Wahabou Zoromé : « Il faut beaucoup de compétitions d’escrime pour rehausser le niveau »

Le Mali va abriter ce 17 décembre la première édition du tournoi de la Fraternité d’escrime, entre le pays hôte et le Burkina Faso. Le Président de la Fédération malienne d’escrime, Wahabou Zoromé, revient pour le Journal du Mali sur l’organisation de cet évènement.

Journal du Mali : Qu’est-ce qui a motivé la tenue de ce tournoi ?

Wahabou Zoromé : Nous avons compris qu’il y avait un besoin urgent de développement de l’escrime au niveau des pays de la sous-région. Il faut que nous arrivions à créer des postes en faisant des tournois inter-États. Il faut le dire, l’escrime est un sport assez nouveau en Afrique subsaharienne. Donc il faut qu’il y ait beaucoup de compétitions pour rehausser le niveau. C’est pourquoi nous avons pensé et mis en place le tournoi de la Fraternité entre le Mali et le Burkina Faso.

Pourquoi n’avoir choisi que ces deux pays ?

C’est une question d’opportunité. Récemment, à l’occasion du Congrès de la Fédération internationale d’escrime à Dubaï, j’étais avec le Président de la Fédération du Burkina. Nous avons échangé et voulions au départ le faire avec le Niger. Mais le Nigérien n’a pas obtenu son visa. Nous nous sommes dit qu’il fallait organiser le tournoi avant la fin de l’année, à deux pays. Après, d’autres pays pourront se joindre à nous.

Ne pensez-vous pas que ce tournoi risque à terme de se substituer à celui de la CEDEAO ?

Nous avons contacté la section CEDEAO chargée du sport pour une organisation commune de la compétition, sauf que les financements n’ont pas suivi. On nous a donc demandé de remettre cela à 2018. Nous souhaitions faire quelque chose en 2017 et c’est ainsi qu’est né le tournoi de la Fraternité. Mais, en 2018, celui de la CEDEAO, qui regroupera tous les pays de la communauté, aura bien lieu.

Certains de nos escrimeurs s’entrainent à l’étranger, feront-ils le déplacement pour le tournoi ?

Nous avons deux athlètes qui sont en France, mais ils ne seront pas là. Tout simplement parce que ce n’est pas leur spécialité (c’est un tournoi de sabre). Eux font plutôt de l’épée. De même, tous les tireurs de Bamako ne participeront pas au tournoi de la Fraternité, qui ne concerne que les sabreurs.

Escrime : le sacre de « Titan club »

La suprématie des « monstres » de l’escrime La fête a donc été très belle, mercredi dernier, pour les deux internationaux juniors, Mohamed Sidibé et Sory I. Cissé et leurs coéquipiers surtout au moment de la remise des prix. En cinq finales, le club du maà®tre d’armes Moussa Samaké dit Balla a réalisé un parcours presque sans faute, totalisant quatre victoires et une médaille de bronze. Adama Coulibaly a donné le ton pour les escrimeurs de Titan Club en dominant Gaoussou Coulibaly 15-11 à  l’à‰pée homme. De l’autre côté, Mariétou Diakité offrira une deuxième médaille d’or à  Titan Club en s’imposant largement 15-7 face à  Assitan Sissoko de Diarra’s Club. La fureur des tireurs de Titan club était en désormais en marche. C’est ainsi qu’ils signeront deux nouvelles victoires au Sabre et Fleuret homme, oeuvre de Sory I. Cissé et Mohamed Sidibé. Le premier l’emportera 15-9 face à  Cheick A. Sidibé, tandis que le deuxième dictera sa loi devant Gaoussou Coulibaly de Diarra’s Club. Un parcours sans faute ou presque Seul le trophée du Sabre dame remporté par Fatoumata Sissoko de Diarra’s Club face à  Hawa Niaré a donc échappé à  Titan Club qui n’obtiendra que la médaille de bronze de Fatoumata Berthé tombée en demi-finale. Ainsi, cette année, le club a décidé de faire changer d’armes à  Mohamed Sidibé pour éviter une confrontation avec Sory I. Cissé et augmenter les chances de médailles de ses combattants. Une stratégie couronnée de succès pour Titan Club puisque les deux internationaux juniors se sont hissés chacun sur la plus haute marche du podium. Mohamed Sidibé et Sory I. Cissé se partagent ainsi la poire en deux et repartent chacun avec le titre de champion du Mali. Mais la révélation de cette troisième édition du championnat restera Fatoumata Sissoko qui a créé la sensation en dominant l’une des meilleures combattantes du pays et médaillée de bronze aux derniers Jeux africains du Maroc, Hawa Niaré. Fatoumata Sissoko devient ainsi la première escrimeuse du pays à  inscrire son nom au palmarès du Sabre dames dont C’’était la première édition. Dans son allocution de clôture, le président de la Fédération malienne d’escrime (FME), Cheick Fantamady Traoré dira que la fête a été belle, avant de témoigner sa reconnaissance au Comité national olympique et sportif (CNOS) et à  Sotelma Malitel pour leur accompagnement. Outre le premier responsable de la fédération, on notait la présence dans la salle du premier vice-président du CNOS, Tidiani Niambélé et du secrétaire général de la FME et Directeur technique national, Wahabou Zoromé. à€ présent, les regards du monde de l’escrime nationale sont tournées vers la visite du président et du secrétaire général de la Confédération africaine d’escrime (CAE) attendus au Mali courant janvier. Lors de cette visite, indiquent certaines indiscrétions, le premier responsable de l’escrime continentale devrait confirmer la désignation du Mali comme hôte du prochain Championnat d’Afrique des cadets prévu en 2011.