Salon de l’entrepreneuriat jeune: la 3ème édition valorise les MPME

Créé dans le but de favoriser l’intégration, les rencontres et les échanges entre jeunes entrepreneurs , le salon des jeunes entrepreneurs de la zone UEMOA (Saje- UEMOA) est un espace dédie aux jeunes créateurs, chefs d’entreprises et porteurs de projets. Prévue du 27 au 30 avril prochain au Centre International de conférence de Bamako (CICB), la 3ème édition du salon des jeunes entrepreneurs se veut garante de l’entrepreneuriat jeune à  travers la promotion des micros, petites et moyennes entreprises. Soixante dix exposants et de nombreux experts seront présents au salon. L’objectif: échanger et proposer des solutions adaptées aux problèmes spécifiques des micros, petites et moyennes entreprises (MPME). En effet, la jeunesse constitue un énorme potentiel pour la création d’emplois à  travers l’entrepreneuriat. Au Mali, par exemple, les statistiques estiment que 12 500 sur 100 000 nouveaux jeunes qui se présentent chaque année sur le marché de l’emploi, pourraient être des entrepreneurs soit 12,5% d’entre eux. C’est fort d’un tel constat que Drissa Coulibaly dit Idy, président du (Saje- UEMOA) souhaite à  travers ce salon créer une synergie d’action et un réseau d’affaire afin de relever le défi de l’entrepreneuriat jeune. Pour cette édition, ce sont environs 3000 visiteurs qui sont attendus à  Bamako notamment les participants de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. Le salon sera articulé autour d’activité telles que les exposition, conférences débats, rencontres B to B,espace Cv. Les innovations de cette année. Deux journées seront dédiées chacune aux étudiants et aux femmes entrepreneurs. Le coût d’organisation de cette 3ème édition s’élève à  38 850 000 Fcfa. Tous au CICB du 27 au 30 avril.

SAJE-UEMOA: des innovations pour cette 2è édition

A la fin de la première édition tenue en avril 2013, le promoteur du SAJE-UEMOA, Drissa Coulibaly, dans une interview accordée à  Journaldumali.com, affirmait que le programme à  l’époque a été adapté au contexte du pays. « Initialement, il y avait beaucoup de choses qui étaient prévus. La crise a un peu réduit notre marge de manœuvre et nous pensons que la deuxième édition verra la réalisation de toutes les activités inscrites au programme du salon ». Comme nouveautés cette année: le « Prix CCIM du meilleur projet jeune » dédié aux personnes ayant entre 20 et 40 ans qui souhaitent entreprendre ou développer leurs activités. Ouvert à  tous les pays de l’UEMOA, ce prix est doté d’une valeur de 2 millions de Francs CFA financé par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) dont 1 million de francs pour le lauréat, 600 000 F pour le deuxième nominé et 400 000 F CFA pour le troisième. Ce prix, selon les initiateurs du salon, vise « à  promouvoir l’entrepreneuriat jeunes à  travers un appui aux jeunes à  développer leurs activités ou à  entreprendre dans les secteurs porteurs et innovants de l’économie notamment celui des PMI/PME» . Il est également prévu un espace B to B pour nouer des contacts avec des dirigeants d’entreprise et partenaires financiers et un espace conseil pratiques création d’entreprise. Cet espace est un programme spécial de rencontres d’affaires avec des experts et partenaires financiers pour aider les jeunes à  mieux construire leurs projets et les assister à  créer leur entreprise. Des conférences et ateliers sont également prévus. Plus de 100 exposants et 3 000 visiteurs sont attendus à  cette deuxième édition qui a pour thème « Problématique de financement de l’entrepreneuriat jeune dans l’espace UEMOA ».

Bénin: Foire des Jeunes innovateurs

Ils sont jeunes, volontaires, dynamiques et innovateurs. Artisanat, ingénierie, agriculture, ils se sont lancés dans l’auto-emploi et exposent leurs produits dans le cadre de l’atelier-foire international « Jeunes entrepreneurs, agents de changement », initié par le Réseau Mondial des Jeunes Innovateurs. Mirado Ratoejanahary est malgache. Acclamée par ses pairs et le public présent lors de la cérémonie d’ouverture à  la demande du Directeur Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA qui lui a rendu hommage, la jeune chef dentreprise est prise d’emblée d’assaut par les visiteurs de l’exposition. Modèle pour les jeunes filles de son pays, Mirado dirige une entreprise d’artisanat, fabricant des produits de vannerie en raphia. Coussins, paniers, boites de rangements, articles de décoration divers proposés dans cet espace, sont connus non seulement à  Madagascar mais aussi à  travers le monde puisque Mirado exporte ses produits hors de son pays. Pour elle, la rencontre de Cotonou est une opportunité de partage d’expériences et d’apprentissage avec les autres jeunes venus du monde entier. Lionel Nenehidini est un agrobusinessman béninois. Dans son stand, il propose des chips de pomme de terre et des jus locaux. Son entreprise utilise des produits locaux pour fabriquer les « Senachips » qui veulent concurrencer les autres amuse-bouches importés sur un marché o๠ce genre de produits sont de plus en plus appréciés. En investissant dans ce secteur, Lionel entend faire la promotion de la production locale et par la même occasion créer des opportunités d’emplois pour les jeunes ouvriers dans son entreprise et les revendeurs. Valentin Aitchedji est ingénieur. La maquette de son étrange machine trône dans son stand. Il s’agit d’un dispositif permettant de déterminer l’aptitude cuturale des sols. Le Bénin, son pays, est résolument tourné vers l’agriculture pour boosté le développement. Mais bien souvent, les paysans ne maà®trisent pas forcément les bonnes pratiques culturales, en l’occurence, l’adaptation de leur production à  la qualité de sol dont ils disposent. Grâce à  son invention, Valentin résout ce problème et fournit ainsi un moyen de rendre plus efficaces les exploitations agricoles. A travers cette foire, c’est un véritable showroom que le jeune ingénieur s’offre. L’objectif étant de faire la promotion de son produit et pourquoi pas parvenir à  le faire fabriquer et mettre à  la disposition des paysans du Bénin et d’ailleurs. De l’autre bout du monde, de la Colombie, Alejandro Riascos Castillo est venu avec les instruments traditionnels de son pays. Il y a quelques années, il a décidé de mettre sur pied une société qui ressucite les sons de la Colombie profonde. Ses xylophones ont fait sensation pendant le lancement de la foire, drainant un public curieux de découvrir ce jeune homme au grand sourire qui a décidé de créer son entreprise qui allie business et sauvegarde du patrimoine culturel de son pays. Cotonou est pour lui l’occasion de rencontrer d’autres jeunes surtout d’échanger et découvrir les expériences d' »ailleurs » Dieudonné Aladjodjo est le promoteur de la société Promo Fruits Bénin. A la foire, il présente son produit phare, le jus d’ananas « IRA ». Son affaire a démarré il y a une dizaine d’années et aujourd’hui pourvoie de l’emploi direct à  près de 90 personnes. Le jeune entrepreuneur se dit disposé à  faire profiter de ses expériences les autres jeunes présents lors du Forum de Cotonou. « C’est aussi une école pour moi, car il ya certainement d’autres choses qui se font ailleurs et dont je pourrai profiter de mon côté », dira-t-il . C’est avec un intérêt particulier que les officiels, ministres, représentant d’organisations internationales et partenaires du Forum ont parcouru les allées de l’exposition. De nombreuses questions ont été posées aux jeunes qui ont expliqué avec enthousiasme leur parcours et adressé quelques doléances aux décideurs présents afin de recevoir plus de soutien et faire évoluer leurs activités.