Le Kenya interdit les étrangers d’adopter des enfants

Le gouvernement du Kenya a annoncé, jeudi, l’interdiction immédiate de l’adoption d’enfants par des ressortissants étrangers.Une réunion spéciale tenue à Nairobi et présidée par le président Uhuru Kenyatta a également chargé le ministère du Travail et de la Protection sociale de formuler un nouveau document de politique visant à réglementer l’adoption d’enfants par des étrangers au Kenya.

Par ailleurs, la réunion a chargé le ministère du Travail et de la Protection sociale de rationaliser les activités de la Société de protection de l’enfance du Kenya et celles des foyers pour enfants à travers le pays.

Bien que le gouvernement n’ait pas expliqué la raison cette mesure d’interdiction, on s’inquiétait déjà de la multiplication des affaires de traite d’enfants résultant de l’abus des procédures d’adoption par les étrangers au Kenya.

Les lois kenyanes ne définissent pas la vente d’enfants, le proxénétisme et le commerce d’enfants dans le cadre du trafic d’enfants.

Des études antérieures ont montré que l’adoption entre pays était une activité lucrative au détriment des enfants.

Les adoptions à l’étranger rapportent jusqu’à 7.000 dollars par enfant au titre des honoraires d’avocat, en plus des frais payés par les demandeurs, conformément aux directives du Comité d’adoption.

Les autorités accentuent la lutte contre la traite des enfants en Côte d’Ivoire

La sous-direction de la police nationale ivoirienne chargée de la lutte contre la traite des enfants a réceptionné mercredi à Abidjan des dons de matériels composés de deux véhicules de type 4×4, du matériel informatique et de bureau, au Cabinet de la Première dame, Dominique Ouattara.Ces dons proviennent du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), présidé par la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, et du Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM).

Il s’agit notamment d’une initiative de la Première dame destinée à lutter efficacement contre les pires formes de travail des enfants. Mme Patricia Yao, secrétaire exécutive du CNS, représentant la Première dame, a indiqué que ces dons visent surtout à « intensifier » la lutte contre le travail des enfants.

Elle a remercié le ministre de l’Intérieur et de la sécurité qui a bien voulu prêter une oreille attentive au plaidoyer du CNS en offrant un véhicule de type 4×4 pour rendre la sous-direction de la police criminelle, chargée de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance juvénile « plus efficace dans ses interventions ». 

Le Conseil café-cacao, chargé de réguler ces deux spéculations en Côte d’Ivoire, a permis d’obtenir le second véhicule en vue d’éradiquer le travail des enfants dans les plantations de cacao, a-t-elle ajouté. Avec près de 2 millions de tonnes, le pays est le premier producteur mondial de cacao.

Dès leur création en 2011, le CNS et le CIM, sous le leadership et la conduite de la Première dame, Dominique Ouattara, ont élaboré trois plans d’actions nationaux, le premier de 2012 à 2014, le second de 2015 à 2017 et le troisième lancé en juin 2019, partant de 2019 à 2021.

Ces trois plans d’actions nationaux ont permis d’organiser la lutte contre le travail des enfants et des campagnes de sensibilisation sur l’interdiction d’employer les enfants pour exécuter des travaux qui mettent en péril leur santé, leur éducation et leur épanouissement.

Grâce à ces actions, une ligne gratuite d’assistance (116) aux enfants en détresse a permis de « retirer et de prendre en charge de 2012 à ce jour, plus de 8.000 enfants » sur tout le territoire national ivoirien et de les mettre dans des centres d’accueil spécialisés.  

L’ONG Children Of Africa de Mme Dominique Ouattara a dans cet élan construit et offert à l’Etat de Côte d’Ivoire dans la ville de Soubré, une zone cacaoyère dans l’Ouest ivoirien, un centre d’accueil qui est déjà opérationnel depuis 2018 et qui reçoit des dizaines d’enfants en détresse venant de tout le pays.

Deux autres centres d’accueil sont en cours de finalisation et devraient être bientôt livrés, l’un à Bouaké, dans le centre du pays et l’autre à Ferkessedougou, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire,  a fait savoir Mme Patricia Yao, par ailleurs directrice de cabinet de la Première dame.

Concernant la poursuite et la répression, la secrétaire exécutive du CNS a relevé que cet axe a permis d’adopter des lois spécifiques qui répriment la traite des enfants. Ce qui a permis de condamner à  des peines d’emprisonnement ferme « plus de 200 trafiquants de 2012 à 2017 ».

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité, a salué « les résultats palpables » enregistrés, tout en assurant que les engins, les matériels informatiques et de bureau serviront à « booster la lutte contre le travail des enfants » à travers le pays.

Les dons sont composés, entre autres, de deux véhicules doubles cabines de type 4×4 d’une valeur de 30 millions Fcfa chacun, du matériel informatique et pour le bureau (imprimante, meubles, fauteuils, chaises, poste téléviseur, photocopieuse, split, vidéo projecteur…) d’un montant de 20 millions Fcfa.

Traite des enfants: plus de 220 personnes condamnées à ce jour en Côte d’Ivoire depuis 2016 (Officiel)

Plus de 220 personnes qui se sont rendues coupables de traite des enfants ont été condamnées « à ce jour» en Côte d’Ivoire depuis 2016, a appris APA lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée par la première dame ivoirienne, Dominique Ouattara qui s’exprimait devant une délégation de parlementaires américains dans un discours de présentation des actions menées par la Côte d’Ivoire depuis 2011 en matière de lutte contre la traite et le travail des enfants dans le pays.

« Il faut savoir qu’autrefois les trafiquants n’étaient pas punis, car aucune loi ne réprimait le travail des enfants. Depuis 2016, ce n’est plus le cas car le travail des enfants est interdit par la constitution ivoirienne… A ce jour, plus de 220 personnes ont été condamnées» a fait savoir Mme Ouattara à la délégation américaine.

« Je voulais vous dire que dès que mon époux a été élu et a pris fonction en 2011, il s’est tout de suite penché sur le travail des enfants dans les plantations de cacao. Il a alors créé deux comités pour lutter contre ce fléau.

D’une part, le comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM) et d’autre part, le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants ( CNS)», a souligné auparavant, l’épouse du président ivoirien passant en revue les actions menées par ces deux comités contre la traite des enfants dans le pays.

« Nous (CNS) intervenons à travers 4 axes stratégiques au plan national et international. Au plan national, ce qu’il faut savoir, c’est que pour lutter contre le travail des enfants, il a fallu d’abord changer les mentalités afin que nos enfants soient effectivement à l’école et non dans les champs…Nous avons réalisé des campagnes de proximité dans les communautés productrices de cacao», a entre autres indiqué Mme Ouattara qui préside le CNS.

Poursuivant, elle a ajouté que « je me suis rendue au Mali, au Burkina Faso et au Ghana qui sont des pays frontaliers de la Côte d’Ivoire afin de signer avec leurs premières dames des accords de coopération pour lutter en amont contre le phénomène ». 

Au niveau international, Mme Ouattara a indiqué avoir mené des plaidoyers en Europe et aux États Unis d’Amérique auprès de hautes personnalités.

 « Pour une meilleure prise en charge des enfants victimes, nous avons construit trois centres d’accueil… Grâce à toutes ces actions, les indicateurs montrent que les résultats de nos efforts sont de plus en plus positifs », a conclu Mme Ouattara qui avait à ses côtés, le secrétaire général de la présidence ivoirienne, Patrick Achi et les ministres Abinan Pascal Kouakou ( Emploi et protection sociale) et Bakayoko Ly-Ramata (Femme, famille et enfant).

Côte d’Ivoire: plus de 76 milliards Fcfa pour lutter contre la traite des enfants

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a procédé mardi à Abidjan au lancement d’un Plan d’action national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, d’un coût de plus de 76 milliards Fcfa pour la période 2019-2021.Mme Dominique Ouattara a lancé, dans un discours, « un appel solennel et pressant à toutes les parties prenantes impliquées dans la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire (…) en vue d’éliminer du pays le travail des enfants d’ici à 2025 ». 

Elle a invité tous les acteurs à « encore plus d’engagement car la lutte contre le travail des enfants est un devoir collectif et une responsabilité partagée », tout en assurant rester convaincue que si toutes leurs énergies sont unies, ils « parviendront à éliminer durablement le travail des enfants » du pays.

Le budget prévisionnel indique un coût global de 76,156 milliards Fcfa, soit environ 132 millions de dollars US dont près de 10 milliards Fcfa  pour les partenaires techniques et financiers, 5 milliards Fcfa pour l’industrie du chocolat et du cacao et 25 milliards pour les programmes sociaux du gouvernement.  

Le plan d’action national de lutte contre la traite des enfants est soutenu par le gouvernement ivoirien,  l’industrie du cacao et du chocolat, les partenaires techniques et financiers, les organisations du système des Nations-Unies, les ONG nationales et internationales. 

La Côte d’Ivoire a élaboré son premier Plan national pour la période de 2012-2014. Au terme de la mise en œuvre de ce plan, le bilan a démontré que les activités prévues ont été réalisées à plus de 80%. Au regard du succès de celui-ci, il a été mis en place un second plan pour la période 2015-2017.

Le directeur régional adjoint du Bureau international du travail (BIT), Peter Van Rooij, a assuré que l’UNICEF et son institution, accompagneront le 3è Plan national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants qui s’étend sur la période 2019-2021.  

La stratégie de ce troisième Plan prend en compte les services sociaux de base (éducation, santé,  état civil), la réduction de la vulnérabilité des familles en luttant contre la pauvreté, et le renforcement du cadre institutionnel et juridique, a rapporté Patricia Yao, secrétaire exécutive du Conseil national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants.  

Selon la Première dame de Côte d’Ivoire, présidente de ce Conseil national de surveillance, les actions menées ont permis de porter assistance et secours à plus de 8 000 enfants qui ont été retirés des mains des trafiquants. 

Une enquête effectuée en 2013 en Côte d’Ivoire révèle qu’ « environ 1,4 million enfants sont impliqués dans le travail dans tous les secteurs d’activité et sur ce nombre, 49,1% travaillent dans l’agriculture, plus de 38% dans le secteur des services et plus de 12% dans l’industrie ». 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao était accusée de l’exploitation des enfants dans les champs. En 2010, le cacao ivoirien était menacé d’embargo. À son accession au pouvoir, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris deux décrets contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants.

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Pascal Abinan, a exprimé l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à jouer sa partition afin de consolider les acquis obtenus avec les deux plans précédents en vue de favoriser l’élimination du travail des enfants. 

L’Afrique est le continent le plus touché par ce phénomène. Selon Organisation internationale du travail (OIT), un enfant sur 5 est astreint au travail. La Côte d’Ivoire a réalisé des « progrès appréciables sur la voie de l’élimination des pires formes de travail des enfants » ces dernières années.

CAN: les équipes se battent pour le trophée…les couples luttent la télécommande

La 32è édition de la Coupe d’Afrique des Nations Africaines (CAN) de football bat son plein aux pieds des Pyramides, en Egypte où 24 nations vont se battre pour remporter le trophée quand dans les salons, la bataille pour le contrôle de la télécommande de la télévision fait rage dans les foyers.Entre le père mordu du football, les enfants férus  des dessins animés ou la femme scotchée aux séries brésiliennes ou africaines, la télécommande est au centre de petites « querelles » dans les couples.

C’est dans ce contexte que se déroule la fête du football africain en Egypte avec son lot de retransmissions en direct des matches et autres émissions dérivées de la compétition qu’aucun sportif n’imagine pas de rater.

« Moi, je viens devant l’écran de télévision pour suivre les informations en temps normal », affirme Yéo Mathias, infirmier de son état, « passionné » de football qui n’est pas « prêt à lâcher la télécommande aux heures de diffusion des matches » au profit de son épouse et des enfants.

« On a juste un mois pour le football. Or, leurs séries Novelas ou autres passent chaque jour avec même des rediffusions, alors j’ai dit à madame que ce mois, la télécommande est sous mes ordres », explique-t-il avec un sourire.

En temps de CAN, les télévisions nationales bouleversent leur grille des programmes avec la part belle au football. Avec deux ou trois matches par jour, la télécommande est « confisquée » par monsieur.

Pour éviter cette « guerre de télécommande»,  dans son foyer qu’elle parte avec son épouse et leur garçon de 10 ans, Lambert Loua, cadre commercial, a eu recours aux nouvelles techniques de l’information.

« Avec ma tablette connectée à l’internet, je suis les matches sur l’application  MyCanal ou streaming. Comme ça, je laisse la télécommande à mon épouse pour ses séries », soutient-il. Ce qui n’est pas le cas pour Amani N’dri Hubert, enseignant.

« Je suis le chef de la famille. Je ne sais pas pourquoi on doit me priver de ma passion qu’est le football. Au début de la CAN, j’ai dit à ma maisonnée que leurs films sont en veilleuse le temps de la compétition. Nous nous sommes accordés.», dit M. Amani.

Pour Liliane Gnahoré, la question ne se pose pas dans son foyer. « Aux heures des matches, je demande aux enfants d’aller regarder leurs films dans la chambre. Monsieur et moi étant tous deux des passionnés de football, ils nous laissent la télécommande pour suivre nos matches », souligne-t-elle.

Si le couple Gnahoré sait faire la part des choses, il n’en est pas de même chez les Doumbia Mamadou où selon l’épouse de cet opérateur économique  « la télévision a volé en éclats pendant que mes deux enfants luttaient la télécommande le jour du match Maroc-Namibie ».

« Le plus grand voulant regarder un documentaire, s’est heurté au refus du benjamin et a lancé la télécommande en direction de la télévision dont l’écran s’est brisé», raconte-t-elle.

Pour contenter ses progénitures, Doumbia père « a acheté deux télévisions le lendemain pour installer une dans leur chambre et l’autre au salon ».

Ils ne sont pas nombreux les couples à s’offrir un tel luxe pour départager les membres de la famille qui ne veulent pas voir les habitudes changées devant l’écran de télévision. Or, les habitudes devraient l’être en cette fête du football où bon gré mal gré, le chef de famille impose ses préférences.

La Marocaine Najat M’jid nommée Représentante spéciale de l’ONU sur la violence à l’encontre des enfants

La Marocaine Najat Maalla M’jid a été nommée jeudi par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, en tant sa Représentante spéciale sur la violence à l’encontre des enfants, avec grade de Secrétaire général adjoint.Médecin pédiatre, Mme Maalla M’jid a « consacré sa vie au cours des trois dernières décennies à la promotion et à la protection des droits des enfants », a souligné le porte-parole de M. Guterres dans un communiqué.

Elle était ainsi chef du département de pédiatrie et directrice de l’hôpital Hay Hassani mère et enfant de Casablanca, et est membre du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et fondatrice de l’association Bayti.

De 2008 à 2014, Mme M’jid a occupé le poste de Rapporteur spécial des Nations-Unies sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. Elle est également expert-conseil pour des projets, stratégies et politiques nationaux et internationaux relatifs à la promotion et à la protection des droits de l’enfant.

Mme Maalla M’jid succède à la Portugaise Marta Santos Pais, à qui le Secrétaire général est « profondément reconnaissant pour son leadership et son dévouement au cours de son mandat de première Représentante spéciale sur la violence à l’encontre des enfants », a indiqué son porte-parole.

Plan mali: Protéger les enfants en temps de crise est une priorité

Durant son séjour, M. Tjipke Bergsma, a eu des échanges avec différents acteurs qui ont porté sur les grands défis qui se posent en termes de difficultés dans le management des opérations mais aussi a découvert les réalisations de Plan Mali. Il a entamé une tournée qui l’a conduite dans les villes de Ségou, Diabali et Siribala. A Ségou, le Directeur Exécutif Adjoint s’est rendu au lycée Cabral qui abrite 189 élèves déplacés de différentes localités du nord, un moment très émouvant avec les jeunes dont les témoignages aussi variés que choquant révèlent toutes les atrocités qu’ils ont subis a affirmé le Directeur. Depuis le début de cette crise, la réponse de Plan se fait sous différentes formes avec les distributions de fournitures de secours d’urgence, de kits de dignité, de nourriture, les installations de latrines et de puits, la gestion des camps, la protection et l’éducation des enfants en situation d’urgence. Aide psychologique spécifique pour les filles Ce conflit a fortement affecté les enfants, notamment les filles. Beaucoup d’entre elles ont dû arrêter leurs scolarités, et certaines ont été forcées à  se marier tôt ou ont été soumises à  des violences physiques ou psychologiques. « Plan est en train de travailler pour le retour des enfants dans leurs régions d’origine. Pour ce faire, nous allons à  travers un programme à  long terme les aider psychologiquement. Tout en favorisant leur insertion économique », a déclaré Mme Fatimata Alainchar, la directrice par intérim de Plan- Mali. Selon M. Tjipke Bergsma, l’ONG est prête à  venir en appui au gouvernement malien et à  la population à  travers ses programmes en matière de protection et d’éducation des enfants. Cependant, Plan International exhorte les gouvernements donateurs à  ne pas oublier les besoins des enfants dans leurs budgets pour sécuriser le Mali. Elle lance un appel de 9,6 millions de dollars pour aider les enfants à  poursuivre leurs études, à  bénéficier de soutien psychosocial approprié et d’avoir accès à  l’eau potable, aux soins de santé dans des conditions d’assainissement et d’hygiène acceptables. Rappelons que le conflit a déplacé près d’un demi-million de personnes dont 51% sont des enfants. Près de 300.000 personnes sont déplacées internes et le reste ont fui vers les pays voisins comme le Niger et le Burkina Faso.

Pédophilie au Mali : un mal qui prend racine

Le vol est puni et pourtant, les gens continuent de voler, pensant qu’ils ne seront pas. Il en est de même pour la pédophilie qui a pris de l’ampleur depuis plusieurs années maintenant. En effet, phénomène social existant, malheureusement, depuis la nuit des temps, la pédophilie tend aujourd’hui à  rentrer dans les mœurs. l’avènement de la télévision, de l’Internet y sont pour beaucoup mais aussi la pauvreté et l’ignorance des droits des enfants qui les rend vulnérables aux abus des « grandes personnes ». La loi du silence qui entoure les cas connus favorise également l’expansion de problème car les coupables se retrouvent finalement protégés au détriment de leurs victimes au nom de la sauvegarde des liens familiaux ou sociaux. Tabou ! Dans l’imaginaire populaire, la pédophilie renvoie à  l’idée de l’adulte qui ressent une attirance sexuelle vis à  vis d’un enfant. C’’est pratiquement une maladie psychologique de l’avis de certains médecins psychologues. De façon technique, si nous nous référons à  l’article 268 du code pénal, la pédophilie est « tout acte de pénétration sexuelle ou attouchement sexuel de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne mineure de moins de 13 ans, ou toute exposition ou exploitation à  des fins commerciales ou touristiques de photographies mettant en scène une ou plusieurs personnes mineures âgées de moins de 13 ans ». Il est extrêmement difficile d’avoir des témoignages sur la question de la pédophilie dans notre pays. On pourrait que le phénomène est méconnu par les populations. C’’est la loi du silence car le sujet est encore tabou. Bien souvent, les auteurs de ces actes répréhensibles viennent du cadre familial ou du cercle des proches de l’enfant. D’o๠la difficulté, d’une part, pour l’enfant de dénoncer les violences dont il est victime, mais aussi pour les parents de faire face à  une situation qui risque de les mettre au ban du reste de la famille. Les cas d’inceste ou de viols d’enfants sont légion à  chacune des sessions de la Cour d’Assises du Mali. Cela veut-il dire que maintenant le tabou est rompu ou que les cas sont devenus si nombreux qu’il devient impossible de les passer sous silence ? Les deux propositions sont vraies. Pas plus tard qu’en octobre dernier, un maà®tre coranique a été condamné à  vingt ans de prison ferme pour abus sexuels sur mineure. De quelques affaires, il y a à  peine 10 ans, les tribunaux maliens sont désormais submergés de cas et chaque session de la Cour d’Assisses voit défilés des personnes inculpés de pédophilie. Selon les juristes, la relation sexuelle effective entre adulte et enfant, que la pédophilie peut induire suite à  un passage à  l’acte, est condamnée dans la plupart des législations du monde, considérée comme un grave délit ou crime, une transgression majeure de la norme sociale et désignée sous le terme « d’abus sexuel sur mineur ». II en va de même de la pornographie infantile très lourdement, y compris lorsqu’elle est d’imagination (dessins, images virtuelles, vidéo, film, sites payants spécialisés et parfois même des textes). Le rôle prépondérant des médias Aujourd’hui les médias sont souvent accusés de traiter ce thème de façon trop émotionnelle, imprécise et sans réel travail journalistique, surtout lors de certaines affaires très médiatiques – comme dans l’affaire d’Outreau, o๠ils ont été accusés d’enfreindre régulièrement la présomption d’innocence et d’instaurer un climat hystérique peu propice à  une justice sereine et équitable. Lors de ces affaires, plusieurs prévenus se sont suicidés avant même leur jugement (dont certains qui se sont révélés innocents par la suite). Toutes ces dispositions sont-elles réellement de nature à  influer le comportement des pédophiles. Face au nombre croissant de cas enrôlés lors des sessions d’assises, Me Amadou Dansogo pense que non. Il se demande si les gens sont suffisamment informés de l’existence même de cet arsenal qui réprime la pédophilie. «Les parents doivent revoir l’éducation qu’ils inculquent à  leurs enfants. Il faut la surveillance de tous y compris des médias ». Dans le temps, l’enfant mineur n’avait pas de comportement sexuel. Aujourd’hui, C’’est tout le contraire qui se produit… Internet est aujourd’hui le lieu o๠prolifèrent toutes les perversions et o๠les pédophiles ont trouvé leur terrain de jeu. l’accès de plus en plus vulgarisé à  la toile met les enfants à  la portée des pervers qui derrière des pseudonymes peuvent les atteindre sans trop risquer de se faire prendre. Les sites « spécialisés » sont de plus en plus nombreux malgré les efforts mis en œuvre dans les pays occidentaux pour les freiner. Les parents essaient également, tant bien que mal, de sensibiliser et d’éduquer leurs enfants pour les mettre en garde et les protéger des « prédateurs sexuels ». Cette lutte est loin d’être gagnée dans les pays occidentaux et au Mali, elle n’a pour ainsi dire, jamais commencée. Un autre aspect de ce problème est le tourisme sexuel. Si chez nous, on ne saurait obtenir des chiffres ou même des confirmations du phénomène, des situations vécues au quotidien portent à  croire qu’il existe bel et bien. Dans certains pays asiatiques et d’Amérique latine, C’’est une véritable industrie touristique qui attire des millions d’occidentaux et d’américains chaque année. Bien loin de chez eux et à  l’abri des polices qui les recherchent, ils se livrent aux pires actes, souvent avec la bénédiction des parents des enfants, qui brandissent la pauvreté comme alibi. Des victimes brisées Le Dr Mamadou Sylla, psychiatre malien, signale que la pédophilie est un crime qui a des effets psychologiques terribles sur l’enfant. Il y aussi bien souvent, des conséquences physiques. l’enfant brutalisé n’est en effet pas apte à  avoir des relations sexuelles et l’aspect brutal de l’acte peut lui causer des dommages physiques irréversibles. « C’’est la raison pour laquelle, la loi dit qu’un enfant mineur ne doit pas avoir de rapports sexuels avant 15 ans, puisque avant cet âge, il n’a pas la faculté de discernement ». Selon le procureur Amadou Cissé, il existe des sanctions sévères à  l’encontre des auteurs de ce crime. Le juge a la possibilité de condamner le délinquant à  une peine allant de 5 à  20 ans de réclusion criminelle et une amende comprise entre 20 000 et un millions de Fcfa ». Cette sanction est encore plus sévère lorsqu’il s’agit des ascendants. « C’’est le cas par exemple d’un père qui exerce des rapports sexuels sur son propre mineur de moins de 13 ans. « La peine sera la réclusion à  perpétuité et une amende de 20 000 à  1 million de Fcfa ». Le suivi psychologique des victimes pèche encore énormément au Mali. Les enfants, déjà  traumatisés par les violences qu’ils ont subi, se retrouvent au ban de leurs familles qui voient en eux l’« objet du scandale ». l’augmentation exponentielle du nombre de cas doit à  présent interpeller les structures d’aide sociale pour que soit mis en place un suivi obligatoire et continu de ces enfants dont les vies sont brisées par des adultes censés les éduquer et protéger leur innocence.

Handicap précoce : deux projets ambitieux pour la prévention

Le handicap par définition est synonyme de déficience, d’incapacité, et d’infirmité. Selon Mamadou Tangara, assistant médical et physiothérapeute, toute personne victime de limitations d’activité ou de restrictions à  la vie en société en raison d’une altération substantielle ou (définitive d’une ou de plusieurs fonctions, physiques, sensorielles, mentales et psychique) est un handicapé. La prévention et la lutte précoce contre le handicap chez l’enfant est une initiative de l’association « enfance sans handicap ». Elle est composée d’hommes et de femmes de tout âge désirant apporter leur soutien aux œuvres de prévention contre le handicap chez l’enfant. Conformément à  ses textes, l’association a crée un espace sanitaire d’appui pluridisciplinaire pour l’enfant(ESAPE), qui aura pour mission de tenir des conférences d’informations et de conseils pour la prévention du handicap chez l’enfant et les déficits de l’appareil moteur chez l’enfant de (0 à  5 ans. La formation du personnel du corps médical, le dépistage précoce etc.… «Cette initiative fait suite aux besoins de réduire le plus possible le degré d’invalidité physique des enfants avant l’âge de la scolarisation». Physiosport C’’est le deuxième projet de l’association. Le physiosport est l’association médico-sportive adapté aux normes physiopathologiques à  tout âge et ayant pour slogan « bouger pour mieux vivre!». La discipline est ouverte à  tous ceux qui veulent pratiquer du sport pour promouvoir leur bien-être. Selon le Dr Mohamed Djiré, la gymnastique prépare la femme à  l’accouchement notamment les primipares, celles qui en sont à  leur première maternité. Madame Awa Koné en sa qualité sage-femme a soutenu que la pratique de ce sport est un facteur d’accouchement facile pour les femmes. Créée en 2008, l’association a déjà  enregistré beaucoup d’adhérents.

La pédophilie, un acte puni par loi au Mali !

Le fait d’avoir un rapport sexuel avec une fille de moins de 13 ans est qualifié de pédophilie. Cette tendance est mise au compte de l’avènement de la télévision et de l’Internet, voire le téléphone multimédia. Avec la télé, le téléphone multimédia, l’enfant a accès à  certaines images qu’il a tendance à  imiter. L’accès au Net favorise la pédophilie au Mali Si dans les pays occidentaux, l’accès au Net est contrôlé, au Mali C’’est le dernier des soucis de nos autorités. Toutes choses qui sont à  la base du changement de comportements de nos enfants. Dans l’imaginaire populaire, la pédophilie renvoie à  l’idée de l’adulte qui ressent une attirance sexuelle vis à  vis d’un enfant. C’’est pratiquement une maladie psychologique de l’avis de certains médecins psychologues. De façon technique, si nous nous référons à  l’article 268 du code pénal, la pédophilie est « tout acte de pénétration sexuelle ou attouchement sexuel de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne mineure de moins de 13 ans, ou toute exposition ou exploitation à  des fins commerciales ou touristiques de photographies mettant en scène une ou plusieurs personnes mineures âgées de moins de 13 ans ». Des effets psychologiques lourds Selon Me Amadou Dansoko, la pédophilie est un crime qui a des effets psychologiques terribles sur l’enfant mineur. « C’’est la raison pour laquelle, la loi dit qu’un enfant mineur ne doit pas avoir de rapports sexuels avant 15 ans, puisque avant cet age, il n’a pas la faculté de discernement ». En tout état de cause, il existe des sanctions sévères à  l’encontre des auteurs de ce crime. Si l’on en croit un avocat, le juge a la possibilité de condamner le délinquant à  une peine allant de 5 à  20 ans de réclusion criminelle et une amende comprise entre 20 000 et un millions de Fcfa. Pis, ajoute-il, la sanction est encore plus sévère lorsqu’il s’agit des ascendants. C’’est le cas par exemple d’un père qui exerce des rapports sexuels sur son propre mineur de moins de 13 ans. « La peine sera la réclusion à  perpétuité et une amende de 20 000 à  1 millions de Fcfa ». Le rôle des Médias Toutes ces dispositions sont-elles réellement de nature à  influer le comportement des pédophiles. Face au nombre croissant de cas enrôlés lors des sessions d’assises, Me Amadou Dansogo pense que non. Il se demande si les gens sont suffisamment informés de l’existence même de cet arsenal qui réprime la pédophilie. «Les parents doivent revoir l’éducation qu’ils inculquent à  leurs enfants. Il faut la surveillance de tous y compris des médias ». Protéger l’enfant Le vol est puni, les gens continuent à  voler pensant qu’ils ne seront pas pris la main dans le sac. Il en est de même pour la pédophilie qui a pris de l’ampleur avec l’arrivée de la télévision, de l’Internet et de certains blancs adeptes du tourisme sexuel. Cette prévention doit entrer dans nos mœurs ». Il ne sert à  rien de réprimer la pédophilie, si l’enfant lui même n’est pas protégé et s’il n’a pas un bon comportement social.