Des produits bancaires adaptés

Au Mali, les banques proposent des produits d’épargne pour permettre de faire face aux frais nécessaires au pèlerinage, de même que pour laisser suffisamment de moyens à leur famille durant leur absence. Des prêts bancaires ou crédits peuvent aussi être proposés, mais le « Riba » (prêt à taux usuraires), doit être réglé avant de commencer le pèlerinage. « Certains utilisent ces comptes, mais très généralement les gens payent cash. S’endetter pour aller au Hadj est mal vu. On ne s’endette pas pour faire le pèlerinage », explique Samba, qui l’a lui-même effectué en 2011, en économisant pendant 2 ans hors des circuits bancaires. Le budget nécessaire pour le pèlerinage dépasse les 2 millions de francs CFA (2,4 millions en 2016). Cet argent permettra de rémunérer l’agence qui organise le séjour (logement, nourriture, transport entre les différents sites) et d’accomplir les rites de la foi. Les banques proposent aussi des cartes de paiement et de retrait spécifiques, ce qui limite les risques de perte ou de vol d’espèces, et sécurise ainsi la famille qui peut recharger la carte à tout moment. Du côté des assureurs, on se plie également en quatre pour les pèlerins. Des contrats spécifiques leur proposent une prise en charge de tous les risques éventuels (frais médicaux, rapatriement en cas de décès, perte de passeport), une assistance adaptée qui permettra à l’assuré de se consacrer entièrement à son hadj tout au long du séjour.