CAN 2015: la CAF sanctionne

Suite aux incidents qui ont émaillé le match opposant le Ghana à  la Guinée équatoriale comptant pour les demi-finales de la CAN disputé à  Malabo hier, il a été imposé au pays hôte, une amende de 100 000 dollars américains. Selon le jury disciplinaire de la CAF, au cas o๠des incidents identiques émaillent le match de classement ce samedi 7 février, l’équipe équato-guinéenne devra jouer son prochain match officiel à  huis clos. Sur les 36 blessés répertoriés par les équipes médicales, 14 ont été transférés vers des formations hospitalières pour des examens complémentaires a indiqué l’instance suprême du football continental. Pour ce qui concerne la Tunisie, le président de la Fédération tunisienne de football, M. Wadie Jary, a été suspendu de toutes activités liées à  la CAF, et ce « jusqu’à  ce qu’une lettre d’excuses soit présentée ou que des preuves irréfutables et tangibles soient présentées afin d’étayer les propos faisant état de partialité de la CAF et de la volonté de nuire à  la sélection Tunisienne ». Par ailleurs, le comité exécutif de la CAF a décidé « de laisser à  la Fédération Tunisienne de Football jusqu’au 31 mars 2015 pour se conformer aux recommandations du jury disciplinaire et de la Commission d’organisation, faute de quoi le Comité Exécutif de la CAF disqualifiera l’équipe nationale de la Tunisie de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations en 2017 » poursuit le communiqué. La Tunisie a été éliminée en quarts de finale de la CAN-2015 sur un penalty litigieux en faveur de la Guinée-équatoriale. Ce qui a suscité la colère des joueurs tunisiens et de Wadie Jary. Le Maroc suspendu pour les CAN 2017 et 2019 Ces décisions ont été prises à  la suite du « refus du Maroc d’abriter [la CAN 2015] aux dates prévues ». La CAF a décidé de suspendre la sélection nationale A du Maroc pour les deux prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des Nations, celles de 2017 et de 2019, et d’infliger une amende de 1 million de dollars à  la fédération royale marocaine de football. Selon la note, le comité exécutif a décidé « par une mesure distincte de mettre à  la charge de la fédération royale marocaine de football la somme de huit millions et cinquante mille Euros (8.050.000 Euros) en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».

Guinée équatoriale : trois opposants à la CAN toujours détenus

Des organisations internationales de défense des droits humains demandent à  la Guinée équatoriale de libérer les trois hommes arrêtés « au seul motif qu’ils étaient soupçonnés d’avoir protesté contre le choix du pays pour accueillir la compétition de football la plus prestigieuse d’Afrique ». Celestino Okenve « a été appréhendé le 14 janvier alors qu’il distribuait des tracts » appelant au boycott de la CAN à  Bata, une ville de la province du Littoral, selon le texte. « Des policiers ont arrêté Antono Nguema, un ancien étudiant d’Okenve (….) qui ne distribuait pas de tracts mais qui a demandé à  la police sur quelles bases elle arrêtait M. Okenve », poursuit le communiqué. Miguel Mbomio a lui été arrêté le 16 janvier parce qu’il était en possession d’un de ces tracts. D’après ces ONG, les trois hommes ont un accès limité à  leur avocat et n’ont pas été informés de la nature des charges retenues contre eux depuis leur arrestation. Pour Steve Cockburn, directeur régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à  Amnesty International, « l’exercice du droit à  la liberté d’expression ne devrait jamais être une raison d’emprisonner quelqu’un. Cela donne en outre une mauvaise image du rôle de la Guinée équatoriale en tant que pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations » « La Guinée équatoriale a besoin de mettre immédiatement fin à  ces tactiques répressives et arbitraires visant à  intimider et museler l’opposition », a déclaré pour sa part, Tutu Alicante, directeur exécutif d’EG Justice.

Bis repetita pour les Lions de la Téranga

Les souvenirs remontent loin, très loin. Caire 86, après avoir battu avec brio l’Egypte chez elle en match d’ouverture, le Sénégal quitte la coupe d’Afrique dès le premier tour. En 1992, il réédite le coup sur ses propres terres à  Dakar. Il y a deux ans tout près, le Sénégal vivait une débâcle à  Bata en Guinée Equatoriale. Donné favori, les Lions rentrent tout penauds avec trois défaites en autant de sorties. A Dakar, C’’est l’hécatombe. Les joueurs sont invectivés, l’entraà®neur limogé pendant que les fédéraux gardent précieusement leur siège. La reconstruction est lancée. Comme le chant du cygne, la coupe d’Afrique retourne à  Bata et les Lions avec pour… le même sort. Aucune surprise en réalité. Les lions aiment vendanger. Ils ont ouvert les couloirs de la victoire à  des algériens qui en voulaient plus qu’eux. En vérité, la victoire sur le Ghana a maquillé les failles du système Alain Giresse et l’absence de hargne des joueurs. Le Sénégal a battu le Ghana sur le fil et s’est vu très beau tout de suite or on ne se défait pas d’un mondialiste impunément. Le football moderne ne ment pas. Il ne veut plus de génération spontanée. Il se construit dans la durée. Le Ghana et l’Algérie ont toujours été les favoris du groupe C considéré comme celui de la mort pour l’Afrique du Sud et le Sénégal qui ont logiquement abdiqué lors de la dernière journée. C’’est difficile à  avaler mais on ne construit jamais du bon et du durable sur les cendres chaudes d’une désillusion. Les Sénégalais doivent se remettre en question et mettre à  plat leur puant complexe de supériorité. Le continent vit des mutations profondes et chaque compétiteur s’arrache pour porter haut les couleurs de son pays. Le haut niveau est devenu de la diplomatie sportive pour les pays du globe. Si le Sénégal ne fait pas son introspection, ses éliminations prématurées se poursuivront encore et encore. En 2002, la génération El hadji Diouf, contrairement à  ce qui se dit et s’écrit, était le résultat d’un projet mené depuis 1999 par l’Allemand Peter Schnittger. Au lendemain de ce match à  couperet dans l’enfer de Sureléré au Nigéria, des guerriers prêts à  défier le monde du football virent le jour et le doigté de feu Bruno Metsu fera le reste jusqu’en coupe du monde. Le Sénégal éliminé doit se regarder dans la glace. Il dispose d’individualités reconnues, reste alors trouver une équipe dotée d’une âme de vainqueur. Est-ce à  Giresse de le faire ? l’histoire a montré qu’un mercenaire, dans tous les domaines, ne se sacrifie jamais à  la place d’un patriote.

Can 2015 : sélection et préparation finale des équipes…

Les dés sont jetés, la Can de football prévue du 17 janvier au 8 février 2015 en Guinée Equatoriale fait espérer les fans du ballon rond. Plus la compétition se rapproche, plus l’attente monte pour les supporters. A trois semaines du coup d’envoi de la plus grande messe footballistique africaine, les seize pays qualifiés vont entamer leur préparation en se mesurant à  deux ou trois équipes lors des matchs amicaux. Quelques sélections ont déjà  pris un peu d’avance sur les autres. C’’est le cas de la sélection Equato-Guinéenne qui a entamé le 18 décembre dernier à  Lisbonne(Portugal) sa préparation. Elle prévoit plusieurs matchs amicaux contre des clubs portugais. les quinze autres qualifiés débuteront la préparation en janvier 2015. Le sélectionneur polonais du Mali Henry Kasperczak a dévoilé dimanche la liste de ses 23 joueurs pour la CAN 2015. Ils ont affronteront en matches amicaux, les Bafana-Bafana de l’Afrique du Sud, les Panthères du Gabon et les Aigles de Carthage de Tunisie les 9, 12 et 13 janvier prochain. Dans l’attente du premier match officiel face au Cameroun le 20 janvier, Henry Kasperczak a pu évaluer les vingt-trois joueurs qui devraient donner aux fans l’espoir d’un résultat positif dès le début de la Can. Briefing sur les vingt-trois Aigles retenus pour la Can 2015 Gardiens : Berthé (Onze Créateurs), So. Diakité (Esteghlal Khuzestan/IRN), N’Tji Michel Samaké (CS Dougouwolofila). Un remaniement considérable est apporté à  ce niveau avec la sélection de nouveaux gardiens de but. Défenseurs : F. Diawara (Tours/FRA), Ou. Coulibaly (Platanias/GRE), M. Konaté (Berkane/MAR), Tamboura (Randers/DAN), I. Coulibaly (Agadir/MAR), S. Coulibaly (TP Mazembe/RDC), M. Wagué (Udinese/ITA), D. Diakité (Bastia/FRA). A préciser juste que la présence de Tamboura Adama ne fait pas encore défaut cette année. Milieux : Seydou. Keita (AS Rome/ITA), Sig. Diarra (Valenciennes/FRA), Y. Sylla (Kayseri/TUR), M. Ndiaye (Zulte Waregem/BEL), S. Yatabaré (Guingamp/FRA), T. Doumbia (Toulouse/FRA), Sako (Wolverhampton/ANG), A. Traoré (Bordeaux/FRA). Attaquants : C. Diabaté (Bordeaux/FRA), M. Yatabaré(Trabzonspor/TUR), Abd. Diaby (Mouscron-Péruwelz/BEL), Maà¯ga (Metz/FRA). On note la présence de C. Diabaté qui a fait un tour à  Marseille pour des problèmes de genoux.

IBK à la rencontre des Maliens de Guinée équatoriale

Le président de la République et son épouse, accompagnés d’une forte délégation comprenant les ministres de l’Energie et de l’eau, M. Frankaly Keà¯ta et de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Moustapha Dicko ont été accueilli à  leur décente d’avion par le président équato-guinéen, Son Excellence Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et Madame. Après quelques minutes d’entretien dans le salon d’honneur de l’aéroport international de Malabo, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita et sa délégation ont été conduit à  la résidence présidentielle sise à  Sipopo avant de rencontrer la colonie malienne dans la capitale de la Guinée équatoriale à  l’Hôtel «3 Agusto » (3 août, date de la prise du pouvoir du président Obiang Nguema). Après les allocutions de bienvenu des responsables de la Communauté malienne (M. Amadou Sidibé, le président du conseil de base des maliens de Malabo ; Mme Fatoumata Karakodjo, présidente des femmes de Malabo et M. Samba Coulibaly, le président des jeunes de Malabo), le président de la République a vivement remercier ses compatriotes pour leur accueil chaleureux et fraternel. Le président IBK, réconforté par la forte mobilisation des maliens de Guinée équatoriale, s’est exprimé en langue bambara en faisant le survol des questions d’intérêt national. Parlant de la crise sécuritaire du Nord, le président dira qu’il a engagé le dialogue et tendu la main pour donner une chance, et toutes les chances, à  la paix et à  la cohésion nationale. Mais que jamais en aucun cas, il ne cédera un pouce sur l’intégrité territoriale : il n’y aura ni autonomie, ni fédéralisme encore moins indépendance. «Â Décentralisation poussée, oui ; mais pas au-delà Â ». Revenant sur l’épisode de Kati, IBK dira qu’il ne laissera personne désormais entacher la crédibilité du Mali par des légèretés et des irresponsabilités. l’Etat doit assumer son autorité et être respecté ; car il ne peut y avoir deux pouvoirs au sein d’un même Etat. Expliquant qu’il a agi pour restaurer et affirmer l’autorité de l’Etat qu’il a promis aux maliens et non pour autoritarisme, IBK a demandé aux maliens de Malabo de veiller au respect de leurs droits et de leur protection tout en les invitant à  respecter les autorités et les lois du pays d’accueil. Après un diner en tête à  tête avec le Chef d’Etat équato-guinéen, le président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita et sa délégation prendront part demain samedi 12 octobre 2013 à  la cérémonie commémorative du 45ème anniversaire d’indépendance de la Guinée équatoriale avant de s’envoler pour Bata, la seconde grande ville du pays pour rencontrer la plus forte concentration de maliens du pays. Une colonie estimée à  plus de 15.000 âmes.

Le calvaire des Maliens en Guinée équatoriale

Dimanche 14 octobre. Terminal 2 de l’aéroport international de Casablanca, au Maroc. Une vingtaine de Maliens sont en transit. Ils rentrent au Mali après avoir été arrêtés et emprisonnés pendant plus de quatre mois en Guinée équatoriale. Ils sont déçus de quitter un pays synonyme de réussite, mais soulagés de quitter des centres de détentions inhumains pour retrouver leur pays, quelque soient les nouvelles difficultés qu’ils vont y trouver. La xénophobie au sommet de l’Etat A bord du vol Royal Air Maroc AT 523 à  destination de Bamako, Abdoulaye Traoré raconte. « En Guinée équatoriale y a trois grandes institutions : le président de la République, sa femme et son fils. Quand l’un d’entre-eux est de mauvaise humeur, il vient à  la télé et lance des propos xénophobes. Ils demandent aux forces de l’ordre de contrôler tous les étrangers. Elles se lancent alors dans une opération partiale en les arrêtant tous, qu’ils aient des papiers ou pas.» Un partenaire de malheur d’Abdoulaye Traoré assure qu’ils étaient 170 détenus dans un petit logement sans électricité ni aération, et qu’ils étaient mal nourris. Des Camerounais, des Nigérians, des Maliens, des Béninois et d’autres africains. Tous arrêtés et pour certains refoulés sans pouvoir récupérer leurs biens. Des conditions de détention épouvantables Quand l’un d’entre-eux s’évanouissait, épuisé, les gardiens ne bougeaient pas. Il fallait donc traà®ner le malheureux vers un petit trou d’aération o๠il pouvait mieux respirer et reprendre ses esprits. Ceux qui pouvaient réunir assez d’argent pour se payer l’avion du retour pouvaient rentrer. Les autres étaient condamnés à  vivre dans ses conditions, voire à  y mourir. Malgré leur calvaire, les passagers du vol rendent hommage à  l’actuel ambassadeur du Mali en Guinée équatoriale, le Général Cissé. Il aurait selon eux négocié pour que les Maliens puissent avoir accès à  leurs cartes de séjour. Au-delà  de cet acte salutaire, il s’est beaucoup impliqué dans la résolution des problèmes rencontrés par ses compatriotes. Contrairement à  certains de ses conseillers qui font des malheurs des Maliens un « business » fructueux. Arrivés à  Bamako vers 2h00 du matin, la vingtaine de Maliens ont été accueillis à  la descente de l’avion par l’ambassadeur du Mali à  Malabo. Ils ne pleuraient pas de joie. Ils n’ont absolument rien pour rentrer dans leurs familles. Le général Cissé nous a confié en bas de la passerelle qu’ils ont été refoulés pour des raisons de papiers.

Unesco : le prix qui divise

l’Unesco a remis, pour la première fois mardi 17 juillet, le controversé prix « Unesco-Guinée Equatoriale pour la recherche en sciences de la vie». Cette récompense, financée par la Guinée équatoriale, à  hauteur de trois millions d’euros, a été attribuée à  trois scientifiques : un égyptien, un sud-africain et une mexicaine. La distinction a fait l’objet d’intenses tractations depuis 2007. Censée récompenser «les recherches scientifiques contribuant à  améliorer la qualité de la vie des êtres humains», elle pourrit la vie de l’institution basée à  Paris depuis quatre ans. La directrice générale de l’Unesco, la Bulgare Irina Bokova, a tout tenté pour remettre au placard ce prix hérité de son prédécesseur, le Japonais Kōichirō Matsuura. Devant les protestations croissantes, elle décide de le suspendre en octobre 2010. Un prix également dénoncé par plusieurs ONG françaises et étrangères qui pointent du doigt les finances obscures du régime du président Teodoro Obiang Nguema. l’affaire suscite l’embarras à  l’Unesco. C’’est en toute discrétion que le prix a été remis. Sur son site Internet, aucune trace des lauréats et de leurs curriculum vitae. Et pour cause, depuis cinq ans, ce prix défraye la chronique. D’abord baptisé «Prix Unesco-Obiang pour la recherche en sciences de la vie», il suscite la colère de nombreuses Ong, dénonçant une opération promotionnelle pilotée par Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale. l’homme, au pouvoir depuis son coup d’état de 1979, est visé, avec son fils, par de nombreuses enquêtes sur les biens mal acquis. Vilipendé par l’Ong Human Rights Watch pour son «bilan épouvantable en matière de droits humains», Obiang est aussi accusé d’avoir dilapidé la manne pétrolière. Malgré un PIB par habitant supérieur à  celui de la France ou du Royaume-Uni, l’espérance de vie n’y est que de 50 ans, et 76% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pour l’avocat équato-guinéen Tutu Alicante, «voter en faveur d’un prix international […] parrainé par un gouvernement qui n’investit pas assez sur son propre territoire dans des services de santé élémentaire relève de la plaisanterie de mauvais goût». Du côté de l’institution onusienne, on reconnaà®t que la source de financement «n’est pas claire». «Lors du vote du conseil exécutif, notre conseil légal et juridique a soulevé ce problème, mais le conseil n’en a pas tenu compte», révèle le nouvel observateur. William Bourdon, qui souhaite que le parquet de Paris élargisse au dossier de l’Unesco sa saisine sur les biens mal acquis, n’a pour l’instant pas obtenu gain de cause.

Obiang Nguema, l’erreur de casting de l’Union africaine

En portant pour un an à  sa présidence l’équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, l’institution panafricaine inflige un camouflet aux démocrates du continent et aux électeurs ivoiriens Confie-t-on les clés de la salle des coffres à  un braqueur récidiviste ? C’est grosso modo ce que viennent de faire la trentaine de chefs d’Etat réunis dimanche et ce lundi à  Addis Abeba (Ethiopie) à  la faveur du 16e sommet de l’Union africaine (UA): ils ont conféré pour un an au despote équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, 68 ans, la dignité de président en exercice de l’institution. Certes, la désignation de ce militaire, parvenu au pouvoir en 1979 au prix d’un coup d’Etat, obéit à  la tradition qui veut que la fonction revienne à  tour de rôle à  chacune des cinq sous-régions du continent noir; en l’occurrence, cette fois, l’Afrique centrale. Certes, objectera-t-on encore, la mission qui lui échoit revêt un caractère essentiellement symbolique. Arguments aussi spécieux l’un que l’autre. L’UA a su dans un passé récent écarter un autre putschiste, le Soudanais Omar el-Béchir, par ailleurs poursuivi par la Cour pénale internationale pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés au Darfour ; avant de congédier l’an dernier le Guide libyen Muammar Kadhafi, candidat au mépris des règles maison à  un second mandat. Les symboles ? C’est précisément en leur nom que les défenseurs des droits de l’homme, Africains ou pas, jugent le choix navrant. D’autant que ce forum 2011 avait pour thème officiel les « valeurs partagées » du milliard d’êtres qu’héberge entre Tunis et le Cap-de Bonne-Espérance le berceau de l’humanité. Les valeurs ? Parlons-en. Traité avec le respect dû à  son pactole pétrolier -la Guinée équatoriale est le 3e producteur d’or noir de l’Afrique subsaharienne-, Obiang piétine depuis trois décennies la credo démocratique affiché par l’Union. En la matière, son irruption sur l’avant-scène aura donné le ton. Alors vice-ministre de la Défense, celui que l’on surnomme « Zé Bere Ekum » – la Panthère aux aguets dans la langue de l’ethnie fang- renverse à  l’été 1979 son oncle Francisco Macias Nguema, premier président du seul pays hispanophone d’Afrique, avant de l’envoyer au peloton d’exécution. Depuis, il régente à  la cravache son petit émirat pétrolier et ses 650000 âmes, condamnées pour la plupart à  végéter dans une pauvreté obscène au regard des royalties encaissées par le clan Obiang. Dissidents embastillés et torturés, opposition muselée, société civile bâillonnée, presse asservie, purges déclenchées en riposte à  des complots le plus souvent imaginaires : un festival permanent, dénoncé notamment par la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), ONG basée à  Dakar (Sénégal). Le bilan est à  ce point calamiteux que l’Unesco -l’agence des Nations unies pour l’éducation et la culture- a décliné une offre dorée sur tranche: trois millions de dollars sur cinq ans, censés financer un « Prix Teodoro-Obiang-Nguema » voué à  récompenser « la recherche en sciences de la vie ». En fait de science, le bienfaiteur éconduit a celle de l’opacité. C’est qu’au rayon de la transparence, la performance du maà®tre absolu de Malabo, réélu en novembre 2009 avec 96,7% des suffrages exprimés, laisse pantois. Le gouvernement nommé deux mois plus tard résulte au demeurant d’un époustouflant casting familial. Qu’on en juge: un frère à  la Défense, un fils aà®né, connu pour sa passion compulsive pour les bolides de luxe, promu ministre d’Etat, un cadet doté du portefeuille -c’est bien le mot- de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, un neveu aux Finances et au Budget. La corruption? Endémique. Dans son palmarès 2010 de la vertu en la matière, l’ONG Transparency International classe la Guinée équatoriale au 168e rang sur 178… Comment s’étonner que l’ami Teodoro figure parmi les chefs d’Etat visés -en vain pour l’heure- par diverses plaintes dans l’affaire des « biens mal acquis » ? La première allocution du nouveau président en exercice de l’UA résonne comme un aveu. « Les concepts de démocratie, de droits humain et de bonne gouvernance, a-t-il déclaré dimanche, ne sont pas des thèmes nouveaux pour l’Afrique. Mais il convient de les adapter à  la culture africaine. » « Concepts » familiers pour le continent peut-être, mais inédits à  Malabo. Quant à  la martingale du « relativisme culturel », on sait l’usage immodéré qu’en font les satrapes pour parer leurs turpitudes d’atours flatteurs. Le cadeau fait à  Obiang est d’autant plus fâcheux que l’UA doit s’atteler de toute urgence à  la résolution de l’imbroglio ivoirien. Qui l’eût cru ? Le successeur du Malawite Bingu wa Mutharika a manifesté au long des semaines écoulées de coupables faiblesses envers le putschiste électoral Laurent Gbagbo. Reste à  espérer que ses pairs s’en tiendront à  la doctrine réitérée par le Gabonais Jean Ping, patron de la Commission -en clair de l’exécutif permanent- de l’Union africaine: l’objectif demeure « d’amener Alassane Ouattara », dûment élu le 28 novembre, à  « exercer la réalité du pouvoir ». La crédibilité de l’instance panafricaine est à  ce prix. Tout comme celle de la quinzaine d’élections programmées dans l’année sur le continent.

OMS : vers la création d’un fonds africain des urgences de santé

Les progrès réalisés par l’OMS La délégation malienne qui participe aux travaux jusqu’au 3 septembre 2010, est composée du Dr Mountaga Bouaré Conseiller technique et du Dr Mamadou Namory Traoré, Directeur national de la santé. La session a été ouverte par Monsieur Obiang Nguema, président de la République de Guinée équatoriale, en présence du Directeur général de l’OMS le Dr Margaret Chan, du Professeur Alpha Oumar Konaré, ancien chef d’Etat du Mali et ancien Président de la Commission de l’Union Africaine, du Dr Luis Sambo Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique et d’environ 500 participants composés, entre autres de Ministres de la santé, de Chefs de délégation, et de représentants d’Organismes, Fonds et Programmes. La 60è session va examiner le rapport sur les activités de l’OMS dans la Région africaine au cours du biennum 2008-2009, qui sera présenté par Dr Luis Gomes Sambo. Ce rapport mettra en exergue les succès enregistrés par l’OMS, ainsi que les défis auxquels elle a été confrontée dans sa quête d’amélioration de la situation de la santé dans la Région. La tuberculose, l’usage nocif de l’alcool, le cancer du col de l’utérus dominent le débat. Parmi, les questions de santé qui domineront aux assises de Malabo, figurent entre autres la tuberculose à  bacille multi-résistant et la tuberculose à  bacille ultra-résistants, l’usage nocif de l’alcool, le cancer du col de l’utérus, les implications de la crise financière mondiale sur le secteur de la santé et la proposition de création d’un fonds africain pour les urgences de santé publique formulée par le Dr Luis Gomes Sambo. Un fonds qui sera financé par des dotations convenues et les contributions volontaires des Etats membres, pour un montant de 100 millions de dollars US. Notons que le Comité régional comprend les ministres de la santé des 46 à‰tats Membres. Il est l’organe dirigeant de l’OMS pour la Région africaine. Il est chargé de la définition des politiques et de l’approbation du budget et du programme de travail de l’OMS dans la Région. La 60è session est présidée par Mr Francisco Pascual Obama Asue, Ministre de la santé et du bien-être social de la République de Guinée Equatoriale. Les deux vice-présidents sont respectivement le Professeur Christian Onyebuchi Choukwu Ministre de la santé du Nigeria, et Monsieur Modou Diagne Fada, ministre de la santé du Sénégal. Trois rapporteurs ont été aussi nommés. Il s’agit de Mme Amina Nurhussien Abdul Kadre, ministre de la santé de l’Erythrée, du Dr Toupta Boguena, ministre de la santé du Tchad et du Dr Basilo Mosso Ramos, ministre de la santé du Cap Vert.