts quant à sa volonté de faire une plus grande ouverture démocratique. « Ce sera une compétition démocratique très ouverte », estime le professeur Franklin Nyamsi, philosophe et politologue camerounais, pour qui le RHDP et le FPI sont les deux forces politiques de cette échéance électorale. Selon lui, il existe cinq principaux enjeux parmi lesquels le renforcement de la crédibilité du système politique ivoirien, la réévaluation populaire des forces politiques en présence sur le terrain et la construction de la future majorité parlementaire.

Top départ Les candidats disposeront d’une semaine de campagne officielle pour convaincre les 6,4 millions d’électeurs pour un scrutin ne comprenant qu’un seul et unique tour, le candidat arrivant en tête dans une circonscription étant élu député. Pour les 255 sièges à pourvoir, il y a un peu plus de 135 postulants pour le RDR, du Président Alassane Ouattara, et 101 candidats pour le PDCI, d’Henri Konan Bédié, principaux partis du RHDP. Le FPI, quant à lui, présentera 210 candidats. Alors même que les dépôts de candidature auprès de la Commission électorale indépendante sont clos depuis le 17 novembre dernier, la grogne commence à monter au sein du PDCI. Plusieurs députés sortants dont Kouadio Konan Bertin et Yasmina Ouégnin, qui n’ont pas été retenus par le parti pour le scrutin, se présenteront en candidats indépendants.