Energie : Redynamiser les secteurs énergétique et minier au Mali

Le gouvernement du Mali, à  travers les ministères de l’énergie et des mines, mène depuis un certains temps, des politiques de développement et de mise en exergue d’importants projets dans chaque région du pays. Et cette semaine, un comité macro-économique a fait l’état des lieux de l’étude sur l’approvisionnement en électricité des unités minières industrielles de la région de Kayes (1ère région administrative du Mali). Il était également question du projet de financement des programmes pétroliers. Le ministre de l’énergie et de l’eau, Mamadou Igor Diarra témoigne : « il y a sept ans, les sociétés minières maliennes avaient exprimé le besoin de se brancher sur les réseaux interconnectés de la société énergie du Mali (EDM). Cela dit, EDM ne disposait pas à  ce moment précis, de capacités suffisantes de production pour supporter un branchement des mines trop gourmandes en électricité. Avec une expansion des sociétés minières, les demandes en énergie n’ont cessé de s’accroitre». Sollicitude pour le raccordement des réseaux interconnectés Nombreuses sont les sociétés sollicitant l’interconnexion. Il s’agit notamment de la mine d’or de Sadiola, des usines de chaux de Bafoulabe (Kayes), de la société de cimenterie de Wacem, des mines d’or de Loulo, de Tabakoto… Face à  toutes ces demandes, le ministre Diarra nous indique que tout ceci nécessite un bon plan d’alimentation des sociétés minières à  partir du réseau électrique interconnecté. Néanmoins, il ne faudrait pas oublier que ce plan tient compte de l’électrification des localités de Kayes, principale zone regroupant toutes ces sociétés. Par ailleurs, avec les nombreuses installations électriques qui se sont faites dans la région il n’y a pas longtemps, l’espoir est permis. Nous avons entre autres : La centrale thermique de Balingué 45 (MW), la centrale Albatros de Kayes (69MW), la centrale hydroélectrique de Markala (10 MW), le barrage de Félou, la centrale écologique de Bamako et les interconnexions avec la Côte d’Ivoire (200MW) et le Ghana (160MW). l’effectivité de ces projets permettra une résolution certaine du manque d’électricité. Une production annuelle de 50 tonnes Le Mali dispose en ce moment d’un total de sept mines produisant chaque année, plus d’une cinquantaine de tonnes d’or. Pour les méthodes traditionnelles (production manuelle), il y a une production de plus de quatre tonnes/an. Ces chiffres font du Mali, le troisième pays producteur d’or en Afrique après l’Afrique du sud et le Ghana. A côté de cela, près de 29 titres miniers dont 80% d’or ont été livrés aux opérateurs miniers comme le précise le directeur de l’autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP). l’AUREP a d’ailleurs favorisé l’intérêt des investisseurs étrangers pour le pays depuis 2004. Ainsi le nombre de blocs de pétrole est passé de 15 à  29 et sur ce total, une quinzaine ont déjà  été attribués. Des manques à  gagner Tout en reconnaissant les importants progrès réalisés dans les secteurs énergétiques et miniers, des déficits sont néanmoins à  corriger. Il y a par exemple les finances qui font beaucoup défaut selon le directeur de l’AUREP. A cela s’ajoutent les risques liés à  la faiblesse des investissements et les ressources humaines insuffisantes. Ces insuffisances ont été pris en compte par l’Etat à  en croire le ministre des Mines Aboubacar Traoré.

Appui au secteur énergétique : Un vaste projet de développement

Le secrétaire général du ministère de l’énergie et de l’eau, Mr Lamissa Diabaté précise que cet atelier est « l’aboutissement d’un long processus de préparation de la mise en œuvre de ce projet qui a commencé depuis juin 2009. » C’’est à  cette même date, qu’un accord de financement a été signé entre le gouvernement du Mali et la banque mondiale. l’accès aux services d’énergie moderne est une condition préalable au développement économique et social. Et, il parait évident que l’utilisation de ces services énergétiques facilite l’accès à  l’eau potable, tout en rendant plus efficace, les services sanitaires et éducatifs. Il permet également la transformation des produits agricoles et le développement de diverses activités génératrices de revenus, comme le signal le représentant résidant de la banque mondiale au Mali. Il estime que « l’augmentation de l’accès aux services d’énergie moderne, constitue un pilier important de la stratégie nationale pour la croissance et la lutte contre la pauvreté. » Accès inéquitable à  l’énergie Au Mali, l’électricité est inéquitablement repartie au sein de la population. Ainsi, juste 25% de la population totale a accès à  l’électricité. Soit 11% en milieu rural dans le périmètre couvert par l’AMADER comme l’indique le représentant de la banque mondiale et 18% en milieu urbain et péri-urbain, couvert par EDM.SA. Par ailleurs, la banque mondiale finance le PASER à  hauteur de 120 millions de dollars américain. Cela s’inscrit dans le système de transport et de distribution des réseaux électriques d’EDM SA, en vue de faciliter l’accès des populations et des unités de productions au service d’électricité. Le représentant de la banque mondiale indique que « ce projet vient compléter d’une part, le financement de près de 74 millions de dollars accordés au projet ‘énergie domestique et accès aux services de base, exécuté par l’AMADER, au profit de l’extension des services énergétiques en milieu rural et péri-urbain. D’autre part, il complète le financement que la banque a accordé au projet de construction du barrage hydro-électrique de Félou (Kayes).» Les retombées du projet Ce vaste projet énergétique aura à  n’en point douter, d’énormes retombées sur le secteur au Mali. Il y aura notamment, le renforcement de l’extension du réseau de transport et distribution de la société énergie du Mali (EDM SA), destiné à  améliorer l’accès à  l’électricité ; Aussi, la mise en œuvre d’une stratégie d’efficacité dans la fourniture et l’utilisation de l’énergie électrique. Puis, un appui institutionnel à  la Direction Nationale de l’énergie, la direction administrative et financière du département, la commission de régulation de l’électricité et de l’eau et EDM SA.