Plan Mali joue sa partition malgré la crise au nord

Au Mali, Plan International est devenue une ONG référence en matière de développement et de bien-être des enfants. Elle œuvre au Mali depuis 36 ans dans plusieurs secteurs couvrant la santé de la mère, de l’enfant, l’éducation des jeunes filles, la lutte contre l’excision ou encore la promotion socio-économique des femmes, à  travers des programmes de micro-finance. «Â Pour mieux élargir ses activités et renforcer son rôle, Plan Mali a aujourd’hui besoin de communiquer, de porter à  la connaissance du grand public, ce qu’elle fait », explique Tiékoro Coulibaly, chargé des relations publiques et de la communication. Plan Intervient essentiellement dans 4 cercles : Kangaba, Kita, Barouéli et Kati situés dans les régions de Koulikoro, Ségou et Kayes. Là , elle coordonne des programmes variés, mais aussi des campagnes de sensibilisation. Pour cela, les partenariats sont nécessaires, sur un plan local mais aussi national. « Des kits pour les enfants déplacés » Dans cette optique, l’ONG vient de renouveler sa confiance à  9 de ses ONG partenaires, œuvrant au Mali. D’un montant de 502 millions de francs, le nouveau partenariat couvre une période allant du 1er Mai 2012 au 31 Mars 2013. En raison du contexte politique agité, Plan Mali avait dû annuler un premier accord de partenariat signé en Janvier 2012. Selon Michelet William, son Directeur Général, l’apaisement revenu, Plan vise à  accompagner le Mali dans la quête d’un avenir meilleur.  » Ce que nous faisons, nous le faisons par devoir et pour les droits des populations en difficulté. s’ils nous disent merci, tant mieux, s’ils ne le font, nous continuerons notre tâche », a précisé Mr William. D’ailleurs, grâce à  l’aide de la Direction nationale de la protection civile, Plan a acheminé des vivres et des médicaments le 26 Avril à  près de 4000 personnes déplacées dans les camps à  Mopti. Par ailleurs, l’ONG a prévu de faire acheminer des kits scolaires pour les enfants déplacés. « Statistiques et droits de l’enfant » Pour mieux évaluer ses programmes, Plan a également signé un partenariat d’un montant de 80 millions avec l’Institut National de la Statistique (INSTAT) sur une période de 12 mois. l’insuffisance relevée dans l’analyse situationnelle des droits de l’enfant au Mali, explique ce partenariat : « La signature de la présente convention permettra l’accessibilité à  de statistiques pertinentes et nécessaire pour la gestion économique, sociale et environnementale de la société », rappelle Michelet William. «Â Education » Plan ne pouvait faire l’impasse sur le secteur de l’éducation. Dans son Plan Stratégique Nationale 2012-2016, l’ONG met l’accent sur 4 programmes : «Â l’enfant en apprentissage, l’enfant protégé, l’enfant en bonne santé et la résilience des communautés ». Pour cette année 2012, Plan vise un partenariat solide avec le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, (MEAPLN) pour améliorer l’accès des enfants du Mali à  une éducation de qualité. Vaste programme lorsqu’on constate les difficultés auxquelles font face ce secteur. «Â Si vous éduquez les enfants, vous éduquez une nation toute entière », paraphrase un collaborateur de l’ONG plutôt motivé. Pour accompagner le ministère, Plan s’est donc engagé à  lui verser une première contribution de 25 millions CFA, qui touchera à  l’éducation préscolaire et non formelle. Plus la fourniture de 1000 kits scolaires d’une valeur de 20 millions de francs. Une convention qui a été signée le 11 Mai dans les locaux du ministère, en présence du nouveau ministre, Adama Ouane. Education sectorielle, statistiques nationales, aide aux enfants en difficulté, Plan Mali s’est engagé à  soutenir les acteurs locaux ou nationaux qui font de l’avenir des enfants, leur leitmotiv quotidien.

UNICEF : « Enfants des villes, pas forcément favorisés »

« La Situation des enfants dans le monde 2012 : les enfants dans un monde urbain ».C’’est le titre du document paru ce 28 février. Comme chaque année, l’UNICEF se penche sur les difficultés rencontrées par les enfants dans le monde. Ils sont des centaines de millions à  vivre dans les bidonvilles et les quartiers défavorisés à  travers le monde. l’UNICEF appelle à  faire attention à  leur situation qui se dégrade au fil de l’urbanisation. l’organisation onusienne reconnait que l’on ne peut stopper l’accroissement des villes, mais elle attire l’attention sur le fait que la population des villes sera de plus en plus jeune. Les enfants nés en ville représentent déjà  60% de la croissance de la population urbaine. « Pour nous, l’image traditionnelle de la pauvreté, C’’est un enfant dans un village rural », a affirmé le Directeur général de l’UNICEF Anthony Lake. « Mais aujourd’hui un nombre croissant d’enfants vivant dans des taudis ou des bidonvilles font partie des personnes les plus désavantagées et vulnérables du monde. Ces enfants sont privés de services essentiels et du droit de s’épanouir» ajoute-t-il. La pauvreté dans les villes touche d’abord les enfants Le rapport indique que l’urbanisation offre de nombreux avantages aux enfants comme des écoles, l’accès aux services de soins, à  des infrastructures de jeu. Mais, les disparités dans l’accès à  ces avantages sont aussi de plus en plus grandes. En effet, dans la plupart des villes dans le monde, la population croit très rapidement et les services ne parviennent pas à  suivre de sorte que les besoins ne sont que très partiellement couverts. Par exemple, indique le rapport, « l’eau peut coûter 50 fois plus cher dans les quartiers pauvres o๠les habitants sont obligés de l’acheter à  des compagnies privées que dans les quartiers riches o๠les foyers sont raccordés à  un réseau de canalisations ». En outre, souligne le texte, les privations subies par les enfants dans les communautés urbaines pauvres passent souvent inaperçues parce que les moyennes statistiques générales regroupent tous les citadins, riches ou pauvres, dans la même catégorie. « Quand les enfants des taudis sont exclus, a-t-il ajouté, non seulement on les prive de la chance de réaliser tout leur potentiel, mais en plus on prive les sociétés des avantages économiques qu’elles peuvent tirer d’une population urbaine éduquée et en bonne santé», affirme encore Anthony Lake. Privilégier les enfants défavorisés l’UNICEF appelle donc à  des efforts accrus en faveur de l’équité. l’organisation exhorte les gouvernements à  mettre les enfants au C’œur de leur politique d’urbanisme et à  fournir de meilleurs services à  tous. Le rapport met également l’accent sur les initiatives positives qui ont permis de lutter de manière efficace contre la pauvreté urbaine. Des partenariats comme ceux qui ont permis de créer de meilleures infrastructures publiques à  Rio de Janeiro et à  Sao Paulo (Brésil), ou encore arriver à  un taux d’alphabétisation plus élevé à  Cotacachi (à‰quateur), ou une meilleure préparation aux catastrophes à  Manille (Philippines) sont cités comme des exemples à  suivre. Ils démontrent que quand les communautés urbaines défavorisées reçoivent un soutien, si minime soit-il, elles peuvent travailler elles-mêmes à  améliorer sensiblement leur cadre de vie et offrir à  leurs enfants un avenir meilleur. Le rapport sera officiellement lancé au Mali ce 29 février au Centre International de Bamako au cours d’une cérémonie présidée par le Gouverneur du District de Bamako, M. Souleymane Diabaté.

Haro sur l’abandon d’enfants au Mali

Qu’en dit la loi ? Pour le moment, la dépénalisation de l’abandon d’enfant ne saurait être à  l’ordre du jour au Mali. C’est du moins ce que laissent entendre de nombreux professionnels du droit. En effet, l’abandon d’enfant est réprimé par l’article 219 du Code pénal. Selon les termes de la loi, l’abandon d’une manière générale est le fait de délaisser, de mépriser ou de se séparer volontairement d’une personne. Selon le procureur général de la République, il ne se passe pas de session sans que des cas d’abandon d’enfants n’en fassent partie. « Le législateur malien a mis en avant une réelle volonté de protection de l’enfant avec tout ce que cela comporte comme lutte avec outrance contre tous ceux qui ont tendance à  avoir du mépris ou un comportement quelconque à  l’égard des enfants ». Au Mali, tout comme bien des pays africains, cette infraction demeure. L’abandon d’enfant apparait encore plus grave et plus sérieux. Et les Etats sont dans une logique de renforcer leur arsenal juridique si bien qu’il sont appuyés par une flopée d’srganisations non gouvernementale (Ong) qui y œuvrent. En occident, l’abandon d’enfant est strictement dépénalisé. Combats pour Ong et Associations féminines De plus en plus, beaucoup d’Associations rejoignent la Coordination des associations et Ong féminines (Cafo) pour lutter contre l’abandon d’enfants. La pratique de l’abandon d’enfant, selon Habibatou Touré, membre d »une Association de défense des droits des enfants, a lieu généralement dans les trois premiers mois après la naissance de l’enfant. Les raisons de l’abandon sont multiples. Il peut être du au fait que l’enfant est issu d’un mariage considéré comme illégitime, non approuvé par le père de l’un ou des deux mariés. Il peut aussi être du au manque de reconnaissance de l’enfant par son père. Moralement affecté par l’irresponsabilité notoire du père légitime de l’enfant, la Maman se débarrasse de sa progéniture dès sa naissance. « Les enfants peuvent aussi avoir été procrées avant le mariage. Cela devient catastrophique en cas de refus du consentement paternel ou de la disparition du futur mari », a-t-elle indiqué. Ce cas est très courant chez les filles ménagères qui viennent des villages. Ces filles, très souvent, contractent des grossesses qu’elles ne peuvent amener au village par crainte d’être stigmatisées et rejetées par leurs familles du village. Il y a une autre forme d’abandon d’enfant non des moindres. C’est le fait que certaines populations urbaines ou rurales abandonnent leurs enfants chez des marabouts pour soi-disant apprendre le Coran. Ces enfants, faut-il le dire, sont exploités et subissent des maltraitances de toutes sortes. Et du coup, l’enfant est récupéré par une tierce personne pour être placé dans des structures d’accueil qui de plus en plus se multiplient. Il faut entre autre citer,  » enfants SOS », « La pouponnière », « Sinjiyaton »… Sans oublier que les Enfants de la Rue environnent 4 000 à  5 000 dans les rues de Bamako au Mali. A travers le monde, plus 2 000 enfants sont abandonnés par jour. Banni par les confessions religieuses Selon le Bureau des Ulémas de la télévision malienne, l’Islam condamne toute agression à  l’endroit des enfants. « Tu as plus le droit de la garde de l’enfant ». En clair, cela voudrait dire qu’une mère ne doit jamais se débarrasser de son enfant. Les textes de l’Islam en punissent les contrevenants. l’église catholique, loin de disposer de textes pénalisants, sacralise l’être humain et condamne tout autre humain qui porterait atteinte à  son intégrité physique jusqu’à  ce que mort s’ensuive. D’ailleurs, dans les dix commandements de l’Eglise catholique, le plus reconnu est celui qui dit « Tu ne tueras pas ton prochain ».

Du souffle pour les enfants du Mali

Ce Plan vise 4 programmes dont l’éducation, la santé, la participation à  un niveau de vie décent, la gestion des désastres, a été lancé ce jeudi 23 juin 2011 à  l’Hôtel de l’Amitié. La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre de de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Konaré Mariam Kalapo et était présidée par le Directeur national de Plan Mali, Dr Amadou Bocoum. Le Plan stratégique 2012-2016 présente une analyse de la situation des droits des enfants au Mali, la réponse stratégique aux écarts dans la réalisation des droits de l’enfant et les implications en termes de ressources, etc. Il s’inscrit en droite ligne des priorités du Gouvernement et de la Convention des Nations Unies sur les Droits des enfants, et engage 292 communautés et des centaines de partenaires. L’assistance très nombreuse a suivi avec beaucoup d’intérêt la présentation du Plan quinquennal développé par Michelet William, directeur des programmes de Plan Mali. L’orateur a donné les objectifs du Plan qui tournent autour de la lutte contre la pauvreté dont l’effet se répercute cruellement sur les enfants. Pour sa part, le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Konaré Mariam Kalapo a salué les efforts de Plan Mali sur le terrain en matière de promotion des droits des enfants avant de réitérer l’accompagnement du Gouvernement dans la mise en œuvre du présent Plan quinquennal adopté par Plan Mali. Situation des droits des enfants au Mali La situation des droits de l’enfant au Mali reste encore préoccupante. En effet, sur les 14,5 millions d’habitants que compte, plus de la moitié a moins de 17 ans et près de la moitié de cette moitié vit dans la pauvreté. Le Mali a ratifié les principales conventions des Nations Unies sur les droits de l’homme et de l’enfant mais les institutions publiques sont moins fermes sur certaines questions et ne respectent pas souvent leurs engagements. C’est ainsi que la pratique de l’excision et d’autres violations des droits de l’enfant persistent au Mali, en particulier dans les zones rurales. Les causes profondes des violations des droits de l’enfant sont la pauvreté, la persistance des attitudes traditionnelles et des structures sociales qui aggravent les inégalités sociales et de genre. Une raison importante de la dominance de ces croyances et pratiques culturelles traditionnelles au Mali est liée à  une contre-performance du secteur de l’éducation.

Pouponnière I, que s’est-il vraiment passé ?

« En aucun moment, le directeur national de la promotion de l’enfant ne nous a parlé de ce problème de façon verbale ou écrite » nous a confié un haut cadre du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. l’attitude de la direction de la pouponnière avait été condamnée à  l’époque par le cabinet qui lui a reproché de dissimuler des informations importantes pour le département. « Lorsque la ministre de l’époque a appris l’information, elle a appelé la secrétaire générale du département qui n’était au courant de rien. En ce moment, les deux responsables ignoraient totalement l’existence d’un tel problème. C’’est ainsi qu’une réunion d’urgence a été convoquée dans le bureau de la ministre. Le 7 mars 2011, C’’est la date de cette réunion qui a duré plus de 3 heures », nous confie-t-il encore. Au cours de cette rencontre, la parole a été donnée à  tous les protagonistes pour entendre leur version des faits. A la fin, le ministre a instruit au directeur de fournir un rapport de suivi de tous les centres d’accueil, y compris la Pouponnière. Mme Maiga Sina Damba voulait avoir une clarification sur chaque décès. Quelques jours après, elle s’est rendue au centre pour échanger avec le personnel à  qui elle a prôné l’entente et donner des directives pour la bonne gestion. Du coté des partenaires, des rencontres ont également eu lieu pour connaà®tre la nature de leur contribution afin d’assainir la gestion technique et financière. « Actuellement, on est à  une phase pour gérer les recommandations. Il faut aller vers le renouvellement de toute l’équipe » déclare notre interlocuteur du département. Des conditions déplorables Contacté par nos soins, une source hospitalière à  l’hôpital Gabriel Touré nous a confié avoir constaté courant janvier l’admission d’un nombre élevé d’enfants provenant du centre d’accueil. « On pouvait compter souvent 5 à  6 enfants hospitalisés » Après une mise en garde verbale, Mme Simpara Aminata Doumbia, que nous avons rencontré à  son lieu de service, a confirmé l’envoi d’une correspondance officielle, écrite à  la demande d’un agent du centre. « Celles qui accompagnaient les enfants ne savaient même pas préparer le lait » s’étonne Mme Simpara. Pour elle, C’’est un problème de préparation et de conservation du lait qui a été à  l’origine des maladies des enfants. Cette thèse rejoint le témoignage d’un enquêteur qui a effectué plusieurs visites à  la Pouponnière. Cet enquêteur certifie que biberon et mouches cohabitent dans un océan d’eau sale pendant plusieurs heures. Cet enquêteur évoque aussi le problème de l’insuffisance du personnel d’encadrement. Une seule personne peut s’occuper de plusieurs enfants. ‘’Moi-même, je suis mère de famille. On sait le prix de la prise en charge correcte d’un seul enfant à  plus forte raison plusieurs » s’agit-il d’une cabale ? La thèse officielle est réfutée par un agent du centre sous le couvert de l’anonymat. Selon elle, C’’est une cabale montée en toute pièce sur fond de rivalité entre la directrice et son adjointe. Travaillant à  la pouponnière depuis 3 ans, elle confie qu’il y a à  sa connaissance quelques cas de décès. « Le manque d’hygiène et de personnel d’encadrement à  la pouponnière I constitue un handicap à  la bonne marche de la structure et est la cause de toutes les maladies dont souffrent les enfants », peut-on lire dans un rapport rédigé par le commandant de la brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance, contrôleur Ami Kane. Le débat autour de la mort des 33 enfants à  la pouponnière de Bamako ne serait-il donc qu’un coup monté de toute pièce ? Selon l’agent du centre, le centre n’a enregistré que la mort de 3 enfants. Les auteurs de cette cabale auraient donc voulu jouer sur la sensibilité du public pour attirer l’attention sur la direction de la pouponnière. Le conflit de leadership au sein de l’instance dirigeante de la pouponnière, arrive ainsi sur la place publique sous forme d’accusations au demeurant très grave si elles venaient à  être prouvées. En tout cas, la direction se défend et affirme que les enfants orphelins ou abandonnés qui lui sont confiés ne sont pas maltraités ou délaissés. Les trois décès sont d’ailleurs dus à  des causes naturelles et non à  cause d’un défaut d’hygiène ou de soin. l’enquête en cours, il faut le rappeler, ne concerne pas que les cas de décès d’enfant mais aussi une procédure d’adoption peu transparente. La directrice Mme Diallo Ami Kéita devra répondre des faits qui lui sont reprochés si ceux si sont avérés. En attendant, elle dort à  la prison pour femmes de Bollé.

Société : ces enfants nés le vendredi

La naissance représente dans la vie du couple un moment unique, em-preint d’une très forte charge affective et émotionnelle. Souvent, elle est l’occasion de raviver et de resserrer les liens au sein de la famille étendue, au-delà  du seul couple. Dans les sociétés africaines, le jour de la naissance occupe encore une place primordiale au sein de la société. Chaque jour de la semaine secrète son enfant avec sa personnalité propre. Il en de même de chaque mois et de chaque année. Selon le jour de la naissance, la personnalité, les chances de succès dans la vie se déterminent. Pendant des siècles dans le Mali des empires du Ghana, Mali, Songhoy et des royaumes, Ségou, Macina, Kaarta, Sikasso etc…, les croyances culturelles divisaient la semaine en trois jours fastes et quatre jours néfastes. Les trois jours fastes étaient le dimanche, le lundi et le mardi. Les quatre jours moins chanceux étaient le mercredi, le jeudi, le vendredi, le samedi, selon les témoignages du sociologue Facoh Diarra. Le jour crucial était le jeudi. Il était retenu pour procéder aux festivités de circoncision des adolescents du même groupe d’âge. Dans l’imaginaire collectif de l’époque le jeudi était favorable pour verser le sang et célébrer les rites d’initiation des jeunes aux secrets de la nature et de la vie en communauté. Naturellement le jour qui suit le jeudi est le vendredi. Avant l’arrivée de l’Islam ce jour était craint pour les manifestations extraordinaires de la malédiction qui frappait les entreprises humaines au cours de son déroulement. Les prières étaient refusées par les esprits et l’échec couronnait les actions projetées. La hantise des parents était de ne pas enregistrer de naissance ce jour fatidique. l’opinion croyait dur comme fer que l’enfant qui naà®t dans le vendredi est marqué par une sorte de signe indien. Il ne fait rien comme les autres. Aujourd’hui encore dans le Mali moderne, certaines mères sont convaincues que leur enfant né un vendredi est particulier au sein de leur progéniture. Le témoignage de Mme Fanta Diallo est éloquent à  ce sujet.  » Mon deuxième garçon est né un vendredi. Dès qu’il est arrivé au monde, après la première toilette, il a attrapé une forte fièvre qui a duré toute une semaine. Il pleurait jour et nuit sans arrêt. Toute la première journée le bébé a refusé le sein. Ses aà®nés au contraire se jetaient littéralement sur le sein. Au fur des années J’ai constaté que ce fiston avait la tête dure. Il conteste tout et se soumet difficilement à  l’autorité de ses aà®nés ». Le couple Diallo continue toujours à  accorder une attention particulière à  « leur garçon du vendredi » qui se révèle très intelligent. Dans toutes les familles africaines l’avenir des enfants nés le vendredi préoccupe les parents. La société traditionnelle avait des antidotes pour contrecarrer le mauvais sort qui les frappe. Ainsi des sacrifices de sang, de cola, des décoction d’écorces de tronc d’arbres, amulettes et des incantations diverses auraient le pouvoir d’éloigner la guigne des enfants du vendredi. Les préjugés sont tellement fortement ancrés dans les esprits que beaucoup de parents refusent même de faire leur baptême si ce jour heureux tombe sur le vendredi. bien accueilli. Les Maliens sont généralement réceptifs à  certaines croyances anciennes. Les préjugés qui entourent les enfants nés le vendredi colportent que « l’enfant du vendredi » ne grandit pas au milieu de ses deux parents génitaux. La vieille Mamou Sacko soutient que cet enfant perd un de ces parents ou les deux pour cause de divorce ou de décès. Elle raconte que dans son village d’origine « la tradition recommande au père, après la naissance de l’enfant du vendredi, sans qu’on dise la raison, de faire des sacrifices. Le père doit donner en aumône les habits qu’il portait le jour de la naissance, ou l’équivalent en or ou en argent du poids des cheveux de l’enfant à  sa naissance. Les parents sont contraints aussi de faire d’autres sacrifices selon leurs moyens. l’enfant, quand il sera adulte, fera des sacrifices », a expliqué le sociologue Baye Coulibaly. Dans certaines sociétés le baptême de  » l’enfant particulier » est fait sans manifestations de joie contrairement à  celui des autres enfants. Le temps fait toujours son effet sur les mentalités. La pénétration des idées islamiques sur nos terres a introduit des valeurs positives musulmanes. Le vendredi est béni dans l’Islam, le vendredi est saint. C’’est le jour de la grande prière hebdomadaire qui regroupe tous les fidèles dans la joie, dans la foi, dans la piété. Au cours de ce jour, le malheur ne peut tomber sur la tête des bébés qui arrivent au monde. Les valeurs musulmanes ayant balayé les croyances fétichistes traditionnelles, l’enfant du vendredi est désormais bien accueilli dans les familles devenues musulmanes. Les prénoms « Guediouma » C’’est -à  -dire « né un vendredi » chez les bamanan, « Al diouma » chez les peuls, « Porpio » chez l’ethnie mianka , « Adiouma » chez les dogons, ont un caractère inter-ethnique. Mais il faut reconnaà®tre que l’influence a été vraiment imposée avec l’arrivée de l’islam dans nos pratiques anciennes. l’itinéraire de ce périple est bien connu, il a été minutieusement reconstitué et transmis grâce aux dépositaires de la tradition. Il regroupe en fait les acteurs traditionnels tels que (griots, notables, Ulémas, chefs traditionnels, associations diverses. De nos jours, dans le subconscient de l’imaginaire populaire, un enfant né le vendredi est un enfant béni, mais il est toujours réputé drainer dans son sillage une cohorte de problèmes. Le vendredi dans le calendrier musulman est un jour béni de Dieu, un jour de clémence et de miséricordieux, selon Yaya Haà¯dara, maà®tre d’une école franco-arabe de Daoudabougou. l’idée dans le contexte actuel est purement religieuse. Dans l’islam le vendredi est le jour de la congrégation. Il a été prédestiné pour la fin du monde. C’’est un jour spécial et de contraste souligne le maà®tre coranique. Le maà®tre Yaya Haà¯dara soutient que quand le père de l’enfant né le vendredi apprend la nouvelle, il doit aussitôt faire un sacrifice selon ses moyens, lié à  la sainteté de cette journée, mais aussi pour amoindrir un peu la « lourdeur » des signes astrologiques qui se manifestent au cours de la journée. Mais après la prière du vendredi les présages redeviennent normaux. La réalité culturelle est fluctuante à  cause des nouvelles idées reçues d’ailleurs. Le « vendredi noir » des temps fétichistes anciens est devenu « le vendredi saint » de l’ère islamique explique le Pr Facoh Diarra. La vérité d’hier est devenue un mensonge d’aujourd’hui, parce que la vérité est relative. Il faut situer les choses dans leur contexte. Aujourd’hui tous les jours sont favorables à  la naissance. Aucune auréole noire ne ceint désormais la tête des « enfants du vendredi ». Ce changement de mentalité est du aux effets de la modernisation et de l’ouverture de toutes les civilisations du monde les unes aux autres.

Village d’enfants « Sakina » : un havre pour les tous petits

Un toit pour les enfants démunis D’un coût global de 30 millions de francs, le village d’enfants ‘Sakina’ a été inauguré ce dimanche par le chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré. ATT s’est réjoui de cette initiative d’un fils du pays. Il s’agit notamment du footballeur international de l’équipe espagnol de Séville, Frédéric Oumar Kanouté. Le jeune attaquant a posé la première pierre de ce lieu magnifique en 2008. Kanouté dédie ce centre à  ses coéquipiers, sa famille et en particulier sa mère. Il déclare avec une voix enrouée et des larmes aux yeux : «Â merci à  maman pour avoir été une source d’inspiration dans son expérience personnelle et par son aide précieuse à  travers son association ‘Rêve d’enfants du Mali’. » Il explique que le mot ‘Sakina’ signifie paix intérieure, quiétude, sérénité en arabe. Kanouté précise que «Â parallèlement, sa racine dérive de la notion d’habiter et de s’établir. Ainsi nous travaillons, souhaitons et prions pour que ces concepts et valeurs accompagnent nos enfants tout au long de leur vie. » Le président de la république a déclaré que «Â Oumar au-delà  du football, a décidé de rassembler une somme pour poser la première pierre d’un village pour enfants. C’’est un geste qui mérite d’être salué. ». «Â Lorsque vous ne savez pas o๠aller et vous rendez dans un village, et bien rendez-vous chez le maire. Et lorsqu’un enfant a tout perdu, il ne sait plus o๠aller. Il ne lui reste plus que la rue, il n’a aucun espoir. Qu’est-ce qu’il fait ? Il vient à  Sakina. Donc je pense que ce foyer, sera un havre pour les enfants ». En effet, il indique que les enfants ont une maman, une tante, un père de famille. Donc ils bénéficient de tout ce que les autres enfants de familles structurées ont. Une centaine d’enfants pour le village Le complexe a été construit sur une superficie de globale de 9 hectares. Il est situé à  une vingtaine de kilomètre de la capitale Bamako et a une capacité d’accueil de 100 enfants jusqu’à  l’âge adulte. Y séjournent actuellement 25 enfants dont 10 filles et 15 garçons. Par ailleurs, la structure comprend une dizaine de maisons et un centre de santé réalisé par le Dr Rayane Ath. Alassane Haidara est membre du Rotary club de Bamako. Il explique que le centre de santé est l’objet d’un financement du Rotary de Séville (Espagne), de l’ambassade d’Allemagne au Mali et du rotary club Bamako doyen. Mr Haidara précise que sur les 30 millions de francs, un fauteuil dentaire de 11 millions de francs CFA a été offert par le Rotary club de Séville. Il remercie l’international malien pour son implication personnelle dans l’obtention de cette somme. Le président de la fédération espagnole de football, Eduardo Errera était présent à  la cérémonie d’inauguration. Il a présenté le trophée de la Coupe du monde au chef de l’Etat malien. Eduardo Errera estime que le Mali est un pays frère et ami du royaume d’Espagne. Selon lui, «Â nos deux pays partagent de longues années d’amitié. » Le directeur du village d’enfants ‘Sakina’, Ibrahima Diaby précise que ce lieu reçoit les enfants mineurs sortis de la tutelle parentale. Il estime que «Â chaque enfant, quelque soit son identité, son origine, sa religion, son statut, a droit à  une famille, une éducation, un bien être physique et mental. Répondant à  cette philosophie, ce centre comme son nom arabe l’indique, se veut être un lieu familial d’études et de sérénité pour les enfants en difficulté. » Une centaine d’enfants pour le village Le complexe a été construit sur une superficie de globale de 9 hectares. Il est situé à  une vingtaine de kilomètre de la capitale Bamako et a une capacité d’accueil de 100 enfants jusqu’à  l’âge adulte. Y séjournent actuellement 25 enfants dont 10 filles et 15 garçons. Par ailleurs, la structure comprend une dizaine de maisons et un centre de santé réalisé par le Dr Rayane Ath. Alassane Haidara est membre du Rotary club de Bamako. Il explique que le centre de santé est l’objet d’un financement du Rotary de Séville (Espagne), de l’ambassade d’Allemagne au Mali et du rotary club Bamako doyen. Mr Haidara précise que sur les 30 millions de francs, un fauteuil dentaire de 11 millions de francs CFA a été offert par le Rotary club de Séville. Il remercie l’international malien pour son implication personnelle dans l’obtention de cette somme. Le président de la fédération espagnole de football, Eduardo Errera était présent à  la cérémonie d’inauguration. Il a présenté le trophée de la Coupe du monde au chef de l’Etat malien. Eduardo Errera estime que le Mali est un pays frère et ami du royaume d’Espagne. Selon lui, « nos deux pays partagent de longues années d’amitié. » Le directeur du village d’enfants ‘Sakina’, Ibrahima Diaby précise que ce lieu reçoit les enfants mineurs sortis de la tutelle parentale. Il estime que « chaque enfant, quelque soit son identité, son origine, sa religion, son statut, a droit à  une famille, une éducation, un bien être physique et mental. Répondant à  cette philosophie, ce centre comme son nom arabe l’indique, se veut être un lieu familial d’études et de sérénité pour les enfants en difficulté. »

Geneviève Dembélé : Sur les chantiers d’un nouvel album

C’’est confirmé ! En 2012 l’artiste qui plaide pour la cause des enfants, mettra sur le marché discographique un nouvel album. Elle l’a annoncé hier à  l’issue d’une visite qu’elle a effectué à  notre rédaction. Parallèlement à  la préparation de cet album, l’artiste entend entreprendre dans les prochains jours, une tournée en Europe. Histoire de promouvoir son album et d’accroitre sa popularité au-delà  des frontières. Rappelons que l’album qu’elle a mis sur le marché est le fruit de 10 ans de recherches. Il contient 10 titres dont « I fa ni ba bonian », « les devoirs du mariage », et « Waari nègè ». Un autre titre de l’album porte sur la restauration de l’autorité d’Etat, et le respect des autorités. l’essentiel de son message est donc destiné aux enfants qu’elle défend avec opiniâtreté. «Â La rue ne peut pas éduquer un enfant. Occupons nous beaucoup des touts petits ». Geneviève invite les mélomanes à  n’acheter que des cassettes industrielles. « Nous ne devons plus contribuer à  encourager le phénomène de la piraterie. L’artiste peut bel et bien vivre de son art si les conditions pour ce faire sont réunies en amont », dit-elle. Ayant reçu les félicitations et encouragements des autorités publiques, Geneviève n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. l’artiste entend devenir le porte-flambeau de tout ce qui est bon pour la société. Les enfants eux mêmes sont très intéressés par ce que l’artiste chante. Elle a lancé un appel pour partenariat à  l’endroit des Ong et structures travaillant pour la cause des enfants. «Â C’’est pour que nous fassions front commun pour le combat des enfants. On ne doit plus laisser les enfants errer, les pieds nus, sur les artères ». Né à  Ségou mission, dans une famille o๠la musique était loin des préoccupations quotidiennes, Géneviève Dembélé est l’une des rares artistes à  choisir le créneau de la musique pour enfants. « Je n’ai pas hérité l’art de mes parents. C’est une passion qui a germé en moi ». Informaticienne de son Etat, Géneviève ne voit pas d’incompatibilité entre sa formation professionnelle et l’art. Pour elle, C’’est une simple question d’organisation, « chaque chose en son temps », nous assure-t-elle. Dans son village, Géneviève participait dès son jeune âge tous les vendredis aux prestations musicales des jeunes filles dans les champs. Ces prestations se faisaient à  l’aide de « dunun ba » (instrument à  percussion) et le « Tègè » (un instrument à  base d’écorces d’arbres ». Leurs chants accompagnaient les cultivateurs dans leur labeur. Depuis cette période, elle est habitée par le désir de faire de la musique professionnelle. Dans son prochain album, Geneviève entend accorder beaucoup de place aux instruments et des rythmes traditionnels. Le « baara » et le « Djandjigui » doivent être, selon elle, sauvés de la disparition qui les menace à  force d’être modernisés.

Fin de l’Année du Cinquantenaire : ATT avec les enfants

On se souvient que le 23 septembre dernier, le chef de l’Etat transmettait le drapeau, les couleurs du Mali à  la jeune génération qui devait porter le pays pour les 50 prochaines années. C’’est donc avec les enfants qu’a pris fin l’année du Cinquantenaire. « Vous êtes l’avenir du Mali ». C’’est en substance ce que le chef de l’Etat a dit à  ses « amis, les enfants », cet après-midi dans la cour de la Cité des enfants de Bamako. Le président du Parlement des enfants et plusieurs membres du gouvernement y ont pris part ainsi que de nombreuses personnalités. La cérémonie qui marquait la fin de la semaine nationale de l’enfant avait pou thématique la lutte contre l’insécurité routière. Elle a bien entendu, permis aux différents acteurs du monde des enfants, à  commencer par les enfants eux-mêmes d’adresser des doléances au premier responsable de l’Etat. Ce dernier les a assurés de sa disponibilité et de son ambition de mettre les enfants du Mali dans les meilleures conditions pour leur évolution. Des prestations artistiques de troupes venues des régions et du district de Bamako ont permis aux enfants d’étaler leur savoir-faire. A l’issue de la compétition, C’’est Ségou qui se classe en tête mais tous les participants sont repartis gagnants puisqu’ils ont reçu plein de cadeaux. Du matériel hi-fi a ainsi été offert par l’Unicef. Un exemplaire de la bande dessinée « Le Mali de Madi » qui retrace l’histoire du Mali depuis les grands empires jusqu’en 2010 en passant par l’accession à  la souveraineté en 1960 à  travers le regard d’un journaliste, le dénommé Madi a été remis au chef de l’Etat. 200 autres exemplaires ont été offerts aux enfants venus de tout le Mali par les Editions Prince du sahel.

Société : Réseau PAO vole au secours des enfants déplacés

Au secours des enfants migrants Ils sont nombreux les enfants qui vivent isolés, loin de leurs pays, de leurs familles et sont dans des conditions très déplorables. La fondation Suisse du Service Social International (SSI) et l’institut International des droits de l’enfant(IDE) ont pris l’initiative de réunir à  deux reprises 10 pays d’Afrique de l’Ouest, afin de mieux comprendre ces phénomènes et d’y apporter une réponse. Pour le directeur national de la protection de l’enfance, l’Afrique de l’ouest est l’une des régions du continent o๠la mobilité des personnes est très importante. Un nombre substantiel d’entre elles sont des mineurs se retrouvant dans des situations de vulnérabilité dans leur propre pays ou dans les pays de voisins, sans possibilité de rentrer chez eux. Pour tenter d’apporter une solution à  ce problème, la fondation Suisse développe depuis plusieurs années un réseau en Afrique de l’Ouest permettant de lutter contre les phénomènes de migration précoce et à  risque, de trafic, de traite et d’exploitation, des jeunes. l’activité principale de ce réseau est la prise en charge de l’enfant, la recherche et l’évaluation, sociale et économique de sa famille ainsi que sa réintégration soutenue par un projet individuel et qui est suivie durant deux ans minimum. Leurs droits élémentaires sont bafoués Pour la ministre du logement des affaires foncières et de l’urbanisme, représentant de la ministre de la promotion femme, de l’enfant et de la famille, le Mali, comme la plupart des pays membres du PAO, a une tradition migratoire depuis plusieurs siècles. De tous temps, les populations voyagent au-delà  des frontières. « Cependant ces derniers temps, il nous a été malheureusement, donné de constater que les populations qui migrent sont le plus souvent composées essentiellement des jeunes et d’enfant, futures forces vives de nos pays » évoque –t-elle. En tant que mère, la ministre a déploré que chaque année, des centaines d’enfants sont transportés clandestinement au-delà  des frontières et mis dans des systèmes qui les transforment en valeurs marchandes. « Leur survie et leur développement sont menacées. Ils sont privés de leurs droits à  l’éducation, à  la santé, à  évoluer au sein d’une famille, et à  la protection contre l’exploitation et les abus. Leur condition préoccupe de plus en plus les gouvernements, les institutions internationales, les ONG et les medias » poursuit -elle. La prise de conscience du phénomène international multiforme se précise davantage. Toutefois l’application de ces normes requiert une juste compréhension du problème et un engagement total pour l’éliminer.

Téléthon 2010 : Hommage aux petits handicapés du Mali

Pour sensibiliser l’opinion publique sur ce téléthon, Ismaila Konaté, était face à  la presse au siège de la Fédération malienne des associations de personnes handicapées (FEMAPH) à  Quinzanbougou. Ce Téléthon apparaà®t comme la première activité phare de la Fondation Ismaila Konaté. Il s’agit pour la Fondation de réunir des fonds pour venir en aide aux enfants handicapés. En effet, plus de 1000 enfants fréquentent les institutions de soutien au Mali. Face à  cette situation des plus urgentes, la Fondation Ismaila Konaté n’entend pas baisser les bras. Dans son mot de bienvenue, le Président de la FEMAPH, Moctar Bah, a indiqué que ce Téléthon de la Fondation Ismaila Konaté entre en droite ligne des activités stratégiques de sa structure. Très optimiste sur les retombées du Téléthon, Ismaila Konaté n’a pas caché sa satisfaction vis-à -vis de donneurs potentiels dont certains ont déjà  pris une part manifeste en sponsorisant l’évènement. «Â Le monde est plein de gens généreux, et il suffit tout simplement de faire appel à  eux pour des causes généreuses touchant la sauvegarde de la dignité humaine. Je souhaite que le Téléthon se fasse dans les meilleures conditions possibles et que la générosité des Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur se fasse sentir », dira-t-il d’un très ému. La fondation Ismaila Konaté Rappelons que C’’est le 24 avril dernier que la Fondation Ismaila Konaté a été portée sur les fonds baptismaux au cours d’une cérémonie à  l’hôtel Salam. Il a pour but de seconder l’action des pouvoirs publics dans la conception et la mise en œuvre de la politique de solidarité en faveur des personnes handicapées. Institution d’intérêt public, la Fondation Ismaila Konaté entend imprimer un cachet particulier au programme d’insertion socio-économique des personnes handicapées. Elle a été crée avec un double objectif. Celui d’assurer et d’appuyer la politique d’insertion socio-professionnelle des personnes handicapées afin qu’elles participent pleinement au processus de développement économique et social du pays.

Semaine de l’enfant Africain : Contre le travail et l’exploitation des enfants

En effet avec la conjoncture actuelle des pays pauvres surtout du Mali, la responsabilité prépondérante de ce fléau n’est elle pas la mauvaise gouvernance des états ? A la réponse de cette question, nous dirons que l’état a une grande part de responsabilité dans cette frustration des enfants, étant le premier responsable de la société, il doit impérativement ériger des précautions interdisant le travail des enfants. A ce stade, il est difficile de situer une responsabilité unilatérale , quand on sait que les sites d’orpaillages et les zones agricoles sont plus ou moins animés par les enfants, il y’a aussi ce transit d’enfant d’une famille à  une autre : d’abord les familles d’origines, qui utilisent ces enfants pour des fins économiques, les familles d’accueil qui,à  leur tour les utilisent comme des moyens de production et des machines à  tout faire et l’enfant victime demeure impuissant à  ce fléau de l’exploitation de l’homme par l’homme commandité par les adultes, cela nous rappelle cette fameuse pensée de René Descartes « plutôt traiter l’homme dans ta personne que jamais comme un moyen ». Lajournée de l’enfant Ceci est un rappel, en ce mois de juin ou l’enfant est célébré à  travers le monde même si l’on sait que le travail dans ses pires formes pour celui-ci est loin d’être banni. Eu égard a cette triste réalité : des abords de grandes artères ou les enfants en chauve souris affluent sur les engins à  chaque arrêt avec des vans pleins de marchandises, ou des seaux d’eau bien pleins qui dépassent la capacité physique de ceux-ci, dans les marchés ou ils sont soumis à  toute sorte d’usages, plutôt verser dans l’animosité que dans l’humanisme. La triste réalité des grandes villes Les grandes villes constituent, un lieu de concentration par excellence de ceux-ci, qui sont la plupart à  la recherche du bien être, quittant les familles du fin fond du pays, et exposés à  des actes d’indignité, c’est-à -dire entraà®nés dans des réseaux de prostitution et des réseaux de vente de stupéfiants. La semaine du 12 au 16 juin doit être une interpellation à  tous les niveaux si l’on s’en tient aux slogans entre autre véhiculés  » l’élimination des pires formes de travaux des enfants », car ceux là  qui substituent la rue à  l’école sans savoir le danger que cela représente, par là , C’’est l’avenir de toute une nation qui est hypothéqué. De nombreuses organisations internationales professionnelles comme l’UNICEF ou, l’UNESCO, sont engagées à  endiguer le mal, mais les efforts restent à  faire quand on juge la pauvreté grandissante des familles, le taux de chômage croissant dans la société et le désengagement de l’état de plus en plus visible. En cette fin de l’année, le fléau pourrait prendre une autre ampleur quand les élèves seront tentés de s’adonner à  toutes sortes de travaux pour assouvir certains besoins d’ici la rentrée prochaine des classes. Des zones rurales aux zones urbaines en passant par les zones de transit ou les zones de trafic, tous doivent unir leurs efforts pour mettre ceux-ci dans leurs droits, comme dit l’autre : les adultes au travail, les enfants à  l’école. Alors si d’aucun penseurs comme KARL Max pensent que « le travail est un apanage de l’homme », celui de l’enfant l’est il vraiment ?

Forum National sur la Nutrition : Une première du genre au Mali

50 % des décès des enfants sont liés à  la malnutrition En effet, si dans le monde on estime que 55 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguà« dont 19 millions de cas sévères, la grande majorité des cas sont concentrés dans seulement 36 pays en Afrique Sub-saharienne et au sud de l’Asie centrale. Et parmi les 10 millions de décès observés chaque année à  travers le monde chez les enfants de moins de 5 ans, la malnutrition est associée à  plus de 50% des décès. A ce propos, le Programme Alimentaire Mondial estime qu’en Afrique de l’Ouest 3,2 millions d’enfants de moins de 5 ans à  peu près souffrent de malnutrition aiguà«, alors que le cas de 9 millions d’enfants relève de la malnutrition chronique Le cas du Mali Le Mali est un vaste pays soudano sahélien qui, à  l’instar des autres pays sahéliens, est fortement frappé par la malnutrition. «Je voudrais rappeler que la sous-nutrition met en danger la survie, la santé, la croissance et le développement des enfants. Elle freine considérablement l’atteinte des objectifs de développement, et donne l’impression d’être un problème invisible. Or, l’état nutritionnel futur d’un enfant se dessine avant même sa conception, et dépend grandement de l’état nutritionnel de sa mère avant et pendant la grossesse. Une femme anémique, a plus de chance de donner naissance à  un enfant de faible poids explique le ministre de la santé. Selon les experts de la santé de manière générale, une femme souffrant de sous-nutrition chronique donnera naissance à  un enfant risquant de souffrir lui-même de sous-nutrition, et ce cycle de la sous-nutrition se répétera de génération en génération. A ce propos, le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré a signalé que le taux de malnutrition aiguà«, selon les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé Mali III ou EDS Mali III, était de 11% en 2001. Ce taux, suivant les résultats de l’EDS Mali IV, a atteint 13% en 2006. Dans le même temps, la malnutrition chronique et l’insuffisance pondérale ont respectivement affiché les taux de 34% et 32%. Dans notre pays, près de 7 femmes sur 10, soit 67 %, sont anémiques. « Plus de 4 enfants sur 5, soit 81 % des enfants de moins de 5 ans, souffrent d’anémie. Aussi, près d’1 million d’enfants de moins 5 ans, soit 2 enfants sur 5, souffrent de malnutrition chronique. Et près de 800.000 enfants, soit 1 sur 4, souffrent d’insuffisance pondérale. La perte économique, à  cause de l’anémie, a été estimée à  plus de 4% du Produit intérieur brut au Mali ». Face à  cette situation, le département a jugé utile et urgent d’envisager la préparation, l’organisation et la tenue d’un Forum National sur la Nutrition. Une première en Afrique Le forum s’articule autour des résultats des Foras Régionaux et du District de Bamako, pour être en phase avec les orientations stratégiques de notre pays. Il s’agit de celles contenues dans le Programme de Développement Economique et Social ou PDES initié par, et dans le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté au Mali 2007-2011. Ainsi, au cours de ces trois jours de travaux, il s’agira pour l’ensemble des Experts et des participants d’apporter une impulsion et une action d’accompagnement capables de repositionner très haut la nutrition dans les politiques et stratégies du Gouvernement de la République du Mali et de ses Partenaires Techniques et Financiers. Il s’agira aussi d’attirer l’attention nécessaire sur la nécessité d’instaurer des interventions efficaces dans les Collectivités territoriales, les Communautés à  la base et les Familles face à  la malnutrition. En cela, les orientations stratégiques et les résultats issus des 9 Foras Régionaux et du district de Bamako, qui ont regroupé plus de 1.500 participants, sont un levier important pour fructifier les différentes présentations, les débats et les échanges. A noter les partenaires techniques financiers ont réaffirmé leur soutien au gouvernement du Mali pour relever le défi.

Ministars 2 : les » graines de star » sont de retour sur Africable

Réussite de la première édition On se rappelle que pendant les dernières vacances scolaires, la chaine panafricaine Africable a initié pour la première fois, une émission pour les tous petits. l’émission Ministar a donc connu un franc succès, et cela, tant chez les enfants que les adultes. Animée par les deux charmantes animatrices notamment la chanteuse Astan Kida, affectueusement appelée ‘tata Astan’ et sa complice Rokia Koné ‘tata Rokia’ pour les enfants. Mais, il y aura une animatrice de plus cette année ‘tata Touti’, qui les a accompagné tout au long de la 1ère édition. Rappelons que ministar fait suite à  Case-sanga qui était réservé auX plus âgés. Ainsi après l’engouement suscité par l’émission au sein des téléspectateurs, l’initiateur et non moins directeur d’Africable, Mr Ismaà¯la Sidibé a jugé normal de continuer l’émission. Notons que le calendrier est élaboré en fonction de la disponibilité des enfants, autrement dit, pendant les trois mois de vacances allant de juillet à  septembre. Il est fait ainsi pour ne pas perturber la bonne tenue de l’année scolaire d’autant que les organisateurs de mini-star ont pour principe, d’encourager les enfants à  étudier à  l’école sans que leur carrière de star n’influe négativement sur eux. 330 enfants déjà  inscrits en deux semaines Le chouchou des enfants, Aboubacar Sangaré dit Tom, indique qu’en seulement deux semaines, il y a plus de 330 enfants inscrits pour les présélections. Parmi ce grand nombre, seuls 10 seront choisis pour disputer les primes. Ainsi à  partir du 6 juillet, commencera la première quotidienne qui consiste à  faire chanter les enfants devant des milliers de spectateurs du Palais de la culture Amadou Hampâté Bah de Bamako. Elle sera ensuite diffusée sur les ondes d’Africable. Montrer les couleurs de la musique malienne Les critères de sélection sont assez simples. Il faut que les enfants soient âgés de 7 à  12 ans et qu’ils n’aient jamais produits d’albums. Le plus important reste cependant le texte vocal qui retient le plus grand nombre de points. Lors de la première édition, il y a avait 10 candidats dont un garçon. A la question de savoir si l’équité genre sera respecté entre les deux sexes cette années, le producteur et réalisateur de l’émission Tom Sangaré nous explique que « l’essentiel pour nous, C’’est de montrer la couleur de la musique malienne. Nous savons tous que cette couleur est beaucoup plus féminine et nous n’y pouvons rien. C’’est ce qui explique la supériorité numérique des filles face aux garçons. Mais à  ministar, nous ne sommes pas dans cette logique, nous somme là  pour prendre les meilleurs et C’’est tout. » Le jury ne change pas Au cours de la première édition, il y avait quatre membres du jury. Le 5e qui devait être selon Tom Sangaré, le metteur en scène et professeur d’art dramatique au conservatoire de Bamako, Massamou Wélé Diallo n’était pas toujours sur place. Raison pour laquelle, il a été finalement décidé de laisser le jury à  quatre pour un suivi efficace des enfants. Cependant, l’un des jurys, notamment N’Tchi Doumbia est décédé au cours de cette année 2010, il sera donc remplacé par le chanteur et musicien Idrissa Soumahoro. Les cinq jurys de l’édition 2010 sont entre autres : Le comédien et acteur de cinéma malien Kardjiké Laà¯co Traoré (président du jury), sa femme Mariam Bamba (comédienne), Idrissa Soumahoro, Siaka Dama et Lamine Sylla. Remerciements aux maliens de l’extérieur Ministar 1 a beaucoup séduit les Maliens de la diaspora à  travers le monde entier. « Beaucoup nous ont d’ailleurs exprimé leur joie et leur intérêt pour l’émission ». Tom Sangaré tient personnellement à  les remercier pour « leur soutien indéfectible ». Certains appelaient régulièrement les enfants au téléphone, d’autres faisaient des transferts d’argent pour les soutenir et les aider à  maintenir le cap. » Il informe qu’en ce qui concerne les votes pour la 2e édition, les téléspectateurs de France et d’Espagne pourront voter très probablement. Rien n’est encore sûr comme il l’indique, mais C’’est en bonne voie. Un budget prévisionnel de 100 millions de FCFA Mr Sangaré explique que l’année dernière, ils se sont lancés dans l’aventure sans penser aux éventuelles retombées économiques de l’émission. Il affirme que les retombées se chiffrent à  zéro (0) francs FCFA. l’essentiel selon lui, C’’était de montrer les graines de la culture malienne et les faire connaitre au-delà  de nos frontières. Il confesse que « le PDG d’Africable, Mr Sidibé, a financé l’émission sur fonds propres. » Le budget de la première édition se chiffrait à  100 millions de francs, idem pour cette année. Cette somme sert à  financer toutes les dépenses effectuées durant les 3 mois de l’émission. Tom Sangaré précise qu’il y a huit personnes dans l’orchestre qui travaillent 7/7, des professeurs de chant, de musique, des formateurs, des costumiers, des coiffeurs, les animatrices et tout le staff technique à  entretenir. Il indique que l’année dernière ils ont été soutenus par les différents artistes imités par les enfants. Le finaliste empochera 1 million de FCFA, le 2e ira avec 750 000 FCFA, et le 3e aura 500 000 FCFA. Suivi et encadrement des enfants Chacun des 10 enfants de la première édition, sont suivis et encadrés par Africable. Ils accompagneront les membres du jury de cette seconde édition parce que comme l’explique Mr Sangaré, ils ont tenu à  être présents tout au long des spectacles afin de revivre le bonheur passé. Ils bénéficient de cours de chants, de danse, et d’occupation scénique afin de perfectionner leur art. En ce qui concerne le côté étude, leurs bulletins de notes sont régulièrement et minutieusement suivis par le producteur Tom. Il indique qu’il est important que les enfants fassent de meilleurs cursus scolaires et plus tard, universitaires.

Malnutrition en milieu rural : les enfants touchés

Toutes les 5 secondes, un enfant meurt de malnutrition La situation sanitaire dans les pays du sud du Sahara est préoccupante. Deux milliards de personnes souffrent de malnutrition dans le monde et singulièrement en Afrique. Chaque cinq secondes, un enfant meurt des causes liées à  la malnutrition, soit 12 morts toutes les minutes et 6.37.200 individus par an. Ce chiffre représente le double des personnes décédées pour cause de VIH-SIDA en 2005. La faim et la malnutrition tuent plus de personnes que le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose réunis (source World Hunger). La malnutrition est la 3ème cause de mortalité en Afrique après le manque d’oxygène et la carence en eau. Un enfant sur trois souffre de malnutrition. La plupart du temps, ils sont victimes de manque de matière minérale : les vitamines, les micronutriments et les oligo-éléments. Cette carence est très préoccupante chez les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les enfants et les autres personnes vulnérables. Insuffisance d’accès aux aliments dans les milieux ruraux Au cours de l’évaluation de l’équipe du programme Hellen Keller International dans certains villages, nous nous sommes rendus compte de l’insuffisance d’accès aux aliments comme cause de la malnutrition dans ces localités. La malnutrition est un des principaux problèmes de santé et de bien-être qui affecte les jeunes enfants en milieu rural. Elle résulte tout autant d’une alimentation inadéquate que des maladies. Une alimentation inadéquate est le résultat d’une insuffisance de nourriture disponible au niveau du ménage et de pratiques alimentaires inadaptées. Les maladies infectieuses, en particulier la diarrhée, les infections respiratoires aiguà«s, le paludisme et la rougeole, résultent de soins de santé inadéquats, d’un environnement sanitaire déficient et d’un manque d’approvisionnement en eau. Mauvaise alimentation Une alimentation inadéquate et la prévalence des maladies sont le reflet des conditions socio-économiques. Par exemple au village de Banco dans le cercle de Dioila, région de Koulikoro, à  Allimaniana, à  Diarratoula dans la région de Mopti, près de la frontière de la Mauritanie, 4 femmes sur 5 évoquent l’insuffisance d’accès aux aliments par manque d’eau. « Nous voulons avoir les légumes et des fruits chez nous ici, mais il nous manque d’eau pour les cultiver. Nos puits sont profonds et il nous faut des chameaux et des ânes pour tirer la corde afin de pouvoir abreuver nos animaux et nous même » déplore Amadou Diallo. A cet effet la malnutrition a de graves répercussions sur la santé et peut augmenter le risque de mortalité. Aggravation du risque de contracter des maladies, faible aptitude à  acquérir des connaissances et les effets néfastes sur l’issue des grossesses sont d’autres conséquences, tout aussi importantes de la malnutrition.

Infections respiratoires : 3ème cause de mortalité chez les enfants

l’engagement de l’UNICEF Malgré les efforts consentis par les autorités de notre pays, l’état des lieux de la survie de l’enfant reste caractérisé par une mortalité infantile de 96 pour mille, et une mortalité infanto-juvénile de 191 pour mille, selon l’enquête démographique et de santé IV. C’’est dire qu’au Mali, les IRA demeurent la 3ème cause de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans. C’’est dans ce cadre qu’une stratégie d’intervention axée sur la formation des relais communautaires et des mères d’enfants de 2 mois à  5 ans, au diagnostic et à  la prise en charge des cas d’infections respiratoires aigues (IRA)simples, a été testée par le Centre de Recherche, d’Etudes et de Documentation pour la Survie de l’Enfant le (CREDOS) sur financement de l’UNICEF pour un montant de 169.159.015 francs CFA. 3.532 enfants de 2 à  59 mois étudiés en 2008 Ainsi, le CREDOS, conformément à  sa mission de recherche sociologique et médicale, a exploré le potentiel des approches communautaires pour améliorer la recherche de soins aux tous petits, particulièrement la formation au diagnostic et à  la prise en charge précoce des cas d’IRA simples. l’étude a été menée de juin 2008 à  août 2009, soit une durée de 15 mois, dans 16 villages des districts sanitaires de Kita, Niono, Kadiolo et Djenné. Elle a concerné 3.532 enfants de 2 à  59 mois ayant présenté au moins un épisode d’IRA (rhume, toux et pneumonie). Les résultats présentés aux différents acteurs concernés, doivent désormais constituer une base solide de données pour une intervention à  grande échelle. Parce qu’au regard des constats, le milieu communautaire est souvent victime de stéréotypes qui ne favorisent pas la mise en œuvre d’interventions participatives et responsables. Initiatives et recherches médicales Le Dr Ousmane Touré, secrétaire général du ministère de la santé dira lors de la cérémonie de restitution de ses résultats de l’étude au grand Hôtel ce mercredi : « Je voudrais signaler qu’à  l’instar du CREDOS, plusieurs initiatives et recherches opérationnelles sont menées par d’autres structures en faveur de l’enfant. Mais elles demeurent, malheureusement, méconnues. C’’est l’occasion pour moi d’inviter toutes les structures en charge de l’enfant à  faire front commun, pour partager les expériences en vue de conjurer les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants. Cela permettra de déterminer les grandes orientations pour une amélioration des conditions de l’enfant dans le cadre d’une vision holistique, et de renforcer le plaidoyer auprès des autorités et des partenaires pour une mobilisation accrue en faveur des enfants ». l’enfant étant l’un des biens les plus précieux de l’humanité, toutes les actions qui concourent à  son maintien à  la vie et à  son épanouissement, doivent être des priorités pour tous.

Le Noma : Une maladie infectieuse et infantile

De son nom scientifique cancrum oris, le noma est une maladie d’origine infectieuse qui se développe à  partir de la muqueuse buccale. C’’est une maladie présente essentiellement chez les enfants et provoquée par un sevrage précoce, une mauvaise hygiène bucco-dentaire et aussi la malnutrition. Ces dernières années, l’affection est de plus en plus fréquente chez les adultes atteints de VIH/SIDA. Et les zones les plus touchées sont l’Afrique subsaharienne, une partie de l’Asie et l’Amérique Latine. Les phases d’évolution de la maladie Il existe deux phases d’évolution du noma qui sont les phases initiale et gangreneuse. La phase initiale : D’abord, la maladie débute sur deux ou trois jours. Une tumeur s’installe autour de la joue, entrainant l’infection de la joue. s’en suit une fièvre inconstante parfois accompagné de diarrhée. La phase gangraineuse Dans la seconde phase, des zones gangreneuses se développent à  partir de la cavité buccale et se répercutent sur les lèvres, les joues et l’os maxillaire. En fonction de l’tendue de la lésion, l’infection progressera pour détruire une partie de l’orbite et le malaire (os déterminant le relief de la joue). l’enfant se retrouvera ainsi sans mâchoire. Signalons que C’’est à  partir de la 2nde phase de la maladie que la mortalité survient dans la plupart des cas. Rares sont ceux qui survivent. En fin de compte, avec l’évolution de la maladie, le malade se retrouvera avec un visage sans nez, sans mâchoires, sans bouche. La cicatrisation est difficile et longue. Elle se fait un bout de quelques années après l’apparition de multiples et grosses plaies sur le visage. Un nouveau centre de traitement pour les malades du Mali Le 23 janvier dernier, le mali a inauguré son 1er et unique centre de traitement du noma dans un petit village de Koulikoro (2e région du Mali). Notons que le centre inauguré par la première dame malienne, Mme Touré Lobo Traoré, est le fruit d’une étroite collaboration entre le Dr malien Hamady Traoré et deux ONG françaises (Helping Hand et aventur aides). Le centre réalisé à  hauteur de 65 millions de FCFA, a été accueillit avec joie, soulagement et satisfaction par l’ensemble des malades et toute la population du pays. Mme Touré déplore le fait que « le noma est une terrible maladie qui a toujours existé chez nous et fait malheureusement partie de ces affections le plus souvent ignorées. » Elle estime que cette maladie mérite toute l’attention requise et une sensibilisation importante puisque, pouvant être évité. La lutte contre cette maladie destructrice doit être un acte quotidien, permanant et menée par tout un chacun. Pauvreté n’étant pas synonyme de fatalité, il est important que les couches les plus démunies de la population prennent consciences qu’elles peuvent contribuer à  l’éradication pure et simple de la maladie.

Téléthon 2009 : L’Arcad Sida prendra 1000 enfants en charge

l’association de recherche de communication et d’Accompagnement à  domicile de personnes vivant avec le VIH et le Sida (ARCAD/SIDA) est l’une des première associations de lutte contre le Sida au Mali dont l’objectif est développer la prise en charge globale de l’infection par le VIH à  travers les soins et traitements, la recherche et la communication. Pour la 3è édition , l’Arcad/sida a pour vision du téléthon, l’institutionnalisation pour accompagner des enfants infectés par le Vih en mettant en place un fond commun de soutien. Bilan de la deuxième édition 2007-2008 à€ la cours de la cérémonie de lancement Dr Yattassaye, a présenté le bilan de 2007 -2008. Dans ce bilan, il est ressorti de la situation des dons du téléthon 2007 que sur des promesses de dons 104 337 393, 87 554 393 francs ont été recueillies et le don restant s’élève à  16 783 00 FCFA . Un téléthon qui a été réalisé dans un contexte de précarité sanitaire, sociale et économique des familles infectées et affectées. à‰galement la responsabilisation précoce des adolescences pour subvenir à  leur besoin et ceux parents. l’insuffisance d’encadrement des enfants, absentéisme et déperdition scolaire et la difficulté d’insertion socioprofessionnelle des jeunes ayant suivi des formations pour les petits métiers. l’objectif de ce Téléthon était d’offrir à  2500 enfants infectés par le sida un partenariat simple. Assurer à  450 adolescents et jeunes le parrainage professionnel et enfin faciliter à  50 jeunes adultes l’insertion socioprofessionnelle dans le secteur informel. Action positive Pour ce faire, deux commissions ont été mises en place pour ces parrainages. Il s’agit du comité d’organisation pour l’organisation humaine et matérielle du téléthon et le comité de suivi et de gestion pour assurer la gestion technique et financière des fonds de parrainage. Les types de parrainages sont des parrainages simples, professionnels et d’insertion socio-économique. Pour le parrainage simple, le parrain de l’enfant doit payer 10 000 FCFA pendant un an, pour celui du professionnel 200 000 F FCFA par an pour une école de formation et enfin pour celui de l’insertion socio-économique, il faut payer 500 000 F pour aider la mise en place d’une activité génératrice de revenus. Sans oublier l »accès aux antirétroviraux par les enfants, la prise en charge des enfants en tenue vestimentaire… 518 enfants ont bénéficié du parrainage Les résultats techniques montrent que pour 518 enfants, l’ensemble des régions du Mali ont été parrainées. A Kayes 35 enfants , Koulikoro 55, Sikasso, 42, Mopti 29 et Gao 12 et le district de Bamako 119. C’’est pourquoi LE Dr Aliou Sylla? président de l’ARCAD SIDA a émi son inquiétude pour le maintien de Ces enfants parrainés. la directrice Mme Dembélé Oumou Keita affirme que tous ces enfants sont suivi dans les familles ou ils se trouvent « nous rendons visite aux enfants à  domicile mais aussi à  l’école pour savoir s’ils sont entre de bonnes mains. Le président du réseau des personnes vivant avec le VIH, Modibo Kane a réaffirmé leur soutien au téléthon 2009 pour la cause des enfants. Témoignant que la gestion des fonds reçus pour le téléthon 2007 a été transparente « nous avons contribué en tant que co-signataire à  travers notre association sœur. « Ensemble, auprès des enfants infectés et affectés par le Sida », C’’est le thème de l’édition de 2009.

Célébration des 20 ans de la CDE : un concours est lancé

Un concours est lancé Pour impliquer davantage les enfants, un concours est organisé au sein des deux académies d’enseignement de Bamako. 120 élèves des classes de sixième année de 120 écoles, ont concouru ce mercredi sur des questions relatives aux droits de l’enfant. Au niveau de la rive gauche, 80 écoles était en compétition contre 40 pour la rive droite. En 30 minutes, les élèves répondent sur copie les questions qui leurs sont adressées. à‡à  leur permettra non seulement de tester leur niveau sur les questions des droits de l’enfant mais aussi de se préparer déjà  pour les examens de fin d’année. «Â l’Unicef a toujours œuvré pour l’épanouissement de l’enfant dans sa vie. C’’est dans ce cadre se situe le présent concours », selon Adama Fidèle Kéà¯ta, superviseur au Programme de l’offre pour l’enseignement fondamental au Mali (PAOEFM) au niveau de la commune 4. Un appui constant l’institution Onusienne en charge des enfants a beaucoup oeuvré pour le bien-être des enfants. Dans le domaine de l’éducation, elle a placé plusieurs jalons dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’accès à  l’éducation pour les enfants. Les enseignants bénéficient régulièrement de formation de mise à  niveau. Les enfants quand à  eux sont aussi formés sur plusieurs sujets les concernant. Ceux qui ont eu la chance d’être formés sont considérés comme des pères éducateurs. Leurs formations portent généralement sur le VIH SIDA et leurs droits… Un concours pour les classes de 6è Ce concours concerne uniquement les classes de 6e année. Il sera élargi progressivement aux autres niveaux d’études, selon les organisateurs. C’’est donc un échantillon qui été pris au niveau de Bamako. Au niveau de l’académie rive gauche, seuls 80 écoles 357 participent à  ce premier concours. Les résultats du concours seront connus vendredi. Les trois premiers de chaque académie d’enseignement, seront primés et les lauréats recevront de nombreux lots. Et ce sera le jour même de la célébration du 20e anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant.

Les droits de l’homme, fondement moral pour les soins de santé ?

Déclaration Universelle des droits de l’homme La notion de « droit à  la santé » trouve son origine dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies de 1948. Mais lors des décennies qui ont suivi, les plus belles réussites de l’Aide humanitaire en matière de santé — telles que les campagnes de vaccinations et de distribution d’antibiotiques de l’Organisation mondiale de la santé et de l’UNICEF — étaient fondées sur des objectifs plus réalistes : tirer les plus grands avantages possible pour la santé des pauvres à  partir de budgets d’aide limitée. L’argument moral a fait son grand retour au nouveau millénaire. Un de ses défenseurs les plus éloquents est le Dr Paul Farmer, qui a obtenu la gloire avec des efforts héroà¯ques pour donner aux gens un accès égal aux traitements médicaux complexes en plein milieu de l’extrême pauvreté d’Haà¯ti et du Rwanda, en affirmant que les soins de santé étaient « un droit de l’homme fondamental, qui devrait être disponible gratuitement. » L’OMS est passée d’une amélioration pragmatique de l’état de santé vers « la réalisation universelle du droit à  la santé ». Même Amnesty International, pourtant défenseur des droits de l’homme plus traditionnels tels que le droit de ne pas être torturé, a ajouté une nouvelle section sur le « droit à  la santé » dans son rapport sur les droits de l’homme en 2009. En quoi cela est-il gênant ? Il est en réalité impossible pour tout le monde d’atteindre immédiatement « le plus haut standard possible » en matière de santé (tel que disposé dans la Déclaration des droits de santé). Donc le choix de quels « droits à  la santé » vont être réalisés relève d’une bataille politique. La réalité du jeu politique est que ce « droit » n’est qu’un atout pour obtenir davantage de ressources — et les pauvres ont rarement la meilleure main. Droit à  la santé La plus grande victoire du mouvement du « droit à  la santé » a été l’approvisionnement financé par des aides des traitements antirétroviraux aux malades du SIDA en Afrique (incluant les classes moyennes et supérieures). Le traitement du SIDA s’est entre autres financé auprès des administrations Bush et Obama, la Fondation Clinton Foundation, la Fondation Gates et la campagne des objectifs du Millénaire pour le développement. Le rapport de l’OMS de 2004 qui soulignait le « droit à  la santé » s’est en fait concentré sur un seul objectif spécifique — le traitement du sida. Sauver des vies de cette manière est une belle cause — sauf dans la mesure o๠elle enlève des ressources pour combattre d’autres maladies. Et malheureusement de nombreux observateurs craignent que ce soit exactement le cas. Un document interne de la Banque mondiale de 2009 reprochait à  la banque d’avoir permis au traitement du sida d’évincer de nombreux autres programmes sanitaires. Le nombre de morts dû à  la tuberculose ou au paludisme s’élève à  2 millions en 2008, environ autant que le sida. Pourtant, les sommes allouées au traitement du sida représentaient 57 % des projets de la Banque mondiale sur les maladies transmissibles de 1997 à  2006, contre 3 % pour le paludisme et 2 % pour la tuberculose. Les autres grandes causes de décès chez les défavorisés — comme la pneumonie, la rougeole et les maladies diarrhéiques, qui représentent conjointement plus de 5 millions de décès en 2008 — ont reçu encore moins d’attention. La défense des droits favorise également certains aspects de la santé par rapport aux autres. Ceux qui sont séropositifs défendent efficacement leur droit à  un traitement, tandis que ceux qui vont un jour attraper le sida ne peuvent pas organiser de lobby pour un « droit à  la prévention. » Les résultats peuvent être consultés dans le rapport 2009 du Plan d’urgence du Président pour le sida (PEPFAR), l’un des plus importants programmes d’aide humanitaire dans l’Histoire américaine. Seulement 22 % de ce budget est consacré à  la prévention, contre 48 % pour le traitement. La leçon est que, bien que nous ne puissions jamais en être certains, le « droit à  la santé » a peut-être coûté plus de vies qu’il n’en a sauvées. L’approche pragmatique — orienter les ressources publiques là  o๠elles ont le plus de bienfaits sur la santé pour un coût donné – a historiquement obtenu beaucoup plus de succès que l’approche dite morale. Aux à‰tats-Unis et dans les autres pays riches, un « droit à  la santé » est une créance sur un fonds qui n’a pas de limite naturelle, puisque chacun de nous pourrait être en meilleure santé avec plus de soin. Nous devrions apprendre de l’expérience internationale que ce « droit » détourne les ressources publiques vers le groupe le plus efficace politiquement, rarement le groupe le plus nécessiteux.

Paludisme : l’espoir d’un nouveau vaccin

Eradiqué de l’occident depuis plus d’une cinquantaine d’année, le paludisme ou Malaria en anglais, reste encore très présent Afrique et constitue la première cause de mortalité. Sept pays dont la Tanzanie, le Mozambique et le Kenya, sont les plus touchés sur le continent. Cas du Mali Le Dr Mahamadou Soumana Sissoko, chercheur au département d’épidémiologie des affections parasitaires au Malaria Recherche Training Center, explique que des textes ont été effectués sur plusieurs centaines d’enfants à  Sotuba (bidonville de Bamako). Les résultats bruts de ce test ont été présentés à  la rencontre de Nairobi. Et ce cela, par rapport aux tolérances cliniques et biologiques. Cependant, les résultats concernant l’efficacité du vaccin n’ont pus être présentés, parce que, le code de l’étude, selon le Dr Soumana, n’est pas encore levé. Propreté avant tout et prévention Le paludisme est provoqué par le moustique femelle appelé ‘’anophèle ». Elle est surtout attirée par la saleté, notamment, les eaux stagnantes. Chaque personne contracte le palu au moins une à  deux fois dans l’année. Les méthodes utilisées ne sont pas toujours efficaces. Malgré les politiques de distribution gratuites de moustiquaires imprégnés dans les zones les plus reculées du pays, la population rurale reste encore très touchée par la maladie. La plupart des gens n’utilisent la moustiquaire qu’aux périodes de sortie massive des moustiques. Or, cela devrait être utilisé de façon permanente, c’est-à -dire toute l’année. La piqûre du moutisque femelle, vecteur de transmission, ne fait pas mal, ce qui fait que les gens ne se soucient pas vraiment de la gravité de son effet. Chacun doit comprendre que ce n’est pas parce qu’on ne sent la piqûre qu’il n’y a pas d’infection. Il faut toujours être prévoyant. Les mairies ont également leur rôle à  jouer dans cette campagne de salubrité. Des poubelles et caniveaux ne doivent pas manquer dans les rues. Si chacun s’implique personnellement, beaucoup de maladies comme le paludisme, seront évitées. Perspective d’un vaccin anti-palu Le test effectué à  Sotuba s’est fait avec le MSP TREE, l’un des 5 candidats vaccins déjà  testés au Mali. Le Dr Soumana estime : « Si nous arrivons à  trouver un vaccin efficace aujourd’hui, cela serait idéal pour les populations endémiques du paludisme. En se référant sur les différents programmes de vaccinations qui existent actuellement, si nous sommes arrivés à  assurer l’élimination d’un certain nombre de maladies, grâce à  l’utilisation de vaccins, nous nous penchons vers l’élimination du paludisme également, en nous disant qu’un vaccin efficace, correspondra à  n’en point douter, à  l’éradication du paludisme en Afrique. » Signalons que les résultats de ce test effectué devront être connus dans un peu moins d’une année. l’espoir développer des vaccins contre la malaria date d’une dizaine d’années. Il y a eu beaucoup d’essais et peu de résultats probants. Pour arriver donc à  faire des vaccins efficaces, il sera indispensable de soutenir les réponses uminutaires. Le développement de tous les essais vaccins permettrait selon Claire Anne Sigrist de l’OMS, un de donner un double intérêt. « Ils permettraient d’une part, d’avancer vers l’espoir de pouvoir un jour, contrôler ou éliminer la malaria d’Afrique. Et d’autre part, ils nous apprennent énormément sur l’efficacité et la tolérance des ces adjuvants, y compris chez les nourrissons qui constituent la couche la plus fragile. »

Convention Relative aux droits de l’Enfant : Quel bilan en 20 ans ?

La charte des droits de l’enfant Selon les conférenciers, la situation des enfants s’est beaucoup améliorée depuis la signature de ce texte par le pays. En effet, le Mali a ratifié par ordonnance, le 20 septembre 1990, la Convention relative aux Droits de l’Enfant. Et «Â depuis cette ratification et conformément à  l’article 44, le gouvernement du Mali a déposé son rapport initial sur la mise en œuvre de la Convention en 1996. En mars 1998, la coalition malienne des droits de l’Enfant (COMADE) a déposé un rapport complémentaire sur la mise en œuvre de la CDE », stipule un communiqué officiel. Des avancées remarquables Depuis sa promulgation et sa ratification par la quasi-totalité des pays, les enfants sont considérés comme «Â des personnes à  part entière, véritables sujets de droits et titulaires des droits de l’homme de façon inaliénable et sans discrimination ». Depuis vingt ans, le Mali a fait du chemin. La mortalité infantile qui était parmi les taux les plus élevés dans la sous-région, a régressé entre 1990 et 2009 de 22% selon Marcel Rudasingwa, représentant résident de l’Unicef au Mali. Dans le domaine de l’éducation, le taux de scolarisation a atteint 80%. Malgré les difficultés que traversent l’école malienne, des questions comme la scolarisation de la jeune fille ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, la parité fille-garçon est presqu’effective. Quand à  l’accès à  l’eau potable, les chiffres officiels tournent autour de 68% malgré les disparités entre zone urbaine et milieu rural. Dans le domaine de l’assainissement, on fait cas de 48%. Tous ces progrès ont été réalisés grâce à  l’appui des partenaires au développement et pour le bien être de l’enfant. A ceci s’ajoute la réalisation d’infrastructures pour l’éducation et l’épanouissement des enfants. Parmi elles, on peut énumérer la cité des enfants, le parlement des enfants, le gouvernement des enfants dans les écoles… etc… Défis à  relever Lors des échanges avec la presse, la ministre de la promotion s’est prononcée sur plusieurs sujets relatives au code des personnes et de la famille, à  la non orientation de certains élèves après le DEF, à  l’absence d’une loi sur les mutilations génitales… A propos de ce dernier sujet, Sina Damba, a affirmé que le Mali privilégie plutôt la sensibilisation. « Je me suis souvent remontée contre mes homologues de certains pays voisins qui affirment que leurs ressortissants viennent pratiquer l’excision au Mali. J’ai toujours demandé qu’on m’apporte des preuves à  l’appui sans en recevoir », s’en est prise la ministre aux détracteurs qui accusent le Mali de mettre en péril leur interdisant la pratique de l’excision. La mendicité des enfants est aussi demeurée un casse tête pour les autorités. Pour la ministre de la promotion de l’enfance, ce sont des pesanteurs sociales qui compliquent la tâche aux autorités dans le combat contre la mendicité. Face à  ces multiples défis, la conférencière a demandé à  ce que les efforts soit accentués afin d’atteindre de grands résultats dans une décennie. Et pour atteindre un tel objectif, il faut passer par une promotion de la CDE, encore méconnue de la majorité des maliens, a proposé la présidente du parlement des enfants.

Festival « Onde de liberté » : contre le trafic des enfants avec la radio

Biennale des ondes C’’est une biennale qui se déroule en partenariat avec l’Union des radios et télés libres du Mali (URTEL) et l’institut PANOS. Le chef de cabinet du ministère de la communication et des nouvelles technologies de l’information, Abass Fambougouri Traoré, explique qu’après 14 années d’existence, il est bon de voir ce qui ressort de positif et de négatif. Il estime que le thème choisi cette année, est un thème d’actualité. «Vous savez sans nul doute, que notre pays est entrain de travailler en collaboration avec le gouvernement de pays voisins tels que la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, le Burkina Faso. Cela en vue de contenir ce qui est apparemment une honte pour notre génération, le trafic des enfants. Nous avons voulus cette, à  travers les ondes, attirer l’attention vers les radios qui participent à  cette rencontre. » Explique-t-il. Il précise que les radios ouest africaines ou occidentales en place, doivent avoir en partage, le dispositif mis en place par le Mali et ses pays voisins, pour contenir le fléau du trafic et, essayer de le corriger par la sensibilisation des populations. Temps forts Les temps forts de cette édition, C’’est d’abord le colloque. Le colloque selon le chef de cabinet, C’’est un forum scientifique, des sous thèmes, le rôle de la radio et les témoignages des expériences des ONG puis, le diagnostic des migrations internes à  travers le cas des filles en milieu urbain et enfin, l’état de la législation est-il fort ou faible ? Ce sont entre autre les aspects du colloque qui seront discutés entre les participants.

Yaya Traoré présente « Barack Obama raconté aux enfants de 8 à 88 ans »

Journaldumali.com : De quoi parle le livre ? Yaya TRAORE : Ce livre parle évidemment du parcours de Barack Obama. Un parcours à  la fois nomade, à  cheval sur les continents, et fabuleux en raison de son originalité et de son côté candidat et président inattendu, il y a encore quelques mois. Un homme singulier ! Parcours d’un homme à  qui les journalistes demandaient de leur épeler son nom bizarre, au point qu’un stratège politique lui a proposé de le changer s’il veut un grand destin au pays de l’oncle Sam. Après le 11 septembre 2001, OBAMA ça sonne comme OSSAMA, s’agissant de Ben Laden. Et bien cet homme s’est assumé, n’a pas changé son nom, s’est battu pour décrocher le graal et entrer dans le saint des saints, la Maison blanche, le toit du monde, l’évérest de la puissance et du pouvoir. Ce livre parle donc de son enfance, ses voyages en Afrique avant d’être président, son parcours politique, ses succès et échec, son audace, son originalité, les secrets de sa victoire mais aussi et surtout sa première année de présidence. C’’est donc le Obama complet, celui d’avant les élections, celui du bouillon électoral mais aussi le Obama président. Journaldumali.com : Pourquoi avoir fait un livre sur Obama ? Yaya TRAORE : Faire un livre sur Barack Obama me semblait être une évidence tant son parcours électoral m’a séduit. Cet homme n’est pas seulement un homme d’actualité. Il est et demeure un grand homme pour l’avenir, l’Histoire. Il dirige la première puissance au monde. Ses décisions ont un impact en bien et en mal. Il a inspiré tellement de gens à  travers le monde, suscité tellement d’espoirs qu’il me semble utile de suivre son parcours. Obama est le premier président- monde. Il n’appartient pas seulement aux Etats-Unis même s’il n’y a pas de doute qu’il est élu par et pour les Américains. Il défendra d’abord les intérêts de l’Amérique mais tant mieux si avec lui, il y a plus de pédagogie, de dialogue, de multilatéralisme et surtout beaucoup plus d’humilité après l’arrogance et les boucheries de Georges Bush. Journaldumali.com : A qui s’adresse le livre exactement ? Yaya TRAORE : Ce livre s’adresse à  tout le monde, d’o๠le titre Barack Obama raconté aux enfants de 8 à  88 ans mais il est prioritairement destiné aux enfants et aux jeunes. J’ai choisi un style dépouillé, simple, pédagogique, le dialogue vivant non dénué d’une bonne dose d’humour. En tant que psychopédagogue et politologue de formation, J’ai essayé de concilier pédagogie et analyse politique. Ce livre ouvre des horizons pour tous les enfants, surtout noirs. On y trouve le parcours complexe des Noirs, l’esclavage, le racisme, comment combattre intelligemment cette bêtise humaine mais aussi donne beaucoup d’informations sur le monde de Barack Obama. Oui, Obama est à  lui seul un monde qui recoupe avec la grande histoire de tous les Noirs du monde. Enfin, ce livre est à  tous les curieux, toutes les générations !

Astan Kida et Rokia Koné, tandem de charme

Astan né le 7 janvier 1976 à  Bamako, est originaire de Ségou. Elle est la benjamine d’une famille de dix enfants. Rokia quant à  elle, est né le 19 janvier 1977 en Côte d’Ivoire o๠elle a grandi. Elle est également issue d’une famille nombreuse et en est le seul membre qui vit au Mali, terre qu’elle n’a pu quitter à  la fin de ses études, par amour. Astan et la musique toujours En octobre 1994, Astan intègre l’Institut National des Arts (I.N.A) de Bamako pour la section musique. Elle se mariera la même année. Et de ce mariage, naà®tront quatre merveilleuses filles. Astan décroche son diplôme en 2000 et passe la même année le concours de la fonction publique. Rokia elle, obtient son diplôme bilingue anglais/allemand à  la faculté de lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH) en 2005. Elle décroche son tout premier emploi à  la mine d’or de morila. Après les mines, Rokia se fait embaucher dans un bureau d’étude. Lieu o๠elle bosse toujours d’ailleurs. Elle est célibataire mais pas pour longtemps. Et oui, le C’œur de Rokia n’est malheureusement pas à  prendre pour les potentiels candidats. Elle vit depuis quelques années, avec l’homme de sa vie et informe, qu’ils se marieront très bientôt. Rokia, l’animatrice télé Par ailleurs, suite à  un casting réalisé par Africable, elle devait animer une émission intitulée ‘’générations ». Ladite émission est pour l’instant, en stand-by. C’’est dans la même foulée que le casting pour Ministar a commencé. « C’’est un de mes amis producteurs, Moustapha Maiga, qui m’a encouragé à  postuler pour l’émission. Il m’a dit, ‘’vas-y. Je sais que tu peux le faire parce que tu es la meilleure ». C’’est là  que J’ai foncé et voilà  le résultat». Astan, contrairement à  Rokia, a reçu une proposition du directeur d’Africable, Mr Sidibé, pour animer Ministar. «Sidibé m’a fait appeller dans son bureau et m’a fait cette proposition assez inattendue je dois l’avouer. Je lui ai répondu que je n’avais jamais exercé le métier d’animatrice. Il m’a dit ‘’ce n’est pas grave. Tu va apprendre et ce n’est pas compliqué!  ». C’’est comme ça que J’ai suivi des cours réguliers d’animatrice télé. à‡a n’a pas été si difficile puisque J’étais déjà  habituée à  la scène. » Deux animatrices en symbiose sur scène Rokia et Astan se connaissaient bien avant que cette dernière ait commencé sa carrière musicale. La collaboration a donc été facile et agréable pour toutes les deux, dès le départ. Rokia confesse « Astan est ma vedette, ma star préférée depuis ses débuts. Alors, animer avec elle est un grand honneur pour moi. Et J’avoue qu’au départ, je ne savais pas tenir un micro. C’’est Astan qui me l’a appris. Je n’étais jamais montée sur scène avant Ministar. Le début n’a donc pas été facile. C’’est grâce à  la modestie d’Astan que je m’en sors. Elle s’abaisse toujours à  mon niveau afin que je me sente bien et pas influencée par elle. » Il est clair que Astan Kida est habituée à  la scène depuis sa tendre. Puisque issue d’une famille de griots. Son père, sa mère, ses frères et sœurs sont tous griots. La scène n’a plus de secret pour elle. La musique comme profession Depuis son admission au concours de la fonction publique, Astan Kida enseigne la musique au groupe scolaire de Dravela (quartier de Bamako) et travaille au Centre d’Animation Pédagogique (C.A.P) de Bamako Coura. Le générique de l’émission ‘’Ministar lolo gnè douman », est chanté par Astan elle même. A l’origine, C’’est une vielle chanson du ‘’Biton national de Ségou » un groupe musical. Elle l’a reprise et retravaillé à  sa manière. Le résultat est un véritable succès. Astan a présentement deux albums à  son actif. Sortis successivement en 2004 et 2009. Ministar et ses animatrices vedettes, est très prisé par les tous petits. C’’est un espace de divertissement qui manquait cruellement au public malien. Il vient combler le vide des vacances. Signalons que l’émission approche vers sa fin. Le ou la lauréate repartira avec la somme d’un million de FCFA et plusieurs petits lots d’accompagnement.

« Yokôro » en temps de carême

Ainsi, nombreux sont-ils, à  affluer chaque année au rendez-vous vespéral très animés, et qui par delà  des appréciations, arbore un certain rattachement aux valeurs culturelles. Vivement le Yokôro! Sitôt la moitié du mois de Ramadan sonné, une foule d’enfants (filles et garçons) surgit nuitamment de tous les coins et recoins du pays. Les garçons sont munis de bâtons ou de baguettes, de vieille boites de tomate en guise d’instruments à  percussion. Quant aux filles, elles ont à  porté de main des calebasses et autres instruments ménagers pour battre la cadence. Les enfants sillonnent tout le quartier en faisant du porte à  porte pour exhiber leurs impressionnants talents en danses et chants. Même la frayeur nocturne ne les inquiète pas. La quintessence de ce vaste mouvement d’ensemble tient au fait qu’elle est héritée d’une longue et riche tradition. Pour la circonstance, ce sont toutes les contrées du pays et quartiers de la ville, qui vibrent au rythme d’une pratique léguée par les ancêtres. De quartiers en pâtés de maisons Au starting block, ils sont regroupés soit par affinité parentale ou par groupes d’amis. Une fois la prière commune du soir terminée, une multitude d’enfants prennent d’assaut les rues. C’’est la ruée dans les familles du voisinage. Ils font le porte à  porte, mais pas en qualité de mendiants, mais plutôt pour exhiber un savoir faire dans ce que les aà¯euls ont laissé. Libre à  chacun de leur donner une ou deux pièces, s’ils se sont laissés séduire par l’enthousiasme des gamins. Danses et haillons Drapé de haillons et de peinture de la tête au pied, au cours de leurs prestations musicales, ils accrochent leur auditoire en dansant de toute leur force et en chantant à  gorge déployée. Généralement les spectateurs mettent la main à  la poche, car ils résistent difficilement à  la tentation de contribuer à  l’effort déployé par ces bambins qui ne font qu’apporter leur pierre à  la continuité d’une pratique ancestrale. C’est quoi ton butin ? Ainsi, la moisson varie selon les nuits. La chasse est le plus souvent fructueuse à  Baco Djikoroni, pour le groupe de Sidiki qui n’a jamais eu en dessous de 6000 F CFA par nuit. Bravo ! Par contre, Nènè et ses copines n’ont gagné que 2000 F CFA et 1 kilo de petit mil, la nuit dernière. Le butin récolté est généralement partagé entre les « chasseurs ». Souvent les visiteurs se heurtent à  la mauvaise humeur dans certaines familles, ce qui les pousse du coup à  rebourser chemin. Comme quoi, ils ne sont pas les bienvenus partout. Et parfois les ardeurs des enfants sont émoussés face à  des gens qui méconnaissent cette tradition.

Coopération sud-sud : Bamako et Bobo Dioulasso jumelées

« Avec les enfants, semons les graines de l’intégration durable », C’’est le message qu’on pouvait lire mardi, sur les banderoles à  l’occasion de la clôture des activités de COLOVAC 2009. Entre Bamako et Bobo-Dioulasso le ton est donné pour une coopération base de ce jumelage. Les maires de l’époque se sont donnés la main pour un partage d’expérience et de savoir-faire entre les deux villes. De 1994 à  nos jours, le jumelage a certes connu une période de flottement, mais les deux parties entendent relancer la coopération. « Une forte délégation de la mairie du District de Bamako se rendra dans les prochains jours à  Bobo-Dioulasso », a promis Adama Sangara, maire de Bamako. Une tribune pour les enfants Ce sont des jeunes scolaires de Bamako qui ont rejoint leurs homologues de Bobo. Pendant une semaine, les enfants ont mené des activités d’apprentissage et culturelles. Chants, chorégraphies, poésies, ballets…ont été les canaux de d’expression des jeunes. Les thématiques portaient en général sur le dialogue entre les enfants et les grandes personnes. Un dialogue rendu possible par les parents et les mairies des deux villes qui ont organisé la colonie. Selon la chef de la délégation de Bobo-Dioulasso, Mathilde Bambara, C’’est espace qui a permis aux enfants de s’intégrer. « Au début de la colonie, C’’est des étrangers qui sont arrivés à  Bobo. Deux semaines après, C’’est des amis et des frères qu’on retrouve ici à  Bamako », a-t-elle dit. C’’est donc un message fort pour les municipalités des deux villes jumelées. Invité d’honneur à  la cérémonie de clôture, l’ambassadeur du Burkina Faso au Mali, s’est dit satisfait du jumelage entre les deux villes qui selon lui, traduit l’état de santé de la coopération bilatérale entre son pays et le Mali. Le Burkina Faso et le Mali entretiennent depuis leurs indépendances des liens de coopération dans les tous les secteurs.

Paludisme : un changement de comportement pour éradiquer la maladie !

Au Mali, comme ailleurs en Afrique, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique, à  cause de son impact sur la mortalité infantile et les répercussions socioéconomiques sur la population en générale. Les principales victimes du paludisme sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Pourtant l’éradication dépend du changement de comportement qui doit faire de l’assainissement une priorité absolue l’engagement des femmes, actrices principales de l’hygiène dans la famille est indispensable à  la lutte contre cette maladie. Partout dans le monde, la salubrité joue un rôle prépondérant pour l’éradication du paludisme. Cette maladie causée par les moustiques se développe dans un environnement sale. Dans les rues de Bamako, on voit les eaux stagnantes, les montagnes d’ordures o๠la population vit En outre, les fosses septiques à  ciel ouvert, la conservation des bouteilles vides favorisent la prolifération des moustiques. Première cause de mortalité en Afrique et particulièrement au Mali, le paludisme est responsable de 37 % des motifs de consultations dans les services de santé selon le rapport 2007 du système local d’information. C’’est pourquoi les chefs d’Etat et Gouvernement des pays endémiques de la région africaine, ont manifesté leur volonté de combattre le paludisme lors du 33ème sommet de l’OUA en juin 1997 à  Harare. Au Mali pour lutter efficacement contre le paludisme, le gouvernement s’est doté d’une politique nationale de lutte contre le paludisme en 1993 à  la faveur de la conférence ministérielle d’Amsterdam, et a adhéré à  « l’initiative Roll Back Malaria/ faire reculer le paludisme ». Cette politique s’inspire de la déclaration d’Abuja en date du 25 avril 2000 et des objectifs du millénaire pour le développement, qui réaffirment l’engagement de la communauté internationale à  agir ensemble pour réduire la mortalité due au paludisme. Selon le rapport mondial de l’OMS paru en 2008, le paludisme est endémique dans 109 pays dont 45 situés en région africaine. Malgré une mobilisation internationale croissante, l’organisation mondiale de la santé souligne qu’entre 350 et 500 millions de cas aigus sont recensés chaque année. Le paludisme, quelle prévention ? Le paludisme a un impact sur le développement socio-économique. Il occupe le premier rang des pathologies courantes dans les districts sanitaires. Nombre de crises de paludisme concernent des enfants de 5 et 8 ans. Cet état de fait entraà®ne l’hospitalisation pendant six jours environ. Autant de facteurs ayant des répercutions économiques importantes. Les stratégies de lutte … Face cette maladie endémique le programme national de lutte de lutte contre le paludisme applique deux stratégies de lutte contre le paludisme. Il s’agit de la prise en charge des cas de paludisme, de la prévention du paludisme pendant la grossesse. La deuxième stratégie est appelée stratégie de soutien qui est entre autre la communication et mobilisation sociale. Le Mali a conservé la quinine pour le traitement des cas de paludisme grave et introduit les combinaisons à  base de dérivés d’artémisinine en comprimé pour le traitement du paludisme simple. Il est précisé que tout cas du paludisme chez les femmes enceintes est considéré comme cas grave doit être traité en conséquence avec la quinine. La lutte antivectorielle est une lutte contre la maladie qui passe par l’adoption des moyens préventifs notamment l’utilisation des moustiquaires et des rideaux imprégnés et la pulvérisation intra domiciliaire. En plus de l’utilisation des moustiquaires imprégnées distribuées gratuitement aux femmes enceintes, il existe un traitement préventif intermittent chez la femme enceinte et les enfants de 0 à  5 ans, le suivi et évaluation,. Concernant la stratégie de soutien, elle est relative à  la communication et à  la mobilisation sociale. Ces stratégies sont entre autre le plaidoyer auprès des leaders politiques et des partenaires, la mobilisation sociale en direction de tous les intervenants dans la lutte contre le paludisme et en fin la communication pour le changement de comportements à  différents niveaux

Lutte contre le travail des enfants : à Bamako, la mendicité fait rage

Ce jeudi, est célébrée la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Depuis des années, l’Unicef, le fonds des Nations Unies pour l’enfance, lutte contre toutes les formes d’exploitations contre l’enfance. A Bamako, c’est la mendicité qui touche les enfants. Elle se manifeste chez les gamins issus des écoles coraniques, les enfants-guides de personnes valides et âgées, ou encore ceux issus de familles très pauvres. Les enfants mendiants issus des écoles coraniques posent un réel problème à  la population, souvent victime de leurs comportements agressifs dans la circulation. Pour la plupart, ils sont originaires du Burkina Faso et de la Guinée Conakry. Dès l’âge de 7 ans, les parents les confient à  des maà®tres d’écoles coraniques. Ces derniers ont le devoir de leur enseigner tous les préceptes du livre saint et d’assurer les besoins financiers et matériels du gamin. Malheureusement le maà®tre ne fera pas ce qui était convenu au départ. Il utilisera plutôt ces chérubins pour récolter de l’argent. Les pauvres mendiants se nourrissent bien souvent à  leurs propres frais. Oumar Bâ, un mendiant burkinabé de 10 ans raconte : « je suis venu au Mali il y a 2 ans. Mon père m’a dit que je devais partir avec mon maà®tre pour étudier et apprendre les choses de la vie. Au départ je mangeais et je dormais bien chez ‘’karamôgô ». Mais un mois après mon arrivée, il commencé à  m’envoyer dans la rue pour chercher ma propre nourriture. Je dois chaque jour ramener 500 FCFA à  karamôgô. Sans cette somme, pas le droit de rentrer à  la maison. Sinon, quatre gaillards nous prennent par les quatre membres et le maà®tre nous donne vingt coups de fouets sur les fesses. On reste debout toute la nuit. Et C’’est pour éviter la bastonnade que nous sommes parfois obligés de voler. Même quand on est malade, Karamôgo nous oblige à  aller mendier. Nous, on se soigne avec des feuilles vendues au marché ou des médicaments de rue. ». Oumar n’a pas vu ses parents depuis qu’il est à  Bamako. Le seul parent qu’il connaisse, C’’est son maà®tre. Sidi Sow est lui originaire de la Guinée. Il ne connaà®t pas son âge mais doit avoir entre dix ou douze ans : « Moi mon maà®tre est le petit frère de mon père. Il me traite comme si nous étions différents. On se lève tous les jours à  5 h du matin pour faire les travaux et à  6 h, on part mendier pour ramener l’argent mais pas de nourriture. Seulement l’argent. Si non, tu restes dehors». D’autres passent la journée sous le soleil à  guider les handicapés dans les rues de la capitale. Ils ne mangent pratiquement pas et subissent eux des sévisses lorsqu’ils montrent des signes de fatigue. Pour combattre ces pratiques inhumaines que le PNUD ( le programme des Nations Unies pour le développement) et l’Unicef, ont jugé nécessaire d’ouvrir 3774 centres d’écoute, d’accueil et d’hébergement à  l’endroit de ces enfants depuis 2002. Que sont devenus les enfants exploités des plantations ivoiriennes ? La collaboration entre les autorités maliennes et ivoiriennes sur le phénomène de l’exploitation des enfants, existe à  travers différentes structures : la police des frontières, l’administration territoriale, la sécurité routière et Interpol. En 1998, une trentaine d’enfants ont été rapatriés de Côte d’Ivoire, alors que 400 autres attendent toujours…Ce n’est qu’après douze d’absence qu’ils ont pu rentrer chez eux. Le Mali, en ratifiant la convention Internationale du Droit des enfants, s’est engagé à  assurer la survie, la protection et la participation des enfants aux prises de décisions les concernant. Le parlement des enfants La participation des enfants à  toutes les décisions les concernant, est un droit reconnu par le gouvernement malien. Le 13 juin 1996, par décret N° 96-172/PM-RM, le parlement des enfants, a vu le jour au Mali. Il s’agit d’un espace privilégié d’expression,d’information et de sensibilisation des populations aux droits et attentes des enfants. l’élection au parlement se fait selon des critères démocratiques. C’’est Fatoumata Sankaré, qui en est la présidente actuellement. Elle dirige aussi le journal « Regards des Enfants », une publication destinée à  l’enfance. Malgré d’énormes efforts consentis par le gouvernement malien et le parlement des enfants, le travail des enfants reste un problème dantesque. Comment sortir tous ces enfants qui trainent du matin au soir, des rues de Bamako et les emmener vers autre chose ? Des mesures radicales s’imposent afin de réduire l’exploitation des enfants.