États-Unis : le nouveau boss, c’est lui !

Ce vendredi 20 janvier, Donald J. Trump devient officiellement le 45è président des États-Unis d’Amérique. La cérémonie d’intronisation se déroulera, comme le veut la tradition, sur les marches du Capitole mais risque d’avoir un goût d’inachevé, aucune star mondiale de la musique n’ayant accepté d’entonner l’hymne américain.

C’est l’un des évènements les plus attendus de ce début d’année aux États-Unis : l’intronisation de Donald J. Trump, 45è président depuis le mercredi 9 novembre 2016. Il prêtera serment sur la Bible devant les marches du Capitole à Washington D.C, en déclarant : « Je jure solennellement que j’exécuterai loyalement la charge de président des États-Unis et que du mieux de mes capacités, je préserverai, protégerai et défendrai la Constitution des États-Unis ».

Pas de première catégorie Pour animer la cérémonie, la guest star est Jackie Evancho, finaliste malheureuse du concours télévisuel « America’s Got Talent ». Des chanteurs vétérans de la country, genre musical prisé aux USA, comme Toby Keith, 55 ans, ou le vétéran Lee Greenwood, 74 ans, s’y produiront également. Mais aucune grande star au programme. Le fait est que des célébrités comme Céline Dion, Elton John et Justin Timberlake ont décliné l’offre, ce qui a révulsé le nouveau président qui s’est fendu d’un tweet lapidaire : « Les prétendues célébrités de première catégorie veulent toutes des tickets pour l’investiture, mais regardez ce qu’elles ont fait pour Hillary, RIEN. Je veux le PEUPLE ».

En Afrique également cette investiture sera suivie de près, d’autant que la perspective d’une présidence Trump inquiète. Le continent a été le grand absent des débats entre candidats, et le Président Trump n’a pas encore nommé son « Monsieur Afrique ». Pas de grand changement à venir, rassurent cependant les observateurs, qui estiment que l’alternance n’aura aucune influence sur la politique américaine en Afrique. « Même si les démocrates sont plus fermes sur la promotion de la bonne gouvernance par principe, quand les républicains, plus axés sur les intérêts du secteur privé, estiment que la libéralisation économique est en soi un facteur de démocratisation », explique Laura Martel de RFI. Certaines déclarations du candidat Trump avaient attiré l’attention sur le continent, telle que sa volonté de non-ingérence dans les affaires d’autres pays, qui n’a pas manqué de séduire. Ce 20 janvier 2017, l’heure de l’action va sonner.

 

 

Obama défend son héritage dans une lettre aux Américains

Le président américain Barack Obama a défendu jeudi dans une lettre aux Américains le travail réalisé sous son double mandat, en particulier l’Obamacare que son successeur républicain Donald Trump a promis d’abroger.

La Maison-Blanche a publié cette lettre du président accompagnée de rapports de chaque ministère sur les progrès réalisés depuis l’arrivée au pouvoir de Barack Obama voilà huit ans alors que la principale économie mondiale était au bord de la dépression.

 «Alors que je me prépare à passer le relais et à faire mon devoir en tant que citoyen, je suis fier de dire que nous avons construit de nouvelles fondations pour l’Amérique», écrit le 44e président américain.

Parmi les principales réalisations de son administration, il cite le redressement de l’économie américaine, la réduction des opérations militaires en Afghanistan et en Irak, une nette réduction de la dépendance au pétrole étranger et l’accord de Paris sur le climat.

Mais c’est la réforme de l’assurance santé, l’«Affordable Care Act» (2010) connu sous le nom d’Obamacare et que Donald Trump veut abroger dès son entrée en fonctions le 20 janvier, qui figure parmi les réalisations en tête de liste.

Obama a lancé une offensive avant son départ pour tenter de sauver cette réforme, pièce centrale de son bilan. Mercredi, il a effectué une rare visite au Congrès pour battre le rappel des démocrates avant ce qui s’annonce comme le premier combat majeur de la prochaine présidence.

Cette visite a coïncidé avec celle du vice-président élu Mike Pence venu rencontrer les parlementaires républicains qui contrôlent les deux chambres.

«L’abrogation d’Obamacare est la première chose à l’ordre du jour», a déclaré Mike Pence à la sortie. «L’architecture de la version de remplacement se formera, par la procédure législative, dans les semaines et les mois à venir».

Trump lui-même avait auparavant mis en garde contre toute précipitation, conseillant sur Twitter aux républicains de laisser l’Obamacare «s’effondrer tout seul sous son propre poids».

Dans sa lettre, Obama estime que les États-Unis ont «entamé un long travail pour faire reculer l’inégalité».

«Ce qui n’y contribuera pas, c’est d’enlever l’assurance santé à quelque 30 millions d’Américains, la plupart blancs et issus de la classe ouvrière; de supprimer le paiement d’heures supplémentaires aux travailleurs, plus que méritées pour la plupart; ou de privatiser Medicare et la Sécurité sociale en laissant Wall Street se réguler de nouveau — les Américains de classe moyenne n’ont voté pour rien de tout cela», poursuit-il.

L’Obamacare a été durement attaqué durant la campagne présidentielle alors que les primes d’assurance ont augmenté et que plusieurs assureurs d’importance se sont retirés des marchés publics créés par la réforme. Mais certains éléments de la réforme demeurent populaires, comme les dispositions interdisant aux assureurs de refuser une couverture en invoquant des conditions antérieures ou autorisant les enfants à continuer de bénéficier de la couverture familiale jusqu’à l’âge 26 ans.

Donald Trump élu 45 ème président des États-Unis

Donald Trump devient le 45ème président des États-Unis, en arrivant en tête dans la majorité des États, distançant ainsi la candidate démocrate Hillary Clinton, au terme d’une campagne à couteaux tirés. Le candidat républicain remporte une victoire choc et accède à la Maison Blanche alors que la majorité des sondages voyaient la candidate Hillary Clinton prendre place dans le bureau ovale. Des dizaines de millions d’américain se sont déplacés en masse pour aller voter. Le nouveau président est crédité de 278 grands électeurs sur les 270 nécéssaires pour remporter l’élection, contre 218 pour Hillary Clinton, Il s’impose donc comme le nouveau choix de l’Amérique qui en présidera la destinée pour les 4 ans à venir.

Présidentielles américaines

Donald Trump a été élu président des Etats-Unis selon des résultats publiés dans la nuit de mardi à mercredi. Hillary Clinton a reconnu sa défaite en appelant son adversaire.

Les républicains conservent la chambre des représentants

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Les républicains ont conservé mardi le contrôle de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, selon des chaînes de télévision américaines, une victoire importante pour dessiner la majorité parlementaire avec laquelle le futur président américain devra composer. Le parti républicain garde ainsi la majorité des 435 sièges de la Chambre qu’elle avait conquise en 2010, contraignant alors le président Barack Obama à une difficile cohabitation deux ans seulement après son élection.

Clinton-Trump : Un parfum de déjà vu ?

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Alors que les premiers sondages de sortie d’urne sont en train de tomber et favorise pour le moment Donald Trump, la candidate démocrate donné largement vainqueur devrait attendre les résultats définitifs tant la situation est indécise. Cette élection n’est pas sans rappeler une autre qui s’est déroulée 16 ans plus tôt et qui avait porté George Bush à la tête de l’Etat.

Trump et Clinton, c’est deux candidats que tout oppose, ils sont aux antipodes l’un de l’autre.

En 2000, deux personnalités tout aussi différentes s’affrontaient pour occuper le fauteuil de l’homme le puis puissant du monde. Dans un coin côté Al Gore, candidat démocrate fervent défenseur de l’environnement, ancien vice-président et père de famille respecté (il refusa de se présenter aux primaires pour rester au chevet de son fils victime d’un grave accident). De l’autre Georges W Bush perçu à travers le prisme de son père qui porte le même nom et targué de niais notamment à cause de ses écarts de langages devenus les célèbres « bushismes ».

Au soir des élections, Gore devance Bush de près de 550.000 voix au niveau national. Mais les deux candidats au niveau des grands électeurs qui élisent le président. Les résultats sont si serrés que dans les Etats du Nouveau-Mexique et de Floride qu’un second décompte est mis en place. Plusieurs milliers de bulletins sont même déclarés invalides en Floride. S’ensuivit des procédures judiciaires introduites par les avocats des différents candidats. La cour suprême des Etats Unis tranchera l’affaire et déclara par la suite la victoire de Georges Bush grâce aux voix de la Floride alors que le comté de Miami-Dade n’avait pas fini d’être dépouillé. Bush obtiendra 271 grands électeurs contre 266 pour Gore. Néanmoins l’ancien vice-président avait remporté plus de voix sur le plan national que son rival. Echaudé par cette défaite, il se retira de la vie politique et restera dans l’histoire comme la tête de turc à la course à la maison blanche. un scénario à la Gore – Bush pourrait être possible, réponse dans quelques heures.

Trump-Clinton : des rapports compliqués avec l’Afrique.

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A quelques heures des résultats de l’élection américaine, des questions légitimes se posent sur les relations qu’entretiendra le futur locataire de la maison blanche vis-à-vis du continent africain. Durant toute la campagne, la question africaine n’a été que très peu évoquée mais certaines de leurs prises de position donnent des indications sur leur orientation.

En 2013, Donald Trump se félicitait d’entretenir d’excellentes relations avec l’ancien chef d’Etat sud-africain Nelson Mandela. Néanmoins, cela ne l’empêchait pas un an plus tard de qualifier la nation arc-en-ciel de « pays ravagé par le chaos et l’anarchie ». Lors de la crise sanitaire déclenchée par le virus Ebola en 2014, il déclarait que l’Afrique était un foyer d’épidémie avant d’ajouter que tout américain qui se rendrait sur le continent pour combattre le fléau se verrait refuser l’accès du territoire américain sous son mandat. Alors que le président Obama faisait une tournée en Afrique, le candidat républicain l’a fortement critiqué en déclarant que c’est « un gaspillage monstre de l’argent des contribuables ». « Chaque centime prélevé sur les 7 milliards de dollars destinés à l’Afrique sera détourné. La corruption y est endémique » rétorquait–il au président qui avait annoncé une aide de 7 milliards pour l’électrification de l’Afrique subsaharienne. Le milliardaire a également fait part de son aversion pour l’Afrique lors d’un meeting à Indianapolis « Regardez des pays comme le Kenya, ces gens sont en train de voler leur propre gouvernement et vont investir dans des pays étrangers. Ce sont des gens qui importent tout y compris des allumettes. Les pays africains devraient être colonisés à nouveau pendant au moins cent ans parce qu’ils ne savent rien de l’auto-gouvernance ».

Les prises de positions de la candidate démocrate ne sont pas meilleures.

Elle a défendu l’initiative de son mari de bombarder une usine pharmaceutique au Soudan en 1998 soupçonné à tort d’abriter des armes chimiques.

En 2013, elle s’était ouvertement réjoui de la chute du régime Kadhafi en déclarant « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ». Beaucoup l’accusent aussi de fermer les yeux sur plusieurs irrégularités d’homme d’Etats africains et leurs proches. Ainsi en 2010 après un don de 20 millions de dollars de Meles Zenawi proche du régime éthiopien, la secrétaire d’Etat d’alors aurait éludé toute question concernant les violations de droit de l’Homme dans le pays. En 2011, alors que des élections contestées avaient été organisées en République Démocratique du Congo, Clinton avait qualifié la situation « d’affaire interne ». Pas étonnant, sauf qu’une année plus tôt elle avait intercédé en faveur de la compagnie minière de Lukas Lundin dans son litige contre la RDC. Des enquêtes ont ensuite révélé que le monsieur avait fait une donation de 500.000 dollars à la fondation Clinton et avait promis une contribution de 100 millions de billets verts. En outre elle a promis de bâtir sur les acquis du président Obama et de continuer sa politique de développement de l’Afrique.

Une campagne à couteaux tirés

guerre

Hillary Clinton et Donald Trump vivent les derniers instants d’une campagne d’une violence sans précédent et dont l’issue demeure à quelques heures des résultats très incertaine.

Les deux candidats ce sont livrés une bataille sans merci sans jamais baisser leur garde. Virulence, agressivité et brutalité sont les mots qui résument parfaitement leurs différents échanges. Pour Donald Trump, Hillary Clinton est « corrompue » et devrait être en prison, elle représente pour lui le déclin d’une Amérique qui vivrait dans la nostalgie d’une grandeur perdue. Pour Hillary Clinton, son rival républicain est un batteleur d’estrade, un amuseur public, ancienne star d’une émission de télé-réalité dont le tempérament sanguin, la paresse et la personnalité misogyne, homophobe, raciste et populiste le disqualifient pour devenir le président des États unis.

L’affaire de la messagerie privée d’Hillary Clinton, dont elle s’est servie lorsqu’elle dirigeait la diplomatie américaine a été l’un des tournants de la campagne et l’a poursuivie jusqu’au dernier jour, le FBI venant confirmer dimanche dernier qu’il n’y avait pas matière à engager des poursuites judiciaires. Trump pour sa part à asséner que s’il était élu, il mettrait Hillary Clinton en prison

Les deux candidats qui se sont opposées ces derniers mois ont une vison diamétralement opposé de l’Amérique,  sans qu’aucun des deux ne l’emporte clairement ou ne fasse la démonstration de sa pertinence.

Donald Trump a renoué avec le vieux démon de l’isolationnisme et la tentation que les États-Unis nourrissaient dans les années 1930 de vivre repliés sur eux-mêmes avant d’assumer une position hégémonique à la faveur de la Seconde Guerre mondiale.

Hillary Clinton a développé un programme tourné vers l’ouverture extérieure sans répondre complètement aux craintes exprimées face à une géopolitique toujours plus mouvante et complexe, et à des menaces multiples.

A défaut d’une campagne basé sur un duel de programme c’est la personne qui a été visé sa personnalité, les moeurs de ses proches, autant de coups bas que l’Amérique devrait pouvoir commencer à oublier à partir de ce mercredi  8 octobre, quand apparaîtra sur les écrans le choix d’une majorité d’américain.

Hillary Clinton 1ère femme à la tête des 52 États ?

Hill

Dans seulement quelques heures, les États-Unis d’Amérique pourraient avoir à leur tête la 1ère femme présidente de leur histoire.

Hillary Clinton, au coude à coude avec Donald Trump, n’en est pas moins forte de son expérience de plusieurs années dans la politique. L’ex-secrétaire d’État de Barack Obama a tout le potentiel pour gouverner les 52 Etats, c’est du moins ce qu’explique Mme Dramé Mariam Diallo, féministe assumée, ancienne présidente du Parlement National des Enfants du Mali, elle fut la coordinatrice régionale pour l’Afrique Subsaharienne du Réseau International de Connaissances sur les Femmes en politique (IKNOW Politics) et préside actuellement l’Association Femmes Leadership et Développement Durable. « Hillary Clinton constitue un modèle et une référence pour nous les jeunes femmes au-delà des USA. Elle a les compétences et l’expérience nécessaires pour diriger. Hillary apportera beaucoup de changements dans la politique économique, elle va assainir le système tout en renforçant l’image des femmes et fera en sorte que l’on arrête de nous sous-estimer. Elle est ferme et va contribuer à renforcer le positionnement des femmes dans les instances de décision », affirme Mme Diallo.

Déploiement policier massif pour assurer la sécurité des élections à New-York

cops

5000 c’est le nombre de policiers mobilisés et déployés à New York pour cette journée d’élection, c’est la première fois depuis plus de 70 ans que la ville de New-York accueille deux candidats à la présidentielle, qui y resteront pour suivre les résultats du scrutin.

 

Donald Trump a voté en début d’après-midi à Manhattan

Le candidat républicain, Donald Trump, est arrivé  sous les huées en allant voter ce matin à Manhattan, vers 11h00 (16h au Mali). Le milliardaire a été accueilli aux cris de « New York te déteste » dans ce bastion démocrate. Quelques personnes présentes, tout de même accueilli avec des applaudissements.

Hollande « fait confiance au peuple américain »

Holande

« Je fais confiance au peuple américain pour savoir quel est le choix qui correspond le mieux aux valeurs, aux principes, à la liberté, à cette relation avec la France et avec l’Europe », a déclaré le chef de l’Etat français lors d’un déplacement à La Rochelle. Le lien entre la France et les Etats-Unis « est un lien d’amitié forgé par l’Histoire, par le même engagement pour les Lumières, pour les libertés, pour les valeurs que nous avons en partage », a-t-il fait valoir. Ce lien, a-t-il encore souligné, « s’est renforcé par les épreuves, les guerres » mais aussi « dans des alliances, dans des partenariats, dans des amitiés qui nous rattachent fondamentalement à ce grand continent américain, à ce peuple américain ».

Hillary Clinton a votéce mardi matin à Chappaqua, New York

Près d’un tiers des Américains ont voté par anticipation

Dans certains Etats, les électeurs avaient la possibilité de voter depuis plusieurs semaines. Le vote par correspondance s’est ouvert le 9 septembre en Caroline du Nord. L’Alabama lui a emboîté le pas, suivie par le Minnesota. Fait peu connu à l’étranger, 37 États autorisent ce vote qui peut intervenir plusieurs semaines avant l’échéance, sans avoir à se justifier d’un quelconque empêchement. Les électeurs en font un usage massif : près de 30% d’entre eux auront déjà déposé leur bulletin avant l’échéance du 8 novembre, selon les estimations. Pour ce scrutin, il ressort que la mobilisation de la communauté hispanique est en hausse, notamment dans les Etats décisifs que sont le Nevada et la Floride. Une tendance susceptible de profiter grandement à la candidate démocrate Hillary Clinton.

Trump en président catastrophe

simpson

En mars 2000, un épisode prophétique de la mythique sitcom les Simpson de Matt Groening imaginait une Amérique en grande difficulté après le mandat de Donald Trump. L’épisode avait été vu par 9 millions d’américains.

Si il y’a 16 ans l’épisode aurai bien pu faire marrer, aujourd’hui elle pourrait renforcer le capital du candidat. Le principal intéressé s’en est ailleurs amusé « si même les Simpson votent pour moi, elle (Clinton) n’a aucune chance » déclarait-il au tout début de sa campagne. Sauf que dans les faits le synopsis de l’épisode est assez différent.

Le 17ème épisode de la série intitulé ‘’Les Simpson dans trente ans’’ montrait une Lisa (personnage plus lucide de la famille) en première présidente femme et hétérosexuelle des Etats-Unis, les supports d’Hilary Clinton y verront un clin d’œil. Dans un passage de l’épisode, le secrétaire d’Etat demande à la présidente Lisa « vous vous rappelez quand la précédente administration a décidé d’investir dans les enfants de notre nation ? » Grosse erreur lui rétorque elle. « Ils ont entrainé la création de super criminels ultra-forts qui peuvent fonctionner sans dormir ». Avant d’ajouter que durant son séjour dans le bureau ovale, Trump aurait laissé un pays en redressement budgétaire et se serait amuser à redéfinir la géographie mondiale à coup de missiles envoyés sur certains Etats. Autant dire une catastrophe.

Pour qui votent les stars américaines ?

Plusieurs célébrités américaines se sont investies lors de cette campagne présidentielle que plusieurs observateurs jugent historiques.

Dans la nuit de dimanche à lundi, la candidate démocrate effectuait l’un de ses derniers meetings à Cleveland dans l’Ohio. A côté d’elle, sur l’estrade se trouvait le joueur de basket J.R. Smith mais aussi surtout Lebron James, star incontesté de la NBA qui la soutient. « Plus jeune je ne comprenais pas l’intérêt de voter mais elle (Clinton) représente le meilleur avenir pour notre monde » soutient-il.

Le couple phare de la musique américaine Jay-Z et Beyoncé soutiennent également celle qui pourrait devenir la première femme présidente de l’histoire du pays. Leurs amies, Kanye West et sa femme Kim Kardashian ont eux organisé une levée de fonds pour la campagne d’Hilary Clinton.

Les chanteuses Miley Cyrus et Katy Perry sont allées dans des universités pour inciter les étudiants à aller voter et à le faire pour Hilary. La sulfureuse chanteuse Madonna est allé jusqu’à proposer des faveurs sexuelles à ses fans qui voteront pour la candidate. L’animateur radio Howard Stern qui rassemble une moyenne de 17 millions de spectateurs pour ses émissions a aussi affiché son soutien à l’ex-première dame.

Le fougueux candidat Trump dispose de beaucoup moins de soutiens du côté des stars américaines. Il peut néanmoins compter sur ceux du footballeur Tom Brady, de l’acteur Bryan Cranston, mais aussi du rappeur 50 Cent. « Il devrait être président des Etats-Unis ; essayons de gouverner le pays comme une entreprise où la couleur de peau ne compte pas pour avoir un job » soutenait la légende de la boxe Mike Tyson. Le candidat républicain peut également compter sur les votes des « papys » d’Hollywood à savoir Jon Voigt, Chuck Norris ou encore Clint Eastwood.

Contre-Trump

Plusieurs stars n’ont pas officiellement appelé à voter Clinton mais incitent tout de même les électeurs à voter contre Trump. Dans une vidéo publié par le collectif Save the Day, des stars comme Scarlett Johanson, Neil Patrick Harris, Robert Downey Junior appellent à faire barrage à Trump.

Le chanteur du groupe U2 est lui aussi allé de sa pique « Trump est la pire chose qui pourrait arriver à ce si beau pays » lance-t-il.

 

Comment se déroule l’élection américaine ?

vote

Plus de 200 millions d’américains sont appelés aux urnes pour élire leur 45ème président. Se démarquant de plusieurs pays, le président(e) américain est choisi par un collège électoral de grands électeurs.

Le mode de scrutin est le suffrage universel indirect dans les 50 Etats et la ville de Washington qui ne fait partie d’aucun État. Les électeurs votent pour les candidats à la présidence et la vice-présidence. Dans chaque État en fonction des résultats, les candidats engrangent de grands électeurs.

Ces grands électeurs sont au nombre de 538 au total, et leur nombre varie selon les État. Pour gagner les candidats doivent obtenir la majorité absolue soit 270 voix. Plus l’État est peuplé, plus ils disposent de grands électeurs.

Ci-dessous la liste des grands électeurs par Etat :

Georgie : 16

Indiana : 11

Kentucky : 8

Caroline du Sud : 9

Vermont : 3

Virginia : 13

Caroline du Nord : 15

Ohio : 18

Virginie de l’Ouest : 5

Alabama : 9

Connecticut : 7

District of Columbia : 3

Delaware : 3

Floride : 29

Illinois : 20

Maine : 4

Maryland : 10

Mississippi : 6

Massachusetts : 11

Missouri : 10

New Hampshire : 4

New Jersey : 14

Oklahoma : 7

Pennsylvanie : 20

Rhode Island : 4

Tennessee : 11

Arkansas : 6

Arizona : 11

Colorado : 9

Kansas : 6

Louisiane : 8

Michigan : 16

Minnesota : 10

Nebraska : 5

Nouveau Mexique : 5

New York : 29

Dakota du Sud : 3

Dakota du Nord : 3

Texas : 38

Wyoming : 10

Wisconsin : 3

Iowa : 6

Montana : 3

Nevada : 6

Utah : 6

Californie : 55

Hawai : 4

Idaho : 4

Oregon : 7

Washington : 12

Alaska : 3

Boubacar Sidiki Haidara

 

 

Donald Trump : L’improbable président

Malgré ses nombreux dérapages et écarts de conduite lors de la campagne pour les présidentielles américaines, Trump n’en demeure pas moins au coude à coude avec sa rivale Hilary Clinton dans les sondages. À 24 h des résultats, qui est l’homme derrière le candidat qui pourrait devenir le prochain président des États-unis.

Né le 14 juin 1946 à Jamaica Estates situé dans le district du Queens d’une mère écossaise, Mary McCleod et d’un père, Fred Trump, d’ascendance allemande, le petit Donald grandit dans l’une des familles parmi plus nantis du quartier. Son dandy de père qui a bâti sa fortune dans l’immobilier, l’initie très tôt aux affaires. Il l’emmenait régulièrement dans ses tournées et lui a donné le goût de la compétition. Mais Trump est également proche de sa mère rompu aux jeux des mondanités et passionné de tout ce qui est grandiose. C’est d’elle que lui vient son attrait pour la mise en scène, qui fait le succès de ses interventions télévisées et meetings.

Adolescent, Trump commence à faire des virées secrètes à Manhattan, quand son père de nature très stricte l’apprend, il l’envoie en internat au lycée militaire Cornwall tout près de la prestigieuse académie militaire de West Point. Durant cinq années, il s’épanouira en décrochant ses premiers galons de chef et en excellent au Baseball. Il sortira en dernière année avec le rang de capitaine des cadets avec la distinction moins formelle de ‘’Don Juan’’ pour sa capacité à amener des jolies filles sur le campus.

Diplômé de la prestigieuse école de commerce de Wharton, il rejoint l’entreprise familiale où son père l’aide avec un prêt d’un million de dollar. En 1971, il prend le contrôle de l’entreprise paternelle, se démarquant de son père qui construisait des logements pour la classe moyenne. Lui préfère les hôtels, casinos et autres tours de luxe dont la plus célèbre la Trump Tower trône très haut dans le ciel new-yorkais. « Montrez-moi quelqu’un qui n’a pas d’égo et je vous montrerai un perdant. Avoir une haute opinion de soi c’est un vrai truc positif pour la vie » déclarait-il fort de son succès. Trump c’est une personnalité forte n’hésitant pas à écraser ceux qui le critiquent. Mais c’est aussi une fortune estimée à 4 milliards de dollars qui lui permet de se passer de sponsor pour financer sa campagne. Néanmoins, il est celui qui a le moins dépensé pour sa campagne « seulement » 86 millions de dollars pendant que sa rivale en est à 118 millions. Il déclarait à l’encontre de cette dernière : « si elle ne peut pas satisfaire son mari, qu’est-ce qui lui fait croire qu’elle peut satisfaire l’Amérique ? ».

Vie privée

Trump a été marié trois fois. Une première fois avec Ivana Zelnickova, athlète et mannequin tchécoslovaque qu’il rencontre en 1976 dans un bar. Ensemble ils ont trois enfants : Donal Trump Jr (né en 1977) ; Ivanka Trump (né en 1981) et Eric Trump (né en 1984). Ils divorcèrent en 1992. De sa vie avec le magnat de l’immobilier, Ivana garde un arrière-goût très amer : « En tant que femme, je me suis sentie violée ». Engagée dans une bataille judiciaire lors du divorce, elle obtiendra le paiement d’une pension de 25 millions de dollar et une villa estimée à 50 millions.

Un an plus tard, il épouse Marla Maples avec qui il a une fille Tiffany Trump née en 1993. Le couple se sépare en 1997 avant de divorcer deux ans plus tard.

Depuis le 22 janvier 2005, il est marié à Melania Knauss, mannequin d’origine slovène avec laquelle il a un fils Barron Williams Trump âgé de 10 ans.

Personnage polémique

Plusieurs casseroles ont émaillé la vie de Trump. Il refuse de publier ses feuilles d’impôts ; une tradition pour les candidats à la maison blanche, et reconnaît à demi-mot lors d’un meeting en Californie n’avoir pas payé d’impôts fédéraux pendant des années. Il se rend également coupable de nombreuses saillies machistes, islamophobes et anti-immigration. Il avait notamment déclaré vouloir construire un mur qui séparerait les Etats-Unis du Mexique pour dit-il éviter l’entrée sur le territoire américain des « violeurs ». Sur l’Islam il a envisagé d’interdire aux musulmans l’accès au territoire américain. Une position qui lui valut le retrait de son titre de docteur honoris causa de l’université Gordon. Quelques jours avant le deuxième débat pour la présidence, un enregistrement daté de 2005 dans lequel Trump tient des propos peu orthodoxes à l’encontre des femmes fait surface. Par la suite une dizaine de femmes l’ont accusé de gestes déplacés. Interpellé sur la question lors du débat, il tente une pirouette « Pour moi ce ne sont que des mots, Clinton lui passe à l’acte ».

Pour terminer sur une note plus inédite, une étude menée auprès de plusieurs personnes montre que Trump serait vu à travers le personnage d’Homer Simpson, une personnage de dessin animé bête et outrancier, autant dire pas très reluisant pour qui veut-être président.

 

Présidentielle US : les Américains du Mali ont déjà voté

Plus que quelques heures de la fin de la campagne pour la présidentielle du 08 novembre. Les Américains du Mali ont également pris part à ce moment historique dans la  vie de leur pays. Le chargé d’affaires publiques de l’Ambassade américaine à Bamako explique comment la représentation diplomatique a mis à profit pour améliorer la compréhension du système électoral américain par le public malien.

La campagne s’achève aux Etats-Unis. Il y a-t-il eu des événements particuliers la marquant au Mali ?

Dans le cadre des élections présidentielles américaines de 2016, l’ambassade a organisé une série d’activités centrées principalement sur la jeunesse et les membres de la société civile, dans le souci de familiariser les jeunes avec les élections américaines et cultiver le gout de la démocratie chez eux. Premièrement, nous avons organisé une vidéo conférence interactive sur le processus électoral américain à l’intention des jeunes leaders issus du milieu politique, religieux, artistique, etc. Cette conférence était animée par Steven Eckovich, actuellement Professeur d’Histoire et de Sciences politiques au département de Politiques internationales et comparées de l’Université américaine de Paris. Deuxièmement, nous avons organisé des séances de projection au cours desquelles nous avons projeté les trois débats télévisés entre Donald Trump et Hilary Clinton pour les membres du Centre Culturel américain. L’ambassade a également servi de cadre à des séances de conversation très animées avec les membres du Centre Culturel Américain, ces discussions ont permis de faire un large tour d’horizon sur la campagne, les grands électeurs, le jour du vote, le dépouillement et les résultats. Elles ont suscité beaucoup d’intérêts pour ces jeunes constitués d’étudiants notamment.

Comment se passe le vote pour les Américains du Mali ?

Les américains vivant à l’étranger votent par correspondance, pas à l’ambassade même. En septembre dernier, via une annonce sur notre page Facebook et dans un message aux citoyens américains, l’ambassade des États-Unis à Bamako a invité tous les citoyens américains résidant à Bamako à visiter la section consulaire de notre ambassade pour en savoir plus sur les procédures nécessaires pour voter par correspondance lors des élections de cette année. Tous les citoyens américains peuvent recevoir leurs bulletins de vote en blanc par voie électronique. Selon l’Etat dans lequel ils sont aptes à voter, ils peuvent également obtenir leur bulletin par courriel, par fax, par e-mail ou par téléchargement sur Internet. On peut donc dire que les Américains du Mali qui souhaitaient exprimer leur vote l’ont déjà fait et expédier leur. bulletins remplis aux Etats Unis. Ils seront dépouillés le 08 novembre avec tous les autres.

Quel est le programme pour le jour du vote ?

Pour les élections cette année, nous avons voulu innover un peu. Au lieu de la traditionnelle veillée, il est prévu un petit déjeuner en compagnie de l’ambassadeur des Etats-Unis le matin du 9 novembre à l’ambassade pour suivre les résultats en direct. Plusieurs invités de marque sont attendus parmi lesquels de leaders politiques et religieux, des artistes, des anciens participants du programme YALI et du programme IVLP (International Visitor Leadership Program). Cette cérémonie sera l’occasion pour les invités de suivre en direct proclamation des résultats issus des urnes.