Les enseignants du supérieur évaluent leurs pairs

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée au rectorat de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), en présence du ministre de tutelle Me Mountaga Tall et de nombreux professeurs. Pour la présente session, la commission a enregistré 75 dossiers de candidatures et 5 réclamations formulées par certains candidats non admis suite aux délibérations de la 7è session ordinaire de la Commission nationale d’Etablissement des Listes d’Aptitude (CNELA). Pour le ministre, ce chiffre traduit « l’engouement des enseignants et la confiance pour cette voie de promotion interne au système interne d’évaluation ». La pérennisation du système interne d’évaluation et de promotion des enseignants, selon Me Tall doit se « faire dans la transparence et avec la rigueur et le professionnalisme de tous les acteurs afin de lui conférer la crédibilité indispensable à  toute évaluation ». « Malgré l’ancienneté du dispositif, chaque année, C’’est avec appréhension, avec rigueur, que l’ensemble des acteurs impliqués dans l’organisation, travaille d’arrache-pied pour qu’il n’y ait aucune fausse note. Cela dénote des enjeux que recèle cette rencontre, brève mais capitale dans la carrière des enseignants » a indiqué pour sa part, le Pr Abdoulaye Diarra, recteur de l’université. Selon lui, « la finalité supérieure et la raison d’être de la CNELA est la promotion de excellence ». Il a par ailleurs invité ses pairs à  faire le travail d’évaluation avec rigueur, objectivité et discernement, car « il en va de la crédibilité de l’enseignement supérieur » au Mali, de la « propre crédibilité » des enseignants ainsi que de la « pérennité de la CNELA elle-même ». Les travaux prennent fin ce mercredi 26 novembre 2014.

Grève dans le secondaire à Koulikoro

La coordination de Koulikoro du Syndicat des Professeurs de l’Enseignement Secondaire et des Collectivités (SY.P.E.S.Co) a enfourché son cheval de bataille pour défendre les droits de certains de ses membres, qui n’ont pas encore perçu leur salaire de février 2014. Le SY.P.E.S.Co est né en mai 2010 de l’éclatement du Syndicat des Professeurs Contractuels de l’Enseignement Secondaire (SY.P.C.E.S). Le retard de salaire du mois de février des enseignants des collectivités des I.F.M (Institut de Formation des Maà®tres) de Kati, Kangaba, Nara et de l’Institut de Formation Professionnelle de Fana, l’a poussé à  déclencher un arrêt de travail à  compter de ce lundi 17 mars 2014. Pour Mamadou Traoré, secrétaire administratif du bureau exécutif national du syndicat et enseignant au Lycée Public de Kalaban-coro, « l’arrêt de travail est reconnu par l’Organisation International du Travail (O.I.T), qui autorise le salarié à  y recourir s’il n’est pas en possession de son salaire à  partir du 05 ou 08 du mois suivant ». Il faut dire que le mobile de ce débrayage rapelle l’un des points de revendication que le bureau exécutif national du syndicat a exposé le 07 mars 2014 au cours d’une conférence de presse : « le payement des salaires à  terme échu ». Parmi ces revendications, on peut citer, entre autres, « le respect strict du caractère volontaire de l’A.M.O, l’arrêt immédiat du prélèvement sur les salaires des non adhérents et le remboursement des sommes indument prélevées », « l’octroi d’un statut autonome aux professeurs de l’enseignement secondaire, « l’accélération des contrôles pédagogiques et la signature des projets de décision y afférents », « l’augmentation des salaires des enseignants en les ajustant à  ceux de la sous région »Â… Le syndicat considère que l’amélioration des conditions de vie des enseignants du secondaire passe par la résolution de ces problèmes surtout lorsqu’il se trouve que 70% des enseignants relèvent aujourd’hui de ce qu’on appelle « la fonction publique des collectivités ». « Vous convenez avec moi que le retard de salaire est un phénomène stigmatisant (…). C’’est le lieu donc d’exprimer notre amertume à  l’opinion nationale et de dire aux autorités compétentes que nous n’acceptions plus qu’il y ait une différence de traitement de salaire entre les enseignants maliens », avait confié aux journalistes Adama Konaté, le secrétaire général du bureau exécutif national du syndicat, avant d’ajouter que « nous voudrions désormais que nos salaires soient payés à  terme échu pour ne plus être stigmatisés par ce phénomène. Le traitement que nous enseignants des collectivités subissons affecte profondément notre condition de vie, de travail parce que nous n’avons pas de plan de carrière, nos salaires et accessoires prennent toujours du retard chronique »Â…

Université : le cru 2012-2013 sera-t-il meilleur que le précédent ?

Au sortir d’une année universaitaire 2011-2012 bouclée dans de meilleures conditions, les acteurs de l’enseignement supérieur souhaitent faire mieux pour l’année qui s’annonce. Tous les acteurs concernés se sont réunis jeudi au Centre international de conférence de Bamako à  la demande du ministère de tutelle pour préparer au mieux l’avenir. Professeurs, parents d’élèves et autorités s’accordent à  dire que l’année s’annonce sous de bonnes auspices, même si des défis demeurent. Il manque plus de 50 000 places en cités universitaires Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, Harouna Kanté, les principaux défis à  relever sont la gestion des flux, le manque d’infrastructures, la faiblesse de la capacité d’enseignement et l’insuffisance de ressources humaines qualifiées. Seuls 43 600 places en cités universitaires sont disponibles pour 95 000 étudiants, soit trois étudiants par place. La fin des travaux de la cité universitaire de Kabala, prévue pour dans trois mois et d’un coût de 35 milliards de FCFA, apportera 4 500 places supplémentaires. Le gouvernement envisage la réalisation de deux nouveaux campus. Ségou accueillera la première université hors de la capitale. Directeur de l’enseignement catholique, Gabriel Berthé estime qu’il faut aussi aller vers l’augmentation du ratio d’encadrement, qui est d’un professeur pour 85 étudiants. La norme recommande un professeur pour 35 étudiants. « Mon département œuvrera davantage pour l’adéquation des capacités d’accueil et l’amélioration de la gouvernance », a rassuré le ministre Kanté. l’université de Bamako a été scindée le 30 juillet 2011 en quatre grandes facultés. l’université de Ségou, qui devrait ouvrir ses portes à  la rentrée prochaine, portera à  cinq le nombre des facultés. Gageons que la qualité des études et celle des infrastructures sauront justifier le budget croissant (50 milliards pour l’année 2011-2012) alloué à  l’enseignement supérieur au Mali.

Université: ça reprend!

Après des semaines d’incertitude, l’année universitaire 2010-2011 devrait bientôt commencer. Le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) a en effet décidé de suspendre son mot d’ordre de grève illimitée. Un accord a été signé lundi entre le gouvernement et le syndicat. C’’est donc un gros ouf de soulagement pour les étudiants et leur parents qui voient filer les mois sans savoir s’ils pourront valider ou non l’année. Il est vrai que cette grève est la deuxième à  avoir chamboulé le programme universitaire.l’an dernier après plus de quatre mois de grève, les enseignants avaient enfin accepté de reprendre les cours. Quelques leçons ont été dispensées à  la va-vite et des examens organisés dans la précipitation pour éviter une année blanche (surtout pas celle du cinquantenaire !). Après avoir proprement noyé le poisson, les autorités s’étaient réjouies, trop vite !, de la tenue des évaluations et avaient « lâché l’affaire ». Autrement, comment interpréter autrement la phrase du ministre de l’enseignement supérieure qui se dit, quelques 8 semaines plus tard, que cette « histoire ne soit pas finie » et que les enfants soient encore là . Les revendications furent satisfaites dans la foulée et les résultats des examens (avec un taux d’échec élevé) ont été livrés. Qu’est ce qui a changé ? On aurait en effet bien raison de se demander ce qui a changé pour qu’on arrive à  la levée du mot d’ordre de grève du SNESUP et surtout ce qui nous met à  l’abri d’une nouvelle levée de bouclier des enseignants qui ont décidé d’arriver à  leurs fins, dusse-t-il en couter des années perdues à  leurs étudiants. Le document signé, du côté gouvernement par Abdoul Wahab Berthé, son homologue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, et le ministre délégué auprès du ministre de l’à‰conomie et des Finances, chargé du budget, Sambou Wagué, et côté SNESUP par son secrétaire général, Abdou Mallé permet de garder espoir. Il a été convenu, à  l’issue des discussions, la relecture totale des lois portant statuts du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs et la mise en place de la nouvelle hiérarchie (assistant, maà®tre de conférence, professeur). Les travaux ont même déjà  commencé depuis le jeudi dernier. Sur la détaxation des primes, le gouvernement s’engage, en attendant la relecture des ordonnances, à  maintenir le niveau nominal des primes et à  procéder au remboursement des taxes déjà  prélevées dans un délai de trois mois à  compter de la date de signature du présent protocole. Pour ce qui est des omissions, le gouvernement s’est engagé à  traiter ces cas au titre de la compensation financière à  partir d’une liste que lui fera parvenir le SNESUP. Pour l’intégration à  la fonction publique des contractuels pris en charge par les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche, la partie gouvernementale s’engage, conformément au protocole d’accord du 17 août 2010, à  organiser un concours pour ceux qui rempliraient les critères. Ce test devra avoir lieu avant la fin du mois de juillet 2011. La partie syndicale a promis de fournir la liste des agents concernés en vue de l’organisation technique du concours. Le gouvernement a précisé que les dossiers de candidatures seront contrôlés par les services techniques compétents. La grève est donc finie. Pourvu que ça dure, pour que l’école malienne et en particulier, son université qui avait acquis une réputation dans le passé qui dépassait nos frontières puissent à  nouveau produire des cadres bien formés et de valeur. Il est temps de sortir de l’abime dans lequel nos frères, sœurs, enfants, l’avenir de ce pays, plongent depuis maintenant des années.

Edito : Par pitié, libérez les étudiants !

Alors que dans les écoles et universités des pays alentour, les étudiants viennent de passer leur première session au compte de l’année 2010 , ceux du Mali ne savent plus o๠donner de la tête avec une année qui n’en finit pas. Cela fait en effet plus de 18 mois maintenant que dure l’année universitaire 2009-2010. Dès le mois de février 2010, les enseignants du Supérieur ont lancé un mouvement pour obtenir la satisfaction d’une série de doléances dont nul ne conteste la légitimité. La lutte pour l’amélioration des conditions de travail d’une couche si importante de notre population devrait recevoir l’adhésion de tous. Mais là  o๠le bât blesse, C’’est qu’au nom de la défense de leurs intérêts, les « profs »sont en train de saper les efforts des enfants et de leurs parents. Après avoir refusé de donner les cours et chômer pendant quatre longs mois, ils avaient finalement revu leur copie et dispenser à  la hâte 6 mois de programme en 8 voire 6 semaines. s’en sont suivis des examens, passés très difficilement par les étudiants. Et depuis, rien ! En ces temps difficiles o๠la charge d’un enfant est ce que l’on sait, o๠convaincre son enfant de poursuivre des études supérieures n’est pas chose évidente, comment comprendre l’intransigeance de ceux qui sont censés être des « parents » pour nos enfants…On dirait qu’aujourd’hui, seul compte le gain pécunier et que l’engagement pris de dispenser son savoir et de former est foulé au pied. Il y a quelques semaines, après une manifestation organisée par les étudiants qui se sentaient abandonnés (et pour cause !) par les autorités, Mme le ministre l’avait jouée ingénue : « je croyais ce problème réglé » avait-elle dit, candide, avant de donner des injonctions à  ses collaborateurs pour que la situation soit rapidement gérée, pour, je la cite, « libérer les enfants »Â…Malgré cette prise de conscience tardive, rien ne semble bouger. Nos sources nous indiquent, qu’après un énième mouvement d’humeur des profs qui ne voulaient pas corriger les copies tant qu’ils n’avaient pas de l’argent (encore !), ce sont à  présent les secrétaires qui refusent de reporter les notes pour que les résultats soient enfin promulgués. Ils auraient, eux aussi, des revendications à  satisfaire. Ce qu’on aimerait bien savoir C’’est si ces enseignants et leurs collaborateurs ont des enfants. La réponse étant certainement oui, comment peuvent-ils, en parents qu’ils sont et connaissant la situation actuelle, comment peuvent-ils infliger un pareil supplice aux étudiants et à  leurs familles ? On n’ose même pas imaginer les conditions dans lesquelles vivent aujourd’hui les étudiants étrangers, surtout ceux qui n’ont pas la chance d’être des boursiers et dont les parents se saignent pour payer les études. A l’heure o๠l’on parle partout des problèmes de notre système éducatif, voici donc venue l’heure de chanter son requiem. Car une chose est sure, ce n’est pas avec des situations du genre de celle qui a cours en ce moment dans nos facultés que l’on va redresser la barre. Mais pour le moment, une seule supplique, et je suis sûre que des milliers de voix se joindront à  la mienne : libérez nos étudiants, par pitié !

Enseignement supérieur : un protocole d’accord signé

Le protocole d’accord signé par le Snesup et le Snec et le gouvernement va permettre de consolider la trêve en vigueur depuis le 15 juillet. Le gouvernement et les syndicats de l’enseignement supérieur sont finalement parvenus à  un accord. Après six mois de négociations, parfois très difficiles, le gouvernement représenté par les ministres en charge de l’Education et le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget a signé hier en fin d’après-midi à  la Primature, un protocole d’accord séparément avec le SNEC et le SNESUP. Le SNEC était représenté par Ismaà¯la Komé, le secrétaire général de la section enseignement supérieur. Pour le SNESUP, C’’est le secrétaire général Abdou Mallé qui a paraphé le document. l’on a eu à  deux cérémonies distinctes de signature.Intervenant au cours de la cérémonie de signature avec le SNEC, Mme Siby Ginette Bellegarde, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est d’abord réjouie du protocole qui témoigne d’un accord entre les deux parties. Elle a ensuite rappelé que cette signature intervenait après de long mois de négociations. Des négociations qui ont enregistré l’intervention de plusieurs partenaires de l’école. Cet accord sera l’occasion de renouer le dialogue entre les syndicats et le gouvernement. Mme Siby Ginette Bellegarde a remercié tous ceux qui ont intervenu pour que l’accord puisse être signé. Elle a cité à  ce propos le président de la République Amadou Toumani Touré et la société civile. Le ministre a émis l’espoir que cet accord soit le point de départ pour une année sereine et a incité à  continuer les échanges et à  tenir compte de ce qui a été accordé. l’objectif commun recherché devant être un enseignement supérieur qui soit un modèle, conforme aux standards internationaux. Pour elle, cet objectif reste à  porter de main, si on travaille ensemble. Le secrétaire général du SNEC, Tibou Telly a dit dans son intervention, sa foi au dialogue constructif. Son syndicat, dira-t-il, sait mesurer les efforts faits par le gouvernement, avant de dire toute sa joie de voir aboutir les négociations.Il a appelé à  travailler dans un cadre de dialogue de proximité, pour échanger sur les points qui engagent les uns et les autres. Tibou Telly, a assuré que le SNEC va continuer à  travailler pour relever le défi d’un enseignement de qualité. Ismaà¯la Komé, secrétaire général de la section enseignement supérieur du SNEC a dit espérer que ce soit le point de départ d’un « partenariat réellement fécond ». Il a appelé à  poursuivre les négociations tout en restant attentifs à  l’application de ce qui a été signé. Lors de la deuxième cérémonie de signature avec le SNESUP, Mme Siby Ginette Bellegarde a indiqué qu’il s’agissait d’une étape décisive dans les négociations qui ont commencé le 22 avril dernier. Cet accord permet ainsi de trouver une solution aux différents points de revendications, fera t-elle remarquer. Cela grâce à  la volonté manifeste des deux parties de parvenir à  un accord. On a souvent négocié dans des conditions difficiles, admet-elle. l’intervention de la société civile a souvent permis la décrispation. Par son intervention, le président de la République Amadou Toumani Touré a permis la relance à  un moment o๠il pesait de grandes inquiétudes sur l’année académique. Le protocole d’accord va donc permettre de consolider la trêve en vigueur depuis le 15 juillet. Cela, avec plus de sérénité. Le gouvernement, assure-t-elle est déterminé à  travailler pour améliorer les conditions de vie des enseignants et à  trouver des solutions aux difficultés de l’enseignement supérieur dans notre pays. Le secrétaire général du SNESUP Abdou Mallé a remercié, pour sa part, les membres des commissions mises en place et tous ceux qui ont œuvré pour l’aboutissement des négociations. Après avoir paraphé le protocole, Abdou Mallé a lu une déclaration constatant un accord avec le gouvernement et suspendant le mot d’ordre de grève de son syndicat.

Grève de l’enseignement supérieur : A quoi joue l’état Malien ?

ATT propose une trêve aux enseignants Dans le but de trouver une solution définitive à  la crise universitaire qui paralyse les facultés et grandes écoles du Mali, depuis plus de trois mois, le président Amadou Toumani Touré, a demandé aux syndicats d’enseignants d’observer une trêve. Il s’agit du Syndicats national de l’enseignement supérieur (Snesup) et du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec). « Nous n’allons plus nous laisser caresser par ce Etat qui décidemment n’a aucun égard envers notre corporation », a indiqué cet autre enseignant anonyme. En effet, la proposition de trêve est tombée au moment o๠une panoplie de revendications dort dans les tiroirs du Gouvernement. Si certains enseignants voient en cette proposition une issue, d’autres par contre estiment que C’’est un moyen pour l’Etat de les subtiliser. Le choix des enseignants Quelques part, les enseignants n’ont pas trop le choix que d’accepter l’offre d’ATT. Durant la grève, les enseignants n’ont pas perçu de salaire. Toutefois, le président de la République a promis que les revendications trouveront leurs solutions. Après avoir écouté les divers syndicats d’enseignants, le chef de l’Etat, sans faire de proposition concrète, leur a demandé d’observer une trêve. Une manière pour ATT de demander au gouvernement de reprendre les négociations avec les enseignants et à  ces derniers de reprendre les cours en négociant?  » Le président de la République nous a proposé d’observer une trêve. Mais nos revendications demeurent intactes pour créer un nouveau cadre de partenariat. Nous allons retourner à  la base et C’’est elle qui en décidera », a déclaré le secrétaire général du Snesup, Abdou Mallé, après la rencontre. Une trêve qui n’est pas du goût de tous La question de la trêve a été soumise à  la base, jeudi et les membres du Comité exécutif national du Snesup (Cen-Snesup), se sont réunis pour fixer une date de rencontre afin qu’elle se prononce sur la trêve proposée par le chef de l’Etat. Séance tenante, ils se sont mis d’accord sur le 10 juillet 2010 pour statuer sur la main tendue d’ATT. Notons que, juste après la réunion entre les membres du bureau exécutif national, le comité Snesup de la Faculté de Médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (Fmpos) a tenu également une assemblée générale d’information. Cette assemblée avait deux principaux points à  son ordre du jour: l’analyse de l’avancement des négociations et l’adoption d’une stratégie globale de gestion de la grève. Ainsi, la Fmpos a accepté la trêve proposée par le président de la République. A l’issue de discussions houleuses, les enseignants de la Fmpos ont pris une décision qui sera soumise au Cen-Snesup lors de son Assemblée prévue demain.

Ecole malienne : vers une sortie de crise ?

« Il est souhaitable qu’à  l’issue de cette rencontre et des négociations qui vont suivre, qu’ensemble, nous (gouvernement, universitaires, syndicats, et société civile) pussions tracer les perspectives de développement de notre système d’enseignement supérieur en le mettant à  l’abri des conflits sociaux répétitifs » dira le premier ministre. Mesures intégrées C’’est dans ce cadre que le gouvernement a voulu proposer aux organisations syndicales et au monde universitaire un ensemble de mesures intégrées ayant pour objectif d’améliorer leurs conditions de travail et de vie, une proposition d’un plan de développement de l’enseignement supérieur à  court terme, et à  moyen et long terme. Les mesures d’accompagnement proposées par le gouvernement Les statuts et plans de carrière et les mesures d’accompagnement proposées par le gouvernement, marquent le début de la marche vers la qualité de notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Ces statuts ont été élaborés sur la base des principes de valorisation suivants : les principaux temps de carrière (le recrutement, la promotion et la fin de carrière, l’engagement professionnel(l’assiduité, l’éthique, la déontologie,l’excellence et l’évaluation. Les principales innovations des statuts Elles portent sur la reconnaissance du mérite, comme l’a recommandé le forum national et l’apport des enseignants et chercheurs maliens de la diaspora, qui pourront être nommés professeurs et maà®tres de conférences associés, sur la base des critères de primes et d’indemnités. La productivité, la reconnaissance des droits des enseignants et chercheurs, et les obligations liées aux avantages que la nation a décidé de leur consentir. Le premier ministre a souhaité que ces projets de statuts soient partagés par l’ensemble et du monde universitaire de notre pays. Une grille de rémnunération à  la hausse à  compter de juillet prochain Dans la déclaration de Modibo Sidibé, l’adoption des statuts et plans de carrière ci-dessus évoqués, entraà®ne une amélioration de la grille de rémunération des enseignants chercheurs. l’objectif volontariste du gouvernement, à  moyen-terme, est de s’aligner sur la sous-région, et d’agir pour nos université et grandes écoles en répondant aux standards internationaux. « Pour ce faire, nous avons des ressources humaines à  l’interne et à  l’externe pour atteindre cet objectif. Autres primes et indemnités liées à  la productivité et à  la présence effective en milieu universitaire, à  compter de juillet 2010, une revue à  la hausse du taux supplémentaire assortie d’une rationalisation et d’une transparence de leur gestion, le plan de développement de l’enseignement supérieur pour la période 2011 2015. Le développement des infrastructures universitaires et de recherches.

Les raisons de la supression du CEP

Historique de l’institution du premier CEP La réforme de 1962 a institué un enseignement fondamental organisé en deux cycles organiquement liés : 1er cycle et 2ème cycle. Les fins de cycles étaient sanctionnées par des examens. Ainsi, la fin du 1er cycle était sanctionnée par le certificat de fin d’études du premier cycle de l’enseignement fondamental(CFEPCEF). La réforme de 1962 a supprimé le (CFEPCEF). Pour le remplacer par le passage automatique. Il a été réinstitué en 1970 par un décret portant organisation de l’enseignement fondamental, pour des raisons de gestion de flux du 1er cycle vers le second cycle, dans un but sélectif. Après le CEP, l’illettrisme Voila les argumentaires que développe Salikou Sanogo pour la suppression du CEP. Selon le ministre au fil des ans, il a été constaté que les enfants qui terminaient le 1er cycle de l’enseignement fondamental retombaient très vite dans l’illettrisme. Cet enseignement fondamental ne garantissait pas le minimum éducatif que le système se donnait pour objectif. « Pour corriger cet état de fait, les réflexions et les études ont proposé l’institution d’un bloc unique qui a été matérialisé par la loi d’orientation sur l’éducation », a expliqué le ministre. Poursuivant son intervention, il ajoute que les 9 ans ont été repartis en quatre niveaux comme suit: 1ère et 2ème année, phase d’initiation, niveaux 3ème et 4ème : phase d’aptitudes, niveau 5ème et 6ème, la consolidation et niveau 7, 8 ,9ème années,la phase d’orientation. Par ailleurs , le ministre a signalé que l’institution du CFEPCEF n’a pas permis d’améliorer la qualité des produits du premier cycle le résultat ne reflétant par le niveau des élèves. « Si cette suppression est l’une des recommandations du forum, le ministre explique que le forum n’a fait que confirmer la loi d’orientation sur l’éducation du Mali depuis 1999 qui avait prévu l’organisation de l’enseignement fondamental en un bloc unique. Un bloc de 9 ans pour garantir à  tous les enfants maliens un minimum éducatif solide leur permettant de ne plus retourner à  l’illettrisme et de pouvoir poursuivre leur études ou s’insérer dans la vie active. Une autre question était de savoir si les enseignements sont associés à  la prise de décision. M. Sanogo explique tous les acteurs de l’école ont été associés à  travers les concertations avec les différentes partenaires. (Syndicats, enseignants, associations des parents d’élèves etc.) [b Et si cette suppression entrainait la médiocrité ? Le ministre a rassuré : « la suppression ne sera pas un facteur aggravant de la médiocrité et j’appelle les parents à  jouer leur rôle afin de suivre les enfants. Des mesures d’accompagnement seront prises telles que la création des nouvelles académies, les centres d’animation pédagogique seront transformés en inspections comme auparavant et les évaluations internes continueront ». Concernant l’épineuse question de la grève des enseignants, le ministre Salikou Sanogo a réaffirmé le principe fondé du dialogue pour résoudre les problèmes des enseignants. Rappelant à  cet effet que le forum a recommandé l’amélioration de la qualité de vie et de travail des enseignants.

Enseignement supérieur : La grève continue

Ces dernières décennies, l’enseignement supérieur rencontre de nombreuses difficultés dues à  plusieurs facteurs. Dans un premier temps, les élèves et étudiants qui ne cessaient de descendre dans les rues à  chaque fois qu’ils en avaient l’opportunité. Cependant, depuis les années 2004/2005, les élèves et étudiants sortent de moins en moins. Ils ont cédé la place à  leurs ainés les enseignants. Les protestations ne cessent de faire du bruit dans le corps professoral. Certaines facultés ne font que cinq mois de cours sur neuf normalement. Les ministres de l’éducation changent continuellement, mais jusqu’à  présent, aucune solution radicale et adéquate n’est toujours pas trouvée. Dans la foulée de ces problèmes, le syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP), a entamé une première grève depuis le 8 janvier. Vu que le ministère de l’enseignement supérieur restait sourd face à  leurs revendication, le syndicat a relancé la grève pour une durée indéterminée depuis le 19 mars. Les raisons de la grève Les raisons de cette grève se résument en grands points de revendication, notamment : l’alignement des salaires des enseignants de l’enseignement supérieur et des chercheurs de l’éducation sur ceux des homologues de la sous région ; La mise en place de la nouvelle hiérarchie (assistant/attaché de recherche, maà®tre de conférence/maitre de recherche, professeur/directeur de recherche) ; l’augmentation du taux de l’heure supplémentaire ; l’intégration des travailleurs contractuels de l’enseignement supérieur. Ce sont entre autre, ces quatre doléances qui font l’objet de mésentente entre les enseignants et leur ministère de tutelle. C’’est ce même problème qui, n’ayant trouvé de solution depuis janvier, persiste et se dessine en grève illimitée depuis plus de deux semaines. Protocole d’accord Le secrétaire général du SYNESUP, le Dr Abdou Mallé indique « au cours des précédentes négociations, un protocole d’accord avait été signé le 22 janvier dernier entre les différentes parties pour la suspension de la grève d’avertissement de 48h. » Dans ce protocole, il précise que les trois premières revendications ci-dessus citées ont été pris en compte. Suite à  cette signature de convention, le Dr Mallé explique que le syndicat a rédigé une déclaration dans le souci d’informer publiquement, tous ses membres. « Après l’enregistrement et la remise des copies aux médias d’Etat, une censure par le département de tutelle s’en est suivie. Nous étions étonnés et en même temps surpris, de ne pas voir notre déclaration passer à  la télévision nationale, » s’offusque le Dr Mallé. Cette censure expliquerait les 48h de grève ayant suivie. Pour ne revenir aux points de revendication le syndicat précise que le 4e point relatif à  l’intégration des enseignants contractuels à  la fonction publique, le dossier est toujours en traitement au niveau du ministère du ministère du travail et de la fonction publique. Application du système LMD Le SYNESUP déplore le fait que le Mali n’est jusqu’à  présent pas adopté et cela de façon unanime, le système LMD (licence, master, doctorat) comme convenu dans les closes de l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Rappelons que les pays de l’UEMOA, dans le souci d’harmoniser les diplômes au niveau de l’enseignement supérieur, se sont engagés à  introduire le système LMD ; au plus tard en 2011. Les moyens d’application de ce système auraient été donnés à  chaque Etat membre. Mais, le Mali comme trois des huit pays membres, traine le pas. Hors, le Dr Mallé affirme que la banque africaine de développement (BAD) et l’UEMOA elle-même, donne les moyens techniques et financiers à  tous les Etats afin que la méthode soit effective. Il explique aussi qu’avec ce système, les enseignants auront beaucoup lus de visibilité et monteront dans grade. Tout au long de cette rencontre avec la presse, les syndicalistes ont essayé de montrer leur bonne fois face à  une volonté commune de bonne marche de l’école. Tout en montrant qu’ils sont ouverts au dialogue et que l’Etat devrait en faire autant. La grève continue donc et reste illimitée jusqu’à  ce qu’une solution commune soit trouvée.

Education : quel avenir pour l’école malienne ?

Entachée de grèves incessantes, tant au niveau des professeurs que des étudiants eux mêmes, l’université du mali créée en 1996, est de plus en plus malade. Le niveau d’étude a beaucoup baissé depuis sa création. Les étudiants s’expriment de plus en plus mal en français. Ils refusent même de s’exprimer dans cette langue de Molière de peur de tremper dans le ridicule. à‰tudiants fraudeurs Est-ce cela qui pousse certains à  recourir à  la fraude lors des examens de fin de cycle ? Ils passent toute l’année scolaire à  vagabonder, à  s’assoir dans les grins et la journée à  faire du thé. Pire, au menu des discussions, les filles ont fait ceci, les garçons ont fait cela… Et blablabla. Les examens arrivés, ils courent de gauche à  droite pour chercher le moyen de tricher dans la salle d’examen. Quand on sait que les salles recueillent à  peu près 500 étudiants, pour 5 surveillants. Ils s’entassent presque tous par derrière afin de mieux cacher leurs ‘‘diables », c’est-à -dire cahiers ou feuilles comportant les cours pensant que les profs n’y verront rien dans leurs combines. C’’est dans ce contexte que lundi dernier, au début des examens à  la faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH), une dizaine d’étudiants ont été pris en flagrant délit de fraude. Certains avaient leurs cours sous les tables, d’autres des feuilles sur lesquelles se trouvaient une partie des leçons. Ils seront donc trainés en conseil de discipline du rectorat. La peine minimale est la suspension d’une année. Et l’année prochaine, ils seront privés de bourses, d’inscriptions et redoubleront la classe à  la rentrée qui suivra l’année de suspension. Malgré ces risques, les étudiants restent intraitables.v D’autre part, certains refusent de rentrer en salle. Ils restent dehors et reçoivent les sujets par sms. Oui, par sms envoyé par un complice en classe. Ce dernier subtilisera quelques feuilles d’examens pendant un moment d’inattention des surveillants. Il sortira pour aller aux toilettes o๠il les déposera. Les autres viendront les récupérer plus tard. Ainsi, ils traitent les sujets dehors et attendent la fin des épreuves pour déposer les feuilles. Ce moment là  correspondra à  un cafouillage total. Tout le monde voulant impérativement déposer sa feuille au plus vite. Mais, comme le dit un dicton « 364 jours pour le voleur, mais un seul jour pour le propriétaire. » C’’est ainsi qu’au 2e jour des examens, un étudiant qui, remarqué depuis la veille par les surveillants, a été pris lors des dépôts des copies. Après une longue prise de bec avec le professeur l’ayant démasqué, il a écopé d’une fraude. Rappelons que chaque année, C’’est le même scénario qui se répète lors des examens de fin d’année. Le quart des étudiants de la FLASH, fraude. Ce qui est déplorable quand on sait que ce sont les futurs cadres du pays qui sont censés sortir de ces facultés. l’école malienne va de mal en pis. Personne ne fait rien pour trouver une solution à  ce problème. Des forums et des rencontres sont régulièrement organisés afin de discuter des problèmes de l’école, mais cela ne sert à  rien. Dans ce cas là , que faire pour sortir de cette impasse? La question reste posée !