Le Zoo, la grande attraction estivale des Bamakois

En cette période estivale à  Bamako, les parents ne se font plus trop de soucis pour offrir de bons moments à  leurs enfants. A l’opposé des années écoulées, en 2014 C’’est le parc zoologique qui a la faveur des pronostics chez les petits. Avec moins de 1500 francs, chaque enfant a droit à  une visite complète comprenant la volière, l’aquarium et l’espace des fauves. Buffles et phacochères La visite commence par la promenade des buffles et des phacochères. Robustes et imperturbables, ils pataugent dans un marigot qu’ils désertent à  la mi-journée pour l’ombre des palétuviers. En face, gambergent des oryx et des biches qui se cachent le plus souvent sous des arbustes pour fuir les bruits d’humains qui s’engouffrent vite dans la cabane érigée en aquarium. Climatisée et bien surveillée, la cabane rappelle les plongées du commandant Cousteau. Tilapia, daurades, carpes, morue, saumon, poisson marteau, toutes les espèces de la faune marine sont ici représentées et C’’est par une porte dérobée qu’on accède à  la salle des frissons : l’espace réservé aux reptiles pour ne pas dire les serpents. Couleuvre, python, boa, cobra, C’’est un monde qui fascine et qui apeure en même temps. Le visiteur prend des photos pour immortaliser cet instant unique dans une vie tout en se méfiant car on ne sait jamais avec animaux dangereux et imprévisibles. Coincés entre un verre blindé et du bois, ils se déplacent sur des branches mortes et des pièces de peaux mortes indiquent qu’ils font plusieurs mues. Tout au fond de la salle se repose un jeune varan bien esseulé. La volière jouxte l’aquarium. Avec ses grilles sous forme de rideaux géants, elle permet de surplomber des hérons, des pélicans et des canards d’eau douce. De par leur plumage, leurs cris et les battements dans l’eau, ces oiseaux égayent le visiteur qui, en bon sahélien, est, l’instant d’après, subjugué par la sérénité de l’éléphant. Avec plus d’une tonne de chair supportée par des pattes dodues, l’éléphant fouille le sol grâce à  sa trompe à  la recherche de nourriture. On le quitte inquiet de sa solitude qui contraste avec la famille des lions. Installés dans un espace à  ciel ouvert, la dizaine de lions du parc zoologique de Bamako impose le respect et le silence du visiteur. Pendant que le fauve en chef contrôle la situation depuis une grotte rafraichie par des eaux ruisselantes, les femelles et les lionceaux se regroupent à  l’ombre pour digérer un repas bien mérité. Ces lions occupent le plus grand espace du parc et non loin d’eux, derrière des grilles renforcées, trônent deux panthères assez jeunes. Les visiteurs demandent toujours aux gardes ce qui les différencie des tigres et des pandas ? Les explications fournies sont souvent inaudibles du fait des bruits des singes et des gorilles. Les animaux les plus fréquentables restent les tortues : Inoffensives et domestiques, elles scotchent le visiteur qui leur consacre plus de temps surtout qu’elles s’accouplent souvent et ce spectacle fait rire plus d’un. La visite du parc se termine par un petit break dans un restaurant interne qui pratique des prix assez accessibles aux familles éreintées par un parcours plaisant mais long.

L’ EID décortique 36 affaires

Parmi les 36 dossiers retenus globalement, on retient des litiges fonciers, des cas d’extorsions de lots à  usage d’habitation, des maisons détruites suite à  des contractions juridiques. Sans oublier, les cas des travailleurs déflatés, l’inégalité d’émoluments entre des combattants qui ont participé au compte des Nations-Unies à  des missions de maintien de la paix au Rwanda et en Centrafrique. Les ministères concernés sont entre autres, celui de l’Administration territoriale, du Ministère de la justice, celui des domaines et des Affaires foncières, l’Equipement, des Transports et des Mines. Qu’est-ce que l’espace d’interpellation démocratique ? l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) est un exercice d’application de la nouvelle stratégie de communication entre le Gouvernement et le Peuple. Il s’agit ici de permettre aux gouvernés de s’adresser directement aux ministres, les deux acteurs se trouvant dans la même salle pendant toute une journée. l’expérience de l’EID est déjà  vieille de 19 ans. Ainsi, depuis 1994, elle est organisée à  Bamako le 10 décembre de chaque année sous forme d’une rencontre entre l’ensemble des membres du Gouvernement et des citoyens qui s’adressent directement à  eux au sujet de dossiers qui constituent pour eux des préoccupations. Les travaux de cette rencontre sont organisés par une Commission chargée à  cet effet de recevoir les interpellations, de les traiter et d’élaborer le plan de déroulement des débats. Aussi, un Jury d’Honneur composé de personnalités nationales et étrangères dont les Présidents des Associations des droits de l’Homme du Mali et d’autre pays, est constitué pour faciliter les travaux de la journée et en assurer le suivi des conclusions et recommandations. Les travaux de la rencontre qui sont suivis directement par des centaines de citoyens qui font le déplacement sur les lieux de la rencontre. Cette rencontre est également diffusée en direct sur les antennes de la radio et de la télévision nationales. Les interpellations auxquelles les ministres répondent recouvrent tous les aspects de la vie des populations: la corruption, la non application des verdicts de justice, la lenteur dans le traitement des dossiers au niveau des services administratifs, le non respect des dates annoncées pour le démarrage de certains projets ou programmes de développement, les mutations des fonctionnaires, le manque d’autorité de l’Etat dans la gestion de certaines affaires d’envergure nationale, le traitement des conflits liés à  la gestion des domaines fonciers, etc. Un exercice apprécié En somme toute, l’EID est un exercice très apprécié par l’ensemble des acteurs à  l’échelle du pays. Aussi, beaucoup de partenaires considèrent qu’il constitue en plus des radios privées et de la presse écrite, un cadre adéquat d’expression démocratique. Au delà  de ces appréciations, l’EID est un exercice qui exige des membres du gouvernement de se mettre à  l’écoute des populations et de leur rendre compte et permet au citoyen d’exercer son droit de demander des comptes au gouvernement. Toutefois, s’il est vrai que l’EID a conforté les bases de l’expérience démocratique du Mali; il est tout aussi vrai que la nécessité de l’inscrire dans une dynamique plus globale s’impose de plus en plus qui va du niveau local, régional au niveau national C’’est à  dire ouvrir d’autres espaces aux échelons locaux. Aliou

EID 2012, le nord et le foncier

C’’est le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiéna Coulibaly, représentant le Premier ministre, qui a présidé ces assises. Alors que devaient s’ouvrir les concertations nationales, une énième fois reportées, l’Espace d’Interpellation Démocratique a respecté le rendez-vous. Pour la dix-septième année consécutive, l’EID a regroupé des centaines de participants venus de tout le pays, mettre sur la table les maux dont souffre le pays. Organisée pour la première fois par les services du Médiateur de la République, la rencontre s’est déroulée au Centre Internationale de Conférences de Bamako. Même si les actes ne suivent pas toujours les paroles, les Maliens ne boudent pas leur Espace, qui s’est posé au fil des années comme un exercice de démocratie. En effet, l’EID est l’occasion pour le citoyen lambda d’amener sur la place publique les griefs qu’il a contre l’Administration et ses propositions pour une meilleure gouvernance. « Améliorer notre façon de servir »] Plus de cent interpellations ont été reçues par la Commission de dépouillement qui a rendu publique son rapport ce 10 décembre. 35 d’entre elles ont été lues dans la salle avec une grande majorité de cas liés au foncier et de non-exécution de décisions de justice. Des cas plus pathétiques les uns que les autres ont été évoqués pour mettre en lumière les insuffisances du système judiciaire et le manque de protection pour les plus faibles. Ainsi, des émissaires des chefs de village et propriétaires de champs du cercle de Kati ont fait le déplacement de Bamako pour déposer des interpellations dans lesquelles ils fustigent le laxisme de l’administration, la gestion des mairies, des décisions de justice parfois contestables, etc. Le médiateur de la République a dans son discours d’ouverture, rappelé l’impérieuse nécessité de changer nos comportements de citoyens. Il s’agit pour Diango Cissoko d’améliorer notre façon de servir, surtout en ce qui concerne les agents de l’Etat qui ne devrait pas oublier que « que notre système de fonction publique est défini et bâti autour de trois valeurs fondamentales qui sont la probité, l’impartialité et l’efficacité ». Pour qui la plupart des maux de notre société résultent de la-non application de ces valeurs. La crise et particulièrement la situation au Nord du pays a évidemment été évoquée, les participants émettant l’ardent souhait de voir des solutions rapidement trouvées pour mettre fin aux souffrances des populations et restaurer l’intégrité territoriale du pays.

Mise en valeur des terres de l’Office du Niger : l’Uemoa s’implique

l’Office du Niger est ce vaste périmètre agricole de près de 1 million d’hectares, cultivables, situé sur le delta intérieur du Niger au Mali, à  environ 250 km en aval de la capitale Bamako. Depuis 1932, date de sa création, seulement 100 000 hectares de terres irriguées sont exploités aujourd‘hui . A l’époque, le président ATT avait déclaré vouloir faire de cette zone l’un des greniers agricoles du Mali. Les responsables de l’UEMOA l’ont bien compris et organisent à  Bamako depuis lundi, un atelier régional de lancement d’activités agricoles et de gestion la zone Office du Niger, particulièrement dans le cercle de Touraba. Objectif, sécurité alimentaire D’après Ibrahima Diémé, commissaire à  l’Uemoa, la politique agricole de l’Union vise d’abord à  accroà®tre la sécurité alimentaire, mais aussi à  lutter contre la pauvreté des exploitants agricoles. s’il faut aider à  satisfaire les besoins alimentaires, il faut également subventionner leurs activités. Le défi de la zone Office du Niger réside surtout dans l’aménagement de surfaces cultivables et dans la mise à  disposition des terres aux ressortissants de l‘Union. l’agriculture contribue en effet à  hauteur de 30% dans le PIB de l’Union et touche près de 70% des populations. A Kandjourou, un projet pilote de 11000 hectares est en voie d’aménagement avec l’aide des experts de l‘Union, tout comme à  Touraba, sur environ 2198 hectares, de quoi susciter un réel engouement pour l’agriculture. Reste les aménagements, la maà®trise de l’eau et des ouvrages. En lair, le projet de l’UEMOA au Mali, comporte trois axes majeurs : – Le développement des infrastructures – La mise en valeur agricole des investissements – Et la composante organisation et gestion des projets agricoles. Pour une agriculture compétitive et diversifiée La cible, ce sont les paysans autochtones, les exploitants agricoles et les gros investisseurs. En substance, on pourrait y produire, 10000 tonnes de riz à  l’année, 2500 tonnes de Mais, 200 tonnes de blé, 1000 tonnes de gombos ou encore 150 tonnes de produits piscicoles à  titre d‘exemple. Au total, un valeur ajoutée de près 250 millions par an pour l’Union. Si dans ses objectifs premiers, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, vise l’intégration régionale, celle-ci peut aussi se faire par l’agriculture, grâce à  la libre circulation des personnes et des biens, mais aussi par une collaboration forte avec les autorités nationales de chaque pays membre. Pour le Dr Yaranga Coulibaly, ministre de l’Agriculture, «Â le projet de l’Uemoa, est une chance pour la mise en valeur croissante des terres de l‘Office du Niger, o๠l‘eau est un don du ciel, surtout, lorsque dans d’autres zones, la baisse des productions de certaines céréales a été provoquée par les bas niveaux fluviaux. Le projet UEMOA pourrait ainsi combler les besoins nationaux et à  terme, booster la compétitivité du Mali en matière agricole. En résumé, le passage d’une agriculture de subsistance à  une agriculture compétitive sur le plan mondial.

Manyamagan 2011 : l’étau se resserre autour des couples

Il est 17h 20 lorsque les cinq couples dont trois nominés font leur entrée dans la salle sous l’éloge de leur griot respectif ou « founèke » en bambara. Chaque griot flatte ainsi son couple pour l’accompagner dans la compétition. Puis les deux animatrices Oumou Diarra et Awa Baba Keita invitent le public à  visionner les points obtenus par message téléphoniques. C’’est ainsi que le couple 1 (Lassine Sangaré et Oumou Traoré) s’est vu chuter avec 813 points devant le couple 2 (Fousseyni Traoré et Sayon Camara) avec 1090 points et couple 4(Ibrahim Tekete et Fatoumata Sodogo) avec 1217 points. Et le couple 1 est sorti de la compétition avec une somme d’encouragement de 200 000 Cfa et 100 000 francs pour leur griot. Questions-réponses Au cours du jeu, la première question fut : « En 2009,  combien de personnes sont mortes du Sida ?  Réponse : 2 100 000 personnes ; Deuxième question, sur 100 personnes vivant avec le VIH Sida, combien sont des femmes ? Une spécialiste de la santé a alors donné quelques explications sur le Sida et les maladies sexuellement transmissibles. Entretemps l’assistance a visualisé une projection de «Â Faso Naloman Ton » composés du Kotébajeu club du Blonba, une prestation humoristique pour égayer le . Troisième question : sur 100 femmes vivant avec le VIH, combien sont âgées de 15 à  24 ans. Là , il fallait répondre 76 femmes. A l’issue du jeu de questions réponses, le couple N° 4 s’est hissé en 1ère position avec 28 points. Le couple 2 avec 16 points, le couple 3 avec 22 points , le couple 6( Oumar Traore et Binta Coulibaly) avec 18 points ont tous été nominés. En plus des questions, Oumou Diarra et sa co-animatrice Awa Baba Keita ont posé des questions défis aux couples : exemple : « ton mari est séropositif, comment réagiras-tu ? Dans l’ensemble, les couplent ont affirmé rester les uns auprès des autres, pas question de divorcern! A l’issue du prime, une projection de la maison en chantier qui sera offerte au couple gagnant a été visionnée. Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, premier ministre et marraine de l’émission, a aussi promis de remettre 500 000 CFA à  tous les couples. Cette émission a également été marquée par la nouvelle du décès de la mère du griot dénommé Lagaré.

Espace culturel : le « Flamboyant » menacé de fermeture

Après plusieurs actes visant à  déstabiliser l’établissement, ce groupuscule a fini par organiser la semaine dernière une manifestation pour réclamer aux autorités la fermeture pure et simple de l’espace. Les raisons de leur motivation s’expliquent tout simplement par le fait que l’espace se situe à  seulement quelques mètres de la mosquée récemment construite. Toute chose qui implique sa fermeture, disent-ils. Selon nos informations, le « Flamboyant », ouvert il y a plus d’une décennie, sert d’espace pour de nombreux évènements festifs tel que les mariages, les baptêmes. Le promoteur, député de son Etat, est présent sur les lieux il y’a une dizaine d’années. Le site sur lequel la mosquée est bâtie était jadis destiné pour la réalisation d’un espace vert. Approché par nos soins, le DG de l’Office malien de l’hôtellerie et du tourisme (Omatho) a indiqué que cet espace n’est dans aucune condition qui pourrait compromettre la législation en la matière. Mieux, dit-il, «Â chaque fois que nous sommes saisis d’une quelconque irrégularité dans le secteur de l’hôtellerie, nous avons le devoir d’enquêter pour constater la véracité des faits dénoncés. Pour ce cas précis, la fermeture réclamée de l’espace n’est motivée par aucune raison valable ». s’indignant contre ces soulèvements qu’il qualifie d’intolérance religieuse, le DG de l’Omatho, dit ne pas être prêt à  céder. Selon nos informations, les protagonistes de cette lutte ne sont que des activistes et autres intégristes qui se cachent derrière la religion. Il auraient promis d’appliquer un «Â plan B » si jamais les autorités ne fermaient pas l’espace. Force reste à  la loi! Suite à  la polémique grandissante autour des hôtels, bars, restaurants, qui poussent comme des champignons au Mali, les agents de l’office malien du tourisme et de l’hôtellerie, et la Brigade des mœurs ne désarment pas. C’’est pourquoi, ces dernières années, ils ont multiplié les descentes pour démasquer les fauteurs de troubles dans ces établissements. En effet, si le rôle de l’Omatho se résume au respect de la législation, celui de la Brigade des mœurs s’étend à  tout ce qui est protection des mœurs. Le directeur de l’Omatho a expliqué que pour ouvrir un hôtel, il faut d’abord bénéficier d’un agrément délivré l’Etat malien. Et C’’est seulement quand on est en possession de cet agrément que la loi autorise l’ouverture. «Â Nous veillons à  ce que les promoteurs hôteliers travaillent en conformité non seulement avec les lois du pays, mais également en respectant les coutumes, les mœurs et traditions du Mali profond.» Tout en rappelant que sur les 300 hôtels, seulement 60 sont pour des promoteurs chinois, le DG de l’Omatho invite tous les acteurs de ce secteur à  respecter la quiétude et la tranquillité des voisins qui, le plus souvent se plaignent des tapages nocturnes émanant de ces lieux. «Â Le non respect des normes équivaut à  la fermeture des lieux », a-t-il indiqué. Pour le cas précis du «Â Flamboyant », indique-t-il, la législation n’est pas violée. Mieux, la structure paye régulièrement ses taxes, sans quoi elle n’existerait pas encore de nos jours.

15ème édition de l’EID : 18 dossiers à traiter

Un excercice de democratie active L’Amphithéâtre du Centre international de conférences de Bamako a refusé du monde ce matin. Tous venus assister au lancement de l’EID et soutenir les leurs, victimes d’injustice ou d’abus. Quinzième du genre, cet exercice original de démocratie à  la base donne aux citoyens estimant leurs droits violés, l’occasion de s’adresser directement aux membres du gouvernement. Une grande majorité des ministres y étaient, surtout ceux là  qui étaient concernés par les interpellations. Après l’ouverture officielle de l’évènement, les interpellations ont été lues en présence du jury d’honneur, des membres du gouvernement et de responsables d’associations de défense des droits de l’homme. A l’instar des autres années, l’événement est retransmis en direct à  la télévision et la radio nationale. Pour cette édition, la commission d’organisation a reçu 90 interpellations. Après dépouillement, une sous-commission présidée par Mohamed El Béchir d’Amnesty International Mali a procédé au classement des interpellations. Trente autres ont été classées dans la catégorie « suite à  donner » et 41 rejetées. Un dossier a été retiré par son auteur. Selon un membre du jury, les motifs de rejet des interpellations vont de l’absence d’adresse à  la non mention de la loi violée dans la requête, en passant par l’insuffisance d’éléments d’information, le manque d’objet, le manque de base juridique sur la violation évoquée, l’existence d’une procédure en cours ou encore le fait que la question a déjà  été traitée à  l’EID. Les 18 interpellations retenues feront l’objet de réaction de la part des membres du Gouvernement. La cérémonie d’ouverture présidée par le chef de l’Etat a été l’occasion de présenter pour le ministre de la Justice le bilan de la dernière édition. Le public a également suivi une contribution des associations de défense des droits de l’homme. La cérémonie a été par ailleurs marquée par une visite des stands de la semaine nationale du détenu. Les activités de ce 15ème EID entrent dans le cadre de la célébration du 10 décembre, date marquant l’anniversaire de la Déclaration universelle des doits de l’homme. Les droits humains au coeur de l’actualité Parallèlement à  l’EID, se tient la semaine nationale de la lutte contre la corruption dont le lancement a été fait par le ministre de la justice, Mahrafa Traoré. Dans un message qu’il a livré à  cette occasion, le ministre relève que « la lutte contre la corruption ne peut être atteinte que par la mise en place d’un dispositif juridique et institutionnel adéquat au niveau des Etats, par la sensibilisation des acteurs sur les conséquences tragiques de la corruption, ainsi que sur l’existence de mesures qui peuvent être prises pour la limiter ». Faut-il rappeller que le Mali, a mené plusieurs actions aux plans politique et normatif pour lutter contre la corruption. De corruption, il en sera également question au cours de l’EID. Au même moment se tient également sous la houlette du ministère de la Justice, à  travers la direction nationale de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée, une semaine nationale dédiée aux détenus.

Espace d’interpellation démocratique : Pour l’expression populaire

L’EID est institué en 1996 Crée en 1994, l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) est institué au Mali par le décret n°96-159 du 31 mai 1996. C’’est un forum annuel qui a pour objectif d’informer l’opinion publique nationale et internationale sur l’état des droits de l’homme en République du Mali, contribuer de manière active et pédagogique à  la réalisation d’une culture démocratique nationale et d’impulser de façon significative la politique de promotion et de protection des droits et libertés des citoyens. Il permet aux citoyens d’interpeller directement les pouvoirs publics à  travers le gouvernement, sur les actes qu’ils jugent attentatoire à  leurs droits fondamentaux. Hommage rendu à  la Hollandaise Gerty Hesseling Le début des travaux a été une marque de reconnaissance à  l’endroit de celle qui a été pendant des années membre du jury d’honneur. Il s’agit de la Hollandaise Gerty Hesseling arrachée à  l’affection des démocrates maliens. Elle a été élevée à  titre posthume au rang de Chevalier de l’ordre national du Mali. Son mari, Gérard Swete, son mari a reçu la médaille et n’a pas tari  d’éloges à  l’endroit des décideurs maliens d’avoir pensé à  son épouse qui aimait tant le Mali. Cette année 68 interpellations reçues Cette année, la commission de dépouillement a reçu au total 68 interpellations. 19 sont retenues pour être lues, 28 pour suite à  donner et 27 rejetées. 16 départements font l’objet d’interpellation. 12 ministres ont répondu directement car leurs interpellations sont lues. Le Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales était en tête avec 6 interpellations suivi du Ministère de la justice avec 5. ces ministres des différents départements interpellés se sont vite pointés pour répondre, chacun en ce qui le concerne. Une occasion pour le ministre de faire le bilan de l’édition dernière. le ministre de la justice, Maharafa Traoré a rappelé que 121 interpellations ont été reçues, 16 interpellations ont été retenues «Â pour être lues », 24 interpellations ont été retenues «Â pour suite à  donner », 71 interpellations ayant fait l’objet de rejet. Les contributions étaient au nombre de 10. A noter qu’ à  sa création en 1994 l’Espace d’Interpellation Démocratique se situe dans le cadre de la promotion et de la protection des droits de l’homme, qui trouvent leur fondement dans la Déclaration  Universelle des Droits de l’Homme, dont notre pays qui a célébré le soixantième anniversaire l’année dernière. Le jury d’honneur est composé de 9 membres dirigés par l’ancien Premier ministre Modibo KEITA. Consolider la démocratie Le ministre de la justice Maharafa Traore dans son intervention s’est félicité des avancées enregistrées dans la diligence des dossiers dans les différentes juridictions. Pour sa part, le chef du gouvernement, Modibo Sidibé a relevé que l’EID est un véritable instrument de consolidation de l’Etat de droit.

Images au féminin : l’audiovisuel pour valoriser la femme

Cet événement a tenu à  faire un gros plan sur les ateliers Image au féminin (qui existent au niveau de l’ensemble des régions du Mali), une conférence débat, avant d’être clôturé par une grande soirée cinématographique. Dans son mot d’ouverture, Mme Dramé Kadiatou Konaré, présidente d’Image au féminin a réitéré, de vive voix, la nécessité pour les femmes en général, de servir le développement grâce à  l’audiovisuel et les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC):  » Elles constituent des moyens, de donner plus de visibilité et de notoriété à  ce qu’elles font de façon quotidienne  » Quelles politiques pour l’expression audiovisuelle des femmes ? C’est le thème du dà®ner débat et les interventions faites par les personnalités ont porté sur l’identité culturelle malienne, la place de la femme dans l’audiovisuel au Mali, la coopération internationale et genre. Le gros plan sur les ateliers Image au féminin, a permis aux femmes de Sikasso, Tombouctou et Bamako d’exposer les réalités de leurs travaux quotidiens. A noter que l’Association « Image au féminin » dispose d’une équipe d’animation oeuvrant dans l’audiovisuel. C’’est cette équipe qui a réalisé le film sur les femmes fistuleuses de l’hôpital du Point G. Un film qui a été accueilli avec beaucoup de joie et d’émotion par le public. Les manifestations « Perspectives » ont été conclues par la projection d’un film  » Le mariage des Moussons » de Mira Nair. Une série qui retrace de façon linéaire, les péripéties de l’aventure amoureuse d’une jeune indienne et d’un Noir; Rôle des TIC Parmi les nombreuses interventions, il faut signaler que, celle de la représentante de l’Agence des nouvelles technologies de l’information et de la communication (AGETIC), Mme Maiga Aissata, qui a souligné la politique d’extension des NTIC de l’Etat. Pour Mme Maiga, les NTIC constituent pour les femmes, un moyen de s’affranchir de la discrimination à  laquelle elles sont quotidiennement victimes. Oui, les TIC facilitent la participation des femmes dans divers secteurs de développement. Mme Rabia, communicatrice et chef d’entreprise, estime que plus les femmes iront vers l’audiovisuel, moins elles seront marginalisées.

UEMOA : Un visa unique pour tous les pays bientôt disponible

La cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui se tient à  l’hôtel Radisson, était placée sous la présidence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maà¯ga Sina Damba, représentant son homologue des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Elle s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère de l’Artisanat et du Tourisme, Almamy Ibrahim Kouréà¯chi. Le président du Comité interparlementaire de l’institution sous régionale, Oundé Touléma, et plusieurs responsables de l’Uemoa étaient également présents. Le visa UEMOA : J- 3 La réunion de Bamako constitue la phase opérationnelle de la mise en application de l’unicité du visa dans l’espace Uemoa. Plus d’une cinquantaine d’experts venus de toute l’union plancheront, durant une semaine, sur les voies et moyens devant aboutir à  une communion des visas Uemoa. ATT, président en exercice de l’UEMOA La rencontre survient au moment o๠notre pays, en la personne du président de la République Amadou Toumani Touré, assure la présidence en exercice de l’Union. Le représentant de la Commission de l’Uemoa, Ruis Duarté Barros, a au nom de l’ensemble des membres des organes de l’organisation sous-régionale, remercié les autorités et l’ensemble du peuple malien pour l’hospitalité dont ils font l’objet depuis leur arrivée en terre malienne. Intégration et Libre Circulation des biens et des personnes La nomination par ses pairs du président Amadou Toumani Touré à  la tête de l’Uemoa constitue, de son point de vue, une preuve de l’engagement de notre pays pour l’intégration sous régionale. « Le pays, a-t-il noté, a été, est et continue d’être un pionnier de l’intégration tant au plan sous régional que continental. C’est donc en toute confiance que nous engageons cette nouvelle dynamique du processus d’intégration de notre sous région par la mise en place d’un visa communautaire ». Bamako, a-t-il ajouté, amorce une première étape de suppression des frontières intra-communautaires . Dans cette optique, les résultats des travaux favoriseront l’échange d’informations utiles à  l’identification des visas délivrés par chacun des à‰tats membres de l’Uemoa. à€ ce titre, a indiqué Rui Duarté Barros, la rencontre mettra à  disposition des outils d’application de reconnaissance mutuelle. Il a, par ailleurs, appelé à  l’expérimentation complète de ce mécanisme de reconnaissance mutuelle afin de faciliter le passage au visa unique

Rapport OPA : des conclusions accablantes pour le Mali

Le rapport est le résultat de la période du 1er avril au 30 juin 2009. Cette rencontre s’est déroulée dans les locaux de l’Hôtel Kempeski ce mardi 15 septembre. Tracasseries routières l’évaluation concernait les corridors Tema (Ghana) – Ouagadougou, Ouagadougou-Bamako et Lomé- Ouagadougou. Mais celui de Ouagadougou- Bamako a été jugé le plus difficile pour les transporteurs et les chauffeurs. Les tracasseries routières se sont accentuées en ce 2ème trimestre de 2009, qui consacre le 8ème rapport de l’OPA sur le corridor Bamako-Ouagadougou. Prélèvements illicites La baisse des activités de transport sur le même corridor semble avoir renchéri les taux des prélèvements illicites qui passent de 1631 FCFA au Togo à  11 400 FCFA au Mali aux 100km. Le nombre de poste de contrôle n’est pas épargné. Il varie entre 2 au Togo, au Burkina Faso et au Ghana et 7 au Mali. Le niveau élevé des prélèvements illicites est essentiellement imputable au Mali, qui avec 49 250 FCFA par voyage (dont 17 545 FCFA rien que sur le contrôle de la surcharge), bat le triste record des perceptions les plus élevées par pays et par corridor au cours d’un voyage, loin devant le Burkina Faso qui sur le même corridor enregistre 9980 FCFA de perception illicites par voyage. Les taux de prélèvements illicites sont rendus plus élevés par les extorsions consécutives à  l’application sur deux des trois corridors, de la réglementation sur la charge à  l’essieu et sans délivrance de reçus aux conducteurs dont les camions contreviennent à  la réglementation. Il faut rappeler que l’OPA sur les axes routiers a été mis en place en 2005 conjointement par l’UEMOA et la CEDEAO avec l’appui financier de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) et du Programme des Politiques de Transport en Afrique Subsarienne ( SSATP) de la Banque Mondiale. La partie technique est assurée par le Centre Ouest Africain pour le Commerce. Donc, l’objectif visé est la bonne gouvernance routière sur les axes routiers d’Afrique de l’Ouest. En plus des corridors cités plus haut, le programme doit s’étendre sur d’autres corridors comme Bamako-Dakar, Niamey-Cotonou et Ouagadougou-Abidjan.