Elections 2012 : Les maliens très inquiets

2012, année électorale au Mali ! « Un pays est le reflet de sa classe dirigeante, si elle se divise, passe son temps à  se chamailler et à  donner le mauvais exemple, C’’est la dérive. Si, au contraire, elle fait preuve de sérieux et de cohésion, si elle retrousse ses manches et prend de bonnes options, elle met son pays sur la longue route du progrès » Cette réflexion faite par le fondateur de l’hebdomadaire Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed mérite d’être rappelée à  l’élite de notre pays, à  100 jours du 1er tour de l’élection présidentielle du 29 avril prochain. Une échéance qui va marquer une seconde alternance au pouvoir. Malgré une accalmie apparente, nous vivons tous avec la peur au ventre. Avec une question sourde qui nous tourmente : de quoi demain sera fait ? l’exemple d’à  côté A l’exception du Niger voisin o๠le vaincu a eu le courage de féliciter le vainqueur, le Mali risque l’implosion électorale. Le Burkina-Faso, la Mauritanie, la Guinée Conakry et la Côte d’Ivoire sont au bord de la rupture dans le dialogue entre la majorité et l’opposition. Au Mali, certains politiciens ont pris position en lançant un ultimatum : tout sauf un président indépendant à  la tête du Mali! Les musulmans ont eux aussi fait leur mise en garde : tout sauf un président imposé. Comme l’a souligné le Président de la République, Amadou Toumani Touré, dans son discours à  la nation à  l’occasion du nouvel an, notre pays gagnerait à  organiser des élections libres, transparentes, paisibles et crédibles, pour un meilleur ancrage de sa démocratie. Mais cela ne peut réussir sans volonté politique. l’équipe gouvernementale de Mariam Kaidama Sidibé est appelée à  relever le triple challenge de l’organisation des élections générales (présidentielles et législatives) et des opérations référendaires. Vaste défi. Nous voulons une administration impartiale et non partiale qui fait de la neutralité son cheval de bataille, une justice indépendante qui respecte le choix du peuple, une Cour constitutionnelle qui ne se transforme pas en 3ème bureau de vote, une armée qui n’influence pas le processus électoral. La presse doit dans son ensemble adopter une attitude responsable en évitant les pièges des candidats et autres partis politiques qui passent maà®tres dans l’art de l’instrumentalisation et de la manipulation. Quid des partis politiques et autres candidats ? Le Mali, notre pays, le bien commun à  nous tous, a besoin de candidats et partis politiques qui feront prévaloir une plus grande maturité dans le débat. Comme l’a souligné un candidat déjà  déclaré, nous avons besoin d’une campagne civilisée qui ne laisse aucune place aux insultes, à  la haine, aux propos discriminatoires, voire diffamatoires. Dans la plus grande courtoisie et élégance, chacun des candidats à  la fonction suprême défendra son programme devant le peuple qui, nous l’espérons, sera le juge suprême pour confier notre destin à  l’homme ou à  la femme capable de mettre ses compatriotes au travail. Nous ne voulons pas d’un président qui piétine les décisions de justice rendues au nom du peuple souverain. Et cela après avoir juré devant Dieu et le peuple malien de respecter et faire respecter la Constitution et la loi. Non à  un Mali o๠le président de la République extrade un détenu condamné à  mort sans l’épuisement des voies de recours. Non à  un pays qui se veut démocratique o๠la volonté d’un homme ou d’un gouvernement est supérieure à  une loi votée par la représentation nationale à  savoir l’Assemblée Nationale. Non à  un consensus qui anesthésie la conscience politique, anihile le débat démocratique. Le peuple a son destin en main car les prochaines échéances électorales constituent une opportunité pour mettre en place un ordre social juste qui récompense le mérite, punit la faute, donne les mêmes chances à  tous les fils de la nation, répartit équitablement les richesses nationales. Cela passe inéluctablement par une participation massive au vote, pour donner toute la légitimé nécessaire aux nouveaux maà®tres qui devront conduire des réformes audacieuses pour le bonheur du peuple. Si chacun joue son rôle à  fond, notre pays sera épargné de la sauvagerie et de la barbarie vécues ailleurs. Et, au soir du 29 avril ou du 13 mai, le peuple dans son ensemble savourera, dans une liesse générale, sa victoire, de Kayes à  Kidal. Mais en dépit de ses voeux pieux, l’inquiétude demeure sur l’organisation des élections, car l’insécurité perdure au nord du Mali avec l’attaque des rebelles armés à  Ménaka, Aguelhoc et Tessalit…

13e Sommet de la Francophonie à Montreux : de multiples enjeux

Avec la création du poste de Secrétaire-général lors du Sommet de Hano௠en 1997, la Francophonie est passée en quelque sorte d’une agence de coopération technique à  une institution politique. Ce qui ne voudrait pas pour autant dire qu’elle néglige le reste de ses missions régaliennes: il y a toujours la coopération, la promotion de la langue française, de la diversité culturelle, de la démocratie et des Droits de l’homme. Derrière une organisation que la langue unit, C’’est bien d’une organisation politique qu’il s’agit. Car si l’on devait juger la Francophonie dans le monde par l’état de la langue française, le bilan serait plutôt mitigé. On assiste depuis quelques années à  l’effacement du français dans les organisations internationales. Comme le souligne un observateur, même des Etats membres de la Francophonie, comme la Roumanie, utilisent l’anglais dans les instances européennes. Comment, dans ces conditions, refaire du français une langue qui compte sur le plan politique? Un défi de taille pour Montreux Un sommet, c’est une ou deux idées clés: la défense de la langue française, la diversité culturelle, le dialogue Nord-Sud, ou encore la biodiversité. C’’est aussi un formidable forum o๠se débattent les questions d’actualité. A ce sujet justement, plusieurs questions seront donc abordées à  Montreux, notamment comment le français se manifeste-t-il au contact d’autres langues, dans la production littéraire, dans les médias, dans l’édition ? Comment le français évolue-t-il face au développement des nouvelles technologies de la communication ? Quel rôle jouent le français et le multilinguisme dans l’éducation ? Quelle est la place du français dans le multilinguisme sur le plan international ? Les différentes conclusions de ces rencontres seront rassemblées dans un Acte final qui sera adressé au Secrétaire général de la Francophonie et aux Chefs d’Etat et de gouvernement la veille du Sommet, lors d’une cérémonie de clôture de ces Etats généraux au Château Chillon. Les thèmes du 13ème sommet de la Francophonie C’’est une tradition qu’à  chaque Sommet, le pays hôte propose un thème général. La Suisse a opté pour «Défis et visions d’avenir pour la Francophonie», subdivisé en trois différentes thématiques: «Gouvernance mondiale et Démocratie, liberté, droits humains», «Développement durable: sécurité alimentaire et climat» et «Langue française: diversité culturelle et innovation». Mais lorsqu’on constate que le thème proposé par la Suisse touche pratiquement à  toutes les préoccupations et à  tous les objectifs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), on a un léger souci. A force de ratisser large, a-t-on la moindre chance de parvenir à  quelque chose de concret? «Les thématiques ne sont pas si nombreuses que cela», répondent les autorités du pays hôte en insistant sur le fait que les choix thématiques du Sommet ne sont pas dus à  la seule initiative de la Suisse. Ainsi, la question de la gouvernance était-elle «très fortement souhaitée» par l’OIF. Il y a une ambition de la Francophonie qui est d’instaurer dans cet espace des Etats de droit, la démocratie, la protection des droits humains, le développement». La thématique de la sécurité alimentaire n’est pas due au hasard non plus, et est à  placer dans la perspective du prochain Sommet, celui de 2012, qui se tiendra à  Kinshasa. Pour la cohérence et la visibilité de l’OIF, il faut qu’il y ait un suivi thématique. Et le souhait de la République démocratique du Congo était ce thème de la sécurité alimentaire. Quant à  la langue française, le sujet est évidemment incontournable, à  l’heure o๠l’importance de cette langue «diminue sur la scène internationale». Quoi qu’il en soit, un très vaste programme sera discuté à  l’occasion de trois séances plénières et aboutira à  une déclaration finale, la «Déclaration de Montreux».

Sommet du G8 : Quels enjeux pour les Etats Africains ?

Démarré hier, le sommet du G8 se tient presentement à  Hunsville (Canada) Depuis plus d’un demi siècle, les 8 Etats. En effet, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, les super puissances du monde (dont les USA, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, le Japon, la Chine, la France) ont décidé former le créneau du G8, dans le but notamment de définir des politiques pour aider les pays en voie de developpement (Afrique, Caraà¯bes pacifique). l’Afrique pour sa part a certes bénéficié souvent de coup de main de ces puissants Etats, mais n’arrive toujours pas à  se défaire des affres du sous developpement. Le poids de la dette Pour Bakary Cissé, de « la Coalition Dette et développement du Mali », des décennies après, l’Afrique n’a véritablement pas commencé son developpement. Quand bien même, elle porte à  son coup un pactole de dettes à  donner des vertiges. Malgré tout, les dettes consenties par les pays développés ainsi que les institutions de Brettons Wood ne cessent de pleuvoir pour, dit-on, l’accabler davantage. Mais pourtant, on parle d’annulation de dette ? l’organisation d’un contre sommet En réponse aux politiques capitalistes et néo-libérales développées par le G8, les mouvement sociaux mondiaux ont cru judicieux de mettre en place un contre sommet. « Ils ne contribuent qu’à  bafouiller les droits des peuples, à  augmenter la pauvreté, et les inégalités… », estiment les alter mondialistes. Parallèlement à  chaque sommet du G8, les mouvements sociaux organisent de fortes résistances à  travers le monde, pour dénoncer les maux du système capitalisme, qui disent-ils, ne font qu’embourber davantage les pays en voie de developpement. Pour sa part, le Mali n’a jamais été en reste de vaste mouvement d’humeur contre ces politiques aux relents capitalistes. l’annulation de la dette a toujours été le maà®tre mot de ce tonitruant sommet dont les retombées sont bien profitables aux pays riches. Le Mouvement des Sans Voix Au Mali, le Mouvement des Sans voix (MSV) est l’une des organisations qui fait le plus parler d’elle. Pour combler le vide créé par la non tenue cette année du Forum social mondial, le MSV a tenu son forum dénommé « Forum des Sans ». Et pour cause, il était de coutume que parallèlement à  chaque sommet du G8, se tienne le forum des peuples. « l’absence des mouvements sociaux aurait contribué à  plonger les monde dans un fatalisme copieusement orchestré par les pays constitutifs du G8 », a indiqué Soungalo Coulibaly, un alter mondialiste malien. La nécessité d’aller vers les Etats-Unis d’Afrique Pour sa part, l’Afrique se doit de chercher les voies et moyens pour jeter les bases d’un développement endogène. Ceci est corroboré par de nombreux observateurs qui estiment que l’idée pour l’Afrique d’aller vers la création des Etats-Unis d’Afrique est bien opportune. « Ce n’est que par là  que le continent obtiendra sa bouffée d’oxygène ». l’aide au développement s’est toujours avérée insuffisant pour mettre ces Etats sur les rails d’un véritable developpement. C’’est pourquoi l’annulation partielle de la dette extérieure par les Etats les plus développés de la planète a toujours fait aiguiser la rage des alter mondialistes qui estiment que l’apport de ces Etat est assimilable à  des gouttes d’eau dans l’océan.

L’édito du Lundi : Copenhague, quels enjeux pour l’Afrique ?

Les enjeux de cette conférence qui s’ouvrent aujourd’hui à  Copenhague au Danemark, sont multiples et importants. Il s’agit de l’avenir de notre planète terre. Une planète bleue menacée par toutes sortes de maux : réchauffement climatique, pollution, émission de gaz à  effets de serres, sécheresse, montée du niveau des océans, avec la disparition de nombreuses espèces végétales et animales, sans oublier la notion de  » réfugié climatique », une catégorie à  venir selon les experts les plus pessimistes. Pour ces experts du GIEC ( le groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat), d’ici quelques années, l’Afrique sera le continent le plus touché par les effets pervers du changement climatique. Il faudra donc trouver des mesures d’adaptation, négocier des aides financières et trouver des plateformes de discussion, pour parer aux conséquences désastreuses de l’industrialisation éffrénée du Nord et qui rejette souvent ses déchets sur le continent, tout en élargissant le trou dans la couche d’ozone. Nul n’ignore qu’il s’agira pour les Africains, d’imposer leur vue, de faire adopter tout au moins, une partie des résolutions prises à  la conférence de Ouagadougou, sur le climat. Un consensus, voilà  la position Africaine à  défendre, au delà  de tout misérabilisme et politique de la main tendue. On s’attend bien sur à  ce que l’Afrique apparaisse en victime absolue, mais les leaders et représentants à  ce sommet mondial, qui réunit les plus grands experts du climat, la société civile, les chefs d’états, les Nations-Unies et bien d’autres groupements et ONG devront dans tout ce panel, trouver un terrain de négotiations. La question environnementale ne date pas d’aujourd’ui, mais plus que jamais, elle mobilise les énergies humaines, l’intelligence et le bon sens commun tout comme les intérêts cachés et convoitises privées. Mais l’enjeu reste de taille et concerne l’ensemble de l’humanité. Tel l’effet papillon ou ce battement d’aile d’un papillon qui pourrait provoquer un désastre écologique à  l’autre bout de la planète. La métaphore est là , alors comment faire comprendre aux puissants l’intérêt de réduire les émissions de gaz à  effets de serre, l’urgence de concrétiser les résolutions prises longtemps auparavant comme au Sommet de Rio en 1992, et comme à  Ouagadougou cette année pour le continent ? La question du développement Au delà  des mesures d’adaptation et de réparation financière ou d’aides susceptibles de nous aider à  combattre les furies de Dame Nature, se posera la question du développement durable. Quel modèle voudra t-on pour le continent, et cela avec les immenses potentialités de notre sous-sol. Comment exploiter autrement les ressources minières, les gisements, les énergies solaires, électriques, éoliennes ? Comment gérer l’eau, l’agriculture, le solaire etc… Un jeune entrepreneur Malien, avait présenté à  la Quinzaine de l’environnement du Mali, un trycile électrique adaptable aux routes et villages d’ici. Ce qui prouve que la question est au coeur des préoccupations des jeunes, désireux de vivre en harmonie avec leur environnement… Comme il est de tendance, les Africains, vont-ils une fois de plus, à  Copenhague se positionner en victimes seules, face aux intérêts démesurés des puissances occidentales et pour qui le continent constitue un réservoir de ressources immodéré ? L’équation ne devrait pas être aussi simple et prendre en compte d’autres facteurs émergents. Le monde change à  une vitesse incroyable, les petits d’hier sont les géants d’aujourd’hui. Je veux parler des puissances asiatiques qui se sont développées à  un ryhtme éffréné en devenant les nouveaux pollueurs de la planète, et bien plus que les Américains. Il y a là  une leçon à  étudier afin que nous Africains, réfléchissions à  la manière d’imposer notre modèle de développement durable et en faisant entendre notre voix. Car c’est aussi pour les générations futures que les décideurs politiques et économiques, nos porte-voix, parleront à  la tribune de Copenhague.

Changements climatiques : le club « Perspectives et Développement  » (CPD) lance le débat

Si le constat alarmant à  propos du changement climatique, vient souvent des pays occidentaux, principaux pollueurs de la planète, l’Afrique prend de plus en plus, prend part au débat sur le changement climatique. La raison est simple : les conséquences désastreuses du climat toucheront sévèrement le continent. Après Ouagadougou, Bamako se prépare pour le sommet de Copenhague L’ Afrique produit moins de 2% des gaz à  effet de serre de la planète. Si un citoyen Africain produit 300kg de dioxyde de carbone par an, un Européen en produit 8 tonnes et un Américain 20 tonnes. La disproportion est là . Et les selon les experts du GIEC( groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du Climat ), les financements de la communauté internationale en matière de changements climatiques, sont trop faibles pour pallier aux effets à  court et moyen terme. Le débat est lancé. Cette rencontre du Club Perspectives et Développement vise donc à  dégager des arguments sur la position Africaine, des pistes de réflexions, mais aussi des solutions, à  présenter à  la conférence Mondiale sur le cimat de Copenhague et qui doit se tenir en Décembre 2009. Pour aider à  mener la réflexion avec d’autres experts Maliens et Africains, Bjorn Lomborg, Directeur du Copenhague Consensus Center a fait le déplacement à  Bamako. La responsabilité du Nord La rencontre, présidée par Hamed Diane Semega, président du Club Perspectives et Développement, et par ailleurs, ministre de l’équipement et des transports, a noté la présence du ministre de l’environnement Malien, Tiémogo Sangaré, mais aussi celle du Premier Ministre, Modibo Sidibé qui a ouvert le symposium en rappelant aux participants les enjeux cruciaux du changement climatique sur les pays Africains, et notamment le Mali, qui organisera l’an prochain, le Sommet sur le Développement Durable, en 2010, après Ouagadougou. Le constat s’il est alarmiste ( réchauffement climatique, désertification avancée, sécheresse, manque d’eau dans le sahel, pluviométrie en baisse), pose le débat et inclut de nouvelles notions comme celle des Réfugiés Climatiques d’ici quelques décennies, autant de raisons d’appréhender la rencontre de Copenhague. Il s’agit pour le Nord de reconnaà®tre sa responsabilité financière pour les dégats subis sur les pays pauvres du Sud. Pour cela, les arguments des gouvernants sont nombreux : Hausse des températures de plus de 2° en 2050, la montée du niveau des mers, les migrations de populations à  la recherche d’un environnement plus viable. Mais par dessus tout, l’Afrique, et notamment les pays sahéliens, devront s’adapter à  ces changements climatiques. Cela demande des moyens ? C’est là  que le bât blesse. A quel montant doit se chiffrer l’implication du Nord pour permettre au Sud de pallier aux changements climatiques ? Le protocole de Kyoto D’aucuns restents pessimistes quant à  l’issue d’un accord qui puisse satisfaire toutes les parties à  Copenhague. Le ministre Séméga s’est interrogé quant à  la volonté du Nord, à  ralentir l’effet néfaste des changements climatiques sur l’Afrique. L’émission des gaz à  effets de serre dans l’atmosphère, par les Etats-Unis, 2è pollueur de la planète et qui refusent toujours de signer le protocole de Kyoto pour leur réducation. D’autres dans la salle, ont évoqué le rythme effréné de gaspillage des ressources naturelles, qui diminuent. La réunion des ministres des finances du G20, à  Barcelone, n’a elle rien donné quant à  des engagements des pays pollueurs à  réduire leur activité néfaste. la conférence de Copenhague s’annonce difficile en terme de consensus. La méthode Bjorn Lomborg : l’Adaptation pour l’ Afrique S’il n’a pas toutes les réponses aux questions posées, son exposé a séduit l’auditoire. S’appuyant sur une méthodologie simple mais participative, Bjorn Lomborg, du Copenhague Consensus Center, a invité la salle à  identifier une série de priorités touchants aux défis planétaires. Les Maladies, l’éducation, la Malnutrition, la révolution Agricole, le côut de l’école. Que faut-il prioriser dans un environnement planétaire o๠les risques augmentent de jour en jour et menaçent la race Humaine. Exercice difficile, mais qui a servi à  l’exposant, pour inviter les conférenciers à  identifier des priorités, pour Copenhague. Mais, Bjorn Lomborg, reconnait la responsabilité des pays du Nord dans la pollution de la planète et invite les gouvernements Africains à  réclamer l’aide qui leur est dûe, mais surtout, il encourage l’adoption d’une politique d’Adaptation des solutions rapides, en brillant académicien et économiste, qu’il est aussi. Et d’ajouter qu’il vaut mieux une éducation de qualité plutôt que de construire des milliers d’écoles, lorsque des parents en Indonésie, préféreront voir leurs enfants travailler au lieu d’étudier. De même, justifie t-il qu’en Ouganda o๠les coûts de l’école ont été réduits, un changement notable s’est opéré dans le niveau de vie des populations. Qu’en est-il donc du climat ? Il faudra coordonner les experts Africains du Climat, les économistes, les décideurs, avec l’aide du Copenhague Consensus Center afin de trouver le meilleur projet d’Adaptation aux changements climatiques et qu’il faudra soumettre à  la Communauté Internationale. Solidarité Africaine Un consensus. Voilà  le mot clé. L’Afrique devra aller au Sommet de Copenhague avec un consensus. Pour cela, le premier Ministre Ethiopien a été choisi pour mener les négotiations. Et le continent devra imposer ses vues afin que l’impact des changements climatiques ne soit pas irréversible.  » Il n’y a pas de fatalité a énoncé le premier ministre Modibo Sidibé, nosu devons débattre de la question, après le Forum d’ Addis Abeba, le sommet de Ouagadougou, les Africains auront leur mot à  dire, mais en tenant compte de leurs réalités. Le débat est ouvert. Dans un mois, il faudra convaincre les décideurs du Nord à  Copenhague.

Visite d’Etat du président ATT en Autriche : Les enjeux d’une coopération austro-malienne.

La visite d’Etat du Président de la République en Autriche a fait mouche. C’’est la première fois qu’un chef d’Etat malien foule le sol de cet Etat fédéral d’Europe centrale. l’agenda a permis d’échanger avec les chefs des Institutions de la République Autrichienne et de nouer des contacts de haut niveau. Le chef de l’Etat a aussi été reçu à  la Chancellerie par Werner Faymann. Les deux personnalités ont discuté de l’établissement d’un cadre de coopération multiforme et dynamique entre Bamako et Vienne. La déclaration d’intention, signée par les deux ministres en charge de la Coopération Internationale, prévoit le traitement de questions prioritaires comme l’emploi, la micro-finance, la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, l’éducation ou encore l’environnement, la santé et les infrastructures… Des domaines o๠le Mali à  encore beaucoup à  faire. En sa qualité de pays dit en voie de développement, la Mali a besoin d’un partenariat dynamique pour accélérer sa croissance. Lors du dà®ner qu’a offert le Président Autrichien Heinz Fischer à  son hôte, ATT a laissé entendre que le développement de son pays reposait sur la bonne gouvernance, la décentralisation, le renforcement de la démocratie, la responsabilisation des populations et la promotion des services sociaux de base. La consolidation de la paix et de la Sécurité constituent aussi des axes clés avec la crise du Nord : « Votre visite au Mali et celle que nous effectuons en Autriche, sont le témoignage de notre volonté pour renforcer notre coopération » a déclaré ATT. Si cette visite a permis d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations entre les deux pays, il faut signaler que l’Autriche contribue depuis plus d’une décennie (à  travers l’Union Européenne) au financement de nombreux projets au Mali notamment en matière d’infrastructures routières et sanitaires etC’… la visite du président autrichien au Mali en février 2008 témoigne aussi de l’intérêt de l’ Autriche pour le Mali. La question de l’Intégration n’est pas restée vaine lors des échanges entre les deux hommes d’Etats. Elément déterminant du développement, elle est à  la base de secteurs porteurs comme l’économie, la sécurité ou la culture… Pour booster l’emploi des jeunes, la signature d’une convention entre l’Agence pour l’emploi des jeunes (APEJ) et le Bureau Autrichien spécialisé dans l’Initiation des jeunes à  la création d’entreprise a marqué la visite. Quant aux deux autrichiens pris en otage, l’année dernière dans la bande sahélo-saharienne, les représentations Autrichiennes ont salué le rôle joué par nos autorités dans le dénouement de l’affaire. l’escale d’ATT à  l’Elysée De retour d’Autriche, ATT a fait un crochet à  Paris et s’est entretenu avec Nicolas Sarkozy, sur l’évolution des rapports entre la France et le Mali », a indiqué Kader Maà¯ga de la Présidence. Ont-ils évoqué les questions liées à  l’immigration, quant le Mali, à  l’inverse de plusieurs pays de la sous-région, n’a toujours pas signé les accords de gestion des flux migratoires ? Par ailleurs, ATT a également animé, le 29 mai, une conférence à  l’Unesco sur la culture et la paix.