Ethiopie : une licence d’opérateur téléphonique bientôt accordée

La deuxième licence, qui sera attribuée d’ici janvier 2022, entre dans le cadre du processus de libéralisation du marché des télécommunications longtemps sous le monopole de l’opérateur national Ethio-Telecom.En mai 2021, l’Autorité éthiopienne des communications (ECA, sigle en anglais) a délivré la première licence au Partenariat mondial pour l’Ethiopie (GPE, sigle en anglais), un consortium incluant notamment Vodafone et Safaricom.

Pour la deuxième licence, une demande de propositions, avec des critères de pré-qualification révisés, a été envoyée aux entreprises nationales et internationales de télécommunications. La société, choisie au terme de la procédure d’appel d’offres, pourra entre autres proposer un service financier mobile à ses éventuels clients.

« L’objectif de la libéralisation des télécommunications a toujours été de stimuler la concurrence et d’attirer davantage d’investissements du secteur privé, élément clé de la transformation numérique de l’Éthiopie », a déclaré hier mardi Balcha Reba, le Directeur Général de l’organe de régulation.

Après le succès de la première phase de ce processus, a ajouté M. Reba, l’Autorité éthiopienne des communications « veut maintenant encourager d’autres opérateurs de télécommunications, de toutes tailles, à saisir cette opportunité passionnante ».

Mozambique : des enfants-soldats dans les rangs des jihadistes

Human Rights Watch (HRW) a accusé, ce mercredi, le mouvement islamiste somalien Al-Shebab, actif dans la province de Cabo Delgado, d’enrôler de force des mineurs.Pour faire face à l’armée mozambicaine et aux forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), les Shebab arrachent des enfants à leurs familles pour les placer sur la ligne de front.

Selon Human Rights Watch (HRW), des centaines de garçons, dont certains n’avaient que 12 ans, ont été enlevés et entrainés au combat dans des bases situées à Cabo Delgado, au Nord du Mozambique.

A en croire Mausi Segun, Directrice de l’ONG en Afrique, « l’utilisation croissante par Al-Shebab d’enfants comme combattants est le dernier chapitre horrible de la violence à Cabo Delgado ». A Palma, raconte Mausi Segun, des parents ont vu leurs fils revenir pour les attaquer en maniant des armes à feu.

Pour mettre fin à l’utilisation des enfants-soldats, la Directrice de Human Rights Watch (HRW) pour l’Afrique, a appelé le gouvernement mozambicain à « prendre d’urgence des mesures afin de protéger les enfants qui doivent rester dans leurs familles et aller à l’école ».

Dans sa guerre contre les Shebab, affiliés à l’Etat islamique, l’armée mozambicaine, les troupes de la SADC et les soldats rwandais gagnent du terrain avec des opérations conjointes.

Ethiopie : la ministre de la Femme démissionne

Elle dit avoir rendu le tablier pour convenance personnelle.La démission de Filsan Ahmed du ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Jeunesse intervient quelques jours avant la fin du mandat de l’actuel conseil des ministres, le Premier ministre Abiy Ahmed devant procéder à un remaniement ministériel.

Dans sa lettre de démission publiée sur Twitter, Mme Filsan a déclaré pris cette décision pour une « raison personnelle qui pèse lourdement sur ma conscience personnelle ».

« Toute situation qui compromet mon éthique est contraire à mes convictions et à mes valeurs, et trahir ces convictions est un abus de confiance envers moi et nos citoyens », a-t-elle écrit.

Mme Filsan a déclaré avoir démissionné « après (une) mûre réflexion », à la suite d’une discussion avec le Pm Abiy sur des « questions nationales et internationales ».

Le Parti de la prospérité du chef du gouvernement a remporté une victoire écrasante lors des élections générales du 21 juin 2021 et devrait nommer de nouveaux ministres le 4 octobre 2021.

Partenariat entre South African et Kenya Airways

Les deux compagnies aériennes annoncent leur intention de stimuler une croissance durable et rentable.L’accord conclu entre South African Airways (SAA) et Kenya Airways permettra de partager des installations sur les routes et la maintenance de la flotte.

Le Directeur général par intérim de la SAA, Thomas Kgokolo, a déclaré que la coopération avec Kenya Airways devrait servir de base à la création d’un « groupe aérien panafricain ».

« Cet accord, a-t-il ajouté, s’inscrit dans le cadre des plans de SAA de déployer à nouveau ses ailes sur le continent africain ».

« En plus d’être un transporteur local fort, une partie de notre stratégie de croissance plus large consiste à devenir un acteur majeur dans le domaine des voyages régionaux et ce mémorandum commun avec Kenya Airways, l’un des transporteurs les plus importants et les plus respectés du continent, permettra d’atteindre cet objectif », a ajouté M. Kgokolo.

Dans le cadre de ce protocole, les deux compagnies aériennes ont convenu de standardiser leurs produits et services en fonction des tendances mondiales et « d’exploiter les ressources et les capacités internes » afin de stimuler une croissance durable et rentable.

SAA et Kenya Airways partageront leurs services « dans les domaines des réseaux de lignes, de la flotte et du déploiement de la capacité, en explorant les services économiques, techniques, de maintenance et de réparation, ainsi que les possibilités de révision pour réaliser des économies d’échelle ».

Cet accord intervient moins d’une semaine après la reprise des vols de la SAA qui avait immobilisé sa flotte en raison de problèmes opérationnels et des impacts négatifs de la Covid-19.

Le Soudan toujours hanté par el-Béchir

L’ancien président Omar Hassan el-Béchir reste un facteur déterminant dans la délicate transition du Soudan vers la démocratie.Lorsque le régime actuel de Khartoum a déjoué une tentative récente de le renverser par ce qu’il a désigné comme des « forces des ténèbres », de nombreux Soudanais n’ont guère eu de doute quant à l’identité des responsables de cette insurrection avortée.

Le régime de Khartoum est encore en train de recoller les morceaux après les retombées de ce coup d’Etat manqué de la semaine dernière.

Le ministre de l’Information, Hamza Balloul, a été explicite dans ses propos quant aux personnes que le régime considère comme étant les auteurs de cette tentative.

De nombreux Soudanais partagent cet avis, compte tenu du climat de méfiance qui règne pendant la période de transition en cours dans le pays.

Les nostalgiques de la vieille garde qui continuent de « rêver » d’un retour des alliés de l’ex-dirigeant militaire déchu, Omar el-Béchir, ont été fortement impliqués dans la tentative de « détournement » du processus de transition.

Les enquêtes n’ont pas laissé de côté les corps blindés de la banlieue de Shagara, située au sud de la capitale Khartoum, comme principaux instigateurs du putsch avorté.

Ce quartier de la ville a été identifié comme le lieu de résidence de nombreux Soudanais – civils et militaires – ayant des liens étroits avec les protégés d’el-Béchir, nostalgiques du passé. 

Alors que les difficultés économiques frappent de plein fouet l’ensemble du Soudan, exacerbant le mécontentement social à l’égard du régime post-Bachir, ces éléments ont vu leur chance, explique Ezaldeen Arbaab, ancien correspondant de APA à Khartoum.

« Qu’on le veuille ou non, el-Béchir est toujours un facteur, bien que diviseur, dans la politique soudanaise », ajoute-t-il.

« Les inconditionnels d’el-Bachir sont toujours actifs dans des institutions clés comme l’armée et la fonction publique, où les vieilles allégeances ont la vie dure », observe-t-il.

Avec l’actuel régime militaro-civil qui enquête sur la corruption et confisque des comptes bancaires et des biens d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars, de vieux barons se sentent en danger, et l’une des conséquences de cette situation a été la tentative désespérée de discréditer cet exercice de « restitution nationale ».

M. el-Béchir, 77 ans, a été le principal sujet d’intérêt des enquêteurs soudanais chargés de la lutte contre la corruption, après la découverte d’une somme non spécifiée de dollars américains qu’il aurait cachée à son domicile. 

Des accusations formelles liées à la corruption ont alors été portées contre lui et il a finalement été reconnu coupable en décembre 2019 et condamné à deux ans de prison.

Ses poursuites avaient ouvert la boîte de Pandore en incriminant certains de ses assistants et protégés les plus fiables, qui cherchent désespérément à éviter de tomber sans se battre.

Il s’agit notamment de certains hommes d’affaires soudanais et de leurs alliés militaires qui ont profité d’une manière ou d’une autre du butin de l’ère el-Béchir, qui a duré 30 ans (de 1989 à 2019).  

Plusieurs entreprises privées ont des liens étroits avec une « cabale militaire » qui, à son tour, a des liens avec el-Béchir, explique M. Arbaab, qui souligne que ce « groupe privilégié » ne reculerait devant rien pour saper l’exercice de rectification nationale entrepris par le Premier ministre Abdalla Hamdok. 

Les ressentiments sont encore profonds au sein du système de sécurité soudanais, comme en témoignent les multiples tentatives de coup d’Etat depuis l’éviction d’Omar el-Béchir il y a plus de deux ans.

Dans sa déclaration sur le coup d’Etat déjoué, le Premier ministre Hamdok a même reconnu indirectement que son gouvernement était en pleine lutte pour démanteler les structures de l’ancien régime dans le cadre de la « consolidation de la transition ».

La période économique difficile que traverse le pays n’a pas facilité la gestion de ce ressentiment latent.

Avec des baisses record de la valeur de la livre soudanaise, la Banque africaine de développement (BAD) indique que le PIB réel s’est contracté de 8,4% en 2020, après une baisse de 2,5% en 2019, du fait des mesures de confinement de la pandémie de Covid-19 qui ont laissé des traces dans les activités économiques.

L’inflation a augmenté de 124,9% en 2020, « principalement en raison d’une dépréciation de 118% de la monnaie et de la monétisation du déficit budgétaire ». 

Par ailleurs, les niveaux d’importation et d’exportation du Soudan ont également baissé.

Cela n’a pas contribué à l’intégrité du processus de transition pour les Soudanais ordinaires qui restent patients malgré leur manque de confiance dans le régime à tenir ses multiples promesses, notamment la stabilité économique.

Cependant, comme le déclare un analyste, à l’image d’une tache tenace qui refuse d’être enlevée, el-Béchir et son entourage continueront à être le facteur déterminant de la délicate transition du Soudan vers la démocratie.

WN/as/fss/APA

La semaine africaine du pétrole à Dubaï

Les Émirats arabes unis accueillent cet évènement dont l’objectif est de booster la croissance de l’industrie pétro-gazière en Afrique de concert avec les pays du Moyen-Orient.La semaine africaine du pétrole, considérée comme « le principal salon » des hydrocarbures sur le continent, tiendra sa 27e exposition du 8 au 11 novembre 2021 à Madinat Jumeirah. Ce cadre d’échanges vise, d’après un communiqué des organisateurs, à « promouvoir les transactions et les accords, diriger les investissements en faveur des projets africains et faciliter l’établissement de nouveaux partenariats ainsi que l’identification d’opportunités de réseautages pour le marché africain ».

Cette édition de la semaine africaine du pétrole veut construire « un pont de coopération entre l’Afrique et le Moyen-Orient tout en surlignant l’important du potentiel dont jouit le marché africain ».

Les représentants de nombreux pays africains, dont des ministres du Ghana, de l’Ouganda, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Kenya et de la République démocratique du Congo, sont attendus à Dubaï.

En outre, « plus de 24 devantures nationales opérant dans l’industrie de l’énergie présenteront leurs produits »  au cours de la semaine africaine du pétrole en mettant à la disposition des participants une plateforme  dédiée notamment à la négociation et à la conclusion d’accords entre les ministres, les sociétés pétrolières, les services publics et les entités régulatrices du secteur.

Covid-19 : près de neuf millions de cas en Afrique

La pandémie du nouveau coronavirus continue sa progression en Afrique.Les cas confirmés de Covid-19 sur le continent africain ont atteint 8.190.601 à la date du jeudi 23 septembre 2021. Le variant Delta est la souche dominante, renseigne le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa/CDC).

L’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Éthiopie et la Libye figurent parmi les pays qui comptent le plus de cas sur le continent.

L’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de cas de Covid-19 en Afrique avec 2.889.298 cas, tandis que le pays d’Afrique du Nord, le Maroc, a signalé 923.924 cas.

En termes de nombre de cas, l’Afrique australe est la région la plus touchée, suivie par les parties nord et est du continent, tandis que l’Afrique centrale est la région la moins touchée du continent, selon le CDC.

L’agence de santé spécialisée de l’Union africaine indique que le nombre de décès dus à la pandémie sur le continent s’élève à 207.594. À ce jour, quelque 7.552.684 patients sont guéris de la maladie.

Burundi : l’ONU pour le maintien de la pression diplomatique

La Commission d’enquête de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur le Burundi a mis à jour son analyse des facteurs de risque d’atrocités criminelles, qui indique que les huit facteurs de risque communs perdurent, même si certains indicateurs ont évolué.Sur cette base, elle a appelé la communauté internationale à « maintenir sa vigilance sur la situation des droits humains » dans ce pays des Grands Lacs.

« On ne peut malheureusement pas s’appuyer sur la seule Commission nationale indépendante des droits de l’homme dont l’accréditation au statut A est encourageante mais qui doit encore démontrer dans la pratique qu’elle est en mesure de fonctionner conformément aux principes de Paris », a déclaré le Président de la Commission de l’ONU, le Sénégalais Doudou Diène.

Selon, sa structure doit notamment se saisir désormais de tous les cas de violations, y compris les plus sensibles, et cela même si elle exerce sa mission dans un contexte difficile et sensible qui nécessite plus que jamais une Commission nationale indépendante et opérationnelle.

La Commission d’enquête recommande donc aux membres du Conseil des droits de l’homme de se donner les moyens de suivre de près et de manière objective les développements et la situation au Burundi par un mécanisme international indépendant sous l’égide des Nations Unies.

Pour les enquêteurs onusiens, il faut rompre le cycle de la violence au Burundi. D’autant que « le niveau d’intolérance politique ne s’est pas amélioré au cours de ces cinq dernières années ».

L’obligation de protéger les Burundais

Sur le terrain, le nombre d’incidents violents contre la population impliquant des Imbonerakure a certes diminué dans plusieurs provinces à la suite d’ordres qui leur auraient été donnés à cet effet.

Cependant, dans les régions frontalières et celles qui ont été le théâtre d’attaques armées, ils sont restés mobilisés par les autorités pour assurer la sécurité, notamment au sein des comités mixtes de sécurité. 

Ainsi, le 30 juin 2021, des forces de défense ont reçu l’ordre écrit de s’appuyer sur les « mouvements politiques armés » afin de mettre hors d’état de nuire les bandes armées, reconnaissance quasi officielle du rôle accordé aux Imbonerakure comme supplétifs des forces de sécurité. Ils ont donc continué leurs rondes nocturnes, souvent propices à des abus et des violences contre la population.

Face à la persistance des abus et de la violence, les enquêteurs onusiens rappellent l’obligation de protéger et de ne pas abandonner les Burundais. Il s’agit ainsi de « mettre fin à l’invisibilité et à l’isolement de victimes, de pouvoir continuer à leur donner une voix et permettre que leurs souffrances soient connues, reconnues et remédiées ».

Persistance des risques d’atrocités criminelles

Dans ces conditions, la Commission espère ainsi contribuer à ce qu’à terme, les principaux auteurs des crimes contre l’humanité et des violations graves des droits de l’homme puissent répondre de leurs actes et que justice soit rendue aux victimes.

C’est dans ce contexte qu’elle a mis à jour son analyse des facteurs de risque d’atrocités criminelles qui se révèlent persistantes.

Par exemple, le facteur n°2 relatif à l’impunité pour les violations graves des droits de l’homme, récentes et passées, et le facteur n°3 lié à la faiblesse générale des structures de l’État, notamment du système judiciaire ni impartial ni indépendant, sont des facteurs de risque structurels qui demeurent tels quels en l’absence de réformes.

Dans le même temps, l’absence de facteurs atténuants (facteur n°6) en raison de la fermeture de l’espace démocratique et du refus des autorités de dialoguer et de coopérer sur les questions relatives aux droits de l’homme reste très préoccupante.

Bujumbura prône la coopération

En réponse à ce tableau décrit par les enquêteurs onusiens, la délégation burundaise note qu’aucun mécanisme externe en matière de promotion des droits de l’homme n’est opportun.

« La meilleure voie passe impérativement par la coopération, le dialogue, l’assistance technique, et enfin le renforcement des capacités des organes œuvrant dans le domaine des droits humains », a affirmé l’Ambassadeur Rénovat Tabu.

Pour le Représentant permanent du Burundi auprès de l’ONU à Genève, son pays dispose en outre de plusieurs institutions ou cadres institutionnels très opérationnels, notamment la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) qui vient de recouvrer son statut A, gage d’indépendance. 

Par ailleurs, le Président Évariste Ndayishimiye a instauré le dialogue permanent avec des membres de la société civile et des leaders religieux pour promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité, la réconciliation et le développement. En outre, plus de 5.000 prisonniers ont bénéficié de la grâce présidentielle au début de cette année.

Pour Bujumbura, il s’agit là, de « plusieurs facteurs et signaux positifs, reconnus par la communauté internationale », qui doivent pousser « le Conseil des droits de l’homme à laisser le Burundi s’occuper de son développement harmonieux et celui de son peuple ».

Soudan du Sud : Salva Kiir évoque son retrait du pouvoir

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir a laissé entendre de la manière la plus claire qui soit son intention de se retirer de la tête du pays avant les élections de 2023.Ces scrutins doivent marquer la fin de la transition politique en cours.

« Lorsque nous irons aux élections, de nouveaux visages apparaîtront, non pas ceux des personnes qui travaillent actuellement au sein du gouvernement, mais des personnes que vous n’avez jamais vues auparavant, et ainsi nous aurons la paix dans notre pays. A partir de maintenant, préparez-vous à vous engager auprès de la base, afin qu’elle connaisse le programme du Mouvement populaire de libération du Soudan », a déclaré le président Kiir.

Il s’exprimait en sa qualité de président du SPLM, le parti au pouvoir, lors d’une réunion de jeunes organisée à Juba.

Cette allusion à son retrait de la scène politique intervient dans un contexte d’agitation croissante à Juba et dans d’autres villes du pays, en raison des promesses non tenues faites pendant la lutte pour l’indépendance.

Des militants réunis au sein de la Coalition populaire pour l’action civile (PCCA) ont appelé les Soudanais du Sud mécontents à descendre dans la rue pour demander la démission de Salva Kiir.

M. Kiir est le président du Soudan du Sud depuis que le pays s’est séparé du reste du Soudan et est devenu indépendant en juillet 2011.

Le dirigeant du pays a dit être convaincu qu’un exercice démocratique complet aboutissant à des élections en 2023 mettrait définitivement fin à huit années de conflits politiques qui ont fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de trois millions de personnes depuis décembre 2013.

Kiir, 70 ans, n’a pas mentionné de successeur possible, alimentant les spéculations selon lesquelles son fils Thiik Mayardit pourrait prendre le relais. Thiik occupe actuellement le poste de directeur exécutif adjoint au bureau du président.

Afrique : «les variétés et les hybrides améliorées des cultures, pas une fin en soi» (expert)

Dr Ramadjita Tabo, directeur du programme de recherche pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Institut international de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), lauréat du Prix de l’Alimentation pour l’Afrique 2021, dans un entretien avec APA News, fournit un éventail de solutions à même de réduire la faim sur le continent noir.1. L’ICRISAT a reçu le Prix de l’Alimentation pour l’Afrique 2021. Que représente pour vous cette récompense ?

Ce prix signifie beaucoup pour nous car il atteste que l’Institut international de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT ) s’acquitte de sa mission de réduction de la pauvreté, de la faim, de la malnutrition et de la dégradation de l’environnement dans les zones tropicales semi-arides en forgeant des partenariats solides avec les parties prenantes en Afrique subsaharienne.

Il représente l’excellence du travail scientifique de l’institution en Afrique depuis plusieurs décennies dans le domaine de la recherche agricole pour le développement. C’est surtout, le résultat d’un immense partenariat pour la dissémination des acquis de cette recherche, avec l’ensemble des partenaires des systèmes nationaux de recherches agronomiques, y compris les organisations paysannes, les ONGs et le secteur privé dont des compagnies semencières en Afrique.

C’est également une célébration de l’engagement des donateurs comme la Fondation Bill et Melinda Gates pour l’amélioration des conditions de vies de milliers de personnes sur le continent. Il s’agit d’une merveilleuse reconnaissance qui encourage à continuer d’accomplir notre mandat.

2. Concrètement, quelles sont les actions qui vous ont valu cette distinction ?

Tout au long des différentes phases du projet, nous avons adopté une approche stratégique et programmatique visant à aligner les objectifs du projet sur les plans stratégiques nationaux dans les pays de mise en œuvre.

Ces interventions spécifiques et stratégiques ont permis d’améliorer la productivité et la sécurité alimentaire, de réduire les écarts de productivité entre les genres en moyenne de 20 % parmi les petites exploitations et d’augmenter l’adoption et l’accès aux variétés améliorées d’au moins 18 %.

Entre 2007 et 2019, l’ICRISAT, en collaboration avec le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), a mis en œuvre ce projet qui a permis de développer 266 variétés améliorées de légumineuses et près d’un demi-million de tonnes de semences de légumineuses, notamment le niébé, le pois d’angole (Cajanus cajan), le pois chiche, le haricot ordinaire, l’arachide et le soja.

Ces nouvelles variétés ont aidé plus de 25 millions de petits exploitants agricoles à devenir plus résistants au changement climatique, ainsi qu’aux épidémies de parasites et de maladies. Des protocoles de recherches innovants ont été développés et transférés aux institutions nationales partenaires de pays concernés. En plus, le projet a formé de nombreux scientifiques qui vont poursuivre le travail au cours des prochaines générations dans les pays où le projet a été mis en œuvre.

3. Le projet primé a été déroulé dans 13 pays. Lesquels ? Quels sont les impacts pour les populations ?

Le projet a été mis en œuvre au Burkina, au Ghana, au Mali, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, en Éthiopie, au Kenya, au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe. Un volet important a consisté dans le développement de semences qui ont contribué à augmenter la productivité et les rendements. Le projet, en améliorant les gains génétiques grâce à des approches de sélection assistée par la génomique a contribué à créer un système de chaîne de valeur des légumineuses robuste mettant l’accent sur les cultures résilientes au climat et riches en nutriments qui répondent aux besoins des utilisateurs et notamment du marché.

Alors qu’il y avait initialement moins d’un million d’agriculteurs cultivant les légumineuses dans les pays cibles, à la fin du projet, ils étaient 25 fois plus nombreux. Cela a directement eu un impact sur la réduction de la malnutrition au sein de nombreuses communautés et l’amélioration des conditions de vies des communautés agricoles, y compris leurs revenus et pouvoir d’achat. Par exemple, les interventions sur la culture de l’arachide ont abouti à une augmentation de 32,35 % des revenus, avec notamment 6,72 % des ménages qui sont sortis de la pauvreté et 14 % de l’insécurité alimentaire.

4. Outre les légumineuses, avez-vous amélioré les variétés d’autres types de cultures à travers notamment l’amélioration des semences ?

L’ICRISAT œuvre depuis 1972 à l’amélioration variétale de céréales dont le mil et le sorgho. Nos recherches ont contribué par exemple à la sélection de nombreuses variétés à haut rendement et plus résilientes et très riches en micronutriments.  

En Afrique, où des millions de femmes et d’enfants, souffrent d’anémie, nous avons développé une nouvelle variété de mil dénommée « Chakti » qui est bio fortifiée en fer et en zinc – deux micronutriments essentiels dans les régimes alimentaires pour une bonne santé et une meilleure productivité.

De même, de nombreuses variétés améliorées et des hybrides de sorgho ont été développées et diffusées, contribuant ainsi à augmenter la productivité de cette culture. Nous sommes en train de mettre en lumière tous ces acquis dans le cadre de l’initiative Smart Food, qui vise à exploiter le plein potentiel des cultures climato-résilientes très nutritives telles que le mil et le sorgho. Nos actions en faveur de ces cultures traditionnelles nutritives et climato-résilientes seront davantage promues au cours de l’année internationale des Nations Unies sur les mils prévue en 2023.

5. En Afrique, de nombreux pays peinent à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Quels sont les domaines où l’accent doit être mis pour inverser cette tendance ?

Les variétés et les hybrides améliorées des cultures ne sont pas une fin en soi. Elles doivent profiter aux agriculteurs et les autres acteurs de la chaîne de valeur pour avoir un impact qui est d’assurer l’autosuffisance alimentaire ou la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

De ce fait, il convient d’insister sur la nécessité de continuer à améliorer l’efficacité des processus de développement et de dissémination des variétés des cultures qui répondent aux besoins des utilisateurs finaux, sensibiliser sur les variétés et ou hybrides améliorées disponibles ainsi que les pratiques de bonne gestion des cultures et, renforcer les systèmes semenciers pour un meilleur accès à des semences de qualité.

Il faut aussi améliorer l’accès aux intrants (y compris par les femmes et les jeunes) grâce à un réseau performant de centres de distribution d’intrants et de disponibilité du crédit d’intrants, développer les liens avec le marché pour inciter les agriculteurs à augmenter la production et à absorber des produits supplémentaires à valeur ajoutée (par exemple le sorgho pour l’élevage, le sorgho pour la brasserie et l’industrie de la farine de sorgho). Il s’agit également de faciliter un partenariat solide entre les parties prenantes, y compris les décideurs politiques.

A l’avenir, une plus grande utilisation des outils numériques et la modernisation de la sélection des cultures de façon générale contribuera à atteindre une échelle et une efficacité supérieures dans le développement de la chaîne de valeurs des légumineuses, chose essentielle au bien-être durable de millions de petits exploitants agricoles d’Afrique et d’ailleurs.

En outre, j’insiste sur l’importance d’une banque régionale de matériel génétique que l’ICRISAT a créée dans son centre de recherche de Sadoré, au Niger. C’est un patrimoine génétique de 48.614 accessions disponibles pour les banques de gènes nationales, les chercheurs et les paysans des pays d’Afrique.  

L’ICRISAT aura cinquante ans en 2022. Ce sont cinq décennies au cours desquelles nous avons amélioré les résultats globaux de la recherche agronomique en Afrique grâce au renforcement des capacités des partenaires que nous remercions vivement. Ce prix est décerné à l’ICRISAT et à chacun d’entre eux.  Il est un encouragement à continuer le combat de la recherche pour le développement et le bien-être de nos populations.

Soudan : l’UA condamne la tentative de coup d’Etat

Le Président de la Commission de l’Union Africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, dans un communiqué parvenu à APA, « se félicite » de l’échec du putsch et insiste sur la nécessité de sauvegarder l’accord politique et les textes constitutifs des accords de Khartoum et de l’accord de paix de Juba (Soudan du sud).L’Union africaine salut la prouesse de l’armée soudanaise. Elle « a déjoué », hier matin, une tentative de coup d’Etat menée par d’anciens dignitaires du régime d’Omar El Béchir, chassé du pouvoir en avril 2019, sous la pression de la rue.

« Le Président condamne avec force cette tentative et se félicite de son échec », lit-on dans le communiqué.

Par ailleurs, M. Faki, cité par la note, « encourage tous les acteurs à se tenir fermement aux côtés des autorités légales de la transition issues de la volonté consensuelle des forces nationales civiles et militaires. »

En outre, le Président de la CUA insiste sur la nécessité de sauvegarder l’accord politique et les textes constitutifs des accords de Khartoum et de l’accord de paix de Juba qui engagent résolument le pays dans la voie du succès d’une transition devant conduire à des élections démocratiques, libres et transparentes.

Afrique de l’Est : la sécurité au cœur d’une réunion des services de renseignement

Kigali accueille, depuis deux jours, une rencontre de haut niveau dont l’objectif est de trouver des solutions appropriées aux défis sécuritaires de la région.Les chefs des services de renseignement des pays de l’Afrique de l’Est ont engagé la réflexion afin de prévenir les attaques terroristes et lutter contre l’insécurité. Les représentants du Rwanda, de l’Ouganda, du Kenya, de la Tanzanie, du Burundi et du Soudan du Sud ont pris part aux discussions.

A en croire, le colonel Raphael Kibiwoti Kiptoo du Kenya, « certains groupes terroristes ont profité de la Covid-19 pour développer leurs activités alors que les gouvernements étaient occupés à lutter contre la propagation du virus ».

De son côté, le général Jean-Bosco Kazura, chef d’état-major de la Défense du Rwanda, a déclaré qu’ « une telle réunion est importante » pour prendre à bras-le-corps les problèmes sécuritaires dans la région.

Poursuivant, cet officier supérieur a demandé aux participants de débattre librement en partageant les informations et expériences qui pourraient permettre à l’Afrique de l’Est de répondre efficacement à la menace.

En principe, la réunion des chefs des services de renseignement de cette partie du continent africain doit se tenir tous les trois mois mais la pandémie du nouveau coronavirus avait perturbé le calendrier.

Rwanda : l’Autorité nationale des poursuites mécontente du procès Rusesabagina

Le représentant du ministère public a jugé clémentes les peines infligées aux mis en cause par la Chambre spéciale des crimes internationaux et transnationaux de la Haute Cour du Rwanda.Il y a deux jours, Paul Rusesabagina, accusé de terrorisme sur le sol rwandais, a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Cet ancien directeur de l’Hôtel des Mille Collines a été reconnu coupable d’avoir formé et financé le Front de Libération Nationale (FLN).

Pour Kigali, ce groupe rebelle a mené des attaques meurtrières au Rwanda en 2018 et 2019. Paul Rusesabagina doit sa renommée mondiale au sauvetage de plus d’un millier de personnes durant le génocide de 1994. Le film « Hôtel Rwanda », dont il est le héros, retrace cette histoire.

Faustin Nkusi, le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites (NPPA, sigle en anglais), a déclaré, hier mardi, qu’il s’attendait à des peines plus corsées à l’encontre de M. Rusesabagina et de ses vingt co-accusés.

Toutefois, M. Nkusi a apprécié « le fait qu’aucun des accusés n’ait été acquitté » dans le cadre de ce procès. Pour l’heure, le jugement n’est pas susceptible de faire l’objet d’un appel.

Soudan : le calme règne à Khartoum au lendemain du coup d’Etat manqué

Dans la capitale soudanaise, la vie a repris son cours normal car le Conseil souverain a affirmé que la situation est totalement sous contrôle.Ce mercredi à Khartoum, la population vaque librement à ses occupations. Des agents de la police sont juste déployés dans la ville. La veille, un groupe composé d’officiers de l’armée et de civils issus de l’ancien régime ont tenté de renverser le Conseil souverain, l’organe qui dirige la transition politique en remplacement du Conseil militaire.

Mais l’armée « a déjoué » cette tentative de coup d’Etat, se réjoui le ministre de la Culture et de l’Information, Hamza Balloul. De son côté, le porte-parole du Conseil souverain, Mohamed al-Faki Suleiman, a appelé les Soudanais « à se lever et à défendre leur pays et la transition ».

A la chute du président Omar el-Béchir, en avril 2019, sous la pression de la rue, les militaires s’étaient emparés du pouvoir. Les Soudanais, qui voulaient confier les rênes de leur pays à des civils, ont néanmoins réussi à faire plier le Conseil militaire de transition avec notamment une série de manifestations.

Par la suite, des discussions ont conduit à la mise en place du Conseil souverain dans lequel six civils et cinq militaires joignent leurs forces pour mener une transition censée durer un peu plus de trois ans. La présidence du Conseil souverain est actuellement assurée par le général Abdel Fattah al-Burhane.

Sur Twitter, Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, a condamné la tentative de coup d’État, non sans souligner que tout projet visant « à saper la transition politique, mettra en péril les progrès durement gagnés sur les fronts politique et économique ».

Kenya: la Bad exclut Rockey Africa Limited de ses marchés

L’entreprise kenyane et ses filiales se sont livrées, selon la Banque africaine de développement (Bad), à des pratiques frauduleuses dans plusieurs appels d’offres dans le cadre du Projet de soutien à l’amélioration de la qualité et de la pertinence dans l’enseignement supérieur, la science et la technologie.Les exclusions ont pris effet le 5 août 2021 et dureront 24 mois, a fait savoir l’institution financière régionale dans un communiqué parvenu ce mardi à APA.

Durant la période, Rockey Africa Limited, ses filiales et son PDG,  Robert Kamau Wachira ne seront pas éligibles à participer à des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement, précise le document.

Par ailleurs, poursuit ce dernier, ces exclusions peuvent faire l’objet d’une application croisée de la part d’autres banques multilatérales de développement, notamment la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale. Cela, en vertu de l’Accord pour l’exécution mutuelle des décisions d’exclusion.

En outre, souligne la note, à l’expiration de la période d’exclusion de 18 mois, Rockey Africa Limited et ses filiales ne seront autorisées à participer à des appels d’offres de projets financés par le Groupe de la Bad qu’après avoir mis en œuvre des programmes de conformité à l’intégrité conformes aux directives de la Banque.

De même, Robert Kamau Wachira ne pourra être à nouveau éligible qu’à la condition d’avoir suivi une formation accréditée en intégrité des affaires, à l’expiration de sa période d’exclusion de 24 mois.

Le Projet de soutien à l’amélioration de la qualité et de la pertinence dans l’enseignement supérieur, la science et la technologie a pour objectif d’augmenter le nombre d’ingénieurs qualifiés et compétents conformément aux priorités du plan de développement « Kenya Vision 2030 » pour la science, la technologie et l’innovation.

Il est cofinancé par le Fonds africain de développement, le guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, et le gouvernement du Kenya.

Ethiopie : bond des recettes d’exportation

Entre le 8 juillet, début de la nouvelle année fiscale, et septembre 2021, les exportations ont rapporté 676 millions de dollars américains selon Melaku Alebel, le ministre éthiopien du Commerce et de l’Industrie.L’objectif est dépassé car l’Ethiopie avait tablé sur 643 millions de dollars. Par rapport à la même période de la précédente année fiscale, durant laquelle les exportations avaient généré 581 millions de dollars, on note une augmentation de 16 %.

Avec 74 % des recettes, les produits figurent toujours en tête des exportations éthiopiennes. Le café, les fleurs et le khat constituent 61 % des recettes tirées des exportations de produits agricoles.

L’industrie manufacturière, portée par le textile (5 %), la viande et les produits laitiers (3 %) ainsi que les aliments et les boissons (3 %), représentent 13 % des recettes d’exportation.

Les minéraux ont contribué à hauteur de 11 % aux exportations là où l’or pèse 10 % dans le secteur minier. Au cours de l’exercice fiscal précédent, l’Ethiopie a gagné 3,6 milliards de dollars grâce aux ventes à l’étranger.

Le héros du film « Hôtel Rwanda » condamné à 25 ans de prison

Paul Rusesabagina, accusé de terrorisme par la justice rwandaise, a finalement été condamné à la réclusion criminelle.Rusesabagina, 67 ans, est devenu célèbre avec le film Hôtel Rwanda sorti en 2004. Cette production montre comment le directeur de l’hôtel des Mille Collines a sauvé plus de 1200 Tutsi dans son établissement pendant le génocide qui a fait entre 800.000 et un million de morts d’avril à juillet 1994.

Jugé lundi 20 septembre pour appartenance à un groupe ayant revendiqué plusieurs attaques en 2018, ce farouche opposant au président Paul Kagamé a été reconnu coupable même s’il n’a cessé de dénoncer un procès « politique ».

Ils étaient vingt et un prévenus, membres du Front de Libération Nationale (FLN) poursuivis pour terrorisme, à écouter le verdict rendu par la Chambre de la Haute Cour pour les crimes internationaux.

Avant le procès, M. Rusesabagina avait publiquement admis avoir fondé le groupe comme bras armé de son parti politique, le Mouvement rwandais pour le Changement démocratique (MRCD).

Il avait, à plusieurs reprises, exprimé son soutien aux activités du groupe, notamment après les attentats de 2018 qui ont fait neuf morts dans le Sud-Ouest du Rwanda. En revanche, il a rejeté toute implication dans ces crimes.

Par ailleurs, Callixte Nsabimana, commandant et porte-parole du FLN arrêté en 2019, a écopé de la même peine que Paul Rusesabagina. Il a plaidé coupable pour la plupart des accusations portées à son encontre. Avant son arrestation, il avait revendiqué les attaques de 2018 et annoncé des plans pour de nouveaux assauts.

Ce mardi, le ministre rwandaise des Affaires étrangères a annulé une réunion prévue avec son homologue belge, Sophie Wilmès, en représailles à ses commentaires sur le verdict infligé à Paul Rusesabagina.

La cheffe de la diplomatie belge a déclaré que le condamné n’avait pas bénéficié d’un « procès équitable et approprié ». Des propos dénoncés par le Rwanda qui les qualifie de méprisants à l’égard de son système judiciaire.

« Les victimes des actes terroristes du FLN, certes moins célèbres, ont tout autant droit à la justice que M. Rusesabagina et ses coaccusés. Pour cette raison, la rencontre bilatérale prévue au niveau ministériel, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York (Etats-Unis), n’aura plus lieu », a indiqué le ministère rwandais des Affaires étrangères.

Le Rwanda relocalise des réfugiés congolais

La décision est prise en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour relocaliser les réfugiés congolais du camp de Gihembe (Nord) à Mahama (Sud) en raison des risques de catastrophe et de la vétusté des infrastructures.« Le camp de Gihembe est situé dans une zone à haut risque et est affecté par des risques environnementaux causés par l’érosion et les ravages des ravines, avec des infrastructures vieillissantes », explique un communiqué publié ce lundi par le ministère rwandais de la Gestion des catastrophes et des Affaires des réfugiés.

Construit en 1997, le camp de Gihembe abrite 9.922 réfugiés congolais répartis dans 2.277 ménages.

Quelque 2.392 réfugiés ont déjà été transférés à Mahama, et les familles restantes seront relogées d’ici décembre 2021, selon les autorités de Kigali.

Ceux qui ne souhaitent pas être relocalisés à Mahama ont la possibilité de s’enregistrer comme réfugiés urbains.

En fonction de leur décision, les réfugiés relocalisés bénéficient des mêmes droits et de l’ensemble des aides allouées à tout autre camp ou réfugié urbain au Rwanda, selon leur classification de vulnérabilité, précise le communiqué.

Le Rwanda accueille environ 127.000 réfugiés, principalement originaires du Burundi et de la République démocratique du Congo, selon le HCR.

Ethiopie : le Grand barrage produira bientôt de l’électricité

Le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) devrait commencer à produire 750 mégawatts en octobre prochain grâce à l’installation du premier rotor hydroélectrique de 780 tonnes.Dans une déclaration de presse, la société Ethiopian Electric Power (EEP) a expliqué que les travaux d’installation du rotor sur l’une des deux unités, également connue sous le nom de numéro 10, ont été achevés avec succès mercredi dernier.

Le rotor de 11,7 mètres de diamètre et ses composants pèsent au total plus de 840 tonnes, tandis que le rotor seul pèse 780 tonnes.

« L’installation du rotor et de la turbine au barrage peut être considérée comme un signe que le barrage est sur le point de commencer à produire de l’électricité », a indiqué l’EEP, propriétaire du projet de construction du Grand barrage (GERD).

La semaine dernière, le Dr Sileshi Bekele, ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie a déclaré que les deux turbines du GERD allaient produire de l’électricité au cours des premiers mois de la nouvelle année éthiopienne, qui a débuté samedi prochain.

La première phase de production d’énergie des deux unités va dépasser les capacités des barrages hydroélectriques de Tekeze (300MW) et Gilgel Gibe (420MW) réunis.

La construction du GERD est fustigée par l’Egypte et le Soudan. Cela a poussé le Conseil de sécurité des Nations Unies à inviter les pays du Nil à conclure un accord contraignant par le biais de la médiation de l’Union africaine sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).

Kenya : la hausse du prix du carburant passe mal

A compter de ce mercredi, le prix du litre est fixé à un peu plus d’un dollar par l’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA, sigle en anglais).L’instabilité des prix sur le marché mondial est invoquée Pour justifier cette hausse. Des facteurs endogènes comme l’augmentation de la taxation des produits pétroliers et des tarifs de transport, surtout autour de la capitale Nairobi, sont aussi convoqués.

Pourtant, le gouvernement a accordé une subvention aux revendeurs agréés de carburant afin de stabiliser les prix. Globalement, le coût de la vie qui a explosé est mal vécu par une bonne frange de la population kenyane.

Les consommateurs entendent agir pour pousser les autorités à diminuer les prix du carburant. Sur les médias sociaux, un citoyen opte pour le blocage des routes là où un autre réclame tout simplement la démission du président Uhuru Kenyatta.

Le Rwanda veut planter 43 millions d’arbres

La campagne de reboisement prévue d’ici à octobre prochain vise à reverdir la capitale, Kigali.Selon la ministre rwandaise de l’Environnement, Jeanne d’Arc Mujawamariya, ces effort entrent dans le cadre de la lutte contre la désertification, alors que le pays cherche à restaurer deux millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030.

En 2011, le Rwanda a été le premier pays d’Afrique à s’engager à restaurer des terres dans le cadre du défi de Bonn. Le défi de Bonn, lancé alors par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le ministère fédéral allemand de l’Environnement, vise à restaurer 150 millions d’hectares avant 2020 et 350 millions d’hectares d’ici à 2030.

En adoptant la restauration des paysages forestiers comme stratégie pour inverser la dégradation généralisée et réanimer le pouvoir naturel des biens et services écosystémiques, le Rwanda a obtenu le soutien des donateurs ainsi que des investissements privés pour tenir son engagement.

Le pays s’est engagé à reboiser deux millions d’hectares de terres déboisées et dégradées, soit 80% de sa superficie totale.

Tanzanie : léger remaniement ministériel

La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a ainsi nommé Stergomena Lawrence Tax comme première femme ministre de la Défense du pays.La nouvelle ministre de la Défense était jusque-là Secrétaire exécutive de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Son prédécesseur, Elias Kwandikwa, est décédé en août dernier.

Dans ce réaménagement gouvernemental, la présidente Samia Suluhu Hassan a limogé la ministre de la Communication, Faustine Ndugulile, le ministre des Transports, Léonard Chamuriho, et Médard Kalemani, ministre de l’Energie.

January Makamba, qui avait été limogé par le défunt président John Magufuli, est revenu au ministère de l’Energie.

Le juge Eliezer Feleshi a été nommé nouveau Procureur général de la Tanzanie, en remplacement d’Adelardus Kilangi, qui s’est vu proposer un poste d’ambassadeur.

Soudan du Sud : le sort des diplomates, priorité du nouveau ministre des Affaires étrangères

Selon Mayiik Ayii Deng, les diplomates sud-soudanais sont devenus « moins performants » parce qu’ils n’ont pas été payés depuis deux ans.Le Soudan du Sud, dernier Etat africain indépendant, ne traite pas bien les employés de ses représentations diplomatiques à l’étranger. Lors de sa prise de fonction en remplacement de Béatrice Khamis, Mayiik Ayii Deng a promis de tout mettre en œuvre pour le paiement des arriérés de salaire.

Poursuivant, M. Deng a déploré « le non-paiement des cotisations et obligations du Soudan du Sud dans presque toutes les institutions multilatérales et les mauvaises conditions de travail au ministère des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale ».

Devant le président Salva Kiir, le chef de la diplomatie sud-soudanaise a plaidé pour des « réformes » visant à rendre efficient « un ministère stratégique ». Le chef de l’Etat sud-soudanais a, pour sa part, promis de respecter les obligations financières du gouvernement envers ses travailleurs basés à l’étranger et d’autres organismes internationaux et régionaux.

Enfin, Mayiik Ayii Deng s’est engagé à améliorer les relations tendues avec la communauté internationale à cause de la lenteur de l’accord de paix revitalisé.

Rwanda : un opposant arrêté pour viol présumé

L’ancien directeur de la rédaction du journal « The Chronicles », Dr Christopher Kayumba, qui a récemment lancé un parti politique d’opposition après avoir été libéré de prison, est accusé de viol sur une fille.Le Bureau d’enquête du Rwanda (RIB) a confirmé l’arrestation du Dr Christopher Kayumba après une longue enquête sur les viols et tentatives de viols dont il est accusé par différentes personnes.

Les accusations selon lesquelles Kayumba a agressé sexuellement l’une de ses étudiantes quand il était maître de conférences à l’école de journalisme et de communication de l’université du Rwanda ont été rendues publiques en mars dernier.

Cela a incité la police judiciaire à ouvrir une enquête sur ce viol présumé.

Suite aux allégations portées contre le Dr Kayumba en mars, il a été convoqué par la justice pour répondre aux accusations.

Le porte-parole du RIB, Dr Thierry Murangira, a expliqué que l’enquête s’est poursuivie alors qu’il n’était pas en détention « parce que, à ce moment-là, il n’y avait pas de preuves suffisantes ».

« C’est une procédure. Les enquêtes ont continué, car des preuves et des témoignages ont été recueillis. Et les conclusions des enquêtes montrent actuellement des raisons suffisantes de croire qu’il a commis les infractions. Par conséquent, l’enquêteur a décidé de le placer en détention provisoire », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que l’enquêteur est autorisé par la loi à placer une personne en détention, en tenant compte d’autres circonstances liées à la conduite et au comportement du suspect, à la catégorie et à la gravité de l’infraction.

Expliquant pourquoi les victimes présumées d’agressions sexuelles ont mis du temps à porter plainte contre le suspect, Murangira a déclaré que cela pouvait être dû à différentes raisons, notamment les menaces de l’accusé, la peur de la stigmatisation sociale, entre autres.

Une ancienne étudiante de l’Université du Rwanda a récemment fait une sortie pour affirmer que son professeur de l’époque, Dr Christopher Kayumba, l’a agressée et a tenté de la forcer à avoir une relation sexuelle dans sa maison.

« Il m’a tiré et poussé sur le canapé en essayant de me forcer à coucher avec lui », a accusé un ami de l’étudiante dans un message sur Twitter, citant la présumée victime.

Apparemment, la dame a réussi à s’échapper à l’emprise de Kayumba, mais elle a déclaré que c’était « une éternité de torture émotionnelle et psychologique ».

Pour sa part, le Dr Kayumba a nié en bloc ces allégations. « Ce n’est pas vrai, et cette dame qui a tweeté ces allégations est payée pour faire de la propagande, rien d’autre », s’est-il défendu.

Ethiopie : le TPLF accusé de massacres

Dans les affrontements l’opposant à l’armée régulière éthiopienne, le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF) aurait tué plus de cent civils à Chena, dans la région de Gondar, au Nord du pays.Si l’on en croit Gizachew Muluneh, Directeur de la Communication d’Amhara, « un massacre de civils, pour la plupart non armés », a récemment eu lieu à Chena, une localité envahie par les combattants du TPLF.

Deux fosses communes ont été découvertes dans cette zone. Des enfants, des femmes et des personnes âgées figurent parmi les victimes. « Après avoir compris qu’il ne pouvait pas résister à notre armée, le TPLF est allé de maison en maison pour tuer des anciens, des femmes, des enfants et des prêtres de l’église de Chena », a déclaré M. Muluneh.

Suivant de près le conflit en Amhara, les défenseurs des droits de l’Homme pensent que plusieurs autres massacres se seraient déjà produits dans différentes villes et villages de cette région contrôlée par le TPLF.

RCA : vers l’arrivée d’un contingent djiboutien

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) devrait accueillir, en décembre prochain, une unité de police constituée de Djibouti.En prélude au déploiement de troupes, le colonel djiboutien Daher Ladieh Waiss a conduit une délégation d’officiers en Centrafrique pour une mission préparatoire.

Hier mercredi, lors d’une réunion organisée à cet effet, Mankeur Ndiaye, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République centrafricaine, a félicité « le gouvernement djiboutien (pour) avoir bien voulu accepter de déployer des troupes dans le cadre du renforcement des capacités de la mission » onusienne.

RwandAir : reprise prochaine des vols vers l’Ouganda et l’Inde

La compagnie aérienne, après des mois de restrictions dues à la Covid-19, se prépare à relancer dans une semaine les vols à destination d’Entebbe (Ouganda) et de Mumbai (Inde).« Nous travaillons déjà sur le plan de reprise des vols et avons informé les autorités compétentes. Nous n’en sommes qu’au stade de l’anticipation mais je suppose que les vols reprendront avant la fin de la semaine prochaine », a déclaré Yvonne Makolo, le Directeur Général de RwandAir. Il s’exprimait, hier mardi, lors d’un point de presse.

La compagnie rwandaise avait suspendu en mai et juin 2021 tous les vols commerciaux vers l’Ouganda et l’Inde à cause d’un pic de contaminations. En temps normal, RwandAir assure six vols par semaine vers Entebbe et quatre vols vers Mumbai via Dar-es-Salaam, en Tanzanie.

Bien que les restrictions soient plus souples au Rwanda, la compagnie nationale n’a pas encore rouvert certaines liaisons internationales.

BAD: le Kényan Solomon Mugera nommé directeur de la communication

Le journaliste kényan, Solomon Mugera, nommé directeur de la communication et des relations extérieures du Groupe de la banque africaine de développement (BAD), prend fonction le 1er octobre 2021, selon une note.

Dans cette note, le Groupe de la BAD qui annonce la nomination de M. Mugera, un ressortissant kenyan, assure qu’ il est un journaliste et gestionnaire de médias chevronné avec plus de 20 ans d’expertise à l’échelle internationale.

M. Mugera qui a travaillé pour la British Broadcasting Corporation (BBC) Africa, a présidé la plus grande expansion de la BBC sur le continent africain depuis les années 1940.

Il a aidé la société à atteindre une audience hebdomadaire de plus de 100 millions de personnes dans 12 langues sur les radios, les télévisions, les médias numériques et sociaux.

Avec un budget annuel de 42 millions de dollars, M. Mugera a géré une équipe de 600 employés au Royaume-Uni et à travers l’Afrique, ce qui lui confère une vaste expérience dans la direction d’opérations multimédias.  

M. Mugera a rejoint la BBC en septembre 1998 et a travaillé avec divers départements de la société. Il a été nommé rédacteur en chef du service BBC Swahili en 2006. 

Cinq ans plus tard, il devient le premier Africain à diriger la région africaine du BBC World Service. En septembre 2015, il est promu au poste de Senior Leader. Avant de rejoindre la BBC, il officiait à Kenya Television Network, une entreprise privée.

En tant que directeur de la communication et des relations extérieures, il gérera les communications d’entreprise et les relations extérieures avec les principales parties prenantes, notamment les médias, la société civile, les fondations, le secteur privé, les pays africains et les organisations internationales. 

M. Mugera sera également responsable de la communication interne et de l’engagement avec le personnel du Groupe de la Banque. Il dirigera la messagerie du Groupe de la Banque et les relations médias stratégiques mondiales.

« C’est un honneur de travailler pour le Groupe de la BAD et de soutenir sa vision pour le continent. La Banque a le talent, l’expertise, les connaissances et l’histoire qui doivent être racontées à travers l’Afrique et à un public mondial », a déclaré M. Mugera. 

Pour sa part, le président du Groupe de la BAD, Dr. Akinwumi A. Adesina a fait savoir que « M. Mugera soutiendra la vision du Groupe de la Banque et ses efforts de sensibilisation pour faire connaître les priorités » de l’institution. 

M. Adesina a ajouté qu’il fera connaître aussi « les activités et les réalisations de la BAD aux publics internes et externes », assurant que « c’est un professionnel des médias très respecté et motivé, avec une solide expérience en journalisme et en leadership ».

Covid-19 : l’Ethiopie confirme la présence du variant Delta

Les cas du variant Delta de la Covid-19 détectés se propagent à un taux beaucoup plus élevé, a annoncé, ce mardi, la ministre de la Santé, Mme Lia Tadesse.S’exprimant lors d’un point de presse, elle a déclaré que le nombre des nouvelles infections au coronavirus a augmenté rapidement et a tué de nombreuses personnes au cours des dernières semaines.

« Le nombre de patients atteints de la Covid-19 dans les unités de soins intensifs a également augmenté à un rythme inquiétant », a ajouté la ministre, exhortant du coup ses compatriotes à respecter les mesures prises pour endiguer la pandémie.

À ce jour, plus de 313.000 personnes ont contracté la maladie en Ethiopie qui a fait 4.700 sont décès.

« Le variant Delta continue de se propager en Afrique, car la couverture vaccinale sur le continent reste faible », a dit pour sa part, John Nkengasong, responsable des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, à Johannesburg.

Malawi : hausse des suicides au premier trimestre 2021

Le nombre de personnes se donnant la mort a augmenté de 72 % entre janvier et mars 2021 par rapport à la même période en 2020 selon Dennis Mwafulirwa, Directeur Général du Connect Plus Resource Institute (CPRI), une organisation malawite qui promeut la santé mentale et lutte contre les suicides.Au Malawi, la fréquence des cas de suicide nécessite « une action nationale urgente » pour identifier puis traiter les problèmes qui poussent les gens à mettre fin à leurs vies, a déclaré Dennis Mwafulirwa.

Dans ce pays de l’Afrique de l’Est, les spécialistes expliquent ces actes par les défis socio-économiques exacerbés par la Covid-19. La pandémie a causé des pertes d’emploi innombrables et provoqué  des tensions dans les couples surtout pendant les périodes de confinement.

Pour juguler le mal, le Connect Plus Resource Institute (CPRI) compte organiser du 5 au 11 septembre prochain une campagne de prévention. Ces activités vont  coïncider avec la Journée mondiale de prévention du suicide célébrée le 10 septembre de chaque année.