Les otages espagnols libérés en échange d’Omar le Sahraoui et d’une forte rançon?

Le prisonnier Malien surnommé « Omar le Sahraoui », condamné à  12 ans de prison ferme pour l’enlèvement de trois humanitaires espagnols, a été extrait de sa prison à  Nouakchott pour une destination inconnue, a affirmé samedi 14 août un responsable de la sécurité. Aucune information officielle n’a été donnée sur les raisons de cette extraction qui a eu lieu vendredi soir, mais l’éventualité de son extradition imminente vers le Mali voisin, en vertu des accords judiciaires liant les deux pays, est évoquée. à‚gé de 52 ans, Omar Sid’Ahmed Ould Hamma est surnommé « Le Sahraoui » pour avoir combattu au sein du Front Polisario pour l’indépendance du Sahara occidental. La Mauritanie l’accusait d’avoir agi comme « mercenaire » pour le compte d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui l’avait payé pour enlever les trois Espagnols sur la route reliant Nouakchott à  Nouadhibou (nord) en novembre 2009. Après la libération de l’une d’entre eux en mars 2010, les deux autres, Albert Vilalta et Roque Pascual, sont depuis retenus au Mali par le groupe de Mokhtar Benmokhtar. Bamako pourrait ainsi accéder dans les prochains jours à  l’une des revendications d’Aqmi, qui réclame l’élargissement d’Omar le Sahraoui contre la libération des deux otages espagnols détenus sur le territoire malien. Chose possible dans la mesure oà¹, pour obtenir la libération de l’otage français Pierre Camatte en février 2010, le Mali avait accepté d’élargir quatre prisonniers présumés terroristes, dont un algérien et un mauritanien. Cette décision prise sous la pression des autorités françaises, le président Sarkozy s’était déplacé en personne, avait suscité l’ire des voisins algérien et mauritanien, qui avaient tous deux rappelé leur Ambassadeur pour consultation, accusant Bamako de laxisme face aux réseaux terroristes. Pourtant, après l’épisode de l’assassinat de Michel Germaneau par Aqmi, qui avait suivi le raid surprise de la Mauritanie et de la France sur le territoire malien le 22 juillet 2010, la position du président malien Amadou Toumani Touré, favorisant la négociation et le paiement de fortes rançons était apparue plus sûre pour obtenir la libération d’otages. Ainsi, le gouvernement espagnol serait prêt à  débourser plusieurs millions d’euros pour que ses deux ressortissants recouvrent la liberté. Selon des sources militaires, la rançon pourrait atteindre 20 millions d’euros. Et cette fois ci, quelques semaines après son raid manqué, la Mauritanie dont l’Ambassadeur n’est toujours pas de retour à  Bamako, ne verrait pas d’inconvénients à  l’élargissement d’un prisonnier islamiste, même Omar le Sahraoui.

Otages au Nord Mali : Philomène Kaboré refuse de partir sans son mari

Au mois de novembre dernier, des humanitaires espagnoles ont été victimes de kidnapping par Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), en plein désert mauritanien. Quelques jours plus tard, suivra le rapt du couple italo-burkinabé Sergio Cicala et Philomène Kaboré. Les otages seront comme dans la majeure partie des cas, entraà®nés au Nord Mali, servant de base aux islamistes. Après moult tractations, les libérations de deux des cinq otages détenus par AQMI ont été obtenues et prévues pour ce mercredi. Mais, à  la surprise générale, il n’y un seul otage sera libéré, notamment, l’humanitaire espagnole Alicia Gamez. La burkinabé Philomène Kaboré n’a pas été libérée. Ce mercredi 10 mars, l’espagnole a recouvré la liberté. On saura plus tard que la burkinabé de nationalité italienne, Philomène Kaboré, a refusé de partir sans son mari. Elle a opposé un refus catégorique face à  la liberté qui s’offrait enfin à  elle depuis plus de trois mois de captivité. Implication Mali/Burkina Faso Une source diplomatique à  Bamako, a indiqué que le président Malien a été sollicité pour la libération des deux otages italiens détenus au nord du pays. Ajoutant qu’ATT serait prêt à  jouer à  la médiation avec en faveur des islamistes. Le Mali a par la suite, usé d’humanisme en contribuant à  la libération de l’espagnole. Mais l’acteur principal de cette libération demeure le burkinabé Blaise Compaoré. Rappelons que Compaoré était en avril 2009, intervenu en faveur de la libération de deux canadiens enlevés au Niger et transférés au nord Mali. C’’est certainement pour ses qualités de médiateur né, que le premier ministre espagnol José Luis Rodrigez Zapatéro a sollicité l’aide du président burkinabé. Procédé burkinabé Le Burkina a procédé par diplomatie. Des émissaires de Mr Compaoré seraient en contact direct avec les différentes branches d’AQMI implantées dans le désert malien. Après avoir calmé le jeu avec les islamistes, ils sont parvenus à  obtenir la libération des otages. Précisons que les opérations actuelles se déroulent avec la participation du gouvernement du Mali. Par ailleurs, des discussions sont en cours pour la libération des quatre autres otages encore détenus par AQMI. l’issue parait prometteuse avec la mobilisation du Mali, du Burkina Faso, de l’Espagne et de l’Italie.