Barrage sur le Nil : pas d’accord à la fin des négociations tripartites

Les négociations organisées sous les auspices de l’Union africaine (UA) entre l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) se sont terminées sans accord, ont rapporté les médias mercredi.Les trois pays négocient virtuellement le premier remplissage et les opérations annuelles du barrage depuis deux semaines.

Cependant, les négociations de deux semaines menées par le Bureau de l’Assemblée de l’Union africaine se sont conclues sans accord entre les trois voisins.

Selon un communiqué de presse publié par le Ministère éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan ont tenu ces négociations trilatérales en présence de onze observateurs et experts.

Malgré certains progrès, aucun accord majeur n’a été réalisé au cours des pourparlers, a indiqué le communiqué de presse.

Par conséquent, les équipes de négociation ont préparé des rapports qui seront examinés par l’Union africaine (UA) et leurs dirigeants respectifs.

Des négociations devraient reprendre après examen des rapports par le Président de l’UA, les membres du bureau de l’UA et les dirigeants des trois pays, conformément à leurs instructions.

Les trois pays se sont engagés dans un large éventail de négociations, notamment sur les questions techniques relatives au remplissage et au fonctionnement annuel du GERD.

Il convient de rappeler que l’Ethiopie a souligné que l’Accord sur la Déclaration de principes (DdP) sur le GERD doit être respecté dans son intégralité et appelle à une coopération fondée sur la bonne foi, le droit international et les avantages mutuels.

L’Ethiopie est accusée par l’Egypte d’avoir délibérément entravé les négociations tripartites, les pourparlers se poursuivant sur la base des principes d’une utilisation juste et équitable des eaux du Nil.

L’Ethiopie exerce clairement son droit souverain sur l’utilisation du Nil, car le pays est le plus grand contributeur des eaux du Nil et la population est toujours dans la pauvreté et l’obscurité.

Khartoum et Le Caire craignent que le GERD ne menace les approvisionnements essentiels en eau ; cependant, Addis-Abeba affirme que le barrage est essentiel pour son développement et insiste sur le fait qu’il ne causera pas de dommages importants aux pays en aval.

Le droit international stipule que les pays ayant des fleuves transfrontaliers ont le droit d’utiliser leurs fleuves sur leurs territoires sur la base d’une utilisation équitable et juste. 

La Zambie dément tout financement de rebelles rwandais

Le gouvernement zambien a rejeté les allégations selon lesquelles le président Edgar Lungu aurait soutenu financièrement un groupe de rebelles au Rwanda.Dans un communiqué publié mercredi, le porte-parole de Lungu, Isaac Chipambe, a déclaré que Lusaka ne voudrait pas mettre en péril ses relations solides et fraternelles avec Kigali en soutenant les actes de déstabilisation du chef rebelle rwandais Callixte Nsabimana.

« Les gouvernements et les peuples de la Zambie et du Rwanda continuent d’entretenir des relations solides et fraternelles fondées sur le respect mutuel », a déclaré Chipambe.

Nsabimana, qui est jugé pour des attaques terroristes présumées au Rwanda, a déclaré cette semaine à un tribunal de Kigali qu’il avait reçu un financement de Lungu et d’autres dirigeants étrangers dans sa guerre pour renverser le président Paul Kagamé.

Il a expliqué à la cour que Lungu avait promis de faire don d’un million de dollars à son Front de libération nationale pour l’aider à évincer l’administration de Kigali.

Lungu avait déjà versé un acompte de 150.000 dollars pour la confection de tenues pour les rebelles, a affirmé Nsabimana.

Il a également accusé Lungu d’avoir permis à son groupe rebelle d’opérer à partir de son pays pour renverser le gouvernement rwandais.

Ce n’est pas la première fois que Nsabimana, qui a été arrêté et déporté au Rwanda en avril 2019, accuse la Zambie d’aider non seulement son groupe, mais aussi d’autres, à coordonner leurs opérations.

Dans sa déclaration faite aux procureurs, Nsabimana a cité plusieurs pays dont l’Ouganda, le Burundi et la Zambie.

 

Somalie: incertitudes sur l’organisation des prochaines élections

Les élections historiques de la Somalie initialement prévues entre fin 2020 et début 2021 pourraient être reportées, ont annoncé les présidents régionaux du pays.Réunis à Dhusamareb, la capitale de l’Etat de Galmudug , ces présidents de régions ont convenu que le pays n’est pas encore prêt à tenir des élections cruciales qui devraient permettre aux Somaliens d’élire leur président et leurs représentants au prochain parlement.

Selon eux, la situation en Somalie exige un pragmatisme qui rend la tenue d’élections indirectes plus pratique que le vote individuel envisagé pour tous les Somaliens éligibles.

Ainsi, une déclaration issue de la réunion a exclu la tenue d’un scrutin dans lequel les citoyens éligibles votent directement pour élire des représentants au Parlement fédéral en octobre prochain et le prochain président en février 2021.

Ce serait de la première élection de ce type en Somalie depuis cinquante ans, mais les présidents régionaux ont conclu que la tenue d’un tel scrutin serait impossible compte tenu du manque de temps.

Au cours des discussions, certains se sont prononcés en faveur du retour à l’ancien système d’organisation des élections en invitant les anciens du clan à désigner des délégués.

Le président fédéral Mohamed Farmaajo et son Premier ministre ont été invités à envisager une alternative à la tenue d’élections directes.

Halima Ismail, la présidente de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a récemment mis en doute la volonté du pays de tenir des élections en déclarant que la CENI n’avait pas les moyens financiers, la législation et le soutien politique nécessaires à cette fin.

L’Éthiopie remplit-elle secrètement le Grand barrage de la renaissance ?

L’Ethiopie a toujours insisté sur le fait que son ambitieux projet énergétique sur le Nil ne compromettra pas la part d’eau du plus long fleuve d’Afrique vers ses voisins immédiats mais la nation de la Corne de l’Afrique court-circuite-t-elle les négociations pour commencer à remplir secrètement le barrage ?

 

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a récemment insisté sur le fait que le remplissage du Grand barrage éthiopien de la Renaissance commencerait à l’approche de la saison des pluies, malgré les objections de l’Égypte et, dans une moindre mesure, du Soudan. 

Il a assuré aux voisins tendus d’Éthiopie que le remplissage du barrage ne menacera pas leur part de l’eau du fleuve le plus majestueux d’Afrique, un processus qui, selon le Caire, ne peut garantir un accès ininterrompu à cette précieuse ressource du Nil. 

En dépit d’une rhétorique dure des deux côtés du différend sur le barrage du Nil, les efforts internationaux menés par l’Occident ont réussi à amener les nations en conflit à la table des négociations pour aplanir leurs divergences sur la manière dont le barrage serait rempli. 

Alors que l’Égypte privilégie une approche graduelle pour remplir le réservoir du barrage, l’Éthiopie voit dans cette démarche un stratagème du Caire pour gagner du temps et saper la capacité de ce grand projet à changer la vie de plus de 100 millions de personnes.  

Le Caire a récemment averti que le refus strict de l’Éthiopie de bouger sur cette question risque de mettre en danger les progrès réalisés jusqu’ici dans les négociations.

En juin, Djibouti, la Somalie et le Qatar ont rejeté une résolution de la Ligue arabe demandant à l’Éthiopie de retarder le remplissage du Grand barrage jusqu’à ce qu’un accord global soit conclu avec le principal protagoniste, l’Égypte.

Une grande partie des 100 millions d’Égyptiens dépendent du fleuve pour leur approvisionnement en eau mais depuis 2011, date à laquelle la construction du barrage a commencé sur le Nil Bleu, le Caire a exprimé des réserves quant à ses implications pour ses citoyens. 

Mohamed Al-Sebaei, porte-parole du ministère des Ressources en eau du Caire, aurait déclaré que rien n’indique encore que l’Éthiopie a décidé unilatéralement de remplir le barrage sans avoir conclu d’accord à cet effet avec l’Égypte et le Soudan.

Les négociations sur le remplissage du barrage, suspendues ces derniers mois, ont repris la semaine dernière et se poursuivent depuis, a déclaré M. Sabeal. 

Cependant, le Soudan soupçonne l’Ethiopie d’avoir commencé à remplir secrètement le barrage à l’insu de ses voisins.

Un mouvement qui se fait appeler les Forces de la liberté et du changement a déclaré qu’il avait des preuves suggérant que le barrage controversé était déjà rempli avec l’eau du Nil. 

Un haut responsable du mouvement (dont le nom n’a pas été divulgué) a affirmé que le Soudan connaissait des pénuries d’eau provenant du Nil. 

Le quotidien soudanais Alrakoba a déclaré que cette situation s’est aggravée à un moment où l’on soupçonne de plus en plus que l’Ethiopie est déjà en train de passer à la prochaine étape controversée de la mise en service du barrage, qui sera le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique une fois terminé.

 Les travaux sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne devraient s’achever en 2023, ce qui constituera un élément essentiel de la réémergence de l’Ethiopie en tant qu’exportateur d’électricité dans la région de la Corne de l’Afrique.  

Le barrage, d’une hauteur de 482 pieds et d’une longueur de 1,8 kilomètre, aura une capacité de stockage de 74 milliards de mètres cubes d’eau.

 L’Éthiopie prévoit de produire jusqu’à 6 475 mégawatts pour son usage national et l’exportation vers ses voisins.

Madagascar bénéficie d’une aide de taille pour lutter contre la sécheresse

Le gouvernement malgache a récemment reçu un chèque de 2,13 millions de dollars américains de la Société d’assurance de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) pour couvrir la perte des moyens de subsistance de sa population causée par les catastrophes climatiques.Ce paiement de l’ARC est « la prime d’une assurance contre la sécheresse souscrite par Madagascar avec le soutien de la Banque africaine de développement (Bad) à travers l’Initiative africaine de financement des risques de catastrophe (Adrifi) », explique un communiqué reçu à APA ce mercredi.

L’Adrifi a financé « la totalité de la prime d’assurance pour l’année 2019-2020 en vue du transfert souverain du risque de sécheresse pour la Grande Île ».

Le paiement des indemnités sera effectué afin de protéger la vie et les moyens de subsistance de 600.000 personnes vulnérables touchées par la sécheresse. L’objectif est de « les empêcher de recourir à un mécanisme d’adaptation nuisible, comme la consommation de leurs semences, la vente de matériel agricole, les déplacements internes ou la migration forcée ». À Madagascar, les mauvaises récoltes de la saison qui vient de s’achever ont rendu vulnérables ces populations.

Au cours de la cérémonie de réception du chèque, le ministre malgache de l’Économie et des Finances, Richard Randriamandrato a déclaré : « La mutuelle d’assurance panafricaine de gestion de risque aux sécheresses est une des solutions pérennes pour renforcer les efforts du gouvernement et des partenaires dans le Grand Sud de Madagascar et témoigne l’entraide entre les pays amis africains à faire face aux catastrophes naturelles plus particulièrement la sécheresse ».

Poursuivant, M. Randriamandrato a souligné que ce mécanisme permettra à son pays « de sécuriser l’environnement des agriculteurs et les moyens de subsistance des populations vulnérables dans le Grand Sud, victime de la sécheresse récurrente ainsi que de conserver leur capital de production ».

À le croire, les interventions précoces à mettre en œuvre avec ce fonds seront axées sur le transfert monétaire et ACT (Argent Contre Travail) pour 15.000 ménages vulnérables, l’appui nutritionnel pour 2000 enfants de moins de 5 ans et l’approvisionnement en eau de 84.000 ménages.

En raison de sa position géographique, Madagascar est confronté à divers chocs climatiques : cyclones, inondations, sécheresse… dont les conséquences dévastatrices exercent une pression sur les finances publiques et la croissance du PIB réel.

Partant de là,« le renforcement de ce mécanisme d’assurance ne fait que favoriser la mise en œuvre de la Politique et de la Stratégie Nationale de la Gestion des Risques et des Catastrophes à Madagascar notamment la promotion de la résilience financière face aux aléas climatiques », a soutenu le ministre de l’Économie et des Finances.

Selon la Bad, les catastrophes naturelles survenues en 2017 dans cette île de l’océan Indien ont causé environ 420 millions de dollars américains de dommages collatéraux.

C’est la raison pour laquelle, Madagascar a intégré, en octobre 2019, le Groupe VI de pays assurés par l’ARC contre les risques de sécheresse pour la campagne agricole 2019-2020, au titre des pays pilotes du programme Adrifi.

De son côté, le sous-secrétaire général des Nations Unies et Directeur Général de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques, Mohamed Beavogui, a fait savoir que « le versement d’indemnité effectué par l’ARC pour soutenir la population touchée par la sécheresse dans le Grand Sud de Madagascar a été rendu possible par le leadership et l’engagement du gouvernement (malgache) à protéger sa population ».

L’agriculture, constituant environ 25% du Produit Intérieur Brut (PIB) de Madagascar, emploie 78% de la population active. C’est un secteur très important pour le développement socio-économique du pays.

« Notre objectif, en travaillant avec les États membres pour fournir une assurance contre les risques de catastrophe, est de promouvoir la résilience et de fournir une protection financière à la population vulnérable en cas de péril », a indiqué le Directeur exécutif de la Société d’assurance de l’ARC, Lesley Ndlovu.

En mars 2017, l’ARC et la Bad ont paraphé un protocole d’accord pour aider les États africains à gérer les risques de catastrophe naturelle et à être mieux préparés à répondre de manière efficace aux risques liés au climat qui affectent gravement le continent.

C’est dans ce cadre que l’institution financière a apporté son appui au gouvernement malgache pour le règlement de sa prime d’assurance sur une période de cinq ans (2019-2023) à travers le programme Adrifi.

« Le versement de l’indemnité, moyennant le contrat d’assurance, arrive à point nommé, Madagascar étant également confronté au défi de la pandémie de Covid-19. Cela montre que les programmes de transfert des risques sont à même d’aider les pays à gérer les catastrophes liées au climat et à desserrer la pression sur les finances publiques lorsque de multiples crises se produisent », a affirmé Jennifer Blanke, la vice-présidente chargée de l’agriculture, du développement humain et social au sein de la Banque africaine de développement.

L’ARC, appuyée par le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède, la Suisse, le Canada, la France, la Fondation Rockefeller et les États-Unis, aide les États membres de l’Union Africaine (UA) à réduire les risques de pertes et de dommages causés par les événements météorologiques extrêmes affectant les populations africaines en apportant, à travers une assurance souveraine des risques de catastrophe, des réponses ciblées aux catastrophes naturelles de manière plus opportune, économique, objective et transparente.

Depuis 2014, 45 contrats d’assurance ont été signés par les États membres de l’ARC. Cela représente 83 millions dollars américains de primes versées pour une couverture d’assurance totale de 602 millions de dollars américains en vue de la protection de 54 millions de personnes vulnérables dans les pays participants.

Covid-19: la BAD prévoit un rebond de la croissance en Afrique de 3% en 2021

L’Afrique devrait connaître un rebond de sa croissance économique de 3% en 2021 contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020 si la crise de la Covid-19 n’est pas jugulée, prévoit la Banque africaine de développement (BAD) dans le supplément d’un rapport sur les «Perspectives économiques en Afrique 2020 ».Dans une évaluation socio-économique complète de l’impact de la pandémie, la Banque africaine de développement relève que la croissance devrait rebondir à 3% en 2021, contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020, mentionne une note dont APA a reçu copie.

Selon le supplément du rapport, près de 49 millions d’Africains pourraient être plongés dans l’extrême pauvreté à cause de la pandémie, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où la pandémie continue de progresser.

Les prévisions du supplément aux Perspectives économiques en Afrique de la Banque, publié le 30 janvier, soulignent que la croissance de l’Afrique était, auparavant, prévue à 3,9 % en 2020 et à 4,1 % en 2021.

En outre, le supplément avertit que les perspectives de croissance pour 2021 et au-delà dépendraient largement de l’efficacité des gouvernements africains à aplatir la courbe de l’épidémie et des politiques de réouverture des économies.

Dans ce contexte, les gouvernements et les partenaires au développement doivent intervenir de manière mieux coordonnée, plus ciblée et plus rapide pour limiter efficacement les répercussions de la crise de la Covid-19, fait observer la BAD.

« Pour rouvrir les économies, les décideurs politiques devraient adopter une approche progressive et graduelle qui évalue soigneusement les compromis entre le redémarrage trop rapide de l’activité économique et la préservation de la santé des populations », a déclaré Charles Leyeka Lufumpa, économiste en chef par intérim et vice-président pour la Gouvernance économique et la gestion des connaissances à la Banque.  

Les activités économiques peuvent être relancées progressivement sur la base des risques de transmission des différents secteurs, indique le rapport qui relève que sur le plan clinique, seuls 21 des 54 pays d’Afrique ont les moyens de faire face aux épidémies.

Le supplément ressort que la courbe de la pandémie en Afrique est en train de s’aplatir progressivement. Cependant, compte tenu des insuffisances des systèmes de santé et de la protection sociale, le virus reste une menace pour les vies humaines.

Selon le rapport de la Banque, l’Afrique pourrait perdre entre 145,5 milliards et 189,7 milliards de dollars américains de croissance en 2020.

Hanan Morsy, la directrice du Département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement affirme que le supplément des Perspectives économiques en Afrique 2020 montre que pour la première fois depuis un demi-siècle, l’Afrique serait confrontée à une récession économique en raison des retombées de la pandémie de la Covid-19.

Cela affecterait les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté car on estime que 49 millions d’Africains pourraient être poussés dans la pauvreté, avec environ 30 millions d’emplois sur le point de disparaître.

 L’institution suggère également de nouvelles politiques de régulation du marché du travail destinées à protéger les salariés et les emplois, ainsi que des politiques structurelles devant permettre aux économies africaines de se reconstruire et d’améliorer leur résilience face aux chocs futurs.

Le tourisme, les transports et les loisirs seront certainement les secteurs qui tarderont le plus à repartir. Entre 2017 et 2018, le secteur du tourisme et des voyages en Afrique avait progressé de 5,6 % (moyenne internationale de 3,9 %), poursuit la note.

Selon Morsy, le supplément prévoyait que dans le pire des cas, 49 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés vers l’extrême pauvreté par les conséquences de la pandémie. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté en Afrique (en usant du seuil de pauvreté international de 1,90 $) pourrait atteindre 453,4 millions en 2020 en raison de la pandémie, contre 425,2 millions dans un scénario sans pandémie.

Selon les auteurs du supplément, les populations d’Afrique de l’Ouest et du centre courent un risque plus élevé de tomber dans l’extrême pauvreté en raison de la pandémie, mais le Covid-19 pourrait également aggraver la pauvreté en Afrique orientale et australe.

Les cas confirmés de Covid-19 dans 54 pays africains s’élevaient à 304 642 pour 8 087 décès signalés au 22 juin 2020. Mais selon le supplément, en réalité les chiffres rapportés étaient probablement plus élevés en raison des capacités de test limitées dans la plupart des pays, conclut la note.

Kenya: Suspension de l’enseignement primaire et secondaire jusqu’en 2021

Malgré la levée des restrictions de voyage à l’intérieur du pays, les autorités kenyanes ont décidé que les écoles resteraient fermées jusqu’en 2021, tandis que celles de l’enseignement supérieur pourraient reprendre en septembre, a appris APA mardi.Selon le ministère de l’Education, les cours ne reprendront dans les écoles primaires et secondaires que l’année prochaine, par mesure de précaution contre la propagation du coronavirus.

Le gouvernement kenyan, sur avis de son ministère de la Santé, a fermé toutes les écoles du pays en mars dernier, du fait de l’installation de la pandémie de coronavirus.

Pour la reprise des cours l’année prochaine, tous les étudiants devraient rester dans leur forme actuelle car, aucun examen national ou externe n’est prévu pour la présente année.

George Magoha, le ministre de l’Education du pays, a toutefois déclaré que les étudiants des collèges et universités reprendraient leurs cours en septembre. Ils seront soumis à des réglementations sanitaires strictes, a-t-il précisé.

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants

Pour promouvoir de la langue française et répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone, a appris APA dimanche.« Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays », explique l’OIF dans un communiqué de presse.

Elle précise que tous les enseignants de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience d’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, souligne l’OIF, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.

Elle indique que si le français est actuellement une langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français.

« Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation », dit le communiqué.

Kenya Airways suspend ses opérations à la bourse de Nairobi

Kenya Airways a annoncé qu’elle suspendait ses activités à la Bourse de Nairobi pour une période de quatre-vingt-dix jours à compter du 3 juillet.La compagnie aérienne nationale en difficulté avait demandé une suspension de ses stocks à la NSE, une décision qui a été approuvée par la Capital Markets Authority.

« La restructuration opérationnelle et corporative de l’entreprise et le rachat par le gouvernement sont maintenant imminents après la publication du Projet de loi 2020 sur la gestion de l’aviation dans le pays (National Management Aviation Bill 2020) le mois dernier », a déclaré un communiqué de Nairobi Securities Exchange Plc.

La suspension des actions de Kenyan Airways à la NSE intervient alors que son avenir est en jeu, un an exactement après que le Parlement du pays a approuvé un projet de loi pour la nationalisation de la compagnie.

Cette solution a été envisagée comme un moyen pour Kenya Airways d’éviter ses dettes croissantes.

Le gouvernement kenyan détient une participation de 48,9% dans la société, KLM-France représentant 7,8%.

Les multiples plans de sauvetage pour sauver la compagnie de l’effondrement ont tous échoués, ce qui a poussé le National Aviation Management Bill, 2020 à élaborer un Conseil national de l’aviation civile.

Le Conseil sera chargé de créer un projet de Kenya Aviation Corporation (KAC), pour gérer la société.

La KAC sera également mandatée pour contrôler les actions appartenant à Kenya Airways, Kenya Airports Authority et Aviation Investment Corporation.

La Tanzanie rejoint le cercle des pays à revenu intermédiaire

La Tanzanie a acquis le statut de pays à revenu intermédiaire, selon la dernière classification de l’économie de cette nation par la Banque mondiale.Les analystes de la Banque mondiale affirment que la Tanzanie est devenue un nouveau membre de ce club exclusif avec des économies très prometteuses grâce à un revenu national brut (RNB) compris entre 1.006 et 3.955 $US.

Utilisé pour suivre la richesse collective d’une nation sur une base annuelle, le RNB est généralement une estimation de l’argent gagné par les particuliers et les entreprises dans un pays.

L’année dernière, la Tanzanie a enregistré l’une des croissances économiques les plus rapides au monde après une amélioration de son économie de 6,8%, une baisse de quelques points de pourcentage par rapport aux 7% de 2018. Cette tendance à la croissance remonte à 2010, selon la Banque mondiale.

La Tanzanie est la deuxième plus grande économie d’Afrique de l’est, après le Kenya.

Le président John Magufuli est largement salué, notamment en Afrique pour la discipline budgétaire efficace de son gouvernement, un facteur qui semble freiner la corruption et le gaspillage des fonds publics.

Les autres pays africains à revenu intermédiaire sont l’Angola, le Botswana, l’Afrique du Sud, le Gabon, Maurice et la Guinée équatoriale.

Une statue de Haile Selassie détruite à Londres

Une statue de feu l’empereur d’Ethiopie, Haile Selassie, a été saccagée dans le centre de Londres.Selon des témoins, l’incident a eu lieu mardi dernier dans le parc de Cannizaro. Le saccage est l’oeuvre d’un groupe de personnes qui seraient originaires d’Éthiopie et qui, apparemment, sympathisent avec le mouvement de protestation dans leur pays depuis l’assassinat du célèbre chanteur Hachalu Hundessa lundi dernier. 

Des manifestations ont éclaté dans les rues de la région d’Oromia en Éthiopie contre l’assassinat de Hundessa, dont le motif est encore inconnu. 

Le buste de l’empereur éthiopien était érigé à Wimbledon où il avait vécu en exil suite à l’occupation de l’Ethiopie par l’Italie au milieu des années 30. 

En Éthiopie, une statue du père de Sélassié, le prince Ras Makonnen Wolde Mikael, dans la ville de Harar, à l’est du pays, a récemment été détruite par des manifestants.

Funérailles de Hundessa: des violences éclatent en Éthiopie

Des scènes de violence ont éclaté dans la région d’Oromoi en Ethiopie, alors que les funérailles du musicien Hachalu Hundessa se déroulent dans sa ville natale d’Ambo, à l’ouest de la capitale Addis-Abeba.Selon des témoins, des éléments armés ciblent des personnes d’autres groupes ethniques à Addis-Abeba et dans les environs. Selon une source policière, le nombre de morts a atteint 90. 

Les funérailles, qui se sont déroulées dans un stade d’Ambo, ont attiré une foule très émue, alors que la veuve de Hachalu a dirigé l’hommage de cet artiste engagé assassiné lundi dernier. 

Le motif de l’assassinat est inconnu, mais Hachalu, dans ses chansons, avaient critiqué les gouvernements éthiopiens successifs, notamment en ce qui concerne les droits de l’homme dans sa région natale d’Oromio. Il avait reçu plusieurs menaces de mort.

Covid-19: l’économie kenyane vit un « léger » ralentissement

L’Office kenyan des statistiques a révélé que la croissance économique du pays avait ralenti au cours des trois premiers mois de 2020, a rapporté APA mercredi.Au cours de la période considérée, l’économie kenyane s’est améliorée de 4,9%, ce qui représente un léger ralentissement par rapport à 5,5% enregistré au cours de la même période en 2019.

Les principaux statisticiens du pays ont observé que le secteur le plus durement touché était le tourisme qui a subi des pertes en raison de l’annulation des plans de voyage des touristes vers la nation d’Afrique de l’est, suite à l’épidémie du coronavirus.

Les autres secteurs affectés négativement sont le commerce de détail, l’agriculture et les transports.

L’autre activité qui n’a pas épargnée la Covid-19 est le secteur des services financiers.

Les revenus tirés des exportations du Kenya ont également été affectés par l’effet délétère de la pandémie sur les principales puissances économiques mondiales, tels que les Etats-Unis, la Chine et l’Union européenne, qui sont les principaux partenaires commerciaux des pays d’Afrique de l’est.

L’enterrement du chanteur éthiopien Hundessa prévu jeudi

Hachalu Hundessa, le célèbre chanteur éthiopien assassiné lundi dernier sera enterré jeudi dans sa ville natale d’Ambo, dans la région d’Oromia, a appris APA mercredi.Hundessa, 34 ans, avait reçu plusieurs menaces de mort liées à la « puissance politique » de ses chansons, avant son meurtre qui a déclenché de vives protestations dans sa région d’origine.

Beaucoup de ses fans pensent que la raison pour laquelle il a été abattu était politiquement motivée. Aucune arrestation liée au meurtre n’a été effectuée, selon des militants locaux des droits humains.

A la veille de son enterrement, les drapeaux sont en berne à Oromia, pendant que la police éthiopienne réprime les manifestants, procédant à une série d’arrestations, dont celle de Jawar Mohamed, une personnalité influente des médias.

De violents affrontements avec la police dans les villes d’Adama et de Chiro ont entraîné la mort de cinq personnes, dont un policier.

Covid-19 au Rwanda: l’Eglise catholique veut corser les gestes barrières

Pour garantir le respect des mesures barrières, l’Eglise catholique du Rwanda envisage des règles strictes devant être respectées par les fidèles.Il s’agira, entres autres, de retirer des chaises et de suspendre le «signe de la paix» que se donnent les fidèles à travers un câlin, une accolade ou une poignée de main, selon une source faisant autorité.

Le Rwanda a annoncé le 21 mars dernier, un premier confinement de deux semaines tout au début de l’épidémie de coronavirus. Ce confinement a été prolongé deux fois jusqu’au 30 avril.

Le 1er juin, des mesures d’assouplissement du confinement partiel ont été annoncées grâce auxquelles, les entreprises publiques et privées ont été autorisées à reprendre le travail avec le personnel essentiel, tandis que les autres employés continuent de travailler à domicile.

Avec des mesures de détente continues, les lieux de culte, les cérémonies de mariage, ainsi que les réunions et conférences dans les hôtels sont quelques-uns des services qui ont été choisis pour reprendre, alors que le pays continue de rouvrir lentement son économie.

Selon l’une des résolutions de la réunion du Cabinet présidée par le président Paul Kagamé au début du mois, les cérémonies de mariage religieux vont bientôt reprendre, mais le nombre de convives ne devrait pas dépasser 30 personnes.

En outre, les lieux de culte resteront fermés, mais dans l’intervalle, l’investissement dans les mesures de précaution et de prévention de la Covid-19 est encouragé pour permettre la préparation à leur réouverture dans 15 jours après une évaluation épidémiologique qui doit expirer le 2 juillet.

En début de semaine dernière, l’évêque catholique du Rwanda, Philippe Rukamba, a suggéré que les fidèles devraient commencer à recevoir la communion à l’aide d’une cuillère en raison de la menace du coronavirus. Traditionnellement, la pratique de la communion en prenant l’hostie directement sur la langue ou dans la main était de mise  pour chaque fidèle, mais selon de nouvelles instructions, le rite devrait permettre aux fidèles de recevoir la communion à l’aide d’une cuillère pour éviter l’exposition au coronavirus.

De plus, l’eau bénite qui est souvent conservée dans des fontes placées à l’entrée de l’église pour quiconque souhaite en prendre ou en ramener à la maison ne sera plus disponible pour tous les services religieux dans toutes les paroisses.

Au lieu de se serrer la main comme signe de la paix du Christ, les membres de la congrégation sont simplement invités à saluer la personne assise à côté d’eux, a déclaré l’Église catholique.

Hier dimanche, le nombre de personnes infectées par le coronavirus au Rwanda est passé à 900, après l’annonce de 22 nouveaux cas sur 3.002 tests effectués.

Barrage de la renaissance: l’UA exhorte les parties à trouver «une solution amiable»

L’Union Africaine (UA) invite l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan à engager un dialogue franc en vue d’aboutir au règlement du différend sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd).À cet effet, Cyril Ramaphosa, le chef de l’État sud-africain, par ailleurs président de l’UA, a convoqué par visioconférence, le 26 juin dernier, une réunion extraordinaire du Bureau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union « afin de débattre des évolutions récentes » dans ce dossier sensible. 

Dans un communiqué reçu ce lundi à APA, l’organisation panafricaine informe que « le Bureau de la Conférence a reçu avec satisfaction le rapport de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA ». Cette étude signale entre autres que « plus de 90 % des problèmes dans les négociations tripartites entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan ont déjà été résolus ».

Partant de là, le Bureau de la Conférence a exprimé « sa vive reconnaissance pour l’approche positive et constructive qu’ont adoptée les trois parties dans la recherche d’un règlement pacifique et négocié de toutes les questions en suspens ».

Après avour souligné l’importance d’un « résultat avantageux pour tous, dans un esprit de solidarité et de coopération », cet organe de l’UA a décidé d’insuffler « un nouvel élan aux négociations tripartites » pour une entente sur les problèmes techniques et juridiques qui subsistent.

Pour mettre toutes les chances de son côté, le Bureau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a convenu d’élargir le Comité tripartite sur la question du Gerd composé de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Soudan. Ainsi, l’Afrique du Sud sera incluse comme observateurs puisqu’elle assure la présidence de l’UA. 

Ce comité sera aussi ouvert aux membres du Bureau de l’UA et à quelques experts de la Commission. Le Comité élargi a une première mission : présenter un rapport à M. Ramaphosa dans un délai d’une semaine.

Au cours d’une réunion prévue dans deux semaines, le rapport du Comité élargi sur le résultat des négociations relatives aux questions en suspens concernant le Gerd sera examiné par le Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement.

En outre, cet organe s’est félicité de « l’engagement que les trois parties ont pris de s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures qui pourraient entraver ou compliquer le processus mené par l’UA visant à trouver une solution acceptable sur toutes les questions en suspens ».

Durant ses travaux, le Bureau a pris note « du potentiel du projet Gerd pour l’Afrique ». Les participants à la visioconférence ont demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de prendre note du fait que « l’UA est saisie de la question ».

Tous les membres du Bureau de la Conférence ont pris part à cette réunion. Il s’agit de Felix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo, d’Abdel Fattah al Sisi, président de l’Égypte, d’Uhuru Kenyatta, président du Kenya et d’Ibrahim Boubacar Keïta, président du Mali.

Abiy Ahmad, le Premier ministre éthiopien, et son homologue soudanais Abdalla Hamdok ont, quant à eux, été invités.

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

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Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

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De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

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M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

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Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

Rwanda : Diminution des créances douteuses sur fond de Covid-19

Les créances douteuses liées aux banques commerciales rwandaises ont chuté au premier trimestre de 2020, car la restructuration a protégé des centaines de débiteurs avec des prêts existants, contre les effets négatifs de la Covid-19, selon des données de la Banque centrale.Les rapports officiels consultés par APA mercredi montrent que toutes les banques commerciales du pays d’Afrique de l’est avaient restructuré 83.133 prêts d’une valeur de 647,3 milliards de francs rwandais (rwf) soit environ 708,7 millions de dollars US) à la fin du mois d’avril de cette année.

Cela représente 28,4% du portefeuille total de prêts des banques commerciales, a indiqué la banque centrale.

La Banque nationale du Rwanda n’a publié aucune directive sur la façon dont les banques devraient restructurer les prêts de leurs clients, mais a encouragé les banques à restructurer les prêts pour les clients touchés par Covid-19, qui seraient alors traités au cas par cas.

« Les banques ne sont donc pas obligées de restructurer tous les prêts, mais d’évaluer au cas par cas », indique le communiqué de la banque centrale.

Les banques sont devenues flexibles pour restructurer les prêts de leurs clients, ce qui leur donne la possibilité de payer à une date ultérieure à mesure que l’activité commerciale se rétablit lentement du virus, a-t-il déclaré.

Des rapports de la Banque mondiale indiquent qu’avant le Covid-19, le Rwanda était au milieu d’une pandémie de boom économique pour atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire d’ici 2020 avec un revenu annuel par habitant de 1.240 dollars par personne.

La forte croissance économique du Rwanda, qui a dépassé 10% en 2019, est accompagnée d’une amélioration substantielle du niveau de vie, avec une baisse des deux tiers de la mortalité infantile et de la scolarisation primaire quasi universelle, selon le rapport.

Le Rwanda aspire désormais à atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire  d’ici 2035 et le statut de pays à revenu élevé d’ici 2050.

Ethiopie : Un vieux de 114 ans « vient à bout du coronavirus »

Un Ethiopien de 114 ans a survécu à une infection à coronavirus, selon le Dr Yared Agidew, dont l’hôpital d’Addis-Abeba a soigné le centenaire.Le Dr Yared Agidew a publié sur sa page Facebook en langueAmharic des nouvelles sur le rétablissement remarquable de l’homme après avoir été admis à l’hôpital avec le virus qui est généralement mortel pour les patients de plus de quatre-vingts ans.

Selon le Dr Yared, le patient a été soigné et est à nouveau en pleine santé.

Il a salué les efforts des agents de santé éthiopiens pour sauver la vie de l’homme.

75 personnes sont mortes du virus en Ethiopie, où le nombre total de cas de Covid-19 est passé à près de 5.000.

Covid-19 : un évêque rwandais propose aux fidèles de communier à l’aide d’une cuillère

L’évêque catholique rwandais Philippe Rukamba a suggéré mardi que les fidèles devraient commencer à recevoir la communion à l’aide d’une cuillère, en raison de la menace du coronavirus.Cette décision intervient après que le gouvernement rwandais a donné son feu vert en début de semaine à la réouverture des lieux de culte, des cérémonies de mariage religieux, ainsi que des réunions et conférences, à un moment où le pays procède lentement à la relance de l’économie.

Une réunion extraordinaire du Cabinet, présidée par le président Paul Kagamé le 9 juin, a examiné les mesures en place depuis mars dernier, visant à contenir la propagation de la Covid-19, mais a averti que tous les services de réouverture doivent continuer à respecter les directives sanitaires pour empêcher la propagation du virus.

Suite à la décision de faciliter le confinement, l’église catholique a informé ses membres que recevoir l’Eucharistie par distinction – choisir de recevoir l’hostie (pain consacré) sur leur langue – n’est pas acceptable pour le culte public dans la situation actuelle de Covid-19.

Traditionnellement, la pratique de la communion sur la langue ou dans la main est la coutume de chaque adorateur, mais selon de nouvelles instructions, le rite permet aux fidèles de recevoir la communion dans la main pour éviter l’exposition au coronavirus.

De plus, l’eau bénite qui est souvent conservée dans des fonts placées à l’entrée de l’église pour quiconque souhaite en prendre ou en ramener chez elle ne sera plus disponible pour tous les services religieux dans toutes les paroisses.

Au lieu de se serrer la main comme le signe de la paix, les membres de la congrégation sont simplement invités à saluer la personne assise à côté d’eux, a déclaré l’Eglise catholique.

Lundi, le Rwanda avait signalé 59 nouveaux cas confirmés de coronavirus (Covid-19), portant le total dans ce pays d’Afrique de l’est à 787.

A ce jour, seulement 370 cas sur les 787 sont sortis de l’hôpital, tandis que 11 se sont remis de la maladie.

Barrage sur le Nil, l’Ethiopie réaffirme sa position à l’ONU

L’Ethiopie a réaffirmé sa position sur son Grand barrage de la Renaissance (GERD) par une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), ont indiqué mardi les médias.La correspondance a été envoyée après que l’Egypte a appelé le CSNU pour la deuxième fois pour lui demander d’intervenir dans les négociations trilatérales sur le GERD.

Dans sa lettre adressée mardi au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Ethiopie a réaffirmé que son barrage sur le Nil n’était pas une menace pour la paix et la sécurité.

L’Ethiopie s’est déclarée préoccupée par la deuxième demande de l’Egypte au Conseil de sécurité des Nations Unies après avoir interrompu les pourparlers trilatéraux sur le barrage.

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedu Andargachew, dans sa lettre au Conseil de sécurité, a réaffirmé que le grand barrage éthiopien de la Renaissance ne causerait aucun préjudice aux pays en aval et ne constituerait pas une menace pour la paix et la sécurité.

Les mesures prises par l’Egypte visent à exercer des pressions politiques et diplomatiques sur l’Ethiopie, a rappelé M. Gedu dans sa lettre.

Il est injuste de considérer les accords de l’ère coloniale sur le Nil qui excluaient l’Ethiopie comme point de négociation, a déclaré Gedu.

Gedu a noté, par une lettre, que les négociations en cours étaient basées sur le remplissage des réservoirs du barrage, et non sur les problèmes de partage de l’eau.

L’Ethiopie a réaffirmé son engagement à poursuivre le dialogue sur la base d’une utilisation juste et raisonnable des eaux du Nil et à réaliser le barrage sans nuire aux pays en aval.

C’est à l’Egypte, qui n’a cessé d’intimider l’Ethiopie, d’assumer la responsabilité des menaces potentielles sur la paix et la sécurité concernant la construction du barrage, a expliqué Addis-Abeba au Conseil de sécurité.

Somalie: attaque suicide contre une base militaire à Mogadiscio

Le groupe militant somalien al-Shabaab a revendiqué la responsabilité d’un attentat-suicide contre une base militaire de Mogadiscio, la capitale, faisant deux morts mardi matin.Le kamikaze bourré d’explosifs s’est fait exploser après avoir infiltré une file de recrues dans un camp d’entraînement dirigé par l’armée turque.

L’explosion s’est produite avant que des sentinelles ne puissent arrêter le kamikaze à l’entrée de l’académie communément appelée Turksom, qui est responsable de la formation des recrues de l’armée somalienne.

L’armée turque dirige l’académie depuis 2017.

Bien que les combattants d’al-Shabaab aient été en grande partie chassés de la plupart des zones urbaines de la Somalie, ils ont conservé leur capacité de nuisance en menant des attaques contre des cibles dans la capitale.

Rwanda : découverte d’une grande fosse commune de victimes du génocide

Une fosse commune contenant de nombreuses victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis a été découvert 26 ans après les atrocités commises sous le bâtiment d’une école à Nyanza, un district du sud du Rwanda, a confirmé dimanche à APA un haut responsable de l’administration locale à Kigali.Les tombes ont été découvertes dans le village de Busasamana, alors que des ouvriers creusaient les fondations du bâtiment de l’extension de l’école, a déclaré Erasme Ntazinda, le maire du district de Nyanza.

 Selon lui, les travaux d’exhumation des corps des tombes ont commencé immédiatement mais les premiers corps ont été trouvés tôt dimanche à une centaine de mètres dans l’une des fosses communes.

 Plus tôt dimanche, de nombreuses chaînes de télévision ont rapporté l’incident où des survivants du génocide ont pu être vus autour du charnier pour voir s’ils pouvaient identifier leurs proches décédés grâce aux vêtements déchirés qu’ils portaient lorsqu’ils ont été tués.

 La découverte de ce nouvelle fosse survient une semaine après que le Bureau des renseignements du Rwanda (RIB) a arrêté 8 fonctionnaires de l’hôpital du sud du Rwanda pour avoir prétendument caché des informations relatives aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis.

 Les fonctionnaires ont été appréhendés après la découverte de corps enterrés dans une fosse commune sous l’hôpital dans le district de Ruhango au sud du Rwanda.

 S’exprimant sur Twitter, le RIB a déclaré que « cacher les restes des victimes du génocide est un acte de négation du génocide ».

 Le RIB appelle donc le public à continuer à partager les informations sur les lieux où les victimes du génocide ont été (hâtivement) enterrées afin de leur accorder un enterrement décent », a déclaré l’agence.

Andry Rajoelina assure rénover le Rova, le Palais de la reine, et promouvoir la culture malgache

Dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’indépendance malgache, le président Andry Rajoelina a entrepris la rénovation du Palais de la reine assortie de la construction d’une arène d’inspiration romaine, selon une note transmise vendredi à APA.Un défi de taille destiné à concilier la créativité architecturale malgache et les multiples inspirations qui la composent. Le rova de Manjakamiadana ou palais de la Reine était, autrefois, la demeure officielle des souverains de Madagascar au XIXe siècle, à Antananarivo.

La rénovation du Palais de la Reine est prévue pour cette année du 60ème anniversaire du retour de l’Indépendance. L’objectif du président Rajoelina est de promouvoir l’originalité de la culture Malgache tout en respectant les inspirations qui aboutirent à la construction et à l’évolution du palais.

Un palais qui projette historiquement la tradition au cœur de la modernité

L’édifice actuel fût construit en 1839 à l’initiative de la reine Ranavalona 1ère sur un site déjà occupé par des édifices royaux depuis le début du 17ème siècle (roi Andrianjaka). Dès l’origine le palais fût conçu dans le but de se conformer à la tradition Malgache tout en s’imprégnant d’inspirations extérieures.

C’est ainsi que la reine Ranavalona fît appel à l’architecte Français Jean Laborde pour exécuter les plans, soit plus de quarante ans avant la colonisation française. Si le bâtiment originel fût bâti, conformément à la tradition Malgache, uniquement en bois, l’architecte français y introduisit une notion de monumentalité et de symétrie parfaite typiquement européenne destinée à affirmer le prestige de la monarchie.

Une première modification fût cependant opérée sous le règne de la reine Ranavalona II, où un architecte anglais, James Cameron, enveloppa la structure de pierre : un nouveau précédent historique dans la culture architecturale malgache qui jusqu’ici ne réservait ce matériau qu’aux fondations et aux tombes.

Une nouvelle mode à l’époque que l’on retrouve aussi dans la construction du palais de Justice, lui aussi construit en pierre, et d’inspiration gréco-romaine. D’autres modifications furent par la suite envisagées sous le règne de la reine Ranavalona III telle que l’ajout de briques et la dotation de fondations de pierres et de béton d’inspiration romaine, très typique du XIXème européen.

Gardé en état et transformé en musée pendant la colonisation française qui imprègne profondément Madagascar, le Palais de la Reine subit peu de modifications jusqu’à l’incendie de 1995 et le début de sa restauration en 2006 soutenue par l’UNESCO et l’Agence Française de Développement (AfD).

Jusqu’en 2019 les travaux étaient demeurés inachevés. Une situation motivant le président Andry Rajoelina à entreprendre des rénovations dans le but de célébrer avec éclat la déclaration d’indépendance de la grande Ile.

Le but affiché du président, s’étant entouré pour l’occasion d’un conseil scientifique, est de se situer dans le sillage qui avait été tracé par la construction originelle du palais il y a deux siècles : un mélange subtil de traditions endogènes et d’apports extérieurs, tournés vers la majesté.

Redonner à Madagascar sa grandeur et son prestige

En travaillant à se situer dans la lignée prestigieuse des souverains de Madagascar, Andry Rajoelina veut symboliser [par la rénovation de la Roja] le retour du peuple malgache dans la grandeur. C’est d’ailleurs le sens de sa décision de jouxter au palais, une arène, le Kianja Masoandro, destinée à mettre en scène et faire revivre l’histoire du pays.

Cette construction est conforme à l’esprit de créativité qui présida à la prime construction du palais : une harmonisation entre culture malgache et des savoir-faire nouveaux (mais acculturés) soutenant la projection vers l’avenir de la nation.

La volonté de Andry Rajoelina de promouvoir un patrimoine vivant, non-muséifié, se retrouve dans les caractéristiques de la conception de l’arène. Elle imite les canons architecturaux du palais : usages de bétons similaires, grandes ouvertures symétriques, inspirations gréco-romaines et choix d’une entreprise de construction… française (Colas) !

Le bâtiment n’a pas vocation à dénaturer les lieux, et se trouve par ailleurs être plus modeste en taille que le palais pour ne pas en briser les perspectives. Certains regretteront le déplacement des pierres provenant des ruines des piscines sacrées du roi Andrianaivoariony, mais cela ne signifie pas leur destruction bien au contraire.

Par ailleurs, ce genre d’aménagement n’est pas une nouveauté : la reine Ranavalona n’avait-elle pas substitué un temple animiste pour un lieu de culte chrétien lors de sa conversion au Christianisme, et cela en plein cœur de la Roja ? On peut également citer l’ancien président Marc Ravanomanana qui n’avait pas hésité à déplacer les ossements des rois.

A toutes fins utiles, le site étant ancien et objet d’éboulements récurrents, la conception et la construction de l’arène ont été précédées d’études mandatées par l’entreprise Colas, un leader mondial de la construction et l’aménagement des territoires, afin de sécuriser au maximum les travaux et les lieux.

Par son projet ambitieux, le président Andry Rajoelina ne se contente pas de respecter les diverses structures architecturales de la Roja. Il en adopte profondément l’esprit en élaborant la soudure entre la Madagascar moderne et celle précoloniale afin de prouver le dynamisme nouveau de la Grand-Ile.

Favoriser la transmission d’un passé éclatant tout en apportant une nouvelle pierre à l’édifice : n’est-ce pas cela le respect de la tradition ? Les rois de Madagascar étaient déjà tournés vers l’avenir, leur souvenir restauré le 26 Juin prochain saura aider Madagascar à se projeter avec fierté dans les 60 prochaines années. 

Des innovations au service d’une vision de grandeur 

Il n’est pas surprenant que le projet de rénovation du Rova créé la polémique. Toute évolution architecturale a toujours créé des débats, c’est une chose naturelle. C’est le temps qui leur procure un certificat de légitimité.

Ce fût le cas de la conversion du bois en pierre sous Ravalona II. Il en est de même pour l’arène qui se situe malgré tout dans son héritage direct. Madagascar n’est cependant pas une exception : la pyramide du Louvre fît scandale en son temps (1989).

Aujourd’hui, on trouve difficilement des parisiens qui ne l’apprécient pas. Il en est de même pour l’affirmation de l’architecture Haussmannienne dans la France de la seconde moitié du XIXème. Pourtant cette architecture fait partie intégrante du statut de la ville de Paris comme capitale mondiale culturelle.

Toujours controversées, les innovations architecturales, notamment les plus monumentales, ont de tout temps eu un rôle très précis : l’affirmation culturelle. Or, ce projet n’est pas qu’une rénovation, c’est une création. Et la surenchère créatrice est un signal extérieur de vitalité.

La rénovation du palais et la construction de l’arène ne sont pas seulement des symboles : ils incarnent intrinsèquement le dynamisme que le président Rajoelina veut impulser à Madagascar. Un dynamisme objectivement rare quand on pense que cette initiative est la seule en Afrique, visiblement portée par un Etat. 

Même l’Europe ne construit plus depuis longtemps des monuments nationaux capitaux. Madagascar n’est pas le pays le plus puissant d’Afrique, mais la Nation, elle, est en train de prouver qu’elle est la plus ambitieuse : les monuments sont toujours le fait des puissances sûres d’elles-mêmes.  

Ethiopie : La BM finance un programme de 250 millions de dollars

L’Ethiopie et la Banque mondiale ont signé vendredi un accord de financement d’un montant de 250 millions de dollars pour soutenir la deuxième politique du pays pour la croissance et de développement de la compétitivité.L’accord a été signé par Ahmed Shide, ministre éthiopien des finances et Carolyn Turk, directrice nationale de la Banque mondiale pour l’Ethiopie, l’Erythrée, le Soudan et le Soudan du Sud.

Sur ce financement, 125 millions de dollars sont sous forme de crédit, tandis que les 125 millions de dollars restants constituent une subvention, selon un communiqué publié par le ministère.

« L’opération qui est fournie sous forme d’appui budgétaire vise à stimuler la transformation économique en augmentant la participation du secteur privé et en promouvant les bonnes pratiques de gouvernance », a déclaré le même ministère.

« Dans l’ensemble, il vise à soutenir les efforts de réforme et de transformation en cours en Éthiopie ainsi que la mise en œuvre du programme de réforme économique local récemment approuvé », a-t-il ajouté.

Cet budgétaire supplémentaire aidera l’Ethiopie à combler rapidement le déficit de financement actuel dû à la pandémie de Covid-19 et à minimiser l’impact de la crise sur la mise en œuvre continue du programme de réforme initié par le gouvernement.

Covid-19: l’UA ouvre une pharmacie en ligne pour des fournitures médicales

L’Union africaine (UA) a mis en place une pharmacie en ligne pour permettre à ses Etats membres d’accéder à des fournitures médicales essentielles pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’Union, Cyril Ramaphosa.Le président sud-africain s’exprimait à l’occasion du lancement de la Plateforme africaine des fournitures médicales lors d’une conférence de presse virtuelle à Pretoria.

Cette pharmacie unique de l’UA est une initiative à but non lucratif conçue pour servir de réponse immédiate, intégrée et pratique à la pandémie de Covid-19, a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté que les Etats membres de l’UA pourraient s’approvisionner en fournitures médicales directement auprès des fabricants pour les quantités nécessaires et à des prix compétitifs.

« Une fois qu’un vaccin sera disponible, il sera également ajouté à ce portail conformément à notre engagement déclaré de garantir un accès équitable à toute forme de médicament salvateur », a-t-il déclaré.

Il a révélé que les ressources « seront garanties par les gouvernements sur la base d’un quota déterminé, entre autres, par le niveau de vulnérabilité. Les avantages d’une telle mise en commun des ressources sont innombrables. »

Ramaphosa a déclaré que les pays auraient facilement accès à un marché en ligne en un clic, par opposition au «processus onéreux et long de parcourir le monde pour se procurer ces fournitures médicales».

« Considérez-le comme l’Amazonie, l’Alibaba ou même l’eBay des ressources de coronavirus sur le continent africain – fabriquées en Afrique par des Africains – la différence fondamentale étant que sur cette plateforme, l’acheteur n’est pas un groupe d’individus mais des gouvernements », a-t-il ajouté.

La plateforme africaine des fournitures médicales a été développée en partenariat avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), au nom des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, a poursuivi le président de l’UA.

Afreximbank facilitera les paiements, tandis que les partenaires logistiques, y compris les transporteurs nationaux africains et les transitaires mondiaux, vont accélérer la livraison, a-t-il conclu.

Covid-19 : l’Ethiopie fait don de matériel médical à la Somalie

L’Ethiopie a fait don jeudi de 15 tonnes de matériel médical et de médicaments d’une valeur d’un demi-million de dollars à la Somalie pour l’aider à lutter contre la Covid-19 et d’autres maladies.à la SomalieLe ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide, et le ministre d’État des Affaires étrangères, l’ambassadeur Redwan Hussien, ont remis les fournitures médicales lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Mogadiscio, la capitale somalienne.

Le chef de la diplomate éthiopienne a déclaré que ce don témoignait de la politique étrangère forte de son pays, qui consiste à étendre sa solidarité à ses voisins dans les bons et les mauvais moments.

Les deux responsables se sont également entretenus avec le président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed Farmaajo, au sujet de la coopération bilatérale multiforme entre les deux pays.

 L’Éthiopie a déjà fait don de produits médicaux au Soudan du Sud pour aider la plus jeune nation d’Afrique dans sa lutte contre la pandémie.

Le ministère éthiopien de la Santé a signalé 195 nouveaux cas de Covid-19 sur les 4853 échantillons testés jeudi.

A ce jour l’Ethiopie compte 3.954 cas confirmés de coronavirus dont 2.953 patients sous traitement (27 graves) et  65 décès.

Ndayishimiye: qui est le nouvel homme fort du Burundi ?

Le nouveau président du Burundi, élu le 20 mai dernier, a prêté serment jeudi pour remplacer son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, décédé le 9 juin.Né en 1968 dans la province de Gitega, au centre du Burundi, Ndayishimiye était un proche allié de feu Nkurunziza pendant la guerre civile qui s’est terminée en 2005 avec l’accession de ce dernier à la présidence.

Agé de 52 ans, ce père de six enfants, Ndayishimiye a la réputation d’être un fervent catholique romain qui partage la doctrine de Nkurunziza d’inclure Dieu dans le monde de la politique.

Nkurunziza et lui partagent le même sort que les survivants d’assassinats pendant la période turbulente de la politique burundaise au milieu des années 1990 et ont finalement fui en exil où il a rejoint le mouvement rebelle qui visait à faire tomber le gouvernement dirigé par les Tutsis à Bujumbura.

Les deux hommes ont joué un rôle déterminant dans la conclusion d’un accord de paix à Arusha, en Tanzanie, en 2003, qui a abouti à un accord de partage du pouvoir entre le gouvernement et le mouvement rebelle.

M. Ndayishimiye a étudié le droit à l’université du Burundi et a participé à l’activisme étudiant avant 1993, lorsque l’instabilité déclenchée par l’assassinat du président sortant Melchoir Ndadaye a commencé.

Un an après que son « ami et protégé » Nkurunziza a pris le pouvoir, Ndayishimiye est devenu ministre de l’Intérieur.

Il a également été conseiller de la présidence pour les questions militaires et a gravi les échelons du parti au pouvoir, dont il est devenu le secrétaire général en janvier dernier.

Pour beaucoup de Burundais, il était inévitable que Nkurunziza choisisse Ndayishimiye comme son successeur, compte tenu de leurs affinités personnelles et politiques qui remontent à l’époque de la rébellion.

Cependant, Ndayishimiye prend le pouvoir à une période d’isolement diplomatique croissant pour le Burundi qui, au cours des cinq dernières années sous Nkurunziza, était en quelque sorte un État paria en ce qui concerne son bilan en matière de droits de l’homme suite à la répression des opposants.

Dans une région où la suspicion mutuelle entre États voisins détermine les relations, il serait intéressant d’observer comment le nouveau président gérerait les relations tendues avec le Rwanda.

Rien n’indique encore s’il y a une quelconque alchimie entre le président Evariste Ndayishimiye et son homologue rwandais Paul Kagame.

Selon les observateurs, il serait important de savoir comment il gère la situation des Burundais qui ont été contraints de fuir en 2015 à cause des troubles politiques déclenchés par la décision de Nkurunziza de se présenter pour un autre mandat malgré la limitation de mandats présidentiels.

Investiture du nouveau président burundais Evarist Ndayishimiye

Le nouveau président élu du Burundi, Evarist Ndayishimiye, a été investi jeudi matin à Bujumbura.Candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), le général Ndayishimiye a remporté la présidentielle du 20 mai dernier avec 68,72% des voix, contre 24,19% pour son principal adversaire, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL, opposition).

Son prédécesseur, Pierre Nkurunziza dont le mandat devait s’achever le 20 août 2020, est décédé le 9 juin des suites d’une crise cardiaque, selon le gouvernement burundais.