Redevabilité des élus : Où en est-on au Mali?

Lors des échéances électorales au Mali, les candidats en campagne  promettent aux citoyens des actions de développement pour leurs localités. Mais, une fois sur un piédestal, la plupart de ces représentants du peuple  se démarquent de leur base, alors qu’ils ont une obligation de restitution de leurs activités.

« La redevabilité, c’est le devoir pour un élu de rendre compte de façon régulière  de ses actions aux citoyens de son territoire », précise Yacouba Traoré, maire de la commune de Tangandougou, dans le cercle de Yanfolila. « Elle est  fréquente  au niveau des  communes », ajoute ce Vice-président de l’Association des municipalités du Mali (AMM). Pendant les périodes de campagne électorale, les candidats font miroiter aux populations monts et merveilles pour obtenir leurs voix. Des engagements sont annoncés pour le développement local. Cependant, une fois sur leur trône, la plupart des élus se distancent de leur base. Ils sont rares ceux qui font un bilan quelconque de leur mandat de député ou d’élu communal. Alors que le Code des collectivités institue cette pratique à tous les niveaux. « C’est dur de le dire, mais les élus ne se prêtent pas à cette obligation», regrette Moussa Diarra, chef de la composante 1 de Mali SNGP (Programme de gouvernance Locale). « Si vous dépensez  un franc  des impôts des citoyens, vous devez leur dire dans quoi il a été investi, parce que toute gestion des fonds publics est assujettie au devoir de rendre  compte ». La méconnaissance par les citoyens de leur droit de connaitre des affaires publiques constitue  un handicap à l’émergence de la redevabilité. «  Je connais des députés qui passent cinq ans sans faire une seule restitution, alors que c’est un devoir moral », note l’Honorable Idrissa Sankaré, élu à Bankass.

Que des avantages

Pourtant, s’acquitter de ce devoir citoyen est bénéfique tant pour l’électeur que pour l’élu. « Si vous construisez un CSCOM, en informant la population que c’est grâce à leur contribution, les ressources pourront être facilement mobilisées, parce qu’elle sera actrice de son développement », souligne Moussa Diarra. En outre, la redevabilité contribue à la transparence dans la gestion de la chose publique et amoindrit la corruption. « Elle est un moyen de créer la confiance entre le maire ou le député et ceux qui l’ont élu, mais aussi une occasion pour le citoyen de poser des questions sur les dépenses et de s’impliquer davantage », conclut le responsable du SNGP.

Autorités transitoires : le niet des élus locaux

Dans trois correspondances datées du 25 janvier 2016 et adressées au Président de la République, Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK), les élus locaux de tous les échelons sans distinction d’appartenance politique se disent très inquiets de l’élaboration d’un projet de loi portant installation d’autorités transitoires dans les collectivités des régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Le gouvernement fait pourtant suite aux demandes répétées des mouvements signataires de l’Accord, s’appuyant sur le texte qui prévoit « la mise en place, le cas échéant et au plus tard trois mois après la signature de l’Accord, des autorités chargées de l’administration des communes, cercles et régions du Nord durant la période intérimaire, leur désignation, compétences et modalités de leur fonctionnement seront fixées de manière consensuelle par les parties. » Les élus affirment ne pas comprendre une telle démarche, dans la mesure o๠une loi vient de proroger les mandats des organes des collectivités jusqu’à  la tenue des élections communales et régionales. Dans les mêmes correspondances, ils appellent à  l’accélération du processus de cantonnement des combattants des groupes armés, mais aussi à  la tenue des élections. « Nous, les élus de la région de Gao soussignés, rejetons avec la dernière rigueur toutes mesures tendant à  mettre fin au mandat des conseils des collectivités fonctionnelles en les remplaçant par un collège transitoire ou toutes formes d’administration non prévues par la loi », peut-on lire dans la correspondance. En interpellant ainsi le Chef de l’à‰tat, les élus du Nord se démarquent des responsables des groupes armés qui se battent depuis quelques mois au sein du comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation, afin d’obtenir l’installation d’autorités transitoires. Selon un élu qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, la mise en place des autorités transitoires prévue dans l’accord n’est qu’une éventualité. Un autre élu assure que l’installation de ces autorités nécessite la mobilisation de moyens financiers colossaux qui pourraient être investis dans l’organisation rapide des élections communales et régionales. « Après consultations de nos membres, souhaitons qu’il soit mis fin au processus de mise en place des collèges transitoires (…) tant que le cantonnement et le désarmement ne sont pas effectifs », déclare le collectif des pouvoirs locaux. Il semblent suivis par les populations, « car il faut être du nord pour comprendre le fonctionnement d’ici. l’à‰tat malien veut nous livrer aux rebelles. Nous ne laisserons pas faire. Aucune administration transitoire ne sera mise en place tant que nous vivons. C’’est une indépendance programmée », s’alarmait Agaichatou Maà¯ga, une habitante de Gao. Au niveau du comité de suivi de l’accord de paix, les discussions sur ce point continuent, mais cette levée de boucliers des élus hypothèque un peu plus une option déjà  très impopulaire.

L’irrésistible ascension politique de Chato…

On la voit partout sur les écrans de TV5, France 24 et cela depuis le début de la crise au Nord. Tous se souviennent de la virulence avec laquelle Mme Haidara Aichata Cissé, député de Bourem ( dans la région de Gao) a réagi avec véhémence aux propos de Moussa Ag Assarid, porte parole du MNLA. Pour elle, le MNLA est le seul responsable de la présence des terroristes au nord et de la crise que traverse le Mali… De retour à  Bamako, Chato, telle qu’on la surnomme, a fait un coming back triomphal, acclamée par les populations de Bourem, de Tombouctout ou encore de Gao. « Animal politique » Il est rare de voir une femme aussi active qu’elle sur le plan politique, à  l’inverse de ses consœurs ministres ou militantes associatives confinées aux réunions d’atelier : « Aujourd’hui je suis députée et cela me permet de faire des choses, de changer des choses, et de pouvoir m’exprimer… », évoquait-elle lors d’un entretien sur l’ORTM, la chaà®ne nationale. Mais Chato va encore plus loin et ne s‘en laisse pas conter. Elle est de tous les voyages d’importance. Que ce soit avec ses pairs députés ou avec les autorités de transition. Présente au 20è sommet de l’Union Africaine à  Addis Abeba, le 27 janvier 2013, elle a fait une apparition remarquée aux côtés du Président par intérim Dioncounda Traoré. Elle accompagne aussi le Premier ministre Django Cissoko en tournée à  Bruxelles et à  Paris ce 19 février. l’initiative, elle l’ avait déjà  faite au Parlement Européen à  Bruxelles avec ses pairs de l’Assemblée Nationale, dont l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, et d’autres comme son mari, Hadj Baba Haidara, député élu lui à  Tombouctou. Membre du collectif des « Elus du Nord« , crée suite à  l’occupation des régions nord du Mali par les jihadistes d’Ansar Dine ou du Mujao, Chato soutenait vivement l’intervention française pour libérer le nord : « On a assez dialogué, l’heure n’est plus à  la parole mais à  l’action », a t-elle clamé plusieurs fois et notamment au Forum de la Coalition pour le Mali en décembre 2012. «Â Tout sauf le MNLA… » Mais l’honorable député, par ailleurs femme d’affaires, propriétaire de l’agence de voyage Wanitours, semble prendre un autre virage. Elle a ainsi mis en garde la France contre toute négociation avec le MNLA. «Â Attention, il faut que l’on soit très vigilant. Nous ne pouvons pas combattre ces gens là  et nous asseoir avec eux et dialoguer… ». Pourquoi Chato s’agite t-elle autant ? Pour beaucoup d’observateurs, C’’est une femme de grande ambition qui n’en restera pas là . «Â  Elle a non seulement du bagout, des moyens, mais aussi une virulence dans le discours qui peut séduire, comme énerver.. », commente cet éditorialiste. Pour Moussa B, Chato s’affiche trop sur les écrans de télévision et cache mal son jeu de s’imposer lors de législatives à  venir. Populaire, ambitieuse, volontaire, charismatique, enthousiaste, tels sont les adjectifs qui qualifient souvent cette femme qu’on a vu assister au déjeuner spécial en l’honneur de François Hollande, lors de son passage éclair au Mali. Ou remettre des dons aux populations de Tombouctou après la libération de la ville par les forces armées françaises, le tout à  grands renfort de communication médiatique et de liesse populaire. «Â Qui m’aime me suive… » Hermétique aux critiques, qui la décrivent comme une héritière de l’ancien régime, ou encore critiquée sur son élection à  l’Assemblée nationale, Chato a compris que rien ne se faisait, ni s’obtenait sans une communication efficace et bien huilée. Adepte des médias, son apparence ne laisse pas indifférent. Toujours vêtue de boubous amples et d’ ornements sonhrai, son ethnie d’origine, elle se veut ambassadrice de la culture du nord et il est bien difficile de faire l’impasse sur cette grande dame, au teint noir et au sourire étincelant… Quant à  ses détracteurs, ils n’ont pas fini d’entendre parler de Chato, et pas seulement dans le plaidoyer pour le Nord. Elle pourrait demain devenir l’une des femmes de poigne, apte à  briguer les postes au plus au niveau de l’Etat et pourquoi pas la magistrature suprême un jour. Car pour Chato, la campagne a déjà  commencé.

Guerre au Nord: les leaders communautaires du nord s’engagent

Il s’agissait pour Ousmane Sy d’écouter les leaders communautaires du nord sur les questions liés à  l’opération militaire, à  l’organisation du secours humanitaire aux populations qui ont souffert de l’occupation, à  la réconciliation des C’œurs et des esprits dans cette partie du pays. La rencontre qui s’est déroulée au Palais à  Koulouba est une initiative personnelle du Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Il est indispensable, selon les autorités du Mali, d’impliquer au plus haut point les responsables locaux des régions en proie depuis plusieurs mois à  une crise militaire et sociale sans précédent. Ceci, dans un premier temps, en vue du retour de l’administration dans les zones libérées du joug des terroristes et narcotrafiquants et la pacification totale du nord. «Après la guerre, il va falloir qu’on s’asseye et qu’on parle entre nous », a déclaré Ousmane Sy qui estime qu’il est on ne peut plus urgent de pouvoir organiser la vie des populations locales et leur venir en aide. La deuxième priorité, a-t-il poursuivi, est le dialogue entre les fils du pays afin de panser au plus vite les blessures du passé et recommencer à  vivre ensemble. Craintes de guérilla Les représentants des communautés du nord du Mali se sont fait l’écho des préoccupations évoqués ces derniers temps. A savoir sur la suite des opérations, maintenant que les grandes villes sont libérées mais aussi et surtout sur la possible et fort probable réaction des islamistes armés. Le député Abouzeidy Ousmane Maà¯ga, élu à  Gao, s’inquiète ainsi du fait que les combattants djihadistes se soient pour ainsi dire évanouis dans la nature depuis le lancement de «l’opération Serval». La plupart, selon lui n’ont pas quitté le territoire malien, mais se sont plutôt réfugiés dans des villages aux alentours des localités qu’ils ont fui.«Ils ont l’intention de mener une sorte de guérilla et de continuer à  terroriser les populations. Il faut qu’ils soient totalement neutralisés pour éviter cela », a-t-il préconisé. L’importance de la communication et de l’information des populations a également été évoqué. Selon les élus, il urge de sensibiliser les populations pour qu’elles évitent de faire l’amalgame et de poser des actes qui compromettront durablement le «vivre ensemble». Pas de négociation avec les groupes armés D’un avis unanime, les leaders communautaires ont apprécié la démarche du Président de la République à  leur endroit. Ils se sont dits engagés pour la réconciliation nationale, seule cause pour laquelle chacun devra se battre à  présent. «Ceux qui se sont trompés en un moment en se basant sur du faux, nous devons les ramener dans nos rangs et faire en sorte qu’ils se décident à  servir l’Etat malien» a déclaré le député de Ménaka, Bajan Ag Hamatou. Pas question cependant de négocier avec « ceux qui ont pris les armes contre le Mali», a-t-il ajouté.

Au sommet Africités, les élus du Nord Mali haussent le ton

Saidou Diallo, maire de Gao s’est lui révolté : «Â  Je ne suis pas venu à  Africités pour suivre le développement local mais pour interpeller les Maires, lancer un appel à  l’union. Aidez-nous à  libérer le nord ! Tous ceux qui feront des rapports à  Ban Ki Moon, qu’ils sachent que si on avait le moyens, nous aurons ligoté les bandits armés avant l’aube… Aidez-nous à  libérer le nord ! » l’ancien président directeur de l’ANICT, Mohamed Ag Erlaf moins passionné, s’est demandé : «Â Comment faire pression sur le gouvernement du Sud pour que le minimum vital soit assuré aux populations du nord sous occupation ? ». Saleh Touré, maire de Bara, une localité entre Ansongo et Gao, a lui rappelé la souffrance des habitants : «Â  Nous avons tout vu. Nous commençons même à  accepter les 60 coups de fouets lorsque nous somme pris à  fumer une cigarette. Vous voyez le quotidien des populations du nord ? ». Quant à  Oumou Sall Seck , maire déplacée à  Bamako de la Commune de Goundan, dans la région de Tombouctou, elle déplore l’état de dégradation de sa ville, après le passage du Mujao : «Â  Il faut que nos amis ici le sachent, ils sont venus chez moi, ont pris les photos au mur, troué mes yeux dessus. Ils ont agressé mes filles, mes cousines. Je demande une intervention au nord. A ceux qui ne le savent pas, le Mali est bel et bien divisé. Moi J’ai un frère dans la rébellion et s’il a commis des actes, il devra être jugé. Si aujourd’hui, on nous laissait faire, nous les femmes, nous allons nous former, et faire la guerre à  ses gens ! ». Et pour ceux qui ont à  C’œur la paix, au Mali, ils ont réaffirmé leur soutien au Mali, o๠ils souhaitent voir le retour d’une paix durable dans un pays, véritable poudrière d’un probème sous régional, mais aussi mondial, comme l’a réaffirmé une Malienne de Paris : «Â  Si nous n’agissons pas, ce problème un jour arrivera jusqu’en Europe ! » Voilà  quelques unes des interventions fortes de cette réunion, modérée par Boubacar Bah, maire de la Commune V à  Bamako et qui sera sanctionnée par la déclaration de Bamako. Un participant dans la salle a même conclu, très au sérieux, «Â  : je crois que nous devrions vraiment l’envoyer à  Ban Ki Moon…

Elus du nord : «Halte au dilatoire!»

Les élus du Nord disent être à  bout de souffle. A Bamako, leurs maisons sont devenues des camps hébergeant des centaines de réfugiés et des déplacés dans un état de misère inqualifiable. C’’est pourquoi, au terme d’une séance de concertation, le 30 avril dernier à  l’Hôtel Royal de Faladiè en commune VI du district de Bamako, les élus du Nord ont décidé de dire leur préoccupation face au drame qui frappe les régions de Gao, Tombouctou, Kidal et une partie de Mopti. Pour eux, la manière dont les choses se passent depuis un moment à  Bamako est source d’inquiétudes au sein des ressortissants du Nord en général et des élus ces régions en particulier. A ce point de presse, on notait la présence des députés Abdou Sidibé de Gao, Abdoul Malick Diallo d’Ansongo, Nock Ag Attia de Diré, Oumar Bouri Touré dit Billy de Goundam, le maire de Gao Sadou Diallo et plusieurs autres responsables locaux dont des maires, des présidents des conseils de cercle et de région. Devant un parterre de journaliste, le Collectif des élus du Nord du Mali n’est pas allé de main morte pour s’exprimer sur la crise qui prévaut dans le septentrion Mali. Ils dénoncent le comportement dilatoire des nouvelles autorités devant l’urgence que constitue le problème du nord. « Le tissu social est en train de se disloquer Le député El Hadj Baba Haà¯dara, député élu à  Tombouctou, a expliqué que les actions des gouvernants ne montrent pas véritablement que la « priorité des priorités », C’’est bien la libération du Nord du pays, assiégé par des hordes de criminels. « Aujourd’hui, pas même un petit couloir humanitaire initié par les autorités en direction de ces populations meurtries », s’est insurgé un autre élu. l’élu de Tombouctou fait remarquer en outre que « quand le Premier ministre déclare que le Gouvernement est encore en train de chercher à  mettre sur pied ce couloir humanitaire d’une extrême urgence », cela aussi est source d’inquiétude. En dehors de ce que l’association Collectif Cri du C’œur a amené en terme de dons, rien n’est fait par qui que ce soit en direction des femmes, des enfants, des hommes sans abri soumis à  toutes sortes de traumatismes par des envahisseurs. « Il faut aller très vite, car le tissu social est en train de se disloquer », a proposé le conférencier, selon qui l’intervention militaire de la Cédéao est une absolue nécessité. Vivement les forces de CEDEAO Le député Haà¯dara a rappelé, documents à  l’appui, que la mission principale des troupes de la CEDEAO, au Mali (MICEMA), fortes de 5 500 hommes, constituées de personnels militaires, de policiers et de civils, est de protéger les populations civiles, assister les organisations humanitaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’assistance aux victimes, faciliter la libre circulation des personnes et des biens, faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées. Il a plaidé pour que la CEDEAO intervienne vite, très vite. « Nous, élus de la région sommes disposés à  participer à  toutes les actions visant à  rétablir l’intégrité du territoire national », rassure-t-il.

Élection du Bureau du Parlement : vive tension dans l’hémicycle

Le spectacle auquel les parlementaires se sont livrés était ahurissant. Ils en sont arrivés aux mains à  qui mieux : la représentation du Peuple en cette occasion est devenue une arène ou plutôt un ring de boxe. Précision tout de même : les ‘’députés pugilistes » étaient du groupe parlementaire Urd. Motif : querelle de clochers. Les uns voulant à  n’importe quel prix garder leur fauteuil au sein du bureau sortant de l’Assemblée nationale, les autres, la détermination tout aussi aiguisée, tiennent enfin à  goûter aux délices dudit bureau. En somme des positions tranchées. Et faute du minimum d’accord, les membres du groupe parlementaire URD ont été éconduits à  tenir leur réunion hors cadre de l’hémicycle. Au siège de l’Urd le jeudi dernier, C’’est à  peine si l’on n’a pas frôlé le pire. Eviter le pire Par ailleurs si la tension n’est pas à  son comble au sein du groupe parlementaire CNID, elle crève les yeux entre deux de ses ténors. En l’occurrence l’honorable Mathini Diarra et Mamadou Niagadou. Toute chose qui ne manquerait pas d’éclabousser tout le groupe au regard du pouvoir d’influence de l’un comme de l’autre. Les Indépendants gardent leur calme Une autre précision de taille, les honorables parlementaires de l’opposition de même que les indépendants semblent contenir leur division interne. Et sur ce plan, ils font honneur au Peuple. l’épisode fâcheux du Code des Personnes et de la famille ne semble pas avoir calmé les ardeurs de certains députés. Et les empoignades entre les assoiffés de poste au sein du nouveau bureau de l’Assemblée nationale, devront se poursuivre ce matin, puisque ledit bureau est élu aujourd’hui même à  partir de 10 heures. Satan n’a pas fini d’inspirer certains de nos députés.