Dado Camara, sensibiliser les femmes journalistes au processus électoral

Dado Camara est la Directrice de publication du Journal L’Annonceur, une rédaction à  100% féminine qui souhaite mettre en avant la cause des femmes. Présidente de l’Alliance des Patronnes de presse écrite du Mali, une jeune association crée en Janvier 2012 et qui entend faire du plaidoyer et la sensibilisation pour amener les femmes à  s’intéresser à  la vie politique, elle a réuni près d’une cinquantaine de femmes journalistes pendant trois jours à  la Maison de la Presse. Trait d’union entre les organisations de femmes et la presse, l’Alliance entend augmenter le niveau de représentativité des femmes dans les instances politiques. Journaldumali.Com : Quel était l’objectif de ces journées de sensibilisation des femmes de médias au processus électoral ? Dado Camara : Il s’agit d’emmener les femmes journalistes à  s’intéresser à  la cause féminine, à  faire voir les femmes politiques au niveau des médias, et les amener à  s’impliquer davantage au processus électoral et briguer des postes de responsabilité. On a une seule femme candidate à  la présidentielle cette année. Il en faudrait plus. Mais aujourd’hui, il y a aujourd’hui une vraie prise de conscience au niveau de pas mal d’organisations féminines. Je prends l’exemple du Groupe Pivot Droits et Citoyenneté des femmes qui a une plateforme pour inviter les candidats et les faire interroger par des femmes sur leur projet de société. Journaldumali.com : Et au niveau de la presse malienne ? Dado Camara : On constate qu’il y a très peu de femmes à  de postes à  responsabilité dans les médias. Des femmes rédactrices en chef ou directrices de publication. Il y en a 5 ou 6 au Mali aujourd’hui. Je pourrai citer Makoro Camara, du journal KABAKO, Amy Sanogo, directrice de l’Inter de Bamako et d’autres… Journaldumali.com : Quelles sont les handicaps à  une bonne représentativité des femmes au niveau politique ? Dado Camara : Vous savez une femme doit en faire deux fois plus. Il faut de courage pour s’impliquer, avoir un mari compréhensif qui vous laisse faire vos activités. Moi, il m’arrive de rester jusqu’ à  minuit à  la rédaction. C’est le statut même des femmes qui posent problème, comment concilier vie professionnelle et privée ? Sur le plan politique, le chemin est l ong chemin, mais nous ne baissons pas les bras.

Communiqué du Conseil des Ministres extraordinaire du 27 mai 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté, sur le rapport du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, le projet de décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à  l’occasion de l’élection du Président de la République. Aux termes du décret enregistré sous le numéro 2013-478/P-RM du 27 mai 2013, le collège électoral est convoqué le dimanche 28 juillet 2013, sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à  l’effet de procéder à  l’élection du Président de la République. Un second tour du scrutin aura lieu le dimanche 11 août 2013 si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. La campagne électorale à  l’occasion du premier tour est ouverte le dimanche 7 juillet 2013 à  zéro heure. Elle est close le vendredi 26 juillet 2013 à  minuit. La campagne électorale, à  l’occasion du second tour s’il y a lieu, est ouverte le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Elle est close le vendredi 9 août 2013 à  minuit. Bamako, le 27 mai 2013

Momar Mbengue, résident au Mali, dénonce la fiabilité du fichier électoral sénégalais

Momar Mbengue, juriste fiscaliste de profession, vit au Mali depuis Avril 2008. Comme tout bon citoyen, il s’inscrit à  l’Ambassade du Sénégal au Mali en novembre 2011 et obtient sa carte d’électeur immatriculée au numéro 60028937 afin de voter aux présidentielles de février 2012. Ensuite, Momar Mbengue faisant une recherche sur le site www.élections2012.sn s’aperçoit qu’il est toujours inscrit au Sénégal sous la carte d’électeur numéro 10747099 pour les échéances de 2007. «Â A l’époque, confie le juriste, je n’ai pas pu voter pour les présidentielles et les législatives puisque je me trouvais en Afrique Australe. Si nous étions en présence d’un fichier électoral fiable, ma nouvelle inscription à  Bamako aurait du annuler mon inscription à  Dakar, puisque la carte nationale comporte un numéro unique et aurait du être repérée… ». Intrigué par cet état de fait, Momar Mbengue fait constater les deux inscriptions par deux huissiers à  Bamako et décide de convoquer la presse. Pour s’assurer du bien fondé de sa démarche, il appelle Alioune Tine de la société civile sénégalaise et coordonnateur du M23, le mouvement de protestation contre le président Wade dont la validation de la candidature fait polémique à  Dakar. «Â Alioune Tine m’a encouragé à  rendre la chose publique, si J’étais sûr de mes informations», nous informe Momar Mbengue. «Â Cette constatation montre qu’une personne peut être inscrite au moins deux fois sur le fichier électoral sous le même nom et que quelque d’autre à  Dakar peut voter à  ma place. » 130 000 électeurs pourraient être concernés Et pour étayer son propos, Momar Mbengue cherche à  savoir si d’autres sénégalais se trouvent dans le même cas que lui : « Si nous prenons un nombre minimum de 33 000 sénégalais ayant quitté le pays entre 1997 et 2001, il est raisonnable d’estimer que le nombre de sénégalais potentiellement concernés sur la période 2006-2011 avoisine les 125 000 électeurs par an. Au regard du corps électoral sénégalais estimé à  5 millions d’électeurs inscrits, cette technique de double inscription permettrait d’engranger près de 3% des voix, un apport non négligeable pour un candidat… ». Momar Mbengue n’a donc pas attendu pour rendre la chose publique. Mais pourquoi agir à  trois jours du scrutin. Momar Mbengue avoue lui-même avoir été surpris ce lundi 20 février 2012, en surfant sur le site des élections en question. Il précise n’appartenir à  aucun parti politique et parler en son nom propre. « Les retraits de cartes d’électeurs ont commencé en Janvier et je ne m’étais pas trop inquiété de la chose, mais lorsque vous découvrez ce genre d’irrégularités et qui peut jouer sur une élection de haute importance, vous ne pouvez pas garder ça pour vous-même », confie le juriste. A ses côtés, un correspondant du journal sénégalais, Le Témoin, précise qu’au Mali, le fichier comporte à  peu près 5800 inscrits, un chiffre bien dérisoire et qui dénote du manque d’activisme politique au Mali. Reste que l’argumentaire de Momar Mbengue laisse perplexe les journalistes. Qu’espère t-il obtenir en dénonçant cet état de fait ? « J’avoue que je ne sais pas trop moi-même ce qui suivra, mais je suis certain qu’il faut interpeller nos amis maliens et ceux de la sous-égion, au cas o๠il faudrait reporter l’élection présidentielle… » Mbengue interpelle Alassane Ouattara et la Cédéao A trois jours du premier tour du scrutin présidentiel du dimanche 26 février, l’information semble de dernière minute. Mais Mbengue ne se laisse pas décourager et fait appel à  la Cédéao pour que l’exemple de la Côte d’Ivoire ne se répète pas au Sénégal. « J’interpelle les autorités de l’Union Africaine et de la Cédéao, en particulier le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, afin qu’elles prennent leurs responsabilités historiques comme la Cédéao les avait prises lors de la crise post- électorale ivoirienne ». Pour Mbengue, il y a un risque d’instabilité politique après le scrutin de dimanche et qui pourrait affecter le Mali, tout comme l’inverse. Au même moment, l’Union Européenne se dit préoccupée par la transparence dans le processus de distribution et de retrait des cartes d’électeurs au Sénégal. l’institution a même appelé dans un communiqué, les partis politiques à  dépêcher des représentants dans chaque bureau de vote pour garantir la transparence… Dakar : un scrutin sous-haute tension Momar Mbengue sera t-il entendu dans son plaidoyer ? Au même moment, l’ancien président nigéran Olusegun Obasanjo est à  Dakar pour tenter de raisonner le président sénégalais Abdoulaye Wade qui se présente à  cette élection pour un troisième mandat. Risque de fraudes à  grande échelle, manifestations post électorales, le message de Mbengue aura-t-il un effet, dans un pays o๠la violence peut monter d’un seul cran. Ce dimanche 26 février à  Dakar, tous les sénégalais retiendront leurs souffles. Fichier électoral fiable ou pas, le bras de fer risque de se jouer entre la rue et les forces de l’ordre, en cas de large victoire au premier tour du candidat Wade. Attendons de voir…

Elections générales 2012 : Les partis politiques pour un fichier biométrique consensuel

l’information a été donnée, vendredi dernier, au cours d’une conférence de presse, principalement animée par Younouss Hamèye Dicko, président du Rassemblement pour la Démocratie et la solidarité (RDS). Il était entouré du président du PARENA, Tiébilé Dramé ; du président de MPLUS/RAMATA, Abdoulaye Amadou Sy ; du président du PE Mali, Mme Diallo Fadimata Bintou Touré et de Mahamadou Sissoko, représentant de l’URD au comité des experts. Le mémorandum lu par Younouss Hamèye Dicko mentionne : ‘’principaux acteurs des élections, les partis politiques doivent être intimement et constamment associés à  toutes les étapes du processus électoral. Il est pertinent de rappeler que la démocratie reste l’expression de la volonté majoritaire du peuple, tout en respectant les droits de la minorité. Les partis politiques sont conscients que le fichier électoral peut être une source de conflits. s’il est fiable, le fichier électoral constitue le moyen le plus efficace de lutte contre la fraude électorale, en permettant de donner des statistiques précises sur le nombre d’électeurs.‘’ Le président du RDS a décrit les principales étapes du recensement administratif à  caractère électoral (RACE) auxquelles les partis ont été associés depuis son lancement, le 19 juin 2000, jusqu’à  la dernière étape, le 28 mars 2002. C’’est à  cette date que les partis politiques se sont réunis pour faire la mise au point du RACE. Concernant le Recensement administratif à  vocation d’état-civil (RAVEC), le mémorandum a fait ressortir le manque de participation des partis politiques à  toutes les étapes du processus. C’’est le 29 décembre 2008, a indiqué le président du RDS, que les partis politiques ont entendu parler du RAVEC, lors d’une rencontre du cadre de concertation. Le mardi 26 avril, selon lui, a eu lieu la première rencontre du cadre de concertation pour donner le bilan du RAVEC. Mais à  l’analyse les partis politiques estiment que C’’est pour les mettre devant le fait accompli et préparer un volte-face. Dabs ce dossier, il ya eu plusieurs interventions (le président de la République, dans son message à  la Nation, le 22 septembre 2009, l’ancien président de la cour constitutionnelle Salif Kanouté, le directeur de l’intérieur, Boubacar Sow, la DGE, les sonnettes d’alarme du PARENA et de la société civile) qui avaient mis en cause les graves insuffisances du RACE et recommandé le fichier issu du RAVEC. Le 24 mai puis le 2 juin 2011, une réunion et un atelier ont été consacrés au fichier issu du RAVEC. Selon les partis signataires du mémorandum, ‘’on insinue que le RAVEC n’est pas prêt, sans jamais dire pourquoi. ‘’ Aujourd’hui, a affirmé Younouss Hamèye Dicko, le Mali navigue sans boussole en matière de fichier électoral. C’’est à  ce titre qu’ils en appellent au président de la République, garant de la cohésion et de l’unité nationales, afin qu’en toute sagesse et clairvoyance, il prenne toutes les mesures pour doter le pays d’un fichier biométrique consensuel et fiable. Les journalistes ont posé des questions relatives à  l’objectif de la conférence de presse, aux actions envisagées par les signataires du mémorandum au cas o๠le président de la république ne réagissait pas, à  la confiance des partis à  leurs experts. Les journalistes ont aussi demandé si le mémorandum ne venait pas en retard et de leur expliquer la nature du fichier réclamé. Younouss Hamèye Dicko a soutenu qu’après avoir fait l’historique du processus du RACE et du RAVEC, notamment pour situer la responsabilité du gouvernement, ils ont tenu à  informer la presse sur leur choix d’un fichier consensuel et fiable qui n’est ni le RACE ni le RAVEC. Il n’est pas question de boycott des élections, a-t-il ajouté. Les experts, a-t-il affirmé, n’ont pas trahi. Ils ont, de bonne foi, fait des constats et C’’est aux partis de faire le travail politique. Il a souligné que le mémorandum ne venait pas en retard, ils l’ont remis au président ATT, le 24 juin et ils attendent d’être reçus en audience. Le président du PARENA, Tiébilé Dramé, a fait savoir que les partis politiques sont déterminés à  continuer le combat pour l’organisation d’élections régulières et transparentes. Quant au président de MPLUS/RAMATA, Abdoulaye Amadou Sy, il a fait remarquer que leur objectif était ‘’de préserver notre pays de la bourrasque et d’accompagner le gouvernement à  l’organisation d’élections propres et fiables. ‘’ Concernant les délais, Younouss Hamèye Dicko a soutenu : ‘’ C’’est au gouvernement de calculer les délais et de faire des propositions pour les respecter. Nous exigeons un fichier consensuel et fiable dans les délais. ‘’ Les partis signataires du mémorandum ont tenu à  préciser qu’ils apportaient leur contribution pour la stabilité et la paix sociale et qu’ils n’avaient d’autre motivation que cela.

Fichier électoral : Le RACE en voie d’être entériné ?

Au moment oà¹, l’ensemble de la classe politique et une bonne partie de la société civile s’accordaient à  exiger le choix d’un fichier qui serait issu du Ravec, le Comité des experts pour le choix du fichier, a définitivement tranché en optant pour l’ancien fichier (Race). Après le choix, vendredi dernier, du RACE, place aux interrogations sur les raisons qui ont motivé les autorités à  jeter leur dévolu sur ce fichier électoral jugé mauvais. Le fichier issu du Race est pourtant celui sur la base duquel les différentes élections se sont éffectuées. Et cela, malgré le fait qu’il présente des insuffisances notoires. Le travail du Comité d’expert qui a proposé que le fichier soit élaboré sur la base du RACE, a été présenté ce mardi 05 juin 2011 aux partis politiques. Pour la circonstance, le Gouvernement a mis en place un cadre de concertation avec le Ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales et des partis politiques sur les élections générales de 2012. C’est donc cette instance qui s’est réunie hier pour la 4è fois au gouvernorat du district de Bamako. La réunion a permis de faire le point des recommandations issues des travaux du comité d’experts sur le fichier électoral. Au cours des débats, les représentants de certains partis politiques ont critiqué le choix des experts concernant le fichier électoral qui sera désormais tiré du Recensement administratif à  caractère électoral (RACE) comme l’avait annoncé Kafougouna Koné lors de la réunion vendredi dernier du Comité interministériel des opérations référendaires et électorales (voir l’Essor du lundi). Sur ce point, Younouss Hamèye Dicko, président du parti RDS, a été très critique envers le ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales qui serait allé selon lui vite en besogne en faisant beaucoup de tapage médiatique sur le rapport des experts alors que ceux-ci n’étaient qu’en mission et devaient rendre compte à  leurs partis après leurs travaux. Tout en rejetant le RACE, le président du RDS estime qu’il n’est pas possible d’avoir 8,5 millions d’électeurs sur 12 millions d’habitants comme mentionné dans le rapport que la Délégation générale aux élections (DGE) a fait sur le RACE. Il est aussi contre la radiation des personnes qui n’ont pas retiré leurs cartes d’électeurs lors des élections communales de 2009 comme le préconisent les experts dans leurs recommandations. « Ce sont les gens en prison ou ceux qui sont décédés qui doivent être radiés de la liste électorale selon la loi », a-t-il rappelé. Le Pr. Younouss Hamèye Dicko s’est adressé au ministre Kafougouna Koné en ces termes : « Le RAVEC était l’espoir pour un fichier électoral correct au Mali… à€ l’issue des élections, notre pays doit être sauvegardé et C’’est à  nous de faire en sorte qu’il soit sauvegardé ». Le président du MPR, Choguel Kokala Maà¯ga avoue qu’il n’est pas contre le travail des experts. Il a toutefois invité le gouvernement à  choisir définitivement un fichier électoral crédible afin que les débats soient clos à  ce niveau. Les efforts doivent maintenant être consacrés à  l’amélioration des insuffisances tant décriées du RACE. Selon la Délégation générale aux élections, lorsque les insuffisances du RACE seront correctement corrigées, il n’y aura pas 8,5 millions d’électeurs pour les élections à  venir. Les corrections consisteront à  radier de la liste électorale des personnes décédées et à  rayer des cas de doublon des noms et de double inscription. Reste pour l’administration, à  dégager une démarche pour corriger ces insuffisances en vue d’améliorer le RACE afin que les objectifs d’élections libres, crédibles et transparentes soient atteints en 2012.

2012: Les experts préfèrent le RACE

Les experts chargés d’aider au choix du fichier électoral le plus consensuel pour les élections de l’an prochain ont fait part des résultats de leurs travaux qui ont pris fin hier. Ils proposent aux maliens de partir aux élections avec la liste issue du Recensement administratif à  caractère électoral (Race). Selon eux, ce fichier comporte des insuffisances mais peut être amélioré dans les délais légaux afin d’être utilisé lors des élections générales. Pendant trois jours, du 27 au 29 juin, le groupe dont les vingt-sept membres étaient issus des partis politiques, de la société civile et de l’administration a planché sur les deux fichiers RACE et RAVEC soumis à  leur appréciation. Le comité d’experts a visité les administrations électorales (Matcl-DGE) et le centre de traitement des données du RAVEC. Il a vérifié que l’exécution du projet de RAVEC se poursuivait. Le Recensement Administratif à  Vocation d’Etat Civil leur a donc paru le moins à  même de garantir la transparence de la liste électorale, de nombreuses étapes pour la validation des différents résultats n’ayant pas encore été mises en œuvre. Les réaliser étant impossible dans les délais légaux, il a tout simplement été mis de côté. Quant au fichier électoral existant issu du Recensement administratif à  caractère électoral (Race), il comporte de nombreuses insuffisances. Mais selon les experts, il est encore temps de se lancer dans le chantier de son toilettage, processus qui pourrait être achevé pour les élections générales de 2012. Les corrections à  apporter doivent permettre de garantir l’identification correcte de l’électeur, assurer sa localisation afin de le rapprocher davantage de son bureau de vote, radier des listes électorales actuelles tous les titulaires des cartes d’électeur non retirées lors des élections communales de février 2009. Il s’agira également de renforcer les capacités des structures et des acteurs impliqués dans le processus de révision des listes électorales et d’assurer leurs dotations en moyens adéquats. Tout ceci pour arriver à  une gestion consensuelle des élections notamment grâce à  la relecture de la loi électorale et du décret n° 118/P-RM du 8 mars 2002 portant modalités de gestion du fichier électoral. Le RACE corrigé prendra après amélioration l’appellation de « fichier électoral consensuel » (FEC). Reste maintenant à  soumettre ses conclusions au cadre de concertation administration-partis politiques et au gouvernement qui devront choisir le fichier électoral pour les élections générales de 2012. Il faut rappeler que la grande majorité de la classe politique malienne s’est dite favorable à  l’utilisation du fichier issu du RAVEC. Leur réaction à  la décision des experts est donc très attendue.

Fichier électoral : IBK plaide pour l’utilisation du RAVEC

Selon lui, il est important que les élections générales de 2012 se fassent sur la base des données issues de ce recensement ( RAVEC ). «Â Cela est d’autant plus nécessaire qu’il permet de donner à  notre pays des élections libres, crédibles et transparentes » a ajouté IBK. Au cours de cette interview, l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keà¯ta a abordé plusieurs autres questions comme l’entrée du RPM au gouvernement, sa candidature aux élections présidentielles de l’année prochaine. Sur le premier sujet, IBK a expliqué le choix de son parti «Â au nom du consensus politique » demandé par le président Amadou Toumani Touré. Saluant au passage la nomination d’une femme à  la Primature, le président du RPM fonde beaucoup d’espoirs quant à  la réussite sa mission. «Â C’’est une femme qui a des compétences remarquables, avec une feuille de route claire. Je ne doute pas qu’elle puisse relever le défi », a déclaré l’ancien chef du gouvernement. Qui annonce sa candidature, à  travers la participation de son parti, aux élections d’avril 2012. «Â Nous avons un projet pour le Mali, et nous comptons le concrétiser si les Maliens nous accordent leur confiance », a lancé le président du RPM. Qui précise qu’il n’est pas question de craindre un candidat. Car, dira-t-il, «Â chacun a un projet à  défendre, et C’’est aux Malien de trancher ». A la question de savoir s’il a le soutien du président ATT, IBK est formel : «Il ne s’agit pas d’une monarchie o๠la succession est choisie à  l’avance. ATT n’a pas à  soutenir qui que ce soit. Son rôle de veiller à  l’organisation d’élections répondant aux normes démocratiques». Situation internationale l’un des sujets sur lequel IBK est intervenu, C’’est aussi la situation en Côte d’Ivoire. Réputé très proche du président déchu, Laurent Gbagbo (dont il est ami pendant de nombreuses années), Ibrahim Boubacar Keà¯ta a souhaité un retour rapide à  la normale dans ce pays. Pour lui, le rôle que devra jouer l’Union africaine dans la réussite de la réconciliation est très important. « La Côte d’Ivoire est un pays stratégiquement sensible. Et ce qui s’est passé pendant les dernières élections est regrettable. Nous devons préserver l’héritage qui nous reste » a déclaré l’ancien Premier ministre malien. Qui salue « le discours de réconciliation prôné par le président Alassane Dramane Ouattara ».

RAVEC : Un fichier exploitable pour les élections de 2012 ?

L’objectif véritable du RAVEC Approché par nos soins, le Chef de pilotage du Ravec, Moriba Sinayoko a levé le voile sur l’objectif véritable du Ravec. En effet, le Ravec se trouve être au centre d’une grande confusion entretenue par certains leaders de partis politiques qui remuent ciel et terre afin que ce travail serve de base pour la conception d’un fichier biométrique.  » Le Ravec est prioritairement destiné à  la modernisation de l’état civil ». D’o๠le ressentiment de plusieurs observateurs qui estiment que l’option de la réhabilitation de l’ancien fichier sera plus objective. «Â Le fichier électoral ne saurait se concevoir sur la base d’un travail qui est loin d’être achevé », a-t-il indiqué. En effet, le processus de constitution du Ravec n’est pas terminé. Et mieux, son objectif primordial c’est l’état civil. Cette réalité est en train d’être sapée par le microcosme politique qui ne l’a voué qu’aux élections prochaines. Reconnaissant que le Ravec peut bien servir dans d’autres applications de la vie publique (tels que la confection des casiers judiciaires, les passeports, la scolarité…), Moriba Sinayoko a indiqué C’’est l’état civil qui demeure la priorité. «Â Il faut que l’Etat soit vigilant, sans quoi le but recherché pourrait être biaisé. Selon Moriba Sinayoko, le Ravec, en l’état, ne saurait être transmis à  la Délégation générale aux élections, pour la simple raison qu’un sérieux travail de mise en forme reste à  faire. Un long processus A l’entame de ses propos, le chef du comité de pilotage a rendu un vibrant hommage aux agents Ravec qui dit-il n’ont pas hésité à  aller jusque dans les recoins du pays pour enrôler la population. « L’acte accompli est hautement patriotique ». Contrairement à  ceux là  qui ont qualifié l’opération Ravec de «Â travail bâclé », M Sinayoko a rendu un vibrant hommage à  cette équipe forte de plus 3000 personnes. «Â Les erreurs commises tout au long de l’aventure sont tout à  fait humaines. Ceux qui disent que l’opération a été bâclée ne commettent-ils pas des erreurs eux aussi ? C’’est parce que nous sommes humains qu’il y a des anomalies. Nous en sommes conscients, C’’est pourquoi nous poursuivrons, autant que possible, l’opération de toilettage entamée il y a quelques semaines ». Pour Moriba Sinayoko, il est urgent de corriger avec beaucoup de sérénité les lacunes commises lors de l’opération. « Je reconnais que le travail effectué comporte des erreurs. Mais qu’on nous donne le temps de parachever le travail ! », a-t-il lancé. Selon le chef du Comité de pilotage, l’objectif primordial du Ravec c’est la modernisation de l’état civil. Il apparait donc clairement que l’objet du Ravec n’est pas le fichier électoral. Si les élections doivent se faire sur la base du Ravec, force est de signaler que les électeurs maliens résidant en Côte d’Ivoire seront exclus.

Kafougouna Koné à propos du fichier électoral : « Il faut gérer le temps »

Alors que la fiabilité du fichier électoral pour les élections de 2012, inquiète les partis politiques et interroge la société civile, le ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le Général Kafougouna Koné, lors de la réunion de concertation avec les partis politiques,entendait présenter les résultats provisoires de la phase active des opérations d’enrôlement des populations dans le cadre du RAVEC (Recensement Administratif à  vocation d’état civil ) en cours actuellement, et afin de discuter avec eux de la question. Le ministre était accompagné de ses collègues de la communication, Mr Sidiki Nfa Konaté, ainsi que du Délégué général aux élections, Siaka Sangaré, face à  des ténors politiques comme Amadou Sy de MPLUS RAMATA, Tiébilen Dramé du PARENA, qui avait très tôt suscité le débat sur la question de la bonne organisation des élections, Bakary Konimba, de RPM, ou encore Oumar Hammadoun Dicko du PSP, parmi d’autres. Report des élections ou non ? Loin d’évoquer un quelconque report ou quel fichier utiliser pour les élections à  venir, le ministre s’est appesanti à  rappeler les phases actives de l’actuel RAVEC. Opération voulue par le gouvernement pour moderniser l’état civil, dira-t-il. « En vue d’atteindre cet objectif, le territoire a été divisé en 6 zones : 5 consacrées aux Maliens de l’intérieur et une aux Maliens de l’extérieur. De même le plan opérationnel a retenu 2 phases dont une active et une consacrée à  la pérennisation du système. La phase active des opérations d’enrôlement qui a démarré le 2 mars 2009 a pris fin le 31 janvier 2011. ». Après cette phase, démarrera une autre étape, celle de la correction des anomalies et qui devrait durer jusqu’au 30 juin 2011, car affirme Kafougouna Koné, « il faut gérer le temps, parce qu’il y a une question de temps ! ». Et le ministre d’ajouter qu’il n’aurait pas souhaité que le fichier soit utilisé tel quel, il faut l’améliorer. Autrement dit, la question du report semble écartée pour le moment, et il faudra tout faire pour gérer un fichier inabouti en un laps de temps éclair. Ce qui ne manquera pas d’agiter la classe politique, déjà  inquiète. Ou alors, en dernier ressort, faudra-t-il s’en référer au RACE (Recensement administratif à  caractère électoral ) un fichier obsolète et vieux d’une dizaine d’années… Alors, report ou pas des élections Mr le Ministre ?. La responsabilité en incombera au gouvernement, a souligné Kafougouna Koné, qui espère que les données du RAVEC seront saisies dans les délais. « Les résultats issus du traitement informatique sont produits sous forme de registres par commune, village, fraction et quartier et mis à  la disposition des populations enrôlées en vue de corriger d’éventuelles anomalies ou erreurs. Ces opérations de correction sont actuellement en cours dans les régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti et Sikasso. ». Restera alors la phase de correction, de consolidation et de mise à  disposition du fichier aux structures techniques des départements de l’Etat-civil, des cartes d’identité et passeports, du casier judiciaire, de la scolarité et du fichier électoral ». A l’issue de la réunion avec le ministre, d’autres préoccupations telles que les problèmes d’enrôlement des Maliens de Côte d’Ivoire, la révision annuelle des listes dans le cadre du Ravec sont ressorties. Une autre réunion est prévue dans une quinzaine de jours pour faire le consensus autour de la question.

MALI : Faut-il reporter les élections de 2012 ?

La classe politique réservée La question intéresse ardemment les partis politiques et la société civile qui ont fait plusieurs déclarations de principe pour l’organisation d’élections transparentes et fiables en 2012. Mais à  côté des réformes constitutionnelles promises par l’hôte de Koulouba, les observateurs interrogent la fiabilité du fichier électoral au Mali alors que le RAVEC, le recensement national est toujours inabouti. Plusieurs organisations religieuses ont ainsi appelé à  la tenue d’élections « transparentes » en avril 2012 et vont mettre en place « une structure de veille chargée de surveiller les préparatifs des scrutins, dénommée Alliance pour des élections régulières et transparentes (APERT) ». Ces organisations estiment que la première étape pour que les élections générales (présidentielles, législatives et locales) se déroulent dans la régularité et la transparence, est de doter le Mali « d’un fichier électoral fiable ». C’est « urgent », souligne le texte signé par Le Forum des organisations de la société civile, le groupement des commerçants, le Haut conseil islamique du Mali, l’archevêché de Bamako et les syndicats. La question du temps se pose également et a été évoquée lors d’un débat organisé par le PARENA, le parti de Tiébilen Dramé sur le thème suivant: «Â Le processus électoral au Mali, que faire pour organiser des élections transparentes et crédibles dans les délais ? ». Autrement dit, en l’espace d’un an, comment s’assurer d’un fichier électoral conforme aux exigences d’une élection démocratique? Réponse des responsables du Parena : La mise en place d’une Alliance pour des élections transparentes en 2012, alliance basée sur des consultations et un plaidoyer des acteurs de la société civile, envers les hauts responsables politiques de ce pays. Surtout, l’appel du Parena vise à  prioriser les élections générales de 2012 quitte à  mettre en berne les réformes constitutionnelles promises par ATT. On ne peut pas suivre plusieurs lièvres à  la fois, semble dire le PARENA, qui souhaite ardemment que le Mali soit épargné par « des élections contestées, des crises et crispations post-électorales ». Un défi de taille pour président de la république mais aussi toutes les forces vives de la nation », a rappelé Tiébilen Dramé. Face aux cas de la Côte d’Ivoire, du Nigéria récemment ou encore des troubles qui agitent le Burkina Faso, l’appel du PARENA apparaà®t légitime. Par ailleurs, l’URD (l’union pour la République et la Démocratie) par la voie de son président Younoussi Touré remettait également en cause le fichier électoral actuel et ne souhaitait pas participer aux élections sur cette base, un avis également émis par d’autres formations comme l’ADEMA ou le RPM. Tandis que d’autres leaders politiques comme Poulo Guindo, président du parti CODEM, prône purement et simplement le report des élections à  2014 ? Loin de ressembler au scénario ivoirien, comment ce report, s’il avait lieu, serait-il perçu par les Maliens ? Vers un nouveau fichier électoral ? Quel fichier électoral pour 2012 ? Voilà  la question qui agite les partis politiques et la société civile malienne. l’actuel fichier est jugé caduc par les experts politiques car basé sur le RACE( Recensement administratif à  caractère électoral), un fichier vieux d’une dizaine d’années. Pour le Colonel Ntjo Bengaly, chef du bureau du fichier électoral, celui-ci serait même élaboré sur « la base de produits obsolètes et hors d’usage ». Reste que la mise en place d’un nouveau fichier électoral poserait problème faute de moyens et prendrait du temps puisque le travail d’extraction des électeurs à  partir de l’actuel RAVEC (Recensement administratif à  caractère d’état civil), une base de données à  caractère national devait débuter depuis Janvier et n’a pu se faire faute de ressources. Fautil alors utiliser le fichier obsolète ou reporter les élections ? Pour solutionner la question du temps, le gouvernement envisage de mettre en place un fichier biométrique avec des cartes d’électeurs informatisées. Cela dit, pourquoi ATT n’a-t-il pas pris en compte cet aspect un peu plus tôt lors de son mandat alors que la question a maintes fois été évoquée par la classe politique malienne et soulignée par lui même dans plusieurs déclarations. Réponse lors de la rencontre entre les partis politiques et l’actuel ministre de l’Administration territoriale, le Général Kaofugouna Koné ce mardi. Nous y reviendrons.

Niger : Bientôt un nouveau code électoral

Mise sur pied du conseil consultatif Arrivé au pouvoir à  la suite du coup d’Etat militaire contre l’ancien président Mamadou Tandja le 18 février dernier, le conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRP), a mis sur pied un conseil consultatif. Ce conseil selon le porte parole de la junte, le colonel Abdoul Karim Goukoye, avait pour mission, d’élaborer une feuille de route assortie d’un délai pour la transition en cours. « La ligne directrice est l’organisation des élections. » Rappelons que la transition est prévue pour une année, comme l’a précisé l’actuel homme fort du régime, le général Salou Djibo. Il a également donné la garantie qu’aucun membre du gouvernement de transition et encore moins, de l’armée, ne sera candidat au prochain scrutin. l’avant-projet du code à  valider par le conseil consultatif La commission des textes fondamentaux a transmis ce jeudi, l’avant-projet du nouveau code électoral nigérien au conseil consultatif qui devra l’adopter. La décision du conseil est attendue pour mardi prochain. Suivra ensuite l’approbation finale et définitive du gouvernement et de la junte qui jugeront de la validité ou non des textes. 125 nouveaux amendements pour la nouvelle constitution La commission des textes a fait en tout et pour tout, 125 amendements comparativement à  l’ancien code électoral. l’objectif selon le président de la commission, C’’est de pallier à  toute insuffisance. Il y a de nombreux changements apportés aux textes déjà  en vigueur. Les membres ont notamment réduit le mandat présidentiel de cinq à  quatre ans renouvelable une fois. Un autre point important, concerne le serment confessionnel qui était le principal point de discorde entre Tandja et la société civile. Il a été purement et simplement supprimé. La commission des textes la jugeait non conforme à  la constitution puisqu’il est impératif de séparer les pouvoirs. Il faut aussi noter l’introduction du bulletin unique et celle de la commission électorale nationale indépendante. Par ailleurs, deux chapitres du code sont consacrés aux députés. Ainsi, les députés sont interdits d’accès aux marchés publics de l’Etat et de ses démembrements pendant toute la durée de leur mandat. Multiplication des gestes de bonne foi Trois mois après leur prise de pouvoir, la junte nigérienne ne cesse de multiplier les actions en faveur de la recherche de la paix. Un peu comme pour se déculpabiliser face à  la communauté internationale qui a condamné leur coup de force certes, mais juste du bout des lèvres. Signalons que les militaires nigériens qui ne sont pas à  leur premier coup de force, ont cette particularité de toujours rendre le pouvoir aux civils après une période de transition bien déterminée. Tous espèrent qu’il en sera de même cette fois encore, surtout que la junte s’est portée garante.

Côte d’Ivoire : Le processus électoral devrait redémarrer le 10 mai

l’annonce a été faite par le Premier ministre, Guillaume Soro, et le président de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko. Le traitement du contentieux avait été suspendu en février après les violences de militants d’opposition qui manifestaient contre les procès en radiation ouverts à  la demande du camp présidentiel. La liste grise Dans un premier temps, cette reprise concernera la liste dite « grise », qui comprend un peu plus d’un million de personnes dont la nationalité ivoirienne est contestée. La reprise du contentieux de la liste provisoire, dite « liste blanche », qui compte plus de 5 270 000 électeurs potentiels, sera annoncée plus tard. Dès le 3 mai, les pétitionnaires, qui n’avaient pas encore saisi la Commission électorale indépendante avant la suspension de l’opération le 10 février, ont dix jours pour se rendre dans les CEI locales Pour statuer, 415 comités de réclamation vont être mis en place à  travers le pays, en remplacement des comités de suivi. Plusieurs structures composent ces comités de réclamation, dont l’INS, l’Institut national de la statistique. Une présence contestée par le Rassemblement des républicains, comme l’explique le chargé des élections du RDR, Mamadou Sanogo : « l’INS n’est pas neutre. Tout le monde connaà®t les prises de position de son directeur général ainsi que son bord politique. Il est totalement partisan, il ne peut pas statuer sur les questions de nationalité. » Le FPI salue la relance du processus Du côté du Premier ministre, on justifie la composition des comités de réclamation, o๠aucune structure ne peut peser dans la prise des décisions en fonction de sa sensibilité. Le conseiller spécial de Guillaume Soro chargé de la communication, Alain Lobognon, insiste sur ce point : « On peut très bien polémiquer sur les attributions de tel ou tel autre acteur et on ne s’en sortira jamais. Maintenant, si on parle de l’INS, il faut dire également qu’il y a d’autres acteurs qui ont des positions connues. Donc, il faut faire ce travail critique consensuel pour régler définitivement la question de la nationalité. » Au FPI (Front populaire ivoirien), on salue la relance du processus. De leur côté, les composantes de l’opposition regroupées au sein du RHDP, le Rassemblement des Houphouà«tistes pour la démocratie et la paix, devraient se réunir le 5 mai pour arrêter une position commune

Contentieux post électoral : la bataille judiciaire s’annonce difficile dans la capitale

Face au verdict du tribunal administratif de Bamako, les états major des conseils communaux installés ont tous formulé un pourvoi en cassation. Ce qui laisse présager d’une bataille judiciaire en perspective. l’organisation de nouvelles élections dans les communes IV, Moribabougou et Kalaban-coro, est sur le point de se produire. Nul besoin de rappeler qu’elle porterait un sérieux préjudice aux caisses de l’Etat (caisses qui ne se sont nullement relevées des tourments de la crise économique et financière). En tous cas, même si le tribunal administratif de Bamako est fort de sa décision d’annulation, il faut dire que rien n’est encore définitif. Car l’annulation définitive du scrutin dans lesdites localité n’interviendra que lorsque la cour suprême rejettera (confirmera) cette décision du tribunal administratif. Ainsi, si l’annulation des résultats du scrutin du 26 avril en Commune IV, Moribabougou et Kalaban-coro, a été saluée par les plaignants, il faut souligner que ces derniers n’ont gagné qu’une bataille et non la guerre. Car, en effet, les perdants au jugement disposent d’une autre voie de recours judiciaire. C’est-à -dire, la saisine de la cour suprême à  travers sa section administrative. Comment réorganiser de nouvelles élections ? Selon une source proche du contentieux de l’Etat, cette victoire des plaignants n’est qu’une étape qui ne saurait nullement être confirmée par la Cour suprême. Car, dit-il, annuler les élections est un important gâchis pour l’Etat. Cette position qu’affiche cet agent de l’Etat laisse perplexe, si elle s’avérait réelle. Elle voudrait tout simplement dire que, même si fraude il y’a lors des élection, rien ne sert de plaindre. Car l’Etat se portera caution de cette fraude pour échapper à  l’organisation de nouvelles élections. Toute chose qui n’est ni plus ni moins, qu’un encouragement de la fraude électorale. Une décision jugée arbitraire La décision du tribunal administratif a été très mal ressentie par les conseils communaux quiétaient déjà  installés et avaient commencé à  mettre en marche leur projet social. Interrogé par nos soins, le nouveau Maire de Kalaban-coro s’est dit surpris de cette grosse manœuvre judiciaire de ses adversaires politiques. A ses dires, ce combat visant à  annuler les élections ne valait pas la peine d’être mené, car, estime t-il, ses adversaires politiques risquent de prendre leur mal en patience en l’appuyant dans ces nouvelles taches. « Depuis 1997, J’ai toujours été candidat à  la conquête de la Mairie de Kalaban-coro. Ainsi, J’ai chaque fois accepté la victoire de mes adversaires politique. A leur tour, ils se doivent d’accepter moi ma victoire, car je suppose que l’objectif commun que nous avons C’’est de nous mettre au service du développement de Kalaban-coro. En tous les cas je m’en remet à  l’arrêt que la cour rendra ». Un recours temporaire Au terme de la loi électorale, les nouveaux conseils annulés par la décision du juge administratif, ont quinze jours pour se plaindre auprès de la section administrative de la cour suprême. Il appartiendra à  cette haute juridiction de statuer sur ladite affaire dans deux mois. Selon le Maire de la Commune IV, cette décision du tribunal administratif est parfaitement attaquable devant la section administrative de la cour suprême. « Nous avons les arguments à  cet effet afin que seul le droit prévale. Le contentieux de l’Etat a aussi fait appel de la dite décision. Car si les élections sont annulés, C’’est l’Etat qui payera le lourd tribut à  travers l’organisation de nouvelles élections ». A voir cette réaction de l’indépendant Moussa Mara, l’actuel maire de la Commune IV (dont l’élection est très contestée), on a comme l’impression que l’élu ne s’en remet qu’à  la plainte et accorde une attention très particulière à  la plainte introduite par le contentieux. Toute fois, a-t-il conclu sans ambiguà¯té, la cour suprême censurera la décision du tribunal.