Evariste Ndayishimiye élu président du Burundi

Le candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), Evariste Ndayishimiye, est élu président du Burundi à l’issue de la présidentielle du 20 mai 2020.Selon les chiffres officiels annoncés lundi à la télévision nationale par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le général Ndayishimiye a récolté 68,72% des voix, contre 24,19% pour son principal adversaire, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL, opposition).

A 52 ans, Evariste Ndayishimiye succède au président sortant, Pierre Nkurunziza.

Au total, 5 126 351 électeurs étaient appelés aux urnes le 20 mai dernier pour cette présidentielle couplée aux les élections législatives et communales au Burundi.

Covid-19: le Rwanda déploie une solution robotique

Le Rwanda développe une solution robotique dans la lutte contre le nouveau coronavirus, en misant sur une innovation technologique de pointe pour réduire voire éradiquer le risque d’infection du personnel soignant en particulier.Cette technologie digitale vise à concevoir des robots pour se substituer au personnel médical et paramédical dans la prise en charge des patients de Covid-19 dans les structures hospitalières. Avec une capacité de dépistage de 50 à 150 personnes par minute, les robots recueillent les données audiovisuelles et les transmettent aux médecins en service qui analysent les anomalies ainsi décelées pour assurer une prise en charge adéquate des patients. 

Au début de cette semaine, un des centres de traitement de Covid-19 situé à Kanyinya, une banlieue de Kigali, a reçu cinq robots humanoïdes de pointe pour effectuer un certain nombre de tâches relatives à la gestion de la pandémie. Ces services sont notamment la prise de température de masse, la distribution de repas et de médicaments aux patients, la collecte de données scientifiques et la détection des malades ne portant pas de masque.

S’adressant récemment à la presse à Kigali, le ministre rwandais de la Santé, Dr Daniel Ngamije, a déclaré que l’idée d’intégrer la robotique dans la lutte contre la pandémie visait à réduire l’exposition du personnel médical à une probable contamination.

Depuis le début de la pandémie, beaucoup d’agents de santé sont déclarés positifs au nouveau coronavirus dans le monde à cause de leur proximité avec des personnes infectées.

« Le personnel soignant et d’autres agents en première ligne sont plusieurs fois en contact avec les patients pour leur distribuer des médicaments, des repas et pour effectuer des tests entre autres tâches quotidiennes ; une situation qui pose un risque réel de contamination », a-t-il indiqué.

Ces cinq machines de pointe sont l’œuvre de ZaroBots Africa, une société qui fabrique les robots les plus humanoïdes dans les secteurs sanitaire et éducatif.

Selon le Directeur général du Centre biomédical du Rwanda (RBC), Dr Sabin Nsanzimana, ces robots humanoïdes sont particulièrement conçus pour assister le personnel médical et paramédical en première ligne de la riposte contre la pandémie.

« Les robots ont pour le moment une fonctionnalité multitâche », a expliqué Dr Nsanzimana, ajoutant que l’objectif majeur de cette innovation technologique dans la lutte contre le virus est d’éviter le mieux que le personnel soignant contracte et propage la maladie.

« Le rôle des robots est d’assurer une riposte efficace par la surveillance des patients, la distribution de médicaments dans les salles et la prise d’informations relatives à leurs états de santé », a ajouté Dr Nsanzimana.

Le Rwanda compte à ce jour un cas de médecin testé positif au nouveau coronavirus. Les autorités sanitaires saluent cette innovation technologique qui devra réduire le risque de contamination du personnel soignant.

Cette satisfaction se justifie par le fait que les données transmises par les robots humanoïdes permettent au corps médical de ne pas entrer tout le temps dans les salles des patients tout en surveillant tout signe décisif sur des écrans d’ordinateurs. Et les médecins peuvent donc communiquer entre eux à partir de différents bureaux.

Parmi les autres innovations technologiques en cours d’expérimentation dans le secteur de la santé au Rwanda, en particulier dans le traitement et la prévention contre la pandémie, figure l’intelligence artificielle avec l’implication des robots pour se substituer aux humains.

L’utilisation des drones est déjà connue dans ce petit pays de la région des Grands Lacs pour l’expédition de produits médicaux aux patients dans différentes régions très enclavées.

Des experts médicaux estiment que le manque d’équipements de protection individuelle (EPI) dans la plupart des cas et des transmissions du virus par des patients constitue une préoccupation majeure pour le personnel soignant. Selon le président d’une association de médecins, Dr. Jean Claude Murenzi basé à Kigali, ces innovations apportent de nouvelles solutions au moment où l’accès aux EPI pour le personnel médical et paramédical reste une préoccupation majeure au Rwanda et ailleurs dans la riposte contre la pandémie.

« Cependant, on a besoin d’introduire des solutions novatrices de moindre coût qui traitent des affections potentiellement mortelles où chaque seconde compte », a confié Dr Murenzi dans une interview exclusive à APA.

Selon des experts, les masques en tissu ne sont pas considérés comme des EPI parce que leur capacité de protection du personnel soignant n’est pas vérifiée.

Cependant, certains agents de santé au Rwanda continuent de se plaindre de la qualité des équipements de protection que le gouvernement leur distribue. « Certains de ces masques et autres matériels de protection ne sont pas conçus pour des structures de santé dédiées à la lutte contre le coronavirus », a fustigé, sous le couvert de l’anonymat, un médecin travaillant avec un des hôpitaux locaux aménagés pour la prise en charge de malades de Covid-19.

Les robots sont le fruit d’efforts communs du ministère rwandais des TIC et de l’Innovation et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le Rwanda considéré comme une plateforme majeure en matière d’innovation et de technologie, n’a pas encore enregistré de décès sur les 325 cas confirmés de Covid-19, pour 227 guérisons, selon le dernier bilan officiel en date du dimanche 24 mai 2020.

L’Egypte veut reprendre les négociations sur le grand barrage éthiopien

L’Egypte a exprimé son intérêt à reprendre les négociations avec l’Ethiopie et le Soudan sur le remplissage du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).Le changement de position de l’Egypte est intervenu à la suite de discussions à distance tenues jeudi entre le Premier ministre éthiopien, le Dr Abiy Ahmed, et le Premier ministre soudanais Abdala Hamdok.

L’Ethiopie a déclaré qu’elle lancerait le remplissage du réservoir du GERD en juillet, malgré l’insistance de l’Egypte et des Etats-Unis pour que le remplissage de ce barrage controversé se fasse après la conclusion d’un accord entre les trois pays.

Le Service d’information national, citant jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué que « l’Egypte est toujours prête à entamer des négociations et à participer aux prochaines réunions pour parvenir à un accord juste, équilibré et global ».

Les PM éthiopien et soudanais, dans leurs discussions, ont convenu de solutions amiables concernant le GERD, pour résoudre les problèmes en suspens et les incompréhensions entre les deux parties.

En réponse à la récente proposition de l’Ethiopie sur le remplissage du barrage, le Soudan s’est rangé du côté de l’Egypte et a demandé un accord entre les trois pays avant tout remplissage.

L’Egypte a récemment adressé une lettre au Conseil de sécurité des Nations Unies pour protester contre le projet de l’Ethiopie de commencer à remplir le barrage.

Selon le bureau du Premier ministre éthiopien, l’inquiétude du Soudan porte sur l’environnement, la sécurité du barrage et les problèmes d’échange de données.

Le bureau a estimé que le Soudan et l’Ethiopie avaient convenu de poursuivre les discussions sur les niveaux techniques, des échanges qui devraient être dirigés par les ministres de l’Eau des deux pays.

Soudan du Sud: 10 ministres infectés par la Covid-19

Le gouvernement du Soudan du Sud a révélé, ce vendredi, que dix ministres sont testés positifs au coronavirus.Les ministres infectés faisaient partie d’un groupe de travail de haut niveau sur le coronavirus. Parmi euc, figure Michael Makuei, ministre de l’Information et de la Communication.

Selon le gouvernement, les dix ministres qui sont en bonne santé se sont mis en quarantaine pendant 14 jours, la période d’incubation de Covid-19.

Le 13 mai dernier, Riek Marchar, le premier vice-président, ainsi que sa femme et plusieurs membres de son personnel et de sa garde rapprochée ont été testés positifs.

Des informations rapportant que le président Salva Kiir (qui était également membre du groupe de travail) avait été infecté par la maladie, ont été démenties par Makuei. La maladie a infecté 481 personnes et fait 4 morts dans ce pays d’Afrique de l’Est.

En outre, le Soudan du Sud, qui a été en guerre civile pendant cinq ans, peu après son accession à l’indépendance en 2011, a rapporté hier jeudi que des centaines de civils, dont trois travailleurs humanitaires, avaient été tués dans une série d’affrontements tribaux.

Covid-19: le PME alloue 68 millions US à cinq pays africains

Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) octroie 68 millions de dollars à cinq pays africains, à savoir le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, et la Zambie, pour la riposte du secteur de l’éducation à la pandémie de coronavirus.Les 60 millions de dollars pour cinq nouveaux financements vont soutenir l’éducation de jusqu’à 30,5 millions d’enfants touchés par les fermetures des écoles à cause du coronavirus dans ces cinq pays africains, alors que les 7,5 millions de dollars sont destinés à mettre en place de meilleures possibilités et pratiques en matière d’apprentissage, rapporte un communiqué du PME.

Le Ghana recevra 15 millions de dollars pour soutenir l’apprentissage continu, et la remise en marche et la résilience du système éducatif. « Cela permettra de financer l’apprentissage à distance via la radio et la télévision, des services d’assistance en ligne et hors ligne pour soutenir les enseignants et les apprenants, et une plateforme numérique destinée à rendre les ressources pédagogiques facilement accessibles », explique le PME.

Au Malawi, le financement de 10 millions de dollars soutiendra les efforts du gouvernement à garantir que les initiatives d’enseignement à distance soient accessibles aux élèves. Les fonds du PME seront utilisés pour acheter des radios et des tablettes solaires pour soutenir des solutions d’apprentissage numérique innovantes pour les enfants vulnérables ayant un accès limité à l’électricité.

Pour le Mozambique, un financement du PME de 15 millions de dollars aidera le ministère de l’Éducation à mettre en place une équipe de gestion de crise, à fournir des programmes d’enseignement à distance par la radio, la télévision et Internet, et à assurer un soutien psychosocial aux enfants souffrant de stress, d’anxiété et de traumatisme causés par la fermeture des écoles.

Lorsque les écoles rouvriront, des manuels seront redistribués dans les endroits prioritaires et des cours de rattrapage cibleront les élèves qui ont pris du retard, notamment ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux.

S’agissant du Rwanda, le financement de 10 millions de dollars soutiendra un programme d’enseignement par la radio et la télévision, l’apprentissage en ligne, ainsi qu’une campagne publique pour prévenir les violences sexistes et les grossesses chez les adolescentes. Le financement aidera également les écoles au moment de leur réouverture en les équipant d’installations de lavage des mains, en fournissant des repas aux enfants à risque et en formant les enseignants à la sécurité dans les écoles.

En Zambie, le financement de 10 millions de dollars servira à développer des programmes d’apprentissage par la radio et à fournir des radios aux enfants défavorisés.

« Bien que les écoles restent fermées, les capacités des enseignants à fournir un soutien à distance, à surveiller la continuité de l’apprentissage et à fournir un soutien psychosocial aux élèves seront renforcées. Pour préparer la réouverture des écoles, le financement soutiendra l’élaboration de directives spécifiques relatives à la sécurité dans les écoles et la mise en place de points d’eau potable dans 150 écoles », conclut le Partenariat mondial pour l’éducation (PME).

Il révèle que les écoles restent fermées pour plus de 786 millions d’enfants dans les pays en développement, qui étaient déjà confrontés à une profonde crise de l’apprentissage avant le début de la pandémie. Les fermetures d’écoles aggraveront les inégalités existantes, les filles et les enfants défavorisés risquant de subir de plus grandes pertes en matière d’apprentissage.

Covid-19 : la pandémie est moins importante que ce que l’on craignait en Afrique (ONU)

L’Afrique a réagi rapidement à la pandémie de coronavirus et, à ce jour, les cas signalés sont moins nombreux que ce que l’on craignait, a déclaré le Secrétaire général des Nations unies.« Mais la pandémie menace les progrès de l’Afrique. Elle aggravera les inégalités de longue date et augmentera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité aux maladies. Déjà, la demande de produits de base, le tourisme et les envois de fonds diminuent. L’ouverture de la zone de libre-échange a été repoussée – et des millions de personnes pourraient être poussées dans l’extrême pauvreté, a indiqué Antonio Guterres dans une déclaration mercredi lors du lancement de la note d’information des Nations unies sur l’impact de la Covid-19 sur le continent.

 António Guterres a déclaré que ces dernières années, les Africains ont beaucoup fait pour améliorer le bien-être des populations du continent, même si beaucoup reste à faire.

 « La croissance économique a été forte et la révolution numérique s’est installée. Le virus a fait plus de 2500 victimes africaines. La vigilance et la préparation sont essentielles. Je salue ce que les pays africains ont déjà fait, en collaboration avec l’Union africaine », a-t-il déclaré. 

 Selon le patron de l’ONU, la plupart des nations africaines ont agi rapidement pour approfondir la coordination régionale, déployer des travailleurs de la santé et appliquer des quarantaines, des confinements et des fermetures de frontières.

  « Ils s’appuient également sur l’expérience du VIH/SIDA et du virus Ebola pour […] surmonter la méfiance à l’égard des gouvernements, des forces de sécurité et des travailleurs de la santé », a-t-il déclaré.

 Les vols de solidarité des Nations unies ont permis de livrer des millions de kits de dépistage, de respirateurs et d’autres fournitures, atteignant ainsi la quasi-totalité du continent.

 « Nous appelons à une action internationale pour renforcer les systèmes de santé en Afrique, maintenir l’approvisionnement alimentaire, éviter une crise financière, soutenir l’éducation, protéger les emplois, maintenir les ménages et les entreprises à flot et protéger le continent contre les pertes de revenus et de recettes d’exportation ». 

 Les pays africains devraient également avoir un accès rapide, égal et abordable à tout vaccin et traitement éventuel, qui doit être considéré comme un bien public mondial

 « J’ai appelé à un ensemble de mesures globales représentant au moins 10% du produit intérieur brut mondial.  Pour l’Afrique, cela signifie plus de 200 milliards de dollars de soutien supplémentaire de la part de la communauté internationale », a ajouté le patron de l’ONU.

 « Je continue également de plaider en faveur d’un cadre global de la dette – en commençant par un gel général de la dette pour les pays incapables d’assurer le service de leur dette, suivi d’un allégement ciblé de la dette et d’une approche globale des questions structurelles dans l’architecture internationale de la dette afin de prévenir les défauts de paiement », a-t-il ajouté.

 « Il sera également essentiel que les pays africains poursuivent leurs efforts pour faire taire les armes et lutter contre l’extrémisme violent – et je me félicite du soutien africain à mon appel en faveur d’un cessez-le-feu mondial. Les processus politiques et les élections des prochains mois constituent des étapes potentielles pour la stabilité et la paix », a-t-il conclut.

L’UE reconnaît l’importance stratégique du Nil pour l’Éthiopie

L’Union européenne (UE) a déclaré reconnaitre pleinement l’importance stratégique des eaux du Nil et du Grand barrage de la Renaissance pour l’Ethiopie.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont exprimé le soutien de l’Union à l’Éthiopie dans une lettre adressée au Premier ministre du pays, Abiy Ahmed.

Dans cette lettre parcourue par APA, les dirigeants de l’UE ont encouragé toutes les parties à éviter une polarisation accrue et à poursuivre leur engagement en vue de trouver un accord mutuellement bénéfique.

Selon une source du ministère des Affaires étrangères qui a requis l’anonymat, les dirigeants européens suivent de près les discussions tripartites sur le GERD et regrettent que les questions en suspens n’aient pas encore été résolues.

Ils ont décrit l’Éthiopie et l’Égypte comme des partenaires clés de l’UE et ont ajouté qu’une relation de coopération entre les deux nations sur la base d’une confiance mutuelle est essentielle pour la stabilité de toute la région.

L’UE a également exprimé son engagement à soutenir et à partager son expertise en matière de gestion transfrontalière de l’eau, ainsi qu’à saisir toutes les occasions pour encourager toutes les parties à poursuivre les négociations et à s’appuyer sur les progrès réalisés jusqu’à présent.

L’avancement global du projet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) a maintenant atteint 73% et le pays prévoit de commencer à remplir le barrage en juillet prochain.

Burundi: début du vote pour les élections générales

Les bureaux de vote pour les élections générales burundaises ont ouvert, mercredi à 6 heures locales (4 heures GMT), et doivent fermer à 16 heures.Ces élections présidentielle, législatives et municipales de ce pays de la région des Grands Lacs font suite à celles de 2015, remportées par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). 

Pour l’élection présidentielle de cette année à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le CNDD-FDD a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il croise le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

L’Érythrée sans cas actif de Covid-19

L’Érythrée ne compte, à ce jour, aucun cas actif de coronavirus, ont déclaré les autorités sanitaires du pays dans un communiqué rendu public dimanche.Tous les patients de coronavirus qui étaient sous traitement dans le pays sont déclarés guéris.

Alors que la pandémie semble disparaître dans ce pays de la Corne de l’Afrique, des tests de masse seront menés dans la capitale Asmara auprès du personnel médical qui est en ligne de front et les résidents.

Même si le pays qualifie le traitement de ses patients de modeste succès dans la lutte contre la pandémie, le communiqué cache mal le sentiment de satisfaction des autorités avec la rémission du 39è cas de coronavirus.

Le pays n’a jusque-là enregistré aucun décès mais une task force nationale chargée pour la gestion de la pandémie a déclaré que le projet de tests massifs se poursuivrait pour contenir la maladie à coronavirus qui a affecté le reste de l’Afrique de l’Est des deux derniers mois.

La première phase de cette opération qui cible plusieurs quartiers de la capitale est lancée ce dimanche 17 mai pour couvrir l’ensemble des villes et villages environnants.

Le gouvernement a annoncé dans un communiqué que les modalités pour les étapes suivantes de l’opération seraient définies selon les conclusions de la première phase ainsi que des réalités et tendances régionales et mondiales de la pandémie.

Le Rwanda ébranlé par les catastrophes naturelles

Les catastrophes naturelles ont causé de grandes pertes en vies humaines et en biens au Rwanda entre janvier et avril 2020, faisant 140 morts et 225 blessés, selon le ministère de la Gestion des urgences.Selon un rapport publié par ledit ministère, une série de catastrophes a détruit au moins 3 117 hectares de cultures, 124 routes et 64 ponts, perturbant les activités économiques dans tout le pays.

Ces catastrophes, des inondations, des orages, des glissements de terrain, des tempêtes et autres continuent de faire des victimes et ont des effets néfastes sur l’économie.

Plus de 3082 maisons ont été endommagées au cours de cette période, ce qui a provoqué le déplacement de milliers de familles.

Le ministère affirme que 3227 animaux domestiques sont morts à la suite de ces catastrophes, dont 60 vaches.

Au moins 36 salles de classe, un centre de santé, 12 églises, 10 maisons administratives, 13 infrastructures d’approvisionnement en eau qui ont perturbé l’approvisionnement en eau dans certaines régions et un marché ont été endommagés par les catastrophes.

Les événements climatiques extrêmes ont également détruit 61 infrastructures électriques, affectant l’approvisionnement temporaire en énergie dans certaines régions du pays.

Les pertes annuelles pour l’économie rwandaise ont été estimées à 43 millions de dollars en raison des seules inondations et sécheresses combinées, selon le profil de catastrophe du pays.

Les conditions climatiques extrêmes coûtent 10% du budget national du Rwanda.

Covid-19: des parlementaires pour l’annulation de la dette des pays pauvres

Plus de 300 parlementaires d’une vingtaine de pays ont demandé mercredi au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale d’annuler la dette des pays pauvres face au contexte de la pandémie de Covid-19.L’annulation de la dette des pays pauvres est « la moindre des choses que la Banque mondiale, le FMI et d’autres institutions financières internationales devraient faire pour empêcher un accroissement inimaginable de la pauvreté, de la faim et des maladies qui menace des centaines de millions de personnes », selon le sénateur américain Bernie Sanders, cité par l’agence Reuters.

L’ancien candidat aux Primaires démocrates pour l’élection américaine de 2020 est à l’origine de cette initiative avec sa camarade Ilhan Omar, représentante démocrate de l’Etat de Minnesota au Congrès des États-Unis. Parmi les signataires, originaires de tous les continents, figurent aussi l’ancien leader travailliste, Jeremy Corbyn, ou encore l’ancien président de l’Argentine, Carlos Menem.

Ainsi pour Sanders, les pays pauvres doivent pouvoir mobiliser l’ensemble de leurs faibles ressources pour protéger leur population plutôt que de rembourser des « dettes insoutenables » dues aux grandes institutions financières internationales.

Les signataires jugent par ailleurs que le remboursement de la dette des pays les plus pauvres devrait être complètement annulé plutôt que simplement suspendu, comme l’a décidé le G20 en avril.

La Banque mondiale a déclaré qu’elle allait réfléchir aux moyens de renforcer son soutien aux pays les plus pauvres mais que l’annulation des dettes pourrait nuire à sa note de crédit et limiter sa capacité à fournir des financements à moindre coût à ses membres.

Au plan africain, plusieurs leaders d’opinion comme le président sénégalais Macky Sall ont plaidé pour l’annulation de la dette des pays du continent, qui sont parmi les plus pauvres du monde.

Il est soutenu dans cette initiative par son homologue français, Emmanuel Macron.

La Banque Mondiale a indiqué dans un rapport, en avril, que l’Afrique allait vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Toutefois, la « coopération » entre les pays pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

Sur plus de quatre millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde et près de 300.000 décès, selon un décompte fait mercredi après-midi depuis le début de la pandémie, le continent dénombre quelque 69.000 malades et plus de 2400 morts.

Covid-19 :Bolloré lance une solution multimodale rail-route internationale

Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, Bolloré Transport & Logistics a lancé une solution de transport rail-route pour l’exportation de marchandises de Mombasa au Kenya vers l’Ouganda, via le port sec de Naivasha.Selon un communiqué transmis à APA, le premier train, chargé de 64 conteneurs équivalents vingt pieds (EVP) de marchandises en transit est arrivé au port sec de Naivasha. 

En utilisant le rail pour transporter des marchandises jusqu’à Naivasha, l’entreprise veille à la sécurité sanitaire des chauffeurs qui assurent le transport des marchandises. Elle apporte une solution supplémentaire de protection contre la pandémie à Covid-19, pour les habitants des nombreuses villes implantées le long de l’autoroute A104 reliant Mombasa à Naivasha. 

Une flotte de camions de Bolloré Transport & Logistics partie d’Ouganda pour le port sec de Navaisha, attendait le convoi pour transférer les conteneurs chargés en Ouganda, destinés à l’export, et recharger les conteneurs import vers Kampala. 

Lancée le 7 mai 2020 à Nairobi, cette solution de transfert rail-route, qui sera mise en œuvre tous les deux jours, permet d’optimiser les coûts et de développer le trafic régional. 

Le Président-directeur général de Bolloré Transport & Logistics en Afrique de l’Est, M. Jason Reynard a pris part à cette opération aux côtés de M. James Macharia, ministre kenyan des Transports, des Infrastructures, du Logement et du Développement urbain, M. Rashid Abdi Aman, Chef de cabinet du ministre de la Santé, M. Githii Mburu Commissaire général de l’Administration fiscale du Kenya, M. Rashid Salim, Directeur général de l’Autorité portuaire du Kenya et  M. Philip Mainga, Directeur général des Chemins de fer kenyans. 

« L’épidémie de Covid-19 soumet la chaîne logistique à une pression considérable. Les entreprises du secteur mettent tout en œuvre pour assurer la sécurité sanitaire des équipes sans interrompre la circulation des marchandises »,a précisé Jason Reynard, Président-directeur général de Bolloré Logistics en Afrique de l’Est.

Remerciant tous ceux qui les ont soutenus dans le lancement de ce nouveau service, M. Reynard souligne que son entreprise a choisi d’explorer la solution ferroviaire.

« Sans compromis sur les fondamentaux de sécurité, de solidarité et de continuité du service, Bolloré Transport & Logistics poursuit ses opérations avec la plus grande rigueur, et maintient le développement de solutions innovantes pour assurer la circulation des marchandises en toute sécurité et dans le respect des délais », a-t-il ajouté.

L’indice des prix à la consommation fléchit en avril 2020

L’indice des prix à la consommation (IPC) du Rwanda, principal indicateur de l’inflation, a est tombé à 8% en glissement annuel en avril 2020, contre 8,5% en mars 2020, selon l’Institut national de la statistique.En avril 2020, la nourriture et les boissons non alcoolisées ont augmenté de 15,8% sur une base annuelle et ont diminué de 0,2% sur une base mensuelle, a déclaré l’Institut.

Les boissons alcoolisées, le tabac et les narcotiques ont augmenté de 17,4% sur une base annuelle et ont diminué de 0,2% sur une base mensuelle. Le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les autres combustibles ont augmenté de 6,5% en variation annuelle et de 2,3% en variation mensuelle.

Les données montrent également que les « biens locaux » ont augmenté de 8,5% en variation annuelle et ont diminué de 0,4% en variation mensuelle, tandis que les prix des « produits importés » ont augmenté de 6,3% en variation annuelle et ont augmenté de 0,6 % en variation mensuelle.

Les prix des « produits frais » ont augmenté de 19,7% en variation annuelle et ont diminué de 4,4% en variation mensuelle. Les prix de « l’énergie » ont augmenté de 16,5% en variation annuelle et de 5,6% en variation mensuelle. Ceux de « l’Indice général hors produits frais et énergie » ont augmenté de 4,6% en variation annuelle et de 0,4% en variation mensuelle.

Covid-19: le Rwanda va rapatrier ses ressortissants bloqués aux Émirats arabes unis

Des centaines de ressortissants rwandais bloqués aux Emirats Arabes Unis (EAU) en raison de l’interdiction des voyages internationaux pour cause de pandémie de coronavirus seront rapatriés cette semaine, a révélé lundi une source diplomatique à Kigali.Les médias locaux ont indiqué que des membres de la diaspora rwandaise dans les différents émirats arabes, notamment Dubaï, Abou Dabi, Sharjah, Ajman, Umm Al Quwain, Ras Al Khaimah et Fujairah, et qui étaient bloqués après la fermeture de toutes les activités économiques, font partie du groupe devant être rapatrié cette semaine.

En raison de la situation aux EAU, les Rwandais qui travaillent et vivent à Dubaï ont souhaité rentrer chez eux et attendre que la situation se stabilise, a déclaré l’ambassadeur du Rwanda aux EAU, Emmanuel Hategeka.

Il est prévu que tous les passagers seront soumis à des tests médicaux et que les symptômes du Covid-19 ne seront pas autorisés à embarquer.

Les passagers seront également contrôlés à leur arrivée au Rwanda et mis en quarantaine pendant 14 jours dans les structures gérées par le gouvernement, y compris dans les hôtels.

Le gouvernement rwandais avait précédemment annoncé son intention de commencer un rapatriement progressif de ses citoyens bloqués à l’étranger depuis l’épidémie de Covid-19, qui a été suivie de mesures de confinement en mars dernier.

Dans le cadre de ces mesures, la compagnie aérienne nationale du Rwanda, RwandAir, a opéré deux vols au départ d’Amsterdam (Pays-Bas), de Londres (Royaume-Uni) et de Bruxelles (Belgique) pour ramener des centaines de ressortissants rwandais bloqués dans ces pays européens.

Entre-temps, les autorités sanitaires du Rwanda ont signalé dimanche quatre nouveaux cas confirmés de Covid-19, portant le nombre total à 284.

Des informations officielles indiquent que 140 personnes sont sorties des hôpitaux depuis la détection du premier cas le 21 mars.

Covid-19 : La CEA propose sept stratégies de déconfinement

La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a proposé aux pays africains des stratégies de lutte contre la pandémie du coronavirus suite aux mesures de confinement prises pour limiter ses dommages économiques et sociétaux.Dans un communiqué rendu public dimanche, la CEA a indiqué qu’au moins 42 pays africains avaient imposé des mesures de confinement partiels ou total pour barrer la route à la pandémie.

La CEA estime que l’Afrique perdrait environ 2,5% de son PIB en un mois de confinement, soit 65 milliards de dollars. Cette projection est distincte et s’ajoute à l’impact externe, plus large, de la crise liée au Covid-19 sur l’Afrique, qui résulte de la baisse des prix des produits de base et des flux d’investissements.

 Dans un nouveau rapport intitulé Covid-19 : stratégies de déconfinement pour l’Afrique, la CEA proposes sept plans qui assurent une activité économique durable, même réduite.

La publication de ce rapport intervient deux jours après le web-débat entre experts, organisé jeudi à l’initiative de la CEA et durant lequel ces derniers ont appelé à des stratégies efficaces tant sur le plan social qu’économique pour favoriser la reprise.

Le rapport souligne que les stratégies de déconfinement proposées et expérimentés par plusieurs pays à travers le monde expose les risques encourus par l’Afrique.

Avec les mesures de confinement, les économies africaines font face à de sérieux défis, notamment une baisse de la demande de produits et de services; un manque de trésorerie opérationnelle; une réduction des opportunités de rencontrer de nouveaux clients; la fermeture des entreprises; les problèmes liés à l’évolution des stratégies commerciales et à l’offre de produits et services alternatifs; une baisse de la production et de la productivité des travailleurs par rapport au télétravail; les difficultés logistiques et de transport des produits; et les difficultés d’approvisionnement en matières premières essentielles à la production.

Selon la CEA, parmi les questions les plus sensibles auxquelles sont confrontés les décideurs politiques figure l’impact des mesures de confinement sur la sécurité alimentaire.

Les sept stratégies de déconfinement proposées par le groupe de réflexion sont identifiées à partir de propositions et d’expériences à travers le monde. Dans la plupart des cas, les pays appliquent une combinaison de plusieurs stratégies comme les tests, la recherche des contacts et le déconfinement progressif segmenté.

Ils améliorent les tests, le confinement jusqu’à la mise au point de médicaments préventifs ou curatifs, la recherche des contacts et les tests de masse, les permis d’immunité, et le déconfinement progressif segmenté, le déclenchement adaptatif et l’atténuation.

Dans le cadre du déclenchement adaptatif, les Etats africains peuvent assouplir les mesures de confinement lorsque les infections diminuent et les réimposer si elles commencent à dépasser la capacité des soins intensifs. Ces mesures nécessiteraient des arrêts réguliers pendant les deux tiers de l’année ; ce qui changerait peu au confinement permanent du point de vue économique. L’Afrique a une capacité hospitalière limitée qui serait par conséquent rapidement dépassée, avec un impact certain sur le nombre de décès.

 Par ailleurs, les entreprises interrogées par la CEA indiquent ne fonctionner qu’à 43 % de leur capacité habituelle et 70 % des habitants des bidonvilles déclarent ne pas disposer de repas ou mangent moins à cause de la pandémie du Covid-19.

 La CEA appelle dans son rapport les pays africains à profiter de ce retard dans la propagation de la crise et des leçons apprises d’autres régions ainsi que de leurs expériences de déconfinement. Elle les invite également à d’utiliser le « délai supplémentaire » occasionné par les mesures restrictives pour mettre rapidement en place des systèmes de test, de traitement, des dispositifs de prévention et notamment pour développer avec soin des stratégies de déconfinement.

Ethiopie : Un éboulement fait une dizaine de morts

Au moins douze personnes ont péri dans un glissement de terrain suite à des pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours à Ale, une localité située dans le sud-ouest du pays.L’administrateur d’Ale dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud (RNNPS) a indiqué que des recherches étaient en cours pour retrouver les corps de cinq personnes ensevelis dans les décombres.

Le glissement de terrain est survenu ce weekend suite à de fortes pluies qui ont balayé au moins six maisons et déplacé des centaines de familles.

L’absence de précision de la topographie a rendu difficiles les opérations de recherche, a expliqué l’autorité en chef de la Région des nations, Ristu Yirdaw

Il a précisé que le gouvernement régional avait aménagé des sites de recasement pour les sinistrés avec toutes les commodités de base.

Des opérations de secours sont en cours pour extraire d’autres corps qui seraient encore piégés dans la boue.

De fortes pluies se sont abattues sans cesse dans la région ces derniers jours. Une situation qui expose la zone à des éboulements mortels. Le dernier glissement de terrain est survenu en mi-octobre avec une vingtaine de morts.

Covid-19: « l’Afrique doit adopter une approche panafricaine » (expert)

Les gouvernements africains doivent adopter une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie du Covid-19 selon un ancien fonctionnaire de l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) qui s’est exprimé dans un entretien avec APA.Jeggan Grey-Johnson, responsable de la communication au sein du Projet de suivi et de plaidoyer pour la gouvernance en Afrique (AfriMAP), a déclaré à l’Agence de presse africaine (APA) qu’il est difficile de voir le continent dans son ensemble devenir un épicentre où les infections seraient plus probablement fortement concentrées dans une ou deux de ses régions.

D’où la nécessité pour les gouvernements africains d’élaborer une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie.

Selon l’ancien fonctionnaire de l’UNICEF, ce n’est pas le Covid-19 en lui-même qui est un problème, mais les conséquences sur d’autres secteurs non liés à la santé, comme le tourisme.

« Il en résultera le chaos, l’aggravation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, un aventurisme militant, des régimes illégitimes, une crise constitutionnelle, un détournement généralisé de fonds d’urgence… pour ces raisons, nos systèmes de santé ne pourront pas faire face », prévient cet expatrié gambien basé en Afrique du Sud.

 Selon lui, les systèmes de santé ne s’effondrent pas seulement en Afrique sous le poids des cas du Covid-19, ce qui rend difficile la capacité du continent à faire face et à gérer la pression croissante. 

 « Par exemple, dans mon pays natal, la Gambie, il n’y a pas de système de santé viable et ailleurs en Afrique, au moins 25% des systèmes de santé sont ruinés. Seuls 20% ont une capacité fonctionnelle en temps normal. L’Afrique du Sud a le meilleur système et même eux ne sont pas prêts. Récemment, une injection d’un demi trillion de rands a été annoncée, des hôpitaux de campagne sont en cours de construction mais le tableau est sombre », souligne-t-il. 

 Les systèmes de santé individuels étant paralysés pour de nombreuses raisons, le Dr Matshidiso Moeti, chef de la Région Afrique de l’OMS, avertit dans une étude récente que seule une stratégie proactive pourrait sauver le continent de la probabilité que le Covd-19 fasse partie de la vie des gens de façon permanente au cours des prochaines années.

 Pour Jeggan Grey-Johnson, « la seule voie de salut est la résolution de cette pandémie, de sorte que nos risques, nos investissements et nos charges soient partagés. Sinon, la résurgence à l’automne (septembre-novembre puis en hiver) sera terrible », prévient-il.

 Alors que de plus en plus de pays africains commencent à assouplir les mesures de confinement adoptées il y a quelques semaines pour endiguer la vague d’infections, ils réalisent à quel point ces restrictions ont été efficaces pour stopper le virus et éviter un scénario dans lequel les crises dans leur secteur de la santé n’auront pas d’effets sur tous les secteurs de l’économie.       

Toutefois, une étude de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) fait des projections pour le moins terrifiantes avec un scénario désespéré dans lequel plus de 1,2 milliard d’Africains seraient infectés si les bonnes mesures ne sont pas prises pour empêcher la maladie de se propager plus loin sur le continent.

L’OMS affiche ses craintes sur l’Afrique

 C’est un chiffre stupéfiant compte tenu des 1,3 milliard d’habitants que compte l’Afrique.

 Il y a quelques jours, l’OMS avait soutenu que nouveau coronavirus (Covid-19) pourrait faire plus de 190.000 morts en Afrique d’ici an, faisant du continent l’épicentre de la pandémie, prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont également émis des avertissements similaires dans un passé récent, mais comment un tel scénario est-il possible dans un continent où la pandémie connaît une évolution lente ?

 Actuellement, avec 60.000 cas confirmés et un peu plus de 2000 décès dus à la pandémie, le continent surprend les observateurs en ne représentant qu’une fraction des trois millions d’infections au Covid-19 à travers le monde.

Depuis que le virus a fait son apparition à Wuhan, en Chine, en décembre dernier, l’Afrique a surpris plus d’un avec un taux d’infection plus lent que prévu par rapport autres régions du monde

 Selon l’OMS, l’expérience acquise dans la lutte contre les grandes maladies du passé, comme le virus Ebola, en particulier en Afrique de l’Ouest, est considérée comme un facteur important de la lenteur de la transmission sur le continent.

 Mais l’OMS prévient que d’ici la fin de l’année, tout cela pourrait changer, avec une projection de 10 millions de cas confirmés sur le continent.

 Des projections qui soulèvent quelques inquiétudes s’agissant de la capacité de l’Afrique à résister à l’épidémie. Un continent qui serait de facto avec de tels chiffres macabres, le nouvel épicentre de l’épidémie. 

 Mais ce scénario tant redouté peut-il arriver dans les 54 pays du continent? 

Force est de constater que la plupart des pays africains ont des systèmes de santé qui manquent de ressources. Ils sont très peu outillés pour faire face à certaines pandémies comme celles qui se sont produites par le passé comme Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014.

Rwanda: 2900 personnes arrêtées pour violation du confinement

Au total, 2900 personnes ont été arrêtées par la police nationale du Rwanda au cours des deux dernières semaines pour avoir violé le confinement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, selon une source policière.Depuis lundi dernier, les 2900 contrevenants ont été temporairement détenus avant d’être libérés, selon le porte-parole de la police, le commissaire John Bosco Kabera.

Le confinement national a été imposé au Rwanda le 21 mars dernier, avant d’être assoupli en début de semaine.

Alors que le pays commence à lever les mesures du confinement pour éviter certaines conséquences économiques, divers services des secteurs public et privé ont été autorisés à reprendre leurs activités, mais les gens ne devraient aller à leur travail « essentiel » qui ne peut pas être effectué à domicile.

Les grandes entreprises devraient introduire le travail posté pour veiller à la distanciation physique, selon les nouvelles instructions officielles.

La plupart des hôtels et restaurants seront autorisés à rouvrir pendant des heures limitées, mais les bars resteront fermés et tous les moyens de transport, notamment les véhicules individuels ou les bus publics et les motos, ne sont pas autorisés, en particulier dans la ville de Kigali.

Les lieux de culte et tous les rassemblements sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Toutes les activités scolaires resteront suspendues jusqu’en septembre.

Le Rwanda a confirmé sept nouveaux cas de coronavirus, portant le total à 268, avec un nouveau patient guéri hier mercredi.

La période de deux semaines d’assouplissement du confinement, qui a commencé en début de semaine, permettra aux responsables de la santé de déterminer si le processus va se poursuivre ou non.

Rwanda: des glissements de terrain font au moins 13 morts

Des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies mercredi soir ont tué au moins 13 personnes dans plusieurs régions du nord et de l’ouest du Rwanda, a appris APA jeudi à Kigali auprès des responsables administratifs locaux.Les districts les plus touchés sont Nyabihu (nord-ouest) et Gakenke (nord), avec respectivement cinq et huit victimes de fortes pluies.

Le maire du district de Gakenke, Deogratias Nzamwita a expliqué que plusieurs dizaines de personnes ont également été blessées après l’effondrement de leurs maisons.

Certaines routes principales et des ponts reliant plusieurs parties de la province du nord ont été également détruits.

Au moins 70 personnes ont été tuées tandis que 177 ont été blessées par des catastrophes naturelles provoquées par de fortes pluies au Rwanda entre janvier et septembre 2019, selon les données publiées par le ministère de la Gestion des situations d’urgence.

Afin d’atténuer les conséquences des pluies torrentielles et des catastrophes, le gouvernement rwandais a décidé de déplacer les ménages des zones à haut risque pour éviter des dommages.

L’exercice se concentre sur les maisons construites sur les pentes des collines autour de la ville de Kigali, notamment le mont Kigali dans le district de Nyarugenge, Jali à Gasabo et Rebero à Kicukiro.

Pendant le processus d’expropriation, les autorités rwandaises envisagent de donner des maisons alternatives au lieu d’une compensation financière.

Covid-19: Pékin partage son expérience avec le Rwanda

Des experts et des fonctionnaires chinois ont partagé mercredi leur expérience de la lutte contre le Covid-19 avec les médecins du Rwanda par vidéoconférence, a confirmé une source officielle à APA à Kigali.Selon le ministre rwandais de la Santé Daniel Ngamije, qui a participé à la vidéoconférence, les deux parties ont eu des échanges fructueux, et la partie rwandaise a pu tirer des enseignements de l’expérience des onze experts chinois.

 « La Chine a déjà fait un très gros effort pour contrôler cette pandémie », a déclaré le Dr Ngamije

 Par ailleurs, le Rwanda a signalé mardi un cas positif de Covid-19 et un guéri sur 896 échantillons.

 Aucun décès n’ayant encore été signalé. Ce pays d’Afrique de l’Est a récemment annoncé une mesure de déconfinement partiel de 15 jours et permis la reprise de certaines activités.

 Selon le gouvernement, les deux prochaines semaines permettront de déterminer si le processus sera poursuivi ou inversé, car les personnes ont été invitées à se conformer aux gestes barrières édictés par les responsables de la santé en ce qui concerne les lieux publics.

 Celles-ci incluent le port obligatoire de masques faciaux, le lavage strict des mains et l’utilisation de désinfectants, le respect de la distanciation sociale et l’interdiction de rassemblement.

 Les banques, les institutions financières, l’administration publique et le secteur privé fonctionneront également entre 6 heures et 19 heures, selon les nouvelles instructions officielles.

 Les écoles, les lieux de culte, les clubs, les bars et les jardins resteront également fermés.

Burundi: la campagne électorale bat son plein, malgré le Covid-19

Les candidats aux élections générales burundaises du 20 mai 2020 poursuivent la campagne électorale, lancée le 27 avril dernier.Dans ce pays de la région des Grands Lacs qui a enregistré 15 cas de Covid-19, la campagne électorale pour la présidentielle, les législatives et les municipales est ponctuée par de grands rassemblements.

Pour l’élection présidentielle à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD)  a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il devra croiser le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

En 2015, lors des dernières élections générales remportées par le CNDD-FDD, la CENI avait enregistré plus de 4 millions d’électeurs.

Covid-19: le Rwanda entame un déconfinement partiel

Les autorités rwandaises ont entamé, ce lundi 4 mai, un déconfinement partiel de la population dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.Selon le bureau du Premier ministre, Edouard Ngirente, après six semaines de confinement, la population rwandaise est autorisée à sortir de 5 heures du matin du matin à 20 heures du soir.

Cependant, ce pays de l’Afrique de l’Est, qui a enregistré à ce jour 259 cas de Covid-19, rend obligatoire le port du masque dans les lieux publics, interdit les rassemblements de masse et maintient fermées ses frontières terrestres. Les marchés sont autorisés à rouvrir, mais seulement avec 50% des commerçants.

Covid-19: Kenyatta invite les pays africains à coopérer dans la lutte

Le président Uhuru Kenyatta a appelé mercredi les pays africains à renforcer leur collaboration dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, prônant le partage d’informations et la mutualisation des moyens d’intervention.S’exprimant lors d’une réunion virtuelle du Bureau de l’Assemblée de l’Union africaine avec les présidents des communautés économiques régionales (CER), le chef d’Etat kenyan a d’abord exprimé son appréciation du soutien de la communauté internationale à l’Afrique, avant de souligner la nécessité pour le continent de se mobiliser contre cette maladie. Pour lui, l’unité garantira de meilleurs résultats.

« Je veux dire que nous devons être capables de travailler ensemble et de mettre en commun les faibles ressources dont nous disposons et de montrer que nous sommes également capables de nous unir pour vaincre ce virus », a déclaré le président kenyan, notant que le Covid-19 continue de frapper de plein fouet le monde et n’épargne pas les plus riches.

« Nous sommes confrontés à des contraintes financières, matérielles et structurelles. Cependant, nous devons également faire face à la réalité selon laquelle les ressources sont limitées partout et même les pays les plus riches luttent aujourd’hui à la suite de cette pandémie mondiale. Par conséquent, je suis très encouragé par ce que nous faisons pour nous-mêmes sur le continent », a dit Uhuru Kenyatta dans un communiqué publié jeudi à Nairobi. 

Les pays du continent, avec à leur tête l’Afrique du Sud et l’Egypte, ont promis 61 millions de dollars pour lutter contre le Covid-19. Mais Kenyatta a insisté sur la nécessité d’encourager les pays africains à sortir les moyens financiers pour intensifier la riposte continentale.

« Alors que nous menons la lutte contre cette pandémie qui continue de représenter une menace existentielle pour bon nombre de nos pays, je pense également qu’il y a des signes encourageants si nous continuons de maintenir le cap, de rester concentrés, vigilants et, plus important encore, disciplinés », a-t-il ajouté.

En outre, le dirigeant kenyan a dit sa préoccupation au sujet de l’augmentation des infections de manière quotidienne, notant que dix pays en Afrique comptent plus d’un millier de cas et trois ayant franchi la barre des 4000.

Il a ainsi exhorté les pays à intensifier les actions visant à contenir la propagation de cette maladie respiratoire en augmentant les tests et en renforçant les mesures de surveillance.

 

Légère hausse des prix du thé kényan aux enchères

L’Agence de développement du thé du Kenya (KTDA) a révélé, lundi, que le prix du thé en usine a augmenté de 1,74% pour s’établir à 2,64 dollars US le kilogramme (kg) lors de la dernière vente aux enchères de 2019, contre 2,59 dollars US à la même période de l’année dernière.Cette très légère hausse survient dans un contexte d’une chute des prix mondiaux du thé provoquée par l’offre excédentaire mondiale de la marchandise et l’instabilité politique continue sur les principaux marchés du thé.

Le marché mondial du thé a actuellement un excédent de 200 millions de kilogrammes de thé fabriqué en usine.

Cela a fait établir une moyenne des prix des enchères de Mombasa à 2,12 dollars US le kilo, tandis que les prix des usines gérées par la KTDA s’en sortent mieux, avec une moyenne 2,64 dollars US le kg.

« En raison des pluies en cours, la production de feuilles vertes entre juillet et novembre est passée à 488.020 108 kg, contre 481.572 794 kg livrés à la même période l’an dernier. Le thé vendu aux enchères a chuté de 4,6%, passant de 102 millions de kg à 97 millions de kg au cours de cette période », a déclaré la KTDA dans un communiqué publié à Nairobi.

Le Pakistan, l’Egypte, le Royaume-Uni, les Emirats arabes unis et le Soudan restent les principales destinations d’exportation du Kenya pour le type de thé noir portant les marques Crush, Tear, Curl (CTC).

Selon la KTDA, ces pays ont subi une dévaluation importante de leur monnaie en raison de crises politiques et/ou économiques.

Le thé étant une marchandise négociée en dollars américains, la dévaluation de la monnaie réduit le pouvoir d’achat de la population consommatrice.

La reprise des sanctions économiques des Etats-Unis contre l’Iran a également fermé l’un des marchés pour le thé kenyan, a souligné la KTDA.

La France veut «changer» ses relations avec l’Afrique, affirme Macron à Abidjan

La France veut « changer » ses relations avec l’Afrique et aider le continent à bâtir des projets dans la culture, l’économie, l’entrepreneuriat et le sport pour donner les moyens à la jeunesse de construire ses rêves, a dit samedi Emmanuel Macron, lors de l’inauguration d’une agora à Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan.A travers ces projets « c’est de changer la relation avec le continent africain et l’aider à bâtir des projets dans la culture, l’économie, l’entrepreneuriat et aussi le sport (qui sont) les moyens qu’ on donne à la jeunesse africaine de construire ses rêves », a déclaré Emmanuel Macron, à l’inauguration d’une agora,  complexe sportif à Abidjan. 

A cette cérémonie, étaient présents plusieurs membres des gouvernements ivoirien et français,  ainsi que le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Kablan Duncan et  M. Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre ivoirien, en charge du Budget et du portefeuille de l’Etat.

Avant de dévoiler la stèle inaugurale, M. Macron a donné le coup d’envoi d’un match de football avec à ses côtés l’icône du football Didier Drogba. Il s’est dit heureux d’inaugurer cette première agora, un « grand projet du président Ouattara et tout le gouvernement ».

Le président français a annoncé la construction de « 90 agoras (espace de rassemblement social, politique et mercantile de la cité) qui vont se déployer à travers tout le pays », la France étant «partenaire »  dans ce projet avant d’ajouter qu’une dizaine d’autres devraient être bâties à nouveau.

Ces agoras,  dira-t-il, sont « une chance donnée à la jeunesse africaine d’être fière d’elle-même et de construire ses rêves ». Ce qui devrait éviter aux jeunes de prendre des risques en tentant de traverser la méditerranée où plusieurs perdent la vie.

Ce projet vise à permettre à la jeunesse d’accéder au sport et de se former aux disciplines sportives, et aussi à la culture. Et « il y aura des résidences d’artistes, la formation, l’entrepreneuriat avec du micro-crédit » et l’accès à des services, a fait savoir M. Macron.

« C’est pour ça que nous avons voulu être les partenaires de ce projet d’agora », car « l’intuition qui est derrière est que ce qu’ on présente souvent comme un défi pour les uns et une menace pour les autres, une peur et une formidable richesse, c’est la jeunesse du continent africain », a-t-il souligné.

« La responsabilité qui est la nôtre et de tous les dirigeants,  est de donner les moyens à la jeunesse de bâtir ses rêves », a poursuivi le président Macron. 

En Côte d’Ivoire, le vice-président Kablan Duncan, a d’ailleurs rappelé que « 77,7% de la population a un âge égal ou inférieur à 36 ans ».

La France veut « apporter des possibilités aux jeunes africains d’accéder à ces agoras » et de s’offrir des chances d’une transformation sportive, culturelle, entrepreneuriale, ainsi que des services pour leur bien-être ». 

Cet accompagnement de la France illustre la poursuite de la mise en œuvre des engagements pris par M. Macron lors d’un discours à Ouagadougou en novembre 2017, qui a posé le cadre et les ambitions du président de la République dans la relation de la France avec le continent africain.

L’ambition est de mettre la jeunesse au cœur de la relation entre la France et le continent africain. Ce projet s’inscrit également dans l’esprit qui sera celui du Sommet Afrique France sur la ville durable à Bordeaux du 4 au 6 juin 2020.

L’Ethiopie lance son premier satellite de télédétection

L’Ethiopie a procédé, vendredi depuis la Chine, au lancement de son premier satellite de télédétection, ET-RSS-1.Le satellite de télédétection multispectrale de 72 kg, dont la station au sol est située à l’Observatoire spatial d’Entoto en Ethiopie, s’est arraché de la rampe de lancement depuis la Chine.

Avec le lancement de l’ETRSS-1, l’Ethiopie vient de rejoindre les autres pays africains dans l’exploration spatiale pour accélérer ses plans de développement et de croissance.

Une délégation éthiopienne composée de hauts fonctionnaires du ministère de l’Innovation et de la Technologie, de membres du Parlement et de scientifiques éthiopiens s’est rendue en Chine, où elle a assisté au lancement du satellite dans l’espace.

Le ministère éthiopien de la Défense a tiré 21 coups de canon à l’occasion du lancement du satellite.

Ce satellite de télédétection multispectrale de 72 kg de l’Ethiopie était le 99ème engin lancé en 2019 à travers le monde.

Le satellite, dont l’objectif principal est l’observation, devrait fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques dont devraient se servir l’agriculture, la foresterie et les activités de conservation des ressources naturelles.

Le satellite sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’est.

Le satellite arrivera sur son orbite géostationnaire après avoir parcouru 700 km en 30 minutes. Il commencera à envoyer des informations immédiatement.

Les scientifiques spatiaux éthiopiens auront un rôle de commandement et de contrôle complet sur ET-RSS1 dans les installations de l’Observatoire spatial d’Entoto, à la périphérie d’Addis-Abeba.

Kigali : Des motos-taxis « écologiques » pour réduire la pollution de l’air

La capitale rwandaise est en train d’expérimenter une alternative « plus écologique » en mettant en service des motos-taxis électriques pour réduire l’émission de gaz à effet de serre et renforcer la mobilité des usagers.Le décor des artères de Kigali a commencé à changer de visage depuis mai dernier, avec l’introduction de nouveaux moyens de transport « propres » et l’installation de bornes de recharge.

A l’heure où plusieurs villes africaines sont confrontées à l’impact du changement climatique, la particularité de ces engins est qu’ils émettent moins de carbone et réduisent la pollution sonore. Ils contribuent ainsi à la l’amélioration de la qualité de l’air et donc à la sauvegarde de la santé publique.

Ce projet s’inscrit dans la cadre de l’initiative du gouvernement rwandais visant à promouvoir le transport électronique comme une « alternative plus écologique » de mobilité verte.

Selon des autorités environnementales, les motos électriques sont conçues de façon à réduire de 75% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux ceux qui s’alimentent en essence.

« Ce premier lot de motos électriques propres constitue les nouveaux moyens de transport mis en service au Rwanda pour maintenir la tendance de la mobilité verte dans le pays », a confié à l’Agence de presse africaine, le ministre rwandais des Infrastructures, Claver Gatete.

Avec l’introduction de ces nouveaux motos taxis, les économies de carburant générées par an par le Rwanda devraient atteindre 900 dollars par moto, soit plus du double du revenu du conducteur moyen, ont affirmé les autorités.

Egalement, le Rwanda devrait réduire considérablement sa dépendance aux importations annuelles de pétrole brut, estimées à 400.000 voire 600.000 mètres cubes, selon les statistiques du ministère du Commerce et de l’Industrie.

Développées par Ampsand, concessionnaire de véhicules électriques, les motos-taxis disposent d’un réseau de bornes de recharge visibles à travers les artères de Kigali.

Les motocyclistes louent des batteries à un réseau de bornes de recharge établies en ville qu’ils peuvent réparer en moins de deux minutes.

« Les batteries peuvent assurer une distance de 70 à 80 kilomètres et elles sont rechargeables trois fois par jour », selon Josh Whalethe, PDG d’Ampersand.

« En utilisant un modèle d’échange de batterie, nous rendons moins chers l’achat et le fonctionnement d’une moto électrique qu’une moto à essence. Le passage à l’électrique doublera déjà le revenu d’un conducteur et permettra d’aller vers notre objectif de zéro carbone », a souligné le PDG d’Ampersand.

Cette nouvelle technologie est toujours en phase d’essai, avec seulement vingt motos électriques en circulation pour assurer le transport des passagers et des marchandises à travers Kigali.

Dans le cadre du nouveau partenariat commercial visant à promouvoir la mobilité électrique au Rwanda, le Département pour le développement international (DfID) du Royaume-Uni soutient actuellement Ampersand par le biais de son programme dénommé Frontier Technology Live streaming, conçu pour aider l’organisation à appliquer les technologies de pointe aux défis du développement.

« Avec son moteur électrique robuste et abordable, Ampersand peut surpasser les véhicules à essence actuellement en circulation et avoir un impact réel sur les transports et la consommation d’essence », a déclaré Hanane Hafraoui, la Conseillère économique en climat et énergie au DfID.

Cependant, le premier des principaux obstacles est l’insuffisance de l’infrastructure de recharge de la batterie, mais le gouvernement rwandais projette de mettre bientôt en place des installations de charge électrique à Kigali.

En attendant, les deux-roues électriques ont commencé à sillonner les routes de Kigali, ciblant la micro-mobilité ou les trajets de courte distance de 3 à 5 kilomètres.

Cependant, pour les conducteurs de motos habitués aux longues distances avec le réservoir plein, la peur d’être bloqués à mi-chemin reste angoissante.

L’autre grande équation reste à savoir si le réseau national du Rwanda est prêt à alimenter les batteries des motos électriques pour finalement prendre la route au-delà de la période d’essai.

Ferdinand Bizumuremyi, un chauffeur de moto-taxi qui a acheté une nouvelle moto-électrique, s’est plaint que son système de recharge avait toujours des problèmes de coût et de complexité, car cela prend du temps par rapport aux autres technologies.

« Cette innovation est excellente, mais ses concepteurs doivent savoir que les utilisateurs de ces motos électriques rencontrent toujours des difficultés pour atteindre les quelques installations de recharge établies en ville », a-t-il confié à APA.

Le prix « Héros de l’année » de CNN décerné à l’Ethiopienne Freweini Mebrahtu

CNN a nommé l’Ethiopienne Freweini Mebrahtu « Héros de l’année » pour avoir œuvré à changer la stigmatisation culturelle autour des périodes menstruelles des femmes.Freweini a remporté dimanche ce prix de CNN pour l’année 2019, en reconnaissance de son brevet pour un tampon menstruel réutilisable pour les filles de son Ethiopie natale qui n’ont pas accès aux serviettes hygiéniques.

La conviction de Freweini selon laquelle aucune fille ne devrait rater l’école à cause d’une période, résonne fortement à l’échelle mondiale.

Freweini a consacré sa vie à maintenir les filles à l’école en concevant un tampon menstruel réutilisable et en essayant de mettre fin à la stigmatisation culturelle autour de la question des règles menstruelles.

« Je ne sais même pas quoi dire », a déclaré Freweini lors de la remise du prix, ajoutant : « Je suis tellement humble et reconnaissante envers CNN… C’est pour toutes les filles et les femmes du monde entier. Dignité pour tous ».

Les électeurs en ligne ont choisi Freweini comme lauréate du prix de CNN 2019 parmi les 10 meilleurs finalistes du concours.

Freweini a étudié le génie chimique aux Etats-Unis et a conçu et breveté un tampon menstruel réutilisable en 2005.

Elle et son équipe produisent 750.000 serviettes réutilisables par an dans son usine en Ethiopie. Près de 800.000 filles et femmes bénéficient de son travail.

Plus de 80% des paquets qu’elle fabrique sont vendus à des ONG qui les distribuent gratuitement.

Sombres perspectives pour les banques africaines en 2020 (rapport)

L’année 2020 s’annonce sombre pour les banques africaines qui sont parties pour continuer de baigner dans un environnement peu favorable à leur essor, révèle Moody’s Investors Service dans un rapport publié lundi.L’économie mondiale reste morose, souligne le rapport qui pointe du doigt un climat négatif des affaires et une incertitude commerciale hypothéquant  toute perspective de croissance.

En Afrique, la dette publique est élevée et la croissance du PIB restera inférieure à son potentiel et sera ainsi insuffisante pour stimuler les niveaux du revenu par capital ou accroître la résilience économique, soutient le rapport.

« La dégradation des conditions d’exploitation fait pression sur la qualité du crédit des gouvernements, ce qui crée un effet d’entraînement sur les banques en réduisant la génération d’entreprises, en ralentissant la croissance du crédit et en augmentant le risque lié aux actifs », a déclaré Constantinos Kypreos, vice-président de Moody’s, cité par le communiqué.

Selon cette agence de notation, le risque lié aux actifs restera élevé, en raison de la hausse des arriérés de l’Etat, des concentrations élevées de prêts, des cadres juridiques favorables aux emprunteurs et de l’évolution des capacités de gestion des risques et de supervision.

Cependant, la plupart des banques africaines garderont des niveaux élevés de capital, d’où le financement et la liquidité en monnaie locale resteront solides au sein de ces institutions financières, a ajouté Moody’s.

Si les banques d’Afrique du Sud, du Nigeria, de Tunisie et d’Angola seront confrontées aux plus grands défis, les banques égyptiennes, marocaines, mauriciennes et kenyanes seront, elles, plus résistantes, indique le communiqué.

Donald Kaberuka nommé expert de l’ONU pour les déplacements internes

L’Assemblée générale des Nations Unies a nommé, vendredi, le Rwandais Donald Kaberuka, ancien président de la Banque africaine de développement (BAD), membre de son groupe de haut niveau sur les déplacements internes, a appris APA de source officielle.Ce premier groupe d’experts de haut niveau rassemble les compétences des gouvernements, des organisations internationales, de la société civile et du secteur privé. Il comprend également des représentants de pays particulièrement touchés par les déplacements internes.

Des rapports indiquent que l’année dernière, le nombre de personnes déplacées à la suite d’un conflit a atteint le chiffre record de plus de 41 millions.

La même année, 17 millions de personnes supplémentaires ont été déplacées par des catastrophes naturelles.

Le Secrétaire général de l’ONU a chargé ce groupe d’experts de trouver des solutions concrètes à long terme et de sensibiliser davantage les États membres et les Nations Unies aux déplacements internes afin qu’ils améliorent leurs efforts pour aider toutes les personnes touchées, y compris les personnes déplacées et leurs communautés d’accueil.

Le dernier Rapport Afrique 2019 sur les déplacements internes indique que l’Afrique abrite plus d’un tiers de la population mondiale déplacée de force. Il montre qu’au 31 décembre 2018, le continent comptait quelque 17,8 millions de personnes déplacées.

Des millions de personnes sont forcées de fuir leur foyer ou leur lieu de résidence habituel chaque année, notamment dans le contexte de conflits, de violence, de projets de développement, de catastrophes et de changements climatiques, et restent déplacées dans leur pays de résidence, note le rapport.