Ethiopie : le cessez-le-feu «conditionné» des rebelles

Dans un communiqué signé par le « Gouvernement du Tigré » dimanche, les Forces de défense du Tigré (TPFL ) acceptent le « principe » d’un cessez-le-feu sous certaines conditions.Les rebelles du Tigré restent favorables à la proposition de l’Organisation des Nations unies (Onu) et des chancelleries occidentales d’observer une trêve dans la région. Mais celle-ci ne sera effective sur le terrain qu’à travers le respect de plusieurs conditions posées, dont les plus urgentes sont le retrait des forces érythréennes et amhara qui soutiennent l’armée éthiopienne ainsi que la restauration des autorités locales, considérées comme dissidentes par Addis-Abeba.

Deux conditions parmi tant d’autres, qui rendent difficile voire impossible la matérialisation de ce cessez-le-feu sur le terrain. Dans le document publié dans la soirée de dimanche, le « Gouvernement du Tigré » exige aussi des « comptes » au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le président érythréen Issaias Aferworki pour les crimes « horribles » commis depuis novembre au Tigré sur la base d’une enquête de l’Onu.

Ils demandent aussi le « libre accès de l’aide humanitaire, le rétablissement des télécommunications, de l’électricité, des opérations bancaires, des lignes aériennes » entres autres. Après avoir conquis de nombreux territoires ces derniers mois, les rebelles du TPFL veulent imposer le rapport de force à Abiy Ahmed en demandant « la reconnaissance de la légitimité et des droits du gouvernement du Tigré, ainsi que du cadre de la Constitution fédérale pour tenir un dialogue politique ». En outre, ils exigent la libération des prisonniers tigréens et la fin du harcèlement des Tigréens dans le pays, et enfin la mise en place d’une « entité internationale indépendante » pour superviser le cessez-le-feu ».

C’est seulement à ces conditions «sous réserve» d’avoir «une garantie à toute épreuve que la sécurité» des Tigréens «ne sera pas compromise par une deuxième série d’invasions » que les rebelles vont accepter un cessez-le-feu décrété avec effet immédiat par le gouvernement éthiopien le 29 juin 2021.

Le Tigré, situé au nord d’Ethiopie, est peuplé à 95% de chrétiens orthodoxes. Il est devenu depuis novembre 2020, le théâtre de combats meurtriers entre l’armée éthiopienne soutenue par l’Erythrée et les Forces de défense du Tigré (TPFL). Dans un système politique basé sur le fédéralisme ethnique, le TPLF qui est issu de la minorité tigréenne (6% de la population), a longtemps réussi à monopoliser le pouvoir en Ethiopie pendant plusieurs décennies.

Jadis considéré comme le chef d’orchestre de la politique éthiopienne sous les magistères des Premiers ministres Haile Mariam Desalegn et surtout de Méles Zenawi, ancien membre de la guérilla tigréenne, le TPFL s’estime « exclu » des réformes politiques entreprises par Abiy Ahmed arrivé au pouvoir en 2018. Le Prix Nobel de la paix de 2019, issu de l’ethnie majoritaire «Oromo», une première dans l’histoire du pays, a pris de nouvelles décisions qui marquent la rupture avec l’ancien régime dominé par le TPLF.

Soudan-Éthiopie : Washington craint la régionalisation du conflit

Le différend frontalier entre le Soudan et l’Ethiopie présente un risque de propagation dans la région de la Corne de l’Afrique, a averti un haut diplomate américain.Lors d’une audition devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants sur le conflit dans la région du Tigré en Éthiopie, Robert Godec, Secrétaire d’État adjoint par intérim au Bureau des affaires africaines, a déclaré que « le différend frontalier d’Al-Fashaga pose un risque de conflit dans la région ».

« Il s’agit d’un différend profond et d’une préoccupation considérable pour les États-Unis », a déclaré M. Godec aux membres du Congrès.

Il a ajouté que son administration a discuté de la question avec les responsables soudanais et éthiopiens et les a exhortés à trouver une solution négociée.

En mai dernier, l’Envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, s’était rendu à Khartoum pour discuter du conflit frontalier et de la crise provoquée par le Grand barrage de la renaissance éthiopienne.

S’exprimant sur le conflit en cours dans le nord de l’Éthiopie, le département d’État américain a évalué les violations des droits de l’homme commises dans la région. Il a également souligné la présence continue de troupes érythréennes aux côtés de l’armée éthiopienne dans la région du Tigré.

L’Ethiopie minimise les succès du TPLF

Le ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Redwan Hussein, a déclaré ce mercredi que le Front Populaire de Libération du Tigré (TPLF) ne constitue pas « une menace existentielle » pour l’Ethiopie.Au cours d’une conférence de presse, le chef de la diplomatie éthiopienne a relativisé le délogement de l’armée fédérale à Mekele, la capitale du Tigré, par les rebelles du TPLF. Dans son discours, Redwan Hussein a souligné que « le cessez-le-feu unilatéral tenait compte des objectifs de maintien de l’ordre, de la survie de la nation, des préoccupations de la population du Tigré et de la communauté internationale ».

Selon le Coordinateur en chef de la division du renforcement des capacités militaires, le Général Bacha Debele, Mekele n’est plus le centre de gravité de la menace contre l’Ethiopie. Le ministre éthiopien des Affaires étrangères a ajouté que l’opération militaire visait à neutraliser militairement le TPLF, à reprendre ou à détruire ses munitions volées, à libérer les otages et à faire en sorte que les rebelles répondent de leurs crimes.

Dans cette mission, M. Hussein a affirmé que le gouvernement avait atteint ses objectifs. C’est pourquoi il a précisé que le cessez-le-feu procède de la volonté de l’Ethiopie d’éviter la mort de civils en raison de la propagande à caractère ethnique du TPLF.

Partant de là, le chef de la diplomatie éthiopienne a invité les Tigréens à réfléchir aux avantages et inconvénients de s’associer à un groupe terroriste pour combattre les troupes éthiopiennes qui assurent la protection et l’aide humanitaire dans la région.

Le conflit au Tigré aurait coûté environ 2,5 milliards de dollars à Addis-Abeba pour notamment la réhabilitation de la région et les œuvres humanitaires. Avec la cessation des hostilités, a précisé Redwan Hussein, la communauté internationale devrait pouvoir augmenter l’aide humanitaire indispensable à la population du Tigré.

Les autorités éthiopiennes sont persuadées d’avoir anéanti les capacités militaire, administrative et organisationnelle du TPLF qui, en aucun cas, ne pouvait obliger les forces éthiopiennes à quitter la ville.

Toutefois, le Premier ministre, Abiy Ahmed, a annoncé que des insurgés, en se faisant passer pour des civils, ont tué plusieurs soldats fédéraux au Tigré avec des kalachnikovs et des machettes. Ce dernier justifie le cessez-le-feu par la nécessité pour l’Ethiopie de prendre en charge « d’autres affaires prioritaires dans d’autres régions du pays. Par conséquent, elle doit économiser son argent et ses armes ».

Covid-19 : le Rwanda corse les restrictions

Le Rwanda a annoncé la fermeture temporaire de toutes les écoles et de tous les bureaux des secteurs publics et privés à travers le pays à partir de jeudi.Alors que les cas confirmés de Covid-19 dans le pays ont atteint 38.198, les autorités ont pris encore des mesures de restrictions. Selon un communiqué publié par le bureau du Premier ministre à Kigali, le couvre-feu a été prolongé et les déplacements sont interdits entre 18 heures (16 heures Gmt) et 4 heures du matin (2 heures Gmt) et les commerces fermeront à 17 heures à partir du 1er juillet dans tout le pays.

Mercredi, le ministre rwandais de la Santé, Daniel Ngamije, a fait part de son inquiétude en attribuant aux lieux publics une part de responsabilité dans le récent pic d’infection dans les zones sensibles du pays, y compris la ville de Kigali.

Le Dr Ngamije a fustigé la réticence de certaines personnes à respecter les directives sanitaires de base, indiquant qu’une évaluation a montré que certaines personnes étaient moins attentives au port de masques, aux mesures de distanciation sociale et au lavage régulier des mains.

D’autres mesures ont également été prises pour Kigali et les districts de Gicumbi (Nord), Kamonyi (Sud), Musanze (Nord), Nyagatare (Est), Burera (Nord), Rubavu (Nord-Ouest), Rutsiro (Ouest) et Rwamagana (Est).

Le gouvernement a interdit les rassemblements sociaux tant dans les maisons que dans les lieux publics. « Les bureaux (publics et privés) sont fermés. Le personnel travaillera à domicile, à l’exception de ceux qui fournissent des services essentiels », indique le communiqué. Les restaurants ne fonctionneront qu’en offrant des services à emporter, précise le communiqué.

Rwanda : accréditation du premier ambassadeur pakistanais

Le président Paul Kagamé a reçu les Lettres de créance du tout premier Haut-commissaire pakistanais en résidence au Rwanda, Amir Mohammad Khan.Il s’agissait d’une démarche visant à maximiser le potentiel des liens bilatéraux existants entre les deux pays.

L’hymne national pakistanais a été joué lors de l’événement avant que les Lettres de créance ne soient remises au président Kagamé.

S’adressant aux journalistes, M. Khan a souligné l’importance pour les Pakistanais de rencontrer les Rwandais et d’apprendre à les connaître et vice et versa.

« Il y a tellement de choses que nous pouvons faire ensemble », a déclaré le diplomate Amir Mohammad Khan.

Le Rwanda est décrit par les pays asiatiques comme occupant une position stratégique en Afrique, et ce en vertu de son adhésion au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), à la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) ainsi que des privilèges qui lui sont accordés dans le cadre de l’Africa Growth Opportunity Act (AGOA) des Etats-Unis.

« Il pourrait offrir au Pakistan une bonne occasion d’accroître ses échanges commerciaux avec l’Afrique et l’Amérique », a-t-il ajouté.

Au fil des ans, la communauté pakistanaise au Rwanda a vu son nombre augmenter, la majorité d’entre eux travaillant comme professionnels dans des ONG internationales, les Nations Unies, des entreprises privées, des bureaux de change, le secteur de l’habillement, des entreprises d’importation de riz et des concessionnaires automobiles, entre autres.

Ethiopie : le gouvernement déclare un cessez-le-feu au Tigré

Le gouvernement éthiopien a déclaré lundi un cessez-le-feu unilatéral dans la région du Tigré, déchirée par la guerre, avec effet immédiat.La décision a été prise après la discussion qu’a eue le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.

António Guterres, a déclaré qu’il s’était entretenu avec le Premier ministre éthiopien et qu’il avait « bon espoir » qu’un cessez-le-feu soit instauré. « Il est essentiel que les civils soient protégés, que l’aide humanitaire parvienne aux personnes dans le besoin et qu’une solution politique soit trouvée », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Le bureau du Premier ministre éthiopien a également déclaré dans un communiqué que le gouvernement avait accepté la proposition de l’administration intérimaire de l’Etat du Tigré, qui appelait à un cessez-le-feu.

Le Dr Abrham Belay, l’administrateur intérimaire de la province a déclaré que le cessez-le-feu était nécessaire en raison des activités agricoles de la prochaine saison des pluies.

Selon lui, le cessez-le-feu vise à créer un environnement propice aux activités agricoles et aux activités humanitaires en cours dans la région.

Il a déclaré que la décision d’appeler au cessez-le-feu a été prise après des consultations continues avec des représentants des communautés de la région, des fonctionnaires régionaux et zonaux, des universitaires de la région, des inventeurs et d’autres segments de la société originaires du Tigré.

« Certaines factions du TPLF ont montré leur intérêt pour un règlement pacifique du problème dans la région », a-t-il déclaré.

Le Rwanda prêt à envoyer des troupes au Mozambique

Le Rwanda est en train de finaliser les plans et processus de déploiement de ses troupes sur le territoire mozambicain pour combattre les insurgés islamistes, ont rapporté lundi les médias locaux citant une source militaire à Kigali.A en croire le porte-parole des forces de défense rwandaises, Ronald Rwivanga, il existe des plans de déploiement, mais que « ces plans ne sont pas encore finalisés ».

Cependant, il n’y a pas de communiqué officiel du gouvernement mozambicain.

Veronica Macamo, ministre des affaires étrangères du Mozambique, et Omar Saranga, porte-parole des forces armées, n’ont pas encore répondu aux demandes de commentaires de la presse concernant le déploiement prochain de troupes d’un pays non membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Mozambique n’a pas encore informé la SADC du déploiement prévu de troupes rwandaises, a récemment déclaré Stergomena Tax, Secrétaire exécutive de la SADC.

Une insurrection affiliée à l’Etat islamique a incité un consortium dirigé par TotalEnergies SE à suspendre un projet de gaz naturel liquéfié de 25 milliards de dollars dans la région.

Des combats ont éclaté autour de la ville de Palma, près du projet, cette semaine.

L’insurrection au Mozambique a fait 2.800 morts, selon l’organisme de suivi des données sur les conflits ACLED, et 800.000 déplacés.

Elle représente également une menace régionale qui pourrait déborder les frontières et créer de l’instabilité dans une région.

L’intervention du Rwanda est largement considérée comme soutenue par la Tanzanie et la France.

Frontalière du Mozambique, la Tanzanie est directement touchée par la violence dans le nord, mais le pays semble peu enclin à intervenir directement dans la violence.

Le président Filipe Nyusi pourrait néanmoins chercher à obtenir une participation bilatérale en Afrique australe, notamment au Zimbabwe, qui dépend économiquement des ports du Mozambique.

Dans l’optique de l’ISS, « une intervention militaire régionale pourrait améliorer la sécurité à Cabo Delgado, mais affecter également l’accès direct du Mozambique à ses bailleurs traditionnels s’ils choisissent d’acheminer leur aide par le biais de la SADC ».

Secoué par les plus grands scandales de corruption de son histoire post indépendance, une dette cachée de 2,2 milliards de dollars US découverte en 2016, le Mozambique a perdu beaucoup de sympathie et de financements de la part de la communauté internationale.

Comores : le torchon brûle entre les Cœlacanthes et la fédération de foot

L’équipe nationale pointe du doigt l’amateurisme de la Fédération de Football des Comores (FFC) incapable de la mettre dans « les meilleures conditions » de préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2021.L’Union des Comores se fissure au sujet de sa sélection nationale. Entre les Cœlacanthes et l’instance faîtière du football local, le courant ne passe plus. S’appuyant sur la déroute (5 buts à 1) de l’équipe nationale, « composée essentiellement de joueurs convoqués à la volée » pour pallier l’absence des cadres, en match de barrage de l’Arab Cup contre la Palestine, les Cœlacanthes ont décidé de « rompre le silence » en exprimant leur colère.

Les coéquipiers du gardien Ali Ahamada, dans un communiqué publié ce lundi, listent les maux qui rongent leur groupe. D’entrée de jeu, le collectif tient à signaler que la plupart des joueurs étaient disposés à répondre à la convocation de l’entraîneur pour cette rencontre contrairement à la déclaration de la Fédération de Football des Comores (FFC).

En outre, les footballeurs reprochent aux dirigeants de n’avoir pas organisé de matchs amicaux en juin dernier à l’instar de nombreuses sélections africaines. « Nous avions besoin, expliquent-ils, de nous retrouver pour savourer et préparer » notre première participation à la Can.

Pour les Cœlacanthes, ce retentissant exploit est « l’arbre qui cache la forêt » tant il y a « des flammes qui risquent de tout décimer si rien n’est fait ». Même si « l’argent n’a jamais été et ne sera jamais une motivation pour porter et défendre les couleurs » des Comores, l’équipe nationale aurait aimé que la fédération engage des discussions pour fixer les primes.

Mais celle-ci, signale le document, a fait la sourde oreille avant de s’enfoncer progressivement dans « une stratégie de mépris et de mensonges ». Si les Cœlacanthes soutiennent que « la gestion actuelle » du football comorien le « condamne à rester dans un amateurisme permanent », ils n’entendent pas se résigner à leur sort.

C’est pourquoi l’équipe nationale a invité, dans l’immédiat, la fédération à « œuvrer pour le changement » et non « pour des effets d’annonce sans lendemain ». Dans le même ordre d’idées, elle a appelé « à la responsabilité, à l’écoute et au respect mutuel » dans le cadre d’un dialogue constructif.

Les Comores, archipel situé au large de la côte Est de l’Afrique, ont obtenu, le 25 mars 2021, leur première qualification pour la grand-messe du football continental. Les Cœlacanthes, avec 9 points dans la besace, ont terminé deuxièmes du groupe G derrière l’Egypte. En six journées, le pays d’origine des chanteurs Soprano et Alonso a enregistré deux victoires, trois nuls et une défaite.

Madagascar : résurgence de la poliomyélite

De nouveaux cas de poliomyélite ont été détectés à Madagascar dans trois localités du pays.En 2018, Madagascar pensait vaincre la maladie paralysante avec cette fanfaronnade un « Pays libéré de la polio ». Trois ans plus tard, le pays subit un retour de bâton avec l’apparition de plusieurs cas à l’est du pays précisément dans les communautés urbaines de Vangaindrano et Mitsinjo et dans le sud-est d’Ampa­nihy.

La direction du Programme élargi de vaccination (DPEV) n’a pas donné le nombre exact de personnes atteintes mais justifie cette réapparition par l’absence d’une campagne de vaccination pour les enfants touchés, selon Dr Rivomalala Rakotonavalona, coordonnateur du DPEV.

Après la détection de plusieurs cas en 2015, le pays avait lancé plusieurs campagnes de vaccination pour éradiquer la maladie et pensait y parvenir en 2018. Des performances qui avaient valu à Madagascar le label de « Polio Free » de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Mais l’Oms avait rappelé « l’importance du maintien des efforts pour aller vers l’éradication de la polio à l’échelle mondiale » à l’époque.

L’apparition de la pandémie de la Covid-19 a chamboulé l’immunisation des enfants. Le taux de couverture vaccinale a diminué avec les efforts réalisés par le gouvernement pour stopper la propagation du coronavirus, exposant le pays à une recrudescence de la « paralysie infantile » pourtant évitable par la vaccination.

Rwanda : l’e-mobilité pour réduire les émissions de CO2

Le gouvernement rwandais et ses partenaires vont lancer un programme conjoint visant à encourager les opérateurs locaux de taxis-motos à passer à l’électrique.« Au cours de la phase de mise en œuvre, les opérateurs de motos commerciales qui souhaitent rénover leurs motos pour en faire des taxis-motos respectueux de l’environnement seront aidés à accéder à des prêts bancaires pour procéder à ladite conversion », a déclaré le chef de la société à l’origine de cette initiative.

Selon Donald Kabanda, directeur général de Rwanda Electricity Mobility Ltd, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort national visant à éliminer progressivement l’utilisation des motos traditionnelles à moteur fonctionnant à l’essence ou au diesel.

« Le moteur sera transformé en machine électrique, pour réduire la pollution atmosphérique causé par les émissions de gaz, ainsi que les coûts de carburant », a-t-il expliqué.

« Le coût couvrira deux batteries facilement interchangeables ainsi que le processus d’adaptation, qui consiste à remplacer le moteur à essence ou diesel et ses accessoires, notamment la chaîne et le tuyau d’échappement, par des pièces électriques », a déclaré M. Kabanda.

Il y a environ 46.000 taxis-motos au Rwanda, dont 26.000 opèrent dans la ville de Kigali. Actuellement, quelque 120 e-motos circulent sur les routes rwandaises, dont la moitié a été achetée en plusieurs versements.

Les experts des changements climatiques affirment que le remplacement des motos à combustion par des motos électriques est l’un des paris les plus solides pour réduire les émissions de CO2 et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA). Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

 

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Soudan : le PM appelle l’armée à l’unité

Le Premier ministre Abdallah soudanais Hamdock, prévient le pouvoir civilo-militaire contre toutes divisions.Le PM a appelé les factions politiques civiles et militaires soudanaises à l’unité alors que des fractures « profondément inquiétantes » sont notées au sein de l’armée. En août dernier, une transition politique menée par une administration civilo-militaire, a été mise en place, après la signature d’un accord de partage du pouvoir.

Mais cet accord ne tient désormais qu’à un fil face aux conflits répétés dans l’armée soudanaise depuis la chute de l’ex dictateur Omar el-Béchir, évincé du pouvoir le 11 avril 2019.

« Tous les défis auxquels nous faisons face émanent d’une crise plus profonde qui est politique avant tout », a déclaré M. Hamdok, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé une nouvelle initiative pour l’unité et la réconciliation des factions politiques soudanaises.

Le Premier ministre soudanais estime que la stabilité du Soudan repose sur le respect de l’accord de paix « historique » entre le gouvernement de transition et les rebelles. « Nous avons signé cet accord le 3 octobre dernier, et il reste encore trop d’étapes et de détails à mettre en œuvre, notamment les dispositions en matière de sécurité. Cette question doit être traitée sérieusement car elle constitue un point essentiel pour la stabilité du pays et la mise en œuvre de ce que nous avons convenu. » a ajouté le Premier ministre soudanais.

L’accord prévoit notamment que les mouvements armés issus pour la majeure partie de minorités ethniques devront à terme être démantelés et que leurs combattants devront rejoindre l’armée régulière.

Le Soudan est confronté à une grave crise économique depuis l’indépendance du Sud Soudan en 2011. De ce fait, le pays est amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole. Une situation sociale difficile à laquelle vient s’ajouter les divisions notées au sein de l’armée. Ces dissensions font planer le spectre d’une nouvelle crise politique au moment où le Premier ministre a enclenché ses réformes dans l’armée afin d’y intégrer les forces paramilitaires.

Burundi : l’Union européenne lève ses sanctions financières

L’UE à travers ses partenaires, a annoncé le retour de son aide financière au Burundi.L’UE explique cette mesure par les progrès réalisés par l’actuel président Evariste Ndayishimiye en termes de libertés d’expression et de bonne gouvernance.

L’ambassadeur délégué de l’UE Claude Bochu, a donné des gages au chef de l’Etat burundais en soutenant que les institutions judiciaires et financières vont procéder au retour de l’aide financière.

Dans cette perspective, l’Union européenne va financer la réhabilitation du port de Bujumbura en collaboration avec la Banque africaine de développement (Bad).

Bruxelles avait suspendu son aide financière en 2016 après la crise politique provoquée par le troisième mandat du défunt président Pierre Nkurunziza, décédé le 8 juin 2020 d’une crise cardiaque selon un communiqué de la présidence burundaise.

Une candidature controversée qui avait plongé le pays dans le chaos avec exécutions sommaires, des disparitions, des détentions arbitraires et des cas de tortures visant des activistes et des opposants.

Ethiopie : l’UA valide le processus électoral

Le processus électoral éthiopien ayant abouti aux élections de ce lundi 21 juin 2021 a été crédible, selon la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA).L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, chef de la MOEUA a déclaré que « l’Ethiopie a organisé des élections bien meilleures que les précédentes, malgré quelques défis dans certaines localités ».

Selon M. Obasanjo, les sixièmes élections générales en Éthiopie se sont déroulées « bien mieux » que les précédentes.

« Sur ce que nous avons observé pendant cette journée de vote, l’impression a été bien meilleure que celle des élections passées en termes de mobilisation pour une bonne participation électorale, malgré quelques couacs », a-t-il souligné à des journalistes.

A son avis, les couacs « sont, bien sûr, compréhensibles » à cause du Copvid-19 et d’un problème de logistique.

Le chef de la délégation de l’UA a déclaré que les organes exécutifs électoraux du Conseil national électoral d’Éthiopie ont apporté une réponse rapide et résolu les problèmes de manière efficace.

Olusegun Obasanjo a affirmé que sa mission a observé des dizaines de bureaux de vote et constaté un bon déroulement du scrutin dans la capitale, Addis-Abeba.

« Aujourd’hui, j’ai visité des dizaines de bureaux de vote à Addis-Abeba. Et ce que j’ai vu ressemble à ce que vous avez vu ici. Certains électeurs sont sortis à six heures et d’autres même avant six heures. Ils ont tous été patients et ont voté », a expliqué Obasanjo.

Il a ajouté que les représentants des partis présents dans de nombreux bureaux de vote sont très satisfaits du déroulement des opérations.

Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Les Éthiopiens aux urnes sur fond de violences

Des millions d’électeurs éthiopiens votent ce lundi 21 juin 2021, dans un contexte de violences cycliques notamment au Tigré.Il s’agit des premières élections depuis l’entrée en fonction du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018.

La période précédant le scrutin a été marquée par le conflit au Tigré, où les troupes fédérales sont accusées de violations des droits de l’Homme depuis le début des troubles en novembre dernier.

Le scrutin a été retardé jusqu’à une heure alors que les responsables électoraux attendaient les représentants des candidats dans certains bureaux de vote.

Le Code électoral éthiopien exige que les représentants de tous les candidats soient présents dans les bureaux de vote avant que le scrutin ne puisse commencer.

Bien que les élections aient lieu après avoir été reportées deux fois en raison du coronavirus, l’Éthiopie reste en proie à une crise intérieure complexe de nature politique et sociale.

L’exercice est considéré comme un test crucial pour le poste de Premier ministre d’Abiy Ahmed, considérant les défis auxquels est confronté le lauréat du prix Nobel.

En raison du conflit en cours au Tigré, les élections dans la région déchirée par la guerre ont été reportées, tandis qu’un climat d’insécurité a incité les autorités à suspendre le vote dans d’autres circonscriptions à travers le pays. L’inscription des électeurs dans certains points chauds n’a pas pu avoir lieu.

Le vote ne peut avoir lieu dans la région d’Oromia et dans certaines parties de la région d’Amhara, a déclaré Soleyana Shimeles, porte-parole du Conseil électoral national d’Éthiopie (NEBE).

Dans une déclaration faite quelques jours avant le scrutin, l’Union européenne s’est dite préoccupée par la violence qui sévit dans le pays, les violations des droits de l’homme et les tensions politiques, le harcèlement des professionnels des médias et la détention de membres de l’opposition.

L’UE a exhorté les autorités fédérales, locales et régionales à assurer un processus transparent et sûr, garantissant la participation libre et égale de tous les partis politiques et candidats.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

L’UA plaide pour l’enregistrement des enfants à l’état civil

En Afrique, plus de la moitié des enfants sont également privés de la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux, selon la Commission de l’Union africaine.Les statistiques montrent que le continent a fait des progrès en matière d’enregistrement des naissances au cours des dernières décennies. Cependant, avec la croissance rapide de la population, les projections montrent que le nombre d’enfants non déclarés à la naissance continuera à augmenter pour atteindre plus de 100 millions d’ici 2030.

« Si des mesures immédiates ne sont pas prises pour que chaque enfant ait une identité légale, cette situation bloquera l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU qui visent à atteindre l’enregistrement universel d’ici 2030 », a déclaré l’UA dans un communiqué.

Le droit à l’existence légale est le premier droit de tout être humain sur la planète. Cette existence légale donne droit à la santé, à l’éducation, à la protection contre les abus et l’exploitation. Le droit à une identité légale s’incarne concrètement dans un document crucial, l’acte de naissance, qui établit le nom et la filiation de l’enfant.

L’existence légale n’est pas seulement au cœur de tous les droits, elle est aussi la capacité d’une nation et de son gouvernement à concevoir et contrôler tous les services de base.

Toutefois, pour faire de cette situation une occasion de mettre enfin un terme à l’indignité des enfants en Afrique, d’autres mesures doivent être prises, estime l’UA.

C’est pourquoi, elle invite ses Etats membres à supprimer les frais qui s’appliquent fréquemment à l’enregistrement des naissances et qui constituent l’un des principaux obstacles à l’accès des groupes de population vulnérables, à prolonger ou à supprimer les délais en cas d’enregistrement tardif, à simplifier les procédures d’enregistrement et à établir des dispenses pour les documents manquants.

A ce jour, seuls quelques pays d’Afrique garantissent la gratuité de l’enregistrement des déclarations de naissance.

Éthiopie : 33.000 enfants sous-alimentés au Tigré (Unicef)

Les cas de malnutrition aiguë sévère sont multipliés par quatre chez les enfants du Tigré, alerte le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).Dans cette région semi-autonome éthiopienne, en proie à un conflit armé, l’agence onusienne dénombre au moins 33.000 qui sont gravement sous-alimentés et risquent une mort imminente sans aide immédiate.

« Rien qu’au cours du mois dernier, nous avons constaté une multiplication par quatre des admissions hebdomadaires d’enfants pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère », a déclaré le porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse à Genève (Suisse).

Or l’agence onusienne prévoit que 56.000 enfants de moins de cinq ans au Tigré auront besoin d’un traitement cette année pour la malnutrition aiguë sévère.

« C’est près de six fois plus que les cas annuels moyens pour la région », avait affirmé, lundi dernier la Directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore.

Ces enfants font partie des plus de 2,2 millions d’enfants qui, dans le nord de l’Éthiopie, souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë. « Comme pour aggraver les choses, la crise de malnutrition dans la région a coïncidé avec des dommages considérables causés aux systèmes et services essentiels dont dépendent les enfants pour leur survie », a ajouté M. Elder.

Sur le terrain, les équipes mobiles de santé et de nutrition ont été attaquées et harcelées. « Elles doivent pouvoir accéder aux 21 districts difficiles à atteindre pour servir les enfants », a plaidé le porte-parole de l’Unicef. 

 De plus, les installations sanitaires ont été pillées ou endommagées et la capacité de vaccination essentielle s’est arrêtée. « Nous devons pouvoir mener en toute sécurité la prochaine campagne de vaccination contre la rougeole et la polio, de distribution de vitamine A et de nutrition dans toutes les zones de la région du Tigré », a insisté James Elder.

RDC-Ouganda : inauguration de routes transfrontalières

Le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue ougandais Yoweri Museveni procèdent ce mercredi à la mise en service d’un important réseau routier censé faciliter les échanges entre les deux pays.Poste frontière Mpondwe (Ouganda) – Kasindi (République démocratique du Congo). C’est précisément à cet endroit que les deux chefs de l’Etat se sont donnés rendez-vous pour fêter la fin des travaux du « grand chantier de rénovation et construction ».

A travers une convention, les gouvernements congolais et ougandais avaient convenu du bitumage de trois axes routiers pour un coût global estimé à 334,5 millions de dollars US. Pour sa part, l’Ouganda devait fournir 20 % du budget.

Somalie : 15 militaires tués dans un attentat suicide

Au moins 15 recrues de l’armée, sont mortes après un attentat-suicide à la bombe survenue mardi dans la capitale somalienne Mogadiscio.Le kamikaze avait pris pour cible un camp d’entraînement militaire dans la capitale, a déclaré Mohamed Adan, un haut responsable de l’armée, soulignant que le nombre de victimes pourrait être plus élevé.

Les auteurs de l’attentat s’étaient déguisés en recrues au camp militaire de Dhegobadan, a-t-il ajouté. L’attentat a surpris un groupe de recrues faisant la queue à l’extérieur de l’établissement.

Al-Shabaab, le principal groupe militant de Somalie, n’a pas encore revendiqué l’attentat, mais ses insurgés sont responsables d’explosions meurtrières dans la capitale depuis plus de dix ans. Les insurgés mènent une guerre djihadiste pour renverser le gouvernement de Mogadiscio.

Depuis 2013, les militants ont perdu de larges pans de territoire en Somalie au profit des forces de l’Union africaine, mais ils lancent encore des raids meurtriers sur des cibles dans la capitale.

Ce pays de la Corne de l’Afrique est en proie à une guerre civile depuis 30 ans après le renversement en 1991 du deuxième président postindépendance Mohamed Siad Barre, qui a dirigé le pays pendant 21 ans.

Somalie : 15 militaires tués dans un attentat suicide

Au moins 15 recrues de l’armée, sont mortes après un attentat-suicide à la bombe survenue mardi dans la capitale somalienne Mogadiscio.Le kamikaze avait pris pour cible un camp d’entraînement militaire dans la capitale, a déclaré Mohamed Adan, un haut responsable de l’armée, soulignant que le nombre de victimes pourrait être plus élevé.

Les auteurs de l’attentat s’étaient déguisés en recrues au camp militaire de Dhegobadan, a-t-il ajouté. L’attentat a surpris un groupe de recrues faisant la queue à l’extérieur de l’établissement.

Al-Shabaab, le principal groupe militant de Somalie, n’a pas encore revendiqué l’attentat, mais ses insurgés sont responsables d’explosions meurtrières dans la capitale depuis plus de dix ans. Les insurgés mènent une guerre djihadiste pour renverser le gouvernement de Mogadiscio.

Depuis 2013, les militants ont perdu de larges pans de territoire en Somalie au profit des forces de l’Union africaine, mais ils lancent encore des raids meurtriers sur des cibles dans la capitale.

Ce pays de la Corne de l’Afrique est en proie à une guerre civile depuis 30 ans après le renversement en 1991 du deuxième président postindépendance Mohamed Siad Barre, qui a dirigé le pays pendant 21 ans.

Ethiopie : les rebelles du TPLF accusés de faire entrer des armes de contrebande

Le gouvernement éthiopien a déclaré avoir des preuves crédibles que certains « éléments étrangers » ont tenté de faire passer des armes au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) sous couvert d’aide humanitaire.un message vidéo pré enregistré publié par le ministère des Affaires étrangères au cours du week-end, le vice-premier ministre, Demeke Mekonnen, a déclaré que l’Éthiopie était déçue par une campagne secrète apparemment menée contre sa gestion de la situation dans la région troublée du Tigré.

Il a déclaré que « ce dont l’Éthiopie a besoin aujourd’hui, c’est d’un soutien concret et qu’une mission visant à saper l’unité, l’intégrité territoriale et la cohésion de l’État éthiopien, sous couvert de préoccupations humanitaires, n’est pas acceptable ».

L’Éthiopie est prête à travailler de manière positive et constructive avec tous ses partenaires pour intensifier l’aide humanitaire, rétablir la cohésion sociale et restaurer les services de base dans la région du Tigré, a déclaré le vice-premier ministre.

« Par conséquent, ce dont le pays a besoin en ce moment critique, c’est du soutien de ses amis et de ses partenaires et non de pressions injustifiées qui compliqueraient davantage la situation », a-t-il noté.

Il a ajouté que les accusations portées à l’encontre de l’Éthiopie d’utiliser la faim comme arme de guerre contre ses propres citoyens constituent un mensonge flagrant et ne sont en aucun cas destinées à favoriser la paix, l’harmonie et la stabilité.

Au cours de la première phase de l’intervention humanitaire, des efforts ont été déployés pour atteindre 4,5 millions de personnes dans la région du Tigré en leur fournissant des produits alimentaires et non alimentaires.

Au cours des deuxième et troisième phases, les efforts de secours ont permis d’atteindre 5,2 millions de personnes.

Jusqu’à présent, 170 798 tonnes de nourriture, d’une valeur de 135 millions de dollars, ont déjà été distribuées, a-t-il indiqué.

Actuellement, six opérateurs, à savoir le Programme alimentaire mondial, World Vision, CARE, Relief Society of Tigray, Food for the Hungry et le gouvernement éthiopien, fournissent une aide alimentaire dans la région.

« Le gouvernement éthiopien a non seulement démontré sa volonté et son engagement à travailler avec la communauté internationale pour répondre à la crise humanitaire dans le Tigré, mais il a également fourni un accès complet et sans entrave aux acteurs humanitaires pour opérer dans toutes les parties de la région, par le biais d’un processus simplifié d’approbation générale. Dans les zones où la sécurité de la circulation des cargaisons humanitaires est mise à mal, une escorte militaire est proposée en dernier recours pour atteindre les personnes dans le besoin », a indiqué le vice-premier ministre.

« Il n’y a aucun doute sur l’énormité des défis dans la région du Tigré. C’est en travaillant avec le gouvernement pour accélérer la réponse humanitaire afin d’atteindre chaque personne dans le besoin que nous résoudrons le problème. Le gouvernement éthiopien est bien conscient de ses responsabilités envers ses propres citoyens et de ses obligations en vertu du droit humanitaire international », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Le gouvernement éthiopien utilise toutes ses forces pour mobiliser toutes les ressources nécessaires à l’intérieur du pays afin d’atteindre les personnes dans le besoin, mais ses ressources sont limitées. C’est là que le soutien et la solidarité de la communauté internationale deviennent d’autant plus essentiels. Nous sommes reconnaissants à ceux qui nous ont prêté main forte à cet égard ».

Il a réitéré l’engagement de l’Éthiopie à travailler en étroite collaboration avec les partenaires désireux de s’engager de manière positive et constructive pour protéger les vies et les moyens de subsistance.

Le Malawi signe un accord commercial avec le Soudan du Sud

L’accord, signé hier jeudi, vise à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.Le ministre du Commerce du Malawi, Sosten Gwengwe, a déclaré que le Soudan du Sud « porte beaucoup de nos espoirs pour une croissance rapide des relations commerciales et d’investissement dans un large éventail de domaines ».

Il a révélé que le Malawi exporte au moins 1,2 million de tonnes de maïs au Soudan du Sud, tandis qu’il importe du pétrole de ce pays d’Afrique orientale.

« La réunion conjointe d’aujourd’hui est la première étape de la réalisation de notre vision commune visant à apporter la prospérité à nos peuples par le biais du commerce », a dit M. Gwengwe.

Il a ajouté que les deux pays n’importeraient ou n’exporteraient que ce que l’un ou l’autre ne produit pas.

Un guichet unique transfrontalier Ethiopie/Kenya

Les responsables de la réglementation des frontières du Kenya et de l’Ethiopie ont lancé les activités du guichet unique de Moyale (OSBP).Ce poste-frontière s’occupera du dédouanement du trafic, des marchandises et des personnes en provenance d’Ethiopie et du Kenya.

Les autorités des deux pays ont effectué, mercredi dernier, des visites d’inspection des installations frontalières, dans le cadre du processus de démarrage des opérations du poste, rapporte African Business Communities.

Cette décision fait suite au lancement officiel de Moyale OSBP en décembre 2020, par le président kenyan, Uhuru Kenyatta et le Premier ministre d’Ethiopie, Abiy Ahmed.

Moyale est le seul point de passage frontalier officiel entre l’Ethiopie et le Kenya.

Une fois entièrement fonctionnel, ce poste devrait réduire le temps de passage des frontières d’au moins 30%, pour permettre un mouvement plus rapide des marchandises et des personnes.

Une enquête de référence réalisée par TradeMark East Africa (TMEA) en 2017 indiquait qu’il faut en moyenne près de 22 heures de temps (Kenya-Ethiopie) et 12,5 heures (Ethiopie-Kenya) pour qu’un camion de fret traverse la frontière.

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Ethiopie : libéralisation du marché des télécoms

L’autorité éthiopienne de régulation des communications et Global Partnership for Ethiopia ont signé mercredi un accord historique d’octroi de licences de télécommunications, marquant la fin du monopole de l’Etat dans ce domaine.Global Partnership for Ethiopia, un consortium comprenant Vodafone, Vodacom, Safaricom, Sumitomo Corporation et le groupe CDC, a remporté l’appel d’offres de 850 millions de dollars.

L’accord s’inscrit dans le cadre de l’engagement du gouvernement à libéraliser le secteur des télécommunications en l’ouvrant aux investissements nationaux et étrangers.

Le Premier ministre Abiy Ahmed, qui a assisté à la signature de l’accord de licence avec le président kenyan Uhuru Kenyatta, l’a décrit comme « un changement de politique majeur en Éthiopie ».

Cette initiative permettra de créer des emplois pour 1,5 million de citoyens et d’activer plus de 8 milliards de dollars d’investissements nationaux, selon un communiqué.

Il y a deux semaines, le gouvernement éthiopien a également décidé à l’unanimité d’accélérer les tâches qui permettraient la délivrance de la deuxième licence de télécommunications par l’intermédiaire de l’autorité éthiopienne de régulation des communications.

À la mi-2018, l’Éthiopie a lancé la privatisation partielle du géant des télécommunications du pays par la vente de deux licences à des opérateurs internationaux potentiels.

Avec un investissement total de plus de 8 milliards de dollars, il s’agira du plus important investissement direct étranger en Éthiopie à ce jour.

Ethiopie : des officiers supérieurs rejoignent les rebelles du TPLF

Au moins cinq officiers supérieurs de la police éthiopienne ont quitté l’administration intérimaire du Tigré pour rejoindre les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), a déclaré mardi à APA un responsable de l’administration sous couvert d’anonymat.Cette trahison intervient après que les militants du TPLF ont annoncé la reprise de la ville de Hawzen, dans le nord du Tigré, des mains des forces armées éthiopiennes.

Le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, ancien ministre des Communications, a récemment déclaré aux médias affiliés que des centaines de jeunes avaient rejoint les rangs du TPLF pour se dresser contre le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed.

À la fin du mois dernier, un journaliste de la BBC qui faisait des reportages en langue locale avait rejoint les forces du TPLF, mais selon les rumeurs, il aurait été abattu au cours des récents combats.

Parmi les transfuges figurent le commandant Kahassay Haileselassie, responsable de l’information et de la sécurité dans la zone de Mekele, l’inspecteur en chef Ferew Alemu, responsable des enquêtes criminelles dans la zone de Mekele, le sergent Yohannes, responsable des enquêtes criminelles dans le Tigré, et le sergent en chef Kiros Tadess, responsable de la prévention des crimes dans la sous-ville de Hadnet.

Les policiers sont accusés d’avoir collaboré avec le TPLF dans le cadre d’assassinats ciblés clandestins et de les avoir facilités contre des membres de l’administration provisoire mise en place par le Premier ministre Abiy Ahmed après qu’il a revendiqué la victoire sur le TPLF en novembre dernier.

Le mois dernier, le gouvernement a révélé que les forces armées du TPLF avaient tué 22 civils qui travaillaient dans l’administration provisoire après novembre 2020.