Cheick Koïta : « la pauvreté est la principale cause du recrutement d’enfants soldats »

Cheick Amadou Koà¯ta, procureur de la République près le tribunal pour enfants de Bamako donne des éléments de réponse sur la question. Qu’est-ce qu’un enfant soldat ? Quand on parle d’enfant soldat, il s’agit de la situation d’un enfant de moins de 18 ans enrôlé dans des conflits armés. Nous ne pouvons pas être indifférents à  cette situation. Le Mali a signé des conventions en la matière entre autres le protocole facultatif à  la convention des droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés signé en 2000. Quelles sont les causes de recrutement d’enfants soldats au Mali, notamment au Nord ? Les causes sont diverses. La pauvreté en est la principale. Elle peut pousser les tuteurs ou les gardiens de ces enfants à  les faire enrôler. Heureusement nous avons un système qui permet de récupérer ces enfants, ce ne sont pas eux les auteurs puisqu’ils sont victimes d’endoctrinement. Et ils sont très malléables. Ce sont des enfants manipulés, à  moins de 18 ans, moins de 13 ans dans certains cas, ils ne sont pas à  même de faire la part des choses sur la commission d’une infraction ou non. Un politiste français, professeur de relations internationales, spécialiste en géopolitique, Michel Galy, est l’auteur du livre « La guerre au Mali » sorti en juin 2013. Il fait une description détaillée des causes de l’enrôlement des enfants dans les conflits armés. Quelles sont les dispositions pour la prise en charge de ces enfants soldats ? l’état du Mali s’est suffisamment soucié de la situation de l’enfant en situation de conflit. l’enfant exposé à  une situation de conflit armé est un enfant en danger comme le stipule le code de protection de l’enfant. Du point de vue légal, nous avons des textes en la matière, dont le décret qui fixe la création de centres d’accueil, d’écoute, d’hébergement etc. des enfants. Donc les enfants victimes sont pris en charge par une institution spécialisée. Ils sont entre de bonnes mains et encadrés par l’Unicef. Et Dieu merci, ces enfants sont en passe d’être récupérés. Pour mieux protéger les enfants dans les conflits armés, le Mali s’en tient également aux engagements de Paris de juillet 2007. Ils concernent la protection des enfants contre une utilisation et un recrutement illégaux par des groupes ou des forces armés.

Il s’appelle Georges!

Fin du suspense. Le petit prince britannique né le lundi 22 juillet à  Londres a enfin un prénom. Kate et William ont choisi de l’appeler George Alexander Louis, a annoncé le palais de Kensington. Le prénom du « royal baby » tant attendu avait fait l’objet de nombreux paris. Les bookmakers piaffaient d’impatience dans l’attente de l’annonce et affichaient mercredi leur préférence pour George à  2 contre 1 suivi de James (4 contre 1) puis Alexander (9 contre 1). La loi britannique accorde aux parents 42 jours après la naissance pour déclarer l’identité de leur enfant. Il avait ainsi fallu une semaine pour connaà®tre le prénom de William, né en 1982, et même un mois pour apprendre celui de son père, le prince Charles, né en 1948. Son premier nom, George, était favori chez les bookmakers anglais. Alexander et Louis étaient aussi dans le top 5. C’est un prénom royal assez traditionnel et qui devrait inspirer de futurs parents dans le royaume et dans le Commonwealth. Lorsqu’il accèdera au trône, le futur roi deviendra le septième George à  porter la couronne de la Grande-Bretagne depuis George 1er en 1714. Le dernier était son arrière-arrière grand-père, George VI, le père de la reine Elizabeth II. La reine a enfin vu son petit-fils «Le bébé sera connu sous le nom de son Altesse Royale le Prince George de Cambridge»,a indiqué le Palais dans un communiqué. Il est le troisième dans l’ordre de succession au trône. Dès la naissance, les jeunes parents ont reçu une avalanche de félicitations, venues des quatres coins de la planète tant d’officiels que d’anonymes. Après avoir présenté mardi soir au monde leur fils, Kate et William sont rentrés au palais londonien de Kensington, o๠la reine s’est rendu mercredi matin pour rencontrer son arrière-petit-fils. Peu après 11 heures, la reine a fait le bref déplacement entre le palais de Buckingham et celui de Kensington pour rencontrer le bébé royal, troisième dans l’ordre de succession à  son trône. Cette visite historique d’une demi-heure est la première en 120 ans qui voit un monarque en fonction rencontrer celui qui sera le troisième à  lui succéder. La dernière du genre, en 1894, réunissait la reine Victoria et son arrière-petit-fils, futur Edward VIII.

VIH de la mère à l’enfant : le dépistage pour atteindre l’objectif zéro

Depuis le 1er décembre, journée internationale de lutte contre le SIDA, notre pays célèbre le mois consacré à  l’action contre cette pandémie. Cette année, tout comme en 2011, le thème est Objectif Zéro. « Zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination, et zéro décès dû au Sida ». La première semaine du mois porte sur le thème zéro infection d’o๠l’organisation de cette journée de plaidoyer. On parle de la transmission du VIH de mère à  l’enfant, lorsqu’une mère séropositive transmet le VIH à  son enfant pendant la grossesse, le travail, l’accouchement ou l’allaitement. En l’absence d’interventions, les taux de transmission vont de 15 à  45%. Des interventions efficaces permettent toutefois de ramener ces taux à  des niveaux inférieurs à  5%. Selon la représentante de l’ONU Sida au Mali, la communauté mondiale s’est engagée à  accélérer les progrès en matière de prévention de la transmission mère-enfant (PTME) par une initiative visant à  éliminer d’ici à  2015 les nouvelles infections pédiatriques à  VIH et à  améliorer la survie et la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant dans le contexte du VIH. Pour la première dame du Mali, Mme Traoré Mintou Doucouré, la lutte contre le VIH nous interpelle tous à  quelque niveau que ce soit. « Les pouvoirs publics l’ont d’ailleurs inscrit comme une priorité nationale. Et je suis convaincue que leur soutien aux initiatives et autres activités dans la lutte contre le Sida ne fera pas défaut » a-t-elle déclaré ce 06 novembre lors de la cérémonie de lancement au Centre Internationale de Conférences de Bamako. Mme Traoré a affirmé que le Mali a atteint aujourd’hui, dans la lutte contre le sida, des résultats très encourageants. « Pour autant, nous ne devons jamais baisser la garde, poursuit –t-elle, C’’est pourquoi je voudrai inviter les partenaires techniques et financiers à  soutenir ces efforts en la matière et à  plaider pour le Mali ». s’adressant aux autorités politiques et administratives, partenaires organisations de la société civile, secteur privé autorité religieuses et traditionnelles, la première dame a demandé à  tous de s’engager pour stopper les nouvelles infections, briser le silence et les barrière qui font obstacles à  la prévention et renforcer la prise en charge. La commune de Kalanbacororo est l’un des exemples de la lutte contre le sida précisément l’élimination de la transmission du VIH de la mère à  l’enfant. Selon le médecin chef du CSCOM de ce gros quartier de la commune rurale de Kati, 2680 femmes enceintes ont été consultées dont 0,8 sont révélées séropositives. Et aujourd’hui 66 % de ces femmes en état de grossesse sont assistées et 77% doivent recevoir le vaccin qui protègera leur enfant pendant l’accouchement. Malik Sène, Secrétaire Exécutif du Haut Conseil de Lutte contre le SIDA et le ministre des actions humanitaires représentant du ministre de la santé ont appelé les femmes en état de grossesse à  accepter le dépistage afin que puisse être atteint l’objectif Zéro infection dans la lutte contre le Sida au Mali .

Vie conjugale : former un couple avec une fille mère, oui mais…

àŠtre fille-mère était autrefois très mal perçu. La plupart de ces jeunes filles devenaient mères par méconnaissance pour ne pas dire par ignorance des méthodes contraceptives ou simplement par naà¯veté si ce n’est par légèreté dans leur comportement. Quelles que soient les causes, les voici revêtues de ce nouveau statut : elles sont devenues mères, une situation qu’elles doivent assumer toute leur vie durant. Mais là  n’est vraiment pas le problème. Il se situe ailleurs. Il se pose et se posera toujours quand ces dernières voudront fonder un foyer «normal ».Chose légitime du reste car après tout elles sont femmes, donc prédisposées comme toutes les autres à  fonder un foyer. Comme telles, elles doivent réaliser un certain nombre de choses pour réussir une vie conjugale stable et harmonieuse. Il y’a donc des comportements à  adopter et surtout des attitudes et des vices à  proscrire dans leur vécu quotidien. l’épouse fille-mère La fille-mère doit tout d’abord et en premier lieu, accepter sa situation et cela sans le moindre complexe. Elle est mère bien qu’étant fille. Ce qui veut dire qu’elle a connu une transformation tant dans son physique que dans son mental. Physiquement, elle porte les stigmates de la grossesse mais aussi les souffrances de l’accouchement, de l’allaitement, de l éducation de son enfant sans compter les privations de sommeil et des soucis et inquiétudes quand l’enfant avait des problèmes de santé. Mettre au monde un enfant, C’’est faire l’invite à  toutes sortes d’indisponibilités, de disfonctionnements et de contraintes. Cela ne se passe pas sans laisser des séquelles. Il en est de même au plan mental. Elle est mère avec tout ce que cela comporte comme attachement et amour pour son premier enfant mais aussi les souvenirs des temps passés qui lui ramènent malgré elle, les souvenirs de ce garçon qui l’a trompée et qui l’a abandonnée, de ces moments de douleurs de la grossesse et de l’accouchement… Assumant prématurément des devoirs et des charges de mère, C’’est sûr qu’elle a connu les souffrances de la vie du mono – parental. Il n’y a pas de doute, elle est marquée tout au fond d’elle-même. Elle a enduré les méfaits des regards interrogateurs, des moqueries et railleries de l’entourage et peut-être du rejet, sinon de l’indifférence des parents et de la société. Voilà , brièvement décrite (sans esprit de jugement et encore moins de condamnation) la situation de la fille-mère. Mais maintenant, elle est épouse d’un homme avec lequel elle veut fonder un foyer et vivre heureuse Comment la fille-mère, devenue épouse doit- elle se comporter ? Se rappeler et sans se condamner qu’elle est fille -mère même si elle est maintenant épouse. Elle doit accepter et gérer le fait que physiquement, socialement et mentalement, elle est entrée dans le lien du mariage, un peu diminuée. Elle doit l’admettre et ne pas jouer au faux -fuyant et vouloir faire comme si de rien n’a été. Il lui faut avoir un langage bien réfléchi quand elle s’adresse à  son époux et adopter un comportement responsable et respectueux quand elle se tient devant lui. s’exprimer avec arrogance et vouloir faire comme si elle était blanche comme neige peut conduire son époux à  une réaction inconvenante. Elle risque fort de se faire rappeler son passé et cela peut entrainer un grand malaise dans le foyer. Mais alors, à  qui la faute ? Il faut aux filles-mères maintenant épouses, beaucoup d’humilité et de retenue, de sorte à  ne pas pousser leur homme à  commettre des gaffes. Il leur faut également éviter le complexe et ne jamais chercher à  le surmonter avec de l’extravagance. Nous croyons que C’’est une telle attitude qui leur ouvrira les portes d’une vraie promotion et leur permettra de reprendre confortablement leur place dans la société des hommes. Leur réputation sera ainsi sauvegardée. A l’époux de la fille-mère Il doit connaitre et accepter qui et avec quoi il s’est engagé dans ce lien sacré du mariage. Il s’est engagé en connaissance de cause. Il a une épouse qui est un peu diminuée physiquement et moralement. Elle est demanderesse de compréhension, de douceur, d’attention et de beaucoup de tendresse. Elle a été marquée par son passé ; elle a besoin de guérison et donc de soins appropriés pour pouvoir refaire sa personnalité, remonter la pente et s’insérer dans la société à  partir de ce qu’elle vit dans le foyer. Le mari doit être un vrai psychologue et un thérapeute attentionné. Par son langage, ses gestes, il doit conduire son épouse à  avoir confiance en elle-même et avoir confiance à  la vie. l’époux doit surtout éviter de « remuer le couteau dans la plaie » en ne faisant pas de son épouse, le coupable de ses erreurs du passé. Il a une épouse qu’il doit considérer et accepter comme telle et ne jamais lui rappeler qu’il l’a épousée « mère ». Comme époux, il doit pouvoir dominer ses émotions et se refuser de répondre à  certains propos ou provocations de son épouse. Il y va de la stabilité et de l’harmonie du foyer. Nous devons retenir et cela est valable pour nous tous que la déstabilisation des foyers sont plus le fait de la mauvaise gestion des problèmes par les acteurs (les conjoints) que des problèmes mêmes. Lu sur Sidwaya

A Keleya, les enfants ont fêté leur journée

Situé à  100 km de la capitale malienne, la commune rurale de Keleya compte 28 258 âmes. Elle est composée de 22 villages. Dans cette localité bambara, l’ONG Bornefonden Mali et Right to play ont choisi de fêter la journée internationale de l’Enfant Africain. «Â Hommage aux enfants de Soweto » Chaque année, le 16 juin est célébré par les Etats de l’union Africaine. Une occasion pour les enfants de se souvenir du massacre en 1976 des écoliers de Soweto en Afrique du Sud par des policiers blancs lors d’une manifestation anti-Apartheid. «Â Les droits des enfants handicapés : le devoir de protéger, de respecter et de réaliser », et «Â Les actions d’urgence en faveur des enfants du nord » sont les thèmes 2012. A Kéléya, les enfants ont surtout sensibilisé leurs parents et leurs camarades sur l’exclusion des enfants handicapés à  travers un sketch très sensible. «Â  Travaux champêtres » Pour Adama Konate de l’ONG Bornefonden, certains parents d’élèves interrompent encore les études de leurs enfants pour les travaux champêtres, et empêchent leur développement intellectuel. A Kéléya, o๠l’on recense près de 800 écoliers, Bornefonden aide à  la construction de salles de classes, d’une bibliothèque et un centre professionnel d’apprentissage des métiers, ainsi que la réalisation de périmètres maraichers pour les femmes. Les enfants enrôlés et parrainés bénéficient de fournitures gracieusement offertes par l’ONG : « J’ai un enfant parrainé par Bornefonden qui bénéficie d’outils scolaires gratuitement tout comme ses frères et sœurs. Son parrain lui envoie aussi des vêtements et des cadeaux », témoigne Nouhoum, un paysan de Kéléya. Pour le représentant de l’ONG Right to Play, Moussa Coulibaly, «Â l’enfant a le droit d’être éduqué, soigné protégé quel soit l’endroit du monde o๠il est né ». Si les initiatives en faveur des enfants handicapés se sont multipliées ces dernières années, la stigmatisation persiste, mais cette journée du 16 juin à  Kéléya a surtout été marquée par la joie, les danses chorégraphiques, les sketchs, les défilés des enfants en tenue «Â donso » et la lecture de poèmes par les tous petits.

«Tous et chacun» concernés par la santé de la mère et de l’enfant

8,1 millions enfants de moins de 5 ans et 500 000 femmes meurent chaque année dans les pays pauvres dont le Mali. Les principales causes de ces décès sont le paludisme, les diarrhées, la pneumonie, pour les enfants et des complications de grossesse et d’accouchement non assisté pour les femmes. Et pourtant ces décès sont évitables, en grande partie avec des interventions simples, connues et moins coûteuses. C’’est pourquoi, le Gouvernement du Mali et ses partenaires organisent une vaste Campagne dénommée « Tous et chacun » sur la période 2011-2015 pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement 4, 5 et 6. Cette campagne vise à  accroà®tre la couverture des services et pratiques efficaces qui sauvent la vie des mères, nouveau-nés et enfants au Mali. Le lancement a eu lieu le dimanche 13 novembre à  la Tour de l’Afrique à  Faladié(Bamako) avec le départ pour la première étape de la campagne, la région de Sikasso. C’était en présence du directeur national de la santé, les représentants du Save the Children, Unicef, World Vision, Plan Mali, la Fondation Orange Mali et d’autres acteurs. Une caravane médiatique composée d’artistes, ambassadeurs de la campagne « Tous et Chacun », de journalistes, d’agents socio-sanitaires et d’autres acteurs du développement sillonnera du 13 au 19 novembre 2011, les localités de Bougouni, Sikasso, Yorosso, Koutiala, Ségou, Bla, San et Konobougou. Le ton de cette campagne avait été donné le 6 octobre 2011 par Madame Touré Lobbo Traoré, épouse du Président de la République et Présidente de la Fondation pour l’Enfance, marraine de la campagne à  l’occasion de la rencontre des Premières Dames d’Afrique sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Le lancement communautaire est intervenu le 08 octobre 2011 au CSCOM de Djenekabougou en Commune IV du District de Bamako, par Madame Diallo Madeleine Ba, Ministre de la santé. Des actions concrètes dans la région de Sikasso Là -bas, un accueil chaleureux a été réservé aux caravaniers par la population. Bougouni l’un des cercle de Sikasso (3 eme region administrative du Mali). Le préfet , le maire de Bougouni et le président du conseil du cercle, sans oublier les chefs traditionnels, ont assuré la délégation de leur accompagnement au programme de lutte contre la mortalité maternelles infantile et néonatale. La délégation s’est rendue au CSCOM de Bougouni Est sous la houlette du médecin chef adjoint. l’objectif est de prendre langue avec le personnel de la santé dans la lutte contre ce fléau. Une occasion pour le bureau de gestion de ce CSCOM vétuste, d’évoquer les énormes problèmes auxquels ils sont confrontés. Il s’agit autres du manque financier pour faire face certaines urgences, le manque médicaments, les matériels médicaux, l’absence de l’ambulance pour l’évacuation des malades au centre de référence de santé. Au niveau du centre de référence de Bougouni, les journalistes ont visité une unité de mères Kangourou. Dans cette unité, les enfants mal en point et en particulier les prématurés et les malnutris sont pris en charge grâce à  une méthode particulière inspirée de ces animaux qui portent leurs petits dans une poche sur leur ventre. Poursuivant le chemin vers Sikasso, la délégation a fait une escale à  Sirakoro, située à  une quarantaine de kilomètres de Bougouni. Dans cette localité, un projet Save the children intervient à  travers un agent de communication de la santé. Cet agent appelé relais communautaire a pour rôle la prise charge des enfants malades. Il s’occupe aussi des femmes enceintes pour leur orientation et leur suivi médical.

Mali : Un nouveau plan pour juguler le travail des enfants

Nairobi, le 16 juin 2011) – Le nouveau plan d’action du Mali visant à  lutter contre le travail des enfants constitue une énorme opportunité d’améliorer la vie de plus de deux millions d’enfants maliens qui travaillent dans des conditions néfastes, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Le gouvernement malien a adopté le Plan d’action national pour l’élimination du travail des enfants au Mali, la veille de la Journée mondiale contre le travail des enfants célébrée le 12 juin. « Des milliers et des milliers de jeunes enfants forcés de travailler dans des conditions terribles et dangereuses devraient bénéficier du plan ambitieux élaboré par le Mali », a déclaré Juliane Kippenberg, chercheuse senior à  la division Droits des enfants de Human Rights Watch. « Pour le gouvernement, le défi consiste maintenant à  faire en sorte que ce plan soit mis en œuvre. » Selon le gouvernement, près de la moitié des enfants du Mali effectuent un travail dangereux – à  savoir un travail susceptible de nuire à  leur santé, à  leur sécurité ou à  leur moralité. D’après l’Organisation internationale du Travail (OIT), nombreux sont les enfants qui commencent à  travailler dès l’âge de 5 ans. Les principaux secteurs recourant au travail des enfants sont l’agriculture, le travail domestique, les mines d’or artisanales, le commerce et la pêche. Leur dur labeur empêche les enfants d’avoir accès à  l’éducation. Certains enfants, provenant du Mali même ou de la sous-région, sont victimes de la traite des enfants et travaillent dans des conditions d’exploitation. Le plan d’action vise à  éliminer les pires formes de travail des enfants d’ici à  2015, et toute forme de travail des enfants à  l’horizon 2020. Au cours de la première phase, il propose d’identifier les enfants qui réalisent les travaux les plus dangereux ou sont soumis à  la traite des êtres humains, et à  les soustraire à  ces conditions d’exploitation. Le plan vise également à  fournir à  ces enfants un accès à  l’éducation et à  la formation professionnelle ainsi qu’une prise en charge, et à  proposer des activités génératrices de revenus aux familles concernées. Par ailleurs, le plan d’action envisage aussi l’adoption d’une loi sur la traite des enfants, l’engagement de poursuites judiciaires à  l’encontre des trafiquants, ainsi que le recul de l’âge minimum d’admission au travail, le faisant passer de 14 à  15 ans afin de se conformer aux engagements internationaux du Mali. Le gouvernement prévoit de dépenser près de 100 millions de dollars américains sur une période de dix ans pour mettre en œuvre ce plan. Human Rights Watch s’inquiète du fait que le plan ne remédie pas suffisamment aux effets désastreux provoqués par le travail des enfants au niveau de leur santé, notamment lors de l’utilisation de mercure dans les mines d’or artisanales. Au cours de recherches effectuées récemment, Human Rights Watch a constaté que de nombreux enfants pratiquaient l’amalgamation du mercure et de l’or à  la main, sans aucune protection. Le mercure est une substance extrêmement toxique qui s’attaque au système nerveux central et se révèle particulièrement nocive pour les enfants. Un traité international visant à  réduire l’utilisation du mercure à  travers le monde devrait être adopté en 2013. « Permettre à  des enfants d’utiliser des substances toxiques telles que le mercure est un scandale », a souligné Juliane Kippenberg. « Mettre un terme à  cette pratique devrait constituer une priorité au moment o๠le gouvernement malien cherche à  abolir les pires formes de travail des enfants. » Human Rights Watch s’inquiète également du fait que le plan d’action n’oblige pas les entreprises à  éviter de tirer parti du travail des enfants directement ou à  travers leurs chaà®nes d’approvisionnement. Human Rights Watch a appelé les chefs d’entreprise, le gouvernement et les bailleurs de fonds à  s’assurer que les entreprises ne profitent pas du travail des enfants. « La lutte contre le travail des enfants devrait figurer parmi les priorités des bailleurs de fonds internationaux », a conclu Juliane Kippenberg. « Quelques belles paroles pour saluer le plan ne suffiront pas. Les bailleurs de fonds devraient aider le gouvernement malien à  faire de ce plan une réalité. »

Mali : Il faut mettre en œuvre le nouveau plan visant à juguler le travail des enfants

Nairobi, le 16 juin 2011) – Le nouveau plan d’action du Mali visant à  lutter contre le travail des enfants constitue une énorme opportunité d’améliorer la vie de plus de deux millions d’enfants maliens qui travaillent dans des conditions néfastes, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Le gouvernement malien a adopté le Plan d’action national pour l’élimination du travail des enfants au Mali, la veille de la Journée mondiale contre le travail des enfants célébrée le 12 juin. « Des milliers et des milliers de jeunes enfants forcés de travailler dans des conditions terribles et dangereuses devraient bénéficier du plan ambitieux élaboré par le Mali », a déclaré Juliane Kippenberg, chercheuse senior à  la division Droits des enfants de Human Rights Watch. « Pour le gouvernement, le défi consiste maintenant à  faire en sorte que ce plan soit mis en œuvre. » Selon le gouvernement, près de la moitié des enfants du Mali effectuent un travail dangereux – à  savoir un travail susceptible de nuire à  leur santé, à  leur sécurité ou à  leur moralité. D’après l’Organisation internationale du Travail (OIT), nombreux sont les enfants qui commencent à  travailler dès l’âge de 5 ans. Les principaux secteurs recourant au travail des enfants sont l’agriculture, le travail domestique, les mines d’or artisanales, le commerce et la pêche. Leur dur labeur empêche les enfants d’avoir accès à  l’éducation. Certains enfants, provenant du Mali même ou de la sous-région, sont victimes de la traite des enfants et travaillent dans des conditions d’exploitation. Le plan d’action vise à  éliminer les pires formes de travail des enfants d’ici à  2015, et toute forme de travail des enfants à  l’horizon 2020. Au cours de la première phase, il propose d’identifier les enfants qui réalisent les travaux les plus dangereux ou sont soumis à  la traite des êtres humains, et à  les soustraire à  ces conditions d’exploitation. Le plan vise également à  fournir à  ces enfants un accès à  l’éducation et à  la formation professionnelle ainsi qu’une prise en charge, et à  proposer des activités génératrices de revenus aux familles concernées. Par ailleurs, le plan d’action envisage aussi l’adoption d’une loi sur la traite des enfants, l’engagement de poursuites judiciaires à  l’encontre des trafiquants, ainsi que le recul de l’âge minimum d’admission au travail, le faisant passer de 14 à  15 ans afin de se conformer aux engagements internationaux du Mali. Le gouvernement prévoit de dépenser près de 100 millions de dollars américains sur une période de dix ans pour mettre en œuvre ce plan. Human Rights Watch s’inquiète du fait que le plan ne remédie pas suffisamment aux effets désastreux provoqués par le travail des enfants au niveau de leur santé, notamment lors de l’utilisation de mercure dans les mines d’or artisanales. Au cours de recherches effectuées récemment, Human Rights Watch a constaté que de nombreux enfants pratiquaient l’amalgamation du mercure et de l’or à  la main, sans aucune protection. Le mercure est une substance extrêmement toxique qui s’attaque au système nerveux central et se révèle particulièrement nocive pour les enfants. Un traité international visant à  réduire l’utilisation du mercure à  travers le monde devrait être adopté en 2013. « Permettre à  des enfants d’utiliser des substances toxiques telles que le mercure est un scandale », a souligné Juliane Kippenberg. « Mettre un terme à  cette pratique devrait constituer une priorité au moment o๠le gouvernement malien cherche à  abolir les pires formes de travail des enfants. » Human Rights Watch s’inquiète également du fait que le plan d’action n’oblige pas les entreprises à  éviter de tirer parti du travail des enfants directement ou à  travers leurs chaà®nes d’approvisionnement. Human Rights Watch a appelé les chefs d’entreprise, le gouvernement et les bailleurs de fonds à  s’assurer que les entreprises ne profitent pas du travail des enfants. « La lutte contre le travail des enfants devrait figurer parmi les priorités des bailleurs de fonds internationaux », a conclu Juliane Kippenberg. « Quelques belles paroles pour saluer le plan ne suffiront pas. Les bailleurs de fonds devraient aider le gouvernement malien à  faire de ce plan une réalité. »

Violence en milieu scolaire : la peur, un obstacle à l’apprentissage de l’enfant

Quelque soit sa forme, la violence en milieu scolaire influe négativement sur le développement des jeunes, leur réussite scolaire et sur la qualité de vie à  l’école. Différentes formes de violence La violence en milieu scolaire se manifeste sous différenteS formes : violence physique, verbale et sexuelle, entre autres. Elle peut causer du tort chez ses victimes comme chez ses auteurs et aussi avoir de graves conséquences sur les enfants en termes de propagation d’infections sexuellement transmissibles, de troubles mentaux, de déperdition scolaire et même de mort. Malheureusement, malgré les efforts des autorités et leurs partenaires pour lutter contre le phénomène, il persiste et continue à  faire des victimes. Siaka Coulibaly, Directeur du groupe scolaire Mamadou konaté 4, se qualifie lui-même d’agressif et de nerveux. « Je n’hésite pas à  frapper un élève s’il le faut » lance t-il. Il trouve qu’on ne peut pas agir autrement avec Des élèves qui ne connaissent que le langage de la force. Selon lui l’attitude violente des enseignants envers les élèves est due dans la plupart de cas au comportement de ces derniers. Il a poursuivi en disant que certains élèves vont jusqu’à  s’immiscer dans la vie privée des maà®tres. Mr Coulibaly dans son intervention a relevé qu’au cours de sa carrière d’enseignant, il a a rencontré beaucoup de cas de violence dont le plus expressif a été le cas d’un élève qui poursuivait une fille de sa classe. Toujours dans le même établissement un garçon de 14 ans avait pour habitude d’agresser ses camarades filles. Ibrahim Kontao, représentant du comité de gestion du groupe scolaire Mamadou Konaté explique que le fait de frapper un enfant à  l’école est purement traditionnel. Mais depuis un certain temps, les fouets sont gardés par les enseignants justes pour dissuader les récalcitrants. Ainsi les fouets sont très peu utilisés par les enseignants. Violence sexuelle « Cette violence prend de l’ampleur surtout pendant les périodes des évaluations, les filles harcèlent leurs enseignants pour avoir des notes » a-t-il lancé. Avant d’ajouter que la majorité de ces filles sont encouragées par leur maman dans ce manège. Il affirme avoir surpris un jour une maman qui conseillait sa fille d’aller séduire son maà®tre pour réussir son examen. Mr Kontao déclare que la violence à  l’école est le résultat de l’irresponsabilité des parents d’élèves qui ont démissionné de leur rôle de premiers éducateurs. Il affirme que le châtiment corporel, est un moyen efficace pour une bonne éducation des enfants. Selon Mamadou Kontao, la violence dans le milieu scolaire découle de la perte de nos valeurs culturelles sociales au profit d’une occidentalisation mal assimilée. Maridié Niaré, conseiller pédagogique, chargé de la communauté d’apprentissage au centre d’animation pédagogique de Bamako-Coura quant à  lui souligne que nous nous trouvons dans un cercle vicieux. Il associe cet état de fait à  l’éducation familiale. Mr Niaré a relevé une pratique de notre société qui éduque l’enfant en lui assignant souvent quelques fessées. Qu’en pensent les enfants ? Il est 13 heures : nous sommes devant l’école coranique EL hilal El islamia situé au quartier Hippodrome de Bamako. Notre équipe de reportage assiste à  des échanges de coup entre deux garçons d’environ 13 ans. Cette scène de violence a décrédibilisé les dires des responsables de cet établissement qui avaient soutenu que l’école ElHilal El islamia appliquait le règlement intérieur qui interdit tout acte de violence au sein de leur école. Dans cette école, il n’y a aucun doute sur la présence de la violence. Pour preuve, tous les élèves interrogés dans cette école ont affirmé être battus par leur maà®tre à  l’image de Mamadou Traoré un garçon de 6 ans, se disant terrifié : « Souvent il m’arrive d’avoir peur de venir en classe tant J’ai peur qu’on me frappe », dit-il. Par ailleurs deux autres garçons entre 7 à  8 ans évoquent un autre cas de violence : « Nous sommes battus quotidiennement par ceux qui sont censés nous protéger. Je peux vous assurer que souvent à  cause de tous ces facteurs je refuse catégoriquement de venir à  l’école », explique l’un des garçons. Cependant tous les parents d’élèves interrogés soutiennent que le châtiment corporel est indispensable pour la qualité de l’éducation. « Qui d’entre nous avant d’être parent, a échappé à  ce châtiment » s’interroge Hamady un père de famille. Ils sont combien les parents d’élèves à  penser de la sorte ? Difficile de répondre, ce qui est sûr, c’est que la violence persiste et continue à  faire des victimes quotidiennement, elle est dans nos maisons, nos écoles et dans les rues. La violence meuble notre quotidien sans pour autant être une fatalité car elle peut être prévenue voir bannie. Dans ce dessein, il nous faudra accentuer la sensibilisation, les formations ainsi que les plaidoyers au niveau des familles, des écoles et des décideurs… La violence faite aux enfants en milieu scolaire peut être prévenue car rien ne justifie cette terreur.

Transmission du VIH-Sida de la mère à l’enfant

Exposées , les femmes ont plus de risque d’être contaminées et de souffrir de discriminations. En tout cas, C’’est ce qui ressort de notre analyse avec le Docteur Souley au Centre de Santé de Badalabougou FAST de Bamako Risque de contamination de la mère à  l’enfant Le taux de contamination est de 15 à  25% selon le Docteur Souley. Le risque de contamination est très fortement réduit (moins que 2 %), si la femme enceinte et le nouveau-né suivent une thérapie adaptée. D’o๠la nécessité de se faire tester avant et éventuellement au cours de la grossesse, pour réduire efficacement le risque de contamination de l’enfant. Contrairement à  certaines idées reçues, la méthode d’accouchement (par exemple césarienne) n’intervient pas dans l’élimination du risque de contamination de l’enfant, car le risque de transmission existe déjà  pendant la grossesse. Lorsqu’une femme séropositive est enceinte, un traitement antiviral lui sera donné durant le dernier trimestre de la grossesse et l’enfant recevra également un traitement durant les premières semaines de sa vie. Grâce à  cela, moins de 2% d’enfants seront contaminés. Il est donc conseillé de faire un test de dépistage avant toute grossesse. Et dans le cas o๠cela n’aurait pas été fait, de le faire en cours de grossesse. Les femmes séropositives peuvent transmettre le VIH à  leur bébé pendant la grossesse, au cours de l’accouchement et de l’allaitement. En l’absence de traitement, environ 25% des femmes porteuses du virus transmettent l’infection à  leur enfant. Grâce aux traitements actuels, le risque de contamination de la mère à  l’enfant est réduit de façon conséquente. Malheureusement, la majorité des femmes infectées par le VIH vivent dans des pays o๠les traitements ne sont pas disponibles. l’allaitement est, bien entendu, fortement déconseillé aux mères séropositives. Risque de contracter le VIH-Sida chez les femmes La transmission du VIH survient dans 70 à  80 % des cas au cours de rapports sexuels. D’un point de vue purement physiologique et biologique, la femme a plus de risque de contracter le sida au cours d’un rapport hétérosexuel non protégé que l’homme. En effet, les organes sexuels de la femme l’exposent davantage au virus du VIH/Sida. Les femmes plus jeunes sont d’autant plus sensibles au virus que leur vagin n’est pas tapissé aussi efficacement de cellules protectrices que chez les femmes plus âgées. Ces jeunes femmes sont ainsi exposées à  des risques supérieurs d’infection par le VIH. Il est important de rappeler qu’une IST (infection Sexuellement Transmissible) augmente le risque de contracter le VIH. Ce fait est d’autant plus préoccupant que près de 80 % des cas de MST chez la femme ne sont pas détectés. Impact social difficile pour les femmes L’impact social du VIH se répercute dans toutes les étapes de la vie d’une femme, que ce soit au niveau personnel, familial et professionnel. Des études ont permis de confirmer que la stigmatisation et la discrimination envers les femmes vivant avec le VIH sont plus fréquentes et plus sévères que pour les hommes. Les femmes ont ainsi plus de difficultés à  faire face au VIH. Ce n’est pas la femme elle-même qui est en cause mais le regard de notre société. Cet impact social peut ainsi se révéler être un véritable handicap face au VIH. Nombreuses sont celles qui subissent des pressions ou ressentent des craintes qui malheureusement les empêchent d’accéder au planning familial, que ce soit pour être informées sur les méthodes de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. Il est vital de faire tomber les barrières pour que toutes les femmes, quelle que soit leur origine sociale et culturelle, puissent librement accéder, sans crainte de représailles, à  ces services. Ce qui ne transmet en aucun cas le VIH Il n’existe aucun cas scientifiquement prouvé de transmission du VIH par la salive. Tout comme pour la sueur, les larmes, l’urine. Le VIH ne peut en aucun cas se transmettre par simple contact, ou en partageant des objets quotidiens comme les couverts, le linge. Le VIH ne se transmet pas non plus par l’eau des piscines, les téléphones, les sièges des WC, les piqûres de moustiques, de punaises ou autres insectes. Que personne ne se trompe, la meilleure protection contre le VIH ne peut aller au delà  de la protection, de la fidélité ou de l’abstinence.

Promotion de la femme et de l’enfant au Mali : le ministère a t’il joué son rôle?

Réalisations budgétaires et ressources humaines Sur le plan de réalisation en terme budgétaire et de ressources humaines, en 2009, le projet de loi de finances prévoit pour le département une allocation de francs CFA de 4,016 786 milliards contre de francs CFA 2,788 086 milliards en 2008 soit une augmentation de francs CFA de 1,228 700 milliards ou 44,07%. Par rapport au budget d’Etat, le département enregistre un taux d’allocation de l’ordre de 0,36% contre 0,26% en 2008. Cette fine progression du budget prouve à  suffisance que le département se place au rang des ministères prioritaires dont le ministère de l’éducation de la santé, de l’équipement et du transport, de la justice, territorial et collectivité locale pour ne citer ceux ci. l’enveloppe 2009 se répartit en dépenses de fonctionnement et d’investissement. Nombreuses infrastructures réalisées Dans le domaine des infrastructures, de nombreuses réalisations ont été faites dans ces 5 dernières années parmi lesquelles on peut citer: la rénovation et construction de toutes les directions régionales de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, la construction du siège de la direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille la construction de 10 nouveaux centres d’autopromotion de la femme ( Kenieba, Youwarou, Bla, Tominian, Koro , Bankass, Teninkou , Goundam , Rhaous et Bourem) . Après ces centres, il faut ajouter la construction de 3 unités de transformation de fruits et légumes (Sikasso Dioila et Ségou) et de cases karité à  San, Loulouni, Kemeni et Dancoumana ; la construction d’une unité de transformation de peau et cuir à  Mopti. Sans oublier l’extension de la direction de la cité des enfants. Appuis inestimables des partenaires techniques et financiers. Toutes ces réalisations ont été possibles grâce aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent le département dans la mise en œuvre de sa politique. Nous pouvons citer entre autres : l’UNICEF, l’Ambassade de Canada, le Pnud, le Fnuap l’ACBF, Luxemburg, l’Association Bill Gates. l’effort des partenaires mérite d’être salué. Ce ministère, un modèle pour le Bénin La ministre béninoise de la promotion de la femme a effectué une visite officielle au Mali du 16 au 24 juillet 2009. l’objet de sa visite est d’inspirer de l’expérience malienne en matière de promotion de la femme, la ministre du Bénin visitera durant son séjour les Maisons de la Femme, les centres d’autopromotion des femmes à  l’intérieur du pays ainsi que certaines unités de transformation de Karité. Pendant son séjour elle est partie au siège de la CAFO pour s’imprégner du fonctionnement des associations et ONG féminines au Mali. L’Etat propulse les femmes Depuis un certain temps, le Gouvernement malien plus que jamais déterminé, a entrepris une série de mesures que l’on peut juger très positives en faveur des femmes. Durant le mois écoulé, l’ex-Médiateur de la République Mme Diakité Fatoumata N’Diaye dont le mandat a expiré, a été nommée Secrétaire Générale du Gouvernement, c’est une première au Mali, aucune femme n’avait occupé ce poste avant, une autre femme a été nommée Secrétaire Générale du Ministère de l’Equipement et des Transports. Au terme de son second mandat à  la tête de la Médiature Mme Diakité a été remplacée par Madame M’Bame Diarra de l’AMDH avant d’être nommée secrétaire général de l’Etat. Sans triomphalisme, les femmes tout en remerciant les autorités peuvent crier victoire et exiger davantage d’elles mêmes la rigueur, l’efficacité, la loyauté et le don de soi au bout desquels se trouve le succès. Code des personnes et de la famille : le chantier difficile Pour ouvrir le Mali à  la modernité, le gouvernement du Mali depuis 1987 a initié d’élaborer un nouveau code appelé désormais code des personnes et de la famille. Depuis lors des concertations régionales en passant par la mise en place de la commission nationale ,composée de toutes les sensibilités des couches sociales du Mali enfin d’adopter un nouveau le 3 août dernier. Il n’est un secret pour personne ce code adopté par les députés a été envoyé en une second lecture par ATT, à  cause de la pression de la communauté musulmane et traditionale. Or avant l’adoption de ce code par l’assemblée nationale, pendant trois semaines, un groupe plaidait en faveur de l’adoption du code. Pour ce faire, ce groupe a entrepris des actions de sensibilisation et d’informer auprès des groupes parlementaires. Leurs rencontres ont été suivies par le département du ministère de la promotion de l’enfant et de la famille. Mais aux yeux des observateurs, le ministère de la promotion de l’enfant et de la famille a été inefficace voire effacé concernant la défense de ce code , C’’est plutôt le ministère de la justice qui a été plus visible que le ministère de l’enfant et de la famille en défendant ce code qui a mis le Mali en effervescence.

Modibo, 10 ans, orphelin du Sida…

Selon sa tante qui l’a recueilli après le décès de sa mère, Modibo a contracté la maladie à  sa naissance. C’’est à  la suite d’une transfusion sanguine effectuée sur sa mère et lui-même à  l’hôpital régional de Ségou, qu’ils ont tous deux contractés la maladie », explique sa tante. Sa mère est décédée en novembre 2002, alors qu’il n’avait que 3 ans. Son père quand à  lui, a été emporté par la maladie en février 2008. Depuis lors, Modibo vit avec sa tante maternelle à  Yirimadio. Selon cette dernière, personne ne pensait qu’il vivrait jusqu’à  cet âge. La maladie avait atteint un stade trop avancé en 2006, année à  laquelle il a commencé la tri-thérapie. Il avait des tâches partout sur le corps et les yeux presque détruits. Ses amis avaient peur de lui. Ils n’osaient pas l’approcher parce qu’ils avaient peur de lui. Mais au fil du temps, avec le traitement régulier que lui faisait suivre sa tante, il s’est petit à  petit rétabli. Grâce aux efforts de sa tante, Modibo vit normalement avec sa maladie. Il bénéficie toujours du traitement antirétroviral renouvelé tous les mois. Les tâches sur son corps ont disparu. Mais il a toujours des troubles de la vision. malgré sa faible vision, modibovient de passer en 6e année avec 8 de moyenne sur 10. Durant toute l’année scolaire, il faisait partie des trois premiers de la classe. Il fera le CEPE (certificat d’études primaires approfondies) à  la rentrée prochaine. Un enfant moins solitaire Les voisins qui, au départ refusaient de laisser leurs enfants jouer avec le petit Modibo, sont devenus moins rigides. Ils laissent leurs gamins s’amuser avec lui tout le temps. Il passe toute la journée à  jouer au foot ou à  cache-cache avec ses amis et à  rouler son vélo. Il voudrait devenir footballeur dans le futur comme son idole le brésilien Christiano Ronaldo. De 2006, à  aujourd’hui, Modibo s’est beaucoup épanoui. Il était très renfermé au départ et ne voulait parler avec personne. Il ignore jusqu’à  présent de quoi il souffre mais il ne pose pas de questions. Il prend de lui-même ses médicaments et de façon régulière. Sa tante n’a pas besoin de le lui indiquer. Les enfants atteints du VIH SIDA ont besoin du soutien moral de leurs proches. Le petit modibo a la chance d’avoir été recueilli par une famille qui s’occupe bien de lui. Sa tante a de grands enfants qui le considèrent tous comme le benjamin de la famille. Aucun de ces enfants n’est contaminé. Ils font régulièrement leurs tests de dépistage et évitent tout objet susceptible d’être sources de contamination. On peut vivre avec le VIH SIDA, grâce à  la trithérapie… Des milliers de personnes meurent chaque année du SIDA. Et cela est dû au refus par certains malades, d’utiliser le traitement antirétroviral. Depuis 2002, la trithérapie est devenue gratuite pour les enfants atteints du SIDA. Ce traitement permet de stabiliser l’état de la maladie et ralentir sa progression. Rares sont aujourd’hui les personnes ou les familles à  accepter d’héberger une personne infectée. Beaucoup semblent oublier que les malades ne sont responsables de ce qui leur arrive. Malgré les multiples campagnes de sensibilisations à  la télé, dans les journaux ou les radios, partout dans le pays, le SIDA reste encore tabou au Mali. La peur de se faire renier par les autres, mais aussi par ses proches reste vivace. Il faut pouvoir oser affirmer sa maladie, car on peut vivre longtemps, avec le VIH Sida ! Voilà  tout le défi du petit Modibo.

Charte Africaine sur les droits de l’enfant : l’application tarde dans les différents pays.

Aujourd’ hui, la mise en oeuvre de cette charte pose problème. Seuls huit pays ont produit un rapport sur la situation des enfants depuis qu’ils l’ont ratifié. « Les autres n’ont jamais produit de rapport » selon le Dr Moussa Sissoko, rapporteur du comité des experts africains sur les droits et le bien être de l’enfant de l’union africaine. Parmi les huit pays signataires figure le Mali. Le gouvernement a signé la charte depuis le 28 février 1996. Deux ans plus tard, il a ratifié le texte entré en vigueur le 29 novembre 1999. Malgré la signature des textes, la mise en œuvre est timide. La raison évoquée par les experts est la méconnaissance de la charte. D’o๠le manque de dynamisme autour de la question. Pour inciter les gouvernants à  s’intéresser à  la situation des enfants, comme méthodologie, la coalition nationale des ONG africaines en faveur des enfants (CONAFE) propose une vulgarisation de la charte auprès des populations mais aussi des autorités. « Il faut traduire la charte dans les langues nationales et la diffuser largement dans les médias », a soutenu le Dr Moussa Sissoko. Un manque d’harmonisation Avoir une seule et unique charte à  l’échelle continentale apparait comme un blocage pour certains gouvernements du fait que les pays n’ont pas la même définition de l’enfant. Qui est enfant, qui ne l’est pas ? Qu’appelle t-on le travail des enfants ? Ces questions restent sans réponse commune. Vu ces paramètres, il devient indispensable d’avoir une vision africaine basée sur le rôle central des enfants dans la prise de décision et l’élaboration d’un cadre juridique essentiel au développement socio-économique du continent. Les droits d’un enfant malien doivent être les mêmes chez son voisin du Burkina Faso. Après la ratification de la charte par les 45 pays, un plan d’action portant sur la période 2005-2009 a été élaboré. Plusieurs points n’ont pu être mis en œuvre. A la treizième session du comité africain des experts tenue du 20 au 24 avril 2009 à  Addis Abeba, un deuxième plan d’action a été défini à  l’horizon 2010- 2014. Il est indiqué que les activités non menées soient reportées en fonction de la nouvelle programmation. Populariser la charte Sur la nouvelle période, les actions seront cadrées autour de la «popularisation de la charte », « la promotion et la protection des droits de l’enfant, tels que définis dans la charte », « le suivi de la mise en oeuvre de la charte » et le renforcement des capacités du comité des experts. Dans un souci de coordination le comité des experts associe plusieurs ONG telles que CONAFE- Mali, la National Organization for Legal Assistance de Tanzanie, la Girl Child Network du Kenya… Ces organisations de la société civile coordonnent leurs activités en faveur de la protection des droits des enfants. A Addis Abeba, la session du comité des experts élargie aux organisations de la société civile, a adopté le thème de la journée 2010 de l’enfant africain. Il portera sur « la planification et la budgétisation pour le bien être de l’enfant : une responsabilité collective ».

Journée de l’enfant Africain : protéger les droits de l’enfant et son éducation

La Journée de l’Enfant Africain commémore le massacre de centaines d’enfants à  Soweto en 1976 sous le régime de l’apartheid. C’est ensuite lors de la 26è conférence de l’Organisation de l’unité africaine que les chefs d’à‰tats et de gouvernement, ont décidé, en juillet 1990, à  Addis Abeba, d’instaurer une Journée de l’enfant africain. Au Mali : l’éducation, un droit pour tous les enfants Le mali enregistre un nombre important d’enfants en situation difficile. La lutte contre le travail des enfants reste une équation importante de cette journée de l’enfant africain. C’’est un phénomène auquel beaucoup d’enfants maliens sont confrontés. Selon les spécialistes de l’éducation, la lutte contre le travail des enfants se heurtent à  des remparts d’ordre socio-culturel. En dépit de tous les efforts, des centaines de gamins continuent cependant de mendier dans les rues. Présidé par le premier Modibo Sidibé, la cérémonie de célébration de cette journée de l’enfant Africain au Mali, a mis en exergue les thèmes de l’éducation, de la protection de l’enfance et notamment sa vulnérabilité face au VIH Sida. Prenant la parole, Fatoumata Sankaré, la jeune présidente du Parlement des Enfants, a plaidé pour un retour aux valeurs et au respect des aà®nés, conditions essentielles, à  l’épanouissement des enfants, selon elle. Une mobilisation internationale « En Afrique du Sud, des enfants et des adultes viendront à  Soweto pour exiger des dirigeants africains qu’ils aident les orphelins et les enfants vulnérables. Loise Bwambale, membre du parlement pan-africain, dirigera les opérations. Au Kenya, une mobilisation immense, avec près de 5000 enfants, se rassemblera à  Thika. l’événement aura lieu au Kiandutu Slum, dont le pourcentage d’enfants orphelins est le plus élevé. Le vice président sera présent, mais l’invité d’honneur sera un enfant », indique le site www.journeemondiale.com Au Sénégal, une manifestation énorme impliquant 500 enfants est prévue. Une réunion géante de lobbying avec le président du Sénégal et des enfants est prévu pendant l’événement. Des célébrités telles que Youssou NDour, Baaba Maal, Coumba Gawlo, Viviane Ndour, Mada Ba, Oumar Pene, Coumba Gawlo, Abdou Djite ont toutes été invitées aussi Aujourd’hui, un enfant meurt de pauvreté ou de malnutrition toutes les 3 secondes, en moyenne.

Amkoullel, l’enfant peul du hip-hop malien

ll a choisi un nom symbolique pour rendre hommage à  la culture peule Mais Amkoullel, C’’est d’abord un artiste engagé qui croit en son pays et est conscient des potentialités de l’Afrique. Il a embrassé le rap très jeune avant de se positionner sur la scène du Hip Hop malien. C’’était en 1993 : première scène avec le groupe Smooth Movers. Influencé par le rap américain, Amkoullel multiplie les collaborations et crée avec Alien D le groupe « Kouma Guerya », littéralement les guerriers de la parole. Mais loin de se limiter au rap, Amkoullel s’ouvre à  d’autres styles de musique et fusionne sans toutefois s’éloigner des rythmiques traditionnelles. Il intègre alors la troupe de Cheikh Tidiane Seck, participe deux fois au Nice Jazz Festival o๠il côtoie des stars comme Manu Dibango, Keziah Jones, Rokia Traoré et fait des prestations avec Alpha Blondy, Lobi Traoré ou Tiken Jah Fakoly… Autour de lui, il y a les rappeurs ultra militants Tata Pounds, Lassy King Massassy, Al Peco, Doudou Masta tous très appréciés au Mali. Une figure de la nouvelle génération rap du Mali Entre deux scènes, Amkoullel fait des études de Droit, mais très vite la musique reprend le dessus. Son premier album, Infaculté, sort en 2002, avec des textes dérangeants contre l’ignorance. Suivront Sourafin en 2003 et Waati Sera, (Il est temps !), autoproduit avec le label Woklo Barka en 2007, un opus qui milite contre l’image dévalorisante qu’ont les Africains d’eux-mêmes. Y figure la jeune génération du rap malien : Amy D, Mickee 3000 ou Dop pour ne citer que ceux là . Avec plusieurs compilations et mixtapes à  son actif, Amkoullel a managé des artistes chez Mali K7 un temps, mais il reste avant tout un créatif. Il a ouvert une école de danse hip-hop : le Farafina Club. A la tête de l’Association pour le Rap au Mali, il réunit artistes, Djs, grafeurs, danseurs et a aussi lancé une marque de vêtement, Poulo Wear avec des amis. Positiver l’image de l’Afrique par la culture Chacune de ses apparitions lors des primes de Case Sanga 2, au palais de la culture Hampaté Bâ, déclenche l’hystérie chez les jeunes maliennes. La récompense de Meilleur groupe de Rap, obtenue aux Trophées de la Musique malienne en 2007, a certainement amplifié le phénomène. « C’’est Ander Baba Diarra et Pape Wane de Fanaday Productions qui m’ont contacté pour animer la deuxième saison de la Case ». Un show pour découvrir les jeunes talents de la musique africaine. « comme quoi, on est pas obligé de partir pour réussir », explique Amkoullel. Le titre Farafina parle d’ailleurs de respect ! « En Afrique, le respect ne se mendie pas. Il se mérite par le travail. Dans mes textes, je lutte contre l’image négative qu’on donne de l’Afrique », ajoute l’artiste. Cela passe donc par la culture, le rap et la lecture certainement. Est-ce pour cela qu’il a choisi de s’appeler Amkoullel ? Tendez l’oreille pour entendre cet artiste qui n’a pas lâché son dernier « beat » ! Amkoullel en cinq dates : 1993 : Premier concert de rap ! 2002 : Sort Infaculté son premier album 2004 : Intègre la troupe de Cheikh Tidiane Seck 2007 : Tamani d’or du meilleur groupe de rap avec le titre ‘Farafina’. 2008 : Anime Case Sanga 2 sur Africable… Son dernier album : Waati Sera, Wolko Barka Production, 2007, Le Myspace d’Amkoullel : www.myspace.com/amkoullel