Uhuru Kenyatta invite le Soudan du Sud à consolider la paix

Le Président Uhuru Kenyatta a appelé les dirigeants du Soudan du Sud à consolider les dividendes de la paix afin d’accélérer la croissance économique et sociale du pays.Profitant de l’approche du huitième anniversaire de l’indépendance du Soudan du Sud qui se profile à l’horizon, le Président Kenyatta a déclaré que le moment est venu pour les hommes et les femmes patriotes du pays, le plus jeune d’Afrique, d’assurer leur place sur la scène nationale, régionale, continentale et mondiale.

« Les dirigeants du Soudan du Sud, dans tous les domaines, ont une occasion unique de forger une paix durable qui assure la stabilité interne et un environnement favorable au décollage de votre pays, tant sur le plan économique que sur le plan social », a déclaré le président Kenyatta, qui recevait son homologue Salva Kiir, en visite dans le pays depuis mardi.

Il a exhorté les dirigeants sud-soudanais à mettre au défi les opposants et les oiseaux de mauvaise augure de mettre de côté leurs divergences et en prônant l’unité, la paix et la sécurité pour leur pays.

« Le Soudan du Sud, en ce moment, peut cristalliser l’optimisme et l’espoir que tous les pays du monde avaient pour son objectif lorsque votre pays a accédé à l’indépendance, le 9 juillet 2011 », a déclaré le dirigeant kenyan.

Kenyatta a exprimé sa satisfaction de voir que le Soudan du Sud accorde la priorité à la recherche d’une solution politique durable aux conflits qui sévissent depuis longtemps dans le pays voisin du nord du Kenya.

Le Pm éthiopien annonce une croissance de 9,2%

L’Ethiopie a une croissance économique de 9,2% au cours de l’exercice budgétaire qui expirera le 7 juillet 2019, a déclaré le Premier ministre, Abiy Ahmed.Abiy Ahmed s’exprimait lors de sa présentation du rapport annuel du pays à la Chambre des Représentants, devant laquelle il a évoqué les questions concernant le maintien de la paix et de la sécurité, la démocratie, le développement économique et la diplomatie.

Le Premier ministre a déclaré qu’avec le soutien apporté par les récentes politiques de réforme introduites par le gouvernement, la demande et l’offre intérieures ont été robustes.

Selon le Chef du gouvernement éthiopien, quelque 1,4 million de possibilités d’emploi a été créé au cours de l’exercice précédent.

Dans son rapport, le Premier ministre a indiqué que des efforts sont déployés pour élargir l’espace politique, réhabiliter les communautés déplacées à l’intérieur du pays et assurer la primauté du droit dans tout le pays.

Il a signalé qu’il y a 2,3 millions de déplacées internes dans le pays, dont environ 1,1 million déplacés pendant la période de réforme et 400.000 par les changements climatiques, mais depuis lors, plus de 2,1 millions de personnes ont été rapatriées et réhabilitées.

Hausse des recettes pétrolières du Tchad au 1er trimestre 2019

Les recettes pétrolières du Tchad s’élèvent au premier trimestre de cette année à 76,5 milliards de Fcfa contre 46,6 milliards Fcfa à la même période de 2018, soit une augmentation de 64,05 %, révèle la note sur le secteur pétrolier du ministère des Finances et du Budget dont APA a obtenu copie samedi.Cette amélioration des recettes pétrolières, lit-on dans la note, s’explique par l’augmentation en volume de la production du pétrole brut et la dépréciation du taux de change USD/FCFA.

« Au 1er trimestre 2019, le paiement dû à la SHT (société des hydrocarbures du Tchad) s’estime à 31,0 milliards de FCFA, dont 0,7 millions USD sont de retenus au titre de cash sweep (seuil de cours de baril à 56,0 USD). Les redevances en espèces versées au trésor public au titre de redevances dues sur des cargaisons de CNPC s’établissent à 54,0 millions USD, soit 31,0 milliards de FCFA », affirme le ministère des Finances dans son document.

En termes de consommation, les gaz et kérosène étaient en chute. En effet, relève-t-on dans la note, « la consommation du kérosène et du gaz de pétrole liquéfié (GPL) a diminué respectivement de 30,3 % et 25,8 % par rapport au 1er trimestre 2018 ».

Cette situation s’explique, à en croire les techniciens, par la faiblesse des stocks qui n’a pas pu couvrir la demande lors de la cessation des activités de production de la raffinerie de Djarmaya pour des raisons des travaux de maintenance.

En revanche, la consommation du gasoil et de l’essence a augmenté, respectivement de 16,3% et 1,8 % par rapport au 1er trimestre 2018.

Inauguration d’un nouveau champ pétrolier au sud du Tchad

Le ministre de l’Energie et du Pétrole, Mahamat Hamid Koua, représentant le chef de l’Etat, a présidé vendredi à Daniela, une localité située à 70 km de Bousso (sud), l’inauguration d’un champ pétrolier exploitée par la société pétrolière chinoise, China National Petroleum Company Internation Chad (CNPC).Le champ pétrolier de Daniela a une capacité de 15 000 barils/jour. Les techniciens de la CNPC soulignent que les trois vannes, Daniella, Rafia et Tani, tous dans le Chari Baguirmi, représentent 48% de la production de cette société chinoise.

Coupant le ruban de l’ouverture officielle, le ministre tchadien du Pétrole, Mahamat Hamid Koua a déclaré que le champ pétrolier de Daniela constitue une étape importante dans la découverte des réserves, estimant que « le pétrole reste un levier important du développement du Tchad ».

Le directeur de la CNPC, Zoung Youn, tout en rappelant que sa société est présente au Tchad depuis 2003, dès le début de l’exploitation du pétrole, a déclaré qu’elle a pleinement exploitée ses talents. « La production du pétrole, a-t-il dit, est passée de 60000 barils par jour en 2011 à 100.000 barils par jour actuellement ».

M. Zoung Youn a rassuré la partie tchadienne que la CNPC va assumer sa responsabilité sociale afin de servir les communautés et les habitants, avant d’ajouter la protection de l’environnement et le recyclage des sols contaminés seront garantis.

Le Kenya expulse sept ressortissants chinois

Le gouvernement kenyan a expulsé sept ressortissants chinois qui travaillaient illégalement dans le pays.
Le Secrétaire du gouvernement pour les affaires internes, Fred Matiangi a déclaré que les sept personnes qui avaient enfreint les règles d’immigration étaient suspectées d’avoir illégalement engagé des activités commerciales au niveau du célèbre marché en plein air de Gikomba à Nairobi.

“Les responsables des services de l’immigration ont établi que trois d’entre eux n’avaient pas de permis de travail en cours de validité, tandis que les quatre autres exerçaient des activités génératrices de revenus non autorisées dans le cadre de leurs classes de permis de travail respectives”, a déclaré Matiangi dans un communiqué publié jeudi à Nairobi.

Les autorités kenyanes ont arrêté mercredi les commerçants chinois à la suite d’appels de petits commerçants qui vendaient principalement des biens de seconde main. Ces derniers accusent les Chinois de concurrence commerciale déloyale.

Kenya Airways lance des vols à destination de Rome et Genève

Kenya Airways a annoncé, jeudi à Nairobi, le lancement de vols à destination de Rome (Italie) et Genève (Suisse) qui vont porter à cinq les destinations européennes de la compagnie aérienne après Amsterdam (Pays-Bas), Londres (Angleterre) et Paris (France).« Ces nouvelles liaisons joueront un rôle important dans la multiplication des opportunités commerciales et touristiques et dans le renforcement de Nairobi en tant que principale plaque tournante des affaires. Avec cinq destinations européennes et 55 destinations mondiales à partir de Nairobi, Kenya Airways offre à l’Afrique la meilleure connectivité avec le reste du monde et vice-versa », a déclaré Sebastian Mikosz, le Directeur Général de la compagnie.

A en croire M. Mikosz, l’introduction de ces liaisons s’inscrit dans la stratégie d’expansion de la compagnie aérienne qui vise à accroître sa part de marché, ses revenus pour se redresser financièrement. Kenya Airways fera les nouvelles liaisons quatre fois par semaine avec son avion phare, le Boeing 787-8 Dreamliner.

L’Italie est l’une des principales destinations des Kenyans pour les voyages d’affaires. Du côté italien, 65.000 touristes ont visité en 2018 ce pays de l’Afrique de l’est. Dans le cadre de la stratégie visant à capturer ces voyageurs et à stimuler le tourisme, Kenya Airways a lancé, cette semaine, des vols directs entre Nairobi et Malindi, principale destination de la plupart des touristes italiens et abritant également une grande partie de la communauté italienne au Kenya.

Kenya Airways a également finalisé un accord de partage de code avec Alitalia, le partenaire italien de SkyTeam afin d’améliorer la connectivité sur cette liaison et d’offrir davantage d’options aux passagers en Italie et en Afrique.

Kenya Airways a été élue meilleure compagnie aérienne africaine en classe affaires pour la sixième fois de suite. Elle est actuellement, selon le classement des World Travel Awards de cette année, la première compagnie aérienne africaine en classe économique.

Démarrage à Malabo des travaux de la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré, mardi, au Centre de conference Sipopo de Malabo, a constate sur place l’envoyé spécial de APA.Au cours de ces assemblées, le Conseil des gouverneurs examinera les activités de la Banque et du Fonds au cours de l’exercice précédent et donnera des orientations pour le prochain exercice, a expliqué Vincent Nmehielle, Secrétaire général de la BAD.

“Des décisions et conclusions pertinentes sur les activités de la Banque seront prises. Le Conseil examinera également, de manière plus poussée, l’impact et la mise de l’intégration régionale par la Banque, en tant que catalyseur du développement socio-économique de l’Afrique”, a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général de la BAD, les réunions son une excellente opportunité pour partager les produits de connaissances au cours de sessions phares et parallèles qui faciliteront des échanges entre participants, mais aussi les opportunités d’affaires.

Ces assemblées annuelles se tiennent sous le thème, “l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique”. A propos de la pertinence de ce thème, M. Nmehielle a souligné que l’intégration est le chemin le plus rapide et le plus sûr pour transformer les économies africaines. “L’intégration régionale symbolise le destin commun de nos pays membres régionaux”, a-t-il poursuivi.

La journée de mardi est meublée par l’Assemblée annuelle du Conseil de gouvernance de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), l’atelier des chefs des Institutions de financement et du développement (IFD) et la réunion du Comité exécutif de l’Association des institutions africaines de financement du développement (AIAFD).

Le programme du jour prévoit également, la réunion du Bureau des Conseil de gouverneurs, la réunion du Comité mixte des Conseils des gouverneurs, la 18è réunion du Comité consultative des gouverneurs et la distinction du meilleur banquier africain.

Ces travaux sectoriels feront place, mercredi, à la cérémonie d’ouverture officielle de ces assises en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Les années 2018-2019 ont été décisives en matière d’intégration avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) lancée en mars 2018, puis ratifiée en avril 2019. Les ministres  africains du commerce se sont donnés rendez-vous le 7 juillet prochain pour travailler à sa mise en œuvre.

La zone de libre-échange continentale (ZLEC), est un projet de zone de libre-échange. Elle regroupera la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec d’autre part la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens.

 Le projet vise à regrouper au total 55 Etats dans une zone de libre-échange pour 1,3 milliard de consommateurs.

La BM accorde un prêt de 550 millions USD à l’Ethiopie

Le Conseil d’administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un prêt d’un montant total de 550 millions de dollars pour l’Ethiopie, pour permettre à ce pays d’améliorer les moyens de subsistance des pasteurs et de poursuivre les réformes en cours dans le secteur de l’électricité.Trois cents cinquante millions de dollars (dont 70 de subvention et 280 de crédit) ont été obtenus de l’Association internationale de développement (IDA), qui serviront à améliorer les moyens de subsistance et la résilience de 2,5 millions de pasteurs et agro-pasteurs dans les basses terres, a annoncé la Banque dans un communiqué publié mercredi.

Le Projet de résilience des moyens de subsistance dans les basses terres, approuvé par la banque, contribuera à améliorer les moyens de subsistance et la résilience des communautés pastorales et agropastorales en Ethiopie, en s’attaquant à leurs contraintes, a indiqué le communiqué.

« Le Projet donnera aux communautés la responsabilité de leurs propres priorités de développement en leur permettant d’identifier, de diriger et de gérer des initiatives de développement locales », a déclaré Carolyn Turk, Directrice-pays à la Banque mondiale pour l’Ethiopie, le Soudan et le Soudan du Sud.

Le Projet réduira la dégradation de l’environnement à long terme et la vulnérabilité des communautés aux sécheresses liées au changement climatique. Il facilitera également l’accès des communautés aux services sociaux essentiels, améliorera les installations vétérinaires et contribuera à la construction d’infrastructures clés, tels que les ponts, les marchés de bétail et les petits périmètres irrigués.

Le Projet soutiendra l’introduction de technologies améliorant la productivité des animaux (production de lait et de viande). En outre, il améliorera les liens avec le marché et la commercialisation en facilitant le développement de partenariats entre entreprises privées et groupes de producteurs.

Le Kenya hôte du Sommet sur la vulgarisation des soins de santé en Afrique

La capitale Kenyane, Nairobi, va abriter les 26 et 27 juin prochain la deuxième édition du sommet de vulgarisation des soins de santé en Afrique consacrée aux tendances qui vont façonner et révolutionner le secteur des soins de santé en Afrique, a appris APA, mercredi, auprès des organisateurs.Cette rencontre qui réunira des officiels des ministères de la Santé du continent africain traitera entre autres du développement durable des hôpitaux, du cadre réglementaire, des partenariats, des cas d’études locaux et internationaux et du développement technologique.

La première édition du sommet qui s’est tenu l’année dernière à Nairobi a permis aux participants de se familiariser avec les idées et les meilleures pratiques permettant de soutenir l’élaboration de projets de modernisation, d’agrandissement et de construction d’hôpitaux sur tout le continent.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les dépenses intérieures de santé des pays africains devraient passer de 65 à 115 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.

L’Ethiopie invitée à désigner le nom de sa découverte astronomique

L’Union astronomique internationale (UAI) a invité l’Ethiopie à donner un nom à sa récente découverte astronomique.« Les numéros de code de l’objet sont HD 16175 et HD 16175 B », a indiqué mercredi le bureau du Premier ministre éthiopien  dans un communiqué.

Il a invité tous les services gouvernementaux, les entreprises privées, les institutions religieuses, les partis politiques, les établissements d’enseignement à tous les niveaux, les universitaires ainsi que les Éthiopiens et les ressortissants étrangers d’origine éthiopienne à participer à la désignation de l’objet par téléphone au numéro 920.

L’Éthiopie a récemment adhéré à l’Union astronomique internationale.

Commerce et sécurité au menu des discussions Kenya-UE

Le président Uhuru Kenyatta a rencontré mardi à Nairobi une délégation de haut niveau de l’Union européenne (UE) conduite par Mme Federica Mogherini, la Vice-présidente de la Commission européenne, qui fait également fonction de Haute représentant de l’UE pour la politique étrangère.Les entretiens entre le Président et Mme Mogherini ont porté sur les relations commerciales et le rôle du Kenya dans la sécurité régionale.

Mme Mogherini a assuré au président Kenyatta de la détermination de l’UE à continuer de soutenir les activités en faveur de la paix et de la sécurité dans la Corne de l’Afrique et dans toute la région de l’Afrique orientale et centrale.

Elle a félicité le Kenya pour son rôle dans la recherche de la paix et de la sécurité, et son leadership dans la conduite du processus d’intégration régionale.

Auparavant, Mme Mogherini a inauguré la nouvelle ambassade de l’Union européenne à Nairobi, la deuxième plus grande au monde, ce qui témoigne de l’importance croissante de Nairobi pour l’Union.

La Chef de la diplomatie européenne a également rencontré Monica Juma, La Secrétaire du Cabinet kenyan aux Affaires étrangères, dans le cadre de discussions axées sur la coopération entre le Kenya et l’UE en matière de paix et de sécurité régionales, d’économie bleue, de commerce et de multilatéralisme.

Mogherini, actuellement en visite dans la Corne de l’Afrique, achèvera sa visite à Djibouti. Elle y rencontrera le président Ismaïl Omar Guelleh, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mahmoud Ali Yousouf, ainsi que le Secrétaire exécutif de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), Mahboub Maalim.

Elle a entamé sa visite lundi à Mogadiscio en Somalie, où elle a rencontré le Premier ministre Hassan Ali Khayre.

L’UE œuvre activement au renforcement de son partenariat avec la région qui partage de nombreux intérêts communs avec l’union, allant de la lutte contre le changement climatique à la stimulation des investissements, en passant par une meilleure gestion de la migration et la création d’opportunités pour les jeunes.

L’Ethiopie créé une autorité de régulation du pétrole

Le Parlement éthiopien a approuvé, mardi, une loi sur la création d’un organisme de réglementation de l’approvisionnement et de la distribution du pétrole et des produits pétroliers.Le pétrole est un produit stratégique qui constitue la principale source d’énergie essentielle au développement et à la prospérité du pays.

L’Ethiopie dépense plus de 2,8 milliards de dollars par an pour importer du carburant, soit 3,8 millions de tonnes pour la seule année dernière.

La nouvelle autorité aura pour objectif de veiller à ce que le pétrole et les produits pétroliers destinés aux utilisateurs finaux soient conformes aux normes et spécifications nationales, à la fiabilité de leur approvisionnement et à la distribution de leur accessibilité au public, ainsi qu’à la conformité de leur utilisation avec l’usage auquel ils sont destinés.

Elle devra coordonner et soutenir également les acteurs impliqués dans les activités d’approvisionnement et de distribution de pétrole et de produits pétroliers, de manière à leur permettre de s’acquitter de leurs obligations légales et contractuelles avec un sens des responsabilités et de reddition de comptes, tout en mettant en place un système de contrôle destiné à cette fin.

Par ailleurs, elle déterminera en nature et en quantité, le pétrole et les produits pétroliers à conserver en réserve, et apportera le soutien nécessaire à une administration efficace et efficiente des réserves de pétrole et à la construction de dépôts de stockage de pétrole, en collaboration avec les organismes appropriés.

Famine en Somalie : un appel international de 710 millions de dollars

Les agences humanitaires ont lancé lundi un appel de 710 millions de dollars pour fournir une assistance vitale à 4,5 millions de Somaliens menacés de famine dans les zones les plus touchées par la sécheresse, d’ici la fin décembre.Les récoltes d’avril à juin ont été médiocres, entraînant une deuxième saison des pluies consécutive inférieure à la moyenne, alors que la Somalie se remet à peine des effets de la sécheresse prolongée de 2016-2017.

A l’exception de la période d’avril à juin 2018, chaque saison des pluies depuis la fin de 2015 a été en-deçà à la moyenne, exaspérant la vulnérabilité et réduisant la capacité d’ajustement.

C’est la troisième grande sécheresse jamais enregistrée depuis le début des années 1980. Elle a entraîné de nombreuses pertes de récoltes et un déclin accéléré de la productivité du bétail.

En conséquence, le nombre de personnes en situation de crise ou d’urgence d’insécurité alimentaire, voire pire, devrait atteindre 2,2 millions d’ici à juillet, si l’aide n’est pas redoublée.

C’est plus de 40% de plus qu’en janvier dernier, et la malnutrition, les maladies liées à la sécheresse et les déplacements sont en hausse.

“La situation de sécheresse en Somalie s’est détériorée rapidement et s’est intensifiée beaucoup plus tôt que prévu au cours de la dernière décennie. La Somalie est à un moment critique et avec des ressources suffisantes, nous pouvons réactiver les structures qui ont réussi à éviter la famine en 2017”, a déclaré George Conway, le Coordonnateur humanitaire par intérim pour la Somalie.

“Tandis que nous poursuivons le travail sous la direction des autorités somaliennes afin de rétablir la résilience et de remédier aux causes sous-jacentes de ces crises récurrentes, il est plus qu’essentiel que tout le monde, notamment les donateurs, le secteur privé, les Somaliens dans le pays et la diaspora soutiennent ces efforts collectifs d’intervention et de prévention”, a-t-il ajouté dans un communiqué publié à Nairobi.

Les agences humanitaires ont averti que l’impact de la sécheresse menaçait de d’anéantir les progrès réalisés en 2018, soulignant qu’une intensification immédiate de la réponse humanitaire était nécessaire pour atténuer les effets de la dernière sécheresse qui risque de plonger la Somalie dans une crise humanitaire majeure.

Le Kenya refuse de négocier avec les ravisseurs de médecins cubains

Le gouvernement kenyan a déclaré, mardi, qu’il n’est pas question de négocier avec les ravisseurs des médecins cubains qui demandent une rançon.Le gouvernement avait précédemment exclu toute possibilité de payer une rançon pour obtenir la libération des docteurs Landy Rodriguez et Herera Correa, enlevés par une milice somalienne, alors qu’ils travaillaient à l’hôpital de référence de Mandera dans le nord du Kenya, le mois dernier.

S’exprimant devant les médias à Nairobi, Mme Monica Juma, Secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères, a déclaré que le gouvernement tenterait professionnellement de secourir les médecins sans verser une somme d’argent pour leur libération.

La semaine dernière, les médias ont révélé que des militants d’El Shabaab soupçonnés d’avoir enlevé les deux médecins étrangers réclament 150 millions de shillings (1,4 million de dollars) de rançon.

Des sages de la communauté s’étaient rendus dans un village isolé de la Somalie, où les médecins seraient détenus pour tenter de négocier leur libération.

Mme Juma a déclaré que la politique du gouvernement kényan ne permet pas de négocier avec les ravisseurs qui demandent une rançon.

Tchad : 46 morts dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs nomades

Des affrontements opposant actuellement à l’est du Tchad des agriculteurs et des éleveurs nomades ont fait un « bilan provisoire » de 46 morts, annonce la Convention tchadienne de défense des Droits de l’Homme (CTDDH) dans un communiqué reçu mardi à APA.Selon le communiqué signé par le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ibedou,  24 des morts sont dénombrés dans la province du Sila et 22 dans celle du Ouaddai.

Cinquante blessés dont une dizaine qualifiés de graves, sont également à déplorer, selon la CTDDH qui s’inquiète de ce que des renforts en hommes et en armes affluent du Soudan pour prêter main forte à l’un des camps.

Conjurant ces menaces, la CTDDH appelle à la retenue les belligérants et les exhorte à « s’affranchir de l’emprise des personnes haut placées qui n’ont de cesse de les instrumentaliser ».

Pour sa part, le gouvernement tchadien a dépêché sur place son ministre en charge de la Sécurité publique, le général Mahamat Abali Salah, qui a eu de rencontres avec les deux parties en conflit.

Pour apaiser la tension, le ministre a supprimé la Dia (prix du sang) que les communautés payent en guise de réparation en cas de meurtre.

Le Premier ministre d’Ethiopie lauréat 2019 du Prix Houphouët-Boigny-UNESCO

Le Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, Abiy Ahmed Ali, a été désigné lauréat de l’édition 2019 du Prix Félix Houphouët-Boigny–UNESCO pour la recherche de la Paix, rapporte, jeudi, un communiqué de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).Abiy Ahmed Ali a été désigné par le Jury du Prix en raison de ses actions dans la région et en particulier pour avoir été l’instigateur d’un accord de paix entre la République fédérale démocratique d’Éthiopie et l’Érythrée.

Le Jury reconnaît également les mérites du lauréat pour les réformes entreprises en vue de consolider la démocratie et la cohésion sociale.  

Enfin, ajoute le communiqué, le jury considère cette distinction comme un encouragement à poursuivre son engagement en faveur de la promotion d’une culture de la paix dans la région et sur le continent africain.

Le Jury international s’est réuni le 29 avril 2019 au Siège de l’UNESCO à Paris pour désigner le lauréat de l’édition 2019 du prix qui marquera le 30e anniversaire de sa création, précise le communiqué.

Ce jury est composé de Ellen Johnson Sirleaf, ancienne Présidente du Liberia et Lauréate du Prix Nobel de la Paix (2011), François Hollande, ancien Président de la France,  Princesse Sumaya bint El Hassan de Jordanie et Envoyée spéciale de l’UNESCO pour les sciences de la paix.

Michel Camdessus de la France, également ancien Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Professeur Yunus Mohama (Bangladesh) et fondateur de Grameen Bank-Lauréat du Prix Nobel de la Paix (2006) et Forest Whitaker (Etats-Unis d’Amérique), fondateur de l’initiative Paix et Développement, sont également membres de ce Jury.

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, en visite officielle en  Ethiopie les 2 et 3 mai à l’occasion de la Journée mondiale de la  liberté de la presse, s’entretiendra avec le Premier ministre et lui  fera part de ses chaleureuses félicitations, conclut le communiqué.

Pour rendre hommage à l’action du Président Félix Houphouët-Boigny en faveur de la paix, dans le monde, 120 pays ont parrainé, en 1989, une résolution adoptée à l’unanimité des Etats membres de l’UNESCO en vue d’établir le Prix Félix Houphouët-Boigny–UNESCO pour la recherche de la Paix.

Le Prix se propose d’honorer les personnes vivantes, institutions ou organismes publics ou privés en activité ayant contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

Le Rwanda confirme l’arrestation d’un porte-parole rebelle

Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Richard Sezibera a confirmé, mardi, l’arrestation récente du porte-parole des Forces nationales de libération (FLN) du Rwanda, le major Callixte Nsabimana alias Sankara, récemment expulsé des Comores.Le Rwanda Investigation Bureau (RIB) a déjà confirmé qu’il détient le suspect pendant qu’il traite son dossier criminel.

Le communiqué publié mardi indique que Nsabimana était recherché pour plusieurs infractions commises sur le sol rwandais.

Parmi ces infractions criminelles, figurent la formation d’un groupe armé illégal, la complicité dans la commission d’actes terroristes, la conspiration et l’incitation à commettre des actes terroristes, la prise d’otages, le meurtre et le pillage.

Le dossier de Nsabimana sera soumis à l’Organe national de poursuite judiciaire conformément à la loi rwandaise de procédure pénale, selon le RIB.

Plus tôt ce mois, le Rwanda a envoyé des messages de félicitation à Zali Assoumani des Comores pour sa réélection.

Le message de félicitations a été envoyé après l’apparition de rapports indiquant que deux Rwandais, fugitifs du génocide et chefs rebelles, avaient été arrêtés sur l’île des Comores en attendant leur extradition vers leur pays d’origine.

Il a déclaré que parmi les personnes arrêtées figure le porte-parole du nouveau groupe rebelle rwandais, les Forces de libération nationale (NLF), Calixte Sankara, qui aurait été capturé plus tôt cette semaine par des agents de sécurité à Moroni, la capitale de l’île.

Ce groupe rebelle qui est apparu au milieu de l’année dernière a déclaré la guerre au Rwanda et a depuis été impliqué dans des actes terroristes dans les jungles de Nyungwe dans le sud du Rwanda.

Ouverture à Abidjan de la 8è édition des marchés financiers africains

La huitième édition du séminaire dénommé « Bâtir les marchés financiers africains» ou Building african financial markets séminar (BAFM) s’est ouverte, jeudi à Abidjan, en présence du Vice-Président ivoirien, Daniel Kablan Duncan autour du thème, « le capital humain, un pilier de la compétitivité des marchés de capitaux », a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Dans son adresse devant les acteurs de différents marchés financiers africains que sont notamment les organismes de régulation, les représentants des bourses de valeurs, les intermédiaires financiers, les courtiers, M. Duncan a salué l’Association des bourses de valeurs africaines (ASEA) pour cette initiative qui se tient dans un contexte marqué par un « regain de la croissance économique» en Afrique.

 Soulignant la pertinence du thème de cette édition qui «interpelle », le vice-président ivoirien a estimé que « nous devrons tirer profit du dynamisme de la jeunesse».

« Les bourses africaines sont une des clés de la transformation (…) », a-t-il poursuivi, souhaitant que les travaux de ce rendez-vous d’Abidjan aboutissent à des «solutions innovantes et pratiques». « L’Etat de Côte d’Ivoire jouera à fonds sa participation », a promis Daniel Kablan Duncan.

Auparavant, le président du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Mamadou Ndiaye a soutenu que cet événement dont la 7ème édition s’est tenue à la Bourse de Nairobi au Kenya, «constitue une  véritable opportunité» pour les différents acteurs du marché financier africain.

Pour lui, cette rencontre doit être un « creuset d’échanges et de partage d’informations» afin de promouvoir le développement de ce marché. « Les expériences internationales montrent que les marchés financiers jouent un rôle important dans l’intégration », a ajouté  M. Ndiaye, exhortant les bourses africaines  à poursuivre le projet d’interconnexion des bourses africaines.

Le Président de l’ASEA, Karim Hajji, également Directeur général de la Bourse de Casablanca et le Directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) commune aux huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) Dr Kossi Edoh Amenounvé, ont successivement mis en exergue les enjeux de cette rencontre et les défis à relever par le marché financier africain.   

« Pendant deux jours, Abidjan sera la capitale boursière de notre continent avec la présence des dirigeants des principales bourses africaines représentant plus de 1 100 milliards de dollars de capitalisation », a indiqué le Directeur général de la BRVM.

Dans l’environnement des marchés sujets à des mutations permanentes, à des fluctuations et à une volatilité très forte, le rôle du capital humain est encore plus crucial, a expliqué Dr Amenounvé, car, a-t-il ajouté, « les professionnels des marchés sont des gestionnaires, des courtiers, des conseillers dont les actes quotidiens peuvent avoir un impact sur la vie des entreprises ».  

« C’est donc conscient de l’enjeu, que représente la professionnalisation des métiers de la bourse pour un développement plus harmonieux des marchés de capitaux, que l’ASEA en a fait l’un de ses objectifs stratégiques pour la période 2018-2022 », a conclu le patron de la BRVM.

La France au-devant de la scène à la clôture d’un colloque sur le génocide rwandais

Le journaliste d’investigation français, Jean-François Dupaquier et son compatriote Vincent Duclert, président de la nouvelle Commission de chercheurs chargée d’enquêter sur le rôle controversé de Paris dans le génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994, ont entretenu vendredi à Kigali, avant-veille de la commémoration du 25e anniversaire de cette tragédie, une brève polémique sur la volonté de leur pays de « faire triompher » la vérité concernant les archives de la période 1990-1994.Terminant une première intervention sur le rôle « haineux » des médias dans ce génocide, à la clôture d’un colloque international sous le thème : « Préservation de la mémoire, un combat de l’humanité », M. Dupaquier a expliqué que son pays pouvait « progresser en continuant à faire triompher la vérité » sur cette tragédie qui a emporté environ 800 mille personnes, majoritairement des Tutsis, au Rwanda, en 1994.

Assis au fond de la salle Intare Conference Arena, Vincent Duclert a attaqué par la suite une partie du discours de son compatriote journaliste, à qui il reproche de s’appuyer sur des « rumeurs » pour argumenter.

Ce dernier, par ailleurs professeur associé à Sciences Po, a été nommé aujourd’hui par le président Emmanuel Macron à la tête d’une équipe de neuf chercheurs et historiens chargés de faire la lumière sur le rôle controversé de Paris dans cette tragédie, et apaiser la relation avec Kigali.

« Aucun spécialiste du Rwanda »

Analysant la composition de cette équipe, le magazine JeuneAfrique n’a trouvé « aucun spécialiste du Rwanda », notant par ailleurs que « la commission a beaucoup fait réagir la communauté historienne ces derniers jours, après l’annonce de la mise à l’écart de deux des principaux spécialistes français du sujet : Stéphane Audoin-Rouzeau directeur d’études à l’EHESS, et Hélène Dumas, chargée de recherche au CNRS et seule experte à maîtriser le kinyarwanda », la langue locale du Rwanda.

Cependant, cette commission aura accès à « toutes les archives françaises concernant le Rwanda entre 1990 et 1994 », a assuré vendredi au palais présidentiel de l’Elysée le président Macron, repris par la presse, au moment où il recevait des représentants d’Ibuka France, une association de soutien aux victimes et rescapés du génocide.

Pour Vincent Duclert, s’exprimant pour sa part depuis la capitale rwandaise, cette commission qu’il va diriger « sera indépendante et ne cherchera que la vérité ».

Par ailleurs dans un second panel à cette salle de Kigali, la procureure française Aurélia Davos a répondu à une interpellation sur le faible taux de procès organisés dans son pays alors que « la France héberge la plupart des gens suspectés » d’être mêlés au génocide, selon l’avocat franco-rwandais Richard Gisagara, qui constate que ce pays « n’a rien fait pour amener ces personnes devant la justice » ou les extrader.

Mais pour Mme Davos en revanche, la France n’avait pas la « compétence » juridique pour juger des affaires liées au génocide rwandais après que les premières plaintes furent « déposées en 1995 »… en dépit également qu’aujourd’hui dans son pays « la justice n’a pas beaucoup de moyens ».

« Indécence »

Une remarque sur laquelle l’a attaquée une intervenante qui a trouvé « indécent (de la part de la Française) d’être au Rwanda et dire que la Justice est chère ». Selon elle, en effet le « tort commis est beaucoup plus cher ».

Le président français, Macron, ne sera pas présent dimanche à Kigali pour la 25e commémoration du génocide commis contre les Tutsis, préférant mandater le député LREM (son parti) Hervé Berville avec une délégation pour le représenter.

M. Berville est un orphelin tutsi né en 1990 et évacué de son pays par l’armée française au début du génocide des Tutsis au Rwanda de 1994, avant d’être adopté par un couple de Bretons.

Par ailleurs, malgré le rôle controversé de la France dans le génocide, un rapprochement a été noté ces derniers mois avec le Rwanda, d’où cet acte de représentation de Hervé Berville dans la commémoration du 7 avril.

Le Pm rwandais félicite Interpol pour son travail en Afrique

Le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente a félicité mardi Interpol pour son rôle exceptionnel dans le traitement des crimes internationaux actuels et émergents notamment au Rwanda et dans le reste de l’Afrique.S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence régionale africaine d’Interpol de trois jours à Kigali, le chef du gouvernement rwandais a déclaré toutefois qu’il restait un long chemin à parcourir en Afrique, mais aussi dans les autres continents, vu la menace croissante que constitue la criminalité organisée.

Selon lui, les récentes d’attaques terroristes contre des civils innocents en Somalie, au Kenya, au Mali et au Nigéria montrent combien les défis sont énormes.

« Pour contenir et prévenir ces menaces, il est urgent de mettre en place une coopération solide et des stratégies globales de lutte contre la criminalité entre tous les pays », a-t-il déclaré tout en soulignant qu’aucun pays ne pouvait à lui seul gagner cette bataille.

Il s’est félicité de la coopération entre Interpol à travers ses différents démembrements avec la police rwandaise.

De l’avis de Ngirente les flux financiers illicites en provenance de l’Afrique constituent une entrave importante pour le développement du continent, et que par conséquent il faut davantage de coopération et d’échange de renseignements pour venir à bout de ces fléaux.

Interpol est considéré comme la deuxième plus grande organisation de police internationale au monde, avec quelque 190 États membres.

Au cours de la réunion à Kigali, la cybercriminalité, l’innovation, la traite des êtres humains, l’exploitation des enfants, les crimes financiers, la corruption, le trafic illicite de drogues et de produits pharmaceutiques vont être débattus par des experts en sécurité.

Le Rwanda a rejoint Interpol en 1974 lors de la 43ème Assemblée générale d’Interpol à Cannes, en France.

Nairobi salue l’ouverture d’une enquête contre l’ancien procureur de la CPI

Le Kenya s’est félicité des efforts déployés par l’actuelle Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) pour ouvrir une enquête et prendre des mesures concernant les allégations de faute professionnelle de Louis-Moreno Ocampo, ancien procureur général de ladite juridiction et de son équipe pendant son enquête sur l’affaire des violences postélectorales au Kénya en 2007.Nairobi a demandé aux États Parties au Statut de Rome d’examiner et d’adopter les amendements proposés dans l’article 70 qui visent à dissuader les fonctionnaires de justice de commettre des fautes.

Le Kénya accuse Ocampo d’avoir préparé,  payé des témoins et promis à certains d’entre eux une belle vie à l’étranger s’ils acceptaient de témoigner contre le président Uhuru Kenyatta, le vice-président William Ruto, l’ancien ministre Henry Kosgey, l’ancien chef d’état-major de la police Mohamed Hussein Ali, l’ancien responsable de la fonction publique, Francis Muthaura et le journaliste Joshua Sang.

Ocampo accusait à l’époque les six Kényans d’avoir orchestré les violences postélectorales de 2007 qui ont fait plus de 1 300 morts et plus de 600 000 déplacés. L’affaire a été classée pour manque de preuves. Le gouvernement kényan a prétendu qu’Ocampo avait préparé et soudoyé tous les témoins dans cette affaire.

« Les allégations contre l’ancien procureur ne doivent pas être passées sous silence. Le Kenya exhorte le Bureau du Procureur à transmettre les allégations à une entité externe impartiale et neutre pour qu’elle procède à un audit ouvert et transparent de ces allégations « , a déclaré le Procureur général et chef de la délégation kényane, Kennedy Ogeto lors de la 17e session de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome qui se tient à la Cour pénale internationale à La Haye (Pays-Bas).

Selon M. Ogeto, un système judiciaire  imprégné d’un marasme bureaucratique, d’un processus non transparent et de décisions impartiales souffre de l’ignominie du rejet, quels que soient ses objectifs les plus ambitieux.

Les rebelles de l’OLF de retour en Ethiopie, samedi

Des milliers de rebelles appartenant au Front de libération de l’Oromo (OLF) vont quitter leur base en Erythrée pour rentrer en Ethiopie, a-t-on appris de source officielle.Woldegebrieal Asgedom, le chargé de communication du gouvernement de la région de Tigray, a déclaré vendredi qu’entre 1 300 à 1 500 combattants devraient traverser la frontière éthiopienne depuis la ville de érythréenne de Zalambessa.

L’arrivée des combattants coïncidera avec le retour des dirigeants de l’OLF le même jour en provenance des Etats-Unis et d’Europe.

En prélude à leur retour, les membres de la communauté Oromo Oromo et les partisans du groupe rebelle, se sont affrontés à Addis-Abeba lorsque les premiers ont tenté de remplacer le drapeau éthiopien par le drapeau de l’OLF dans certaines parties de la capitale.

La police anti-émeute a toutefois réussi à endiguer les affrontements.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a mis en garde jeudi contre le recours à la violence au lieu du dialogue. Il a déploré ce qu’il a qualifié comme « une tentative d’incitation à la violence ».

Récemment, le gouvernement d’Addis-Abeba a appelé les partis politiques de l’opposition, y compris ceux engagés dans la lutte armée à l’intérieur et à l’extérieur du pays, à recourir à des voies pacifiques et démocratiques si elles veulent conquérir le pouvoir.

Kenya-Somalie: Une frontière de plus en plus à risque

Deux Espagnoles travaillant pour Médecins Sans Frontières (MSF) ont été enlevées jeudi 13 octobre au Kenya, plus précisément à  Dadaab, dans un camp de réfugiés situé à  une centaine de kilomètres de la frontière somalienne, a indiqué un responsable policier régional kényan. Leur chauffeur a été blessé par balles par les ravisseurs. Les soupçons de la police kenyane se portent sur les insurgés islamistes somaliens du mouvement Shebab, liés à  Al Qaà¯da. De fait, des contrôles ont été mis en place à  la frontière entre les deux pays. Un hélicoptère a été dépêché pour tenter de retrouver les deux Espagnoles mais les opérations de recherche ont été entravées à  la suite des mauvaises conditions météo. Les autorités kényanes dénoncent régulièrement les risques d’infiltration Shebab dans les camps. Des alertes aux enlèvements se sont multipliées, ces dernières semaines, dans la zone frontalière entre le Kenya et la Somalie. La sécurité est un problème dont les travailleurs humanitaires présents sur place ont conscience. La police kényane a repris ses recherches vendredi matin sur son territoire, avec le soutien d’un hélicoptère et une réunion d’urgence est prévue en présence du chef de la police nationale, Mathew Iteere, pour parler des trois enlèvements de femmes européennes perpétrés jusqu’ici dans l’est du Kenya. Avant les deux logisticiennes espagnoles de MSF, des gangs armés ont enlevé le 11 septembre une touriste britannique, Judith Tebbutt, puis le 1er octobre une ressortissante française, Marie Dedieu, en deux endroits distincts du très touristique archipel de Lamu, à  quelques dizaines de kilomètres de la frontière somalienne. Les deux femmes ont toutes les deux été emmenées en Somalie par leurs ravisseurs. Le camp de Dadaab crée en 1991 pour accueillir les Somaliens fuyant les violences dans leur pays, est le plus important camp de réfugiés au monde, avec près de 450.000 résidents même s’il était prévu pour 90 000 réfugiés à  sa création. Aujourd’hui le nombre de réfugiés somaliens a fortement augmenté au Kenya à  cause de la sécheresse, la famine et la guerre civile. Depuis le début du mois d’octobre, plus de 7.500 personnes ont encore rejoint le complexe, selon l’ONU.

Rwanda-Congo : le commerce remède aux conflits ?

Effets du commerce sur les conflits Deux questions s’imposent : pourquoi le conflit a connu (ou connait) une certaine régularité ? Comment y remédier ? Trouver les réponses n’est pas tâche facile. C’est là  qu’entre en scène la science économique. Les économistes comme les politologues d’obédience libérale soupçonnent d’autres vertus au commerce, hormis l’augmentation de richesse. Cela remonte déjà  à  l’époque des philosophes des Lumières. Montesquieu pouvait déjà  écrire : «L’effet naturel du commerce est de porter la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes : si l’une a intérêt d’acheter, l’autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels. » (De l’esprit des lois, 1758). Cette idée, on la retrouve en toile de fond dans la construction de l’Europe, qui sortait des guerres mondiales. Aujourd’hui, cet argument du «doux commerce » pacificateur est nuancé. Les effets du commerce sont ambigus selon que l’on considère le commerce bilatéral ou selon que l’on analyse la situation dans l’optique de l’ouverture multilatérale. Pour les appréhender, le raisonnement économique se fait en termes de coûts-bénéfices. Les échanges bilatéraux génèrent des gains et augmentent ipso facto le coût d’un conflit militaire entre les deux pays. Ainsi, le manque à  gagner une fois que la guerre éclate est non négligeable. Pire, ses impacts sont persistants dans le temps (destruction des infrastructures, des vies et de la confiance, rendant subséquemment les échanges futurs difficiles). On a donc beaucoup plus à  perdre qu’à  gagner. A ce sujet, les conflits indo-pakistanais sont éclairants. Donc, en termes économiques, le coût d’opportunité est élevé et la probabilité de conflit baisse en présence d’un commerce bilatéral. L’échec des négociations entre les deux pays est d’autant moins vraisemblable que le coût d’opportunité de la guerre est élevé. Par contre, si le commerce bilatéral réduit les tensions notamment à  cause de la dépendance réciproque, cela n’est pas forcément le cas dans une configuration de commerce multilatéral. Ce dernier multiplie les sources d’approvisionnement pour les pays en échange. Ce qui a comme corollaire la réduction du coût d’opportunité de toute guerre bilatérale et assure (et rassure) de ce fait un pays en cas de conflit militaire. Les économistes savent également que les facteurs géographiques sont importants tant pour le déclenchement de conflit que pour le commerce. Pour les pays distants de plus de 10 000 km, le commerce n’a pas d’effet significatif sur la probabilité de conflit. En revanche, l’effet est beaucoup plus important pour les pays proches, comme dans le cas de la RDC et du Rwanda. « La raison sous-jacente est que les coûts liés au commerce international diminuent fortement pour les pays proches (coûts de transport et coûts d’acquisition d’information sur les marchés étrangers). Récurrence des conflits Simultanément, la guerre est un phénomène essentiellement local : la prévalence de conflits est de 5 % pour les pays proches dont la distance est inférieure à  1 000 km ; elle tombe à  0,25 % pour ceux dont la distance est comprise entre 1 000 et 7 500 km ; elle est de 0,16 % pour les pays distants de plus de 7 500 km. La raison sous-jacente est que la proximité attise les rivalités territoriales, les conflits d’origine ethniques ou religieuses (sic !), bref les tensions géopolitiques en général. » Si l’on tient là  l’explication de cette « permanence » de conflit, que faut-il faire pour atténuer sensiblement les tensions entre les deux pays, en dépit de cette « prédisposition » naturelle ? Intensifier les échanges entre les deux pays est l’une des réponses. Un doublement du commerce bilatéral entre les deux pays réduirait la probabilité d’escalade de 30 à  28 %, dix années de paix la réduiraient à  25 %, selon les trois économistes citées ci-haut. La solution du commerce bilatéral paraà®t donc très pertinente pour remédier sensiblement aux conflits rwando-congolais. Et quand on compare l’écart du commerce réel entre les deux nations et le commerce potentiel, on se rend vite compte qu’ils ont beaucoup plus à  gagner en échangeant biens et services. La potentialité ici se mesure en termes d’échanges réciproques en considérant la proximité, les liens historiques et culturels entre les deux nations. Somme toute, le commerce entre les deux nations activera le processus de négociation à  chaque fois que les tensions monteront. Mais aussi, pour les dirigeants déclencher un conflit sera fonction des coûts humains et économiques qui en découlent. Si ce pari est réussi, les conflits ne seront plus naturellement ab libitum. D’oà¹, vive le commerce !

A la découverte de Gao, cité des Askia et carrefour des peuples

La ville de Gao s’est développée au fil des années. Elle est surtout connue par son histoire. Capitale de l’Empire Songhaà¯, elle a été fondée au 7e siècle. Avant de devenir une ville carrefour lors l’apogée de l’empire du Mali. Les commerçants qui venaient de l’Afrique du Nord y transitaient via Kidal et Tombouctou. Gao est donc à  cheval entre les régions sud et nord du Mali. La citée des Askia est à  une semaine de voyage (à  dos de chameau) de la capitale nigérienne. C’’est aussi la porte d’entrée du grand nord. Ce qui a développé le commerce dans la vielle. Les commerçants viennent vendre des produits du sud (Mopti, Ségou, Sikasso, Bamako) et ramènent ceux du nord et même d’Europe. C’’est le commerce transsaharien depuis les grands empires. Un tourisme développé Le site touristique le plus connu à  Gao est le tombeau des Askias, classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005. Taillé en forme de pyramide, ce tombeau est une œuvre d’Askia Mohamed, l’empereur qui règna vers 1495 après JC. A côté et le long du Fleuve Niger, on a la dune rose, un paysage naturel qui rappelle le grand désert. Au coucher de soleil, cette dune brille de milles couleurs. Elle donne aux visiteurs, l’envie d’immortaliser des instants uniques le long du fleuve. Quelques vues de ces instants donneraient l’envie à  toute personne de faire un tour dans la cité des Askia. Dans les rues de Gao souvent petites à  cause d’un bâtiment traditionnel, on aperçoit des hommes et femmes « habillés » en sonrhaà¯. Les premiers « enturbannés », les seconds avec des voiles, font la promotion d’un style vestimentaire propre à  un peuple. Un peuple qui a connu un grand brassage. Arabes, Bellas, Peuls, Sonrhaà¯, Tamasheks…se sont « mélangés » pour donner une nouvelle identité, celle du gaois (l’habitant de Gao). Sur les routes surtout vers le grand marché, taxis et charrettes se disputent les quelques clients. La navette se fait entre la maison et le centre ville. « Même jeune, on a aucune honte à  monter dans une charrette tirée par Farka (l’âne) », a lancé Fadi une jeune fille de 25 ans qui revenait du marché. A l’intérieur du marché Washington, Mohamed vend des articles importés d’Algérie, de Libye et même de Dubaà¯. Ses étalages sont ornés par de jolis objets. Un peu plus à  l’ouest de la mairie, les femmes venues d’un peu partout de la ville vendent leurs produits sous le grand hangar. Poissons frais pêchés dans le Niger, poudre de fakoye (la sauce la plus appréciée de la région), produits artisanaux… sont exposés sous l’œil étonnant du visiteur. On peut croquer quelques dates de passage. A la fin d’un séjour, le visiteur se voit offert trois possibilités de voyage. La première est un trajet de 1222 km en bus. Le second se fait par les airs et le dernier pendant les périodes de crues du Niger en bateau. Par la terre, de beaux paysages s’offrent à  notre appréciation. A Hombori, on promène son regard sur la main de Fatouma, le mont hombori qui constitue le prolongement des plateaux dogons. Ici et là  un paysage clairsemé d’arbustes adaptés à  la sécheresse se prolonge jusqu’à  Douentza dans la région de Mopti.