Zambie : le président élu promet « une meilleure démocratie »

Large vainqueur de la présidentielle du 12 août, Hakainde Hichilema a déclaré que son élection au-delà de sa personne était une victoire de tous les Zambiens.Dans un discours diffusé par plusieurs médias, le tombeur d’Edgar Lungu, président sortant, a salué une élection historique. « C’est avec beaucoup d’honneur, d’humilité, de gratitude, que je me tiens devant vous aujourd’hui pour dire : le changement est là », a réagi le président élu Hakainde Hichilema.

Le nouveau président a dénoncé les six années du « régime brutal » de Lungu en promettant une « meilleure démocratie » aux Zambiens. « Nous n’avons pas l’intention d’occuper une fonction publique, de remplacer ceux qui ont été très violents à l’encontre de notre peuple, et de lancer une nouvelle vague de violence. Nous n’avons pas l’intention d’être cela » rassure-t-il.

Cette sortie du nouveau président intervient quelques heures après la déclaration d’Edgar Lungu qui a reconnu sa défaite devant son rival. « Je voudrais féliciter mon frère, le président élu, son excellence M. Hakainde Hichilema. Je me conformerai aux dispositions constitutionnelles pour une transition pacifique du pouvoir», a déclaré le président sortant.

Hakainde Hichilema devient le septième président de ce pays enclavé de l’Afrique australe après la validation de sa victoire par la Commission électorale de Zambie (ECZ). L’organe électoral a confirmé l’élection du leader du Parti uni pour le développement national (UPND) avec 2.810.777 voix contre 1.814.201 pour le candidat du Front Patriotique Edgar Lungu, arrivé deuxième parmi les 17 candidats à la présidence.

Zambie : l’opposition remporte la présidentielle

Le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema, a été déclaré lundi vainqueur de l’élection présidentielle zambienne.La sixième tentative a été finalement la bonne pour l’opposant historique, victorieux du scrutin du 12 août, devant le président sortant Edgar Lungu.

La Commission électorale de Zambie (ECZ) a déclaré tôt ce lundi, que Hakainde Hichilema du Parti uni pour le développement national (UPND) a remporté l’élection présidentielle avec 2.810.777 voix contre 1.814.201 pour le candidat du Front Patriotique Edgar Lungu, arrivé deuxième parmi les 17 candidats à la présidence.

Les Zambiens se sont mobilisés durant cette présidentielle avec un taux de participation assez élevé de 70%. Les bureaux de vote sont restés ouverts dans certaines provinces jusqu’à 5 heures du matin, pour permettre aux électeurs faisant la queue, d’accomplir leur devoir civique.

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Le décompte a été fait après des vérifications effectuées dans 155 des 156 circonscriptions du pays selon la Commission électorale. « Je déclare donc que Hichilema sera président de la Zambie », a déclaré lundi Esau Chulu, le président de l’ECZ.

Mais le président sortant refuse encore de reconnaître sa défaite. Lungu (64 ans) affirme dans une déclaration samedi, que l’élection présidentielle n’était « pas libre et équitable » à la suite de violences contre des représentants de son parti, le Front patriotique, dans certaines provinces.

Cet homme d’affaires autodidacte est le septième président zambien démocratiquement élu. Il en était à sa sixième participation, la troisième contre Lungu qui cherchait un troisième mandat. Il y a cinq ans, Hichilema (59 ans) avait perdu la course pour la State House (palais présidentiel) contre Lungu pour un écart de 100.000 voix.

Elections en Zambie : l’opposition revendique la victoire

Le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema, annonce que son parti est en passe remporter la présidentielle.Les Zambiens connaitront ce vendredi les résultats partiels des élections générales du jeudi 12 août. A quelques heures de l’annonce des premiers résultats, le Parti uni pour le développement national (UPND) revendique la victoire devant le Front Patriotique du président sortant Edgar Lungu.

Les Zambiens se sont rendus aux urnes jeudi pour élire leur président de la République, les membres de l’Assemblée nationale et les conseillers municipaux.

La Commission électorale de Zambie (CEZ) a déclaré qu’elle commencerait à annoncer les résultats dans tout le pays dès que les résultats commenceront à arriver des différentes circonscriptions.

Le résultat très attendu de la présidentielle devrait être connu d’ici dimanche, a déclaré Patrick Nshindano, Directeur des élections au sein de la CEZ.

Mais d’ores et déjà, M. Hichilema a revendiqué la victoire, déclarant à ses partisans que « le changement est là ». « Les données qui nous parviennent sont très positives et la volonté du peuple est claire. Mais soyez vigilants – quand un régime sortant panique, il peut avoir recours à des mesures désespérées », a écrit le leader de l’opposition sur le site de microblogging Twitter vendredi, appelant ses partisans à « rester calmes et concentrés ».

Lungu appelle au calme

Le dépouillement du scrutin se déroule sur fond de perturbation de l’Internet par le gouvernement, qui, selon les utilisateurs, a affecté plusieurs sites de médias sociaux.

Le président sortant Edgar Lungu, a déclaré jeudi que lors des violences notées le jour du vote, deux personnes avaient été tuées, dont le président de son parti, dans la province du Nord-Ouest.

Dans un communiqué, le chef de l’Etat a appelé les Zambiens au calme et dit avoir ordonné au commandant de l’armée de « renforcer rapidement la sécurité dans les provinces du Nord-Ouest, de certaines parties de l’Ouest et du Sud où se déroulent ces violences sans précédent ».

Zambie : les clés d’une présidentielle indécise

Les Zambiens se rendent aux urnes aujourd’hui, pour élire un président, dans un scrutin qui s’annonce très serré.Pour la présidentielle, seize candidats sont en lice pour briguer la magistrature suprême dont Chishala Kateka, unique femme, candidate à ce scrutin.

Le vote a débuté ce jeudi, dans le cadre des élections générales très attendues en Zambie. Un combat électoral qui mettra aux prises le Front patriotique (FP) du chef de l’Etat sortant Edgar Lungu et le Parti uni pour le développement national (UPND) de l’opposant Hakainde Hichilema.

Très tôt, de longues files d’attente ont été observées dans les bureaux de vote de la capitale Lusaka et d’autres grandes villes. Quelque 7.023.499 électeurs se sont inscrits sur les listes électorales, dont 53,4 % de femmes.

Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures du matin (04h00 GMT). Selon la Commission électorale, il y a 12.152 bureaux de vote, avec 90 dans les prisons du pays.

Les Zambiens votent pour élire leur président, les membres de l’Assemblée nationale et les conseillers municipaux.

Tous les sièges de l’Assemblée nationale sont élus au scrutin uninominal à un tour, tandis que le président et le vice-président sont élus à la majorité simple.

Le candidat et son colistier doivent obtenir 50% des voix, plus une voix pour remporter la présidentielle.

Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, un second tour doit être organisé dans les 37 jours suivant le premier tour de vote.

Les deux candidats arrivés en tête, s’affrontent au second tour pour déterminer le vainqueur final.

Elections générales : la Zambie sous haute tension

Le climat est tendu en Zambie, pays enclavé d’Afrique australe, à quelques heures des élections générales.Les Zambiens se rendent aux urnes, demain jeudi, pour élire un président, des membres de l’assemblée nationale et des conseillers municipaux. L’issue du scrutin s’annonce indécise entre les deux candidats et laisse présager des risques de troubles politiques.

A cet effet, le Secrétaire général du Gouvernement, Simon Miti a annoncé une batterie de mesures pour garantir la tenue du scrutin du jeudi 12 août 2021, dans des conditions pacifiques. « La sécurité a été renforcée dans certains points chauds identifiés, en particulier là où des violences ont été enregistrées », a-t-il déclaré

En effet, le candidat sortant Edgar Lungu avait mis le feu aux poudres en pleine campagne électorale en attaquant frontalement son adversaire. « Quand je serai réélu, je l’enverrai en prison », avait-il lancé à l’endroit de Hakainde Hichilema, son rival historique.

Seize candidats sont en lice pour cette présidentielle, mais deux se détachent nettement pour la victoire finale. Il s’agit d’Edgar Lungu, président sortant et candidat du Front patriotique du au pouvoir depuis 2014 et le chef de file de l’opposition, Hakainde Hichilema à la tête du Parti uni pour le développement national (UPND).

En 2015, Lungu avait gagné de justesse le scrutin face à Hichilema. Mais son quinquennat a été marqué notamment par l’inflation et un taux de chômage élevé.

Son adversaire estime qu’il a plongé le pays dans le gouffre avec des projets d’infrastructures coûteux menant ce pays riche en cuivre, vers un premier défaut de paiement de sa dette en Afrique.

La campagne électorale a été marquée par de violents affrontements entre les deux camps dans la capitale Lusaka et dans plusieurs provinces du Nord, du Sud et de Muchinga.

Cette situation d’instabilité avait poussé le président Lungu à déployer l’armée dans les zones touchées au début du mois d’août. Et pour permettre aux électeurs de voter dans le calme, les autorités zambiennes ont déclaré les 12 et 13 août jours fériés.

Zambie : Washington pour des élections dans le calme

Les Etats-Unis d’Amérique ont menacé d’imposer des sanctions contre ceux qui tenteront de perturber le bon déroulement des élections générales zambiennes du 12 août 2021.Ces sanctions concerneront des « restrictions de visa, des interdictions de voyager et des sanctions financières ».

Le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka, David Young, a déclaré que son gouvernement a, au fil des ans, soutenu la Commission électorale de Zambie et les organisations de la société civile dans la mise en place d’institutions démocratiques.

« Lorsque ces efforts pour soutenir la démocratie ne fonctionnent pas et que les droits de l’homme fondamentaux et les libertés démocratiques sont violés, les Etats-Unis peuvent appliquer et appliquent effectivement des restrictions de visas, des interdictions de voyage et des sanctions financières », a réagi, hier lundi, M. Young.

Il s’est dit préoccupé par les informations faisant état de violences et d’intimidations à l’approche des élections du 12 août, au cours desquelles les Zambiens doivent élire un président, des membres de l’Assemblée nationale et des conseillers municipaux.

Les médias locaux font état de violences présumées impliquant des partisans du Front patriotique (PF, au pouvoir) et de la principale formation politique de l’opposition, le Parti uni pour le développement national (UPND).

« Je tiens à préciser qu’il ne doit y avoir aucune intimidation des électeurs par des dirigeants de l’un ou l’autre parti », a affirmé le diplomate américain, exhortant la police et l’armée à « appliquer la loi de manière égale et humaine pour défendre la sécurité et le droit fondamental des citoyens zambiens à voter et à participer au processus démocratique, y compris les libertés fondamentales de parole et de réunion ».

Cette menace américaine intervient quelques jours après que le président Edgar Lungu a, selon de la presse, menacé d’arrêter le leader de l’UPND, Hakainde Hichilema, après l’élection.

« Nous demanderons des comptes à toute personne qui encourage la violence, sape les processus électoraux, adopte un comportement frauduleux ou corrompu, ou viole de toute autre manière les droits démocratiques et les fondements d’élections libres », a dit le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka, David Young.

Les élections devraient être une course à deux chevaux entre le PF et l’UPND dirigé par Hichilema, un homme d’affaires populairement connu sous le nom de « HH » qui avait perdu de justesse face à Lungu lors du dernier scrutin présidentiel de 2016.

Elections en Zambie : Ernest Bai Koroma dirige la mission de l’UA

L’ancien président de la Sierra Leone va diriger la mission d’observation électorale de l’Union africaine pour élections générales zambiennes de la semaine prochaine, a annoncé jeudi l’UA.Dans un communiqué, l’organe continental a déclaré que M. Koroma dirigerait la mission d’observation à court terme, qui a été approuvée par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, et serait composée « d’anciens et d’actuels ambassadeurs africains accrédités en Éthiopie, de membres d’organes de gestion des élections en Afrique, de membres d’organisations de la société civile et d’experts électoraux indépendants ».

« L’objectif de la mission est de fournir une évaluation indépendante et impartiale de tous les aspects du processus électoral de 2021, y compris le cadre juridique, le contexte politique et la transparence et l’efficacité des préparatifs électoraux », a déclaré l’UA.

La mission devrait présenter ses conclusions préliminaires peu après la fin du scrutin, qui seraient suivies d’un rapport final plus détaillé comprenant des recommandations pour l’amélioration du processus électoral en Zambie.

Les Zambiens iront aux urnes pour élire un président, des membres de l’assemblée nationale et des conseillers municipaux lors d’une élection très attendue prévues le 12 août, qui devrait se jouer entre le Front patriotique au pouvoir et le Parti uni pour le développement national.

Zambie : l’armée déployée pour endiguer les violences préélectorales

Le président Edgar Lungu a mobilisé les militaires pour réprimer les violences politiques à l’approche des élections générales du 12 août prochain.Cette décision, annoncée dimanche dans une déclaration, intervient après que deux partisans du Front Patriotique (PF, parti au pouvoir) ont été tués par des membres présumés du Parti Uni pour le Développement National (UPND, sigle en anglais), le principal parti d’opposition.

Pour que les citoyens puissent voter pacifiquement, le chef de l’Etat zambien a donc autorisé « l’armée de terre, l’armée de l’air et le service national à aider la police » dans la sécurisation du pays.

Edgar Lungu, dans sa quête d’un nouveau mandat, doit faire face au charismatique dirigeant  de l’UPND, Hakainde Hichilema. Le jour du scrutin, les Zambiens éliront non seulement leur président mais aussi les députés et les conseillers des collectivités locales.

Ces dernières semaines, la tension est montée d’un cran avec de violents affrontements entre les différents camps dans la capitale Lusaka ainsi que dans les provinces du Nord et du Sud.

RDC : le président de la Ceni connu ce vendredi ?

En République démocratique du Congo, le futur président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devrait être désigné ce vendredi soir avant minuit par les confessions religieuses.L’Assemblée nationale congolaise avait donné un délai de quarante-huit heures aux religieux pour choisir le futur président de cette instance. Le directeur de cabinet du président du Parlement, Samuel Mbemba Kabuya, cité par l’Agence congolaise de presse, explique que la chambre basse de l’Assemblée a accordé cette nouvelle échéance en raison du retard dans le dépôt des procès verbaux de désignation des délégués à la centrale électorale ainsi que les pièces y afférentes.

En RDC, les chefs des confessions religieuses sont chargés de designer le président de la Ceni et un membre de la plénière de cette institution. Et la décision d’allongement du deadline a été prise en concertation mercredi, au Palais du peuple, entre le président Christophe Mboso et ces chefs, précise-t-on.

Cependant, d’autres sources révèlent que le consensus n’avait jusque-là pu être trouvé entre les différentes confessions. Mais les tractations continuent toujours. Et le président de la plateforme de ces organisations religieuses, le catholique Monseigneur Utembi, a d’ailleurs convié ce vendredi les autres confessions religieuses au siège de l’épiscopat pour tenter de trouver ce consensus. Le temps leur est ainsi compté puisqu’ils devront prendre leur décision avant minuit.

« C’est la réunion de la dernière chance », selon RFI. Le média français informe que la Cenco et l’ECC proposent aux six autres confessions religieuses de renoncer à Denis Kadima, leur candidat. Elles promettent en contrepartie d’abandonner le soutien au président de la mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale, Cyrille Ebotoko.

En revanche, la solution proposée par le président de la plateforme, Monseigneur Utembi, est de « trouver ensemble un candidat consensuel qui, du point de vue de la moralité plus que de la technicité, soit capable de rassurer tous les acteurs politiques », précisent cette fois catholiques et protestants.

Par ailleurs, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, ex-directeur de cabinet incarcéré du président  Félix Tshisekedi, a appelé à un « plus large consensus » dans ce processus de désignation.

De leur côté, les regroupements proches de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, disent attendre toujours de connaître la clé de répartition des postes de la majorité au sein de la Ceni, avant de soumettre les noms de leurs candidats.

Elections au Mali : l’opposition presse la junte

L’opposition malienne serre les rangs à six mois de la fin de la transition dirigée par les militaires.Plusieurs partis maliens se sont réunis lundi à Bamako pour exiger une feuille de route claire pour la durée de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat, s’est jusque-là engagé à respecter les dix-huit mois inscrits dans la Charte de transition. Mais des leaders politiques, comme les anciens Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga et Moussa Mara, veulent s’assurer du respect de la tenue de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022.

Dans leur déclaration commune, ils affirment « leur attachement au respect scrupuleux de la période de la transition et donc de la date retenue du 27 février 2022 retenue pour les prochaines élections générales à savoir présidentielle et législatives ».

Cette frange de la classe politique est convaincue que le prochain régime issu des votes des Maliens devra « impérativement travailler dans un esprit de rassemblement et d’inclusivité et conduire de profondes réformes », notamment au plan sécuritaire. En effet, la sortie durable de cette crise suppose « la conduite d’actions qui ne peuvent être toutes envisagées pendant la seule période de la transition ».

Par ailleurs, des observateurs marquent leur scepticisme sur la possibilité de respecter le calendrier électoral dans les délais impartis. Toutefois, l’opposition affiche dans le document « sa disponibilité à participer à toutes les initiatives de la transition pour asseoir une grande inclusivité dans la conduite des affaires publiques ».

Les partenaires de Soumeylou Boubèye Maïga lancent un appel solennel aux autorités de la transition et à l’ensemble des partenaires du Mali pour la réussite de leur mission. A ce titre, ils se disent prêts à soutenir « les initiatives visant à instaurer et renforcer la cohésion sociale, la stabilité et la sécurité du pays ».

Cet État du Sahel, en proie au jihadisme depuis 2012, a connu deux coups d’État en l’espace de neuf mois. Le président Ibrahim Boubacar Keïta dit « IBK », réélu le 16 août 2016 avec 67% des suffrages, a été fragilisé par une révolte populaire dirigée par l’Imam Mahmoud Dicko. Il est finalement renversé le 18 août 2020 par l’armée, dirigée par le colonel Assimi Goïta, qui l’accuse de corruption et manquement face à son devoir de sécuriser le pays.

Alors qu’une transition de 18 mois dirigée par des civils est validée dans une charte approuvée par l’Union africaine, la junte mécontente de la dernière recomposition gouvernementale du 24 mai, qui laisse deux de ses membres à quai, procède à l’arrestation du président de la transition Bah N’daw et de son Premier ministre Moctar Ouane, conduits dans un camp militaire.

Le 7 juin dernier, le colonel Assimi Goïta est devenu officiellement le nouvel homme fort de Bamako après son investiture comme chef de l’Etat de transition devant la Cour constitutionnelle.

Plus d’un mois après, soit le 20 juillet dernier, l’officier militaire échappe à une tentative d’assassinat au couteau à l’intérieur d’une mosquée lors de la prière de l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice chez les musulmans.

Présidentielle nigérienne : Mahamane Ousmane saisit la Cedeao

Débouté par les juridictions locales, Mahamane Ousmane se rabat vers la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).L’opposant continue de contester la victoire de l’actuel président Mohamed Bazoum déclaré vainqueur au second tour de la présidentielle le 21 février 2021. Le candidat du pouvoir avait récolté 55,66% des voix contre 44,34% pour le candidat du RDR Tchanji selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle.

Mahamane Ousmane revendiquant toujours la victoire, avait saisi d’une requête la cour constitutionnelle, mais la plus haute juridiction avait rejeté son recours confirmant la victoire de Bazoum. Défait au plan local, Ousmane saisi la juridiction de la Cedeao.

« Nous reprochons un certain nombre de violations de droits de l’homme et de discriminations » a soutenu d’emblé un de ses avocats maître Abdourahamane Lirwana. La robe noire rembobine: « la Commission électorale nationale indépendante chargée d’organiser les élections, et la Cour constitutionnelle, l’institution de l’Etat chargée du contrôle de la régularité et de la transparence des élections, n’ont pas joué leurs rôles, n’ont pas contrôlé le matériel électoral et les membres des bureaux de vote. La Cour constitutionnelle n’a pas accédé au recours du candidat Mahamane Ousmane, qui a fait l’objet d’un déni de justice. Voilà l’ensemble des reproches que nous avons constitués contre l’Etat du Niger. Et nous attendons une condamnation.»

Mahamane Ousmane a-t-il- été motivé par la récente condamnation de cette même cour à l’endroit de l’Etat nigérien à verser 50 millions Fcfa à un activiste dont la détention a été jugée illégale ? Lui qui a dirigé entre novembre 2006 et août 2011 le Parlement de la Cedeao espère obtenir gain de cause dans ce recours de la dernière chance.

L’organisation intergouvernementale et l’Organisation des nations unies (Onu) avaient condamné les violences survenues au Niger à la suite de l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle sans pour autant remettre en cause la fiabilité des résultats.

Mahamane Ousmane (71 ans) figure historique de la vie politique nigérienne est le premier président démocratiquement élu au Niger en 1993. Il a dirigé le pays pendant trois ans avant d’être renversé en 1996 par un coup d’Etat dirigé par le colonel Ibrahim Baré Maïnassara, assassiné à son tour le 9 avril 1999 lors d’un second coup d’Etat par des éléments de sa garde personnelle.

Ethiopie : l’UA valide le processus électoral

Le processus électoral éthiopien ayant abouti aux élections de ce lundi 21 juin 2021 a été crédible, selon la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA).L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, chef de la MOEUA a déclaré que « l’Ethiopie a organisé des élections bien meilleures que les précédentes, malgré quelques défis dans certaines localités ».

Selon M. Obasanjo, les sixièmes élections générales en Éthiopie se sont déroulées « bien mieux » que les précédentes.

« Sur ce que nous avons observé pendant cette journée de vote, l’impression a été bien meilleure que celle des élections passées en termes de mobilisation pour une bonne participation électorale, malgré quelques couacs », a-t-il souligné à des journalistes.

A son avis, les couacs « sont, bien sûr, compréhensibles » à cause du Copvid-19 et d’un problème de logistique.

Le chef de la délégation de l’UA a déclaré que les organes exécutifs électoraux du Conseil national électoral d’Éthiopie ont apporté une réponse rapide et résolu les problèmes de manière efficace.

Olusegun Obasanjo a affirmé que sa mission a observé des dizaines de bureaux de vote et constaté un bon déroulement du scrutin dans la capitale, Addis-Abeba.

« Aujourd’hui, j’ai visité des dizaines de bureaux de vote à Addis-Abeba. Et ce que j’ai vu ressemble à ce que vous avez vu ici. Certains électeurs sont sortis à six heures et d’autres même avant six heures. Ils ont tous été patients et ont voté », a expliqué Obasanjo.

Il a ajouté que les représentants des partis présents dans de nombreux bureaux de vote sont très satisfaits du déroulement des opérations.

Les Éthiopiens aux urnes sur fond de violences

Des millions d’électeurs éthiopiens votent ce lundi 21 juin 2021, dans un contexte de violences cycliques notamment au Tigré.Il s’agit des premières élections depuis l’entrée en fonction du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018.

La période précédant le scrutin a été marquée par le conflit au Tigré, où les troupes fédérales sont accusées de violations des droits de l’Homme depuis le début des troubles en novembre dernier.

Le scrutin a été retardé jusqu’à une heure alors que les responsables électoraux attendaient les représentants des candidats dans certains bureaux de vote.

Le Code électoral éthiopien exige que les représentants de tous les candidats soient présents dans les bureaux de vote avant que le scrutin ne puisse commencer.

Bien que les élections aient lieu après avoir été reportées deux fois en raison du coronavirus, l’Éthiopie reste en proie à une crise intérieure complexe de nature politique et sociale.

L’exercice est considéré comme un test crucial pour le poste de Premier ministre d’Abiy Ahmed, considérant les défis auxquels est confronté le lauréat du prix Nobel.

En raison du conflit en cours au Tigré, les élections dans la région déchirée par la guerre ont été reportées, tandis qu’un climat d’insécurité a incité les autorités à suspendre le vote dans d’autres circonscriptions à travers le pays. L’inscription des électeurs dans certains points chauds n’a pas pu avoir lieu.

Le vote ne peut avoir lieu dans la région d’Oromia et dans certaines parties de la région d’Amhara, a déclaré Soleyana Shimeles, porte-parole du Conseil électoral national d’Éthiopie (NEBE).

Dans une déclaration faite quelques jours avant le scrutin, l’Union européenne s’est dite préoccupée par la violence qui sévit dans le pays, les violations des droits de l’homme et les tensions politiques, le harcèlement des professionnels des médias et la détention de membres de l’opposition.

L’UE a exhorté les autorités fédérales, locales et régionales à assurer un processus transparent et sûr, garantissant la participation libre et égale de tous les partis politiques et candidats.

Le Rhdp remporte 3 sièges sur 6 aux législatives partielles ivoiriennes

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a remporté trois sièges sur six, soit la moitié des circonscriptions, à l’issue des élections législatives partielles ivoiriennes du 12 juin 2021.

Dans la Région du Bafing (Nord), notamment dans la circonscription électorale de Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboufougou et Santa communes et sous-préfectures, M. Mamadou Sanogo du Rhdp a gagné avec 7.085 voix, soit 53,63%, selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI). Le taux de participation ressort 69% dans cette circonscription électorale, selon la CEI. M. Mamadou Sanogo avat gagné dans cette circonscription avant que le Conseil Constitutionnel n’invalide les résultats. 

Mme Fofana Salimata du Rhdp a gagné avec 5.172 voix, soit 67,86% dans la circonscription de Mankono commune et sous-préfecture. Ici, la collège électoral a été convoqué à la suite du décès du député élu, Hassan Fofana. 

Bakayoko Zoumana, candidat du Rhdp à Séguéla, a été crédité de 3.852 voix, soit 90,11%. Concernant l’élection partielle de Séguéla commune, il s’agit d’une reprise des élections suite au décès du député élu, feu le Premier ministre Hamed Bakayoko.

Frère aîné de Hamed Bakayoko, iZoumana Bakayoko a été coopté par le parti au pouvoir pour briguer ce siège à la suite du décès de l’ex-Premier ministre. 

Le candidat Cyrille Hie Pawa, candidat EDS (opposition), proche de Laurent Gbagbo, a été déclaré vainqueur dans la circonscription de Dogbo et Grand-Béréby Communes et Sous-préfectures avec 3.642 voix, soit 40,92%.  

Cette circonscription de la Région de San-Pedro a enregistré un taux de participation de 39,60%. M. Pawa avait été déclaré vainqueur à l’issue du scrutin du 6 mars 2021 avant que le Conseil Constitutionnel n’invalide les résultats. 

Au niveau de la circonscription de Daboyo et Gueyo commune et sous-préfectures, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Félix Blé Sailly, a gagné avec 3.924 voix, soit 57,73%. Le taux de participation est estimé à 41,47%.

A Attoutou, Jacqueville commune et sous-préfectures, Léon Logo Anket, candidat indépendant, a obtenu 4.338 voix, soit 45,63%, remportant le scrutin devant sept autres prétendants. Le taux de participation indique 39,22%.

Vingt-six candidats étaient en lice pour six sièges. A la suite de ces résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, le Conseil constitutionnel se prononcera en dernier ressort sur ces résultats.

Zambie : Edgar Lungu autorisé à briguer un 3è mandat

La Cour constitutionnelle Zambienne a autorisé, ce vendredi, le président sortant, Edgar Lungu, à briguer un troisième mandat.Le chef de l’Etat de Zambie peut alors pousser un ouf de soulagement. Il pourra prendre part à la l’élection présidentielle du 12 août prochain.

La Cour a rejeté une demande de la Legal Resources Foundation de l’Historien Sishuwa Sishuwa, et de la Chapter One Foundation, qui souhaitaient la disqualification de Lungu pour un nouveau mandat, au motif qu’il a déjà effectué les deux mandats légaux.

« La candidature de Lungu est valide et il a le droit de se présenter aux élections du 12 août 2021 », a déclaré le tribunal.

Les trois requérants avaient demandé à la Cour d’ordonner que la candidature de Lungu comme candidat du Front patriotique aux élections générales du 12 août soit invalidée, après que ce dernier a prêté serment deux fois en tant que président.

Selon les pétitionnaires, M. Lungu a prêté serment deux fois parce qu’il n’était pas vice-président du pays lorsqu’il a terminé le mandat du défunt président, Michael Sata décédé en 2014.

Avant de devenir président, Lungu a occupé les fonctions de ministre de la Justice et de ministre de la Défense sous Michael Sata et a été choisi comme candidat du PF pour l’élection présidentielle partielle de janvier 2015 qui devait déterminer le mandat du défunt chef de l’Etat.

Les avocats de Lungu ont toutefois soutenu que la période d’un an que le dirigeant zambien a servi en 2015, lorsqu’il a prêté serment pour la première fois, ne constituait pas un mandat.

C’est la troisième fois en un an que l’éligibilité de Lungu pour un autre mandat est remise en question. Le tribunal s’est prononcé en faveur du président dans les deux précédentes affaires judiciaires.

Zambie : la Cour constitutionnel va statuer sur le troisième mandat de Lungu

La Cour constitutionnelle zambienne devrait se prononcer vendredi sur une requête visant à interdire au président Edgar Lungu de se présenter à l’élection présidentielle d’août prochain, au motif qu’il a déjà effectué les deux mandats prévus par la Constitution.Le tribunal a mis son jugement en délibéré lundi après avoir entendu les arguments relatifs à la demande de la Legal Resources Foundation, de l’historien et commentateur politique Sishuwa Sishuwa et de la Chapter One Foundation.

Selon les pétitionnaires, le président Lungu a prêté serment deux fois parce qu’il n’était pas vice-président du pays lorsqu’il a terminé le mandat du défunt président Michael Sata après la mort de ce dernier en 2014.

Avant de devenir président, Lungu a été ministre de la Justice et ministre de la Défense sous Sata et a été adopté comme candidat du Front patriotique (FP) pour l’élection présidentielle partielle de janvier 2015, qui devait déterminer qui servirait le reste du mandat de Sata.

Ils soutiennent que Lungu n’est pas éligible à un troisième mandat puisqu’il a déjà été élu deux fois – la première fois en 2015 et la seconde en 2016.

Les avocats représentant Lungu soutiennent toutefois que la période d’un an que le dirigeant zambien a effectuée en 2015, lorsqu’il a prêté serment pour la première fois, ne constitue pas un mandat.

C’est la troisième fois que l’éligibilité de Lungu à se présenter aux élections du 12 août est remise en question. La cour s’est prononcée en faveur du président dans les deux précédentes affaires judiciaires.

Ethiopie : l’UA déploie une mission pour élections générales

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a approuvé le déploiement d’observateurs africains pour les élections générales en Ethiopie prévues le 21 juin 2021.Les huit membres de la mission d’observation, issus des États membres de l’Union africaine, sont arrivés à Addis-Abeba les 2 et 3 juin 2021 pour entreprendre leur mission et analyser des aspects clés du processus électoral. Parmi les aspects qui seront passés à la loupe : l’environnement politique, le cadre juridique électoral, la transparence dans le processus de l’administration des élections, l’environnement de la campagne, y compris la liberté de la presse et le respect des droits participatifs fondamentaux tout au long du processus, a déclaré M. Mahamat dans un communiqué lundi.

Les observateurs seront déployés en équipes pour couvrir différents endroits du pays. Ils seront rejoints, à un stade ultérieur, par un certain nombre d’observateurs à court terme, qui arriveront à Addis-Abeba, en Éthiopie, environ une semaine avant le jour du scrutin.

La mission présentera ses conclusions lors d’une conférence de presse à Addis Abeba peu après la fin des élections, où une déclaration préliminaire sera publiée. Elle sera suivie d’un rapport final plus détaillé qui comprendra des recommandations pour améliorer les futures élections en Éthiopie, a déclaré le président.

Ethiopie : la date des élections générales connue

Ces élections auront lieu le 21 juin 2021, selon le Conseil national électoral d’Ethiopie (NEBE).Les élections générales étaient censées se tenir le 5 juin 2021, mais elles ont été reportées en raison de la faible inscription des électeurs sur les listes électorales.

Soliyana Shimeles, responsable de la communication du NEBE, les élections générales se tiendront le lundi 21 juin dans les zones où l’inscription des électeurs est terminée.

Le Conseil électoral a déclaré que la date du scrutin a été reportée en raison de l’extension répétée des délais d’inscription des électeurs, du retard dans la nomination et la formation du personnel électoral ainsi que du retard dans l’impression et la distribution des bulletins de vote qui ont forcé le report des sixièmes élections générales.

Plus de 36,2 millions de personnes sont déjà inscrites pour voter lors des 6èmes élections générales du pays. Selon un rapport temporaire publié par le conseil, 16,6 millions des électeurs sont des femmes.

Mali – Parrainages électoraux : Une source de corruption ?

Le sujet est brûlant au Sénégal voisin. Le 28 avril dernier, la Cour de justice de la CEDEAO, saisie par le parti Union sociale libérale en décembre 2018, a jugé que le système de parrainage adopté pour la présidentielle de 2019 violait «  le droit de libre participation aux élections ». À quelques mois de la présidentielle au Mali, et à l’heure des réformes politiques et institutionnelles, cette décision fait ressurgir dans notre pays le débat sur le parrainage des candidatures. Un parrainage que certains jugent non seulement discriminatoire mais aussi facteur de situations de corruption.

L’article 149 de la loi N°2016-048 du 17 octobre 2016, portant loi électorale, modifiée en 2018, le stipule clairement. Lors de l’élection du Président de la République, pour être validée par la Cour Constitutionnelle « chaque déclaration (de candidature, ndlr) doit recueillir la signature légalisée d’au moins dix (10) Députés ou cinq (05) Conseillers communaux dans chacune des régions et du District de Bamako ».

Si en général cette disposition ne pose pas d’obstacles aux « grands candidats », elle écarterait de facto certains autres citoyens désireux d’aller à la conquête du pouvoir.

Facteur de corruption ?

Mme Abidine Rakia Alphadi, Malienne de la diaspora qui avait longtemps affiché sa volonté de participer à la présidentielle de 2018, avait fini par se désister à cause d’un système de parrainage qu’elle ne voulait pas « cautionner ».

La Présidente de l’ONG ARCA-International avait d’ailleurs porté plainte devant la Cour de justice de la Cedeao contre ce « système mafieux » de parrainages. « Le parrainage sert juste à acheter des parrains, des signatures d’élus surtout, pour faire valider une candidature à une élection présidentielle», fustige-t-elle.

Loin de partager cet avis, Mamadou Traoré, Président du parti Union An ka bolo di gnogon ma, le plus jeune candidat à l’élection présidentielle de 2018, estime que pour avoir une certaine légitimité il faut se faire parrainer.

« Le parrainage en soi n’est pas mauvais. Je pense qu’il faudra que les candidatures soient parrainées parce que cela témoignera du fait qu’on n’est pas seul à concourir à la fonction de Président de la République », affirme-t-il, assurant par ailleurs n’avoir pas personnellement vécu des situations de corruption, sa candidature « ayant suscité de l’engouement à cause de son courage et de son engagement pour le Mali ».

Mais, lors de la compétition électorale de cette année-là, l’analyste politique Boubacar Salif Traoré, qui avait accompagné un candidat, confie avoir vu « beaucoup de négociations autour des parrainages ».

« Il y a effectivement le fait que certains élus monnayent ce précieux document, qui permet au candidat de valider sa candidature de manière officielle. Certains maires et députés n’hésitent pas à prendre des sommes assez conséquentes pour donner leurs parrainages », témoigne-t-il.

« Cela fait que dans nos démocraties cette situation de parrainage est assez compliquée, dans la mesure où, au lieu de renforcer la démocratie, malheureusement elle affaiblit le processus démocratique. Elle a des conséquences très fâcheuses et assez déplorables », regrette par ailleurs le Directeur du cabinet Afriglob Conseil.

Système de grands parrains?

La question du parrainage pour l’élection du prochain Président de la République pose aujourd’hui au Mali un autre problème. En lieu et place d’une Assemblée nationale, il y a d’une part un Conseil national de Transition dont les membres n’ont pas le statut de députés et de l’autre des maires dont les mandats ont été prolongés à cause de la non tenue des élections communales.

« Je ne pense pas que les membres du CNT soient habilités à parrainer des candidatures, parce qu’ils ne disposent pas de la légitimité populaire. Ces parrainages n’ont de sens que si les personnes bénéficient d’une légitimité issue des urnes », affirme Boubacar Salif Traoré.

Selon lui, dans le cadre de la présidentielle de 2022, il va donc falloir réfléchir pour trouver « un système de grands parrains » au sein de la population. « Des personnes reconnues comme étant à la tête de grandes associations et jouissant d’une bonne moralité », le tout sous le « regard très strict et très vigilant » de l’État.

Germain Kenouvi

Cet article a été publié dans Journal du Mali l’Hebdo n°318 du 13 au 19 mai 2021 

Ouganda : Yoweri Museveni prête serment

Le président ougandais a été investi, ce mercredi 12 mars, pour un sixième mandat de suite.Au pouvoir depuis 35 ans, Yoweri Museveni a été réélu, en janvier dernier, avec plus de 58% des suffrages valablement exprimés. Mais sa victoire est toujours contestée par son principal opposant, Bobi Wine.

Devant 4000 invités massés au parc de l’Indépendance de Kampala, le chef de l’Etat de 76 ans a notamment promis de préserver la Constitution et de travailler pour la prospérité de son pays. Dix présidents africains, dont Uhuru Kenyatta du Kenya et Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo, ont assisté à la cérémonie d’investiture.

Libye : appel au respect du calendrier électoral

Les Etats Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Italie ont appelé le gouvernement de transition libyen au respect des dates des élections législatives et présidentielles du 24 décembre prochain.Ces chancelleries occidentales, appellent le gouvernement de transition dirigé par Abdelhamid Dbeibah, de faciliter la tenue des  « élections du 24 décembre et à approuver la Constitution et le cadre légal pour ces élections d’ici le 1er juillet », dans une déclaration commune.

Ces cinq ambassades demandent qu’en plus « des dispositions politiques et sécuritaires » que « les préparatifs techniques et logistiques essentiels » à la tenue de ces élections soient pris.

Afin de sortir de la crise politique et de l’insécurité qui minent le pays depuis plus d’une décennie, un exécutif provisoire a été installé en février à Genève sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (Onu). Il a ensuite bénéficié d’un vote de confiance « historique » du Parlement le 10 mars dernier.

Le gouvernement de transition avait pour mission de s’atteler à la tenue de ces joutes d’ici la fin de l’année pour aller vers une « Libye unifiée, démocratique et souveraine ». Mais jusqu’à présent, il n’a toujours pas entamé les préparatifs pour l’organisation de ce double scrutin qui représente pourtant la raison même de sa désignation.

Pour ces représentations diplomatiques, l’heure n’est pas de « perturber les organes compétents et retarder la tenue des élections » sous peine de remettre en cause le planning fixé par le Conseil de sécurité de Onu.

Côte d’Ivoire: réouverture des candidatures pour les législatives à Séguéla et à Mankono

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé mercredi une réouverture des candidatures pour la reprise partielles des élections législatives ivoiriennes à Séguéla et Mankono (Nord), du 29 avril au 8 mai 2021.

Sur six circonscriptions électorales où le scrutin devrait être repris le 12 juin 2021, M. Coulibaly-Kuibiert a expliqué que les candidatures seront particulièrement ouvertes à nouveau à Séguéla et Mankono au regard du Code électoral qui requiert qu’après le décès d’un député, la compétition est rouverte pour le siège.

« A Séguéla et à Mankono, l’élection est ouverte à nouveau, c’est-à-dire qu’on va commencer depuis l’éligibilité jusqu’au scrutin de sorte qu’on s’attende à de nouvelles candidatures », a soutenu M. Coulibaly-Kuibiert, au JT de 20h de la RTI 1, la télévision publique.

Ce faisant, dira-t-il, « tout citoyen intéressé peut donc déposer son dossier à la CEI dans la période du 29 avril au 8 mai 2021 et ils auront dix jours pour battre campagne » avant les élections fixées au 12 juin 2021, une date approuvée par le gouvernement en Conseil, mercredi.

Suite au décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, élu député dans la circonscription électorale de Séguéla, et de celui de Hassan Fofana, député élu de Mankono commune et sous-préfecture, la CEI a décidé de la reprise du scrutin selon le dispositif légal.  

Les circonscriptions électorales visées par l’invalidation du scrutin à la suite d’un contentieux sont Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboudougou, Santa communes et sous-préfectures; Atoutou et Jacqueville; Daboyo et Gueyo; Dogbo et Grand-Bereby.

Le Conseil des ministres a convoqué le collège électoral pour le samedi 12 juin 2021 en vue de la reprise des législatives du 6 mars 2021. Le scrutin se tiendra le 12 juin 2021 de 8h à 18h (GMT, heure locale). Pour les circonscriptions où le vote a été annulé, la campagne se déroulera sur sept jours, du 4 au 10 juin 2021.

Reprise des législatives ivoiriennes dans 6 circonscriptions le 12 juin 2021

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi, sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), la reprise des élections législatives, le 12 juin 2021, dans six circonscriptions, où il y a eu invalidation du scrutin ou décès de candidat.

Le Conseil des ministres a convoqué le collège électoral le samedi 12 juin 2021 pour la reprise des législatives du 6 mars 2021, suite à une invalidation par le Conseil constitutionnel ou un décès, a dit le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à la presse.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a précisé que le scrutin se tiendra le samedi 12 juin 2021 de 8h à 18h (GMT, heure locale), avant d’ajouter que la campagne se déroulera sur sept jours, du 4 au 10 juin 2021.

Les circonscriptions électorales visées par l’invalidation du scrutin à la suite d’un contentieux sont Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboudougou, Santa communes et sous-préfectures; Atoutou et Jacqueville; Daboyo et Gueyo; Dogbo et Grand-Bereby.

Suite au décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, élu député dans la circonscription électorale de Séguéla (Nord ivoirien), et à celui de Hassan Fofana, de Mankono commune et sous-préfecture, la CEI a décidé de la reprise du scrutin selon la loi. 

Ces joutes électorales auront lieu après, la tenue des législatives partielles le 24 avril 2021 dans la circonscription de Niakaramandougou-Arikokaha et Tortiya, remportées par la candidate du Rhdp (pouvoir), Cathérine Koné, avec 59,79% des voix. 

Législative ivoirienne: Cathérine Koné élue à Niakara avec 59,79% des voix

La candidate du Rhdp, parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, Cathérine Koné a été élue dans le circonscription de Niakaramandougou-Arikokaha et Tortiya, à l’issue des élections législatives partielles du 24 avril 2021, selon des résultats provisoires.

La liste Cathérine Koné et Blaise Kinampinan Coulibaly a obtenu 6.074 voix, soit 59,79% des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI).

M. Guibessongui N’Datien Koné Severin arrive en deuxième position avec 1.792 voix, soit 17,64%. Il est suivi de Traoré Karidia, créditée de 1.312 voix (12,91%), de Touré Klohiri Lazare (711 voix, 7%) et de Soungari Koné (100 voix, 0,98%).

Le taux de participation est de 51,36%, selon les donnés de la Commission électorale indépendante. Le scrutin a été reporté dans cette circonscription issue de la Région du Hambol, à la suite du décès d’une candidate suppléante sur une liste. 

Dans un post sur Facebook, Guibessongui Ndatien a déclaré qu’ il prend acte de sa défaite aux élections législatives dans la circonscription de Niakaramandougou-Arikokaha et Tortiya, malgré « une très belle campagne électorale ».   

Le gouvernement ivoirien a approuvé début avril en Conseil des ministres, sur proposition de la CEI, la tenue du scrutin législatif dans la circonscription électorale de Arikokaha, Niakaramandougou et Tortiya le 24 avril 2021. 

Présidentielle tchadienne : Déby réélu dans l’incertitude

Le président tchadien Idriss Déby, 68 ans, a remporté provisoirement l’élection présidentielle du 11 avril, entachée par une attaque rebelle au nord du pays.Ce fut sans surprise donc ! Candidat à un sixième mandat à la tête de ce pays sahélien qu’il dirige depuis 1990, le candidat du Mouvement patriotique du salut (MPS) a été déclaré lundi soir vainqueur au premier tour par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Avec 79,32% des suffrages, Idriss Déby Itno réalise un meilleur score que 2016 où il avait obtenu 61,56%.

Jean-Bernard Padaré, porte-parole du parti au pouvoir, jubile en soulignant que « le pari est gagné, les élections se sont déroulées dans le calme et la transparence ». Son leader Idriss Déby devance son ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké, qui a récolté 10,32% des voix. Ce dernier est suivi en troisième position par Lydie Beassemda, la seule femme en lice avec 3,16% des suffrages exprimés.

Les autres candidats sont en dessous de 2%. Il s’agit du chef de file de l’opposition, Félix Nialbé Romadoungar (1,90 %), de Brice Mbaimon (1,4 %), de Baltazar Alladoum (1,3 %) et de Théophile Yombombé (0,43 %). En revanche, Saleh Kebzabo et Ngarjely Yorongar qui avaient retiré leurs candidatures ont respectivement obtenu 1,03 % et 0,4 % des voix.

Le premier s’est réjoui d’une « victoire importante de (son) appel au boycott de l’apartheid électoral ». En attendant la proclamation des résultats définitifs prévus le 15 mai par la Cour suprême, son collègue candidat de l’opposition, Brice Mbaimon Guedmabye, a dénoncé « des résultats préfabriqués ». Il indique que « nous envisageons de faire des recours ».

Rébellion

Cependant, les observateurs de l’Union africaine et des organisations régionales affirment n’avoir constaté que « quelques irrégularités » qui « ne sont pas de nature à entacher la crédibilité du scrutin ».

Par ailleurs, le scrutin présidentiel s’est tenu dans un contexte d’échanges de tir au nord du pays. Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), un mouvement politico-militaire opposé au régime du président Idriss Déby, a pénétré le territoire tchadien depuis la Libye. Il a pour objectif, selon un document de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), « la réalisation des aspirations fondamentales du peuple tchadien (…) et la concrétisation de l’alternance politique ».

Dirigés par Mahamat Mahdi Ali, ancien du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) et de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), les combattants du FACT ont eu plusieurs affrontements avec l’armée. Les combats auraient continué dimanche et jusque dans la matinée du lundi 19 avril.

Selon les autorités, les hommes du FACT ont été mis en déroute. Mais Mahamat Mahdi Ali affirme sur Radio France internationale (RFI) que ses colonnes ont opéré « un repli stratégique ». Il renseigne que ses troupes contrôlent encore un périmètre autour des localités de Zouarké et Wour, à 400 kilomètres environ au sud de la frontière avec la Libye, où les rebelles sont habituellement basés.

Af’Sud : pas de report des élections locales

Les élections locales sud-africaines vont se tenir cette année, malgré les inquiétudes liées à la Covid-19.Le président Cyril Ramaphosa qui s’exprimait, hier jeudi lors d’un meeting, a promis que les locales vont se dérouler comme prévu en octobre 2021.

Le président a fait cette déclaration suite à une réunion de la Commission électorale indépendante (IEC) du pays pour discuter d’un éventuel report des élections d’octobre, suite aux appels du parti d’opposition « Economic Freedom Fighters (EFF) ».

Le leader de l’EFF, Julius Malema, a demandé l’annulation des élections locales en raison de l’état d’urgence actuel du pays, dû au coronavirus, qui empêchera les partis de faire campagne efficacement et librement en raison des interdictions de rassemblement.

Faisant campagne pour les élections locales partielles qui se tiendront la semaine prochaine dans plusieurs circonscriptions du pays, M. Ramaphosa a déclaré que les suggestions visant à reporter les élections locales d’octobre ne sont pas justifiées.

« Allons aux urnes. Car c’est là que nous pourrons choisir le Congrès national africain qui nous fera avancer », a déclaré M. Ramaphosa.

En ce qui concerne les prochaines élections locales partielles, le président a appelé à voter pour l’ANC au pouvoir à Durban et « tout au long des six autres élections partielles ailleurs ».

Le président a déclaré que son gouvernement a « travaillé plus dur » pour le peuple sud-africain pendant la période éprouvante de la Covid-19, soulignant la nécessité de tenir les élections locales, malgré la pandémie qui a tué plus de 54.000 personnes dans le pays.

Congo : Denis Sassou Nguesso investi

Le président réélu pour un cinquième mandat a prêté serment, ce vendredi 16 avril, au Palais des congrès de Brazzaville.C’est parti pour cinq nouvelles années de règne pour Denis Sassou Nguesso. « L’empereur », surnom donné par son pair Alassane Ouattara, cumule 37 ans de pouvoir absolu. Vainqueur dès le premier tour de l’élection du 21 mars dernier, le chef de file du Parti congolais du Travail (PCT) a déclaré qu’il a été et sera « le président de tous les Congolais sans exclusive ».

Sassou Nguesso pour qui, « le travail ne s’arrêtera pas », a décliné les grands axes de son action pour ce quinquennat : consolider l’Etat de droit, améliorer le climat des affaires, lutter contre les antivaleurs, diversifier l’économie et valoriser le capital humain.

Dans son discours d’investiture, le président congolais s’est engagé « à promouvoir une gouvernance sociale et solidaire ». Celle-ci devrait prendre forme avec l’avènement d’ « un Etat protecteur » qui va notamment travailler en faveur de « l’électricité et l’eau pour tous, l’assurance maladie universelle et l’éducation inclusive ».

Séance tenante, Denis Sassou Nguesso a promis de « doter tous les villages de plus de 100 habitants de l’électricité, de l’eau potable et de centre de santé ». Selon les résultats définitifs publiés par la Cour constitutionnelle, il a remporté le scrutin présidentiel en recueillant 88,40 % des suffrages valablement exprimés.

Félix Tshisekedi, Macky Sall, Bah N’Daw, Umaro Sissoco Embaló, Roch Marc Christian Kaboré, Alassane Ouattara, Mohamed Bazoum, Idriss Déby Itno, Evariste Ndayishimiye, respectivement présidents de la République démocratique du Congo, du Sénégal, du Mali, de la Guinée Bissau, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Tchad et du Burundi, ont assisté à l’investiture de leur homologue congolais.

Mali : la date des élections générales fixée

Les autorités de la transition ont annoncé, ce jeudi, l’organisation des élections présidentielle et législatives le dimanche 27 février 2022.Sept mois après l’installation du président de la transition, Bah N’Daw, son gouvernement œuvre pour l’application de la feuille de route. Celle-ci doit mener au retour du pouvoir entre les mains de civils à travers la tenue d’élections libres et transparentes.

« Pour le scrutin du président de la République et des députés, les dates proposées s’inscrivent dans le cadre du respect strict de la durée de la transition, c’est-à-dire 18 mois », a déclaré  le ministre de l’Administration territoriale, Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, au sortir d’une réunion à Bamako, la capitale.

Par ailleurs, les seconds tours de ces joutes électorales devraient se tenir les 13 et 20 mars 2022, a-t-il ajouté aux côtés du porte-parole du gouvernement, Mohamed Salia Touré.

Mais auparavant, un référendum est prévu le 31 octobre 2021. Selon M. Maïga, cette période sera mise à profit pour mener des consultations visant l’élaboration du projet de Constitution, de son examen au Conseil des ministres et ainsi que de son adoption par le Conseil National de la Transition (CNT).

Le ministre de l’Administration territoriale a fait savoir que les autorités veulent, par cette voie, recueillir et prendre en compte les aspirations du peuple malien.

Les élections des conseillers des collectivités (district, commune, cercle et région) sont, quant à elles, prévues le 26 décembre 2021. « Il est proposé de tenir ces scrutins concomitamment afin d’éviter de convoquer les électeurs de façon répétitive, source d’épuisement et par conséquent de baisse du taux de participation », a souligné le ministre Maïga.

Présidentielle béninoise : Talon réélu au premier tour

Emmanuel Tiando, président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), a annoncé ce mardi 13 avril la victoire du chef de l’Etat sortant avec 86,37 % des voix.Patrice Talon et sa colistière Mariam Chabi Talata ont écrasé la concurrence en récoltant 1.984.832 voix. Elu président en 2016, l’ancien homme d’affaires obtient un deuxième mandat de cinq ans.

Il devance largement Alassane Soumanou et Paul Hounkpè, candidats de Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Ces derniers ont recueilli 259.612 voix, soit 11,29 % des suffrages.

Le duo de Restaurer La Confiance (RLC), Corentin Kohoué et Iréné Josias Agossa, est arrivé en dernière position avec 53.957 voix, soit 2,35 %.

Avant de publier les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 11 avril dernier, la plénière de la Cena a compilé, selon Emmanuel Tiando, les « résultats transmis par les coordonnateurs d’arrondissements et les coordonnateurs extérieurs ».

Le taux de participation au scrutin est de 50, 17 %. Tous les Béninois inscrits sur les listes électorales n’ont pu se rendre dans leurs lieux de vote « en raison des barrages des voies d’accès observés dans 13 arrondissements » du pays.

Sur les 4.958.850 électeurs initiaux, il n’en restait que 4.802.303. Au final, 2.409.409 citoyens ont accompli leur devoir civique. Et il y a eu 111.008 bulletins nuls. De ce fait, 2.298.401 suffrages ont valablement été exprimés.

La diaspora béninoise a participé à ce rendez-vous électoral puisque des bureaux ont été ouverts dans sept pays : Nigeria, Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Congo, France et Etats-Unis. Les résultats définitifs de l’élection présidentielle seront prononcés par la Cour constitutionnelle.

Présidentielle tchadienne : Amnesty dénonce la coupure d’internet

A deux jours de l’élection présidentielle au Tchad, Amnesty International a dénoncé les longues coupures d’Internet, entre autres « entraves à la liberté d’expression ».Selon l’ONG des droits humains, les autorités tchadiennes ont accentué les restrictions dans l’espace d’expression civique ces derniers mois, à travers de longues coupures d’Internet, des arrestations arbitraires et des atteintes aux libertés de manifestation et de réunion pacifique.

« Depuis plusieurs années, elles procèdent à des restrictions volontaires d’Internet lors de mobilisations de voix critiques. Cumulées, celles-ci correspondraient, selon les chiffres avancés par différentes organisations, à deux ans et demi de coupures ou perturbations de l’Internet depuis 2016 », a-t-elle souligné dans le communiqué parvenu vendredi à APA.

Selon Amnesty, des organisations comme Netblocks, Internet Sans Frontières et Access Now, ont comptabilisé un chiffre cumulé de 911 jours de perturbations intentionnelles d’Internet entre 2016, année de la dernière élection présidentielle au Tchad, et 2021. Ces chiffres comprennent les ruptures totales d’accès à Internet et les restrictions concernant certains réseaux sociaux.

« Au cours des cinq dernières années, on a pu constater une concomitance entre les ruptures d’accès à Internet et les moments de contestation politique au Tchad. Ces perturbations qui touchent l’ensemble des usagers portent atteinte à la liberté d’expression », a déclaré Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

Entre février et mars 2021, l’accès à Internet, les appels téléphoniques et les messages textes envoyés d’un téléphone à un autre ont été perturbés durant une quinzaine de jours. Internet avait été perturbé pendant 192 jours en 2020, a également noté Amnesty. « Dans le contexte politique, économique et social actuel, les autorités tchadiennes doivent s’abstenir de couper Internet et assurer la liberté d’opinion et d’expression avant, pendant et après l’élection », a estimé M. Diarra.

« L’accès à Internet est indissociable de la liberté d’expression. Les autorités doivent garantir les droits de tous à jouir de leurs libertés conformément au droit international et aux lois du pays », a ajouté le chercheur.

En outre, Amnesty International a documenté au cours de l’année dernière et en début de celle en cours de nombreuses atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de manifestation et de réunion pacifique au Tchad.

Un exemple récent est l’arrestation le 6 février et la condamnation à des peines de prison ferme ou avec sursis de plusieurs membres d’une coalition d’associations de jeunes chômeurs, de partis politiques et de défenseurs des droits humains. Ces derniers voulaient organiser une manifestation, « interdite par les autorités », pour protester contre la situation économique, sociale et politique du pays, a-t-elle souligné.

L’élection présidentielle du 11 avril du Tchad reçoit dix candidats dont le président sortant Idriss Déby, 68 ans. Trois parmi ses adversaires ont déjà annoncé leur retrait, ramenant la liste publiée le 3 mars par la Cour suprême à sept candidats désormais.

Dirigeant d’une main de fer le pays depuis 1990, Déby s’est autoproclamé « Maréchal » et brigue un sixième mandat.